Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Le Maître

Pages: [1]
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Les terres sauvages / Bienvenue au Donjon des Flots Bleus
« le: lundi 22 juin 2020, 21:13:08 »
Voici une vérité que peu d’entre-vous doivent connaître : notre monde est une sphère en orbite autour d’une grosse boule de feu que l’on nomme soleil. Une révolution complète vaut pour une année. Il se trouve cependant que notre planète pivote également sur elle-même, selon un axe incliné par rapport à l’orbite. Ainsi, les rayons chauds du soleil frappent selon un angle différent une même zone en fonction de l’avancement de l’année. C’est à ce phénomène astronomique fascinant que nous devons les saisons. Et justement, en ce moment, c’est l’été !

Mais vous savez, maître de donjon, c’est un peu comme agriculteur. On a pas vraiment le temps pour partir en vacances. On doit toujours être disponible au cas où quelque-chose se passe mal. Il y a toujours un cube gélatineux au mauvais étage, ou une pandémie chez les gobelins. De l’astreinte, on appelle ça. Bref, pas moyen de partir à la plage. Sauf… sauf si vous emmenez votre lieu de travail avec vous !

Bonne surprise, oui, en fouillant dans mes parchemins. Un sort de téléportation de masse que j’avais complètement oublié. Quelques sacrifices démoniaques plus tard, et le Donjon se retrouvait en bord de mer. Même les dragons centenaires savent apprécier le bruit des vagues et le sable blanc. Puis, tout en haut de ma petite tour, je ne vous raconte pas la vue ! Je me suis aménagé une petite terrasse. En maillot, je scrute dans ma boule de cristal les aventuriers estivaux.

Car même en vacances, les affaires sont les affaires ! C’est le moment parfait pour renouveler un peu ma clientèle. Mêmes méthodes que d’habitude : j’ai envoyé quelques monstres piller les villages aux alentours. De quoi alerter toutes les guildes de héros du coin. Un sorcier maléfique qui fait pousser un Donjon sans prévenir en pleine zone touristique, ça ne passe pas inaperçu. Enfin voilà, voilà mon premier groupe !

Un groupe féminin d’ailleurs, mes préférés ! Rapport aux cris aigus. Le saviez-vous, les dragons sont sensibles aux hautes fréquences. Je perçois des ultrasons, vous n’avez pas idée. Les hurlement de douleur, c’est un peu notre ASMR à nous : il y en a que ça met mal à l’aise, mais ça ne laisse personne indifférent.

Oui, en cette période de l’année, le Donjon a un aspect un peu différent. Planté au milieu de la plage, j’ai fait aménager un chemin en bois, sur pilotis, avec de petites rambardes. C’est une grande tour de section rectangulaire, faite de jolies pierres blanches très régulières. Bon, à vrai dire c’est une illusion. C’était moins cher que de tout faire nettoyer. On entre par une arche. J’ai fait retirer la porte, pour qu’un peu plus de lumière arrive jusqu’à l’intérieur. Au-dessus il y a une grande banderole avec des petits motifs maritimes et festifs. On y lit : « Bienvenue au Donjon des Flots Bleus ».

J’attends patiemment qu’elles arrivent jusqu’au pied de ma tour. Alors, je quitte ma boule de cristal des yeux. Je me penche du haut de mon balcon. De là où elles sont, elles ne doivent voir qu’un point vert très haut, mais ma voix porte quand même bien :

Bonjour en bas ! Vous êtes les premières de la saison ! La chance ! Tous les trésors sont encore disponibles ! Mais tous les monstres aussi, eheheh.

Je dois surjouer un peu le rire maléfique pour que ça fonctionne à cette distance.

C’est tout droit ! Bon courage ! Et attention aux vives !

Oui, car la première pièce est un bac à sable. Environ trente-mètres carrés, avec une seule porte tout au fond. Il y a juste quelques épines de ces poissons toxiques qui dépassent. Mais maintenant que je les ai prévenues, ça ne devrait pas leur poser problème ! Aucun danger, vraiment.

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One Shot / De la conscience en arts plastiques ou Le Donjon Moderne
« le: dimanche 17 février 2019, 13:35:23 »
Dans un monde idéal, le Donjon serait un outil purement fonctionnel. Vous savez, il suffirait d'un piège à pointes bien placé à l'entrée, les aventuriers tombent, ils meurent, on les dépouille, ils ressortent, on en parle plus. Mais procéder ainsi aurait plusieurs conséquences regrettables, comme par exemple réduire drastiquement le flot de volontaires. Non, pour que ce soit efficace, la difficulté doit être bien dosée. Parfois, même, je dois laisser sortir un groupe avec un trésor ou deux. Le différentiel doit être subtil, et à mon avantage, bien sûr. Le Donjon, en fait, c'est une sorte de jeu à gratter. Un impôt volontaire, mais qu'on paierait avec ses vêtements.

