Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Siraye

Pages: [1] 2 3 ... 6
1
Vous nous quittez déjà ? / Re : Besoin de repos.
« le: mercredi 02 août 2023, 05:58:14 »
Tout ne se passe jamais comme prévu.

Ma pause se transforme en départ définitif.

Je m'excuse auprès de tous mes partenaires mais des soucis qui me sont propre m'obligent à prendre cette décision.

Je vous souhaite une bonne continuation et merci pour ces rps partagés ensemble !

2
Vous nous quittez déjà ? / Re : Besoin de repos.
« le: samedi 22 juillet 2023, 03:24:05 »
Bonsoir,

Je me permets un double post pour faire une dernière udapte.

Je reviens début août finalement mais c'est sûr cette fois-ci. Mes vacances ont largement été repoussé et avec, mon retour au rp. Là, un peu de repos et c'est reparti !

Je m'excuse de l'attente à mes partenaires.

3
Vous nous quittez déjà ? / Re : Besoin de repos.
« le: vendredi 09 juin 2023, 20:17:58 »
Merci à vous pour vos messages.  :D

Du coup, je vais prolonger mon absence jusqu'à fin juin. C'est vraiment le mois le plus difficile dans mon travail et pour arranger le tout, mon ordinateur m'a lâché la semaine dernière...

Quoi qu'il arrive, je reviendrais début juillet sûr étant donné que j'ai mes vacances d'été !

4
Vous nous quittez déjà ? / Besoin de repos.
« le: mercredi 31 mai 2023, 05:22:10 »
Bonjour,

Après mûres décisions, j'ai décidé de poster un absence !

C'est vraiment la pagaille dans mon irl et je suis épuisée. J'ai besoin de retrouver un rythme stable et un peu de sommeil. Essayer d'être frais après 3h de sommeil pour le travail c'est pas simple.

Je reviendrais vers début juin, je pense, encore plus en forme !





5
Les terres sauvages / Voluptueuse célébration. - Alphen
« le: jeudi 11 mai 2023, 08:10:45 »
« L’invitation est parvenue jusqu’au roi Alphen ?
- Saphielle s’est chargée de la lui remettre en main propre. Et pas que… Si tu veux mon avis.
- Je me passerais de tes commentaires, Arryn.
- Si tu ne te détends pas, tu n’arriveras pas à en profiter !
- Mon devoir n’est pas de profiter mais d’accueillir le Roi, ronchonna agacée Lyrei. Cela fait quelques dizaines d’années qu’il ne nous a pas rendu visite, que dirait-il si l’hospitalité se faisait médiocre face à sa dernière visite ?
- Qu’il est simplement heureux d’être présent ?
- Tu m’agaces. »

De petites cernes avaient fait leur apparition sous les pupilles étranges de Lyrei. Ses nerfs atteignaient leur terme avec l’agaçante Arryn qui ne comprenait guère l’ampleur de son devoir.
Son pas s’accélérait à travers les ruines parées de quelques décorations printanières ; sa pénible cadette ne la lâchait pas, emboitant son pas.

« C’est la première fois que la tâche t’est confiée, intervient cette fois-ci Saphielle, au détour d’un couloir. Tout le monde commence quelque part, Lyrei. »

A ses côtés, Siraye demeurait silencieuse. Elle était l’une des plus jeunes et connaissait bien mal ce roi et l’amitié noué entre son Royaume et l’Ordre. Pour ne pas dire qu’elle n’avait que peu d’intérêt à sa visite ou face aux festivités.

« Arryn, Siraye a besoin d’aller chercher quelques plantes médicinales. Veux-tu bien l’accompagner ?
- Bien entendu ! »

La ruse de Saphielle libéra Lyrei de son épine pour refourguer à la cadette son impétueuse aînée. La brune n’osa guère protester mais un service lui serait valu ! Elle pouvait en être certaine.

« Quand arrive le Roi ?
- Il ne devrait plus tarder. Quelques affaires l’ont pressé et il n’a pas pu m’accompagner jusqu’ici. Isarrel s’occupera de l’accueillir, ne t’en fais pas. Montre-moi ce qu’il te reste à terminer. »

L’elfe aux pupilles écarlates eut tort de croire en ses propos. Isarrel était bien connu pour être tête en l’air et ne suivre que ses envies de l’instant. Prise dans une peinture, avec quelques pigments naturels, sur un mur à moitié effondrée, la créature avait oublié sa tâche primordiale.
Lyrei, aveuglée par sa fatigue et la pression pesante, ne prit pas non plus garde à ses propos.

Par chance, à l’entrée spectaculaire des ruines, Kaylin, la plus jeune, s’était postée dans une ravissante étoffe ébène. Quelques jours plus tôt, de la bouche de son amie, Aurae, une véritable commère indiscrète, elle avait appris la venue d’un Roi ! Sans connaître plus à son sujet, son seul titre suffisait à attirer l’attention de l’orgueilleuse elfe. Pour être la première et seule à obtenir ses faveurs, la rousse prit la peine de perdre sa complice dans le dédale de ruines.

La silhouette de la fée se dessinait au loin. Un ravissant sourire vint orner ses lèvres. Quand Alphen fut presque à sa hauteur, dépassant le brouillard protecteur des ruines enchantées, elle se fendit d’une élégante révérence.
S’il devait connaître les plus anciennes, le visage de Kaylin se dévoilait pour la première fois à l’invité d’honneur.

