Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - La Clairière des Muses

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1
Les terres sauvages / Re : L'art du combat [Droekor]
« le: jeudi 20 février 2025, 00:52:11 »
Nephia, bien que les années commençaient à la rattraper, vérifia encore une fois les provisions qu'elle avait préparé pour le départ de Droekor. Une nouvelle fois. Encore, encore une fois.

" Arrête, c'est bon maintenant, non ? Rien n'a changé entre la minute d'avant et maintenant ! "

" Parle mieux à celle qui t'a élevée, gamin ! Ce n'est pas parce que j'ai blanchi que je ne peux pas t'en mettre une ! "

" Vieille chouette. "

PAF ! Elle l'avait prévenue, il le méritait. Nephia, femme de la tribu terranide oiseau Tightyé, avait sacrifié sa vie, sa jeunesse, pour s'occuper du bébé qu'elle avait découvert un jour, au bord de la rivière. Rien ne l'avait obligé à le récupérer et à l'élever au sein de la tribu, mais il lui avait semblé que c'était la plus juste et meilleure chose à faire. La tribu des Tightyé était majoritairement féminine. Lorsque Nephia ramena ce bébé à la peau bleutée et déjà bien grand pour être un des leurs, la jeune femme se fit insulter et mise de côté. C'est seule quasiment qu'elle s'occupa de ce petit ogre. C'est qu'il mangeait beaucoup, ce petit goinfre ! Un vrai glouton !

" Un peu d'respect, crétin ! "

Elle qui avait fait de Droekor ce qu'il était. Elle lui avait donné un nom, n'avait jamais tenu compte de sa différence. Nephia lui apprit les rudiments de la vie, comment survivre et se défendre. Comment réfléchir et utiliser sa tête aussi, et pas que ses muscles, même s'il ne fit qu'en gagner, un peu partout d'ailleurs. Il prit aussi en taille, rattrapant la petite Tightyé qu'elle était.

Mais comme tout oiseau, le jeune homme devait quitter le nid désormais. À son âge, on rêvait de voir le monde. Nephia fut la seule à l'entrée du village. Bien qu'il ait pu se montrer avenant et indispensable auprès des membres du village, comme il n'était pas fait de plumes, il ne fut jamais accepté tel qu'il était. Ce n'est rien, au moins, quelqu'un, une seule personne, se souciait de lui et continuerait à le faire en son absence. Les plumes autour du visage de Nephia étaient d'une teinte automnale auparavant. Aujourd'hui de nacre, elles étaient le témoin du temps passé et de toutes les inquiétudes d'une mère.

" Si ça ne va pas, tu pourras toujours revenir te cacher dans mes plumes, gamin. "

" Arrête, j'suis plus un gosse ! "

Tu seras toujours le mien, susurra la chouette, plus pour elle-même, sans que Droekor ne l'entende. Mais le demi-orc était loin d'être bête et avait compris rien qu'en lisant le visage de sa mère. Avec un sourire en coin, plein de malice et d'assurance, il s'approcha de la plumée, se baissant pour lui embrasser tendrement le front. Prenant son épée, ainsi que son baluchon bien rempli sur le dos, le géant fit ses adieux à Nephia et prit enfin le chemin vers l'inconnu. L'aventure l'y attendait.

Par où aller ? Déjà, s'éloigner des terres qu'il connaissait était un bon début. Les forêts alentours étaient assez denses mais pas insurmontables pour le gaillard qu'était Droekor. Il les avait parcourues en long, en large et en travers, pour ne pas dire qu'il les connaissait comme sa poche. Lors de ses chasses, il y avait même construit des cabanes assez singulières, pour se camoufler et se reposer à des endroits plus ou moins sécurisés, lorsqu'il devait rester dans les bois durant plusieurs journées et plusieurs nuits. Rien que pour traverser cette étendue de feuillus, il lui fallut trois jours de bonne marche, sans trop se reposer sur ses lauriers. C'est exténué qu'il contempla les nouveaux paysages qui s'étendaient devant ses yeux gris clair.

" J'ai entendu dire qu'Ameyn était en pleine effervescence. Un festival, je crois. ". C'était ce que lui avait raconté Nephia, peu de temps avant le départ de la tribu. Bien qu'elle-même ne soit jamais allée aussi loin que cette maudite et forêt dense protégeant le village, la chouette avait les oreilles partout, comme tout le monde au sein des Tightyé, au fond. Ameyn était une nouvelle ville, une de ces communautés qui avait pris place dans un endroit reculé, pas très accueillant à la base, mais qui pourtant, rameutait énormément de monde en son sein à certaines périodes de l'année. Si une fête avait lieu en ce moment, sûrement que le demi-orc pourrait y trouver ses premiers contrats en tant que bébé mercenaire.

Ni une, ni deux, Droekor entama la marche vers cette destination tant désirée. En chemin, il s'arrêtait parfois pour demander sa route aux communautés locales. Ses pas se firent de plus en plus rapides, ses enjambées plus longues et sûres, excité à l'idée d'arriver dans cette fameuse ville. Plus il s'en approchait, et plus il voyait du monde accompagner sa route. Plus il en entendait davantage sur Ameyn. Elle regorgeait d'individus en tout genre, mais surtout, de personnes prêtes à montrer des poings dans des arènes, pour prouver qui était le plus fort. L'envie de se frotter à d'autres lui avait envoyé de petits chatouillis dans le bas du ventre, sensation piquante et agréable à la fois.

