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Messages - Orphéo

Pages: [1] 2
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Les terres sauvages / Re : Les imprévus du mage de Locmirail [Orphéo]
« le: jeudi 15 janvier 2015, 01:22:58 »
Tout avait commencé par une petite foire rurale, moins de six moins auparavant. Orphéo s'était arrêté dans un petit village fermier quelque part dans la périphérie la plus éloignée de Nexus et avait décidé d'y passer quelques jours, comme il le faisait souvent lors de ses pérégrinations. Une journée pour récupérer quelques rations, une autre pour négocier le prix de quelques potions de soin qui faisaient défaut à sa vieille besace de voyage élimée, trois ou quatre autres pour remplir sa petite bourse de quelques sous glânés en accomplissant de menus travaux... Rien qui ne sortait vraiment de l'ordinaire et ce coup-là, ça ne devait pas être différent des autres. Delguéo n'avait de spécial que sa foire qui s'étalait sur une bonne semaine et qui réunissait les ouvriers agricoles des environs sur plusieurs stands dans une ambiance festive et joviale afin qu'ils puissent vendre céréales, fruits, légumes et éléments de bétail à des prix plus bas que ceux pratiqués en Nexus. De temps à autre, quelques charlatans et autres bardes se mêlaient à l'assemblée pour tirer aussi quelques piécettes des escarcelles, ce qui n'était finalement pas sans faire le bonheur des plus curieux ou des plus avides de nouveautés.

Orphéo était de ceux là. La tente miteuse de la diseuse de bonne aventure l'avait attiré et il n'avait pas rechigné à dépenser quelques pièces pour qu'une vieille femme toute fripée à l'haleine chargée de relents de vinasse et de parchemin sorte une boule de cristal fissurée afin de lire dans les volutes de fumée argentée qu'on pouvait voir danser dans la sphère. Tout n'était probablement que spectacle dans les prétendus arts de cette femme, mais la scène était passée de mode depuis longtemps déjà : les lourdes teintures qui décoraient la tente étaient déchirées et leurs couleurs jaunies, les bibelots divers couverts de poussière n'effrayaient plus personne et les encens que la voyante faisait brûler ne dispensaient plus que le souvenir d'une vague odeur fruitée. Le jeu de la femme aux dents gâtées et à la chevelure hirsute était lui aussi passé de mode et ses effets de manches n'impressionnèrent que très peu un Orphéo pourtant assez naïf pour s'émerveiller d'à peu près tout.
Elle ne lui avait rien prédit d'étonnant et Orphéo s'apprêtait à la quitter quand elle lui attrapa l'avant-bras pour le retenir avec assez de force pour le surprendre. Il s'était rassit en déglutissant, voyant que les yeux de la voyante avaient adopté une curieuse teinte laiteuse alors qu'il avaient été couleur noisette jusque là.

- Tu es né sous les étoiiiiiiiiiles, petit. Et les étoiiiiiiiiiiles ont de grands projets pour toi ! Une constellaaaaaation brille pour toaaaaaaa ! Trouve la divinité et l'aaaaaaarmure pour proooooootéger ! L'aaaaaaaarmure... MAGIIIIIIIIIQUE des étOIIIIIIIIIIIIIILES ! La COOOOOONSTELLAAAAAAAAAAATIOOOOOOOOOOON !

Et elle était tombée. Pouf, comme ça, sur la table basse, face en avant. La boule avait roulé dans un coin de la tente et Orphéo n'avait pas tardé à se ruer sur la vieille pour s'assurer qu'elle vivait -ce qui était le cas. Une fois assuré de la bonne santé de la voyante qui piquait en fait un petit roupillon, le garçon s'était éclipsé sans demander de son reste.
Néanmoins, la prophétie de la diseuse de bonne aventure avait fait son petit bonhomme de chemin. Pensez donc ! On y parlait armure magique, étoile et divinité, tout le genre de vocabulaire qui séduisait un esprit aussi vagabond que celui d'Orphéo. Lui avait prit cela pour argent comptant et s'était mit en quête d'une armure douée de pouvoirs quelconques, bien décidé à accomplir la prophétie pourtant bien décousue.