« Bienvenue, Votre Majesté. »

6
One Shot / Re : Relation familialle - ft Chloe
« le: mardi 09 mai 2023, 03:16:18 »
Enfin, ils l’ont fait. Tous les deux ont atteint le septième ciel, ensemble. Chloé a senti un dernier mouvement de son aîné, lui permettant de se délivrer au plus profond de son intimité. Il l’a honoré de sa semence chaude, lui arrachant de ponctuels soupirs d’aise. Maxime lui a pris sa première fois sans protection ; elle aurait pu en décider autrement ou le laisser venir ailleurs. Or, la cadette le veut entier, sans aucune limite n'entache leurs désirs et fantasmes. Maintenant qu’ils ont franchi ce tabou, elle se sent libérée d’un poids.
Satisfaite et bien incapable de se remettre de ses émotions, l’étudiante se repose bien installée contre le torse de frère. Elle relève à peine le menton, quand il l’y incite pour l’embrasser. Mais elle ne bouge plus. La proximité la ravit ; sentir les battements de son cœur, son torse se lever au rythme de sa respiration créent entre eux une véritable intimité, au-delà de ce qu’ils ont connu jusqu’ici.

La brune se remet vite. Sa seule présence suffit à l’exciter de nouveau. D’autant plus quand il la renverse sur le canapé. Elle ne l’a jamais vu prendre les devants, au-delà de quelques chastes baisers. Le voir prendre l’initiative est à la fois intriguant et stimulant. Ses compliments s’ajoutent, ses joues rougissent d’un seul coup. Une main vient cacher son visage alors qu’il la porte en princesse. Il est tellement doux qu'elle se sent fondre à son contact et peine à aligner quelques mots : « Si tu me dis ça… Je serais plus jamais capable de te résister… »
Il parvient bien vite à la chambre. Le lit offre tout de suite plus d’espace et de confort pour continuer leur activité… Bien que toutes les pièces de leur appartement seront rapidement honorées de leur passion charnelle.

Elle sent ses fesses s’enfoncer contre le matelas. Ses mains sont accrochées à sa nuque et l'emportent avec elle. Il saisit l’occasion de l’embrasser. Chloé se fait passionnée dans son baiser, laissant sa langue trouver sa congénère. Elle désire lui montrer à quel point sa seule présence suffit à la faire céder, à quel point elle le désire. Ses seuls doigts déposés contre sa peau la font frémir. Elle est sensible à son toucher mais apprécie d’autant plus quand il se saisit de sa jolie poitrine ronde.
La brune résiste quand son aîné s’éloigne pour parler. Son ordre la surprend mais la trouble… Pourtant, elle ne s’exécute pas tout de suite. A nouveau, elle vient chercher ses lèvres et sa langue, une, deux et trois fois de suite pendant plusieurs longues minutes.

La position ne lui permettra de se délecter de ses baisers. Elle prend de l’avance. Ce n’est qu’à ce moment, la cadette se tourne pour s’installer bien au milieu du lit. Sa croupe est offerte à son aîné qui peut venir s’installer derrière elle et s’emparer de son corps… « J’adore vraiment entendre ta voix chaude… Dis-moi ce que tu as envie de faire… Ce que tu veux que je fasse. » Découvrir mutuellement leur corps est vraiment excitant mais Chloé se fait impatiente d’un moment où elle saura parfaitement lui faire plaisir sans avoir à l’obliger à lui dire.

7
Ses doigts venaient lentement tendre la corde ; elle ne s’apprêtait pas encore à viser l’inconnu. Ce dernier faisait preuve d’une magie agraire qui pourrait bien l’entraver si une fuite s’annonçait. L’elfe jugeait ses options d’un regard fatigué et anticipait le poids de la lassitude pour s’offrir une sortie convenable. Or, la méfiance se dissipa à ses premières paroles pour que seule la surprise réside dans ses pupilles horrifiées.

Sous le choc, la maladresse l’obligea, sans y faire gaffe, à lâcher la corde : la flèche se planta au pied d’un buisson. Elle n’en décocha pas une autre. Les questions affluaient ; elle se sentait acculée. Son point faible exposé ainsi lui rendait la situation complexe ; pourta   nt, il cherchait toujours à lui tendre la main ?

Siraye espérait que sa bévue ne soit pas mal comprise. Pour cette raison, elle resta en retrait.
Toutefois, sa capuche tomba sur ses frêles épaules. Elle aurait pu nier son origine et ses propos mais sans l’approcher, ni, le supposait-elle, avoir aperçu ses marques et vêtements, son identité avait été révélée à haute voix. Alors, l’elfe ne s’encombra guère d’une telle mascarade où tous deux perdraient leur temps. Il lui fallait avant tout connaître l’étendu de son savoir à propos de sa sororité.

Les vestiges du doute liaient ses lèvres. Elle se faisait silencieuse, lui accordant l’unique chance de la convaincre. L’idyllique forêt apaisait son humeur acariâtre ; dans d’autres conditions, moins accablée par ses faiblesses, elle se serait prêtée à l’admiration de la beauté enchanteresse des lieux. L’harmonie des bois lui rappellerait les ruines où elle a grandi et adoucirait la viscérale haine qui étreint son cœur.

Sa proposition vint. Sa manière d’aider. Or, il n’accentua que sa souffrance. Ses traits se tordaient dans une odieuse grimace. Ses pupilles se détournaient de l’étranger. Quel doux espoir, lui vendait-il ! Un véritable paradis. Si seulement… Si seulement elle n’était pas la dernière.

« Votre proposition serait la bienvenue. Mais voyez-vous, le destin est bien cruel. Il m’a laissé derrière : seule et désemparée. Je n’ai ni l’envie ni les capacités de fonder un nouvel ordre. »

Les autres ne l’ont enjoint qu’à survivre et protéger l’artefact, une dernière volonté ô combien difficile. Siraye peine à accomplir, à avancer dans cette vie solitaire.
Mais à ce rythme, sans connaître ses ennemis ou trouver une quelconque volonté, elle finirait par mourir bêtement, loin des regards.

