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« le: dimanche 12 mars 2017, 17:00:18 »
Identité : Shire - aussi connue sous l'appellation de "l'attraction" ou de la "Bête" parmis les habitants de Seikusu.
Age : On lui donne à peine quinze ans, mais qui sait !
Sexe : Hermaphrodite type futanari
Race : Satyre, donc Créature.
Sexualité : Pansexuelle
Physique : Shire est petite, pas plus grande qu'une gamine - elle fait à peine 130 centimètres. Elle est aussi un poil plus remplumé que la plupart des seikusiennes et ne s'en plaint pas, les critères de beauté sociétaux ayant peu d'effet sur nous lorsque l'on provient d'une autre civilisation. Cela dit, ce n'est pas ce genre de détail qui vous sautera aux yeux si vous avez la (mal ?)chance de croiser son chemin.
La première chose qui risque plutôt d'attirer votre œil, ça sera probablement l'imposante paire de cornes, plantée sur le sommet de cette petite tête. Elles vont de paire avec deux sabots, qui complètent des demi-jambes couvertes de poil, et arquées à la manière de celle des chevaux. Fait amusant, contrairement à la plupart des satyres dont la fourrure s'étend jusque sous la taille, Shire n'en possède que jusqu'aux mollets. C'est une belle fourrure rousse, douce au toucher et qui s'accorde bien avec la couleur de ses cheveux. Une petite queue touffue, en forme de goutte, pointe en bas de son dos.
Sa frimousse n'a pas grand-chose d'adulte - des traits juvéniles, souvent déformés par une multitude d'expressions effrontées. Quelques tâches de rousseur, juste en-dessous d'une paire d'yeux de la couleur de l'ambre. Une petite bouche souvent ouverte dans un cri ou un éclat de rire, laissant briller des canines un peu plus longues que la moyenne – curieux détail, quand on connaît sa nature herbivore.
Un petit nez pointu et une longue paire d'oreilles semblables à celles des cervidés – ces deux derniers attributs lui permettent une utilisation sur-développée des sens auquels ils correspondent.
Là où il devait y avoir du poil, se trouve donc de la peau humaine. Les parties génitales de cette créature s'y accordent - si l'on ne considère pas la taille de son engin. Les mythologies greco-romaines ont en effet pris pour habitude de caractériser les satyres par cette partie du corps et l'envergure qu'elle peut posséder. Il est toujours un peu surprenant de constater qu'entre les pattes de ce petit bout ce chou, se présente un avantage certain, par rapport aux messieurs qui ont parfois cherché à la déshabiller - et qui sont du coup partis en courant à la vue d'une telle humiliation.
Autrement, Shire possède aussi une poitrine, assez imposante par ailleurs (un petit bonnet D), mais pas trop par rapport à sa taille. C'est en général ce qui permet de l'identifier en tant que créature mature.
Shire s'est habillée avec ce qu'elle a trouvé en premier dans ce monde : une salopette à la bretelle cassée, dévoilant un haut court, vert et blanc, probablement un haut de maillot qu'elle a dû chaparder à une humaine faisant trempette dans un lac de sa forêt. Un gros bracelet jaune, un collier surmonté d'une grosse clochette, et enfin, une épaisse lanière de cuir accrochée à sa cuisse, et supportant un talisman en forme de trèfle à quatre feuilles – l'élément le plus important de son accoutrement.
Caractère : Shire est une satyre, et par conséquent, sa vie est influencée par les excès, aussi variés et alarmants soient-ils. Elle a un sens du self-contrôle assez limité, et cela l'a plusieurs fois attiré dans d'immenses bourbiers, dont elle s'est tirée avec tout autant de fougue. Garder la tête froide lui est très difficile, et son tempérament sanguin n'arrange rien. Shire se laissera toujours guider par les premières impulsions que peut provoquer en elle une situation, et l'exagération se fait ainsi ressentir dans tous les aspects de sa vie.
Elle est tout autant excessivement curieuse envers le monde qui l'entoure, particulièrement les humains, qui l'amusent et la divertissent régulièrement en se perdant dans sa forêt - mais avec qui elle ne tisse pas de trop bons rapport en général, malheureusement, étant donné qu'ils ont peur d'elle et qu'ils s'enfuient souvent en la voyant. Étant tout juste à l'aube de sa vie, cette créature est comme une enfant qui en apprend toujours plus tous les jours. Les notions de bien et de mal lui sont floues et encore difficiles à appréhender, et étant une créature bénie par les dieux et donc plus robuste que la normale, elle ne comprend pas la fragilité que peut avoir un corps ou un esprit classique – ce qui a malheureusement conduit à la mort de plusieurs personnes à qui Shire voulait, en premier lieu, juste faire quelques farces ou simplement démontrer son intérêt.
