Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Les alentours de la ville / Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]
« le: mercredi 04 décembre 2013, 19:39:10 »
Zwölf passa à travers de véritables montages russes. Stupide qu’il avait été de croire que cette femme allait se laisser faire. Aussi têtue qu’elle était d’une souplesse et d’une grâce mortelle, la voleuse fit voir quelques nouvelles couleurs au cyborg dont l’attention s’était détachée un bref moment de sa cible. Un bref moment mais suffisant pour permettre à la jeune femme de le mettre hors-jeu et de prendre la tangente. Il plaidait coupable, elle avait déployée une arme redoutablement alléchante sous la forme de deux obus resplendissants. Un véritable aimant pour ses yeux. Deux secondes plus tard et le cyborg se maudissait de s’être comporté en homme. Féline acrobate, elle passa hors de son champ de tir alors que sa moto se mettait en route. L’engin avait démarré en trombe et il lui avait fallu moins d’un millième de second pour presser deux fois la détente en réaction automatique. Les projectiles à tête creuse rencontrèrent le vide, la jeune femme s’étant esquivé dans une sublime esquive et achevant son spectacle en le projetant au sol, profitant de son déséquilibre soudain. Forme floue, trop fluide et trop souple pour lui permettre de lancer son bras dans une étreinte qui l’aurait cisaillé à terre, Zwölf fut réduit à l’impuissance, et à pointer un regard mi-contrit mi-amusé sur la moto qui filait dans la nuit. La tête penchée sur les commandes elle ne demanda pas son reste et prit congé. Diable ! Etait-il de si mauvaise compagnie ? Pointer une arme sur son front n’avait sans doute pas aidé, mais cette femme avait décidément un talent certain pour la course-poursuite et les retournements de situation. Le guerrier se releva d’un bond, laissant de côté son arme. Il n’allait pas tirer dans le dos d’une demoiselle même si son doigt le démangeait sur la gâchette. Il ne voulait pas encore mettre un terme à cette aventure. Il applaudit seul dans le noir, le regard fixé sur les feux arrières de l’engin qui dévorait la distance, creusant l’écart.

« J’adore cette femme ! Felicia… »
dit-il en savourant ce nom sur sa langue qui n’était pas sans éveiller en lui un agacement délicieux.

Un nouveau sourire carnassier se dévoila sur son visage, son appétit de nouveau aiguisé par ses nouvelles perspectives. Zwölf n’était pas si différent des enfants découvrant leurs cadeaux à Noël, hormis le fait que son cadeau à lui possédait un corps impossible et une farouche volonté à considérer le moindre mâle aux alentours comme un tas de merde encombrant. Le cyborg se raidit, adoptant la position caractéristique du runner, fléchissant le genou droit, tendant la jambe gauche et les bras en avant. Les servos-moteurs de son armure vibrèrent à l’unisson alors qu’il déclenchait d’une simple pensée les muscles mécaniques artificiels de sa combinaison, dérivant la puissance d’alimentation vers ses membres inférieurs. Zwölf avait été taillé pour la guerre : rustre, dénué de toute compassion, et sans fioriture aucune, et c’est ainsi qu’il comptait réagir. Le béton se fissura aux endroits où il prenait appui. Il se lança en avant. Chien de traque dont la bride avait été brisée, il se jeta en avant dans un large bond, balançant ses longues jambes dans un écart impossible. Il prit une nouvelle impulsion, affranchissant les lois de la physique et brûlant les réserves de son équipement pour s’offrir de nouveaux horizons de vitesse qui n’appartenaient pas au genre humain. Le cyborg avait dépassé le simple stade de la « course ». Le sol se creusa sous sa masse alourdie par l’accélération alors qu’il décollait de plus belle et se prépara pour un nouveau saut. Entièrement concentré sur sa cible il déploya ses griffes et les pointa en avant. Il pouvait distinguer la moindre imperfection de la roue arrière, l’odeur de caoutchouc brûlé saturant ses narines, se mêlant aux fragrances de la jeune femme de manière étrange. Ses sens lui paraissaient presque douloureux.

Il combla les derniers mètres avec une soif de dépassement, sentant se briser quelques connexions des nerfs artificiels de sa combinaison. Il se saisit à main nue de la roue arrière, employant sa poigne monstrueuse à réduire à l’état de résidus métalliques le pneu. Broyant, déchirant, il arrêta net l’engin qui fut brusquement déséquilibré, privé de sa motricité arrière. Le blindage de ses gantelets en partie entamé par l’effet de friction, Zwölf pouvait sentir le sang couler sous sa peau mis à vif, et il goûta à cette douleur bienvenue. La jeune chatte avait été privée de sa monture mécanique et gisait à terre, suffisamment vulnérable pour lui laisser le temps de s’emparer de son dû. Il savoura son plaisir alors qu’il ouvrait la tunique en cuir de la voleuse, laissant son regard plané sur les seins généreux de la voleuse, et plus encore sur le diamant rougeoyant qui trouva enfin sa juste place dans sa propriété. Il joua un instant avec le joyau, s’amusant à l’exploser à la lumière blafarde des lampadaires, faisant réfléchir les lueurs de la ville sur ses facettes parfaites. Un joli caillou il devait l’avouer.

Mais il sentait à présent ce vide si redoutable lorsque ses désirs étaient comblés. Une fois encore Zwölf n’était pas si différent des enfants capricieux. Il goûtait bien plus à l’entretient de son désir et l’alimentation de ses fantasmes que leur réalisation. Bien sûr il avait exécuté sa mission et était maintenant libre de repartir sur son plan, mais il lui semblait presque dommage à s’arrêter là. Il fit la moue en regardant l’opale rougeoyante. Il n’avait plus vraiment d’intérêt, et détenir la précieuse pièce d’orfèvre lui paru soudain dérisoire, au contraire de la voleuse qui était non loin de lui. Il jongla un bref moment avec le diamant, sans prêter attention à l’état d’affaiblissement qui gagnait ses systèmes internes, tandis que son anatomie modifiée travaillait à le remettre en état pour un prochain combat.

« Ouais, sans aucun doute on aurait fait une excellente équipe…Notre petit échange a été bien plus excitant que ce bout de roche brillant. Il l’a considéra d’un œil malicieux, faisant passer le bijou de main en main. Si j’ai pu observer un truc chez toi c’est que tu n’es pas étrangère au jeu j’ai pas raison ? Si on jouait toi et moi ? Annonce un prix et je consentirais peut être à te filer ce joli cailloux. Indice : l’argent ne m’intéresse pas ».

Zwölf avait parfaitement conscience de porter sur les nerfs de la jolie chatte, et il espérait bien la pousser dans ses retranchements pour avoir droit à ce qu’il voulait : une vraie confrontation physique avec elle. Un duel qui mériterait qu’on s’y attarde.

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Les alentours de la ville / Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]
« le: mercredi 27 novembre 2013, 19:17:47 »
Il hocha d’un air appréciateur alors que les premières notes de la musique d’honneur de tout motard qui se respectait lui parvinrent aux oreilles. La bonne musique parvint à doucher de manière passagère l’envie brusque de planter l’aiguille au bout de son doigt dans un de ses jolis petit globe oculaire après s’être fait proprement jeté par la garce aux commandes. Zwölf préféra hausser les épaules, ce qui lui donnait un air étrange engoncé dans son armure, et il préféra choisir de s’administrer la dose pour son propre plaisir. Il considéra comme inutile de tenir compte des piques et des menaces plutôt distrayantes de la Chatte voleuse, pas davantage qu’il n’aurait considéré avec un sérieux impassible les bravades d’un enfant capricieux. Les gens qui se prenaient trop au sérieux était chiant à mourir. Ce qu’ils faisaient généralement très bien et très vite, songea-t-il alors qu’un nouveau sourire fleurissant sur sa face, aidé par les drogues qui le détendaient et le conservait dans un état de béatitude qui le faisait considérer avec un détachement froid et amusé la situation où il se trouvait. Il ferma les yeux un bref moment pour se laisser guider par la musique, celle-ci se mariant étonnamment bien avec le grondement rugissement de la moto et du bruit puissant du rotor de l’hélicoptère qui les avaient pris en chasse. Zwölf ouvrit les yeux justes à temps pour se réjouir du nouvel itinéraire acrobatique qu’avait choisi la chatte voleuse. Faisant fi des passants et autres touristes, l’audacieuse et impertinente voleuse se frayait un chemin vers les rues annexes, s’éloignant de l’agitation de la circulation et semant par la même occasion la police qui leur collaient aux fesses. Il jubila lorsque l’engin prit une brusque embardée et s’éleva dans les airs. Se sentant pousser des ailes, le cyborg cria sa joie sauvage face à la sensation de flotter à travers les airs. La monture mécanique atterrit pesamment au sol, affligeant ses passagers de l’outrage de la gravité retrouvé. Jetant un rapide coup d’œil derrière eux, le guerrier pu vérifier que personne n’avait eu le courage ou le talent pour les suivre.

Grande gueule, il pouvait au moins mettre au bénéfice de cette donzelle argentée le talent de savoir mener sa bécane. « Félicia » devait-il plutôt la nommer. Il retourna le nom dans sa tête jugeant que non décidément cela ne lui collait vraiment pas. Chatte Noire. Ouais, il s’en tiendrait plutôt à ça. Cela lui rajoutait un certain piquant appréciable et excitant qu’un simple patronyme plombait d’ennui. Il failli s’étouffer dans un fou rire en entendant les paroles de la jeune femme. Culotté ! Idiote et inconsciente mais culotée ! Il quitta le siège arrière, peiné de devoir soudainement se retrouver résigné à cette tâche éreintante de pauvre mortel qui était de marcher. L’arme au poing, tenu contre sa cuisse, il était prêt à plomber cette forte tête qui commençait à se donner des airs de grandeurs en passe de devenir irritants.