« Pourtant, je ne peux me défaire de ce fardeau. Vous proposez un refuge mais sera-t-il capable de résister à l’attaque des ennemis ? Subsister après ma disparition ? Quoi qu’il en soit, il est bien trop tôt pour envisager un futur. Accordez-moi un abri et un peu de repos, vous gagnerez ce qui réside de ma confiance. »

Le fruit rond attira son attention. La faim la tiraillait ; depuis des jours, elle n’avait jamais été comblée à sa hauteur. L’apparence parfaite du met lui donnait l’eau à la bouche. Il lui accorda, Siraye s’approcha. Elle le saisit et recula tout aussi vite. Elle ressemblait à un jeune animal blessé.

« Empoisonnez-moi, trahissez moi et je vous pourchasserais jusqu’aux confins du monde. »

Les menaces n’étaient qu’une forme exutoire à sa honte d’accepter l’aide de l’étranger.
Elle croqua ensuite dans le fruit. Ses pupilles s’illuminèrent ; ses joues pâles rosirent. A quand remontait la dégustation d’un met aussi bon ? L’elfe prit tout son temps pour déguster cette première bouchée.

« Appelez-moi Siraye. Et... Est-ce le vôtre de convoi qui se promenait un peu plus tôt dans la prairie ? s’enquit-elle, repensant à ses mystérieux inconnus. Quel est votre but ? »


8
One Shot / Re : Pour un flirt avec toi... - ft Alyssa
« le: lundi 08 mai 2023, 22:31:41 »
Rafael obéit vite. Or, en passant, sa main vient claquer contre les fesses de son amie qui se retourne à la fois surprise et ravie. Les joues rouges, elle est bien incapable de faire le moindre commentaire sur ce geste et le laisse filer à la salle de bain. De ses grands yeux bleus, Alyssa observe la porte se fermer derrière lui… Pas vraiment ? Une occasion en or se présente devant elle. Difficile d’y résister. D’un pas hésitant, la jolie brune se glisse contre l’ouverture pour y passer un regard curieux sur son meilleur ami. La honte l’envahit mais ses pupilles sont bien incapable de se détacher de son corps sculpté. Elle déglutit et se délecte du regard silencieuse. Jusqu’à ce que son sexe s’érige entre ses mains et son prénom s’élève ? L’étudiante n’en est pas sûre. Le bruit de la douche a pris le pas sur sa voix et son imagination lui joue peut-être de vilains tours ?

Mais cette scène ne l'a pas laissé indifférente. En même temps que lui, ses propres doigts tombent sous sa jupe, contre sa culotte déjà souillée de ses désirs. Son autre main se dépose sur sa bouche pour étouffer son souffle court et les petits sons chaotiques qui quittent ses lèvres. Au même rythme que lui, ayant presque l’impression de revivre leur intimité de la vieille, Alyssa se donne du plaisir. Jusqu’à ce qu’il arrête ? L’eau s’arrête et elle quitte ses pensées pour l’observer. Il ne compte pas aller jusqu’au bout ? Ses dents pincent sa lèvre inférieure, le maudissant de ne pas prendre son temps pour terminer. Il compte vraiment la laisser sur sa faim ? Rafael n’est pas vraiment au courant donc…

Ses doigts quittent ses cuisses tremblantes. Il l’appelle ? Un sursaut l’envahit et un cri étouffé. Il aurait pu si vite remarquer sa proximité anormale avec la porte de la salle de bain. Sur la pointe des pieds, la brune s’éloigne avant de reprendre un simple “ok”. Sa voix est empreinte d’un désir à peine dissimulé. Il était obligé d’oublier ses affaires ? C’est un peu sa faute, pour l’avoir poussé à la douche. Alors qu’elle trouve sans mal le caleçon, elle peine à comprendre comment son placard est rangé…

« Je trouve pas de pantalon, t’iras le chercher toi-même. »

Alyssa revient à la salle de bain et ouvre la porte naturellement… Avant de se rendre compte de son geste. Oui mais non, il n'était pas au courant qu’elle l’observait discrètement. Tout de suite, ses paupières se ferment. « Désolé ! J’ai pas réfléchi… J’ai rien vu… » Là non mais juste avant… Elle s’abstient de tout commentaire et s’avance de deux pas. Lui-même devait être perdu dans ses pensées car en sortant de la douche, il n’a guère fait attention et a mis un peu d’eau partenaire. Ainsi, la pauvre Alyssa glisse et tombe sur ses fesses.

Les yeux toujours clos, elle ne comprend pas trop ce qui lui arrive. Mais la douleur est vive !

9
One Shot / Re : Relation familialle - ft Chloe
« le: mardi 02 mai 2023, 00:15:10 »
« Où on veut… »

Chloé a toujours été bloquée par cette idée de prendre la place d’une petite amie potentielle, celle avec qu’il pourrait envisager son futur. Mais elle ne peut plus résister à cette attraction interdite qui les unit… Si jamais cette dernière devait faire son apparition, la cadette choisirait tout simplement de se mettre en retrait. C’est le compromis accepté dans son esprit pour profiter sans limite de ces nouvelles expériences, de cette faim insatiable qui la dévorait. Elle a envie de son aîné, une fois ne lui suffirait pas.

Alors qu’il prend entièrement possession de sa féminité, il l’encourage à donner le rythme jusqu’à ce qu’il atteigne la jouissance. Pour leur première fois, c’est une bonne manière pour Chloé de s’habituer à son gabarit qui est un peu étouffé entre ses cuisses. « Je t’appartiens… Mais tu as aussi intérêt à tenir la cadence… lui murmure-t-elle d’une voix érotique. » Un baiser déposé sur ses lèvres, la cadette se relève pour mieux s’installer sur le canapé, accroupie au-dessus de Maxime allongé.

Ses hanches se lèvent peu à peu. Son pieu de chair apparaît pour mieux entamer sa nouvelle exploration et être englouti entre ses parois serrées. Le rythme est lent, sensuel. Chacun peut apprécier le frottement intense de leurs sexes et de leur union sacrilège. Les gémissements de Chloé donnent le ton sur le plaisir qu’elle ressent et qu’elle n’est plus capable d’étouffer.