Le rapport coûts / bénéfices, bien sûr, ça ne fait pas tout. Presque tous les aventuriers qui entrent finissent par ressortir, à un moment où à un autre... et malheureusement, certains (une petite minorité) sont dotés d'un organe cérébral capable d'apprendre de ses erreurs. Si je les laissais faire, ils finiraient par réussir ! Alors régulièrement, je suis obligé de trouver de nouveaux défis, de nouvelles épreuves, qu'ils n'aient pas toutes les clés toute suite. Que dites-vous ? Comme dans Fort Bo-quoi... ? Connais pas. Oh...? Vraiment... ? Ah oui, des mygales...? Nooon ?! Ah... ? Et ils ont dressé des nains juste pour ça... ? Ah. Ah bon. Bref. Il faudra que vous m'en reparliez.

Demain, c'est le grand jour ! L'ouverture du Donjon version 3. Les sous-sols ont été entièrement rénovés, et les étages ont été en partie repensés. On garde les classiques incontournables, mais j'ai aussi imaginé quelques nouveautés. Pour l'occasion, niveau com' j'ai vu les choses en grand. Vingt-deux villages pillés en moins d'une semaine ! Et j'ai été déposer moi-même les appels à expéditions dans les neuf plus grosses guildes d'aventuriers aux alentours. L'affluence, ça va être quelque-chose ! Pire que la période des soldes sur les cottes de maille en mythril. C'est que les travaux, ça coûte, alors il faut rentabiliser.

Mais ? Oh. Depuis ma boule de cristal, j'en vois qui sont en avance. Ils ont eu l'info plus vite que les autres ! Heureusement, ils ne sont que trois. Eh bien tant pis, on dira que c'est une avant-première. Bientôt ils vont arriver devant la porte principale. Elle est grande, noire et lisse. Comme le reste du Donjon (dont la façade a été repeinte !), elle semble en pierre. Ahah, je les vois déjà paniquer « mais où est-ce qu'elle est la poignée, il n'y a pas de poignée, comment on va faire ! ». En fait, c'est une porte automatique, je l'ai enchantée moi-même ! Oh, j'ai hâte de voir leur tête quand elle va s'ouvrir devant eux sans qu'ils aient rien eu besoin de faire.

Ma première pièce, elle est jolie. Il s'agit de faire une première bonne impression. Fini la fosse sceptique et l'araignée géante ; elles incommodaient les invités. À la place, je vous propose un hall large, haut de plafond, avec des dalles noires et blanches, véritable carrelage Jolignome™. Pas de pièges ; ici il devait y avoir une première énigme pour se mettre en jambes. Sauf qu'elle n'est pas du tout terminée.

En fait, quand ils entreront, ils verront une grosse silhouette qui leur tourne le dos. Plus de deux-mètres, bouffie, presque aussi large que haute. Surtout, elle a manifestement deux têtes, dont l'une dort. Si vous voulez tout savoir, c'est un orque mutant qui s'appelle Flertal, et qui me sert d'habitude de geôlier. Sa mission cette fois est complètement différente. Entre ses grosses mains, il tient un pot de peinture, et sur son épaule, il y a un gobelin avec un pinceau. Le nabot trempe les poils de sanglier dans le pot doré, et inscrit au-dessus d'une porte des symboles géométriques précis. Sur le même mur, il y a deux autres portes, mais elles n'ont pas encore d'inscription. Tant pis pour l'énigme.

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Les terres sauvages / De mal en pis [Mascotte]
« le: mercredi 30 avril 2014, 21:21:59 »
Toute activité professionnelle, même la plus épanouissante, possède au moins deux facettes distinctes : une facette agréable, et une facette moins agréable, dite « facette pénible ». Malheureusement, la gestion du Donjon n’échappe pas à cette règle. C’est un des aspects de la gestion, justement, qui est moins agréable : la comptabilité. Bon, d’accord, la paperasse, elle n’est pas très volumineuse : c’est l’avantage de travailler en dehors de toute forme d’état. Je n’ai pas non-plus de compte à rendre à un patron, puisque foncièrement, je travaille pour moi-même. Mais en fait si, la chose est bien cachée, je me dois des comptes à moi-même. Qui pensera à ma retraite, si ce n’est moi-même, je vous le demande ?

