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Messages - Natacha Landefeld

Pages: [1] 2 3 ... 5
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Centre-ville de Seikusu / Nuit d'ivresse [Molly]
« le: mardi 12 mars 2019, 18:10:45 »
Vingt heure, ou vingt et une heure, quelle heure était-il ? Natacha jeta un coup d’œil à son poignet nu et, se rappelant que sa montre devait errer sous son lit, elle pressa le pas sous les lumières crues de l’éclairage public. Tant pis pour l’heure. Avec cette sale journée derrière elle, la jeune femme avait vraiment besoin de se défouler, de déverser une musique assourdissante dans ses oreilles, de gueuler au milieu de la foule et des wall of death. Bref, ce festival allait être une bénédiction.
La soirée était déjà bien avancée à Seikusu, et un léger vent frais commençait à s’infiltrer dans les ruelles. Natacha, en débardeur léger et jean noir, frissonna malgré sa constitution particulière. Le rythme lointain des basses était encore imperceptible à l’oreille humaine, mais elle n’eut qu’à en suivre l’origine comme un chemin bien tracé. L’entrée allait lui coûter un bras, mais qu’importe.

*C’est qu’une merde supplémentaire sur une longue liste…* Songea-t-elle, maugréant les mains profondément enfoncées dans les poches.

Virée. Elle s’était faite virer de ce boulot merdique, mal payée et ingrat, mais qui avait au moins le mérite de lui garder la tête hors de l’eau. En plus de lui acheter de temps en temps une place dans ces festivals favoris. La mauvaise humeur de Natacha n’était pas une nouveauté, mais ce soir-là, elle avait pris une dimension supplémentaire. Non seulement, elle avait envie d’engueuler le monde entier, mais la jeune femme ressentait également un vif désir d’autodestruction.
L’envie de faire une grosse connerie. Un sentiment qui prenait une toute autre dimension lorsque sa maudite lycanthropie exacerbait le moindre de ses sens et de ses émotions. Natacha n’était qu’une boule de nerfs et d’agressivité à cette heure-ci, mais fort heureusement, ce n’était pas la peine lune. Un maigre réconfort. La jeune femme s’orienta au son du festival, son odorat aiguisé flairant la lourde odeur d’alcool, de sueur et d’haleines humaines chargées.

Et soudain tout s’éclaira. Les japonais pouvaient se montrer particulièrement coincés à ses yeux, mais ce genre d’endroit racontait une toute autre histoire. Seikusu avait son propre lot de festivals rock dans un vaste terrain où des centaines de personnes se rassemblaient pour apercevoir leurs groupes favoris. Natacha plissa les yeux sous la violente lumière marquant l’entrée de la billetterie. Avec ses cheveux platines dans tous les sens, et ses piercings aux oreilles, elle allait passer pour une metalhead comme tout le monde. Enfin presque, avec sa physionomie slave et ses yeux bleus.

*Adieu mon dernier salaire de merde.* Jura-t-elle, en serrant les dents avant de payer le tarif d’entrée.

La place crépitait de musique, d’alcool, de corps brûlants et de transpiration. Tout ce qu’il lui fallait pour oublier momentanément ses emmerdes. Natacha suivit le mouvement de foule dans l’entrée, regardant ça et là pour repérer un groupe connu d’elle, et se mettre au plus tôt dans le bain. Du métal probablement. Quelque chose de bien fort, capable de lui vider la tête de sa journée à la con.
Ce soir, il lui faudrait un exutoire. De la baston, de la baise, de l’alcool, ou bien de la musique, l’un ou l’autre choix, voire tout en même temps. Quoique la bagarre allait sans doute être déconseillé lorsqu’on possédait la force surnaturelle d’une lycanthrope. Natacha sentit un début de sourire féroce se dessiner sur son visage. Le premier choix allait être évident : l’open bar.

Natacha fendit la foule à coup d’épaules pour se diriger vers l’attroupement entourant le stand d’alcool. Quel meilleur moyen de conclure une journée merdique qu’une sérieuse cuite…

2
Centre-ville de Seikusu / Re : Femme de main [Natacha Landefeld]
« le: mardi 26 février 2019, 13:52:06 »
Les conversations mondaines bourdonnaient à ses oreilles comme autant d’horripilants parasites. Tu dois être un atout, ne cessait de se répéter Natacha, tu dois garder le contrôle de tes nerfs. Cela n’en demeurait pas moins plus facile à dire qu’à faire, alors que la lycanthrope baignait au milieu d’une race antagoniste. Qui plus est, le début de la soirée lui avait laissé les nerfs à vif. L’adrénaline de l’affrontement avait laissé un goût de violence sur ses lèvres, comme un étrange besoin inassouvi.
La présence de Lisbeth à ses côtés n’était pas pour arranger la situation. Aussi ardu que cela puisse être, Natacha ravala son antipathie naturelle envers la vampire, et prêta l’oreille à la conversation. Son interlocutrice était après tout, la sœur d’Alexandre, et la jeune femme ne pouvait sans doute pas se permettre de l’envoyer balader. Elle avait déjà agacé son patron une première fois durant cette soirée, une grossièreté supplémentaire serait un clou de plus dans son cercueil.

« M’en voyez ravi que je vous ai fait gagner un pari. » Marmonna-t-elle sobrement pour meubler la discussion.

En réalité, Lisbeth avait parfaitement raison. La lycanthrope mentait excessivement mal, pire encore, elle était une piètre comédienne dont on pouvait lire l’humeur comme un livre ouvert. Plus la vampire s’était approchée, plus le visage de Natacha s’était plissé, contracté en une expression nerveuse et tendue. A quoi bon contrôler son rythme sanguin avec une telle boule de nerfs ? Un simple mortel aurait été capable d’interpréter l’état d’esprit de la jeune femme.

*Au moins elle est moins pénible que l’autre pintade d’Alexandre…*

Natacha reposa son assiette vide, et préleva une coupe d’alcool, plissant le nez au-dessus du liquide transparent : du vin blanc. La campagne slave l’avait habitué à des tord-boyaux artisanaux et bien plus fort, mais elle y trempa tout de même ses lèvres en écoutant Lisbeth. Hors, la politesse forcée avait cédé la place à un début d’intérêt.
Peu à peu, sans même s’en rendre compte, Natacha accorda un peu plus d’attention à la vampire et à son franc parler, l’examinant véritablement pour la première fois. Cheveux noirs retombant sur un visage malicieux, un corps voluptueux glissé dans une robe honteusement sexy… La lycanthrope n’avait même pas réalisé la beauté de son interlocutrice, si bien qu’elle en profita pour la reluquer avec toute sa discrétion coutumière.

« Je ne suis pas très… Robe, non. »

Levant son verre pour en prendre une nouvelle gorgée, Natacha manqua d’avaler de travers. Elle regarda Lisbeth d’un air mi-surpris, mis-amusé. A quel moment la conversation avait-elle escaladé depuis les jeux vidéos jusqu’à ses penchants sexuels ? La jeune femme évoluait à présent en terrain inconnu, elle qui avait connu sa première expérience avec Alexandre, ce dernier étant lui-même plutôt classique. Du moins, le pensait-elle.

« Latex et fouet, sérieusement ? » Elle se mit à rire légèrement. « Ok, je m’attendais pas à celle-là. »

Natacha se passa une main dans ses cheveux, bien coiffés pour une fois, puis sur sa nuque. Elle était toujours partagée entre un début d’hilarité, qui aurait pu croire qu’on lui parlerait de séances SM dans cette soirée mondaine, et une certaine gêne.

« J’ai pas essayé ça, non… »

Elle hésita. Non que Natacha puisse être quelqu’un de prude, mais discuter d’un sujet à la fois intime et inexpérimenté avec une inconnue, dans une soirée mondaine, avait quelque chose de gênant. Néanmoins, elle non plus n’avait pas sa langue dans sa poche, et elle ne comptait pas se débiner.

« Alexandre est plutôt classique, enfin je crois… Et j’ai pas eu l’occasion d’avoir beaucoup d’expériences, donc non, j’ai pas essayé de latex. Là comme ça, c’est peut-être un peu trop pour moi surtout qu’on a déjà une sorte de pari en cours et que c’est déjà limite. »

S’essayer au sexe entre femmes. Natacha évita de mentionner cette clause coquine avec Lisbeth, car c’était tout de même la sœur d’Alexandre, et elle était loin d’imaginer leur relation réelle. La lycanthrope jeta un long regard sur son interlocutrice, l’examinant à nouveau de la tête au pied, une étincelle dans le regard. Séduisante ? Elle qui n’avait jamais été attirée par une femme, elle commençait à en percevoir la beauté. Quelque chose dans l’attitude de cette femme la poussa à une énième effronterie sur le ton de la confidence.