Mais sa voix ne cesse de s’intensifier à mesure que les secondes s’écoulent. Ses mouvements se font plus rapides mais plus chaotiques. Elle prend son pied à chevaucher son aîné et le ressentir brutalement s’enfoncer, encore et encore. Une main s’accroche au dossier du canapé pour avoir un peu de stabilité alors que l’autre s’est posée sur le sommet de son genou.

« Maxime ! Aah… »

Ses râles s'accroissent ; elle se dirige lentement vers un orgasme ravageur. Avec l’effort, son souffle est tumultueux. Son corps tremble jusqu’à ce qu’après de longues minutes à tenir un rythme effréné, la délivrance l’étreigne. Épuisée, Chloé s’écroule contre son frère. Si elle réussit sa mission, un grand sourire s’affiche sur ses lèvres, en extase de l’avoir senti l’honorer ainsi. Sinon, elle espère se rattraper plus tard…

Peut-être est-ce la frustration entretenue depuis toujours qui l’a conduit si vite au septième ciel ? Elle s’est connue bien plus endurante et en maîtrise de son corps. Son constat est définitif : Son aîné lui fait perdre tous ses moyens. Mais désormais, ils ont tout le temps nécessaire pour l’entraîner à apprécier plus longuement leurs ébats.

10
Vivre avec quelqu’un est une nouvelle expérience. Sybèle a l’impression d’avancer indécise, sur une corde raide. Sous ses pieds, de mortels piques s’élèvent. Un faux pas lui accorderait une mort certaine, lente et douloureuse. Elle avance, pas à pas et se dévoile dans les grandes lignes qui régissent son être. Son fiancé a bien le temps en un an d’en apprendre davantage sur ses préoccupations ; cette clause leur permettant de divorcer est un véritable filet de secours. Pour lui permettre de rejoindre ses acquis, la Tour : Cette vie simple dont elle maîtrise chaque tenant et aboutissant. Ou peut-être ses oeillères tomberont.

Or, la mage est loin de s’imaginer changer d’avis. Il lui faut partir de rien, apprendre à connaître le duc et lui plaire. Leur chemin, à deux, est semé d’embûches. Avec elles s’ajoutent les obstacles intérieurs. Les fiancés de fortune n’en ont peut-être pas encore conscience mais un point fondamental les sépare : Leurs statuts. Par respect pour le sien, Maximilien a été conduit à côtoyer de près la haute-noblesse du Royaume, ainsi que ses nombreux jeux de pouvoir et déboires superficiels.

Sybèle n’y connaît rien.
Élevée comme une princesse en cage, la Tour est son monde : minuscule et étriqué, aux frontières bien établies. Son père y observait un moyen de la protéger mais il n’a fait que la plonger dans les moqueries, dans une lutte perpétuelle pour faire sa place en tant que mage. Si certains s’allient à la famille royale pour y trouver une forme de pouvoir supplémentaire quand leur capacité les limite à un rang inférieur, elle n’a jamais été proche des intrigues politiques. Elle a suivi la ligne de la neutralité, à l’image de son père. L’excellence lui permettrait à son tour de prendre son relais.

Ses idéaux ont été confronté à la réalité : elle est une femme. Peu ont accès au statut de mage, à la tour et un échelon aussi élevé que le sien. Aucune dans la longue histoire du pays n’a été sacré archimage alors que de nombreuses prétendantes à ce titre possédaient toutes les qualités requises et plus encore. Quelque soit ses origines, son sexe fait qu’elle devrait travailler bien plus qu’un autre pour espérer atteindre les mêmes privlèges. Là n’est un souci : elle a l’esprit compétitif et un désir de perfection ; il explique seulement son désintérêt et sa méconnaissance quasi-totale des manigances diplomatiques qui se jouent.

En réalité, son père suit d’un regard sarcastique les différents opposants politiques et les deux cadets du prince héritier qui, dans son dos, cherchent à rallier différents nobles à leur parti. Il apprécie lancer quelques railleries à leur égard, devant sa progéniture désintéressée.
Mais le reste de son éducation, dans ce domaine, reste à faire. Et Maximilien aurait le temps de le découvrir quand, à cause de ce simple mariage arrangé, la princesse Kathia la prendra en grippe.

Enfin, Sybèle ne voit à l’heure actuelle que les complications qui se posent entre eux, menés par ce plongeon non désiré dans l’inconnu. Or, la mage y observe à côté les avantages. La conversation se pose sur le festival. Pour la première fois, elle entend le nom : Wintheilm. Dans un sentiment étrange, elle a l’impression de s’approcher du souvenir de sa mère.
Elle ne s’y attarde pas autrement que par un merci, rapide et franc. Le duc lui enlève un poids.

Il l’invite à terminer son assiette. Il ne traînait dans la vaisselle que deux morceaux de légumes, rapidement engloutis. La visite du manoir peut se terminer. Mais l’escorte de domestiques est inhabituelle pour la mage. A la Tour, chacun s’occupe de ses affaires. Déléguer de simples tâches qu’elle accomplissait naturellement auparavant lui sera un autre défi auquel elle se confrontera rapidement. Enfin, leurs présences créent un léger malaise, dissimulé derrière un sourire poli.

Le manoir est beau mais sa grandeur donne des vertiges à la nouvelle venue, qui n’a enfin de compte retenu que trois pièces essentielles : son futur laboratoire, le bureau de Maximilien et la bibliothèque. Quelle merveille ! Devant cette dernière pièce, où ils ne peuvent s’attarder, ses yeux se sont ouverts, brillants d’une lueur d’admiration. Bien sûr; la Tour n’a rien à envier à un tel lieu. Mais l’absence d’une foule fourmillant entre les allées, lui accorde une véritable impression paisible où elle trouverait un repos paisible. De plus, ce lieu couvre de nombreux sujets : moins spécialisés, plus vastes. Elle n’en demande pas autant.