Au loin se dessinait les voûtes abruptes de la falaise servant d'entrée à la ville. Ses perles grises fixèrent ce canyon servant d'entrée, puis toutes ces maisons troglodytes. Une étincelle fit briller son regard. Jamais il n'avait vu de pareille beauté. Mais le pauvre, à force de « courir », se sentait alourdi de fatigue. Il arrêta quelques passants pour trouver une taverne où se sustentait, car ses rations étaient presque épuisées...Comme lui. C'est alors qu'on lui donna la direction du Rocher. Mieux, on l'y accompagna.

Arrivé sur place, il remercia la personne qui le guida, avant de pousser les portes de l'établissement. Le Rocher baignait dans une lumière tamisée, vacillant au gré des bougies et des lampions disséminés dans les galeries troglodytes. L’air était chargé de rires, d’effluves d’alcool bon marché et de parfums épicés provenant des étals voisins. Droekor s'approcha du comptoir et y commander un pichet de bière brune, souhaitant que l'amertume lui chatouille le palais. Le demi-orc alla s'installer dans un recoin du bar, descendant trop rapidement sa bière une fois que celle-ci lui fut servie. Derrière, il en recommanda une autre, une ambrée cette fois-ci. Autant varier les plaisirs. Toute cette ambiance n'avait rien à voir avec la tribu de Nephia. Étrangement, il se sentait plus à l'aise, plus lui-même, en ces lieux pourtant inconnus jusque là, et ce, même si sa carrure imposante ne le rendait pas discret. Il écoutait distraitement le concert de quatre demoiselles installées sur la scène plus loin, lorsqu'un bruit de dispute attira son attention.

Le futur Colosse pivota lentement sur le ridicule tabouret où il était assis, vers l'endroit de ce nouveau brouhaha. Ses yeux gris clairs observaient la scène qui se jouait non loin du bar avec un brin d'amusement. Deux hommes, l’un plus massif que l’autre, se jetaient des invectives, leurs corps tanguant sous l’effet de l’alcool. Droekor reconnut immédiatement ce genre de situation : des mâles cherchant à prouver leur valeur à coups de poings, incapables de régler un différend autrement qu’en laissant parler leurs poings.

Le demi-orc se disait qu'il ne valait mieux pas s'en mêler alors qu'il était fraîchement arrivé, éreinté qui plus est. Le jeune homme leva sa chope d'ambrée à ses lèvres, avalant une gorgée tout en haussant un sourcil en voyant une petite silhouette s'approcher du duo chaotique dans le bar. Certes, elle n'était pas bien grande, mais elle dégageait une aura de défi et de respect. Visiblement, elle avait l'air d'avoir envie d'en découdre, ne pouvant tolérer ce genre de grabuge sans y mettre son grain de sel.

Lorsqu’elle s’approcha des deux hommes et leur lança son avertissement, Droekor esquissa un sourire en coin. Ce petit bout de femme souhaitait clairement mettre fin à cette dispute à sa manière. Si elle avait tenté d'adoucir le tout calmement, le plus arrogant des deux lourdauds ne tarda pas à répondre par une provocation idiote. Visiblement une mauvaise idée qu'il eut là. Les instincts de Droekor s’aiguisèrent lorsqu’il vit le mouvement de cette femme à la crinière de nacre. Elle n’était pas grande, mais elle compensait par une rapidité et une précision redoutables. En un instant, elle saisit la gorge de l’homme et lui coupa le souffle, avant d’enchaîner avec un coup de coude sec en plein nez. Le craquement qui suivit fit grimacer Droekor. Voilà qui allait laisser une belle marque.

Tandis que l’homme s’effondrait, une poignée de combattants entrèrent en scène, prêts à gérer la situation. Le demi-orc, quant à lui, se contenta de vider sa chope en silence, appréciant le spectacle. Il observa avec amusement les hommes traîner le malheureux hors du bar sous les ordres de cette femme, visiblement au pouvoir dans cette ville.

Lorsque cette dernière s’accouda au comptoir, un sourire fatigué sur les lèvres, Droekor se leva lentement et se dirigea vers elle. Il posa sa main massive sur le comptoir, attirant l’attention du barman.

" Une nouvelle ambrée pour moi, s'il-te-plaît. Et une autre pour elle. Elle l’a méritée. "

De toute son imposante carrure, il s'installa non loin de ce minuscule bout de femme, qui était toute aussi impressionnante d'une autre manière. Droekor laissa échapper un rire grave et un peu moqueur.

" J'aurais dû faire quelques paris. Cela m'aurait permis de gagner un petit pécule non négligeable. Dire que tu n'as même pas eu besoin de t'échauffer. C'était impressionnant. Merci du spectacle. "

Sur le comptoir du bar, il déposa les quelques pièces de cuivre dont il avait besoin pour payer les deux boissons.