Je pourrais écrire un ouvrage intéressant sur comment bien gérer ses réserves d’or au sein d’un établissement comme le Donjon. Il y a plusieurs types de créatures : celles qui restent parce qu’elles sont trop stupides pour partir (les monstres) ; parce que leur vie est ici (les tribus des montagnes) ; ou parce qu’elles ont un intérêt spécial à disposer d’aventuriers captifs (le vampire du deuxième sous-sol). Mais il y a également une catégorie de créatures qui sont seulement cupides (et généralement un peu méchantes aussi). Celles-là, il faut les payer régulièrement, et bien, sinon elles font grise mine. Du coup, je dois empiéter sur les fonds propres du Donjon, et si le chiffre d’affaire est inférieur aux pertes... le tas d’or sur lequel je suis assis décroît. Vous voyez le tableau ?

Bien sûr, je ne peux pas tolérer que mon tas d’or décroisse. Mais les affaires n’ont pas été très bonnes ces derniers temps, alors j’ai du réduire substantiellement les salaires. Ce qui fait que, naturellement, le Donjon est un peu moins bien garni que d’habitude. Pour tout vous avouer, c’est même carrément la cata, en ce moment. J’en suis à regarder les groupes de pilleurs que j’ai envoyés, à travers ma boule de cristal, avec avidité.

J’observe une horde en particulier, qui reviennent justement vers le Donjon. Il s’agit d’une quinzaine de gobelins d’un genre particulier, que l’on appelle « dekanters ». Au départ, ce sont des gobelins normaux, et pas très beaux. Puis on utilise un sortilège trouvé dans un vieux livre sous une commode. Quelques sacrifices d’êtres conscients, deux trois... dizaines de ratés, et les gobelins se transforment. Leur tête s’allonge, leur corps grossi. Ils sont toujours aussi nabots, mais beaucoup plus massifs. Leur peau vire au rouge, et une corne du plus bel effet leur pousse sur le museau.

Je les aime bien, parce qu’ils ressemblent un peu à des dragons miniatures... ils ne leur font pas honneur, mais ça me rappelle mon enfance. Mon frère ressemblait un peu à un de ces sales dekanters. Je me suis toujours dit que j’aurais le pouvoir sur lui, un jour. Bien, maintenant, j’en ai sur les dekanters. C’est mieux que rien.

Ils marchent de la façon suivante : un éclaireur, trois à l’avant-garde, huit qui tirent les chariots, et trois qui ferment la marche. Une remarquable organisation pour des gobelins. Sans compter que pour ce qui est de marcher, ils sont plus endurants que la moyenne. En revanche, ils ont une tendance au cannibalisme - le terme exact est anthropophagie - plus marquée que chez les autres sous-espèces de gobelinoïdes. Je ne me l’explique pas, et je les laisse faire. Tout le monde sait que ce n’est pas vraiment un défaut.

Ils me rapportent de l’or, des vivres, des jeunes femmes. Tout cela, ça vient d’un petit village à trente kilomètres d’ici. Un village qui avait oublié de payé la taxe... ou dont j’ai perdu le nom dans les registres. Cela ne fait rien. Dans les cages, je regarde les jolies proies résignées. Il y en a une demi-douzaine. Mes gobelins ont pour consigne de ne prendre que les plus jolies. Je peux ensuite en tirer de bons prix sur le marché aux esclaves, du moins quand elles ne sont pas trop abîmées. C’est une activité annexe, oui, je sais, ce n’est pas particulièrement glorieux. Si ça peut vous rassurer, je ne vais pas moi-même les vendre à la crier. C’est un butin presque comme un autre.

Je me demande ce qui arriverait si un aventurier se pointait à ce moment précis. Cela n’a pas beaucoup de chance d’arriver, bien sûr. Cela fait plus d’une semaine que je n’ai rien vu de tel. Selon mes prévisions, les premiers devraient arriver, en réaction aux vagues de pillage, dans deux jours au mieux. Des grands dadais envoyés par un prince qui ne veut pas y aller lui-même, ou des croquants vengeurs. Il y a toujours quelques pressés, cependant.

Il est d’abord nécessaire pour eux de traverser la forêt. Les dangers ne sont pas aussi nombreux qu’on pourrait le croire, même si quelques unes de mes tribus rôdent toujours. Les autres types de bandits n’existent pas dans mon périmètre. Ils sont mauvais pour le business. Je les fais partir. Le chemin du Donjon n’est pas ensuite difficile à trouver : les sentiers de terre, les traces de pas et de chariots y convergent. De plus, il dépasse sensiblement la hauteur des arbres. Ça n’a rien d’étonnant en soi : je l’ai conçu pour qu’il saute aux yeux des aventuriers comme un nez au milieu du visage. Est-ce qu’un nez saute ?! Je n’en sais rien. Je n’ai pas de nez.

