Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - La Clairière des Muses

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - La Clairière des Muses

Pages: [1] 2 3 4
1
Prélude / Re : Vance Dax -- Step Aside!
« le: dimanche 10 novembre 2024, 13:33:59 »
Rebienvenue, jeune homme  :)

2
Le coin du chalant / Re : Vous ouvrez lentement les portes et...
« le: vendredi 18 octobre 2024, 15:12:25 »
Petit up avec rajout de trames par Muse. :)

3
Place publique / J'te finis ça en deux baffes. [Mirena]
« le: mercredi 16 octobre 2024, 23:55:58 »
" Allez, debout, gros sac ! "

Le réveil fut un peu brutal pour le demi-orc. Edmund était venu le réveiller assez tôt pour qu'il puisse l'accompagner au grand marché. C'était assez courant que cela se fasse ainsi, surtout lorsque les vivres s'amenuisaient un peu trop vite à son goût. Le cuisinier de la Clairière était assez stricte sur tout ce qui concernait la nourriture. Il se sentait toujours pousser des ailes lorsqu'il ramenait des aliments plus exotiques les uns que les autres, afin de ravir les papilles des Muses, ainsi que des clients et de la mère maquerelle.

" En route, mauvaise troupe ! "

Droekor ronchonnait. Sa nuit fut courte. Il faut dire que le demi-orc, bien qu'un peu rustre, était du genre jovial et s'entendait facilement avec tout le monde. C'était aussi pour sa taille, sa singularité, qu'il était apprécié par la gente féminine. Il était rarement contre, mais les femmes qui voulaient se payer ses services, notamment ses extras, devaient signer un document qui affirmait que la Clarière n'était en rien responsable si des demoiselles se plaignaient de douleurs après avoir « consommé » le Colosse. Fort de ses deux mètres trente-huit, il ne passait pas inaperçu et éveillait bien des fantasmes auprès des demoiselles. Rien ne lui résistait, pas même la plus frigide des demoiselles.

La nuit dernière, il avait dû en satisfaire deux...Deux amies, amantes, qui cherchaient quelque chose de nouveau. Qui aurait pu croire que la petite bourgeoisie avait ce genre de penchants ? Quoiqu'il en soit, les deux jeunes femmes s'en étaient données à cœur joie et s'en étaient allées vers les trois heures du matin, Droekor les ayant escortées jusqu'à bon port.

Il grogna contre Edmund, se leva de son immense lit, nu comme un ver, avant de s'approcher de son armoire et de s'habiller simplement. Une tunique blanche ne lui cachait pas vraiment le torse, et encore moins son long gilet aux couleurs des eaux profondes. Même s'il n'allait qu'aider le cuisinier dans sa recherche de vivres, il restait néanmoins qu'une Muse et représentait la Clairière en dehors des murs. Il se devait d'être propre et séduisant à la fois, et à sa façon également, sans dénaturer ce qui faisait son charme de nounours. Un pantalon de cuir, ajusté d'une large ceinture, ses bijoux habituels...Le voici enfin prêt. Il rejoint ensuite le cuisinier à la grande entrée du bâtiment, avant que le duo ne se dirige vers le marché.

Les ruelles encore sombres étaient presque désertes. On avait beau être en plein centre de Nexus, une des plus grandes métropoles de Terra, il ne faisait pas forcément très bon de se promener dans l'obscurité de la ville. Seuls les plus téméraires se baladaient pour atteindre leur destination, beaucoup se rendaient au marché. Sur la grande place publique, plusieurs étales étaient déjà installées. Les marchands voulaient être les premiers, histoire de ne pas être gênés lors de leur installation et l'acheminement des marchandises. Beaucoup venaient pour y acheter les vivres pour leur boutique, quand d'autres s’agglutinaient déjà devant les estrades des marchands d'esclaves. Le Colosse grimaçait à chaque fois. Il aurait pu y être pendant longtemps s'il n'avait pas tapé dans l’œil de Céleste. Il lui en était grandement reconnaissant. Elle lui avait offert une seconde vie et il lui en serait redevable tout le reste de sa vie.

Edmund commençait à amasser diverses sacs aux bras du demi-orc, jusqu'à ce qu'il soit satisfait de ses achats. On aurait presque dit une demoiselle de la noblesse nexusienne en train de faire les boutiques tendances avec son valet. Allez savoir si une coquette robe allait bien à Edmund...Rien qu'à cette pensée, Droekor pouffa sans réellement se retenir, le sourire aux lèvres et les yeux rieurs.

4
" Ce serait dommage de déjà partir rejoindre vos ancêtres dans l'au-delà, même en ayant profité d'un bon repas avant. Vous êtes ici en sécurité, je vous le promets. Mais je comprendrais que vous soyez mal à l'aise et méfiant. "

Ilyana secoua ensuite les mains, refusant de partager le repas qu'elle avait ramené spécialement pour lui. L'elfe fit une légère moue triste, voyant Einrich manger debout, alors qu'elle lui avait dit de s'installer à son bureau. Même s'il salissait l'endroit, ce n'était pas grave. Les Muses faisaient leurs corvées, même Yema s'y mettait, utilisant la magie comme la majestueuse sorcière qu'elle était. La jeune femme observa cet homme attentivement, voyant le visage de celui-ci s'adoucir un peu en dégustant le plat d'Edmund. Sa question, qui vint par la suite après avoir fini une délicieuse bouchée, la fit sourire. L'Aimante ourla ses lèvres pulpeuses, une étincelle de curiosité et de bienveillance dans les yeux, avant de répondre à la question d'Einrich.