Cette curiosité couplée à cette ignorance en fait quelqu'un de facile à tromper ou à manipuler. Mais ironiquement, son innocence et la naïveté de ses propos aide à jouer sur la corde sensible de son interlocuteur, et à plus facilement tromper et manipuler ce dernier. Il y a donc un équilibre stable qui s'est installé, et qui a toujours permis à la petite satyre de retomber sur ses deux sabots en un seul morceau.
Il y a certaines choses sur lesquelles Shire en connaît plus que d'autres – on peut citer aussi la notion de sexualité, avec laquelle elle est très à l'aise.Vu ses origines, elle ne pouvait pas y couper, et c'est très tôt qu'elle a commencé à découvrir ses propres goûts et façons de faire dans le domaine. Cela dit, elle n'est pas experte. Car ici aussi, certains faits associés au sexe la perdent facilement – comme la pudeur, ou certaines pratiques ou contextes considérés comme interdits, tels que l'inceste ou la zoophilie. Même la notion de consentement ne lui paraît pas familière, et en réalité, c'est souvent dans un contexte non-consentant qu'elle a des rapports sexuels. En réalité, le plaisir de son ou sa partenaire lui paraît moins familier et important – égoïsme oblige - que son propre plaisir à elle. C'est donc à ce niveau-là que la satyre a encore beaucoup de choses à apprendre.
En présence d'une autre personne, Shire sera taquine, se servant volontiers de son apparence adorable pour obtenir ce qu'elle veut de son interlocuteur. C'est quelqu'un qui voudra tout savoir sur vous, qui se montrera très démonstrative, voulant vous impressionner avec sa jolie flûte de Pan, n'étant absolument pas timide et souvent en grand besoin d'affection. La jeune fille respecte beaucoup la nature, cette notion ayant fait partie de la courte éducation que l'on a pu lui donner.
Shire a malheureusement le défaut d'être quelqu'un de très égoïste, et elle est également un peu susceptible et capricieuse. Un peu possessive aussi, mais pas au point que cela devienne un danger pour la personne appréciée.
Si vous voulez l'apprivoiser, il vous faudra beaucoup d'amour et de patience. Elle ne fait pas confiance à quelqu'un du premier coup d’œil, mais si vous lui accordez un peu plus d'attention que la normale - et ne brisez pas son petit cœur en vous enfuyant à sa simple vue - il y a des chances pour qu'elle vous aime immédiatement.
Histoire :
Les tracas qu'ont connus les Dieux et Déesses de l'Olympe dans leur propre univers ne sont étrangers à personne, sur Terra. Beaucoup ont été affaiblis, ou ont disparus, tout simplement. Mais malgré ce contexte au goût de génocide, les fidèles et les créations de ces différents êtres de pouvoir sont restés, bien conscients qu'un Dieu ne disparaît complètement, sans possibilité de réincarnation, que si toute forme de foi en sa personne disparaît aussi. Ainsi, ont-ils continué à faire perdurer la mémoire et les générations, soient en enfantant, soit en procédant à des rituels plus complexes, permettant de créer et de façonner la vie dans ses moindres détails.
Les Nymphes de tous les continents, amies et adoratrices de Dionysos et de Pan, n'étaient pas pour autant dépendantes du pouvoir d'un Dieu. Néanmoins, avec la disparition de ces déités-là, elles s'aperçurent bien vite que quelque chose n'allait pas. La Nature n'avait plus de Dieu en qui s'appuyer, et son équilibre s'en retrouvait perturbé. Soit elle partait à la recherche de Dionysos et s'étalait ainsi dans un Excés prononcé – notamment avec les catastrophes naturelles et certaines horribles mutations dans le cœur des bois et des forêts - soit elle s'en remettait tristement à l'éventuel retour de Pan, qui ne revenait jamais, et son espoir semblait se faner aussi vite que les fleurs qui mouraient, et les fruits qui se désagrégeaient avant même de tomber à terre. Les autres Dieux ayant un peu de pouvoir sur cette Nature ou les personnes prétendant être les Dieux concernés utilisaient régulièrement leurs dons pour stabiliser le pouvoir de la Nature, mais il semblait que ce cycle n'avait jamais vraiment de fin.