« S’il te plait, il n’y a rien que tu pourrais me faire que je ne m’inflige pas déjà dans mes petites soirées du jeudi soir ! Te dérider ne te ferais pas de mal, tu manques de fun pour une voleuse de haut vol ».

Cette Felicia faisait sans doute partit de ces gens aux vues étroites, trop terre à terre pour ne pas s’être aperçu de la grande farce qu’était l’existence, trop engoncé dans leurs certitudes pour ne plus parvenir à juger autrement que sur la simple apparence. Une fois encore, ce genre de personne avait tendance à mourir vite. Zwölf se contentait de faire, d’être, tout simplement. Peu lui importait les conventions, les opinions des autres, ou le bien-pensant. Dans son monde instable et vacillant il n’y avait jamais de lendemain. Son organisme muté privé de tous stimuli évacuait déjà les flots chimiques induisant son excitation pour le ramener de manière brutale à la réalité. Et la réalité était affreusement hideuse et emmerdante. Zwölf s’étonna un bref moment de sa capacité à changer de cycle d’humeur aussi rapidement, peut être était-il aussi fou que les gens le disait après tout. Ce bref moment de lucidité ne tarda pas à être éclipsé. Relevant davantage du glissement que du simple pas, il se déplaça en un éclair dans le giron de la belle levant son arme une lueur de meurtre froide dans les yeux. Il lui tint le menton entre deux index puissant, sa voix n’étant plus qu’un simple murmure.

« On va éviter de se la jouer grand méchant de cinéma dans le style je te dévoile mes plans, mes motivations,  blablabla. Le diamant, maintenant, ou c’est la fin de la nuit pour toi.»
Sans compromis, sans hésitation. Le tueur méthodique et froid était de retour maintenant que l’ennui et la lassitude avaient repris le dessus. Toujours aux  commandes de sa moto, il savait qu’au moindre mouvement de sa part pour mettre les gaz et s’enfuir finirait atrocement mal pour sa petite pomme.

« Cela n’a pas à se terminer avec un trou fumant au milieu de ton front…Felicia »
dit-il en usant ce nom nouveau pour lui.


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Les alentours de la ville / Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]
« le: mardi 26 novembre 2013, 21:21:37 »
La chatte voleuse avait définitivement un talent pour se dérober qui avait le don à la fois d’amuser et d’exaspérer le cyborg qui trouvait ce mélange d’émotions contradictoires assez plaisant à ressentir. Il ne se laissait néanmoins toujours pas à porter un œil appréciateur sur ses formes sculpturales et hypnotisantes.  Sacrément bien roulée ! Songea-t-il de manière assez cru en la regardant s’esquiver vers la cour du bâtiment, glissant avec une grâce toute féline, semblable à un liquide fuyant, glissant  et se mêlant aux ombres du bâtiment. Zwölf lui imprima le pas décidé à ne pas lâcher ce butin alléchant. Et il ne parlait ici bien évidemment pas du stupide caillou qu’elle considérait d’ors et déjà comme sien. Le guerrier appréciait la saveur piquante de l’aplomb et du sang froid de la jeune, il y avait quelque chose de particulièrement animal et impulsif chez la voleuse qui lui mettait le feu au sang. Ce qui n’était pas en soit une chose particulièrement positive concernant un individu aussi prompt à se laisser emporter par le flot de son excitation que l’était Zwölf. Un sourire carnassier canaille se dessina sur son visage tandis qu’il comblait l’écart entre lui et cet éclair d’argent, prêt à bondir et à mettre fin à ce petit jeu de poursuite, même s’il devait avoué que cela lui déplaisait fort de devoir agir ainsi. Sa soif de jouir du plaisir du divertissement venait de fleurir de nouveau. Coup du sort ou main secourable du Destin les honorables agents des services de police de la ville avaient décidé de venir agrémenter de nouveau sa nuit de nouveaux défis palpitants. Ce fut donc par un comité particulièrement démonstratif avec leur ballet de projecteurs à la lumière blessante, et un peloton d’automatiques tirant en rafales en sa direction qu’il fut accueillit à peine le pied posé dans la cour. La voleuse se révélait, malgré elle, une bien piètre guide, pensa-t-il avec un certain amusement, frémissant en entendant le sifflement perçant des balles à ses oreilles. Une « guide » qui n’était pas cependant sans ressources.  Elle enjamba sans peine et sans marquer le moindre temps d’arrêt le muret les séparant de la chaussée. Zwölf, lui, dû faire avec l’obstruction inopinée d’un policier qui devait sans doute se sentir très héroïque mais à qui le cyborg révéla sa stupidité crasse en vidant son chargeur sur lui.

A défaut d’intelligence il avait au moins pour lui le bénéfice des protections en kevlar et la lourde plaque d’acier de son gilet pare-balles qui lui sauvèrent la vie, le réduisant à un estropié gisant sur le sol, le souffle haletant. Sans même ralentir le guerrier augmenté se saisit de son pistolet mitrailleur, appréciant la présence d’un chargeur supplémentaire collé contre le corps de l’arme. Une roulade plus tard et il se trouvait dans la ruelle, et le séant magnifique de sa cible devant lui enjambant un bolide noir comme la nuit. Zwölf émit un sifflement appréciateur en admirant le modèle puissant, se sentant rugir en même temps que la grosse cylindré. Il avait toujours eu un amour brûlant pour tous ces engins de vitesse, et voilà qu’on y ajoutait une déesse en vêtement moulant aux commandes. Le cyborg se demandait presque où était ce bon génie qui venait exaucer ses fantasmes. Insensibles aux tirs qui l’entouraient, signe que les forces de l’ordre se rapprochaient, il prit le temps d’apprécier le bolide. Son inconscience démente se révélait une fois encore de manière flagrante alors qu’il se fendait d’un nouveau commentaire peu délicat.

« Habituez à avoir de gros engins du genre entre les jambes Sexy ? » dit-il d’un air narquois avant de poursuivre. « T'as autant de goût pour les beaux cailloux que pour les bécanes qui en jette ! Je me sens trembler à écouter ce grondement presque bestial. Je suis sûr que ça doit te rendre toute chose toi aussi…ou peut être pas. » Acheva-t-il en haussant les épaules et en éclatant de rire.

La nuit prenait un tournant qu’il appréciait de plus en plus. Sans s’embarrasser de sa permission, mû autant par l’impulsion que par une envie brutale il prit place en tant que passager arrière, se glissant souplement et avec une légèreté que son armure ne laissait pas deviner. Il gronda de concert avec les poussés puissantes qui faisait trembler la moto, savourant de se sentir trembler jusqu’aux os, une fièvre nouvelle le prenant. Sa joie atteint un nouveau pic culminant lorsque la voleuse se décida à mettre les gaz, surprenant Zwölf de manière délicieuse, lequel prit tout juste le temps de caler ses pieds solidement et d’empoigner la taille de la conductrice de sa main gauche. Une poigne suffisamment ferme pour se maintenir solidement calé, mais suffisamment légère pour ne pas se révéler envahissante ou violente. Il ne tenait ni à lui briser un os ou à s’aventurer à ploter grossièrement ce joyau d’exception, conscient qu’elle était parfaitement capable de le jeter à bas du véhicule. Or il appréciait trop cette ballade pour risquer l’un ou l’autre. Le hurlement des moteurs montait en crescendo tandis que la jeune femme gagnait en vitesse, ses cheveux battant au vent au même rythme que la crinière sombre du cyborg dont tous les sens étaient éveil. Un nouvel afflux d’adrénaline lui permettait de jouir d’autant plus de la scène. Il humait à plein nez le parfum musqué de l’Eclair d’Argent, son odeur s’échappant en fragrance délicate de sa longue chevelure qui lui fouettait le visage. C’était aussi délicieux que d’étriper un mec au couteau.

Les lumières se succédaient en lueurs floutés tandis que le décor semblait se fondre en une unique trame de paysage informe. Les sirènes hurlantes des véhicules de police lui parvenaient de derrière. Zwölf pouvait presque se sentir durcir de tant d’exaltation. Sa mission n’importait plus, pas davantage que le diamant, ne restait que la joie féroce et animale d’hurler dans la nuit et d’entendre le rugissement du vent à ses oreilles. La première voiture ne mit pas longtemps à les rattraper, venant agrémenter le voyage du guerrier cybernétique qui arma son pistolet mitrailleur avant de le pointer vers le moteur de leur poursuivant. Celui-ci s’offrait le luxe de sommations. Zwölf avait toujours apprécié les sommations : cela lui offrait le temps nécessaire pour ajuster son tir.

« Rangez-vous sur le bas côté et stoppez votre véhicule ! Je répète ! Stoppez votre véhicule ! Ceci est notre dernier avertissement ».

Cinq projectiles à haute vélocité perforèrent le capot comme seule réponse, perforant comme une feuille de papier le véhicule et plombant le câble d’alimentation du bloc moteur, créant un brusque arrêt et laissant la voiture en roue libre, privé de toute direction. L’automobile s’emplafonna dans un bloc de béton du bas côté, exécutant un soleil qui projeta la carcasse en avant dans une parodie ridicule de bête blessée. C’était en effet bien son dernier avertissement. Le cyborg ria aux éclats avant de se pencher vers la conductrice, conscient que la police ne s’arrêterait pas dans leur poursuite et que sans doute la rue avait déjà été bouclé en amont.

« Trouve un moyen de gagner le quartier de la Toussaint, j’ai une planque là-bas, ça nous permettra de nous mettre à l’abri le temps que les choses se calme. » Il prit le temps de réfléchir avant de poursuivre, sa voix portant malgré le hurlement du vent. « Zwölf, c’est mon nom. C’est celui que je donne aux gens à qui je fais la peau et aux femmes d’exception dans ton genre. ‘Faut reconnaître que t’es un sacré morceau Sexy ! Du genre que j’apprécierais même presque. J’espère qu’on survivra à cette nuit toi et moi pour que je puisse confirmer l’impression.  » Appuya-t-il alors que davantage de véhicules des forces de police arrivait en renfort.