Une fois le voyage fait, les aventuriers voient toujours la même chose : une grande tour, le Donjon en personne. Il y a une fenêtre unique, à quatre mètres du sol, mais surtout une porte en bois. Cette dernière n’est même pas fermée, c’est dire. Lorsqu’on l’ouvre, une odeur assez infecte s’en dégage. C’est le ménage. Le ménage n’a pas été fait depuis longtemps. Mes employés n’ont aucun sens de la propreté.

C’est une grande salle ronde, le vestibule, qui s’offre alors. La déco est très tribale : tout en pierre brute. Dans le fond, il y a un trou qui sent plus mauvais que le reste. Je vous déconseille d’y tomber. Il est d’un usage sanitaire. Les restes d’un campement, avec un peu de paille et quelques vieux restes. Sinon, rien que du très normal. Il y a du sang séché un peu partout, et surtout, des morceaux de chair. Attention, pas de corps entiers. Juste des bras, des doigts, et d’autres masses plus difficilement identifiables d’un rouge terne. Pourtant, il ne paraît rien y avoir de dangereux. Avant, c’était un ogre qui me servait de portier. Depuis, il est parti, et personne n’a voulu prendre sa place... pas que c’en soit une facile... Mais tout-de-même, je ne suis pas aidé.

Puis du côté opposé au camp, il y a deux portes identiques, noires. Elles ne sont pas non-plus closes. Je n’ai vraiment plus beaucoup de monstres disponibles. Je vais devoir innover un peu.

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One Shot / Une marée capricieuse [Transcendance]
« le: dimanche 22 décembre 2013, 17:51:33 »
Le travail de Maître du Donjon... Oh, vous vous attendez encore à un poncif sur l'art de gérer cette institution illustre, n'est-ce pas ? Que voulez-vous ? Cela occupe mes journées, et je me vois mal vous parler d'autre chose... Pourtant, mon esprit est plein de bonnes anecdotes, très utiles au quotidien, je vous assure ! J'avais justement quelque-chose d'important à régler, aujourd'hui. Mais si ça ne vous intéresse pas... Peut-être pourrais-je discuter de la manière dont on réalise un ourlet brodé ? Cela dépend, dans un premier temps, du nombre de fils que vous souhaitez utiliser : des multiples fils peuvent être envisagés si l'on veut obtenir un vrai jour, mais l'on peut se contenter d'un seul pour des pièces aussi fines que la lingerie, ou les mouchoirs. Pour bâtir le premier côté, il faut coudre l'ourlet en même temps que l'on fait le jour. Après avoir passé l’aiguille et fait un point, la décaler à gauche, et... Non ? Vous êtes sûrs ? Alors revenons à mon problème.

Oh, en réalité, ça n'est pas réellement un problème en soit. Comme tout bon entrepreneur, je ne me contente pas de maintenir mon affaire à flots : je m'occupe également de son développement, et tend à favoriser l'augmentation de son chiffre d'affaire. L'avantage, lorsque l'on dispose d'un domaine souterrain, c'est qu'il est presque toujours possible de l'étendre ! Il y a toujours un endroit où la roche est suffisamment fragile pour être creusée par les pioches et les explosifs. C'est un travail dangereux, bien sûr ! Mais on ne risque pas grand-chose, dans le Donjon. Parfois, j'oublie d'étendre l'aura à quelques salles, et cela conduit à quelques décès inopinés. N'allez pas le dire aux gobelins sapeurs... mais ces accidents n'ont rien... d'accidentel. Je dois bien réguler leur population, puisqu'ils ne meurent pas vraiment sous les lames des aventuriers ; quitte à provoquer un éboulement de temps en temps. C'est un mal nécessaire, vous comprenez ! Cela change du mal gratuit.

En général, ces petits êtres sournois se contentent donc de creuser des galeries où l'on peut disposer de nouveaux monstres, et perdre de nouveaux imprudents. Quelques fois, on trouve des mines, qu'il est alors de bon aloi d'exploiter. Les filons génèrent un revenu non-négligeable, et occupent les troupes dans les périodes calmes. Mais ce que la découverte que l'on fait là est la première du genre. 

Une crique souterraine, qui l'aurait cru ? Nous sommes pourtant a plusieurs kilomètres de la mer. Pourtant, l'on s'en est assurés, il ne s'agit pas d'un simple lac souterrain. L'étendue d'eau est bel et bien relié avec le vaste océan ! La cavité, d'environ cent mètres de large, et d'une cinquantaine de haut, abrite un canal naturel d'une surprenante régularité. Elle se rétrécie un peu au niveau de l'accès à la mer, formant, sur la falaise, une ouverture assez discrète. Bien sûr, il y a quelques récifs sur lesquels il est aisé de briser son embarcation, mais rien qu'un capitaine habile ne puisse éviter, pour peu que les dangers soient signalés (c'est hors de question, évidemment), ou connus. Nous n'avons encore eu le temps de vraiment aménager. Les parois de pierre grise forment stalagmites et stalactites, offrant des murs rugueux et bruts.