C'était ainsi que le gamin avait quitté le village de Delguéo, son baluchon sur une épaule et la lanière du fourreau de sa fidèle épée de fer sur le dos.
Après tout, c'était un parfait prétexte pour une nouvelle aventure !


Le parchemin froissé qu'il tenait à la main lui avait beaucoup servi, depuis hier qu'il était arrivé en Castelquisianni. Orphéo ne lisait que très mal et difficilement, ce qui faisait qu'il peinait à déchiffrer l'adresse qui était griffonnée sur le petit carré de velin. Alors le gamin s'était il efforcé de montrer les lignes aux gens qu'il croisait dans les différents quartiers de la cité et ce depuis son arrivée. Bon, son chemin n'avait pas été une ligne droite : parfois Orphéo avait-il mal compris ce qu'on lui avait indiqué, d'autres fois s'était-il retrouvé à flâner devant les échoppes et les belles devantures des maisons pour se retrouver perdu dans les allées pavées et passantes. Quelques points de vue disséminés ça et là dans les recoins de l'île principale avaient fait son bonheur pour avaler une petite collation, avant qu'il ne se décide pour de bon à se rendre au siège de cette étrange Gilda dont on lui avait assuré qu'elle pourrait lui produire cette fabuleuse armure dont il n'avait cessé de rêvé depuis sa visite chez la vieille diseuse de bonne aventure.

Rejoindre le siège de la Gilda avait été la partie la moins agréable de son voyage. En vérité, ça avait été la partie la moins agréable de tout ce qu'il avait accompli jusque ici; jamais Orphéo n'avait traversé de si miséreux quartiers dans lesquels on menaçait de le voler à chaque coin de rue, jamais Orphéo n'avait eu à subir si frontalement la déchéance et le malheur. Pour quelqu'un d'aussi innocent que lui l'était, cette côte était un véritable crève-coeur et il l'avait traversé en baissant la tête pour éviter de trop se faire remarquer. Peut-être était-ce aussi là de la lâcheté ? Le vagabond manquait de ce zeste de courage qui faisait les héros.
Il avait été plus rassuré sur les derniers mètres qui menaient à la grande tour de la Gilda et avait pressé le pas pour pousser la porte avant de la refermer sur lui en soufflant un grand coup. Enfin au chaud, notre Orphéo aux bottes crottées écarta les pans de sa vieille cape de voyage et abaissa le col qui surmontait cette dernière. Le gamin avait remonté le couloir qui se présentait à lui en admirant les décorations qui s'étalaient sur ses pas, finissant par tomber sur un guichet derrière lequel se trouvait une femme qui lui tomba dessus verbalement.

- Je peux vous aider, monsieur ?
- Je... o-oui, sûrement. Je pense.
- Vous pensez. C'est déjà une bonne chose.
- Euuuuh... vou-voui...
- Et vous venez pour ?
- Euuuuuuuh...
- Seriez-vous apparenté à un batracien ? Vous coassez.


Orphéo, qui virait au rouge, préféra ne rien répondre. Se précipitant sur ses poches pour les fouiller -ce qu'il dut faire en trois fois sous la montée de stress qui l'avait saisi- afin de mettre la main sur le papier qui l'avait guidé jusque là. Il le donna à la bonne femme, qui s'en saisi pour le parcourir rapidement des yeux.

- Vous voulez rencontrer Walter Zaccaria, donc.
- Voilà. Le monsieur qu'est marqué sur le papier.
- Passez dans la salle d'à côté, vous aussi. Je lui envoie un picci.
- Un quoi ?
- Un picci.
- ...Ah.


Pas plus renseigné alors que la secrétaire haussait mollement une épaule avant de disparaître pour fouiner sous son bureau à la recherche d'un second automate ailé, Orphéo se détourna pour rejoindre la direction indiquée. Il n'avait pas spécialement envie de continuer à discuter avec cette femme au ton sec qui avait l'air de le considérer comme un fameux crétin; aussi fila t'il vers la salle d'attente sans demander de son reste alors que le message mécanique s'envolait par la fenêtre, spectacle que le jeune humain n'aurait pas été sans apprécier.