La perdition de ce phénomène effraya les Nymphes, pour qui la Nature et ses environnements étaient les seuls toits possibles, les seuls lieux où elles pouvaient espérer échapper à la soif destructrice de l'être humain envers tout ce qui ne lui ressemblait pas. Ainsi procédèrent-elle à la création d'un Nouveau Pan ou Dionysos, quelqu'un qui pourrait, un jour, contrôler entièrement le pouvoir de la Nature et lui éviter un saut dans le gouffre, signant non seulement la fin des Nymphes, mais également celle de toute espèce vivante sur cette planète. Pour ce faire, elles acceptaient de se faire régulièrement ensemencer par des créatures à la puissance notable, et enfantaient dans l'espoir de découvrir l'étincelle de leur ami de Dieu entre les mains dodues d'un nourrisson. Malheureusement, ce procédé ne portait jamais vraiment ses fruits. Les Nymphes, cependant, n'abandonnèrent jamais, et sont probablement toujours en train de faire perdurer cette tradition, assurant par la même occasion d'abondantes générations d'enfants aux pouvoirs intéressants, bien qu'insuffisants.
C'est dans cet espoir que naquit Shire, du ventre d'une Nymphe quelconque – elle, par contre, était un peu différente des autres enfants. Beaucoup de bébés que les Nymphes mettaient au monde étaient des faunes, ou des satyres, selon comment on décidait de les appeler. Shire n'était donc pas spéciale en ce sens.
Le fait qu'elle soit une fille, par contre, attisait la curiosité. On rencontrait rarement des femelles satyres, et si elles n'étaient pas particulièrement plus puissantes que leurs homologues mâles, elles possédaient néanmoins une sexualité très débridée, et, de par leur nature liée à l'excés et la création, une débordante fertilité. Shire pouvait donc être utile pour faire perdurer la tradition, et peut-être que ce trait particulier serait la clé pour assurer le succès du plan, qui sait ?
En fait, les Nymphes, après ce moment d'égarement joyeux, surent assez rapidement que le dit plan allait être un peu plus compliqué à réaliser. Car entre les jambes de bouc de la petite fille, se dressait un membre, et pas d'autre appareil reproducteur.
Le plan restait néanmoins envisageable. Les satyres ne sont en effet pas stériles.
C'est ainsi que Shire passa quelques années de sa vie dans les bras de différentes nymphes, en compagnie de ses frères et sœurs, tous messagers d'un espoir mince, mais toujours présent. Malgré les conseils et avertissements des plus vieilles et donc des plus sages Nymphes, on lui accordait un peu plus d'attention que les autres, et ses particularités en firent une sorte de chouchoute, une leader qui guidait souvent le reste de sa famille dans le début de jeux plus ou moins enfantins. Cette attention particulière que l'on lui portait en fit une enfant un peu capricieuse, et surtout très égoïste, trop habituée aux cajoleries et aux encouragements que l'on lui donnait jour après jour. La vie était trop belle pour elle – et cela risquait, comme le disait si bien les avertissements, de rendre la séparation inévitable beaucoup plus dure pour elle que pour les autres enfants.
En attendant, Shire vivait une enfance merveilleuse, bien que recluse – on lui interdisait régulièrement de s'éloigner de la forêt, certains humains ayant le cœur plus noir que d'autres, et pouvant trouver intéressant de l'éloigner de sa famille et de l'enfermer, la disposant à des usages que la gamine ne comprenait pas. Le ton que l'on employait pour lui en parler suffisait à la dissuader... pour un moment.
Shire était en effet très curieuse, comme tous les enfants. Mais comme elle était si souvent le centre de l'attention et des compliments, sa confiance en elle-même était suffisante pour lui faire oublier les si nombreux avertissements avec lesquels on la bassinait. En vérité, cela l'ennuyait. Si ces humains étaient si dangereux, il valait mieux les faire disparaître, et elle était certaine d'être la personne idéale pour ça !
En définitive, Shire recherchait l'Humain, s'éloignant tous les jours un peu plus du territoire de sa famille. Elle en espionnait régulièrement, effrayant ceux qui avaient le malheur de poser les yeux sur elle. Un jour, cependant, ce qui devait arriver arriva – une troupe d'esclavagistes, qui n'arrivait d'habitude jamais à s'enfoncer assez profondément dans la forêt, suivit un jour un passage tout fait par les petite pattes d'une satyre occupée à ramasser des fruits pour sa famille. Ils la capturèrent, et lui intimèrent en des termes peu agréables qu'elle avait intérêt à leur dire où se trouvait le reste de ses semblables.
Shire, qui d'habitude n'hésitait jamais à dénoncer ses frères et sœurs du moment que cela allait dans son intérêt, et qui ne pensait jamais vraiment à quiconque d'autre qu'à elle, effectua ce jour-là sa première marque de générosité en ne dévoilant pas la cachette de sa famille. Sur le coup, cela lui semblait en effet atroce, propre à l'abaisser au rang de ces hommes qui cherchaient à mettre la main sur des gens qu'elle aimait et qu'elle découvrait, à ce moment-là, vouloir protéger.