Ils étaient trois derrière eux. Toute sirène dehors et visiblement suffisamment remonté pour se passer des sommations réglementaires, ils se la jouaient film d’action en sortant leurs armes par la fenêtre, les mettant en joue. Zwölf aurait presque pu leur rire au nez. Il leur souhaitait bon courage pour ajuster leur visée dans ces conditions. Néanmoins il savait qu’un coup de pare-chocs était également un bon moyen de mettre un terme à leur fuite. Le cyborg quitta la hanche de sa conductrice et déploya une mince aiguille hors de son index. L’injecteur pouvait distribuer une partie de drogues distillées dans son organisme pour en faire bénéficier un tiers : il venait de préparer un shoot composite suffisamment puissant qui aiderait la jeune femme à sécréter les hormones adéquates pour augmenter son temps de réaction et sa concentration…et dans une certaine mesure son appétence pour les sensations fortes.

« J’ai un petit quelque chose qui peut t’aider à exploiter ton petit potentiel pour nous débarrasser de ces gêneurs si tu le désires Sexy.  Dans d’autres circonstances je me serais passé de ton autorisation mais vu que c’est toi qui est aux commandes, je préfère éviter de te mettre en rogne »
dit-il en gloussant de manière démente.

« Vois ça comme un avant-goût de mon petit monde si tu veux ».

Un monde qui était plus que jamais magnifique alors qu’il se sentait presque ivre de vitesse, le corps en plein bouillonnement, et la jeune femme n’y était pas étrangère.

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Les alentours de la ville / Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]
« le: samedi 23 novembre 2013, 23:01:41 »
Here comes the drums, here comes the drums. Bouillonnant. Trépignant. Délirant. En un seul mot : vivant. Le cyborg jouissait du cocktail explosif d’émotions qu’il ressentait à cet instant qui s’étirait dans une éternité immobile dans son cerveau. Le guerrier avait perdu le compte du nombre de fois où la mort l’avait frôlé. La mortelle faucheuse manquant à chaque fois de prélever son dû d’un mince cheveu. Ce soir Zwölf avait deux compagnons : Chance et Talent. Avec de tels alliés à ses côtés il ne lui était pas permis de ne pas vaincre. Il avait perdu consistance de son corps depuis longtemps, se déplaçant de façon totalement impulsif, abandonné à son instinct tandis. Ses yeux capturaient le moindre détail avec une précision presque douloureuse, son cerveau décomposant la réalité en scènes irréelles et ralenties où tout semblait se mouvoir à une vitesse atrocement lente. Du coin de l’œil il distinguait la Chatte Voleuse qui témoignait d’une grâce et d’une agilité à la fois redoutable et captivante. La jeune femme aux cheveux d’argent se mouvait tel un félin en chasse : sautant, cabriolant, sinueuse et rapide, esquivant les mains malhabiles qui tentait de couper son élan. Le cyborg aurait pu s’avouer admiratif s’il ne ressentait pas de façon aussi cuisante la brûlure d’agacement infligé par la vue de voir sa proie lui échapper une fois encore. Il revint à la réalité juste à temps pour se saisir inextremis d’une nouvelle lame de katana dirigé vers sa poitrine. Il bloqua le tranchant des deux paumes réunies avant d’imprimer un mouvement brusque vers le bas, entraînant son manieur avec lui, et il le laissa s’affaler lourdement à terre. Zwölf faisait preuve d’une économie de moyen et d’une agilité qui témoignait de sa soif de jeu. Ses griffes mordaient, coupaient, estropiaient, blessaient, mais apportaient rarement la mort. Cela était presque un challenge pour lui de ne pas se laisser submerger entièrement par sa Soif Rouge. Il lui plaisait de se tenir ainsi au-dessus du précipice de ses pulsions. Prédateur cybernétique aux mouvements vifs, trop pour les réflexes balourds des Yakuzas, il circulait dans leurs rangs : partout et nulle part à la fois.

Il se servait aussi bien des corps de ses adversaires que des couverts aux alentours comme protection. Ses poings brisaient la clavicule de l’un, déboitait l’épaule de l’autre, tandis que sa jambe puissante fracturait un thorax par ici et que d’un coup de coude il brisait une nuque. Quelques balles trouvèrent leur chemin vers son armure, sans lui infliger d’autre effet que celui d’augmenter son excitation. Sa main se saisit de son épée dans son dos dans une subite envie instinctive alors qu’il parait le coup d’estoc d’une jeune femme armée d’un tanto qui l’avait assaillit de dos. Les deux lames glissèrent l’une contre l’autre, des étincelles surgirent, mais Zwölf se dégagea avec une fluidité et une maîtrise que ne pouvait espérer égaler son opposante. Il glissa sa lame au niveau de l’articulation de son bras gauche et sectionna le membre d’une coupure nette et précise : parfaite. Le sang gicla mais la jeune femme eut besoin d’un bref moment avant de se rendre compte de ce qui lui était arrivée. Un temps que le guerrier cyborg mit à profit pour rechercher sa cible voleuse. Il n’eut pas à chercher bien loin. Celle-ci fit une nouvelle fois preuve de son aplomb insolent pour bondir vers lui. Visiblement elle ne cherchait pas une accolade sensuelle. Elle se servit de lui comme d’un vulgaire tremplin et à peint eut-il le temps d’accrocher des yeux une chute de reins magnifique que déjà elle se glissait dans l’interstice laissé par son précédent combat, une dernière phrase moqueuse décochée à son intention. La…la…la diablesse ? Oui sans doute pouvait-il y avoir quelque de diabolique songea Zwölf en se baissant juste à temps pour éviter un coup de poing.

Il était temps de finir ce jeu, une autre partie plus intéressante l’attendait. Il se saisit du détonateur, détachant ses fixations magnétiques de son armure et d’une simple pression déclencha les mines adhésives qu’il avait laissé face à l’ascenseur. Les charges explosives détonnèrent simultanément, la déflagration soufflant les corps aux alentours et aplatissant quiconque se trouvait à la ronde. Zwölf trouva couvert et pu jouir de la vision du nouveau ravage qu’il avait causé, ses oreilles bourdonnantes du bruit cataclysmique qui avait plongé dans l’hébétude ses adversaires qui peinaient à se remettre debout. Rien de mieux qu’un peu de C4 pour calmer son bonhomme jugea le cyborg en suivant le chemin qu’avait emprunté sa cible, pisant la moindre de ses traces. Il préféra mettre de côté la galanterie et se saisi d’un pistolet automatique qui traînait non loin. Le guerrier répugnait tirer sur les femmes de choix comme celle qu’il devait traquer, mais il estima qu’au vu de l’acabit de la voleuse il en arriverait sûrement assez vite à ce choix. Allongeant le pas il se pointa dans son dos, et la braqua sans hésitation, armant le chien et révélant de manière très explicite son intention de faire feu. Sa main gauche restait à prête à parer à la moindre éventualité de contre-attaque.

« On dirait bien que la chatte a endossé le rôle de la souris cette fois-ci. On s’arrête ici Sexy et on me remet le joli caillou. Je le trouve nettement moins intéressant que ce que j’ai sous les yeux mais j’ai un contrat à remplir malheureusement. Je t’ai vu à l’œuvre : tu es rapide mais sûrement pas autant qu’une balle. »

Tandis qu’il prononçait ses mots, les sirènes de la police se faisaient entendre au loin et les cris de ralliement des yakuzas commençaient à résonner derrière eux. D’ici peu de temps l’endroit allait être bouclé. Zwölf se rapprocha de la jeune femme, la tenant toujours en joue, un air joueur et emballé sur le visage. Il n’avait pas le temps de parlementer ou de menacer : il s’était sérieusement lassé de cette nuit et l’idée de se frotter à davantage d’hommes ne l’excitait plus en rien.

« L’endroit est déjà sûrement bouclé et quelque chose me dit que tu connais sûrement mieux que moi le bâtiment, je te propose un marché : tu m’indiques le chemin et je t’ouvre la voie. Mon scanner t’as déjà en mémoire : ne pense même pas à t’esquiver Sexy je saurais où te traquer. » 

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Les alentours de la ville / Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]
« le: samedi 16 novembre 2013, 01:23:09 »
Maligne la petite chatte. Un peu trop peut être. Et surtout terriblement aguichante. Zwölf lorgnait d’un air appréciateur et ouvertement goujat sur les formes sublimés de la jeune femme, un vague sourire prédateur flottant sur son visage, la tête penchée sur le côté dans une apparence faussement songeuse. Le cyborg pesait le pour et le contre dans cette situation inattendue. La personne qui se trouvait devant lui n’était vraiment pas à mettre dans le même lot que les autres minables qu’il avait oblitérés jusqu’ici. Le guerrier pouvait lire une aura aussi sûrement que pister une trace de sang, et il ne lui avait fallu qu’un coup d’œil pour reconnaître en cette déesse de la nuit une de ses semblables. Enfin pas exactement. Il se considérait comme bien plus cool bien évidemment. Mais il devait avouer que le cuir moulant ne lui allait sûrement pas aussi bien au corps. Il se prit à songer subrepticement à son physique sec et musclé enserré dans un étau de latex noir. Une nouvelle idée à ranger dans son tiroir des possibles assurément. Pour le moment cependant il était davantage captivé par l’aplomb, les manières et en bref la personne toute entière de cette nouvelle venue. Le ton chantant de ses paroles, son déhanchée provocant étaient en eux-mêmes une promesse d’amusement pour Zwölf qui se sentait emballée par cette curiosité aux cheveux argentées aux airs félins qui se trouvait devant lui. Quelle dommage qu’elle en vienne à se mettre en travers de son chemin. Bien éloigné de toute considération viriles, il avait pu constater auprès des Yakuzas que la dame savait où frapper son homme et n’avait guère froid aux yeux, il avait tout simplement un travail à accomplir. Il relâcha un soupir et tenta d’expliquer ce simple fait à son interlocutrice.