" C'est un magnifique premier soir entre ses murs. "

Sans réellement demander son avis, un grand sourire aux lèvres, dévoilant ses canines légèrement pointues, le demi-orc vint taper de sa chope dans celle de sa voisine pour trinquer, avant de s'envoyer une sacrée lampée.

" À vous, m'dame ! "

2
Ilyana se pinça les lèvres, maladroite. Quelle imbécile. L'elfe souhaitait mettre l'homme d'âge mûr un peu plus à l'aise, en lui donnant l'autorisation de toucher ses grandes oreilles. Satisfaire la curiosité de cet homme faisait plaisir à l'Aimante, mais sans le faire exprès, elle l'avait interrompu dans son élan. Elle lui avait proposé de prendre un bain, juste après avoir fini son repas. Einrich était dans un sale état, les habits un peu miteux, en plus d'être couvert de poussière et de terre. On sentait là qu'il n'avait pas un métier facile et que ça faisait longtemps qu'il n'avait pas pu prendre soin de lui. Ce n'était pas si grave. Les oreilles...Enfin, la curiosité de l'homme entre deux âges pourra être satisfaite plus tard. Autant qu'il soit totalement à l'aise, reposé surtout. L'élancée savait pertinemment tous les sentiments qui devaient agiter son invité, perdu dans un monde qu'il ne connaît pas, à être sur ses gardes malgré le fait qu'il n'y avait eu que de bonnes intentions envers lui. La demoiselle lui sourit tendrement, le feu aux joues.

" Je vais vous préparer ça. Cela vous fera du bien, je vous le garantis. "

Se positionnant face à un mur, non loin de sa bibliothèque, Ilyana scella ses paupières de biche. Concentrée, elle remua les lèvres en un dialecte compliqué, avant d'avancer sa main vers ce fameux mur. Le bois entrelacé qui constituait le mur commença à se démêler pour laisser apparaître une porte d'un bois clair, finement sculptée. L'elfe ouvrit la porte, donnant sur sa salle de bain privée. Nichée dans le mur comme si elle était au cœur d'un majestueux arbre millénaire, la pièce de bain d'Ilyana avait des airs de sa chambre, se fondant harmonieusement dans la nature. Creusée à même le bois vivant, l'endroit était baigné d'une lumière tamisée, filtrée par des feuillages luxuriants et des fleurs phosphorescentes suspendues aux branches, telles de grosses lucioles aux teintes rosées.

Le bassin principal, sculpté dans une pierre mousseuse et veiné de lueurs éthérées, était alimenté par une légère « cascade » naturelle, semblable à une pluie, dont l'eau cristalline provenait d'à même l'écorce qui jonchait les murs. De fines racines jonchaient quelques bords du bassin, certaines dont la pointe se retrouvait dans l'eau, diffusant des essences florales parfumant l'air d'arômes boisés et fleuris. Le sol était recouvert de pierres plates, ainsi qu'éparpillé ici et là, d'un tapis de mousse délicatement douce, parsemé ici et là de pétales d'orchidées sylvestres. Sur l'écorce et les nœuds qui constituait le mur, s'étaient implantées des champignons lumineux, tels des lanternes végétales, émettant une légère lueur féerique.

À proximité du bain se trouvait un petit autel en bois de chêne, aux subtiles arabesques, accueillait de nombreuses fioles de potions parfumées, des savons à base de miel elfique et des huiles infusées aux herbes. Un fin voile de lianes perlées d'eau encadrait un miroir, et les lumières de la pièce reflétaient d'agréables ombres, comme des petits feux follets. L'entrée de la pièce était encadrée de branches entrelacées, ornées de runes luminescentes, comme si cela servait de protection contre toute intrusion indésirable. Après tout, la jeune femme avait ouvert la porte en la découvrant de sa magie élémentaire. Tout donnait la sensation d'être un havre de paix, loin de toute agitation et où l'on pouvait réellement se reposer, profitant de l'eau et d'un moment de détente hors du temps.

" Je vais vous chauffer l'eau. "

Ilyana prit le bouchon pour verrouiller le passage de l'eau au fond du bassin en pierres, et laissa couler l'eau en cascade. En murmurant dans sa langue natale, l'elfe plongea ses mains délicates dans l'eau montante. Celle-ci commença à buller très légèrement. De par sa magie élémentaire du feu, la demoiselle put chauffer l'eau, la mettant à la température idéale. Se relevant, elle s'approcha du petit autel de bois, essuyant ses doigts sur une minuscule serviette. Elle ouvrit le meuble pour en sortir une grande serviette pour Einrich.

" Voici pour vous. Ne vous inquiétez pas d'assombrir l'eau, juste parce que vous vous lavez. Vous avez de quoi faire votre toilette ici. "

L'Aimante lui lassa le tissu non loin du bain qui s'était enfin rempli.