Mais Maximilien a eu raison de ne pas la laisser s’installer et continuer. Sinon, il aurait été impossible de l’en arracher pendant des heures voire des jours entiers. Là, elle est paisiblement assise sur le canapé de son bureau. Les servantes sont parties. Or, les gardes demeurent à l’entrée extérieure de la pièce. Elle ne veut pas l'avouer: toutefois, ses protocoles l’étouffent.

Le duc revient, l’épais contrat en main. Par habitude, Sybèle saute les passages protocolaires engageant la responsabilité de leurs parents et les formes juridiques adéquates à ce type de contrat pour se pencher sur la liste… Plutôt longue. Dès les premières lignes, son regard change. Ses lèvres se crispent, ses joues rougissent. Vraiment ? Quel foutoir ! Pour peu, l’intrépide mage se serait levée et aurait rendu visite à son père, lui balançant ce foutu contrat au visage. Elle préfère calmer ses ardeurs.

« Ah… Je comprends mieux votre silence. » Deux doigts massent ses tempes pendant que son coude réside sur sa cuisse. « Ils ont une vision poussée… Mais, pour être franche, je ne pense pas que forcer deux personnes à avoir une intimité soient la meilleure façon de les rapprocher. »

D’une main, la blonde dépose les pages sur la table pour s’emparer du thé. Après cette nouvelle, le désert est la bienvenue.

« Si… Les mots sont pénibles à trouver pour décrire le contenu. Si certains aspects vous gênent, je pense qu’il serait préférable de les éviter que de se forcer. Je suis prête à endurer la colère de mon père et les conséquences. Il est, à mon sens, mieux de subir son courroux passager que de contraindre et créer une rancune tenace. »

L’Archimage est connu pour son caractère calme et espiègle mais il n’est pas pour autant incapable de connaître des fureurs spontanées. Avec la puissance que l’on lui connaît, ces dernières peuvent s’avérer dévastatrices et effrayantes pour les témoins et la victime. Bien sûr, il n’oserait jamais lever la main sur son unique enfant. Pourtant, Sybèle fait preuve d’un grand courage dans sa proposition tant pour l’avoir observé qu’à deux reprises cette perspective l’effraye.

« Si vous êtes d’accord, je vous propose que nous commençons par passer du temps ensemble et tentons de devenir amis. Nous entendre rendra cette année plus facile à supporter. » Sybèle n’a guère envie de marcher sur des œufs pendant les douze mois à venir. Elle préfère profiter de ce nouvel environnement. Puis, s’ils réussissent à s’entendre, peut-être seront-ils capables de s’aider en dehors de ce contrat ?

Toutefois, une clause lui reste en mémoire : le partage d’un lit conjugal. Malgré ses paroles pleines d’assurance, un profond embarras la poursuit depuis sa lecture. A quoi cela ressemblerait ? Comment feraient-ils pour dormir ensemble ? Leurs parents s’attendaient-ils à une union charnelle à l’inscription de ces mots ? Cette dernière pensée aussi fugace fut-elle, lui amène un rouge écarlate aux pommettes. La brève image qui y suit lui fait avaler sa gorgée de travers. La mage se penche un peu, toussotant une main devant la bouche.

Après s'être remise de cette violente quinte de toux, Sybèle conclut : « Quoiqu'il en soit, je me rangerais derrière votre décision. Au sujet des clauses, comme de la relation que nous devrons entretenir. D'ailleurs, j'aimerais, dans la mesure du possible, un précepteur dans l'art de la bienséance. Je ne suis née dans ce votre monde, il est évident que j'ai de nombreuses lacunes à combler pour éviter de ternir votre image. »

Ces curieuses paroles sur sa tenue lui sont revenus en mémoire. Elle ne comprenait guère et ne comprend toujours pas le problème que de tels habits posent parmi la noblesse. La Tour regorge d'excentricités, plus grandes encore. De même, l'escorte de domestiques et le comportement a adopté à leur égard l'a achevé de la convaincre dans cette voie. Si une servante vient à s'adresser à elle, la mage ne sait pas le moins du monde quelle attitude adopter en tant que fiancée du duc. Ces raisons cumulées, malgré des connaissances basiques acquises, l'ont amenées à cette demande incongrue.

11
One Shot / Re : Pour un flirt avec toi... - ft Alyssa
« le: lundi 01 mai 2023, 00:58:10 »
Le lendemain, le réveil est difficile. La nuit a été guidée par une scène idyllique et des songes merveilleux. Les rêves l’ont porté si proches de ses désirs muets. Mais ouvrir ses paupières signifient affronter la réalité, bien différente. Des souvenirs demeurent de la veille mais ils sont mélangés à ses propres fantasmes. Démêler l’imaginaire du réel est une tâche bien ardue. Sa main s’élève, tout doucement, vers le plafond. Ses petits yeux cernés peinent à distinguer ses doigts.

A quel moment s’est-elle éveillée ? A quel autre s’est-elle endormie ? Tout se chevauche dans son esprit et un trou noir entoure la finalité de leur instant intime.
Réfléchir, tenter de décrypter ces pensées lui donnent un furieux mal de crâne et Alyssa finit par abandonner. Ses doigts retombent sur son visage, brusquement. Le dos de sa main contre ses paupières closes, elle se rend compte que l’odeur demeure.

D’un bond brusque, Alyssa se relève dans le lit. Ses jambes sont ramenées vers elle et l’étudiante s’installe en tailleur. Troublée, perdue et interdite. Elle est submergée d’émotions contradictoires, d’une volonté de trouver Raf et tout avouer comme d’une autre, plus lâche, de se taire et d’observer silencieuse. La peur du rejet est bien tenace. Le courage lui manque ; ses mots sont scellés.

La fuite l’emporte toujours.