L'endroit serait très sombre si je n'avais pas ordonné que l'on y dispose plusieurs cristaux de la taille d'un cheval, qui ne sont rien de plus que des babioles luminescentes. Ils jettent cependant sur le dernier kilomètre une lumière blanche proche de celle du soleil, en un peu plus malsain. J'ignore si cet endroit était déjà connu de quelqu'un, avant que nous ne le mettions nous-même à jour. Le seul vestige de présence que nous trouvons est, à moitié enfoui dans le sable terne, un squelette humain, qui a l'air de dater. Peut-être a-t-il été abandonné ici vivant par ses compagnons, ou son cadavre a-t-il été jeté sur la rive par une marée capricieuse ? Ou peut-être tentait-il de cacher quelque-chose ?

Cela n'a pas d'importance, vous savez. Je ferais mieux de voir si j'ai de quoi attirer quelques krakens. Conserver une entrée non-gardée, ça n'est vraiment pas professionnel.

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Terreaufair / Le meilleur des cas [Theorem]
« le: jeudi 19 décembre 2013, 18:49:14 »
Vous savez, je ne suis pas que maître du Donjon... aussi illustre que soit l'institution, et aussi prenante que soit l'occupation, j'ai d'autres qualités, qui m'amènent parfois ailleurs. Tenez, par exemple : je suis un maître en magie. Je suis même assez reconnu, dans le tout petit monde qu'est Terra ! C'est tout juste si je n'anime pas, de temps en temps des conférences pour les universités occultes. Je le ferais si les autres sorciers n'étaient pas aussi avares de leur art. Mais non, concernant l'enchantement, le  consensus est que cela doit rester une matière secrète, transmise du maître à l'apprenti, ou par un grimoire rédigé dans une langue indéchiffrable, écrit tout petit et en un seul exemplaire... dans le meilleur des cas... Alors tant pis ! Il n'y a pas de raison que je ne fasse pas pareil. Je garde mon savoir pour moi, et je fais payer cher mon moindre déplacement.

Oh, surtout lorsque la destination est aussi éloignée que celle-là. Terreaufer... J'y suis allé, une fois, en quête de quelques composantes élémentaires que l'on ne trouve que là-bas. Le voyage m'avait réservé une poignée de surprises, mais c'est parce que j'étais alors encore jeune et sans expérience des voyages dimensionnels. Comprenez que pour un humain, c'est l'enfer. Pour un dragon, ça n'est pas si peu accueillant, et certains de mes confrères y ont même installé leur antre. Si loin de la moindre civilisation belliqueuse... ce doit être d'un ennui... enfin, j'avoue que je ne comptais pas y retourner avant une bonne quarantaine d'années, au moins. Il n'y a pas grand-chose à y faire. C'est un lieu parfait pour enfermer les créatures nuisibles.

D'ailleurs, la missive que j'ai reçu faisait part de cela : un sort de confinement, que j'étudierai sans doute sur place. Pour garder quoi ? Ça, je n'ai pas bien compris. Sans doute une entité ancestrale et très destructrice qui n'a pas su faire profil bas. Hors de question que je ressente la moindre pitié, tant pis pour elle. Bref. J'ai laissé les clés du Donjon à mon second, en lui recommandant d'être prudent. De toute façon, si les aventuriers avaient pour habitude quotidienne d'arriver jusque dans les dernières salles, cela se saurait... et le métier serait bien moins rentable.

Un portail, ouvert dans la salle des portails, et me voilà presque là où l'on m'attend. Bon, en l'absence de coordonnées exactes, je n'ai pas pu être d'une précision extrême. C'est la seule justification au fait que je doive encore parcourir quelques dizaines de kilomètres. À vol de dragon, ça n'est que l'affaire d'une demi-heure. Je n'avais juste pas prévu que tout serait aussi humide... J'avais de Terreaufer une image un peu plus plaisantes de grandes plaines désertes et brûlantes. Je suppose que le plan élémentaire a bien des facettes que j'ignore encore. Les collines noires sont cependant identiques à ce que l'on m'a dit : désagréables. Un véritable royaume pour dragon noir. Moi qui ai toujours eu horreur de l'acide.