" Je vais vous laisser tranquille, le temps d'aller vous chercher des habits propres. Je pense que Duncan a de quoi pour vous. Ah et, vous pouvez laisser vos habits sales dans un coin. J'irai les mettre à laver pour vous, pour que vous puissiez repartir chez vous tout propre ! Profitez bien ! "

Ilyana le salua bien bas, quittant la pièce et laissant Einrich profiter de ce petit coin de paradis et de détente. Ce n'était sûrement pas tous les jours qu'il pouvait jouir d'une telle tranquillité. L'elfe s'éloigna de sa chambre, se faufilant dans les couloirs pour trouver Duncan. Le chef de la sécurité de la Clairière vagabondait non loin des lieux d'affluence. L'Aimante se précipita vers lui, dans une course gracieuse et légère, pour lui attraper la main et attirer son attention. Surpris, il écouta la plainte de l'elfe et soupira longuement. Il hocha du chef et lui pria de le suivre jusque dans sa chambrée. De là, il en sortit d'élégants habits que le garde avait l'habitude de porter : une veste sombre à doubles boutons, un pantalon aux teintes de terre, des bottes hautes, et une ceinture en cuir de bœuf et à la boucle sculptée d'une tête de loup. Il n'était pas certain de revoir un jour ses vêtements revenir, mais qu'importe. Duncan donna le tout à la Muse d'albâtre, qui le remercia d'un baiser sur sa joue, à moitié perdu dans sa barbe. Les yeux du sieur Artgal roulèrent jusqu'à se perdre ensuite sur cette elfe qui prit la fuite dans les couloirs, finissant lui-même par reprendre son travail.

Guillerette, c'est dansante qu'Ilyana rejoignit sa chambre, refermant la porte derrière elle. Chuchotant encore la mélodie pour faire apparaître l'entrée de sa salle de bains, elle y pénétra sans se soucier de quoique ce soit, pas même de la nudité de son convive. Discrète, elle déposa les habits sur l'autel, non loin des fioles d'huiles essentielles et de shampoing. Elle laissa filer la fine tunique qui la recouvrait, dévoilant ses courbes voluptueuses de nacre. Sans pudeur, mais douce, elle s'infiltra dans le bain, à côté d'Einrich, plus précisément face à lui. Elle avait l'habitude avec la clientèle de le Clairière, mais elle voulait faire en sorte que tout soit parfait pour cet homme perdu.

" Souhaitez-vous de l'aide pour frotter votre dos ? "

3
Visiblement, l'homme mûr ne semblait guère vouloir s'installer sur une chaise pour profiter de son repas. Un des si fins sourcils de l'elfe se releva, démontrant un peu de son étonnement. Il devait être affamé pour avoir dévoré l'entièreté de son assiette, jusqu'à n'en laisser aucune miette. L'elfe se mit à sourire. Même s'il ne souhaitait pas se mettre à l'aise, possiblement car il ne l'était pas, il avait pu se repaître d'un bon petit plat, cuisiné par les soins du chef Edmund ! Son estomac ne crierait pas famine plus tard, en tout cas. C'était déjà un bon point. Son visage d'ange se fit plus doux encore, voulant le rassurer.

" Il n'y a aucun mal à ne pas connaître les elfes. Il y a moult clans d'elfes par delà Terra. Dans la grande majorité, ils sont grands, fins et élancés, avec des traits androgynes, de longues chevelures, ainsi que des oreilles pointues. Nous avons l'air jeune mais nous vivons bien plus longtemps que la plupart des hommes et des créatures. J'ai moi-même quarante-trois ans et je suis pourtant dans la catégorie des très jeunes elfes. Ceux de mon ancien clan ont bien plusieurs siècles. "

Ilyana faisait partie de la nouvelle génération d'elfes sylvains, alors elle était considérée comme très jeune. Son sourire s'effaça un peu, bien que reconnaissante.

" Vous ne m'offusquez en rien, je vous rassure, mes...Einrich. Au contraire, je vous remercie de ce compliment. Vous devez sûrement vous demander pourquoi et comment je suis arrivée ici, alors que je faisais partie d'un clan qui semble soudé. Et bien... "

À ses mots, d'un geste gracile des mains, la demoiselle se désigna, ou plutôt, dessina ses formes. Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres pulpeuses, alors que son expression se fit plus maussade.

" Je suis différente d'eux. Les humains diraient que la nature m'a gâtée mais...Les miens sont bien peu tolérants aux autres créatures, pour ne pas dire qu'ils sont racistes. Mais ils abhorrent ces choses-là, lorsque les « erreurs » proviennent de leur sang. Pour eux, je n'étais qu'une aberration, une sorcière tentatrice pleine de vices, alors que jamais, ô grand jamais, je n'ai blessé qui que ce soit...Ils m'ont chassée et j'ai connu bien des soucis par la suite...Jusqu'à arriver dans la Clairière des Muses et de devenir L'Aimante. "

Durant ses explications, la demoiselle de nacre baissait le regard comme si elle était en faute. Ilyana avait joint ses deux mains devant elle, les bras tombants. L'elfe jouait de ses doigts, presque désolée de lui raconter ça. Mais elle se reprit assez vite. L'Aimante ne voulait pas que le mercenaire ne se méprenne.