Après ce constat amer, Alyssa décide enfin de se lever. Elle remarque vite l’absence de Rafael et se vexe à l’oubli d’un mot pour l’avertir sur la table. Saoulée, la brune part se prendre une bonne douche pour se remettre les pensées en place, s’habille et part faire une course rapide pour le petit déjeuner. 

En réalité, l’étudiante est si mal réveillée qu’elle n’avait pas vu le morceau de papier sur la table. Tant pis, elle est déjà sortie de l’appartement avec le double prévu par son colocataire temporaire. La jeune femme ne s’éloigne pas vraiment. Elle s’arrête juste à la boulangerie du quartier prendre quelques viennoiseries pour le petit déjeuner et bien accueillir son meilleur ami. De quoi ruiner tous ses efforts matinaux.

Par chance, il n’est pas rentré avant elle. Alyssa a le temps de préparer la table du petit déjeuner et cette fois-ci, trouver le mot laissé bien en évidence.
Quand la porte s’ouvre, la brune se tourne vers l’entrée. Rafael peut la découvrir, vêtue d’une jupe courte, d’un chemisier ample mal ajusté.

« Dépêche-toi de te laver ! J’ai faim ! râle-t-elle après un bonjour lancé rapidement. »

La table préparée est une façon, à sa manière, de se montrer attentionnée.

12
One Shot / Re : Discipliner l'héritière. - Asmodée
« le: dimanche 30 avril 2023, 04:17:01 »
La nouvelle venue de James poussa l’héritière vers une de ses cachettes. Juste une fois, murmura-t-elle sans grande conviction. Elle s’assura de l’absence de son percepteur et s’enferma dans les toilettes. Un pied après l’autre, l’américaine se hissa sans mal sur la cuvette fermée pour atteindre le placard en hauteur. Sur le dessus se dévoilait une de ses planques préférées dans une petite boite en osier, en accord avec la décoration. Son père avait fouillé le penthouse de nombreuses fois, sans jamais penser à cette innocente cachette… Mais son nouveau précepteur n’était pas du même acabit. Avec le contenant entre les mains, Harper descendit de son perchoir pour s’y asseoir et l’ouvrit : « RIEN ? hurla-t-elle, furieuse. » La boite se fracassa par terre, balancée dans un excès de rage.

La belle blonde courut à la cuisine pour fouiller d’autres planques, en vain. La chambre, la salle de bain puis le salon mais le résultat restait le même. Dernier espoir: la chambre d’ami. Le constat fut amer. Toute sa came, un peu plus de deux milles euros de marchandises soigneusement cachées partout dans le penthouse s’était volatilisée. Un seul coupable lui venait à l’esprit : James. Pourtant, l’héritière ne pouvait pas l’accuser d’avoir pris son bien, ni se plaindre à son père. Il comprendrait sa rechute et renforcerait l’autorité du nouvel arrivant. Elle devait s’y prendre autrement pour lui faire comprendre qu’elle était l’unique maîtresse de ce bateau et le soumettre à sa vision. Deux idées lui apparurent subitement. Harper décida de contacter Kyle Baxter, un de ses vieux amis et fils d’un proche client de son père, costaud et capable de rivaliser (elle l’espérait) avec son nouveau protecteur.

A une seconde amie, Evelyn, une fille d’un baron de la drogue bien connu, elle envoya un texto :

Apporte-nous de quoi s’amuser ce soir,
Je te rembourse.
XOXO.


*
* *

Le soir venu, le penthouse fut décoré en conséquence avec une grande tablée pour les invités. Dans une charmante mais vulgaire robe de soirée bleu-marine Harper débarqua. Le tissu couvrait à peine ses fesses.
Les embrassades débutaient, certains proches de l’héritière se permettaient un comportement déplacé, laissant leurs mains traînées. A l’image de Kyle, qui pour marquer son territoire devant le précepteur, souleva l’américaine les deux paumes bien ancrées contre son fessier rond. Il la lâcha, James lâcha sa bombe. Les fouiller ?

Les protestations s'élevèrent vite parmi les invités qui trouvaient l’accueil indigne. Si les deux premières acceptèrent sans râler, tous ne comptaient se prêter au jeu. Evelyn cherchait déjà un moyen de cacher la marchandise sans que le précepteur puisse la repérer. Au bout de la file d’une petite dizaine de personnes, elle avait le temps de trouver une solution.

« Ce n’est pas une raison pour traiter mes invités de la sorte ! »

De nouveau, les plaintes fusèrent. Trois invités cleans étaient passés, c’était désormais au tour de Kyle Baxter mais ce dernier ne l’entendait pas de cette oreille. Les bras croisés sur le corps, il comptait bien affirmer sa position pour réussir à séduire la belle Harper. S’il devenait son sauveur, elle lui tomberait dans les bras, non ? Avec cette pensée bien primitive, il s’opposa à son tour à l’autorité :

« Vous pensez vraiment que votre patron va laisser passer votre comportement quand nous aurons averti nos parents ? »

Pour ces enfants à papa, n’ayant rien accompli, cette seule mention suffisait en général à faire trembler le plus courageux des employés. Or, M. Williams avait été bien clair et il savait très bien amadouer ses clients pour éviter tout conflit malgré les protestations des enfants… En réalité, eux-même en avaient un peu marre de posséder des bons à riens comme progéniture et se ferait un plaisir de recruter un personnel aussi compétent que James pour les recadrer.

« Aah… Soupira Harper. Vu que vous avez gâché notre soirée, il ne nous reste plus qu’à sortir. Vous venez ? »

Tous acceptèrent. Seul défaut : Harper n’était désormais autorisé qu’à sortir qu’une fois par semaine. Le vendredi ou le samedi, jamais en semaine… Nous étions déjà lundi ! Quel dommage.
Sans se soucier de ce fait, l'héritière se saisit de son sac à main et d'un léger manteau, prête à partir, laissant sur place le précepteur supposé l'accompagner dans ses déplacements.