" Tout dépend de ce que vous sous-entendez en disant longtemps. Je suis là depuis presque une décennie. Disons que je ne compte plus vraiment mes années. "

Le passé de l'elfe sylvain n'était pas tout rose, tout comme la plupart des Muses qui résident à la Clairière. Rejetée des siens à cause de son physique trop alléchant, devenue petite chose dans les mains d'un esclavagiste, puis jouet préféré d'un noble, Ilyana avait atterri chez Dame Albame comme paiement des dettes que devait son ancien maître, à la bâtisse. Céleste avait accepté l'échange et avait finalement rendu sa liberté à la jeune femme à la peau de nacre. Martyrisée et n'ayant pas d'autres endroits où aller, ne souhaitant pas prendre de nouveau le risque de se faire attraper par des esclavagistes et se retrouver à servir de jouet sexuel, la mère maquerelle proposa à l'elfe de devenir une Muse et celle-ci accepta. C'était le meilleur choix à faire, et il faut dire que Céleste Albame avait de bons arguments. Ilyana se sentait curieusement en sécurité. Elle qui n'avait vécu que du rejet, de l'abandon, l'humiliation également, avait trouvé au sein de ces murs une véritable famille. Ils n'étaient en aucun cas reliés par le sang, mais tous étaient soudés grâce à la propriétaire de la Clairière, et prenaient soin les uns des autres.

Ilyana garda son doux sourire, toujours attentive à Einrich, prête à lui proposer son aide pour quoique ce soit.

" Je suis plus âgée que je n'en ai l'air. Si vous avez des questions, n'hésitez pas ! "

Un léger rosé vint donner des couleurs aux joues de ce visage pourtant si pâle d'habitude. Elle s'avança pour s'asseoir gracieusement sur le bord du lit près de la fenêtre, son regard se perdant un instant dans le jeu de lumière filtré par les rideaux de feuilles. Puis elle continua, son ton toujours aussi doux.

" J'ai remarqué que vous...m'observiez étrangement...N'avez-vous jamais croisé d'elfes auparavant ? "

Elle observa Einrich avec une attention délicate, essayant de comprendre ses pensées et ses inquiétudes. Ilyana s'était aperçue que le regard de l'homme n'était en rien malsain. Au contraire, il semblait emprunt d'une curiosité presque enfantine, un peu comme un gamin qui découvrait le monde pour la première fois. Peut-être que de là où il vient, il n'y avait aucun clan elfique. Cela semblait tellement peu probable, les elfes peuplant en général les bois de Terra pour s'y cacher des autres races, mais certains groupes s'étaient habitués aux contrées les plus inhospitalières, et d'autres encore, plus solitaires, parcouraient tout Terra sans distinction aucune. N'oublions pas Nexus qui, à elle seul était un véritable noyau de rencontres multiraciales. La Clairière des Muses en était un parfait exemple d'ailleurs : hommes, femmes, humains, dragonne, mi-orc, loup-garou, elfe, djinn, sorcière, et j'en passe...

" Vous suis-je si étrange, à vos yeux ? "

Pas dans le mauvais sens mais l'Aimante sentait bien qu'elle lui paraissait comme une curiosité sensible, presque enivrante, sans pour autant avoir un regard déplacé, voire obscène envers elle. Ilyana en avait l'habitude depuis qu'elle avait gagné en formes en vieillissant, déjà chez les elfes sylvains. Ici, elle les vendait...Alors, même s'il l'avait regardé avec envie, elle aurait rougi, c'est certain, mais elle ne s'en serait pas offusquée. C'était ainsi chez les Muses, et c'est aussi pourquoi l'elfe était appelée L'Aimante. Tout chez elle n'était que douceur.

5
Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« le: samedi 13 juillet 2024, 01:50:18 »
Je peux "offrir" plus de 6 hommes et femmes à qui le souhaite...ou qui le supportera  :kappa:

6
Derrière la porte, la Ténébreuse claqua des doigts et s'y dévoila deux immenses bibliothèques aux arabesques sombres, mais dans un bois que l'on pouvait deviner luxueux. Aussi, un bureau marqué de symboles sinistres avait également fait son apparition, sans pour autant déranger l'organisation ni l'espace de la chambre. Le bois de l'écritoire était naturellement usé ici et là, par le temps et le travail de la sorcière.

Pas magicienne pour un sou, en énonçant ce qu'elle souhaitait chercher, plusieurs livres sortirent des étagères et vinrent se poser sur le bureau. Ainsi entourée de volumes poussiéreux et de parchemins abîmés, Yema parcourut les pages de ses doigts fins, avec une précision presque rituelle. Sa concentration était totale, son esprit agile analysant chaque mot, chaque symbole, à la recherche de la plus petite information sur des portails instables.

De l'autre côté de la porte, dans le couloir, Ilyana avait pris une des mains d'Einrich pour le rassurer. Ses gestes, ses paroles, tout était d'une douceur incommensurable. Elle en était l'incarnation, portait bien son surnom de L'Aimante. Néanmoins, il semblait presque « vexé » d'être appelé sire, alors l'elfe prit sur elle.