" Tous les elfes ne sont pas comme ça, ne vous inquiétez pas ! Je crois juste que je n'ai pas eu de chance avec les miens... "

Il était rare qu'une personne sur Nexus n'ait jamais vu un elfe de sa vie. Même les enfants les appelaient les « Grandes Oreilles ». Mais bon, que pouvait-elle dire alors qu'elle-même n'avait pas visité l'immensité du continent et des autres terres et océans ? Comment pouvait-elle juger son ignorance alors qu'elle l'était tout autant ? Alors que mille et unes questions fusaient dans son esprit, l'elfe d'albâtre fut vite ramener à la réalité par les propos d'Einrich. Ils étaient emprunts d'une telle sincérité que les joues de la jeune femme s’empourprèrent. Pour être totalement sincère également, elle ne s'attendait pas à ce que le mercenaire soit aussi direct, et cela la surprenait agréablement.

Ilyana fit une légère courbette, en tenant les bords de sa tenue au niveau des cuises, les dévoilant davantage sans arrière-pensée ou ne serait-ce une once de perversité. La demoiselle le remercia, un sourire ourlant ses délicieuses lèvres.

" Vos mots me vont droit au cœur. Est-ce que vous voulez...les toucher ? Ça ne me dérange pas, vous savez. Je suis prête à satisfaire votre curiosité. "

À ses paroles, elle lui indiqua ses grandes oreilles. Elles ne lui étaient pas communes, alors Ilyana pouvait comprendre qu'Einrich souhaite étancher sa soif de connaissance. Sauf que l'offre semblait être un poil ambiguë alors l'elfe chercha à se rattraper, paniquant un bref instant.

" Euh...S-si vous le désirez, je peux v-vous faire couler un bain ! "

4
Le coin du chalant / Re : Vous ouvrez lentement les portes et...
« le: dimanche 26 janvier 2025, 01:08:55 »
Petit up  :)

5
Prélude / Re : Fils de la dame blanche
« le: vendredi 03 janvier 2025, 13:33:30 »
Rebienvenue  :)

6
Prélude / Re : Lacie Young
« le: vendredi 03 janvier 2025, 13:33:04 »
Rebienvenue  :)

7
Prélude / Re : Lioren La Grise [Serevalidé]
« le: vendredi 03 janvier 2025, 13:32:18 »
Rebienvenue  :)

8
Prélude / Re : Jax Kaligan
« le: vendredi 03 janvier 2025, 13:31:32 »
Rebienvenue à toi  :)

9
Bienvenue  :)

10
Prélude / Re : Vance Dax -- Step Aside!
« le: dimanche 10 novembre 2024, 13:33:59 »
Rebienvenue, jeune homme  :)

11
Place publique / J'te finis ça en deux baffes. [Mirena]
« le: mercredi 16 octobre 2024, 23:55:58 »
" Allez, debout, gros sac ! "

Le réveil fut un peu brutal pour le demi-orc. Edmund était venu le réveiller assez tôt pour qu'il puisse l'accompagner au grand marché. C'était assez courant que cela se fasse ainsi, surtout lorsque les vivres s'amenuisaient un peu trop vite à son goût. Le cuisinier de la Clairière était assez stricte sur tout ce qui concernait la nourriture. Il se sentait toujours pousser des ailes lorsqu'il ramenait des aliments plus exotiques les uns que les autres, afin de ravir les papilles des Muses, ainsi que des clients et de la mère maquerelle.

" En route, mauvaise troupe ! "

Droekor ronchonnait. Sa nuit fut courte. Il faut dire que le demi-orc, bien qu'un peu rustre, était du genre jovial et s'entendait facilement avec tout le monde. C'était aussi pour sa taille, sa singularité, qu'il était apprécié par la gente féminine. Il était rarement contre, mais les femmes qui voulaient se payer ses services, notamment ses extras, devaient signer un document qui affirmait que la Clarière n'était en rien responsable si des demoiselles se plaignaient de douleurs après avoir « consommé » le Colosse. Fort de ses deux mètres trente-huit, il ne passait pas inaperçu et éveillait bien des fantasmes auprès des demoiselles. Rien ne lui résistait, pas même la plus frigide des demoiselles.

La nuit dernière, il avait dû en satisfaire deux...Deux amies, amantes, qui cherchaient quelque chose de nouveau. Qui aurait pu croire que la petite bourgeoisie avait ce genre de penchants ? Quoiqu'il en soit, les deux jeunes femmes s'en étaient données à cœur joie et s'en étaient allées vers les trois heures du matin, Droekor les ayant escortées jusqu'à bon port.

Il grogna contre Edmund, se leva de son immense lit, nu comme un ver, avant de s'approcher de son armoire et de s'habiller simplement. Une tunique blanche ne lui cachait pas vraiment le torse, et encore moins son long gilet aux couleurs des eaux profondes. Même s'il n'allait qu'aider le cuisinier dans sa recherche de vivres, il restait néanmoins qu'une Muse et représentait la Clairière en dehors des murs. Il se devait d'être propre et séduisant à la fois, et à sa façon également, sans dénaturer ce qui faisait son charme de nounours. Un pantalon de cuir, ajusté d'une large ceinture, ses bijoux habituels...Le voici enfin prêt. Il rejoint ensuite le cuisinier à la grande entrée du bâtiment, avant que le duo ne se dirige vers le marché.