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Les contrées du Chaos / Re : Dette de vie | Siraye
« le: samedi 29 avril 2023, 23:09:57 »
« Quelques plantes médicinales et une magie curative… Elfique. » Le dernier mot s’ajoutait à la suite d’une pause hésitante. Personne ne lui avait posé la question auparavant, tant la réponse était évidente pour elles. Décrire une magie ou des gestes devenus des réflexes inconscients était un exercice particulièrement compliqué pour l’elfe. La sororité vivait en autarcie, guidée par des enseignements millénaires et un usage partial à l’écrit d’un elfique vieux et désuet. Par ces écrits poussiéreux, les connaissances de la jeune créature s’étaient forgées en médecine. Ainsi, lui donner des informations plus simples telles que les noms des plantes utilisées s’avéraient plus pénible encore ! Ses ménages tournaient, encore et encore pour trouver une façon d’apporter autre chose qu’une vague parole mystérieuse. Impossible, tout ce que Siraye récolta, fut de cruels maux de tête.

Avec eux, la fatigue pesait. A son arrivée, l’état du sorceleur était bien catastrophique. La journée fut passée d’un clin d'œil en soin et une observation de son état. L’amélioration nette de ses blessures résultait de son acharnement et de son savoir-faire mais ces derniers lui coûtaient son énergie. Ainsi, ses paupières tombaient sur son regard saphir vidé d’émotions. Après quelques secondes silencieuses, Siraye fit l’effort de se montrer sociable et poursuivre l’ouverture hasardeuse :  « J’ai l’habitude de m’occuper des blessés, je suis ce qu’on pourrait qualifier de… guérisseuse. » Elle n’avait jamais utilisé ce mot ou chercher à nommer son rôle évident au sein de sa communauté. Ainsi, d’une voix un peu indécise, Siraye avait fait ce choix pour aiguiller l’homme et lui donner confiance en sa maîtrise des soins.

Avec cette décision, l’elfe comprenait une chose étrange : Tout ne serait jamais simple. Dans l’ordre, après des dizaines d’années passées avec ses comparses, aucun infime secret ne résidait entre elles. Tout était une évidence, de leurs réactions, à leurs manies ou leurs goûts. Aujourd’hui, elles n’étaient plus. Seuls des étrangers se mettraient sur la route de Siraye. Si autrefois se présenter  aux très rares aventuriers blessés cassait la monotonie de leurs existences. Cette perspective l’angoissait. Elle le cachait bien derrière son épuisement. Il lui fallait franchir cette étape. Inconsciemment, la résolution de rester à ses côtés jusqu’à une rémission correcte s’était prise. Avec quelqu’un à ses côtés, elle oubliait un temps les pas silencieux de ses fantômes.

« Vous pouvez m’appeler Siraye. Je suis une simple elfe des bois en voyage. » N’était-ce pas suspect d’assumer cette simplicité ? Ou était-ce pour se convaincre de cette nouvelle réalité ? Les présentations étaient bancales mais elle prendra le temps de s’y habituer. Enfin, pour faire oublier ses maladresses, l’elfe reprit : « Quelle genre de bête a pu vous mettre dans un tel état ? Qu’est-ce cette potion qui vous a aidé ? » L’ancienne gardienne était curieuse de son contenu étrange. Elle ne connaissait que peu au sorceleur. Isarrel, à son contraire, avait eu l’occasion d’en croiser plusieurs et par ces descriptions poussées incorporées aux récits de ses aventures, Siraye sut reconnaître la nature de cet homme. Or, de nombreux mystères les entouraient encore et son aînée s’attardait bien plus sur leurs qualités d’amant.

En ce concernait la bête, l’elfe ne prit le temps de s’attarder à l’observer. Elle ne jeta qu’un coup d'œil rapide alors que la putréfaction flânait la végétation verdoyante autour et chassait la faune sauvage. Sa carcasse pouvait toujours attirer un prédateur plus gros et plus dangereux encore. Fallait-il rester sur ses gardes jusqu’à ce qu’il soit à son tour capable de monter la garde… La nuit s’annonçait bien longue pour la créature.
Avant même de souffler, un bruissement l'attira leur attention dans les hautes herbes. Deux doigts saisirent une flèche et arma son arc, prête à la décocher en direction d'un bruit. Le crépuscule limitait leur vision ; il lui était bien impensable de tirer sans apercevoir sa proie. Une bête innocente ne méritait de mourir sous son arme.

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Les contrées du Chaos / Coup de chance. - Serenos
« le: jeudi 27 avril 2023, 20:23:01 »
« Tu as entendu la nouvelle ? Terrin a vu une bête immense dans la forêt, l’autre jour ! Une énorme ombre… Il a eu du mal à distinguer sa forme mais elle ferait au moins vingt mètres de haut !
- Vingt mètres ? T’es vraiment con ! »

La discussion des ivrognes suit son cours paisible. Les affabulations se succèdent, surrenchéries par l’exagération de chacun. Le sujet principal reste cette étrange créature, aperçue au cœur de la forêt. Cette dernière est un lieu de chasse et de cueillette pour les habitants, à l’orée de ses grands et majestueux conifères. Elle est source de nombreuses rumeurs et mythes depuis de nombreuses années. Elle alimente les histoires destinées à effrayer les enfants turbulents. Pour les habituées, cette conversation est habituelle. A chaque fois qu’un ivrogne s’enfonce dans les bois, de nouvelles et supposées créatures apparaissent, d’immenses dangers sont relatés.

Malgré la musique, à une table des soûlards, une mystérieuse silhouette écoute leur conversation. Elle est installée, dans le fond, contre un mur usé. Une cape couvre sa peau pâle et tombe sur son visage discret. Ses pupilles céruléennes se perdent dans le liquide ambré, au creux de ses mains. Siraye n’a jamais été adepte des boissons alcoolisées… Mais on lui a souvent affirmé qu’elles sont un parfait moyen d’oublier ses soucis. Dans ces lieux animés, la solitude étreint toujours son cœur meurtri et les murmures des défunts résonnent contre ses oreilles, telle une vive malédiction.