- Toi aussi, tu veux un bisou ?
- Gnhein ?


Le clodo n'avait redressé la tête que pour lui sourire avec ses dents jaunies quand elles n'étaient pas manquantes. Son regard (dont Orphéo n'aurait pas été capable de dire si il était juste sérieusement imbibé d'alcool frelaté ou naturellement du genre à déconner tout seul) s'était fixé sur le vagabond qui avait arqué très haut l'un de ses sourcils en faisant un petit "O" avec sa bouche, ce qui n'était visiblement pas sans amuser très franchement le clochard. Ce pauvre type qui puait la marée décida d'asticoter le vagabond en lui envoyant quelques baiser sonores de ses lèvres sales avant de faire mine de se lever de son banc, ce qui poussa sérieusement Orphéo à réagir.
Le garçon n'avait clairement rien d'un foudre de guerre et n'était vraiment pas intimidant; seulement, il portait une épée et cela savait parfois l'aider à décourager quelques importuns. Avec vivacité, Oro porta la main à la poignée couverte de vieux cuir qu'on voyait dépasser de son épaule gauche et tira sur l'arme. Le bruit de l'acier frottant légèrement contre le fourreau fut suffisamment parlant pour que le loqueteux ne se ravise en grognant un peu. Orphéo affecta d'afficher un visage de dur, ce qui ne trompait jamais personne, et alla s'asseoir non loin du troisième larron de la scène qu'il n'avait pas eu le temps de remarquer avant ça.

Un garçon pas bien plus vieux que lui, de ce que pouvait en juger le pêcheur au premier coup d’œil. Cela eut tendance à le rassurer un peu et Orphéo lui adressa de façon tout à fait naturelle un petit sourire amical en s'installant sur le banc, entre le clochard et le type au capuchon. Le pue-la-rue se ramassa un peu sur lui-même en jetant un oeil méfiant à l'arme du vagabond, ce dernier se retrouvant finalement plus près de la capuche.

- Désolé, hein, mais il pue drôlement l'autre type, lui glissa t'il discrètement pour justifier la proximité. Moi, c'est Orphéo !

L'ainsi nommé présenta sa main dans un nouveau sourire. Candide et amical au tout premier abord, Oro l'était toujours. La présence du clochard ne changeait pour lui rien à l'affaire. Et puis, quitte à attendre, autant s'occuper. En faisant connaissance avec le premier venu par exemple, ce qui ne serait pas forcément venu à l'idée de n'importe qui.

2
Prélude / Re : Doris, prisonnière du harem d'un Prince.
« le: samedi 22 septembre 2012, 10:59:04 »
Je ne viens jamais dire bonjour.... Désolé.

Jolie fiche et comme SP, j'apprécie le Steampunk. Il vous faut un gros bras pour vous délivrer ? Je me proposerais bien, sinon....  :)

3
Les terres sauvages / Re : Aventure, quand tu nous tiens... [Orphéo]
« le: lundi 04 juin 2012, 15:25:02 »
VLAM ! Orphéo se retrouva sur le sol sans trop comprendre ce qui s'était passé pour lui. Il avait souvenir que la charge d'Irys vers lui l'avait surprit et qu'elle lui avait empoigné le bras et ensuite, le patatras ! Ses jambes avaient été fauchées comme la luzerne sous les coups du moissonneur et l'explorateur en herbe s'était retrouvé à manger la poussière brutalement, un poing abattu à côté de son visage. Pfiou ! Un peu plus à gauche, et la borgne lui enfonçait le nez dans la face ! Orphéo grimaça alors qu'il s'aperçu que dans sa chute, il avait lâché Béatrice qui gisait à deux pas d'eux.
Irys ne se vanta de rien, préférant conclure le match à sa façon tout en lui tendant la main, lui disant qu'il manquait de pratique.

- Et vous de prudence.