Au bout de peu de temps, j’aperçois, au loin, la silhouette singulière d'une ville que l'on nomme Jûichigai. Je sais que c'est là-bas que l'on m'attend. En revanche, je n'ai pas de consigne particulière pour entrer dans la ville. J'aurais très envie de transformer un mur en tas de boue, histoire de démontrer que je ne suis quand même pas un guignol. Malheureusement, j'ai peur que cela ne soit pas très bien perçu, et je suis un dragon fort poli et fort prévenant, voyez-vous.

Alors la splendide bête aux écailles vertes que je suis, et qui fait en longueur trois fois la taille d'un homme se pose devant les murailles de la cité. Et comme tout le monde, il avance, d'un pas un peu hésitant, mais non-moins majestueux. C'est de ma voix draconique, pleine et rugissante, encore qu'assez aiguë, que je lance à la volée :

Je suis le Maître. Et je suis arrivé.

Difficile de me confondre avec quelqu'un d'autre, de toute façon. N'est-il pas ?

6
Le coin du chalant / Dans le Donjon viens donc !
« le: jeudi 19 décembre 2013, 11:15:56 »
LE DONJON

Mon beau Donjon vous ouvre ses portes. C'est une offre qui n'est pas limitée dans le temps, alors profitez en !

Comment on arrive au Donjon, vous vous demandez ? C'est plus ou moins simple. Voyons ça :

  • Si vous étiez un aventurier ? Je laisse traîner des cartes de mon Donjon un peu partout, maladroit que je suis... En plus, elles promettent toutes de grandes richesses à la fin ! C'est assez pour vous motiver ? Sinon, peut-être quelqu'un d'indélicat, un vieil homme se cachant sous une capuche, mais à l'air très sincère comme le sont toujours les vieilles personnes, par exemple, s'est-il plaint de mes sombres agissements...
  • Et si vous étiez... n'importe qui ? On n'est jamais à l'abri d'une attaque de monstres. En plus, dans le secteur, les monstres, ils me rendent tous des comptes. Vous pourriez bien opposer une résistance farouche, ou faire partie du butin.
  • Vous êtes un monstre ? Bonne nouvelle ! Le Donjon recrute. Le métier de gardien de donjon est très agréable et pas mal payé. Cependant, comme pour emploi salarié, il y a un entretient d'embauche. Oh, et ne venez pas me parler de syndicat...
  • Il m'arrive aussi de recevoir des invités. Des mages, et surtout des dragons. Nous pourrions boire un thé. Ce genre de choses.

Vous pouvez venir seul, ou en groupe... Selon ce qui se présentera, nous pourrons nous battre, causer, ou s'adonner à des activités distrayantes. Surtout si vous tombez entre mes griffes après une mort accidentelle. Ce sera distrayant.

7
Prélude / Le Maître et le Donjon (Valiprimé !)
« le: mercredi 18 décembre 2013, 16:54:26 »
Nom : Maître (le).
Race : Dragon.
Sexe : Mâle.
Âge : 82 ans.
Orientation sexuelle : Diverse.

Description physique :
Mes chers, je suis un dragon ! Cela veut dire, naturellement, que je suis bien plus imposant qu'un humain. Cependant, je reste d'une taille plutôt réduite si on la rapporte à toutes les légendes... oh, plus ou moins fondées... qui entourent mon espèce, et puis aux idées qu'on s'en fait. En effet, je ne mesure guère garrot que deux-mètres, mon corps étant trois fois plus long que haut si l'on excepte la queue. Mes écailles sont pâles, on peut dire vert délavé, ou menthe à l'eau. J'ai tout l'attirail qui va avec, les ailes immenses, la gueule, les griffes, ce qui ne me rend pas particulièrement sympathique à moins que je fasse un gros effort... En réalité, un autre dragon me trouverait peut-être un peu maladif. Ce n'est, je vous le jure, qu'une fausse impression !

Enfin ! Je suis aussi un mage. Qu'implique le fait d'être un mage ? Dans mon cas, d'avoir la possibilité d'adopter une apparence plus pratique. Je n'y manque pas, et j'en ai en fait plus usage que de ma forme originelle. C'est celle d'un lézard humanoïde, plutôt grand, lui, puisqu'il mesure un mètre quatre-vingt, encore qu'il n'ait pas la carrure d'une brute. Ses traits ne sont pas très éloignés du dragon que je suis : de grand yeux jaunes, et une face de reptile, étrangement assez douce. Pour sûr, cela n'imposerait quand même pas, seul, le respect aux monstres. Mais surtout, je ne cache pas mon statut de jeteur de sorts... Une grande toge à capuche, recouverte de runes et plantée de deux grandes cornes, voilà qui n'est pas la définition même de la discrétion. Vous en conviendrez, je suppose ?