Les ruelles encore sombres étaient presque désertes. On avait beau être en plein centre de Nexus, une des plus grandes métropoles de Terra, il ne faisait pas forcément très bon de se promener dans l'obscurité de la ville. Seuls les plus téméraires se baladaient pour atteindre leur destination, beaucoup se rendaient au marché. Sur la grande place publique, plusieurs étales étaient déjà installées. Les marchands voulaient être les premiers, histoire de ne pas être gênés lors de leur installation et l'acheminement des marchandises. Beaucoup venaient pour y acheter les vivres pour leur boutique, quand d'autres s’agglutinaient déjà devant les estrades des marchands d'esclaves. Le Colosse grimaçait à chaque fois. Il aurait pu y être pendant longtemps s'il n'avait pas tapé dans l’œil de Céleste. Il lui en était grandement reconnaissant. Elle lui avait offert une seconde vie et il lui en serait redevable tout le reste de sa vie.

Edmund commençait à amasser diverses sacs aux bras du demi-orc, jusqu'à ce qu'il soit satisfait de ses achats. On aurait presque dit une demoiselle de la noblesse nexusienne en train de faire les boutiques tendances avec son valet. Allez savoir si une coquette robe allait bien à Edmund...Rien qu'à cette pensée, Droekor pouffa sans réellement se retenir, le sourire aux lèvres et les yeux rieurs.

12
" Ce serait dommage de déjà partir rejoindre vos ancêtres dans l'au-delà, même en ayant profité d'un bon repas avant. Vous êtes ici en sécurité, je vous le promets. Mais je comprendrais que vous soyez mal à l'aise et méfiant. "

Ilyana secoua ensuite les mains, refusant de partager le repas qu'elle avait ramené spécialement pour lui. L'elfe fit une légère moue triste, voyant Einrich manger debout, alors qu'elle lui avait dit de s'installer à son bureau. Même s'il salissait l'endroit, ce n'était pas grave. Les Muses faisaient leurs corvées, même Yema s'y mettait, utilisant la magie comme la majestueuse sorcière qu'elle était. La jeune femme observa cet homme attentivement, voyant le visage de celui-ci s'adoucir un peu en dégustant le plat d'Edmund. Sa question, qui vint par la suite après avoir fini une délicieuse bouchée, la fit sourire. L'Aimante ourla ses lèvres pulpeuses, une étincelle de curiosité et de bienveillance dans les yeux, avant de répondre à la question d'Einrich.

" Tout dépend de ce que vous sous-entendez en disant longtemps. Je suis là depuis presque une décennie. Disons que je ne compte plus vraiment mes années. "

Le passé de l'elfe sylvain n'était pas tout rose, tout comme la plupart des Muses qui résident à la Clairière. Rejetée des siens à cause de son physique trop alléchant, devenue petite chose dans les mains d'un esclavagiste, puis jouet préféré d'un noble, Ilyana avait atterri chez Dame Albame comme paiement des dettes que devait son ancien maître, à la bâtisse. Céleste avait accepté l'échange et avait finalement rendu sa liberté à la jeune femme à la peau de nacre. Martyrisée et n'ayant pas d'autres endroits où aller, ne souhaitant pas prendre de nouveau le risque de se faire attraper par des esclavagistes et se retrouver à servir de jouet sexuel, la mère maquerelle proposa à l'elfe de devenir une Muse et celle-ci accepta. C'était le meilleur choix à faire, et il faut dire que Céleste Albame avait de bons arguments. Ilyana se sentait curieusement en sécurité. Elle qui n'avait vécu que du rejet, de l'abandon, l'humiliation également, avait trouvé au sein de ces murs une véritable famille. Ils n'étaient en aucun cas reliés par le sang, mais tous étaient soudés grâce à la propriétaire de la Clairière, et prenaient soin les uns des autres.

Ilyana garda son doux sourire, toujours attentive à Einrich, prête à lui proposer son aide pour quoique ce soit.

" Je suis plus âgée que je n'en ai l'air. Si vous avez des questions, n'hésitez pas ! "

Un léger rosé vint donner des couleurs aux joues de ce visage pourtant si pâle d'habitude. Elle s'avança pour s'asseoir gracieusement sur le bord du lit près de la fenêtre, son regard se perdant un instant dans le jeu de lumière filtré par les rideaux de feuilles. Puis elle continua, son ton toujours aussi doux.

" J'ai remarqué que vous...m'observiez étrangement...N'avez-vous jamais croisé d'elfes auparavant ? "

Elle observa Einrich avec une attention délicate, essayant de comprendre ses pensées et ses inquiétudes. Ilyana s'était aperçue que le regard de l'homme n'était en rien malsain. Au contraire, il semblait emprunt d'une curiosité presque enfantine, un peu comme un gamin qui découvrait le monde pour la première fois. Peut-être que de là où il vient, il n'y avait aucun clan elfique. Cela semblait tellement peu probable, les elfes peuplant en général les bois de Terra pour s'y cacher des autres races, mais certains groupes s'étaient habitués aux contrées les plus inhospitalières, et d'autres encore, plus solitaires, parcouraient tout Terra sans distinction aucune. N'oublions pas Nexus qui, à elle seul était un véritable noyau de rencontres multiraciales. La Clairière des Muses en était un parfait exemple d'ailleurs : hommes, femmes, humains, dragonne, mi-orc, loup-garou, elfe, djinn, sorcière, et j'en passe...