" Comme vous voulez, Einrich. Cependant, je suis là pour m'assurer que votre séjour soit le plus agréable possible", répondit Ilyana avec douceur, sans lâcher sa main. " Et ne vous inquiétez pas, je ne considère pas cela comme une perte de temps. Vous n'êtes pas une perte de temps. Nous sommes tous là pour vous aider ! "

Toujours avec bienveillance, elle garda la main d'Einrich dans la sienne. Elle le guida à travers les couloirs sinueux de la bâtisse, l'atmosphère changeant subtilement au fur et à mesure de leurs pas. Pour casser avec la blancheur des sols et des murs, la décoration des sols et des murs, la décoration des lieux tenait en quelques commodes simples ou petites tables le long des couloirs, ainsi que des tentures représentant des scènes mythiques ou des créatures fantastiques, ajoutant une pointe de mysticisme et de grandeur à l'endroit.

Enfin, ils arrivèrent dans un recoin qui semblait bien plus tranquille, indiquant de sa main libre une jolie porte. Les sculptures dans le bois ressemblaient à des éléments de la nature, probablement des symboles de l'origine de la demoiselle. Gentiment, elle se détacha de l'homme et ouvrit la porte, lui laissant le plaisir de passer le premier et de découvrir la pièce.

A contrario du couloir aux couleurs pures, l'ensemble de la chambre était dans des tons plutôt sombres. Non pas que cette enfant était démoniaque comme sa consœur, la pièce donnait l'impression d'être en plein forêt. Elle embaumait même le pin, avec quelques notes d'humus frais. Énormément de plantes champêtres ornaient les lieux. Ils étaient pourtant toujours à l'intérieur de la Clairière et nulle part ailleurs...Le sol est constitué d'un bois poli, recouvert ici et là de tapis de mousse douce et tissés à la main, avec des motifs floraux et forestiers. Les fenêtres laissaient peu entrer le soleil, et pour cause, des lourds rideaux faits de feuilles tombants filtraient le moindre rayon éclatant, offrant néanmoins un jeu de lumière douce et enchanteresse.

Il existait peu de meubles dans cette pièce, ou pour être plus précis, la plupart semblait fusionner avec les murs et le plancher. Une armoire par ci, une coiffeuse par là, une petite bibliothèque, rien de très extravagant en soi. Seule l'alcôve sortait du lot. L'arche était faite d'un tronc noueux, aux branches s'entrelaçant. S'y trouvait là un lit gigantesque, idéal pour accueillir bien plus qu'une personne, ou tout du moins, une grande personne du gabarit d'Ilyana. Le coin paraissait douillet, à l'image de sa propriétaire.

" Bienvenue dans ma chambre ! Vous pouvez vous y sentir comme chez vous. Mettez-vous à l'aise, Einrich. ", dit-elle innocemment.

L'Aimante lui laissa le temps et le loisir de s'installer convenablement dans la chambre, lui indiquant qu'elle reviendrait vers lui dans peu de temps. Elle quitta la chambre, laissant Einrich seul avec ses pensées et autres envies. Une bonne vingtaine de minutes plus tard, presque trente si on souhaitait être plus précis, l'elfe retourna dans sa chambre, toquant à la porte au préalable pour indiquer sa venue. Elle tenait alors un plateau avec un pichet d'eau ainsi qu'un autre avec du vin rouge parfumé, une assiette d'un ragoût fumant au cerf, accompagné de ses petites carottes et pommes de terre. Elle le déposa sur le bureau, à côté de la chaise, puis s'adressa à son invité avec un grand sourire sincère.

" Je vous ai ramené de quoi vous sustenter. J'espère que cela vous plaira ! Ah oui, Edmund m'a bien précisée de vous dire que ce n'est pas empoisonné et que si vous avez besoin que je vérifie la nourriture ou les boissons, ce sera avec plaisir de vous rassurer.  "

Le cuisinier avait été mis au courant de la situation et s'était mis un instant à la place de cet inconnu. Même avec les meilleures intentions, on ne pouvait empêcher quelqu'un d'être suspicieux envers ses nouveaux hôtes. C'est pourquoi Ilyana se portait volontaire pour se prêter au rôle de  goûteuse.

7
One Shot / Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]
« le: dimanche 30 juin 2024, 18:41:14 »
Ciryse se faisait douce et experte à un point sûrement inégalé. Elle ajustait son rythme, ralentissant par fois pour prolonger le plaisir, puis accélérant pour le pousser au bord de l'abîme. Et encore qu'elle ne lui démontrait qu'un peu de ses talents. Elle appliquait avec ferveur une partie de son savoir-faire de femme et de courtisane. Mais elle ne peut faire davantage, soudainement prise par sa chevelure d'un noir corbeau, et forcée contre son gré à lui embrasser le pubis. Il s'y plongea inexorablement pour goûter les profondeurs de sa gorge. Il se déversa en elle avec abondance, sûrement la résultante d'un grand moment de privation mais aussi de sa réelle toute première expérience dans le domaine de la sexualité en duo. La Charmante fut obligée d'avaler ce liquide de vie, contre son gré, maintenue par l'étau puissant des cuisses du jeune homme sur son visage. Lorsqu'il la libéra enfin, une toux la prit avec force avant de se reprendre.