« Oh j’ai pu voir ça Sexy, sûr que tu n’es pas le genre de chatte qui se laisse mettre le collier autour du cou. J’aurais bien aimé partager une danse avec toi mais je pense que nous venons tous les deux pour la même chose. » dit-il en pointant d’un index acéré le coffre derrière elle « et malheureusement notre concurrence ne nous laisse guère le choix pour une cordialité dansante ».

Oh mes aïeux, il se sentait emporté par le lyrisme de ses propres phrases. Putain ce qu’il pouvait être poète parfois ! Foutrement ouais ! Il devait s’équiper d’un calepin un jour, histoire de pouvoir noter deux ou trois rimes entre deux types à dézinguer. Alors qu’il évoquait cette improbable idée d’équipement surabondant une ancienne connaissance vint se rappeler à son bon souvenir. Et pas de la manière la plus discrète. Dans un hurlement de froissement d’acier et de raclement de l’acier contre le marbre, Scorcher venait d’émerger des débris d’où il l’avait envoyé en cherchant son équilibre. Ce qu’il n’avait pas à chercher cependant c’était une bonne raison d’en découdre avec Zwölf, et son beuglement le lui fit bien savoir. Voilà qu’il était tout feu tout flammes de nouveau ! Une bonne blague de nouveau ! Décidément il devait vraiment avoir un calepin. Cependant toutes ces glorieuses idées furent promptement balayées lorsqu’il quitta la pièce pour d’autres cieux, bousculant deux ou trois murs sur son passage. Le cyborg encaissa le choc, bouffant quelques morceaux de plâtre au passage, et laissant un rire dément dans son sillage.

« Ca c’était du lancé mon gros ! T’es content de me revoir av… ».

Sans lui laisser le temps de finir sa phrase un jet de flammes vinrent l’accueillir comme l’accolade d’un frère oublié. Zwölf lâcha un juron en sentant sa peau roussir sous l’effet du feu avide de sa chair. Son armure se réveilla dans un sursaut et suppléa à ses besoins. Le refroidissement à pleine puissance le tint isolé du moindre mal tandis que les systèmes d’armement internes, les plus performants mais aussi les plus offensifs, se mettaient en branle. Le cyborg se sentait relativement las à devoir continuer à jouer avec ce pantin, sans compter qu’il savait pertinemment que sa nouvelle amie n’allait pas rester inactive de son côté. Cela signifiait mettre la main sur son diamant, et voler le fruit de son travail ! Ce qui n’était pas pour lui déplaire totalement. Une course poursuite à chercher cette femme, le regard accroché sur son cul stupéfiant se balançant sous l’effet de la course valait bien un stupide caillou. Il se gargarisa un instant de cette vision avant de remonter à contre-courant le flot de flammes que son adversaire lui envoyait en continu, déterminer à le noyer sous leur chaleur infernale.

« Brûle ! Brûle ! BRÛLE ! »
« Change de putain de disque ! »

Lui répondit sur les nerfs le cyborg en envoyant un poing mécanique en travers du casque de son opposant, achevant de le fissurer. La camelote ne pouvait espérer venir à bout de son équipement. Vacillant, tremblant mais toujours aussi furax, son adversaire se préparait à un nouvel assaut. Un plan que Zwölf n’allait pas lui laisser mettre à exécution. Une simple pensée adressée au système assisté de sa combinaison cybernétique et il se transforma en boucher futuriste.

« Vibrolames. »

D'un mouvement ample il creusa de profonds sillons dans l'armure de son opposant qui recula brusquement, coupé dans son élan par cette attaque inattendue qui entamait aussi aisément dans ses défenses. Zwölf ne s'arrêta pas en si bon chemin, enchaînant dans un tourbillon frénétique ses coups de griffes, arrachant de larges copeaux de la protection de son adversaire, taillant dans sa charpente. Le cyborg faisait reculer son ennemi pas à pas, le soumettant à une véritable avalanche qui brisait tout rythme de riposte. Il accula son adversaire entre deux pilliers, coinçant sa large carrure dans un angle mort et pris de la distance, échappant au passage à un retour de flamme rageur de Scorcher qui fulminait de rage. Le cyborg déploya un des accessoires les plus inhabituels de son équipement, contrastant avec son arsenal mortel. Le filin en monoacier entoura le corps du mercenaire, entravant ses membres et le saucissonnant dans une étreinte ferme. Les gestes colériques du lance-flamme ambulant ne firent que contribuèrent qu'à davantage l'emmêler dans sa prison de cordages. Le guerrier cybernétique coinça le câble en une prise solide dans un pilier tirant d'un coup sec et jetant son adversaire au sol, emprisonné. Il espéra brièvement l'avoir mis hors service suffisamment de temps pour qu'il aille s'occuper de ses affaires pressantes. Il ne pouvait se permettre de gaspiller davantage de temps et d'énergie à chercher le meilleur moyen de le tuer.

« Et reste à terre ! ».

Le temps était venue de s'en retourner vers la chatte voleuse. Dans un pur mouvement de réflexe travaillé par des decennies d’entraînement et d’expérience, le guerrier cyborg se saisi d’un stylet d’équipement intégré à son armure et le projeta juste devant la voleuse, l’arrêtant dans son élan. Le sang en ébullition sous l’effet du meurtre qu’il venait d’accomplir et du feu brûlant de l’adrénaline, il se sentait capable de tout.

« ‘Temps de me filer le diamant Sexy. Je vais pas faire l’impasse pour tes jolis yeux cette fois désolé ». dit-il sans le moindre accent navré dans sa voix. Il se préparait à bondir pour engager le combat, conscient que celle-ci ne serait ni aussi aisée, ni aussi stupide que sa précédente victime. Zwölf avait déjà repéré la présence d’un automatique non loin. Un pas et cela en serait fait. Quel dommage cependant…

…Cependant rien ne se passa comme prévu. Le destin et les alarmes envoyés par les yakuzas assiégés avaient interférés avec le cours des choses. Les renforts, semblables à la cavalerie d’antan, arrivaient après la bataille prêts à jouer leur rôle. Zwölf se tourna vers la source d’un flot de lumière cru en provenance de projecteurs monté sur des véhicules tout terrain. Le cyborg en dénombra une dizaine, et il devinait un contingent important les accompagnants au vu des silhouettes qui se détachaient dans cette aura lumineuse. Les hommes eurent tôt fait d’encercler les lieux, entrant au pas de course dans le sous-sol, en armes et en colère. Le guerrier se ramassa sur lui-même, prêt à réagir, ne repérant aucune issue devant lui. Les nouveaux venus semblaient d’être d’une autre trempe : biens sapés, un masque de Kato sur le visage et lames tirés au clair, il n’y en avait que peu à présenter le canon d’une arme à feu. Une cinquantaine au bas mot avaient répondu à l’appel de leur chef, et étaient prêt à faire payer les intrus de leur audace.

« Eh bien Sexy ? Prêt à t’amuser avec moi ? Je pense qu’aucun plan ne nous tirera de là…et je pense que c’est bien plus fun comme ça ». Zwôlf présenta le manche d’un couteau karambit à la jeune Chatte Voleuse.
« Si c’est ton style. » ajouta-t-il avec un sourire. Peut être qu’elle choisirait de fuir l’épreuve, mais Zwölf pour sa part était prêt à affronter ce nouveau point culminant dans l’attraction qu’était cette nuit.

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Les alentours de la ville / Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]
« le: mercredi 13 novembre 2013, 13:52:23 »
La morsure des flammes ne lui était pas épargné, même à l’abri dans son armure. La douleur mit à vif ses nerfs, déclenchant des signaux d’alerte dans sa combinaison cybernétique qui se révolta face à cette agression soudaine et brutale. Le champ de force n’avait pas été programmé pour dévier ce genre d’attaque physique, laissant Zwölf nu face à la vague brûlante qui l’entoura de part en part. Un casque se déploya pour lui fournir une protection bienvenue, masque mortuaire sinistre aux yeux rougeoyants dénués de toute humanité. Le cyborg mit un genou à terre, projeté par l’impact, laissant les systèmes internes de son armure soutenir son organisme et diffuser les calmants et antidouleurs nécessaire pour lui préparer la riposte. Son champ de vision soudain étendu par le biais des capteurs de son casque, il pouvait voir le nouveau contingent qui lui faisait face. Celui-ci s’éclipsa bientôt pour le laisser face à face avec le pyromane à la large carrure qui venait de lui faire perdre sa cible. Une joie sauvage et intense balaya l’irritation croissante du guerrier. Zwölf se sentait tremblée d’excitation, sa conscience lentement portée vers un nouvel état d’élévation alors qu’il se relevait lentement, ignorant le gigantesque fossé effondré qui se trouvait devant lui et qui avait été peu de temps auparavant le couloir de l’étage. Les conduites d’eau explosées répandaient leur contenu en cascade, se joignant à l’arrosage automatique anti-incendie qui n’était que d’un bien pâle efficacité pour éteindre le brasier. Zwölf lui savait que rien ne parviendrait à éteindre le brasier qui brûlait en lui. Se ramassant sur lui-même, prenant une posture de prédateur, presque félin dans sa façon de se déplacer il laissa l’instinct agir à sa place. Des griffes mécaniques en alliage d’adamantium jaillirent de leur logement avec une lenteur calculée, les flammes se reflétant sur les lames. Le cyborg ne savait rien de son opposant et il ne voulait rien connaître de lui. Juste la meilleure manière de l’annihiler. Deux titans se faisait face, mais un seul seulement méritait réellement ce titre, et le mercenaire cyborg savait parfaitement qui.