" Vous suis-je si étrange, à vos yeux ? "

Pas dans le mauvais sens mais l'Aimante sentait bien qu'elle lui paraissait comme une curiosité sensible, presque enivrante, sans pour autant avoir un regard déplacé, voire obscène envers elle. Ilyana en avait l'habitude depuis qu'elle avait gagné en formes en vieillissant, déjà chez les elfes sylvains. Ici, elle les vendait...Alors, même s'il l'avait regardé avec envie, elle aurait rougi, c'est certain, mais elle ne s'en serait pas offusquée. C'était ainsi chez les Muses, et c'est aussi pourquoi l'elfe était appelée L'Aimante. Tout chez elle n'était que douceur.

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Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« le: samedi 13 juillet 2024, 01:50:18 »
Je peux "offrir" plus de 6 hommes et femmes à qui le souhaite...ou qui le supportera  :kappa:

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Derrière la porte, la Ténébreuse claqua des doigts et s'y dévoila deux immenses bibliothèques aux arabesques sombres, mais dans un bois que l'on pouvait deviner luxueux. Aussi, un bureau marqué de symboles sinistres avait également fait son apparition, sans pour autant déranger l'organisation ni l'espace de la chambre. Le bois de l'écritoire était naturellement usé ici et là, par le temps et le travail de la sorcière.

Pas magicienne pour un sou, en énonçant ce qu'elle souhaitait chercher, plusieurs livres sortirent des étagères et vinrent se poser sur le bureau. Ainsi entourée de volumes poussiéreux et de parchemins abîmés, Yema parcourut les pages de ses doigts fins, avec une précision presque rituelle. Sa concentration était totale, son esprit agile analysant chaque mot, chaque symbole, à la recherche de la plus petite information sur des portails instables.

De l'autre côté de la porte, dans le couloir, Ilyana avait pris une des mains d'Einrich pour le rassurer. Ses gestes, ses paroles, tout était d'une douceur incommensurable. Elle en était l'incarnation, portait bien son surnom de L'Aimante. Néanmoins, il semblait presque « vexé » d'être appelé sire, alors l'elfe prit sur elle.

" Comme vous voulez, Einrich. Cependant, je suis là pour m'assurer que votre séjour soit le plus agréable possible", répondit Ilyana avec douceur, sans lâcher sa main. " Et ne vous inquiétez pas, je ne considère pas cela comme une perte de temps. Vous n'êtes pas une perte de temps. Nous sommes tous là pour vous aider ! "

Toujours avec bienveillance, elle garda la main d'Einrich dans la sienne. Elle le guida à travers les couloirs sinueux de la bâtisse, l'atmosphère changeant subtilement au fur et à mesure de leurs pas. Pour casser avec la blancheur des sols et des murs, la décoration des sols et des murs, la décoration des lieux tenait en quelques commodes simples ou petites tables le long des couloirs, ainsi que des tentures représentant des scènes mythiques ou des créatures fantastiques, ajoutant une pointe de mysticisme et de grandeur à l'endroit.

Enfin, ils arrivèrent dans un recoin qui semblait bien plus tranquille, indiquant de sa main libre une jolie porte. Les sculptures dans le bois ressemblaient à des éléments de la nature, probablement des symboles de l'origine de la demoiselle. Gentiment, elle se détacha de l'homme et ouvrit la porte, lui laissant le plaisir de passer le premier et de découvrir la pièce.

A contrario du couloir aux couleurs pures, l'ensemble de la chambre était dans des tons plutôt sombres. Non pas que cette enfant était démoniaque comme sa consœur, la pièce donnait l'impression d'être en plein forêt. Elle embaumait même le pin, avec quelques notes d'humus frais. Énormément de plantes champêtres ornaient les lieux. Ils étaient pourtant toujours à l'intérieur de la Clairière et nulle part ailleurs...Le sol est constitué d'un bois poli, recouvert ici et là de tapis de mousse douce et tissés à la main, avec des motifs floraux et forestiers. Les fenêtres laissaient peu entrer le soleil, et pour cause, des lourds rideaux faits de feuilles tombants filtraient le moindre rayon éclatant, offrant néanmoins un jeu de lumière douce et enchanteresse.

Il existait peu de meubles dans cette pièce, ou pour être plus précis, la plupart semblait fusionner avec les murs et le plancher. Une armoire par ci, une coiffeuse par là, une petite bibliothèque, rien de très extravagant en soi. Seule l'alcôve sortait du lot. L'arche était faite d'un tronc noueux, aux branches s'entrelaçant. S'y trouvait là un lit gigantesque, idéal pour accueillir bien plus qu'une personne, ou tout du moins, une grande personne du gabarit d'Ilyana. Le coin paraissait douillet, à l'image de sa propriétaire.