Bien que cessant toute caresse, la dernière vague de son orgasme vint filer en deux les traits du magnifique visage de la courtisane. Surprise ? Elle ne l'était pas vraiment. Déçue ? Peut-être un peu. Il n'avait pas tenu bien longtemps après ses premières caresses buccales. Il s'agissait là de sa première fois visiblement, et même si Ciryse ne pouvait garantir que cela l'était vrai, son ego en prenait un petit coup. Comment savoir si le jeune homme avait atteint le septième ciel de par son inexpérience ou bien était-ce parce qu'il subissait tout le talent de La Charmante ? La demoiselle avait de quoi un peu douter sur ses capacités, mais en réalité, elle n'en avait cure. Le résultat importait plus que son état d'âme.

Essoufflé, le corps tremblant, Thibault croisa le regard de la jeune femme au visage parsemé de sa semence. Alors qu'il rougissait autant qu'il se confondait en excuses, la belle papillonna des cils, un brin surprise. Un soupir amusé s'échappa d'entre ses lèvres charnues et souillées alors qu'elle se redressa avec grâce, se dirigeant vers une des tables de chevet, afin d'en sortir un mouchoir en tissu. D'un geste délicat, elle le passa sur sa peau pâle salie, retirant ce qu'il restait du plaisir du jeune homme, bien qu'il n'en faisait que des compliments. Toujours souriante, elle prit le temps de lui répondre.

" Merci Thibault. Il faut dire que je ne m'attendais pas à ça, bien que cela ne soit en rien déplaisant. "

Elle ne se montrait pas vexante, loin de là, mais elle ne s'était pas attendue à ce qu'il se montre aussi...contrôlant. La Charmante, ainsi débarbouillée, s'approcha du jeune noble, effleurant son membre trempé du bout des doigts. Ses deux saphirs brillaient d'une lueur coquine lorsqu'elle vint lui susurrer quelques doux mots chauds au creux de l'oreille.

" Ce n'était que le commencement. "

Délicatement, Ciryse lui attrapa la main droite, le guidant vers le lit. À son tour, elle prit place sur le lit, y grimpant félinement à quatre pattes, avec un déhanché à se damner. Alors que le nobliau était toujours debout face au lit, elle se retourna pour se dévoiler entièrement. D'un mouvement sensuel, elle lui ouvrit l'accès à son jardin secret sans aucune honte.

" Touche-moi...Viens me découvrir. "

Qu'il vienne l'examiner de plus près. Qu'il vienne la goûter avant de passer au plat principal...

8
Duncan ferma la porte derrière lui, mais restant non loin du bureau, filant dans le couloir en vas et vient, à l'affût du moindre bruit suspect. Il ne connaissait pas l'individu et il faut dire que sa dégaine de clochard n'inspirait que la méfiance. Il était prêt à courir à travers l'étage et à bondir sur cet homme pour le maîtriser s'il était un danger pour la mère maquerelle.

Ce Lee Sin ne présentait pas forcément bien, mais c'était sa marque de fabrique. Son corps tout entier n'était que muscle, alors qu'il donnait l'impression d'être en haillons. L'homme était reconnu par ses pairs dans le milieu magique, et bien sûr que des échos étaient parvenus aux oreilles de Céleste. Il faudrait être un paria de Nexus pour ne pas connaître ce nom, ou alors être complètement étranger à la magie, chose que Céleste n'était pas.

" Votre réputation vous précède, messire Lee Sin. "

Son ton était toujours doux, comme une hôte accueillant sa clientèle., bien que son sourire restait énigmatique. La jeune trentenaire savait jouer de son charme pour hypnotiser les personnes avec qui elle conversait, sans se forcer, comme si elle avait toujours fait ça. Et ce n'était pas totalement faux.

Souriante face à l'aveugle, elle se sentit sondée, sentiment désagréable mais qui ne la fit pas ciller. Céleste Albame se posait mille et unes questions sur la venue d'un tel individu dans son établissement. Le laissant expliquer la raison de sa visite, la propriétaire arqua un sourcil, surprise d'une telle information. Son regard, aux allures de soleil brûlant du désert, se porta sur ce que l'individu sortir de sa sacoche. Il dévoila alors une sorte de sulfure rougeâtre, semblant brûler de l'intérieur.

Dame Albame observa le sulfure rouge avec un intérêt manifeste, ses doigts fins et délicats effleurant à peine la surface polie de l'objet. Le feu crépitant à l'intérieur semblait captiver son regard, comme si elle cherchait à percer ses mystères. La jeune femme l'analysa, toujours attentive aux paroles de l'homme. Elle leva ensuite les yeux vers Lee Sin, ses prunelles dorées et perçantes exprimant une curiosité mêlée de prudence. Il souhaitait en récupérer un autre sulfure presque à son identique, non sans compensation visiblement. Ses paroles la firent sourire davantage, déposant l'objet face à Lee, un léger rire s'échappant d'entre ses lèvres charnues.

" Vous me dites ne pas vouloir douter de moi, mais le puis-je envers vous ? Vous dites être envoyé par le conseil de l'académie, mais comment puis-je en être certaine ? Certes, vous n'êtes pas n'importe qui et votre nom fait écho à bien des affaires dans le domaine magique, mais qu'est-ce qui me prouve que vous n'agissez que pour le conseil et non pour vos propres intérêts ? "

Ses interrogations étaient légitimes, à n'en point douter. Elle se pencha légèrement en avant, les coudes sur son bureau, les doigts s'entrelaçant pour servir de coussin à son menton.