« Brûle enflure ! Brûle ! »

Oh ouais, Zwölf était en feu, mais pas de la manière dont l’envisageait son opposant. Il évita avec une grâce surprenante les projectiles enflammés condensés qui vinrent se perdre dans le décor derrière lui ; et encaissa sans broncher un retour de flamme projeté en une unique vague, poussé par la soif de verser le sang de son ennemi. Le cyborg émergea des flammes, figure cauchemardesque avec son armure presque chauffée à blanc et toujours ces lueurs abominables dans le regard. Il posa une main griffue sur le canon d’avant-bras de son adversaire et serra, exerçant une pression suffisante pour faire crier de rage son ennemi. Cri qui se perdit dans un hululement de douleur lorsqu’il lui projeta son poing gauche dans le visage, cabossant son casque et fendillant les lentilles de vision. Zwölf réitéra son attaque encore, et encore et encore, jusqu’à ce que sa main s’engourdisse et qu’il ne puisse plus ignorer les signaux d’alerte sur son champ de vision. L’individu sur lequel il venait se s’acharner était encore surprenamment vivace et il le repoussa vivement dans un cri de fureur vibrant.

« Je suis Scorcher salopard ! Et je vais te réduire en cendres ! Je vais… »

Il ne termina jamais sa phrase. Zwölf d’une détente spectaculaire s’était aggripé à ce qu’il restait du plafond et s’était soudainement projeté en avant, les deux pieds en guise de bélier. Ceux-ci percutèrent le thorax du criminel qui vacilla sur plusieurs mètres avant de trébucher sur un gravas malencontreux et de chuter dans la cage d’ascenseur, un mugissement aux lèvres. Sa carcasse alourdie avait déchiré les portes déjà fortement éprouvées. Il venait de lui donner rendez-vous trois étages plus bas et surtout de s’éviter un sort bien plus ignoble entre les mains de Zwölf agité de tressautements hystériques tandis qu’il savourait cette brève échauffourée, son visage extatique révélé par le casque qui se replia dans son logement invisible.

« …et tu vas rester en bas bien sagement à m’attendre que je vienne roussir ton petit cul »
termina le mercenaire en travestissant la dernière menace de son opposant.

Toujours porté par la vague d’excitation et affamé de nouvelles sensations il se recentra sur son objectif. Exécutant quelques pas de danses, toujours habité par la transe wagnérienne dont il était désormais privé, son stéréo n’était plus qu’un tas fumant, il se mit à la recherche de son petit ami à la bite à l’air. Si celui était intelligent sûrement qu’il était partit, ou s’il était bien le crétin qu’il imaginait il devait avoir tenté de chercher un refuge illusoire plus haut dans l’immeuble. Zwölf savait qu’il n’avait pas partagé beaucoup de moments intimes avec sa cible, à sa presque déception, il pensait pouvoir tenter sa chance sans trop de risque en misant sur la connerie congénitale du bonhomme. Il grimpa quatre à quatre les marches et fut bientôt récompenser de cette mise facile en constatant un parterre de blessés larmoyants et gémissant. Il haussa un sourcil interrogateur. Tout ce beau monde n’avait pas pu se prendre les pieds dans le tapis tous en même temps. Il balaya la pièce du regard constatant la mise hors jeu de la plupart des yakuzas et un véritable chaos. Sa vision nocturne scanna l’endroit, tandis qu’il écartait du pied les corps ramassés sur eux-même. Achevé les blessés ne lui donnait aucun plaisir, aussi passa-t-il le temps en achevant la destruction de la pièce, brutalisant le mobilier pour s’ouvrir la voie jusqu’à la silhouette qu’il avait en mémoire. Daiku Suchuzu était dans un état encore plus pathétique que quand il l’avait coincé peu de temps auparavant. L’arrêté nasale explosée, les larmes aux yeux et couinant de façon bien peu masculine, il se traînait au sol dans une imitation de larve qui ne souffrait aucun reproche. Zwölf s’agenouilla à sa hauteur et lui fit savoir sa présence.

« Bouh ! » Un cri de surprise et de peur lui répondit. Il empoigna la tête de sa proie, ne lui laissant pas le loisir de la panique.
« Doucement le playboy ! Qui a fait ça à vos pauvres culs ? Qui d’autre est ici ? Et surtout…comment ça se fait que tu es encore là toi ? » en effet le cyborg n’imaginait qu’une seule raison pour laquelle le pauvre petit groupe aurait subie une telle déconvenue.
« La…la salope ! Elle a prit mon œil…photo ! Le coffre ! » les propos décousus du yakuza eu tôt fait d’achever la patience du tueur qui se saisit avec une rapidité effarante de cette langue trop agitée.
« Là ! Là ! Un mot après l’autre ! Bordel ! Et poli ! Quelle « salope » ? Quelle « photo » ? » dit-il en le pressant tandis que des connexions logiques atroce se faisaient jour dans son cerveau. Etait-il possible ? Un autre contractant sur la même affaire que la sienne ? Il lâcha un juron sonore et poursuivi son interrogatoire.
« Répond pauv’ merde ! Tu as donné ta langue au chat ? » il acquieça avec vigueur qui ne laissa aucun doute sur sa santé mentale aux yeux de Zwölf qui soupira. Le gusse n’était pas remis du choc. Le cyborg continua dans cette voie en l’étourdissant d’un coup de boule énervé, tandis qu’il fouillait sa poche intérieure pour en retirer un Taurus chromé custom. Un sifflement appréciateur vint récompenser cette trouvaille.
« Ben alors on a des choses à compenser Daiku-chan ? T’inquiètes pas va ! Je vais te donner une petite touche masculine de blessé de guerre, les nanas vont adorer » dit-il en orientant deux de ses griffes vers l’orbite de sa proie, passant outre ses hurlements stridents et s’emparant de son sésame.

Equipé de sa clé organique, laissant sur le carreau le corps mutilé il reconsidéra la situation. Peu importe qui d’autre était présent, il était hors de question de laisser quiconque se mettre en travers de sa route. Ces mots semblaient néanmoins plus aisés à dire qu’à faire respecter. A première vue son opposant mystérieux était seul, et tout à fait capable. La nouvelle fouetta le sang de Zwölf qui dévala les escaliers, appâté par la curiosité et par le désir brûlant d’ouvrir son saint des saints. Le sous-sol de l’immeuble où était situé le coffre était encore désert mais le guerrier ne se faisait pas d’illusions : des troupes étaient sûrement en route. Diable ! Peut être même la police. Songea-t-il dans un éclat de rire tandis qu’il se dirigeait en sifflotant un air d’opéra, se décidant au dernier moment à mettre de l’ambiance. Il pointa un doigt vers l’autoradio de la carcasse de la voiture, son armure activa électroniquement une commande à distance et l’engin revint à la vie, surprenamment épargné par le choc initial de son arrivée dans les lieux. Un air rock s’éleva dans la pièce semblable à une chambre mortuaire. Zwölf fouetta l’air du bras dans une imitation d’air guitar très convaincante avant de s’avancer en sautillant vers le coffre où se tenait déjà, comme il l’avait soupçonné, une silhouette qui révélait des formes plus qu’appétissantes.

« Give me soul and show me the door ! Metal heavy, soft at the core ! Gimme toro, gimme some more ! Gimme toro, gimme some more ! » dit-il en se révélant dans un geste théâtrale et félin.

Il était conscient du spectacle qu’il devait offrir. Couvert de sang et sans doute l’allure très éclaté, autant par les drogues que l’excitation. Un large sourire aux dents pointues s’épanouissait sur sa gueule d’ange mauvais. Son regard gourmand et perçant détaillait la jeune femme, s’attardant sur cette gravure sculpturale qui semblait tout droit sortit d’un tableau de grand maître, ou le produit d’un artistre sculpteur au touché de burin suffisamment délicat pour faire ressortir à la fois le charme félin et l’impudence excitante qui s’exhalait de cette personne. Le sixième sens de Zwölf lui susurrait également qu’il y avait du danger dans cette femme, et cela lui plu. Il se sentit aiguillonné par un désir de possession violent et de destruction tout à la fois qui était autant le fait de sa personnalité lunatique que le produit de l’effet galopant de l’adrénaline.

« Mais que voilà…Kitty Kitty Cat ! Qui es-tu ? » dit-il entre ses dents, sa langue pointant légèrement alors qu’il s’inclinait en une parodie inquiétante. Il la considéra un moment avant de montrer l’œil de sa cible qui ballotait au bout du nerf optique grisâtre.
« Sexy ! En voilà un nom qui t’irais bien ! Je ne voudrais pas t’infliger celui « d’emmerdeuse » c’est grossier et sûrement inapproprié puisque tu vas gentiment sortir d’ici et me laisser seul avec le coffre qui est derrière toi. » Acheva-t-il conscient de la raison de la présence de la jeune femme.

Il l’était cependant moins du tremblement des gravas se trouvant derrière la porte d’ascenseur où Scorcher se préparait à se rappeler à son bon souvenir. 