De monstrueuses cernes trônent sous son regard éteint. La fatigue commence à lui peser ; ses muscles s’engourdissent. Elle a fui précipitamment pour se trouver dans l’inconnu. Si quelques mois auparavant, l’elfe désertait les lieux vivants, elle sait aujourd’hui y trouver des informations essentielles, de la bonne nourriture et un peu de repos mérité dans un véritable lit. A force d’avancer, de repousser les limites de son endurance, son corps refuse de répondre.

Peu à peu le sommeil l’enlace. Sur la rude table en bois, la voyageuse s’assoupit, épuisée. Quelques minutes plus tard, l’adorable serveuse vient à sa rencontre pour la sortir de sa torpeur.

« J’ai fini de préparer la chambre ! Votre bain est prêt.
- Merci… Cette bête dont il- »

Siraye se fait tout de suite coupée.

« Ne vous en faites ! Ce ne sont que des histoires d’ivrognes. Nous aurions déjà été prévenu si une telle chose se baladait ! »

Par les autres villages par exemple. Sauf s’ils ont subi le courroux de cette mystérieuse créature.
L’elfe prit le parti de croire la serveuse et l’avis général niant ses rumeurs. Elle passe pour la première fois, une nuit reposante sans qu’un cauchemar ne la trouble.

*
* *

Siraye n’aurait jamais dû balayer les allégations des ivrognes si facilement. Au moins, un soupçon de méfiance lui aurait permis d’observer les signes avant-coureur de la menace. Ses branches cassées, cette odeur étrange ou encore son instinct qui s’alarmait. Or, elle s’est aventurée confiante dans la forêt épineuse. Reposée par un bain chaud et une nuit paisible, comme elle n’avait plus connue depuis des mois, l’elfe s’est faite insouciante et assurée dans sa démarche. Traverser la forêt ne serait qu’une étape rapide à franchir. Elle eut cru.

Quelques minutes plus tard, à peine, l’elfe tente d’échapper à un basilic, anormalement gros et féroce, entouré d’une mystérieuse brume noire. Rien dans son comportement erratique ni dans sa carrure n’inspire confiance. Au mieux de sa forme, le repos lui permet de fuir et d’esquiver sans être capable de distancer la bête. Contrairement à ses sœurs, elle n’a jamais été douée ou réceptive aux armes de mêlée. De façon générale, les gardiennes étaient de farouches guerrières tandis que Siraye, à côté, fait tâche, maîtrisant uniquement son arc.

Il lui accorde de nombreux désavantages quand un serpent si gros la poursuit avec ardeur. Elle a beau mettre entre eux de nombreux obstacles : rochers et arbres ; rien n’arrête sa course effrénée. L’elfe des bois glisse sous un immense rocher. Les crocs de la créature cognent contre la paroi solide dans un cliquement strident. Elle se faufile mais la bête la trouve et prend l’avantage. Peut-être est-ce le moment de périr ? Les fantômes de son passé arrêteront de la suivre, elle sera libérée de sa mission.

Siraye n’arrive à s’y résoudre et sort une petite lame de son étui pour la planter entre deux épaisses écailles noircies.

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Les contrées du Chaos / Re : La Baignade. - Jason
« le: jeudi 27 avril 2023, 05:05:11 »
Qu’importe qu’un poisson ou une autre bestiole se cache dans l’eau, l’opportunité s’est présentée. Arryn ne l'a pas manqué. Le rapprochement a été immédiat et bien reçu par l’étranger. Il aurait très bien pu décider de la repousser, après qu’elle est décidée de jouer avec. Non, elle peut sentir son bras l’enlacer, sa peau contre la sienne. L’attention de l’elfe ne se porte que  sur l’aventurier perdu dans sa forêt. La tension monte d’un cran et son esprit s’échauffe des différents scénarios qui se profilent.

Il la rassure ; elle ne l’écoute pas. Arryn a bien d’autres projets en tête, des visions érotiques qui illustrent un futur proche… Ses doigts se baladent contre son torse musclé pour remonter dans sa nuque. A peine ses lèvres s’approchent, l’argentée s’en empare pour lui rendre un baiser torride. La patience n’a jamais été son fort. L’elfe joueuse laisse tomber sa main libre le long de son corps pour saisir le sexe endormi de son partenaire.

Elle dévore ses lèvres et s’occupe de sa virilité paisible du bout de ses doigts experts. Il n’est plus question de le fuir… Son protecteur doit assurer sa défense très rapprochée. Elle a hâte de savoir jusqu’où il compte aller… Peut-être même la créature pourra l’amener à ses sœurs pour qu’à leur tour, elle profite de ce bel étranger. Il est bien rare de s’amuser avec un tel mâle.

Pour l’avoir découvert et séduit, Arryn se réserve un long moment dans ses bras. Il ne risque pas d'oublier de s'être perdu dans les parages… Enfin, elle reprend la parole : « Tant que tu me protèges… Je n’ai plus rien à craindre. T’éloignes pas. » La guerrière s’amuse à jouer les peureuses pour obtenir son entière attention.

Ses doigts quittent sa virilité en plein éveil lorsque ses jambes entourent sa taille pour mieux se coller à lui. A peine plus haute que lui dans l’eau, elle s’accroche en faisant gaffe à ne pas le faire couler avec.  « Ah ! Je crois que j’ai senti quelque chose… Tu veux bien vérifier qu’il n’y ait rien ? » Cette fois-ci, Arryn joue la comédie. Elle guide l’une de ses mains contre son sein droit et l’autre au niveau de sa fesse gauche, prétextant avoir senti autre chose l’effleurer.

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