" Je ne vous connais pas, monsieur. Je ne peux vous faire confiance. Qui plus est, si un tel objet était entre ces murs, croyez-moi que j'en serais la première au courant. Sauf qu'il n'en est rien. Vos informateurs ont dû se tromper. L'erreur est humaine, après tout..."

Malgré son sourire toujours présent, le ton de sa voix était d'un sérieux infini. Céleste était une femme honnête, en aucun cas une menteuse. Si elle avait vraiment eu connaissance de la présence d'un telle chose et qu'elle était certaine de la sincérité et de la véracité de la demande de Lee Sin, elle lui aurait sûrement dit où trouver l'objet en question. Une contrepartie aurait été préférable aussi à ce moment-là.

" Permettez-moi de douter de l'honnêteté de votre requête. "

Le voyant marmonner, elle fronça les sourcils, suspicieuse.

" Encore plus si vous faites des messes basses. Je pourrais croire que vous êtes ici pour autre chose, et qui pourrait nous causer du tort. "

9
Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« le: dimanche 16 juin 2024, 10:01:13 »
4 petits pas dans la Clairière...

10
Prélude / Re : Jack Marston -- Like a Wrecking Ball [Vanéalidé !]
« le: dimanche 16 juin 2024, 09:57:44 »
Bienvenue  :)

11
Agacée, Yema s'en était retournée au fond de sa chambrée, allant se vêtir d'un simple peignoir de la même teinte que sa peau, d'une telle transparence et découvrant ses courbes, que c'est comme si elle ne portait rien.

" Tu as le don de me gâcher mon plaisir, L'Aimante..."

" Désolée... "

Les oreilles d'Ilyana se baissèrent de tristesse, réellement désolée, ne voulant provoquer une quelconque colère ou déception chez La Ténébreuse. Celle-ci fixa sa collègue courtisane, lui faisant un signe de main, lui indiquant que ce n'était rien finalement. Prenant place sur un petit fauteuil présent dans sa chambre, Yema croisa les jambes, prête à entendre ce que l'homme était venu lui dire.

" Enchantée, Einrich. Je crois que je n'ai pas le besoin de me présenter. Je vous écoute, donc. "

La Ténébreuse fixa Einrich intensément, ses yeux dorés semblant percer son âme à travers son récit. Chaque détail, chaque nuance de sa voix, de sa possible gestuelle, la courtisane les analysait avec une concentration extrême. Lorsqu'il eut terminé son histoire, elle se redressa de son fauteuil, prouvant qu'elle n'était pas une petite et frêle dame. Elle se rapprocha de lui, sa démarche toujours aussi gracieuse et aguicheuse. Elle observa Ilyana, puis invita les deux complices à prendre place sur les autres fauteuils de sa chambrée. L'Aimante ne se fit pas attendre et alla s'installer dans un fauteuil, souriant d'être ainsi confortablement posée dans l'assise.

" Ce que vous décrivez ressemble à un portail instable. C'est un phénomène rare mais pas inconnu. Les mines arcaniques que vous mentionnez...Savez-vous depuis combien de temps elles sont là ? Elles pourraient être la clé. Une perturbation magique de ce type pourrait facilement déclencher un tel événement."

Yema tourna la tête vers son amie courtisane, son sourire joueur laissant place à une expression plus sérieuse.

" Je vais devoir fouiller dans mes livres. Ils ont probablement des informations su des incidents similaires. "

Alors que la sorcière se rapprocha d'un grand bureau ainsi que d'une armoire qu'elle ouvrir, elle resta ainsi silencieuse, concentrée, commençant à préparer des ingrédients, déposant des fioles et autres plantes sur ce fameux bureau, ses mouvements précis et élégants.

" Vous êtes chanceux d'être tombé sur L'Aimante. D'autres vous auraient déjà maîtrisés et mis en dehors de la Clairière. Dame Albame est aussi une âme douce et juste. La Clairière des Muses n'a rien à envier à d'autres organisations. Je veux dire par là que nous sommes tous si différents que nous apportons des ressources et des connaissances multiples qui peuvent être utilisées à bon escient, comme ici. "

Se retournant vers le duo, La Ténébreuse en petite tenue invita Ilyana à venir à côté d'elle, lui murmurant ensuite quelques mots, L'Aimante se mettant à verser différentes solutions, écraser des plantes dans un mortier, sûrement pour préparer une mixture. Yema, elle, restait à fixer le balafré.

" Mais dites-moi, Einrich, pourquoi un soldat comme vous se trouvait-il en poste à la frontière ? Cherchiez-vous quelque chose en particulier ? Ou fuyez-vous quelque chose ? "

Sait-on jamais. Peut-être que sa présence à la frontière était en écho avec la présence qu'il avait ressenti dans la brume. Ilyana continuait sa mixture, venant la filtrer et la mettre dans une petite fiole, se retournant vers son nouveau compagnon et la courtisane en peignoir.

" J'ai fini ! "

" Parfait, ma chérie. L'Aimante vous a préparé une petite concoction. Elle vous permettra de nous faire apparaître vos souvenirs de ce moment-là et peut-être capter certains détails que vous ne vous souvenez plus. Mais cela pourra attendre demain. Allez vous reposer. Moi, je vais faire des recherches sur les portails instables..."