« Et pour te répondre, ouais cette robe me gratte le cul. J’aurais dû prendre des sous-vêtements. »

Sur une brusque impulsion, Natacha avait en effet choisi de ne pas enfiler les dessous mis à sa disposition avec l’affolante robe de soirée de son patron. Elle lança un regard qui se voulait narquois vers Lisbeth. La lycanthrope n’était ni coincée, ni une gourde en froufrous comme semblait en raffoler son patron, elle tenait particulièrement à le faire savoir à cette Lisbeth.

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Centre-ville de Seikusu / Re : Femme de main [Natacha Landefeld]
« le: lundi 21 janvier 2019, 23:49:34 »
Natacha perçu l’irritation du vampire avant même que celui-ci n’ouvre la bouche. Contrairement à la moitié de cette assemblée mondaine, la jeune femme ne pouvait se targuer d’une riche culture. Mais au moins son talent pour faire enrager Alexandre n’était plus à prouver. Devant l’air décontenancé d’Amalia, déstabilisée, la lycanthrope s’autorisa une seconde gâterie en récupérant une autre coupelle de viande, réfrénant par la même occasion un sourire moqueur.
Le silence s’éternisa durant de longues secondes, avant qu’Alexandre ne se décide à congédier poliment la donzelle, sous l’œil indifférent de Natacha.

« Oui, oui… Maitre. » Marmonna-t-elle, réprimant de justesse une nouvelle impertinence.

L’obéissance n’avait jamais été l’un de ses points forts. Natacha lorgna sur l’assemblée des convives, alors que son vampire de maitre l’abandonnait à son buffet, et poussa un profond soupir las. Dès le début, cette soirée lui avait profondément déplu, avec sa richesse exubérante et ses invités glamours, cultivés, impeccables… Des êtres parfaits, des vampires prédateurs.
D’aucun ne lui inspirait confiance, et la lycanthrope commençait à croire que son petit jeu avec Alexandre allait en rester là. Au fond, elle-même n’y croyait guère. Natacha avait lancé cette idée sous le coup de l’adrénaline, une inspiration soudaine durant l’acte, mais elle doutait pouvoir éprouver de la confiance envers un autre vampire. La relation avec Alexandre n’était ni plus ni moins qu’un rapport de maitre à domestique, avec une confiance toute relative, au mieux fragile.

*Démerde-toi avec ton public de cinglés, tiens. Déjà que je devrais être satisfaite d’être une potiche, faudrait que je supporte son club de pintades amourachées en plus.*

En réalité, la plupart du temps, Natacha demeurait relativement satisfaite de son travail. Elle apprenait à contrôler son pouvoir, à se défouler sans risque, mangeait à sa faim et logeait confortablement. Mais, au fond d’elle-même, elle était une louve, et parfois l’appel de la liberté prenait le pas sur la raison, la poussant à la défiance et la mutinerie contre toute logique.
La jeune femme s’apprêta à reprendre une troisième assiette de steak pour calmer son humeur maussade, et son ventre affamé, avant que la présence d’un autre vampire n’attire son attention. La proximité de l’étrangère lui hérissa le duvet de sa nuque, mais elle fit de son mieux pour masquer la méfiance que l’être surnaturel lui inspirait.

« Hmm… » Grommela-t-elle dans un premier temps.

Le vampire en question était une femme, forcément séduisante comme la plupart des convives, et celle-ci portait également une robe mettant terriblement en valeurs ses atouts. Cependant, Natacha était bien trop grincheuse pour admirer ses charmes. Elle inspira à fond, avant de lui accorder un regard calme, décidant de respecter un minimum de politesse.

« C’était une bêtise de ma part. » Mentit-elle. « Je ne suis qu’une louve stupide, et mon maitre saura me le rappeler une fois la soirée passée. »

Natacha ne mentait nullement sur ce dernier point. Alexandre allait probablement lui retourner la politesse de cette rebuffade plus tard dans la soirée, avec de nouvelles lacérations et ecchymoses en perspective. La jeune femme soupira à nouveau. Au moins pouvait-elle diminuer la sentence en jouant le rôle assigné, celle d’une potiche exotique auprès de laquelle ces vampires allaient pouvoir satisfaire leur curiosité.

« Al-… Mon maitre m’a déjà parlé de vous, oui, en d’autres circonstances. Je m’appelle Natacha… » Déclara la jeune femme, s’efforçant de paraitre polie, d’entretenir une conversation.

Une chose était certaine, Natacha mentait particulièrement mal, surtout lorsqu’il s’agissait de discussions mondaines en lesquelles elle n’avait absolument aucun talent. C’était la première fois qu’elle s’adressait à un autre vampire que son patron, et celui-ci lui avait suffisamment répété qu’elle devait surveiller ses paroles. Elle devait être un atout, avait-il dit, elle devait bien présenter et ne laisser aucun motif de plainte. Bref, elle devait être sur ses gardes en toute circonstances.
 La jeune femme ravala sa fierté, et adressa un sourire forcé vers Lisbeth. Hors, tout ce qui lui faisait envie en cet instant, c’était de soulever la table, de la balancer sur les convives et de prendre la porte. Le calme et la politesse n’était clairement pas son fort.

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Centre-ville de Seikusu / Re : Femme de main [Natacha Landefeld]
« le: vendredi 11 janvier 2019, 18:22:25 »
Nul l’endroit à ce jour ne lui avait paru aussi étranger. Dans cet univers de luxe et de crocs, Natacha se sentait totalement déplacée, isolée, et cela ne faisait qu’accroitre sa mauvaise humeur. Des personnes puissantes l’entouraient, riches, intelligentes et cultivées, elle, la gamine du fin fond de la campagne sibérienne qui s’estimait déjà heureuse d’avoir été à l’école élémentaire. Hors, pour couronner le tout, ces gens n’étaient autre que des vampires dont le seul intérêt pour sa personne était sans aucun doute de connaitre la saveur de son sang, de sa chair, de sa mouille même.
Natacha grogna une nouvelle fois pour elle-même, et reprit un autre plat de viande dont le prix d’achat devait probablement être le double de son compte en banque. Elle n’était qu’une louve solitaire au milieu d’un troupeau de suceurs de sang, ce qui paracheva son malaise. Le jeu coquin conclut avec Alexandre lui avait semblé, certes, amusant au début, mais elle commençait réellement à se demander si cela était une bonne idée au final.

La jeune femme lorgna sur la servante nue, ou bien l’esclave, allongée sur la table pour servir bêtement de présentoir à mets. Dans une certaine mesure, Natacha avait la désagréable impression d’être dans le même rôle que cette dernière : un bel objet à présenter, sur lequel son patron s’appuyait pour accroitre son influence. La lycanthrope mastiqua un bout de steak, et lui trouva un goût amer. De quoi pouvait-elle bien se targuer à part sa nature particulière et sa plastique ?

« Hmm, un bourgogne quoi ?... » Les pensées noires de Natacha furent interrompus par son maitre, accompagnée d’une plantureuse servante.

Manifestement, l’avocat n’avait ni oublié leur petit jeu, ni abandonné la partie. Laissant de côté la proposition d’apéritif incompréhensible pour elle, Natacha daigna regarder la maid qui minaudait contre Alexandre. Il lui était difficile de railler une telle beauté. De somptueux cheveux roux cascadaient sur les épaules de la belle, quasiment jusqu’à son insolente et voluptueuse poitrine, le tout rehaussé par des yeux bleus pétillants de malice.
Natacha fit la moue, moitié intéressée, moitié agacée. Amalia était magnifique, c’était une vérité incontestable. Mais quelque part, sa présence, son existence même, renforça la mauvaise humeur de la lycanthrope tant et si bien, qu’elle lui adressa un regard froid, presque éteint. Certes, sa nature humaine avait quelque chose de réconfortant, de rassurant, mais la jeune femme ne pouvait s’empêcher de ronchonner au fur et à mesure du discours d’Alexandre, tandis qu’il était son pedigree.

