Les terres sauvages / Re : Bienvenue au Donjon des Flots Bleus
« le: dimanche 28 juin 2020, 13:51:22 »La première salle donc. Un gigantesque bac à sac rempli de vives sanguinaires. Vous savez, les animaux sanguinaire, ces variantes des animaux normaux mais en plus… sanguinaires. Plus gros, plus agressifs, plus dangereux. Dans cette catégorie, on trouve des aigles de trois-cent kilos, des rats d’un mètre de long, et même des crapauds capables de gober un être humain. Mes vives aussi sont des beaux bébés ! Des bébés qui dorment comme tels, maintenant.
Oh, quel soulagement ! Ça veut dire que les aventurières sont sauvées ! Les voilà qui s’avancent avec prudence. Enfin, sauf pour celle qui vole… de la triche… mais j’y reviendrai plus tard. Elles sont presque arrivées à la porte. C’est une porte avec un encadrement au bois clair, avec une partie centrale en verre dépoli. On ne voit pas à travers, mais quand même c’est très joli.
La poignée rectangulaire est presque à la portée de l’elfe. Sauf qu’au dernier moment, le sable s’effrite sous son pied droit… Elle vient de marcher sur un éperon toxique. La pointe, de la taille d’un annulaire d’orc, s’enfonce directement dans sa semelle et ressort sur le dessus de son pied qu’elle traverse complètement. Oh, oui, c’est vrai, j’ai menti. Endormi ou non, pour mes petits poissons venimeux, ça ne fait pas grande différence. C’est qu’ils ne sont de toute façon déjà pas très proactifs en temps normal.
Ce n’est déjà pas agréable de se faire embrocher le pied, mais le pire, bien sûr, c’est le poison ! Il est à effet rapide, et même s'il n'est pas létal, la douleur est sidérante. Pour le système nerveux, c’est un choc… j’en ai vu se faire dessus. Dégoûtant. En tout cas, elle tombe en avant, et touche la porte. Qui d’ailleurs, est fermée et bien plus solide qu’elle en a l’air.
C’est parti pour l’étape deux. Car oui, je ne suis pas le genre à préparer une salle juste pour y mettre des poissons fainéants. En plus, j'ai vu le métamorphe en écraser plusieurs avec ses pattes géantes. La prochaine étape devrait davantage le mettre au défi. Le sable, toute la pièce même, tremblent. Pendant ce temps, de l’autre côté, une grille de métal tombe pour refermer l’entrée. Progressivement (mais quand même assez vite !) le sol se soulève.
Bientôt, c’est un château de sable géant qui apparaît au milieu d’une colline de sable ! Il est constitué de quatre tours vaguement cylindriques, et d’une muraille de deux mètres de haut qui les relient, le tout dans le plus pur style architectural dit « pâté de sable ». Sur les murs, il y a des gobelins avec des petits sceaux en plastique sur la tête, et surtout armés de lance. Sauf que bon, ils dorment… mais ce n’est pas le plus important.
Le plus important, c’est que tout au milieu, il y a un mini-donjon en sable, qui fait quand même presque quatre mètres. Tout en haut, surgit un golem de sable. C’est une créature qui fait elle-même deux-fois la taille d’un homme, et quatre fois son poids. Elle n’a pas vraiment de… tête, mais un gros coquillage en haut de la poitrine. Elle a aussi une grosse clé autour du euh… de son cou-tête ? En tout cas, c’est très raccord visuellement ! J’avoue, c’est parce que j’ai acheté cette épreuve en kit dans une boutique de plage pour maître du mal. Je devais faire avec le budget temps.
— Vvvvvvvvv ! vrombit le golem, alors qu’une grosse giclée de sable mouillé est expulsée par le haut de son corps.
Sa première cible, c’est cette sorte d’oiseau bizarre. Je vous avais dit que je n’aimais pas les tricheuses. Voler, c’est tricher ! Ce n’est pas vraiment du sable normal, même si ça y ressemble. En fait, c’est plutôt une sorte de colle. Une vraie plaie, impossible de rattraper un vêtement après ça : ils deviennent complètement rigides. Je n’imagine pas dans les plumes. Elle devrait être clouée au sol, et peut-être même privée d’une partie de son équipement. Bon, une fois l’effet de surprise passé, ce n’est pas si difficile à éviter. Sans les gobelins, c’est une épreuve assez intermédiaire pour les aventuriers.