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Les alentours de la ville / Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]
« le: mardi 12 novembre 2013, 17:14:35 »
Rouge. Les lieux étaient recouvert d'une épaisse couche de sang poisseuse provenant de pas moins de cinq corps différents, lesquelles, passablement mutilés, étaient étalés aux quatre coins de la pièce. Le sous-sol de la banque semblait avoir accueillit le coup de pinceau particulièrement enthousiaste d'un décorateur d'intérieur ayant un goût un peu trop porté sur le pourpre. Zwölf lui trouvait une certaine sérénité dans cette couleur. Elle avait le don de dissiper un bref moment le voile sanguin qui était tombé sur son regard, et de calmer les montées de fièvre induite par les drogues. Ce bref moment d'accalmie ne durerait pas il le savait. Il l'espérait. Il considéra un bref moment d'un air absent et vaguement irrité son armure entièrement souillé, des morceaux de viscères recouvrant une portion de son bras gauche. La lame avait tranché jusqu'au niveau moléculaire dans les quartiers de viande des infortunés gardes de sécurité, répandant entrailles et autres contenus moins glorieux encore sur le sol. Le soldat cyber avait combattu dans un presque état de transe mais ne se considérait en rien comme entamé sur le plan physique. La soif rouge le tenaillait toujours, et plus, l'envie d'une immédiate poussée d'adrénaline. Cétait comme choir brutalement des cieux ou quitter un nirvana enchanté où tout était brillant et pur. Zwölf avait faim de cette pureté de nouveau. Il se pencha pour tremper sa main dans une flaque et marquer de façon presque innocente son nom sur les piliers de la salle dans un accès de fierté déplacé. Le guerrier jugeait de bon ton de saisir chaque occasion pour faire mouiller le pantalon ses adversaires à la mention de son nom. Cela avait un côté jouissif qui le contenta partiellement. Le temps de se saisir du sac d'armes qu'il avait laissé de côté et de la stéréo qui vomissait un flot de grésillements. Le guerrier ignora la boucherie autour de lui pour dépasser le comptoir et se diriger vers la salle des coffres. Il estima que pas moins d'une dizaine de minutes avait dû s'écouler depuis son assaut mais il savait que les renforts ne tarderaient pas. C'était là au moins une chose sur laquelle il savait qu'il n'allait pas être déçu. Il laissa échapper un petit rire dément et se mit face à l'imposante et énorme porte blindée qui obstruait le passage vers son saint des saint. Fidèle à son tempérament instable il déchanta brusquement.

-Bordel...de...porte.

Zwölf haïssait beaucoup de chose dans l'existence, cela faisait partit de sa configuration génétique, mais rien au monde ne l'irritait davantage que les portes. Plus elles étaient solides et plus elles l'horripilait. Elles étaient un véritable obstacle à son plaisir immédiat : généralement à toute épreuve, ce qu'elles dissimulaient excitaient autant sa curiosité et son désir attisant par la-même son ire envers les battants blindés. Le soldat n'avait jamais trouvé la patience nécessaire pour les travaux de crochetage. Un simple coup d'oeil à l'engin le renseigna que le modèle était à l'épreuve de la plupart de son arsenal et de sa force brute. Sans aucun doute qu'il avait commit une grave erreur en sous-estimant les constructeurs des lieux. Il asséna un coup de pied retentissant contre cette stupide barrière dans un accès de colère immature et capricieuse. Les inventeurs de ce genre de truc étaient à ranger dans le même panier que l'inventeur du crépi songea-t-il. Il releva un blindage d'au moins un mètre d'épaisseur, une serrure magnétique et surtout une empreinte rétinienne nécessaire. Peut être que dénoyauter un œil d'un de ces types allait lui donner le sésame attendu ? Sûrement pas pensa-t-il. On mettait rarement la clé à côté du coffre. Un type plus haut placé devait en être équipé.  Son temps de réflexion s'amenuisait sérieusement, les cages d'ascenseurs descendaient en sa direction et elles étaient sûrement pleines de types peu recommandables. Cela pouvait s'avérer un passe temps appréciable mais Zwölf était un peu lassé, il préférait exécuter son travail avant de se laisser aller au loisir. Un râle attira son attention et son visage s'éclaira d'un large sourire révélant une rangée de dents aigües qu'il avait lui-même taillées. Oh chance bien aimée ! Le cyborg s'empara d'un poignard dentelé avant de s'accroupir à hauteur du mourant. Tenant entre ses mains ses intestins ressemblant à un chapelet de saucisses il n'était nullement besoin d'être médecin pour savoir qu'il allait crever. Zwölf connaissait ce genre de blessures : celles au ventre étaient les pires.

« Bonne nouvelle et mauvaise nouvelle pour toi l'ami ! De un : tu vas crever très lentement et beaucoup souffrir. De deux : mes talents hors pair de médecin vont te permettre d'avoir une anesthésie générale immédiate en échange d'une petite information. Qui peut ouvrir la saloperie en ferraille qui est là ? » Il tendit l'oreille de façon exagéré, prêtant attention au souffle court du bonhomme.
« Va....va... »
« Oui ? » l'encouragea le soldat qui sentait sa main le démanger.
« Va...te faire foutre ».

Zwölf ne se fit pas prier pour enfoncer sa lame avec une lenteur calculé dans le bide du soldat. Rien de plus mortel que ce qu'il avait, mais suffisamment atroce pour lui faire vomir une bile épaisse mêlé de sang.

« Je n'accepte pas ce genre de langage ordurier, j'ai été bien élevé moi. On recommence ? » dit-il en enfonçant un peu plus loin la lame dentelée. Son interlocuteur contraint céda face à la douleur. Aussi honorable pouvait-il être dans ses serments, le Yakuza restait un homme et peu disposer à supporter autant pour un simple coffre. Les hommes étaient tous pareils.
« Dai...ku. Daiku Suchuzu...il...il...peut...ouvrir...3eme...étage » il souffla la dernière phrase dans une soubresaut empoignant la main de son assassin.
« J'aime les gens coopératif ! Tu as droit à un cadeau ! » lui répondit Zwölf en lui mettant entre ses mains tremblantes une grenade dégoupillée.
« Accroche toi à la vie mon brave ! » lui dit-il en imitant une voix larmoyante et se mimant entrain d'essuyer une larme imaginaire avant de se diriger vers l'escalier non sans laisser derrière lui deux mines adhésives sur les piliers face aux ascenseurs. Hors de question de passer pour un goujat sans laisser de quoi accueillir les invités.

Il commença son ascension et il éclata de rire lorsque le bruit de la détonation de la grenade lui parvint. De forte bonne humeur il ouvrit à la volée la porte de service menant au 3eme étage. Le bâtiment était en proie à une activité galopante mais la sécurité nécessitait un moment avant de se mettre en branle. Zwölf sélectionna une musique de circonstance pour commencer son inspection avec une cible en tête : Daiku Suchuzu et un gros diamant à la clé. Il s'arma de son SPAS 12 et l'arma brutalement, prêt à commencer son travail. Il se sentait l'âme d'un chef d'orchestre, porté par la musique enivrante, dansant à travers le couloir. Un couloir aux multiples portes, ce qui acheva de noircir l'humeur du guerrier cyber qui se délecta de cette fureur porté à son point culminant par un nouveau  relâchement d'un composé chimique distillé par son armure.

-Encore des foutus portes ! C'est un complot ma parole !

Asséna-t-il en se débarrassant d'un de ses mortels ennemis d'une décharge de calibre 70 qui éventra le battant, répandant une pluie d'écharde aux alentours et criblant le malheureux qui se trouvait derrière. Le coup de fusil sembla sonner la charge et des têtes curieuses ou effarés surgirent des entrebâillements. Juste à temps pour être récompensés par Zwölf et son partenaire qui arrosa à tout va. Certains ne tardèrent pas à réagir en levant des armes de poing mais le guerrier ignora les minces touches procurés par cette faible riposte. *Faudrait quand même enquêter* se dit-il en rechargeant et en évacuant un nouveau cadavre. Il défonça les portes aux alentours pour se prêter à son nouveau jeu.

« Daiku Suchuzu ? Non ? »
Bam ! Cela commençait à être fun.

Il passait de chambre en chambre, fauheuse mortelle armée d'un fusil à pompe. Une sorte d'icône moderne. Jusqu'à ce qu'il tombe sur son jackpot. Le type ne dû sa vie sauve qu'à sa situation plutôt comique. Le pantalon sur les chevilles, un air embarrassé sur le visage et la tige à l'air, il semblait s'emmêler dans toutes ses affaires. Une fille à l'air terrorisé pressait contre elle les draps du lit comme s'il s'agissait de sa vie. Il leva les mains lorsque Zwölf posa sa question. Il considère un instant la vue de son automatique posé sur la commode mais le soldat l'en dissuada d'un bref mouvement de dénégation de tête.

« C'est pas que la vue est désagréable mais j'apprécierais qu'on remballe tout le joli monde et qu'on m'accompagne. On a du travail vous et moi. Mademoiselle, je vous prie d’emprunter la sortie la plus proche et de me laisser un numéro, sait-on jamais ? »
« Tu sais pas qui je suis ! Je suis le fils de... »
« Attends ! Fini pas ta phrase ! C'est plus marrant comme ça ! » dit Zwölf en laissant un nouveau sourire effrayant s'épanouir sur son visage et en gloussant comme un malade, et en saisissant brutalement son nouveau camarade par l'épaule pour le pousser dans le couloir qui avait subi le même sort au niveau des couleurs que la salle trois étages plus bas.
« Un pas de travers et tu marcheras sur les genoux. J'ai besoin que de ta tête » lui souffla le mercenaire en le poussant brutalement.

L'affaire semblait en bonne voie mais ses sens à l'affût devinait la présence d'équipes en armes qui descendait les escaliers à tout rompre, ainsi qu'un grattement plus distinctif et étouffé derrière lui qui semblait venir d'une salle de stockage.