*Toute parfaite quoi… Cultivée, riche, pomponnée pour un avenir doré ET éternel. En plus, elle a une grosse poitrine contrairement à moi.*

Non que Natacha fut stupide, mais elle n’avait simplement pas eu la même chance dans sa vie, et cela la rendait envieuse. Hors, même sachant qu’Amalia n’y était pour rien, elle ne pouvait s’empêcher de trouver sa présence irritable. La lycanthrope se força au calme, et reposa l’assiette sanguinolente, vide, avant de relever son regard doré vers Alexandre occupé à bécoter la maid.

« On avait parlé de quelqu’un d’expérimenté, pas vierge. J’ai plutôt l’impression que tu me la présentes parce qu’elle te plait toi surtout... » Dit-elle d’un ton plus piquant qu’elle ne l’aurait voulu.

Les prunelles ambrés de la louve se fixèrent sur Amalia qui s’en trouva brièvement décontenancée, à la plus grande satisfaction perverse de Natacha. Celle-ci reprit une assiette de viande, retrouvant subitement un appétit vorace.

« Je suis navré, je ne voulais pas me montrer inopportune, mad-… » Commença Amalia qui percevait la méchante humeur de son interlocutrice, avant que la lycanthrope ne la coupe à nouveau.

« Ce n’est pas ta faute. » Coupa-t-elle en lorgnant le vampire. « Alexandre aime bien apporter de la viande fraiche à sa louve domestique. Il t’a dit ce que je suis ? Je ne pensais pas qu’il allait m’amener quelque chose d’aussi fragile. »

La mauvaise humeur de Natacha s’était progressivement muée en malice pernicieuse à l’égard d’Amalia. Cette dernier, surprise par l’acidité de ces dernières paroles, ne cessait de jeter des coups regards interrogatifs vers Alexandre. Le désir du vampire pour l’humaine crevait les yeux, et la lycanthrope se délectait de lui rendre la tâche difficile, d’envenimer la situation, en créant la peur chez Amalia.
Nul doute qu’Alexandre ne prendrait pas le risque de mettre sa petite poupée protégée entre les griffes d’une boule de nerfs dangereuse comme Natacha, cela elle était prête à le parier. Du moins, pas sans la certitude que celle-ci ne ferait aucun mal à l’humaine. La lycanthrope adressa un sourire narquois, presque provocateur, vers l’avocat dont les sens frémissaient sous le parfum suave d’Amalia. Les plaisirs inconnues du sexe entre femmes pouvaient bien attendre encore un peu.

Natacha connaissait bien les goûts du vampire, et elle prenait manifestement un grand plaisir à contrarier ses plans…

5
Centre-ville de Seikusu / Re : Femme de main [Natacha Landefeld]
« le: samedi 29 décembre 2018, 02:14:36 »
Natacha déploya un riche panel de jurons en découvrant la somptueuse robe de soirée. Une fois lavée, rafraichie, débarrassée du mélange de sang et de sperme, elle avait regagné sa chambre pour s’habiller, tandis qu’Alexandre faisait de même de son côté. Hors, ce qu’elle y découvrit ne l’enthousiasma guère. La robe était certes magnifique, mais la jeune femme était davantage habituée aux t-shirt rock et aux pantalons dévalés qu’à cette tenue de soirée au dos nu.
Etalant délicatement la tenue sur le lit, Natacha entreprit de dompter sa crinière argentée, d’un remarquable blond patine, et réussit l’exploit de la nouer correctement en seulement quelques minutes. Les coupures et les griffures de leurs ébats s’étaient également évaporées grâce à sa remarquable vitalité et sa régénération de lycanthrope, ce qui était d’autant plus esthétique avec une robe aussi ouverte. La jeune femme parcouru la pièce du regard, et extirpa un petit carton de sous un meuble.

*Et les chaussures à talons avec, je vais ressembler à une poupée de bal…*

 L’estomac de la jeune femme émit un gargouillis sonore. Depuis le violent combat chez le bijoutier Takahta, jusqu’à leurs sanglants ébats sous la douche, toute cette action l’avait véritablement affamé. Les délicieuses odeurs de nourriture remontaient depuis la grande salle où siégeait le buffet de la soirée, aiguisant davantage son appétit. Natacha s’empressa  d’enfiler gauchement la robe, de se parfumer, puis de vérifier une dernière fois sa coiffure avant d’enfiler les escarpins assortis.
Natacha s’attarda devant le luxueux miroir disposé à son intention. Force était de reconnaitre que la robe lui allait parfaitement, et elle avait elle-même une certaine difficulté à se reconnaitre dans pareille tenue. Oublié la jeune femme au look rebelle et style rock, la lycane ressemblait davantage à une splendide et élégante demoiselle évoluant en haute société.
Elle émit un léger grognement comme pour désapprouver. Alexandre le lui avait bien certifié, elle était là en tant que garde du corps mais aussi, et surtout, pour que le vampire puisse l’exhiber. Une lycanthrope était vu comme un signe extérieur de richesse, il le lui avait suffisamment expliqué, et elle ne pouvait s’empêcher de trouver ça très agaçant. Tout en étant étrangement flatteur. Natacha ne savait définitivement pas sur quel pied danser à ce propos.

*Au moins, je vais pouvoir m’amuser en choisissant une nana…* Songea-t-elle se mordillant le pouce.

La jeune femme s’arracha à la contemplation de son reflet, et gagna le couloir où l’attendait Alexandre en impeccable costume blanc. Le vampire avait un charme féroce, elle-même devait bien le reconnaitre malgré leurs différents. Elle accrocha son bras au sien, et ils firent leur entrée côté à côté dans l’immense et somptueuse salle de réception du manoir Dowell, où patientait le gratin des castes vampiriques.
Instantanément, Natacha perçut d’innombrables paires d’yeux se fixer sur elle, alors que son maitre saluait élégamment les invités. Et un bon nombre de crocs aussi, estima-t-elle. D’un point de vue extérieur, la jeune femme attirait l’attention pour trois bonnes raisons. Elle était effectivement très belle dans cette robe échancrée et moulante mais, avec ses origines slaves, elle était aussi une européenne en plein pays japonais. Pour couronner le tout, elle était également une lycanthrope dont le parfum particulier s’était fait immédiatement remarquer par l’ensemble des invités.

« Mouais… J’ai la vague impression d’être un bout de viande sur un étal surtout. » Chuchota-t-elle en retour à Alexandre.

Un sentiment qui était très loin d’être infondé quand bon nombre de vampires, dont beaucoup de femmes d’ailleurs, la déshabillait littéralement du regard tandis qu’Alexandre la guidait vers le buffet. Natacha ne ressentait ni malaise, ni gêne en réalité, mais une tension et une répulsion bien réelle. Les vampires et les lycanthropes ne font jamais bon ménage, et son employeur pouvait bien le confirmer après leur rencontre musclée. Le bras crispé autour de celui d’Alexandre, elle luttait contre ses instincts qui lui hurlaient de s’éloigner de ce lieu où gravitait tous ces vampires.
Natacha récupéra une assiette de viande prédécoupée sur le buffet vivant pour se calmer. Se tenir convenablement en société lui en coûtait, et elle se retint à grand peine d’engloutir les morceaux de viande d’un seul coup. Au lieu de ça, la jeune femme piqua distraitement les carrés de steak en lorgnant avec intérêt sur les splendides créatures qu’Alexandre lui désignait. Ce défi coquin la distrayait au moins du léger malaise éprouvé à l’égard de cette assemblée de buveurs de sang.

« J’ai peut-être du choix, mais pas beaucoup confiance. » Grogna Natacha à l’adresse du vampire à côté d’elle.

La vie commune avec Alexandre avait été une affaire de patience, un parcours long et douloureux où ils s’étaient littéralement battus avec violence… Autant dire qu’accorder sa confiance à une étrangère en une seule soirée, une autre vampire qui plus est, n’était pas une mince affaire pour Natacha. Surtout lorsqu’il s’agissait de la conduire sur le terrain inconnu et inexploré de la sexualité entre femmes. La lycanthrope examina longuement la comtesse, essayant d’imaginer l’effet que cela ferait de lécher ses jambes fuselées interminables, d’embrasser la douceur de sa poitrine…
Natacha se mordit la lèvre inférieure puis détourna les yeux. Ces femmes étaient sans conteste magnifiques, mais elles lui semblaient parfaitement lisses, telle de belles statues de marbre, à la fois lointaines et dangereuses. Non seulement la lycanthrope n’avait pas du tout confiance, surtout quand on la considérait comme une curiosité à déguster, mais il lui manquait un déclic… Une étincelle particulière capable de l’attirer hors de sa zone de confort.