Un sourire avant que son expression ne se fiche un peu et qu'il ne lui saisisse le poignet de la main qu'elle lui proposait, alors que son pied botté venait se caler sur le ventre de la mercenaire, qui fût tirée en avant par le bras et propulsée par le mouvement de jambe. A son tour de se retrouver les fesses sur le sol, tandis qu'Oro' venait se mettre à califourchon sur elle pour l'empêcher de se relever. Rapidement, son poing vint imiter celui d'Irys quand il martela le sol à côté du visage de la belle demoiselle.

- Vous n'aviez pas fixé d'règles pour la victoire, pas vrai ?

4
Si Orphéo ne quittait pas le corps de la jeune femme des yeux, ce n'était pas parce qu'il en savourait chaque courbe, chaque parcelle de peau, chaque galbe. Si il ne la quittait pas des yeux, c'était purement et simplement parce qu'il était sur la défensive, prêt à se défendre de son mieux tout en sachant qu'il n'aurait pas grande chance de venir à bout de cette représentation de la Faucheuse. Qui pouvait lutter contre la Mort, après tout ? Orphéo n'aurait pas eu cette prétention, mais refusait simplement de mourir sans combattre. Le rêveur s'imaginait volontiers périr face à un monstre retors, ou en sauvant de son corps une autre personne. C'était tout à fait dans son caractère et dans sa définition de l'héroïsme, sa plus grande parcelle d'orgueuil étant l'idée de devenir un héros acclamé. Et puis... Etre occis pour avoir sauvé quelqu'un, voilà qui aurait été détestable.

Ainsi donc, il ne perdit pas un seul mouvement lorsque la Dame se déplaça vers lui, ne comprenant pas le coup de chaleur qu'il senti lui monter à la tête alors qu'il scrutait l'inconnue, féline et mortelle. Orphéo avait du mal à envisager qu'un corps de femme puisse se mouvoir ainsi, devenant presque involontairement objet de désir. Mais le fait était là : la Mort le rendait tout chose. "Tout chaud dedans", aurait il confié en balbutiant et en rougissant furieusement.
Cette situation aurait pût amener le garçon à réaliser qu'une certaine partie creuse de son anatomie s'était soudainement gorgée de sang pour tendre assez visiblement son pantalon si la Faucheuse n'avait pas coupé court à ses pseudos fantasmes naissants en prenant la parole d'une voix presque suave mais aux mots pleins de menaces - du moins l'estima t'il.
En guise d'amorce à sa réponse, le petit aventurier hocha la tête rapidement en serrant fortement la bouche dans une moue indéfinissable.

- Si vous f'siez ça, ça serait drôlement gentil, m'dame la Mort.

Orphéo ne pipa plus mot, attendant que la dame énonce sa sentence. Courageux, le jeune homme n'en baissa pas les yeux un moment et continuait de la fixer avec intensité. Ce n'était nullement là un défi, mais plutôt une façon de dire "Je suis prêt, tu vas voir !", une façon pour lui de se comporter en adulte.
Mais la Mort eut une réaction surprenante. Elle se mit tout simplement à sourire avant de s'asseoir, perdant par là même tout comportement suggestif. Orphéo se rendit intérieurement compte que la voir adopter une posture plus sage le décevait, parce qu'il appréciait voir onduler sa chute de reins et s'était malgré lui prit au jeu de tenter d'apercevoir un de ses jolis seins.
La reflexion le gêna et l'enfant l'exprima en se mordant la lèvre inférieure, évitant de dévisager durant quelques minutes celle qui lui révéla s'appeller Chasseur.

- Mais c'est pas un prénom, ça ! ....Si ?

La remarque avait fusé le plus naturellement du monde et en y repensant, Orphéo se cacha la bouche d'un rapide mouvement de main. C'était mal de critiquer comme ça ! Son regard était rempli d'excuses à l'encontre de la jeune femme et l'explorateur en devenir décida de s'abstenir de parler tant que Chasseur ne l'aurait pas invité à le faire. Dommage pour lui, le môme avait une volée de question à lui poser. Qu'était cet Ordre Immaculé dont elle parlait ? Et pourquoi une fille faisait un travail de garçon ? Et qu'est ce qu'elle chassait comme gibier ? Se maudissant de sa langue trop prompte, Orphéo l'écouta faire sa proposition et prit la parole quand il estima que c'était le bon moment.