" Bienvenue dans ma chambre ! Vous pouvez vous y sentir comme chez vous. Mettez-vous à l'aise, Einrich. ", dit-elle innocemment.

L'Aimante lui laissa le temps et le loisir de s'installer convenablement dans la chambre, lui indiquant qu'elle reviendrait vers lui dans peu de temps. Elle quitta la chambre, laissant Einrich seul avec ses pensées et autres envies. Une bonne vingtaine de minutes plus tard, presque trente si on souhaitait être plus précis, l'elfe retourna dans sa chambre, toquant à la porte au préalable pour indiquer sa venue. Elle tenait alors un plateau avec un pichet d'eau ainsi qu'un autre avec du vin rouge parfumé, une assiette d'un ragoût fumant au cerf, accompagné de ses petites carottes et pommes de terre. Elle le déposa sur le bureau, à côté de la chaise, puis s'adressa à son invité avec un grand sourire sincère.

" Je vous ai ramené de quoi vous sustenter. J'espère que cela vous plaira ! Ah oui, Edmund m'a bien précisée de vous dire que ce n'est pas empoisonné et que si vous avez besoin que je vérifie la nourriture ou les boissons, ce sera avec plaisir de vous rassurer.  "

Le cuisinier avait été mis au courant de la situation et s'était mis un instant à la place de cet inconnu. Même avec les meilleures intentions, on ne pouvait empêcher quelqu'un d'être suspicieux envers ses nouveaux hôtes. C'est pourquoi Ilyana se portait volontaire pour se prêter au rôle de  goûteuse.

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One Shot / Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]
« le: dimanche 30 juin 2024, 18:41:14 »
Ciryse se faisait douce et experte à un point sûrement inégalé. Elle ajustait son rythme, ralentissant par fois pour prolonger le plaisir, puis accélérant pour le pousser au bord de l'abîme. Et encore qu'elle ne lui démontrait qu'un peu de ses talents. Elle appliquait avec ferveur une partie de son savoir-faire de femme et de courtisane. Mais elle ne peut faire davantage, soudainement prise par sa chevelure d'un noir corbeau, et forcée contre son gré à lui embrasser le pubis. Il s'y plongea inexorablement pour goûter les profondeurs de sa gorge. Il se déversa en elle avec abondance, sûrement la résultante d'un grand moment de privation mais aussi de sa réelle toute première expérience dans le domaine de la sexualité en duo. La Charmante fut obligée d'avaler ce liquide de vie, contre son gré, maintenue par l'étau puissant des cuisses du jeune homme sur son visage. Lorsqu'il la libéra enfin, une toux la prit avec force avant de se reprendre.

Bien que cessant toute caresse, la dernière vague de son orgasme vint filer en deux les traits du magnifique visage de la courtisane. Surprise ? Elle ne l'était pas vraiment. Déçue ? Peut-être un peu. Il n'avait pas tenu bien longtemps après ses premières caresses buccales. Il s'agissait là de sa première fois visiblement, et même si Ciryse ne pouvait garantir que cela l'était vrai, son ego en prenait un petit coup. Comment savoir si le jeune homme avait atteint le septième ciel de par son inexpérience ou bien était-ce parce qu'il subissait tout le talent de La Charmante ? La demoiselle avait de quoi un peu douter sur ses capacités, mais en réalité, elle n'en avait cure. Le résultat importait plus que son état d'âme.

Essoufflé, le corps tremblant, Thibault croisa le regard de la jeune femme au visage parsemé de sa semence. Alors qu'il rougissait autant qu'il se confondait en excuses, la belle papillonna des cils, un brin surprise. Un soupir amusé s'échappa d'entre ses lèvres charnues et souillées alors qu'elle se redressa avec grâce, se dirigeant vers une des tables de chevet, afin d'en sortir un mouchoir en tissu. D'un geste délicat, elle le passa sur sa peau pâle salie, retirant ce qu'il restait du plaisir du jeune homme, bien qu'il n'en faisait que des compliments. Toujours souriante, elle prit le temps de lui répondre.

" Merci Thibault. Il faut dire que je ne m'attendais pas à ça, bien que cela ne soit en rien déplaisant. "

Elle ne se montrait pas vexante, loin de là, mais elle ne s'était pas attendue à ce qu'il se montre aussi...contrôlant. La Charmante, ainsi débarbouillée, s'approcha du jeune noble, effleurant son membre trempé du bout des doigts. Ses deux saphirs brillaient d'une lueur coquine lorsqu'elle vint lui susurrer quelques doux mots chauds au creux de l'oreille.

" Ce n'était que le commencement. "

Délicatement, Ciryse lui attrapa la main droite, le guidant vers le lit. À son tour, elle prit place sur le lit, y grimpant félinement à quatre pattes, avec un déhanché à se damner. Alors que le nobliau était toujours debout face au lit, elle se retourna pour se dévoiler entièrement. D'un mouvement sensuel, elle lui ouvrit l'accès à son jardin secret sans aucune honte.

" Touche-moi...Viens me découvrir. "

Qu'il vienne l'examiner de plus près. Qu'il vienne la goûter avant de passer au plat principal...

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