La jeune femme reprit une assiette de viande tendre, et continua à balayer du regard, sans guère d’espoir, la salle emplie de vampires. Ce quelque chose n’allait décidément pas être facile à trouver…

6
Centre-ville de Seikusu / Re : Femme de main [Natacha Landefeld]
« le: vendredi 21 décembre 2018, 19:19:10 »
A cet instant, le maitre était à la merci de la servante, et celle-ci  ne le comprenait que trop bien. Comme un animal à peine domestiqué, Natacha avait l’habitude de défier le vampire en poussant le moindre avantage. Elle caressa pensivement la trique d’Alexandre, ne cessant de le narguer en y pointant le bout de sa langue, jusqu’à obtenir une réponse qui la satisfasse. Un jeu pour le moins dangereux entre deux prédateurs mortels dont les corps portaient les traces sanglantes de leurs sulfureux ébats précédents.

« Non, c’est vrai, je suis affamée. Il va me falloir aussi un bon buffet pour me calmer après ça. Mais puisque c’est si gentiment demandé… »

Natacha jouait délibérément avec son maitre en le maintenant au bord de l’orgasme. Après ces nombreuses nuits torrides avec Alexandre, elle commençait à connaitre ses réactions et ses aspirations sur le bout des doigts. Le corps musculeux du vampire n’avait guère de secrets pour elle à ce stade. La jeune femme saisit d’une main la base du sexe laissé au supplice pour l’orienter sur sa langue, y frottant le gland avec une lenteur exaspérante comme un avant-goût de la suite à venir.
L’accord était entendu, et la lycanthrope avait hâte d’en récolter les fruits. Ce bal allait devenir bien plus intéressant que prévu, songea-t-elle. Elle s’attendait naturellement à ce qu’Alexandre ne la lâche pas d’une semelle, dans la mesure où ses pulsions violentes se devaient d’être tenues en laisse, surtout dans ce contexte inédit. Natacha n’avait d’ailleurs aucune idée de la conduite à tenir en présence d’une autre femme dans sa couche. Une vision excitante et pourtant très dangereuse.

Les lèvres de Natacha se refermèrent sans prévenir sur le vit gonflé de son maitre. Tenant fermement la base d’une main, elle opta pour de vigoureuses succions, utilisant sa langue comme un tapis pour lui faire apprécier sa délicieuse chaleur. Si au départ, la jeune femme n’était qu’une novice en matière de sexe, en particulier de fellation, elle avait eu toute l’opportunité de s’améliorer ces derniers mois. Qui est plus, la lycanthrope connaissait pertinemment les goûts d’Alexandre pour la douleur…

« Hmmm… » Ronronna-t-elle en engloutissant brusquement la verge jusqu’au fond de la gorge.

Relevant la tête avec un soupir lubrique et bruit poisseux, Natacha poussa l’outrage jusqu’à mordiller la tige du vampire tout le long, le narguant effrontément. Mais l’heure n’était plus aux demi-mesures, quand un somptueux bal les attendait… Et sans doute une future amante. La jeune femme resserra l’étreinte de ses lèvres sur le sexe impatient d’Alexandre, et passa à la vitesse supérieure.
Avec force filets de salive, et bruits visqueux, Natacha engloutit la verge de son maitre, le pompant vigoureusement, s’aidant de son poignet pour le conduire à l’orgasme. L’eau chaude s’écoulant de la douche faisait ressortir les courbes érotiques de la jeune femme, dont la bouche cajolait avec gourmandise Alexandre… Qui ne tarda guère à jouir. Elle lâcha sa trique, le laissant momentanément prendre le contrôle tandis que de longs filets de sperme gluant s’écoulaient dans sa gorge.
Natacha flatta les testicules de l’homme du plat de la main, les caressa docilement, comme pour l’encourager à jouir dans sa bouche. Les yeux dorés de la lycanthrope fixaient malicieusement Alexandre. Sa langue remua contre la tige de chair prise de sursauts convulsifs, remuant l’épais mélange, avant qu’elle ne se décide à laisser s’échapper son sexe dégonflé dans un bruit flasque.

« Mmh. » Elle déglutit, puis se lécha les lèvres.

Si le goût acre de la semence fut un problème les premiers temps, cela ne l’était plus le cas, et Natacha associait désormais ce geste comme une part de leurs ébats. Elle déposa un ultime baiser sur le sexe d’Alexandre, et lui sourit avec une pointe d’insolence.

« Un brin de toilette et on y va à ce bal ? J’ai un cadeau à trouver, et je vais pas m’y présenter couverte de sang… »

En effet, à bien les regarder, les deux amants avaient davantage l’air de sortir d’une échauffourée sanguinolente, plutôt qu’être sur le point de se rendre à un bal raffiné…

7
Centre-ville de Seikusu / Re : Femme de main [Natacha Landefeld]
« le: jeudi 13 décembre 2018, 18:27:30 »
Natacha glissa mollement le long de la paroi embuée. Le choc de l’orgasme secoua son corps de légers tremblements nerveux, si bien qu’elle se laissa tomber au sol, s’asseyant entre les jambes de son amant. Le corps de la jeune femme était couvert de coupures, de griffures, et le sang dégoulinait le long de son cou, puis de sa poitrine avant de serpenter au sol, balayé par l’eau chaude de la douche. Sa robuste constitution de lycanthrope guérissait rapidement ses blessures, et déjà, ses plaies avaient heureusement cessé de saigner.
Un sourire bienheureux se peignit sur le visage de Natacha, tandis qu’elle reprenait son souffle, se mordillant même les lèvres en regardant le sexe encore tendu d’Alexandre. La révélation de ce petit fantasme avait peut-être amplifié la jouissance, mais le gonflement du membre du vampire n’y était sans doute pas étranger. Elle n’était pas épuisée pour autant. Après tout, une fois la bête en elle suffisamment excitée, une nuit entière, de sang ou de sexe, n’était pas de trop pour la calmer.

« Me reposer… Tu plaisantes ? Tu me prends pour une humaine fragile ? T’as juste de la chance d’avoir cette soirée, sinon t’en aurais pas terminé avec moi. En attendant… »

Natacha se redressa d’une poussée, s’agenouillant entre les jambes de son amant pour saisir fermement son sexe gonflé. Ses cheveux mouillés tombant librement sur ses épaules, encadrant son visage décoré de belles traces de sang, à l’image de son corps où s’accrochait encore des ruisseaux d’hémoglobines, la jeune femme avait l’air d’une guerrière sortant tout droit d’un champ de bataille.
D’un mouvement leste du poignet, elle joua avec le sexe d’Alexandre, le caressant avant de le serrer à nouveau, simplement pour le narguer et marquer l’attente. Puis la langue de Natacha vint très lentement en toucher le bout, rivant au passage son regard à celui du vampire, et elle poussa même la provocation à faire semblant de le mordiller. Un petit bluff qui prenait un tout autre sens quand on connaissait la capacité des crocs de la lycanthrope à arracher les membres sans aucun effort.

« Alors ? Si tu dis seulement "nous verrons", je pourrais peut-être bien refuser de soulager tout ça… Dommage, hein ? » Ricana-t-elle en caressant de sa main libre les testicules d’Alexandre.

Les lèvres de Natacha ne cessaient d’asticoter le membre tendu au supplice. Après tout, la lycanthrope s’était déjà montrée suffisamment difficile à dresser, le vampire et son mobilier en ayant fait les frais, et elle ne s’était jamais complètement soumise à lui. Obéissante et professionnelle, certes, mais la soumission totale était une toute autre affaire. Elle lécha longuement le gland d’Alexandre, l’embrassa, le poussant à bout comme elle savait parfaitement le faire.
La lycanthrope n’était autre qu’une rebelle dans l’âme, comme une bête apprivoisée dont on ne pourrait jamais complètement se débarrasser du caractère sauvage. Hors, Natacha commençait à parfaitement comprendre le vampire. Sa passion pour le sexe violent s’exprimait facilement, et la jeune femme en usait, s’adaptant et se servant même de ses réactions. Certes, il était capable de la dompter par des moyens physiques ou magiques, mais elle avait également compris qu’Alexandre était relativement peu expérimenté dans le dressage des lycanthropes.