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Les alentours de la ville / Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]
« le: lundi 11 novembre 2013, 13:34:28 »
Bordel c’était presque le pied intégral. Allongé sur la banquette arrière de la décapotable qu’il avait volé peu de temps auparavant, le guerrier cybernétique savourait la saveur particulière des effluves chimiques des drogues libérés dans son organisme amélioré. Sa migraine due à la translation interdimensionnelle qu’il avait effectuée quelques jours auparavant n’était plus qu’un lointain souvenir, ce qui n’était pas le cas de la colère fumante qu’il éprouvait envers son sorcier de commanditaire qui l’avait envoyé ici. Zwölf le soupçonnait fort d’avoir usé de ses talents les plus médiocres pour l’envoyer ici, lui flanquant un mal de crâne aussi puissant qu’un éclat de diamant enfoncé dans le cerveau. Un parallèle imaginé qui s’annonçait tout à fait de circonstance songea-t-il dans un gloussement moqueur. Tirant une nouvelle bouffée profonde sur sa cigarette, un des nombreux plaisirs que comptait ce plan d’existence, le soldat cyber jeta un nouveau coup d’œil à la photo de son objectif. Il avait gravé l’image dans son cerveau depuis bien longtemps mais il se plaisait à observer le cliché sous cette lumière lunaire qui lui était à la fois étrangère et quelque part enchanteresse. Il n’y voyait qu’un stupide et commun diamant, si tenté que les diamants rouge d’une taille pareille puisse  mériter le qualificatif de « commun ». Zwölf n’attachait que peu de valeur à ces biens bassement matériels et vénales, le hurlement d’une proie  dans la  tourmente du champ de bataille valait cent fois le lot qu’il s’apprêtait à dérober. Néanmoins le sorcier qui l’avait mandaté attachait suffisamment d’importance à cette breloque pour l’avoir envoyé ici de façon assez précipité. Le guerrier cyborg n’était pas certain que ce dernier ait eu conscience exactement du genre d’individu qu’il était et à qui il venait de louer ses services. Sans doute s’attendait-il à ce qu’il joue de discrétion et de subterfuges pour pénétrer dans le bâtiment. Bien entendu il pouvait tout à fait agir de cette manière : désactiver les systèmes de sécurité, passer les gardes en faction, se débrouiller pour voler l’objet sans déclencher d’alarme et s’esquiver comme une ombre fugace. Mais voilà : ce type de procédé était tout simplement chiant. Or Zwölf vivait pour le fun, la rage, et la joie de faire ce qu’il savait le mieux faire.

Il considérait que cela n’était pas de la basse bêtise brutale que de foncer tête baissée si cela était exactement l’objectif recherché. Il visait délibérément l’absent de subtilité, et il s’attendait à atteindre de la plus épique des manières ce but avoué. Il disposait de tous les éléments nécessaires : un bolide dont il avait les commandes, un petit arsenal qu’il s’était efforcé d’amasser comme un collectionneur avide, une solide envie de répandre le carnage, et sa personne. Pour peu et il était prêt à s’imposer un handicap pensa-t-il en riant aux éclats. Son rire semblable à une lame de rasoir crissant contre l’acier tranchant dans la nuit parfaite, le ciel étoilé pour seul témoin de la démence de cet individu. Zwölf se releva brutalement, étendant sa grande et large carrure, son armure, sa seconde peau, s’adaptant au moindre de ses mouvements. Un ronronnement mécanique s’enclencha alors que tous les systèmes s’éveillaient un à un, prêt à répondre aux attentes de leur maître. Le soldat entama quelques pas de dense, termina le cône de tabac avant de l’envoyer valser au-dehors. Il huma l’air nocturne et s’adonna à une danse endiablée, agitant sa longue chevelure, suivant le rythme d’une chanson connue de lui seul.

« Même l’air est putain de bon ! J’entends déjà les tambours ! Je les entends ! »

Et de fait sa tête résonnait déjà de la mélopée guerrière si particulière des tambours de guerre. Les battements réguliers et belliqueux des percussions préparant une armée à se mettre en marche. Une série de quatre coups répétée à l’infini. Zwölf s’assit au volant de la décapotable volée, considérant un bref instant le monceau d’armes et explosifs qui prenaient place à ses côtés, sinistres passagers. Le cyborg tapa du poing contre le volant, sentant la sensation galopante de l’excitation qui parcourait ses veines, lui brûlait les yeux, obscurcissait son esprit, et le rendait tout en même temps d’une clairvoyance de cristal. Il voyait tout si clairement, les couleurs étaient plus vives, détonnant incroyablement dans le contraste qu’offrait la nuit. Le soldat mit en route le moteur, savourant le grondement animal et prédateur du bolide qui rugit dans la nuit. Sentant ses mains trembler agréablement, Zwölf enclencha la première, puis la deuxième, fonçant à travers les routes principales pour gagner son objectif. La banque. Ou du moins une banque. Un établissement qui ne figurait sur aucune liste officielle : un simple dépôt pour les mafieux du coin. Un endroit discret et insolite pour dissimuler les fonds illicites et les fortunes gigantesques en liquide des parrains paranoïaques et des barons de la drogue. Les Yakuzas, l’espèce de pègre rampante du coin, y avait amassé ses recettes en liquide de leurs petits larcins, et du nombre on y comptait le fameux diamant. Ce flot d’information Zwölf n’en avait cure alors qu’il fonçait à travers le trafic, doublant avec inconscience les automobilistes qui lui semblaient au ralenti, presque arrêtés.

Son système de reflexe bouillonnant le portait à des vitesses de réaction inhumaine, il se sentait l’égal d’un immortel divin aux commandes d’un chariot.

« Eh va donc connard ! »

Il ne prit pas le temps de répondre à ce vague mortel, trop focalisé sur le flot d’émotions contradictoires qu’il recevait et l’anticipation de la furie à venir. Il surfait sur une véritable vague d’adrénaline, le vent hurlait à ses oreilles en même temps que l’autoradio déversant son cortège de musique rock. Le son strident de Jet Generation de Guitar Wolf  monta en amplifiant alors qu’il gagnait en vitesse. Se dressa bientôt le bâtiment visé. Un gigantesque cube de béton et d’acier sans charme ni subtilité. Un bâtiment fonctionnel et discret : sa cible. Zwölf connaissait la configuration des lieux par cœur. Quelques investigations et l’usage de technologies terranne avaient suffit. Pour le moment cependant il ne s’intéressait guère aux réflexions stratégiques. Il s’agissait à présent de faire une entrée remarquée et remarquable. Un hurlement aux lèvres le cyborg trouva la manière la plus adaptée de toquer à la porte. Enfonçant son pied sur la pédale d’accélération il laissa libre court à sa sauvagerie qui faisait echo à la fureur mécanique.

« Rock’n Roll ! »

Le véhicule pulvérisa les portes en même temps que le moteur et le compartiment conducteur, se tassant de moitié. Le bélier vint à bout de la porte. Aussi solide avait-elle pu être, elle n’avait pas résisté à cet élan d’acier et de ferraille lancé à pleine vitesse. Les gonds pendaient misérablement, le portique ayant sauté de son agencement pour défoncer la devanture et ravager les bureaux et comptoirs, écrasant au passage un malheureux chargé de la sécurité. Les gardes de nuit surpris dans leurs paisibles rondes de minuit réagirent en catastrophe devant cette arrivée apocalyptique. Trop tard cependant pour intercepter la silhouette floue du soldat cyber qui éviscéra les deux premiers gardiens à sa portée. Il avait choisi les mains nues, assouvissant son besoin le plus primaire, il avait eu tant besoin de laisser libre court à son désir de meurtre. Son armure et les airabags l’avaient laissé indemne. Il se gargarisa de la sensation exceptionnelle qui monta en lui alors qu’il contemplait les fruits de ses talents martiaux. On ne lui laissa guère cette occasion, déjà on s’armait et on s’activait derrière lui.

« Bordel ! Descendez moi ce salopard ! Tuez le ! »
« Hey ! C’est ma réplique ! » répondit Zwölf en criant un large sourire sur le visage alors qu’il arrosait à l’automatique les rangs des gardes tatoués qui se mirent à couvert, non sans laisser un des leurs sur le carreau.

Le soldat cyborg continua à tirer, vidant son chargeur avant de se débarrasser de son arme comme d’un jouet devenu inutile. Il tira une chaîne stéréo de la voiture et enclencha le bouton de marche, laissant jouer les premières notes amplifiées de Harvester of Sorrow de Metallica. Le titre était de circonstance, pensa-t-il alors qu’il s’armait d’un lance-missile, ignorant les impacts de balles qui éclataient un peu partout autour de lui. Les rares balles trouvant leur chemin jusqu’à lui ricochaient sur son champ de force qui pouvait amplement venir à bout de ces faibles calibres. Zwölf répondit à sa façon à cette riposte, offrant un répondant disproportionné lorsque la roquette bondit hors de son lanceur pour défoncer la galerie supérieure qui s’effondra dans un bruit cataclysmique.

« Tirez ! Tirez ! »

Les opposants bien qu’ébranlés et fortement touchés continuaient à l’abreuver de leurs pitoyables tentatives. Zwölf se réjouit d’une telle résistance, conscient néanmoins qu’il allait devoir nettoyer la place pour se mettre au travail. Les coffres se situaient au sous-sol, un endroit parfait pour accueillir ses grenades. Il dégaina la longue lame qui pendait dans son dos et s’équipa du nécessaire avant de s’avancer à découvert.

« Temps de faire place nette messieurs ».

Dit-il alors qu’un nouvel élancement de drogue le portait sur un nouveau summum d’excitation et de joie fébrile. Cette fois-ci c’était vraiment le pied intégral.



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Les landes dévastées / Re : Un invité imprévu [PV Brimstone]
« le: dimanche 21 avril 2013, 20:26:10 »
Cette fois ce n’était pas de la rigole, et ce n’était pas pour lui déplaire. Il eut une désagréable surprise lorsque son arme lui fut arrachée des bras pour être réduit en miettes. Plutôt son fusil que son bras eut-il le temps de penser avant de voir une immense masse s’approcher de son visage. Les drogues l’aidèrent à accuser le coup, juste à temps pour ne pas recevoir la pleine force de l’impact qui l’envoya quand même en arrière. Zwölf mobile les servos-moteurs qui maintenaient ses cervicales et ses jambes pour l’aider à rester debout. Il creusa deux sillons dans le sol, tandis qu’il arrêtait sa course. Pas le temps de penser au reste, le nouveau venu était définitivement hostile et peu disposé à la parlotte, pas même sûr qu’il connaissait des rudiments de langage. Tant mieux, Zwölf connaissait une langue universelle. Son armure anticipa ses pensées pour déployer deux mitrailleuses rotatives qui encerclaient ses poignets. Suffisamment puissantes pour transformer en passoire n’importe quelle créature vivante, visiblement elles seraient à peine suffisantes pour ralentir son présent adversaire, ou du moins entamer la couche superficielle de la carapace qui lui servait de peau. Tant mieux, il avait l’intention de faire durer les choses. Il avait enfin droit à un vrai combat après tout, sa chasse médiocre lui était sortit de l’esprit.