Dans un geste nonchalant, Yema leur demanda de sortir de sa chambre. Elle a du travail, elle doit s'y mettre. Ilyana prit la fiole avec elle, la jeune femme tendit sa main libre vers Einrich pour l'emmener à sa suite, tout en saluant la sorcière pour la remercier de son aide. Fermant la porte derrière eux, l'elfe ne relâcha pas la main de l'homme, se voulant rassurante.

" Nous sommes sur une bonne voie déjà ! Avez-vous faim ou soif, sire Einrich ? Ou peut-être souhaitez-vous vous reposer ? Je serais là pour vous durant votre séjour parmi nous ! "

12
One Shot / Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]
« le: dimanche 09 juin 2024, 22:21:02 »
Les paroles de Thibault ressemblaient à du miel pour les oreilles de Ciryse. De l'argent, il semblait en avoir, et pas qu'un peu. Il avoue ne manquer de rien et d'être fils unique, d'avoir son avenir assuré. La Charmante n'avait pas forcément tous les noms de la noblesse nexusienne en tête, et il faut dire que les De Limolles ne sonnait pas à son esprit. Mais le jeune homme ne semblait pas mentir. Sans se contrôler, un bref instant, un sourire fortement intéressé se dessina sur les lèvres pulpeuses de la courtisane. Sa bonne humeur se lisait davantage sur son visage, au grand bonheur de ce petit couple éphémère. Bien, sa bourse sera vidée ce soir, ainsi que celles enfin dévoilées sous le regard de la jeune femme.

Alors que La Charmante posa la question à Thibault sur ce qu'il désirait d'elle, ce qu'il souhaitait faire, il resta muet. En simple réponse, le garçon appuya sur les épaules de la demoiselle pour lui faire comprendre qu'il souhaitait autre chose qu'une simple caresse. Sûrement que Thibault avait attendu ce moment avec une impatience presque douloureuse.

Ciryse, obéissante et experte, s'agenouilla avec une grâce féline, son regard toujours fixé dans celui du petit seigneur De Limolles, capturant chaque nuance de ses émotions. Elle savait que ce moment était pour lui un passage initiatique, une première fois dont il se souviendrait toute sa vie. Doucement, elle glissa ses mains le long de ses cuisses, ajoutant une note de sensualité exacerbée à chaque mouvement. Un simple souffle vint chauffer le membre plus que tendu du jeune maître. Un sourire amusé étira les lèvres charnues de la demoiselle.

Soudainement, mais toujours avec grâce, elle se releva, faisant face au petit monsieur. C'est d'une main douce mais ferme à la fois, posée sur son torse, qu'elle se mit à le pousser vers la couche, l'y faisant tomber dessus. Autant le mettre un peu plus à l'aise lors de cette découverte de nouvelles sensations. La Charmante, maîtresse de l'art érotique, ne laissait rien au hasard. Elle savait comment faire monter l'excitation, comment titiller l'imaginaire et surtout, comment apporter un plaisir inégalé. Ses doigts experts se refermèrent autour du membre de Thibault avec une délicatesse calculée. Elle fit jouer ses lèvres, d'abord effleurant sa peau, puis embrassant sa chair brûlante, lui relatant une promesse de délice. Elle espérait lui faire arracher quelques gémissements non dissimulés, le sentant déjà trembler d'excitation.

" Doucement, jeune maître Thibault...", murmura-t-elle, sa voix semblant à un souffle caressant contre sa peau. " Le plaisir est une rivière, alors...Laissez-la couler. Ne luttez pas contre elle..."

Les paroles de La Charmante, ajoutées à ses caresses expertes, firent monter la tension d'un cran. À la suite, purement et simplement, Ciryse empoigna le membre tendu du jeune homme et lui fait goûter la moiteur de sa délicieuse bouche. Ses lèvres vinrent câliner les courbes, les veines de ce mât rien que pour elle. Sa langue experte glissait tout en même temps que les vas et vient qu'elle développait, son regard d'azur ne quittant pas le visage du jeune seigneur. Chaque mouvement de la courtisane était une symphonie de plaisir, chaque geste un crescendo dans cette mélodie intime.

La Charmante sentait les palpitations du membre du jeune homme entre ses lèvres, tapant parfois au fond de sa gorge, discernant facilement que cette pression montant inexorablement était un signe que le damoiseau allait vider son seau dans le puits. Mais la jeune femme savait pertinemment qu'il souhaiterait que cet instant ne prenne pas fin aussi vite. Aussi, elle ajuste son rythme, ralentissant ses mouvements pour prolonger le plaisir, puis accélérant soudainement pour le pousser au bord de l'abîme. Tentatrice ? Oui. Vile ? Oh, si peu...

13
Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« le: dimanche 02 juin 2024, 22:57:04 »
Les Muses se feront un plaisir de vous tester...Les femmes, tout comme les hommes.  :D

Et de 1 !