En somme, conserver  Natacha sous sa coupe était une véritable lutte quotidienne. La rebelle, après un long moment d’hésitant, vint finalement lécher la verge bien raide d’Alexandre, avant de l’enfiler dans sa bouche soudainement. Les yeux rivés à ceux du vampire, elle commença à le sucer, lentement, tendrement au début. Sa langue accueillant le sexe de son amante, tandis que ses lèvres le serraient, le cajolant dans une étreinte humide et chaude.
Natacha lâcha un instant sa gourmandise dans un bruit lubrique, et fit semblant de mordiller le sexe du vampire, chassant ses cheveux d’un mouvement de tête. Elle en embrassa à nouveau le bout, puis le remit dans sa bouche, le pompant férocement tout d’un coup en creusant fortement ses joues. Sa main en caressait la base, et un mélange de salive s’écoulait le long de la hampe pour se mélanger à l’eau, puis au sang s’écoulant de la douche.

« Alors, deal ? Je peux choisir celle que je veux ? » Demanda-t-elle en s’arrêtant à nouveau, son souffle chaud caressant la verge du vampire.

Les doigts de Natacha narguaient Alexandre, dont l’entrejambe avait désespérément besoin d’attentions. Clairement, son large sourire en témoignait, la jeune femme s’amusait énormément à le provoquer ainsi, et derrière ce jeu, elle n’avait guère envie de renoncer à ces exigences…

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Centre-ville de Seikusu / Re : Femme de main [Natacha Landefeld]
« le: mercredi 05 décembre 2018, 22:23:34 »
La nature animale de Natacha influençait son caractère bien plus qu’elle ne voulait l’admettre en vérité. Comme la plupart de ces brusques sauts d’humeur, cet aveu subite lui avait simplement traversé l’esprit, sans qu’elle ne réfléchisse davantage aux conséquences. Avant qu’elle ne rencontre Alexandre, la jeune femme avait pris l’habitude de vivre au jour le jour et, encore aujourd’hui, elle se laissait encore guider par ses pulsions et ses passions soudaines.
Hors, malgré un quotidien désormais bien rempli par le travail, Natacha demeurait avide de changements, de nouveautés et de découvertes. Y compris du point de vue de la sexualité. Ce que son maitre ignorait notamment, c’était que l’idée d’explorer un côté bisexuel dans leurs ébats n’était pas nouvelle, et avait peu à peu fait son chemin dans l’esprit de la lycanthrope. Si en apparence, le refus de rencontre la sœur du vampire avait été catégorique, cette décision avait été le résultat d’un long dilemme intérieur.

Mais cela, Natacha était bien trop fière pour l’avouer, et elle n’était jamais revenue sur cette proposition, même si elle avait longuement imaginé la tournure que pourrait prendre une nuit en compagnie de cette mystérieuse sœur. Jusque les détails les plus lubriques.

« Crétin… » Dit-elle en le giflant. « … T’es…. Hgnn… Trop doux… Tu perds enhaan… en endurance… »

Ce jeu de langage, de provocations, avait toujours été un prétexte pour pimenter leurs affrontements, y compris au lit. En réalité, Natacha ne privait pas son amant de suaves gémissements et halètements de plaisir à chaque coup de reins, poussant un cri aigu qui se perdit en ronronnement de bonheur lorsqu’il la plaqua encore plus fort contre la porte de la cabine. Le plastique protesta mais, à la grande surprise de la jeune femme, tint le coup.
La situation ne se prêtait guère à la conversation. Natacha avait peine à articuler tant le vampire lui faisait violemment l’amour, et lorsqu’il la retourna pour la prendre en levrette contre la porte, elle poussa un grognement de satisfaction. Sa position favorite. Peut-être était-ce bêtement dû à sa nature de lycanthrope, mais la jeune femme aimait beaucoup être prise ainsi, et la cyprine qui coulait le long de ses cuisses en était un bon témoignage.

« Je ne… sais pas encore… Aaah… »

En fin de compte, Natacha n’était pas entièrement certaine de ce qu’elle escomptait. S’essayer au plaisir charnel avec une femme n’était en somme, qu’une curiosité sans idée précise de comment procéder. La simple curiosité d’embrasser les lèvres d’une femme, sentir un autre parfum, toucher une poitrine étrangère à la sienne… Entre deux gémissements, l’esprit de la jeune femme s’évadait, et fantasmait.

« Je… voudrais bien…Oooh… Plus fort…Aaah… voudrais une femme… qui m’apprenne aussi…  et… Haan… goûter… » Gémit-elle au bord de l’orgasme.

Le simple fait d’en parler alimentait son imagination et, couplé au sexe d’Alexandre planté en elle, son corps chaud contre le sien, ses dents lui mordillant le cou, Natacha se retrouva submergé par un orgasme croissant. Elle serra les dents dans un cri au départ muet, avant de se lâcher dans un cri rauque, presque un grognement tandis que ses jambes se mirent à trembler.
La jeune femme se cramponna à Alexandre en plantant ses griffes dans ses flancs, s’appuyant contre son torse tandis que ses jambes se mirent à trembloter sous la puissance inattendue de cette jouissance. Elle mordilla la main du vampire à portée, pantelante, le visage d’un généreux rouge écrevisse. Peut-être était-ce le restant d’adrénaline, ou peut-être était-ce cette partie de jambe en l’air imprévu qui amplifièrent le plaisir de la sorte…

Mais quelque part, avouer et imaginer ce petit fantasme était sans doute la véritable raison de cette violente jouissance, Natacha en était convaincue.

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Centre-ville de Seikusu / Re : Femme de main [Natacha Landefeld]
« le: vendredi 30 novembre 2018, 18:43:49 »
La rencontre avec le vampire avait opéré de profonds changements chez Natacha. L’entrainement, bien sûr, avait renforcé son organisme, l’aidant à assimiler de mieux en mieux sa lycanthropie. Un meilleur contrôle de sa mutation avait ainsi engendré des améliorations très concrètes, comme l’accès à une partie de ses pouvoirs sans nécessiter une transformation complète. Plus forte, plus vive, les sens incroyablement aiguisés, la jeune femme était bien évidemment ravie de ses changements.
Les ongles fichés profondément dans le dos d’Alexandre pour s’y accrocher, elle l’embrassait et le mordait en même temps, une manière coutumière et bien à elle de témoigner son attachement. Avec cette évolution physique s’était manifestée un lent changement mental, résultat d’une assimilation de sa condition. Natacha n’était plus livrée à elle-même, ni sujette à ses crises de lycanthropie où elle réveillait jadis dans le sang et les tripes de sa dernière victime sans le moindre souvenir.

« Qu’est-ce que vont dire les gens s’ils savent que tu mords et que tu baises-RAAH… Ta lycane de service… Oooh… »

La pénétration la prit par surprise. Natacha resserra son étreinte autour des omoplates de son amant, et le mordit au niveau des trapèzes pour étouffer un cri, à mi chemin du grondement en réalité. La jeune femme était somme toute plus heureuse dans sa nouvelle vie. La relation avec Alexandre avait beau avoir démarré d’une manière bien singulière, le résultat était là, et la maitrise de ses pouvoirs s’accompagnait d’un regain de sérénité. Elle était ainsi plus confiante en elle, moins encline à manifester une agressivité gratuite. Sans parler du salaire qu’on lui offrait.
Et également, tout cela sans compter le sexe brutal qui était aussi pour elle une manière de se défouler, Alexandre étant après tout le partenaire idéal pour ça. Quoi de mieux en effet, qu’un vampire pour encaisser la terrible violence de Natacha ? Celle-ci resserra sa morsure au niveau du trapèze de son amant, fermant les yeux comme pour mieux maitriser le hurlement qui menaçait de franchir ses lèvres tandis que le sexe du vampire la ravageait vigoureusement contre la paroi de douche.

Le torse d’Alexandre écrasa sa poitrine lorsque l’homme la plaqua plus violemment contre la paroi vitrée qui gémit sous la contrainte, au même titre que la jeune femme échappant une plainte pour une autre raison. Natacha grogna, lâchant finalement sa prise au niveau de l’épaule, alors que son poing fusa par réflexe contre la faïence de la cabine. Un carreau se fissura, nouvelle victime du jour. Celle-ci haletait sous les coups du vampire, répondant à ses baisers de manière toute aussi sanglante.
Certes, les blessures de la lycanthrope ne se cicatrisaient pas instantanément comme dans le cas d’Alexandre, ce qui lui laissait encore pas mal de marques de leurs ébats précédents. Pourtant, Natacha y avait pris goût. Si elle ne se nourrissait pas de toute cette hémoglobine, elle n’en appréciait pas moins le piment que cela ajoutait, un aspect bestial et violent dont ils étaient aussi friands l’un que l’autre.

