Le combattant n’avait pas été stoïque en entendant sa colocataire dire ce son explication semblait avoir un écho chez elle. Il se disait que cela ne devait pas être le premier humain de la Terre tombé ici, sinon cela voudrait dire qu’il a vraiment eu du pot, comme dans les nombreux mangas du genre. Il était déjà bien content que Renard ne dise pas immédiatement qu’il lui manquait une case, ce qu’il avait déjà subi de nombreuses fois et même des personnes semblant calées dans le sujet ne l’avaient pas pris au sérieux. Il y avait eu l’intérêt sur le pouvoir, ce qu’Adalza répondit immédiatement avec un certain amusement.
- Je peux développer une puissance surhumaine. Dans mon monde on pourrait rapporter la puissance et la résistance à des Onis, des démons de mon pays. Heureusement je n’ai pas la peau bleu ou rouge et pas de corne.
Adalza riait un peu de son propre commentaire. Dire son pouvoir n’était pas un souci, il permettait même de tromper ceux qui se focalisaient trop dessus. Son talent au combat ne résidait pas dans son pouvoir, mais dans son expérience de vie dans la bassesse et la baston. Le gladiateur avait un petit sourire quand la jolie rousse parlait de trafic, il préférait laisser la jeune demoiselle apprendre que Gris-Poil n’était pas un idiot et que ce qu’il faisait transiter dans l’arène respectait des règles. Il n’allait pas tout apprendre à Renard, il fallait qu’elle apprenne aussi un peu toute seule, sans quoi, selon Adalza, elle risquait de trop se reposer sur ses acquits sans chercher à aller plus loin.
Quand la proposition de la visite vint à l’oreille du gladiateur, il vint à faire une petite courbette théâtrale, qui se voulait plus comique que sérieuse.
- Si Madame souhaite bien me suivre. Adalza glissait à sa colocataire de ne pas trop s’éloigner. Le combattant jouait la carte de l’intimidation en signalant par la proximité des deux personnes, que la rousse était sa compagne et que les rares idiots habitants ici risquaient de finir rapidement à l’infirmerie. Il prenait Renard sous son aile et n’allait pas y aller de main morte.
- Je vais déjà te montrer les endroits important, comme la réserve, où tu devrais avoir ton armement, puis les espaces pour se faire soigner et se détendre un peu. Le gladiateur se mit en direction de la réserve, saluant les gardes et les combattants plus anciens que lui. La personne qui gardait la réserve était une jeune
femme-lézard, son regard reptilien se posant sur Renard avant de venir se braquer sur Adalza.
- Le maître m’a informé de ssson passssage. Petite rousse ton armement est dedans, tu as dix minutes pour le vérifier, pas une de plusss. Ne prend rien, car je le sssaurais. La menace passée, avec une léger coup de langue, dévoilant celle typique de ce genre de reptile, elle se mit à ouvrir la porte de la réserve, donnant une clé à Renard avec un petit numéro. La réserve contenait des casiers en fer, étant estimés à une centaine et ne pouvant être ouvert que par la clé ou le crochetage. Adalza en profita pour ouvrir le sien, qui était en face de celui de Renard et inspecter ses gants de combats, tapotant les plaques de métal.
- Tu peux venir en journée ici pour vérifier l’état de ton armement. S’il est trop abîmé ou que tu suspectes un sabotage, tu n’as qu’à tenir informé Veridinia, la terranide lézard. Elle se chargera de faire remonter l’information pour que tu reçois un équipement neuf. Je te laisse vérifier pour l’instant. Adalza ne comptait chercher à savoir l’armement que Renard avait. Il était respectueux d’une certaine intimité avec les armes, car pour certain cela représente une partie d’eux et le gladiateur pouvait comprendre que regarder une arme ou la toucher, hors combats, n’était pas une chose agréable.