14
Deux jeunes clientes, à peine âgées de la vingtaine, minaudèrent lorsqu'un homme passa non loin d'elles.

" Tu crois que c'est une Muse aussi ? "
" Tu rigoles ! C'est un garde. Même si...C'est dommage. Même s'il est âgé, il a l'air si bien bâti. "

L'homme quarantenaire soupira longuement, s'éloignant des demoiselles bavant sur sa personne. Duncan ne tenait pas compte de ce que les clients pouvaient dire par rapport à sa personne. Chargé de la protection et du maintien de l'ordre de la Clairière, son statut était encore plus mis en avant avec son allure imposante mais toujours soignée. Son air froid et sûr de lui ne le rendait pas commode mais il n'était pas là pour ça. Sa toilette était toujours sans défaut, non pas que pour refléter le sérieux de l'établissement, mais aussi, il ne s'agissait là que de son côté soigné. Même sa démarche n'était pas dû au hasard, presque militaire. D'ailleurs, beaucoup de clients, ainsi que certains employés du personnel de la Clairière, songeaient que l'homme aux tempes grisées était auparavant un soldat. C'était possible. Les seuls détenteurs de la vérité de son passé était Céleste Albame et Duncan lui-même. Il était des plus discrets sur son existence entière.

Vaquant à ses occupations, Monsieur Artgal déambulait calmement à travers les couloirs de la Clairière. Malgré ses bottines, il se déplaçait avec aisance et discrétion, seulement présent pour garantir qu'aucun client ou intrus ne puisse blesser les Muses, hommes comme femmes d'ailleurs, bien que certains pouvaient très bien se défendre seuls, tels que Simon ou Droekor, et même Soanta et Yema. Cela lui faisait un peu moins de travail. Disons plutôt qu'avec ce genre de gros bras parmi le personnel, Duncan pouvait se permettre de dormir un peu plus longtemps pour reprendre du service ensuite. Généralement, il partait dormir à l'aurore, sa ronde reprise par Le Sauvage ou Le Colosse. Les heures du matin jusqu'au midi en général, étaient les plus tranquilles, alors c'était son moment privilégié pour retrouver Morphée.

Manque de peau, la nuit dernière, un malotru avait tenté de s'introduire dans la chambre d'Orianne, voulant profiter de sa cécité pour la prendre par surprise et la violer. Heureusement, Duncan faisait sa ronde dans le jardin et avait attrapé l'intrus alors qu'il tentait de grimper jusqu'à la fenêtre de La Rêveuse. Il avait été envoyée à des gardes de Nexus qui le mirent en cellule pour la nuit au moins. La Muse s'était rendue dans la chambre de La Ténébreuse pour se sentir en sécurité, les Muses hommes étant occupés avec des clients.

Un nouveau soupir siffla entre les dents du garde, chatouillant sa moustache bien taillée. Excédé rien qu'à l'idée que cet inconnu revienne cette nuit, il s'agace. Se dirigeant vers l'entrée, il vient aider Shahina alors qu'elle accueille les consommateurs des services de la bâtisse. Il vient fouiller certains clients, vérifiant que ceux-ci déposent leurs armes, afin qu'elles soient consignées et qu'ils puissent aller et venir à l'intérieur du bâtiment sans avoir un Duncan qui leur court après pour irrespect du règlement.

Alors que L'Accueillante prit la poudre d'escampette le temps de soulager sa vessie, un homme vient à pousser les portes de la Clairière. Duncan le salua d'un hochement de tête, et de son ton froid.

" Bienvenue à la Clairière des Muses, monsieur. "

Sans ciller, le garde jaugea un instant cet homme des plus...incongrus pour l'établissement. Le détaillant de haut en bas, il lui répondit d'un ton mesuré.

" Qui dois-je annoncer ? "

Duncan attendit la réponse de cet homme, le laissant se présenter. Son nom ni son physique ne lui disait quelque chose. Par la suite, il lui expliqua que s'il avait des armes, il devait les y déposer pour qu'il puisse les mettre dans un coffre. L'Accueillante revint à l'entrée de la bâtisse, saluant l'homme aux yeux bandés, tout sourire.

" Je te laisse. Je vais accompagner ce messire auprès de Dame Albame. "

D'un nouveau hochement de tête, il salua Shahina puis invita Lee à le suivre. Monsieur Artgal prit le pas, évitant soigneusement les endroits où les autres Muses étaient occupées avec la clientèle. Le bâtiment qu'était la Clairière des Muses était tout bonnement somptueux. Ils rejoignirent les escaliers d'un carrelage clair, surplombé d'un tapis de couleur crème aux bordures dorés, cachés derrière de longs rideaux bleutés. Il s'agissait là d'une simple séparation entre les lieux communs et ceux plus privés, pour ceux qui souhaitaient avoir plus d'intimité avec leur Muse. Les couloirs étaient d'un clair pur, simplement teintés de couleurs par les meubles présents ici et là, ainsi que les portes menant aux chambres. Au fond d'un long couloir, dans l'un des embranchements en U du bâtiment, se tenait là une porte double, au bois clair superbement gravé.

Duncan toqua à la porte, n'ouvrant la porte qu'à la réponse de la maîtresse des lieux. Passant le premier, il s'inclina légèrement avant de disparaître derrière la porte.