« J’ai une idée… » Murmura-t-elle à l’oreille d’Alexandre.

Natacha resserra de plus belle ses jambes autour de la taille du vampire, l’invitant à la prendre plus profondément encore. Ses ongles acérés étaient fortement plantés dans la peau d’Alexandre, teintant le sol de la douche d’une belle couleur rouge. L’adrénaline résiduelle ne s’étant pas encore complètement évaporée de son organisme, la lycanthrope ressentait un terrible besoin d’évacuer cette tension. Quitte à outrepasser encore davantage ses limites.

« … On devrait ajouter… Hmm… Une femme avec nous, un de ces soirs… J’ai envie d’essayer… »

Les mots s’échappèrent juste à temps de ses lèvres juste avant qu’elle ne vienne mordiller le lobe d’oreille d’Alexandre, puis plus violemment son cou avant d’en lécher les filets de sang. Natacha se définissait, habituellement, comme définitivement hétéro, mais à cet instant, alors que sa vie avait changé du tout au tout, elle avait une brûlante envie de briser quelques tabous…

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Centre-ville de Seikusu / Re : Femme de main [Natacha Landefeld]
« le: jeudi 22 novembre 2018, 21:42:08 »
Natacha ne parvenait pas se concentrer. Les sens surexcités par sa transformation refoulée, et par la dose d’adrénaline circulant dans ses veines, elle essayait de focaliser son attention sur les informations distillées par Alexandre. En vain. Le gratin vampirique de Seikusu se réunissait pour parler politique, ce qui l’assommait d’avance, voilà à peu près tout ce que la jeune femme enregistra sur l’instant.
Observant les lampadaires défiler à l’extérieur tandis que la berline roulait silencieusement vers le manoir Dowell, Natacha poussa un long soupir, à mi chemin du grognement. Certes, elle n’avait jamais assisté à une soirée mondaine entre ses vampires, mais à entendre la description de son patron, la nuit promettait d’être particulièrement assommante. En tant que garde du corps, son rôle serait sans aucun doute celui d’une potiche de service, songea-t-elle amèrement, cantonnée dans son coin pendant qu’Alexandre siroterait du champagne. Ou des coupes de sang.

« Ouais, ouais, je vois. Il va falloir que je me tienne bien quoi. »

La berline de luxe s’arrêta sans le moindre cahot dans l’un des grands garages de la demeure. L’odorat encore éveillé, Natacha flaira silencieusement les arômes de riches nourritures s’échappant par les aérations des fenêtres avant de suivre Alexandre dans l’allée. Le vent frais soufflant le long de la falaise caressa agréablement la peau nue de la jeune femme, un air nocturne piquant et sauvage qui faisait encore davantage pulser son sang.
L’appel de nuit était toujours aussi difficile à résister. Cela variait bien entendu selon la lune, mais à cette heure-ci, Natacha ressentait toujours cette envie furieuse de s’échapper, de courir sans aucun but, de déchirer la chair… Ou d’expérimenter dans un récent exutoire, le sexe. La jeune femme lorgna vers son maitre qui la conduisait à travers les couloirs du luxueux manoir jusqu’à la salle de bain, mais au prix d’un gros effort, elle se garda de tout commentaire lubrique.

« Bon, je fais ça vite et… » Natacha s’interrompit en fixant le vampire avec un sourire carnassier. « Tu aurais pu le dire plus tôt, dire que je me forçai à être sage… »

La jeune femme bouillonnait littéralement. L’adrénaline du combat n’avait fait qu’exacerber sa nature prédatrice et désormais, Natacha avait plus que jamais besoin de se défouler d’une manière ou d’une autre. Sans même prendre le temps de retirer ses guenilles, elle repoussa sans ménagement Alexandre contre le mur, le plaquant contre la faïence fraiche avant de l’embrasser sauvagement.
Un baiser furieux, au goût de sang, tandis que les mains de Natacha cherchèrent à ouvrir la chemise du vampire. Trop impatiente, incapable de se contenir, les mains de la lycanthrope déchirèrent d’un seul le beau et coûteux costume de l’avocat, balançant les morceaux au petit bonheur. Au même titre que le mobilier, le contenu des armoires souffraient malheureusement bien trop souvent des explosions caractérielles de la jeune femme.

Natacha avait effectivement beaucoup d’énergie à revendre. Ses lèvres assaillirent celles de l’homme de baisers furieux, jouant de sa langue, mordant sa bouche, son menton, son cou… Tandis que ses mains attrapaient sa ceinture, le pantalon héritant du même sort que la veste déchirée. Les ongles de la lycanthrope remontèrent le long du torse d’Alexandre, le griffant jusqu’au sang au moment où elle mordit à nouveau son cou, lui laissant une belle marque de dents.

« Je me demande si ça va partir d’ici la réception… » Ricana-t-elle avant de coller son corps à moitié nu contre Alexandre.

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Centre-ville de Seikusu / Re : Femme de main [Natacha Landefeld]
« le: dimanche 18 novembre 2018, 18:11:30 »
Natacha eut beau flairer la piste du Shocker une fois parvenue dans la ruelle chichement éclairée par les réverbères, l’individu avait mis les voiles. Elle avait pourtant cru l’avoir frappé suffisamment fort pour le mettre hors course un long moment, mais manifestement, l’armure de l’homme encaissait mieux les coups qu’elle ne l’aurait imaginé. Dommage, songea-t-elle, déçue, ça aurait fait une belle prise.
Le temps que la jeune femme récupère Takahta en pleurs, verrouillant sa boutique au passage, le Shocker en avait sous doute profité pour disparaitre dans la nuit. Frustrée de ce petit échec, Natacha hésita longuement à se lancer à sa poursuite, puis se ravisa, préférant rejoindre son patron qui patientait dans la berline. Tâchant d’ignorer au mieux les jérémiades du bijoutier, la lycanthrope rejoignit à petites foulées rapides la voiture, veillant à rester dans les ombres pour masquer ses membres transformés.

« C’est le moins qu’on puisse dire, ouais. » Répondit-elle en poussant Takahta sur le vaste siège arrière de la luxueuse voiture.

Natacha résuma aussi consciencieusement que possible le déroulement de l’affrontement, malgré l’adrénaline excitant encore ses cinq sens, tandis que ses membres reprenaient peu à peu leur aspect humain. A sa grande surprise, au fil de son récit, elle réalisa combien cette expérience l’avait extasié. La violence du combat, l’odeur de sang, la tension de la traque… Ces sensations n’avaient fait que la stimuler, et désormais au calme, la lycanthrope ressentait une profonde impression de vide.
Alexandre avait sans doute raison sur toute la ligne en ce qui la concernait : elle n’était rien d’autre qu’une bête fauve incontrôlable. Pendant que celui-ci calmait de force Takahta, Natacha se débarrasse des restes de chaussures, déchirant les lambeaux de sa robe qui pendouillaient et jeta le tout par la fenêtre. La belle veste de son ensemble s’ouvrait complètement, dévoilant son soutien-gorge encore intact, et les bas collants de ses jambes apparaissaient au grand jour dans la robe déchirée.

« Pas la peine de t’excuser, t’imagines pas combien c’était génial. Plus que je ne l’aurais jamais cru en fait. J’avais jamais vraiment eu un combat aussi sportif, par contre ma coiffure est foutue. »

Comme si ses cheveux avaient été électrifiés, les mèches blondes platines de Natacha voletaient au gré du vent filtrant par la fenêtre ouverte. Elle cracha un peu de sang pour l’ouverture, remuant ses mains redevenues humaines pour en tester la réactivité. Les bracelets l’avaient tout de même suffisamment secoué pour la faire saigner ci et là, mais rien d’inquiétant à ses yeux.