Description mentale :
J'ai toujours été un ambitieux, d'aussi loin que je me souvienne. À peine sorti de l’œuf, déjà, je me battais avec mes frères et sœurs pour plaire le plus à mère. Ça ne s'est pas arrangé par la suite ! Je suis un incorrigible assoiffé de pouvoir, et aussi de richesses. J'aime accumuler sous mes pattes, de l'or, bien sûr, et aussi un tas d'autres babioles plus ou moins magiques. C'est autant par conscience professionnelle que par plaisir, vous comprenez ? Puis, il me semble que c'est dans la nature des dragons. Passons. Je n'ai pas non-plus beaucoup de ce qu'on appelle morale, c'est vrai. Est-ce que je tiens ma parole ? Parfois, lorsque cela m'arrange... Est-ce que j'ai des scrupules à tuer ? Oh, oui, oui oui ! La destruction en elle-même ne m'amuse pas, et je ne casse jamais volontairement mes jouets. Par contre, la propriété privée, c'est sacré, comprenez ? Enfin, essentiellement la mienne.

D'accord, je suis tristement cupide et aussi opportuniste. Pour autant, il faut aussi parler de mes qualités ! Je suis loin d'être stupide, ou de sauter sans réfléchir sur la moindre occasion offerte. Je ne prends pas beaucoup de risque, et je suis très calculateur. Je peux passer des jours entiers à élaborer une stratégie ou un piège. Ma grande qualité, c'est la patience ! Attendre ne me dérange pas ; les dragons ne sont pas vraiment limités par le temps. Cependant, je supporte mal l'inactivité, et c'est en partie ce qui fait que je suis arrivé où j'en suis, là où d'autres de mes confrères passent simplement leur temps à régner sur leur tas d'or. J'ai besoin de distraction intellectuelle. J'aime bien jouer ! Je m’ennuie vite. Les humains, par exemple, voilà des êtres qui me distrayaient. Dommage qu'ils soient d'un naturel si insignifiant. Dans le même temps, ils ne le seraient pas qu'on pourrait se permettre moins de choses...

Description historiographique :
Allez, vous crevez d'envie de savoir pourquoi on m'appelle « le Maître », n'est-il pas ? Puis surtout, qui peut bien m'être assez soumis pour me donner un nom aussi pompeux. Un tas de gens, en réalité ! Je suis le Maître d'un donjon... du Donjon, même. C'est mon repaire, et nous en parlerons dans le détail plus tard... L'important, c'est ce qui m'a mené là, pas vrai ?

Oh, je suis sûr que le récit de mon enfance ne vous intéresserait pas beaucoup. J'ai eu une enfance très banale ! J'avais deux frères et une sœur de couvée, une sacrée fratrie ! Nous aurions bien pu nous entendre. Hélas, j'étais le faible, alors on ne me respectait pas beaucoup. En plus, papa avait quitté ma mère après leur première rencontre, et maman avait l'alcool mauvais. À l'école, c'était aussi un supplice. Tout le monde se moquait de moi. Dans mon dos, surtout, mais ils faisaient aussi bien attention à ce que j'entende. « Huhuhu, il est tout petit ! Quel nain ! » que je captais au moindre passage dans les couloirs. Cela n'aide pas beaucoup à la socialisation, croyez-moi sur parole ! Je n'avais pas beaucoup d'amis, du coup. Heureusement, j'étais plutôt bon élève, alors j'ai rapidement décroché un diplôme de SSD (Sombre Science des Donjons), et une fois entré dans la vie active, tout est entré en ordre.

Quoi ? Ça ne vous plaît pas ? Qu'est-ce que... quoi ? Hein ? Ça ne correspond pas exactement à l'environnement familial et pédagogique habituel des dragons ? Qu'est-ce que vous en savez ? Bon. J'avoue, c'était une suite d'images, une métaphore filée, une extrapolation, un basculement de contexte... appelez ça comme vous le voulez. L’essentiel, c'est que c'était clair, et adapté à votre mode de pensée, non ?

Ensuite... Ah, bien ensuite arrive la matière digne d'intérêt. Comme je le disais, j'étais donc muni d'un riche bagage culturel, et surtout, ésotérique, une fois mon envol pris. Je n'eus aucun mal à commencer ma quête de richesses. Cependant, il était évident que je n'avais pas, moi-même, tout à fait les qualités requises pour me suffire à moi-même. Je n'aimais pas tellement voler sur de longues distances, et je n'aimais pas le froid. J'eus donc tôt fait de me trouver un endroit douillet, qui deviendra par la suite le Donjon... puis de soumettre quelques tribus troglodytes qui passaient par là. Les orques, les gobelins, les terranides des montagnes, et toutes ces choses sont terriblement laides et souvent d'une stupidité incroyable, mais ils sont faciles à soumettre !