Le tonnerre se déclencha lorsque les deux rotatives crachèrent leur tornade d’acier et de feu sur leur infortunée cible. Zwölf avança avec détermination puis cessa son assaut pour passer à une force de frappe plus élevée. Le lance plasma qu’il avait emporté sortit du logement de sa cuisse gauche, et il s’en saisit avec dextérité avant d’opter pour un champ de diffusion large et d’asperger la zone d’une véritable boule d’énergie pure. L’environnement aux alentours fût oblitéré, réduit à l’état de simples molécules. Un épais nuage de fumée masquait à Zwölf sa cible, mais néanmoins le scan de son casque lui indiquait que les constantes vitales de l’ennemi étaient toujours positives. Il n’en attendait pas moins. Pas davantage qu’un nouveau venu vienne se joindre au combat. De race orkoïde, la créature beugla en dévoilant sa bouche à la dentition sale. Le cyborg ne lui laissa pas davantage le loisir de lui gueuler dans les oreilles et réduisit sa sale tronche en un amas fumant. Sans déconner ! Combien comptait encore s’inviter à la fête ? Il eut bientôt sa réponse lorsque plusieurs silhouettes se dévoilèrent sur la crête, poussant des cris visiblement mécontents. Un sourire d’anticipation éclaira le visage de  Zwölf. Il tremblait d’excitation comme le frisson de l’action le prenait, lui faisant voir rouge.

-Et reste à terre !

Son attention fût de nouveau distraite, sa proie se mettait également à bouger, attiré par le raffut la créature avait visiblement décidé de venir faire respecter ses droits sur ce qu’il devait considérer comme son territoire. Zwölf l’attendait de pied ferme, deux lames rétractables en diamant se déployèrent au niveau de ses coudes. Il était prêt à couper un steak ou deux….ou peut être plus. Il s’était trompé. Sa proie n’était pas du genre solitaire. Ce ne fût pas une, mais quatre des choses du genre qu’il traquait qui venait d’apparaître. Avec les autres invités sur la crête et la chose qu’il avait arrosé tout à l’heure cela commençait à faire pas mal de monde.

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Le coin du chalant / Re : Faut que ça bouge
« le: dimanche 21 avril 2013, 17:51:12 »

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Les landes dévastées / Un invité imprévu [PV Brimstone]
« le: dimanche 21 avril 2013, 17:50:23 »
Quatre jours. Quatre jours qu’il parcourait cette étendue rocailleuse désertique et poussiéreuse parmi les plus inhospitalières sur laquelle il n’avait jamais posé le pied. Les ressources y étaient rares et les créatures trop stupides pour offrir un combat décent. Néanmoins l’endroit ne devait pas être pris à la légère, si Zwölf était resté en vie si longtemps dans sa branche d’activité c’était parce qu’il avait appris, et dans la douleur, que l’excès de confiance en soit était aussi mortel que n’importe quel calibre. Le challenge était moindre quand ces « choses » étaient isolés, mais en meute…c’était une autre paire de manche. Or il n’était pas venu ici pour perdre sa vie sur ce terrain sans gloire, sa dépouille fondant dans l’estomac de quelque monstruosité. Il avait dépeint sa propre mort de nombreuses fois, et Zwölf avait l’intention de crever dans une bataille bien plus épique…et si possible le plus tard possible. Mais tous ses désagréments allaient prendre fin. Ses talents de pisteur et de traqueurs n’avaient pas tardé à le mettre sur les traces de sa proie. A dire vrai il n’avait pas eu besoin de développer autant de « talents »  que cela. La chose en question était d’une grossièreté rare dans les indices qu’elle laissait derrière elle. Généralement il s’agissait de cadavres à demi-dévorés : villageois des environs égarés ou d’autres horreurs plus malchanceuses.

Zwölf se mit à espérer que la chose lui offrirait un combat décent. Une chance que son commanditaire n’ait pas exigé de le capturer vivant. Après quatre jours sans rien à mettre devant le canon de son arme, son doigt le démangeait atrocement de presser une détente. Son regard s’arrêta sur une trace de sa proie. La chose était proche. Inutile de gâcher son dur labeur en se montrant au grand jour, il ne voulait pas la faire fuir. Même s’il était peu probable, connaissant l’aspect et les habitudes de sa future victime, qu’elle soit susceptible de fuir devant quoi que ce soit. Il s’allongea pourtant au sol, rampant sur le sol. Son armure passa en mode combat, lui fournissant un panel d’informations utiles. Vitesse du vent, composition de l’air, êtres vivants aux alentours. Le fusil à particule entre les mains, il positionna une lunette de visée sur le rail d’armement. Un seul tir suffirait, il anticipait déjà le plaisir de pulvériser le crâne, ou ce qui s’y s’apparentait, de la chose. Positionné juste au-dessus d’un promontoire rocheux parcouru par un vent des sables qui masquait sa position et son odeur, chose non négligeable, il avait une vue parfaite sur sa proie.

*Te voilà saloperie*.

Une brume rougeâtre menaçait d’envahir son esprit, mais il se força à calmer ses nerfs en fusion. Un tir de précision requérait une concentration qu’il n’était pas certain de réunir. Son armure passa en mode Stealth, déployant un champ déflecteur qui le masque tout à fait. Il passa derrière la lunette dont le grossissement offrit à sa vue la créature tout à son repas. Immonde était un faible mot pour découvrir cet agglomérat de mutations, de chitines et de griffes difformes. La chair rougeoyante était par endroit exposé, son énorme bras parcourus de griffes et de gros acérés, s’acharnait à déchiqueter la carcasse de son dîner. Zwölf ne se demanda pas même comment on pouvait avoir envie d’afficher la tête d’une telle horreur sur son tableau de chasse. Bah, ce n’était pas son boulot de penser. Il exhala doucement, le doigt sur la détente. Il prit en compte la vitesse du vent et se prépara au tir. Une préparation qui fut dérangé par un écho radar de son armure. Un invité imprévu approchait en direction de sa proie, à une distance raisonnable mais il menaçait de tout faire foire.

Etouffant un juron, Zwölf scanna le nouvel arrivant. Il pouvait tout aussi bien être une autre des monstruosités de la région, pensa-t-il en le détaillant. Néanmoins à la manière dont il se déplaçait il su qu’il recelait une forme d’intelligence. Devait-il l’abattre ? Tout son être lui criait que oui, mais un infime petit éclat de raison lui criait qu’une information préalable était peut être utile.

*Non. Qu’il crève !*

Un bref combat interne eut lieu et Zwölf décida de quitter sa position en jurant. La raison l’avait emporté cette fois. Il se débarrassa du voile de camouflage et d’un bon gigantesque quitta son perchoir. La roche se fendit sous la puissance de sa détente et un faible cratère fissura le sol lorsqu’il atterrit derrière son invité. Il pointa son fusil droit sur son étrange silhouette. Merde ! Il était encore plus laid vu de près. Une drogue de combat se diffusa dans son sang, pacifiant ses pensées et augmentant son temps de réaction. Un moindre mouvement de l’intrus et il lui faisait un deuxième trou de balle, et ce n’était pas l’envie qui lui manquait.

- Annoncez-vous ! Identification et raison de votre présence ! Je ne serais pas fâcher de vous plomber pour perturber mon travail !

Dit-il avec une voix hargneuse, tandis qu’il scannait l’individu.

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Le coin du chalant / Re : Faut que ça bouge
« le: dimanche 21 avril 2013, 17:27:56 »
Cool, je me charge de commencer le sujet x). T'emboîteras comme il te plaira.

13
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: dimanche 21 avril 2013, 16:47:57 »
16:47

Café-Clope-Cookies-C2C

Les 4 C magiques \c/

14
Le coin du chalant / Faut que ça bouge
« le: dimanche 21 avril 2013, 16:22:22 »
Trame n°1
PRIS PAR BRIMSTONE

Sujet du topic=> Combat/Social

Nombre de participants=> 1 Femme ou Homme (enfants niark niark), du genre guerrier plus que victime innocente x).

Trame=>   Zwölf a été envoyé par un commanditaire dans les Landes Dévastées pour y trouver une créature particulièrement vicieuse à tuer et à rapporter en guise de trophée. La chasse s'annonce palpitante, mais il se peut que Zwölf y fasse une autre rencontre inattendue...Un concurrent pour le trophée qui sait.

Une image du bestiau:


Qualité de post=> Peu m'importe, je m'adapte à tous les genres et longueur (rien de coquin là-dedans)

Trame n°2

Sujet du topic=> Social/Hentaï (on penche plus pour le second xD)

Nombre de participants=> 1

Trame=> Zwölf e à bord de son véhicule et vous propose un petit tour. [lieu:  Tekhos Metropolis]

Qualité de post=> Peu m'importe encore x).

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Prélude / Re : Zwölf "Monsieur Adrenaline" ( Validhéra ! )
« le: dimanche 21 avril 2013, 16:02:27 »
Citer
(Moi qui m'apprête à créer mon premier personnage robot, en plus ... Pfiou, destin.)

Dispo pour Rp si tu veux x). Merki pour la validoch' \o

Pages: [1] 2