« T’aimes pas mon nouveau look ? » Lâcha-t-elle d’un ton moqueur, tandis que les vestiges de son ancienne tenue laissaient indécemment entrevoir son anatomie et ses sous-vêtements sexy. Elle lorgna sur le bijoutier assommé, un filet de bave s’échappant de ses lèvres. « Hors de question de bouffer ça par contre. Rien que l’idée me soulève l’estomac, je vous le laisse. »

La perspective première d’évoluer au milieu d’une clique de vampire ne l’enchantait guère. L’entente avec Alexandre avait été longue et douloureuse à mettre en place, et même encore maintenant, l’accord demeurait fragile. Si bien que sa confiance en ces suceurs de sang restait pour le moins limitée. D’autant plus que le combat de ce soir, et sa transformation partielle, avaient fait bouillir son sang, éveillant en elle ses instincts bestiaux et leurs excès sauvages.

« Il va falloir que je me change là-bas ? Ça m’enchante pas des masses d’arriver au milieu de vampires fringuée comme ça, et faudrait que je vire le sang avant. Il y aura qui à cette soirée ? »

Natacha réajusta son collant dont le noir profond ressortait honteusement sur sa peau claire. Aux yeux des vampires, le sang qui s’écoulait de ses petites écorchures n’allaient rien arranger, et avec ses propres nerfs à fleur de peau, la soirée pouvait définitivement prendre une vilaine tournure. Le diner vampirique était sensé être Takahta et, d’une manière ou d’une autre, elle n’avait aucune envie de le remplacer.

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Centre-ville de Seikusu / Re : Femme de main [Natacha Landefeld]
« le: samedi 10 novembre 2018, 14:58:12 »
Les supplications de Takahta allaient sans aucun doute demeurer vaines. Le style de combat de Natacha n’épargnait guère le mobilier, et son employeur était d’ailleurs bien placé pour le savoir. La lycanthrope sautillait sur place, encore et encore, les bras peu à peu déformés par des griffes et des muscles noueux qui allaient s’épaississant. Elle guettait le moindre mouvement dans les monceaux de planches et de poussière dont le Shocker tentait de se dépêtrer après son vol plané, si bien qu’elle évita l’onde de choc sans aucune peine lorsque celui en émergea.

*Il doit recharger son truc…* Estima-t-elle en se précipitant à sa rencontre tandis que l’onde de choc précédente défonçait encore davantage de meubles au grand dam du propriétaire.

Mauvais calcul. Natacha utilisa pourtant les parois de la vieille maison comme appui pour augmenter sa vitesse, y plantant rageusement ses griffes, mais manifestement, les bracelets du Shocker ne souffraient pas d’un temps de recharge. L’onde la frappa de plein fouet au ventre, lui coupant ainsi le souffle non sans l’envoyer voltiger à la travers la fenêtre, rebondir sur une surface molle et terminer sa course sur le toit d’un véhicule.
Les oreilles de la jeune femme carillonnaient comme jamais, des tintements amplifiés par l’alarme stridente de la camionnette qui s’éteignit dans un couinement lorsque l’onde de choc suivante heurta son capot. Natacha roula sur le côté de justesse pour éviter la nouvelle attaque. Elle avait beau bénéficier d’une constitution extrêmement robuste grâce à ses pouvoirs, il était hors de question d’encaisser ces ondes de plein fouet. Sans quoi, elle-même risquait de terminer au tapis.

Fort heureusement pour elle, la cour intérieure était très mal éclairée, et il faisait nuit noire. Natacha jura tandis qu’une nouvelle onde frappait la pauvre camionnette, et se précipita en l’espace de deux bonds puissants, à plusieurs mètres de l’engin, en relative sécurité. Sa transformation ne cessait de s’amplifier. La jeune femme laissa son pouvoir prendre davantage possession de son corps, et ses jambes se déformèrent à leur tour, de puissantes griffes déchirant les belles chaussures offertes par Alexandre quand les muscles doublèrent de volume.
Sa vision nocturne émergeante ne l’empêcha pas de s’empêtrer quelques instants dans les fils à linges, si bien que le Shocker en profita pour tirer dans sa direction en pure perte, mais parvenant à déclencher une pluie de vêtements. Natacha se débarrassa d’une petite culotte, une élégante en dentelle noire nota-t-elle, et se hâta de gagner l’obscurité. Son adversaire continuait d’arroser la zone à l’aveugle, ce qui déclenchait de multiples explosions inutiles qu’elle n’eut aucun mal à esquiver.

Grondante de frustration, la lycanthrope, au lieu de partir dans la direction attendue, fit demi-tour et contourna la camionnette en demeurant dans la zone plongée dans le noir. Elle le voyait, lui, aucunement. Natacha escalada le mur qui fermait la cour intérieure, grimpa sur la façade à toute vitesse en plantant ses griffes dans la brique tendre, ce qui lui permit de gagner le auvent tout proche. L’escalade de plusieurs mètres ne lui prit qu’à peine quelques secondes, et elle en profita pour se dissimuler un instant près d’un rebord de fenêtre.
Le Shocker était là, lui tournant le dos tandis qu’il arrosait au hasard la zone où il l’estimait caché. Le cœur de Natacha battait à tout rompre. L’excitation de sentir sa proie proche et vulnérable, la fièvre du combat, tout cela menaçait de la submerger pour libérer totalement ses pouvoirs, et la bête monstrueuse au fond. Elle se força mentalement à juguler ces instincts. Alexandre l’avait entrainé suffisamment pour se maitriser ainsi, mais en cas de transformation complète… La jeune femme n’était pas certaine d’être capable de se calmer sans une aide extérieure.

Au lieu de foncer tête baissée comme auparavant, la lycanthrope s’accrocha à l’aide de ses griffes nouvellement transformées sur la façade de la boutique. Le Shocker ne l’entendit que trop tard. Lorsque le poids de Natacha fit frémir le auvent, alertant ainsi son adversaire, il était déjà trop tard : elle chargeait, mettant tout son poids en avant pour décocher un formidable coup de poing, atteignant l’homme en plein ventre. Plié en deux sous le choc, tout l’air de ses poumons expulsé, le Shocker n’eut même pas le temps de réagir que le genoux de la jeune femme fusa vers son visage exposé, le laissant K.O sous le coup.
Après tout, si Natacha avait suffisamment de force pour tordre le métal en temps normal, elle en avait bien assez pour fracturer les os, et sans son armure protectrice, le Shocker en aurait probablement fait les frais. Toutefois, son calvaire n’était pas terminé. Emporté par un élan furieux, la jeune femme le saisit par les épaules, alors que l’homme était déjà sonné, le lançant à travers les airs comme un sac de patates.

« Oh merde… Pourquoi j’ai fait ça… » Jura-t-elle en voyant le corps inanimé du Shocker virevolter à l’extérieur de la cour.

Le fait est qu’elle maitrisait encore mal sa force. Natacha sprinta jusqu’au bord de l’auvent mais bien trop tard : l’homme assommé était retombé dans la ruelle bordant la bijouterie. Pile dans la direction où était garé le patron, songea-t-elle, j’espère que sa voiture n’était pas dessous… Sans perdre de temps, la jeune femme escalada à nouveau la façade, brisant une nouvelle fenêtre pour y rentrer sans le moindre égard pour l’architecture, et retrouva la piste olfactive de Takahta.

« Non… Attendez !... Pitié, me tuez pas… » Le commerçant tentait lamentablement de s’enfuir malgré son mollet blessé et, saisit par une peur primaire face à un prédateur, suppliait la jeune femme.

Natacha n’eut plus qu’à le cueillir sur son épaule en grognant de fermer sa gueule. La mission n’avait pas été sans casse, mais les deux suspects étant hors course, elle espérait qu’Alexandre ne la sermonnerait pas trop sur les dégâts. Encore à moitié transformée, elle descendit à nouveau les escaliers, Takahta couinant sur son épaule, et émergea dans la rue mal éclairée. Il ne lui restait plus qu’à rejoindre le corps du Shocker et son patron probablement mécontent du tapage.
Les vêtements déchirés ouvrant tantôt sur son soutien-gorge, tantôt sur son ventre, les cheveux en bataille, un homme chauve et en pleurs sur l’épaule avec des mains et des pieds griffus, elle donnait un sacré spectacle. Grâce à ses sens surdéveloppés, Natacha prit rapidement la direction où était garée la berline du vampire, un sourire satisfait peint sur son visage poussiéreux.

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Prélude / Re : Sous la lumière de la lune. [validemonisee]-[Vanéalidée !]
« le: jeudi 08 novembre 2018, 02:20:29 »
Merci m'dame.