Il est triste que la seule preuve de bonté que Shire témoigna au cours de sa vie eut pour conséquence son emprisonnement, et le début d'une vie d'esclave. Cela n'arrangea certainement pas ce côté perfide de sa personnalité. S'adapter à sa nouvelle situation – elle qui était tant habituée à être choyée – n'arrangea rien. Elle regarda plus d'une fois ses colocataires de cage mourir de faim à côté d'elle, coupable de leur avoir dérobé leur rare nourriture.
Le manque d'attention la rendait amère et cruelle : elle rivalisait avec ses maîtres en terme de méchanceté, et si les autres esclaves la détestaient, les esclavagistes, eux, y trouvait une source de divertissement rare. Shire ne s'en plaignait pas : que ce soit en bien ou en mal, être le centre de l'attention lui manquait, et elle ne passait jamais à côté de l'occasion de se faire remarquer. La vie n'était pas facile, cela dit. Surtout quand l'adolescence arriva, et que les excés de libido de sa nature de satyre se firent sentir... à cause de son membre et de ses formes juvéniles, les esclavagistes rechignaient à la toucher – ce qui emmena Shire à faire subir ses excès aux esclaves qui étaient trop faibles ou stupides pour réussir à l'empêcher. Elle n'avait pas spécialement beaucoup de force, mais avec un peu d'imagination et une bonne dose de mensonges, elle arrivait souvent à ses fins.
En définitive, cette tendance fut ce qui emmena les maîtres à chercher rapidement de nouveaux propriétaire pour ce petit truc bizarre et toujours en rut. Quand ils y arrivèrent, Shire quitta la vie d'esclave classique pour quelque chose de plus inhabituel : on la plaça dans une sorte de réserve naturelle, en bordure de la ville, où les créatures vivantes avaient libre court pour se déplacer, se nourrir et se reproduire. Les maîtres des lieux préféraient cette méthode pour l'élevage d'esclaves, cela améliorait leur santé mentale et leur vigueur en vue d'être vendus plus tard.
Cette méthode impliquait un terrain très large, ce qui impliquait une existence agréable pour la satyre qui pouvait s'adonner à des préoccupations amusantes telles que la chasse, non pas pour se nourrir, mais bien pour satisfaire ses désirs. L'inverse était aussi valable, et elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait dû élancer ses sabots loin de la mâchoire avide d'un terranide affamé. N fin de compte, on pouvait y trouver toute sortes de choses.
Les braconniers et les voleurs furent la première grosse découverte de Shire, qui en vit pénétrer dans ces territoires un soir, et se faire piétiner par un troupeau de terranides affolés. Vu la circonférence du territoire, il n'était pas rare que ce genre de brigands tentent leur chance, mais les chances de sortir d'un endroit proche des contrées du chaos en matière de bestiaire étaient minces. Observant la scène de loin, Shire s'approcha, et remarqua un sac dans ce qui restait d'une main. En l'ouvrant, elle y découvrit une sorte de sangle affublée d'un symbole en forme de trèfle à quatre feuilles. C'est ainsi qu'elle fit l'acquisition d'un artefact intéressant : lorsqu'elle portait cet objet, il lui semblait en effet avoir un contrôle quasi-total sur sa propre chance et la chance des personnes alentours. Comme une sorte de réserve magique qui se vidait et se remplissait à l'infini, Shire se retrouvait capable d'aspirer chance et malchance et de les redistribuer à loisir à qui bon lui semblait.
Cet artefact bouleversa son quotidien, et le rendit plus aisé, il fallait bien l'avouer. Il fut probablement d'ailleurs en grande partie ce qui permit à la satyre de découvrir le portail menant au parc de Seikusu, et à un autre univers qu'elle continue d'explorer encore aujourd'hui. Dans les alentours de la ville, les rares personnes qui l'ont croisé pensent qu'un monstre se cache dans le parc et son sous-bois, et que si jamais vous tombez dessus, le malheur s'abattra sur votre personne. Personne ne semble cependant l'avoir approché d'assez prés pour en donner les moindres détails – les seuls revenant régulièrement dans les discours étant un rire d'enfant, et des bruits de sabots frappant la terre. Des paires de bras et de dents supplémentaires sont régulièrement ajoutées à la légende, stimulant quelques fans de paranormal qui vont régulièrement faire un tour dans les recoins les plus sombres de la forêt, en quête de « la Bête ».
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Doublette sans prétention aucune~ merci de votre lecture !