Une fois mon petit empire constitué, je me lançais dans une phase ascendante. J'envoyais mes petites armées de brigands piller des villages, des fermes, voire des voyageurs isolés. Comme je n'étais pas un monstre, j'obligeai simplement les paysans les plus proches à me verser un tribu... sous réserve duquel ils pouvaient même bénéficier de ma protection. En effet, je ne tolère pas d'autres créatures que les miennes sur mon territoire ! Les autres sont chassées, enfermées, ou enrôlées, d'une manière ou d'une autre... pas d'alternative possible !

Voilà voilà. Je suis toujours à la tête du coquet Donjon.

Description capacitale :
On peut reprendre la litanie du début. Je suis un dragon. Je porte plusieurs tonnes (quoiqu'en dise les autres), je vis très longtemps, et mes écailles sont difficiles à pénétrer. Du reste, j'ai le privilège de voler et de pouvoir décapiter un mouton avec les griffes de mes pattes arrières. Ah, et je crache du feu, si ça n'est pas trop primaire pour vous.

Aussi, je suis un mage. Je maîtrise un tas de magies, en plus des pouvoirs acquis de façon innée chez ceux de ma race. C'est là qu'est mon vrai talent ! En matière de sorcellerie, je suis un génie. En matière de puissance pure, je ne suis peut-être pas l'entité la plus suprêmement suprême de tout Terra, c'est entendu... Mais je suis très astucieux, et j'arrive à des résultats saisissants avec peu ; surtout lorsque les enchantements doivent s'inscrire dans la durée. Pour ce qui est du face à face, je suis un peu moins doué... Toutefois, ce serait une erreur de me croire faible ! Une grave erreur, ça oui.

Sinon, je fabrique des mécanismes, des pièges, des machines, c'est une sorte de hobbit (à moins qu'il ne s'agisse de petits êtres aux pieds poilus). Je m'essaie aussi à l'alchimie, à la botanique, et à l'élevage de monstres.

Description donjonlique :
Le Donjon. C'est son nom, et si j'avoue que l'inspiration n'est pas flamboyante, elle inspire dans l'esprit de la populace une certaine idée du lieu, et c'est l'effet recherché. Comme l'on peut s'y attendre, c'est une tour assez grande, mais pas trop... pierre grise, de l'extérieur, on a pas l'impression qu'elle est en très bon état. Il n'y a qu'une seule entrée, une porte en bois, qui n'est pas piégée, ni même fermée. L'unique autre ouverture que l'on peut voir est une petite fenêtre, à quatre ou cinq mètres du sol. L'escalade est possible, et elle est assez large pour qu'on puisse s'y glisser... mais c'est à ses risques et périls ! Des risques, des périls, pour sûr, il y en a. Des monstres de toutes les sortes, que j'ai soigneusement sélectionnés, et qui viennent des quatre coins de Terra ! Il y a aussi des mécanismes et autres trappes, tous plus vicieux les uns que les autres.

De manière générale, tout ce qui se déroule dans le Donjon est dangereux ; mais pas exactement comme on le croit. Mourir dans un tel lieu serait la chose la plus simple au monde, tant les pièges et les gardiens sont nombreux. C'est sans compter avec le sortilège que j'y ai mis ! Ainsi, toute le périmètre du Donjon est un lieu magique. On ne peut y mourir, du moins par des moyens conventionnels. Si l'on doit y passer, alors on est téléporté à la place, sans que les effets du coup qui devrait être fatal nous blesse. Et l'on atterrit où ? Dans une cellule, dans la partie souterraine du Donjon (qui est très vaste !), vraisemblablement enchaîné. Et ensuite ? On attend que le Maître décide quoi faire de vous. Mais rassurez-vous ! Je vous l'ai dit : je ne casse jamais mes jouets, et puis, je m'en lasse vite... alors, on est souvent abandonné sur le chemin après un temps. Sans ses affaires ! Il faut bien payer l'artiste.

J'ai oublié quelque-chose ? Ah, oui. Pourquoi viendriez-vous ? Bien, dans le cas où vous trouveriez le fin fond de mon antre et que vous me vainquiez... si la gloire de défaire un seigneur obscur oppressant la région n'est pas suffisant (d'autant que je finis toujours par revenir...), alors sans doute vous le ferrez pour les nombreuses richesses que je garde ! Sans compter les reliques, les objets magiques, les artefacts ! Je vous encourage à venir. Hum. Venez ! C'est vraiment bien.

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