14
Prélude / Re : Sous la lumière de la lune. [validemonisee]
« le: mercredi 07 novembre 2018, 21:45:30 »
Nouvel avatar, refonte importante de la fiche (même si le personnage reste le même), j'invoque donc une nouvelle validation, siouplé.

15
Centre-ville de Seikusu / Re : Femme de main [Natacha Landefeld]
« le: lundi 29 octobre 2018, 20:38:30 »
Takahta lui cachait définitivement quelque chose. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y avait guère besoin d’être la plus grande détective du monde pour s’en douter. La bouille ronde du bijoutier était plissé d’inquiétude, son front luisait de sueur et il ne parvenait pas à aligner correctement une phrase entière sans bredouiller. Un enfant de cinq ans aurait été capable d’une meilleure comédie, estima mentalement la jeune femme, en moins exaspérant.
Progressivement agacée par tant de ronds de jambe, de balbutiements et de pathétiques excuses, Natacha le gratifia d’un regard glacial, ce qui décida finalement à l’homme à grimper de mauvaise grâce l’escalier conduisant à l’étage. La vieille demeure comportait son lot de pièces séparées de manière traditionnelle, et la lycanthrope prit les devants, bousculant Takahta pour ouvrir les panneaux un par un, bien décidée à passer l’ensemble au peigne fin.

« Vous allez la boucler oui ?! » Lâcha-t-elle sèchement en découvrant le banal salon. « J’en ai ma claque de vous entendre gémir, alors à moins que vous vous décidiez à être honnête, fermez votre gueule. »

Le sang palpitait aux tempes de Natacha. L’énervement la gagnait peu à peu, et elle tâcha de se maitriser sans quoi… Alexandre et elle avaient suffisamment expérimenté les conséquences de sa propre rage lorsqu’elle perdait totalement ses moyens, et sa mission présente n’était pas de transformer Takahta en bouillie sanguinolente. Encore fallait-il que ce dernier ne tente aucune action d’éclat stupide.
Le craquement sur le vétuste plancher se fit entendre dans la pièce voisine, et si même le commerçant put le percevoir, cela n’avait aucune chance d’échapper aux sens aiguisés de la lycanthrope. Natacha fusilla Takahta du regard, puis s’approcha à pas décidé de la porte suivante en ignorant complètement ses protestations véhémentes. Bien mal lui en pris.

La jeune femme n’eut qu’à peine le temps de poser sa main sur le panneau de bois, qu’une formidable explosion le fit voler en éclats, la propulsant elle-même à travers la pièce jusqu’à traverser violemment la cloison précédente. Son dos fit brutalement connaissance avec le mur du fond, en brique cette fois, et aussitôt son crâne se mit à carillonner comme un clocher de cathédrale à midi.

« C’est quoi ce merdier ? Je devais venir ici inspecter des armes !
-  Ce n’est pas de ma faute si cette salope a débarqué ! Elle a des pouvoirs, bordel ! J’ai pas signé pour ces conneries, moi ! »

Momentanément sonnée par le choc, et assourdi par l’onde sonore, elle ne perçut qu’à peine ces dernières paroles, si ce n’est la voix geignarde de Takahta accompagnée d’une seconde inconnue. Ses oreilles engourdies captèrent faiblement le terme « salope », et un grognement sourd s’échappa de ses lèvres tandis que Natacha remuait pour s’extirper des monceaux de débris, planches brisées et restes de mobilier.

« Vous l’avez loupé ! Elle remue encore, bordel ! » Couina le bijoutier, son regard affolé rencontrant celui, glacé, du Shocker.
« Ta gueule, je l’ai pas loupé… » Répondit celui-ci.

L’onde de choc avait effectivement frappé sa cible de plein fouet. Sans sa robuste constitution de lycanthrope, la puissance de l’onde l’aurait tué net, et même ainsi, Natacha mit deux bonnes minutes à se remettre sur pied. Si son audition n’était pas encore revenue complètement, sa mauvaise humeur, elle, venait de croitre en une fureur menaçant d’exploser à chaque instant. Les cheveux dans tous les sens, la jeune femme jeta un coup d’œil à sa tenue auparavant impeccable, et désormais déchirée par endroits, pleine d’esquilles de bois et de poussière.

*Et voilà, j’ai bousillé tout le costume… Alexandre va encore me chier une pendule.* Songea-t-elle en passant le doigt sur sa joue, décorée d’une légère estafilade.

 Les deux hommes l’observaient toujours, l’un prêt à faire dans son froc, l’autre hésitant sur la tactique à adopter pour la mettre hors jeu. Natacha se redressa en grognant, étirant son dos, faisant craquer sa nuque et finalement cracha un filet de sang au sol.

« Ok… Dire que j’avais fait un foutu effort pour rester propre et polie. Cette fois les gars, vous allez ramener vos miches avec moi, mais pas sans perdre deux-trois dents, c’est garanti. »

La trahison de Takahta dépassait désormais de loin son champ de décision. Manifestement, l’homme avait fait bien plus qu’acheter une simple arme aux Russes : il était leur revendeur, et ils lui montraient suffisamment d’intérêt pour leur envoyer un homme de main. L’idée ne lui plaisait guère, mais Natacha avait sacrément intérêt à les ramener vivants pour satisfaire la hiérarchie.

« Tu crois ça, pétasse ? » Ricana le Shocker pendant que Takahta, émettant un couinement angoissé, recula précipitamment vers la porte opposée.
« Et PERSONNE NE SORT ! » Aboya-t-elle, armant en même temps son bras droit. Un morceau de bois brisé traversa la pièce à toute vitesse, frôlant de justesse le Shocker avant de se planter dans le mollet du bijoutier qui s’effondra en hurlant. Si le super vilain était stupéfait, il ne le montrait guère. Natacha avait lancé l’esquille avec tant de force, que le morceau avait franchi la distance à la vitesse d’un carreau d’arbalète pour se ficher dans la chair de Takahta.

La lycanthrope n’avait jamais fait dans la dentelle, et Alexandre était bien placé pour le savoir. Dans un rugissement furieux, elle bondit en avant pour foncer sur son adversaire, écrasant et bousculant tout ce qui se trouvait sur son passage. Conservant pleinement son sang froid, le Shocker campa sur ses positions, déjà prêt à repousser la jeune femme qui le chargeait tête baissée à l’aide ses redoutables bracelets.
Cependant, au dernier moment, Natacha fit un bond prodigieux jusqu’au plafond, y traçant de profonds sillons comme si ses mains étaient pourvus de griffes. Sa stupéfiante vitesse de course fut drastiquement ralentie par cette manœuvre, comme si elle s’accrochait brièvement au plafond pour basculer ses jambes en avant. Si bien qu’au lieu du percuter le Shocker au niveau de la taille comme un rugbyman, celui-ci, surpris par la vitesse d’exécution, reçu les bottes de la femme en plein buste.
L’attaque n’avait duré qu’une fraction de seconde, car il était clair qu’aucun humain normalement constitué n’aurait sprinté si rapidement,  ni bondit si haut. Tout comme Natacha l’avait été, le Shocker fit un vol plané à travers la pièce, atterrissant violemment parmi les autres caisses d’armes entreposées sous le regard tétanisé de Takahta. Le bijoutier n’en croyait pas ses yeux. Non seulement cette femme encaissait les bracelets mortels de l’homme de main, mais ses capacités physiques dépassaient de loin la normale.

« Déjà terminé ? » Lança-t-elle effrontément. « Magne-toi de te relever, faut que je te casse la gueule avant que la réception du patron commence ! »

Sautillant sur ses pieds, les poings en avant comme une boxeuse à l’échauffement, Natacha affichait des mains déformées par d’impressionnantes griffes couvertes de poussière de plâtre. Le visage déformé par la colère, ses dents étaient étrangement longues, et ses yeux brillaient d’un intense éclat jaune, nota avec horreur Takahta. Elle n’était que partiellement transformée, et pourtant, sa puissance d’attaque dépassait allégrement un simple mortel.

La lycanthrope restait néanmoins sur ses gardes en fixant l’endroit où le Shocker avait atterri. Qu’il soit déjà hors course ? Hé, elle n’y croyait pas ! Ou bien elle ne voulait pas y croire. Avant d’être la femme de main d’Alexandre, Natacha était avant tout une bête fauve : une fois déchainée, difficile de la calmer. Et pour l’instant, elle n’avait pas encore eu son compte de bagarre…

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