" Attendez ici. "

Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit de nouveau, révélant le quarantenaire. Celui-ci invita l'homme aux yeux bandés à rentrer dans la pièce, lui restant à l'entrée en cas de pépin. Le bureau était d'un grand contraste avec l'établissement. Jusqu'ici, tout était d'un clair étincelant, parfaitement propre, alors que cette pièce était colorée de sombres teintes, mais toujours dans une esthétique à couper le souffle. De l'autre côté de la pièce, un petit salon était là pour permettre une ambiance sérieuse et confortable pour les affaires. Derrière le fameux bureau, une femme magnifique est assise dans son fauteuil confortable. D'un sourire franc et charmeur, elle se présenta.

" Bonjour et bienvenue dans la Clairière des Muses. J'en suis la propriétaire, Dame Céleste Albame. Que puis-je pour vous ? "

D'un geste délicat ainsi que d'un murmure, elle l'invita à s'asseoir dans le fauteuil en face d'elle.

15
Assise sur son fauteuil derrière le bureau, la mère maquerelle était perplexe. La propriétaire des lieux, Céleste Albame, leva un sourcil intrigué en écoutant le récit d'Einrich. Elle croisa les doigts devant elle, son expression restant mesurée, mais ses yeux trahissaient une vive curiosité. Ce qu'il racontait semblait capillotracté mais tout à fait plausible à la fois. De ses iris dorés, elle ne se gêna pas pour le détailler. Sa tenue n'était pas des plus...adéquates pour venir dans un lieu tel que la Clairière. Son visage portait aussi bien les signes du temps mais aussi de celui passé sur les champs de bataille, ou tout du moins, à croiser le fer. Lorsqu'il eut fini ses explications, la propriétaire des lieux lui sourit, sans mauvaise intention derrière.

" Vous dites avoir traversé un océan en un instant pour vous retrouver ici ? ", répéta-t-elle lentement. " C'est effectivement des plus singuliers. Mais rien n'est impossible en ce monde, n'est-ce pas ? "

Terra était peuplé de bien des créatures, toutes plus folles que les autres, aussi bien physiquement que magiquement parlant. Alors est-ce que son récit paraissait absurde ? Pas du tout. Céleste se leva de son fauteuil, faisant le tour de son bureau pour se rapprocher de l'homme assis. Sa robe élégante glissait doucement sur le sol, sans un bruit, et son allure imposait naturellement le respect. Elle s'arrêta devant Einrich, légèrement appuyée contre le bord du bureau sombre, l'observant avec attention.

" Si ce que vous dites est vrai, alors il se pourrait qu'il y ait une force bien plus grande à l’œuvre ici. Je ne suis pas une mage et vous ne semblez pas l'être également, mais j'ai peut-être quelqu'un dans ma manche qui pourrait bien vous aider. Nous allons faire notre possible en tout cas. Sachez que vous offrirez une chambre en ma bâtisse le temps de résoudre le problème. "

La mère maquerelle s'arrêta un instant, son sourire plus insistant, une lueur différente faisant briller ses précieux yeux. Sa voix n'avait pas changé mais ses mots étaient lourds de sens.

" Je ne veux pas de problème dans mon établissement, et vous n'en voulez pas également. Bien sûr, si l'envie vous prend de rendre service, nous pourrons vous trouver quelque chose à faire, le temps de vous renvoyer chez vous. "

Céleste releva son regard et le porta sur Ilyana, lui faisant signe de s'approcher. Un bref échange de regard eut lieu, toutes les deux muettes. L'elfe hocha la tête, compréhensive, prête à agir selon les instructions de la maîtresse des lieux.

" Emmène-le auprès de la Ténébreuse, je te prie. "

Celle-ci acquiesça du chef, un sourire rassurant illuminant son visage de marbre. Elle fit un pas en arrière, se préparant à guider Einrich hors du bureau. Dame Albame, quant à elle, retourna à son siège, posant à nouveau son regard sur Einrich.

" Vous ne serez pas seul dans cette quête. Vous avez ma parole. Mais pour l'instant, suivez L'Aimante. Elle vous mènera à quelqu'un qui a des connaissances approfondies sur les...phénomènes étranges de ce monde, dirons-nous. "

L'elfe, toujours délicieuse, prit la porte, suivi de son nouvel ami. La belle jeune femme le guida de nouveau à travers les couloirs, tous aussi ornés et paisibles que les précédents, jusqu'à arriver devant une autre porte, moins imposante que celle du bureau de Céleste, mais toute aussi élégante. Ilyana frappa doucement contre la porte, attendant une réponse. Elle sursauta en se tapant le front, se retournant vers le balafré.

" J'ai oublié de vous prévenir. La Ténébreuse est du genre joueuse et pas pu... "

La porte s'ouvrit d'un seul coup, laissant apparaître une femme entièrement nue, à la peau d'un violet laiteux. Son regard d'or se posa sur Einrich, se léchant la lèvre inférieure avec délice.

" Tu me ramènes un tout nouveau client. Je vais me faire plaisir... "

" N...Non, La Ténébreuse ! C'est Dame Albame qui l'envoie. Il a besoin de notre aide. "

" Allons donc ! ", balança-t-elle, un brin déçue visiblement.

Elle s'en retourna dans sa chambre, dans une démarche chaloupée et tentatrice, sans se vêtir le moins du monde. Ilyana se tourna vers Einrich, confuse, le rose aux joues.

" Entrez, je vous prie. Et faites-lui part de ce que vous nous avez raconté. Dites-lui le plus de détails possibles. La moindre petite chose peut être importante. "

Pages: [1] 2 3 4