- Si vous avez b'soin d'aide, j'veux bien vous donner la mienne.

Pas de fioritures, pas de faux-semblants ou de paroles inutiles. Il était comme ça, Orphéo : simple et entier. Chasseur l'ignorait encore, mais elle venait de s'octroyer la compagnie d'un parfait inconnu qui la suivrait jusque en Enfer si elle le lui demandait. Juste parce qu'il n'avait qu'une parole et qu'il la portait toujours au bout.
Le gosse fronça les sourcils.

- Mais pas ce soir. Vous avez b'soin de repos et d'habits un peu plus... euh... couverts. Et puis de dormir, aussi. Et d'manger, sûrement.

Levant le menton fièrement, Oro' essayait de faire comprendre qu'il ne reviendrait pas là-dessus et que sa parole était absolue. Il espérait qu'elle ne bronche pas, car il se connaissait ! Si elle décidait de partir dans la minute, il lui emboîterait le pas sans hésiter. Par contre, il y avait quelque chose qu'il devait lui dire, qui le travaillait un peu trop pour le laisser en paix.
Ce fût tout honteux et rouge qu'il reprit la parole, le regard fuyant bien plus qu'à l'habitude.

- ....Vous êtes... vous êtes drôlement belle... très... très...

Attirante ? Excitante ? Ces mots là ne faisaient pas partie de son vocabulaire et Orphéo ne les prononça pas. C'était son attitude qui se montra plus parlante, bien que Chasseur aurait plutôt dû prendre cette dernière phrases et ces petites mimiques non pas comme des propositions maladroites et malhonnêtes mais comme ce qu'elles étaient, au fond : des compliments.
De simples et gentils compliments.

5
Prélude / Re : Ursula Ranger, la Méduse des temps modernes.
« le: dimanche 27 mai 2012, 02:25:54 »
La méduse ? De belles aventures à l'horizon ! Bienvenue !

6
Le môme ne l'avait pas quittée des yeux un seul instant, mais avait progressivement senti son ventre se nouer tandis qu'il se mettait en alerte sans comprendre pourquoi. La nuit était belle et l'endroit plutôt tranquille - ce n'était finalement qu'un coin de campagne reculée - mais Orphéo se sentait menacé, oppressé. Peut-être était-ce la faute de l'inconnue ? Oui... Oui, sûrement. Quel que fût son état de faiblesse et d'inconscience, la pseudo-noyée gravitait clairement dans un monde bien éloigné de celui du gamin. Ses ornements de peau la rendaient belle et attiraient agréablement l'oeil, ses tatouages lui donnaient un air un peu sauvage. Son visage était délicat et son corps était sans nul doute une des plus jolies choses qu'il avait jamais été donné de voir à Oro', mais quelque chose chez elle le mettait profondément mal à l'aise.
L'étrangère était inquiétante. L'aventurier en herbe ne connaissait que bien peu de choses à propos de la vie en général et des femmes en particulier mais n'était pas assez bête pour ne pas saisir qu'elle était dangereuse. Ces décorations de métal sur la pointe de ses seins, son nombril et son dos... Il fallait aimer avoir mal pour se faire poser ce genre de choses, non ? Et puis, ces tatouages qu'elle arborait avaient dans leurs arabesques quelque chose de sinistre. Son corps était taillé avec soin (Orphéo était peut-être pur mais n'en restait pas moins un homme et ses yeux avaient "malencontreusement" glissé quand il la séchait) mais lui évoquait furieusement celui d'Eydonna, la guerrière héroïne d'une série de romans qu'il avait dévoré plusieurs fois.
Et surtout, surtout... Elle lui était apparue nimbée de ténèbres, drapée dans un tissu aussi sombre que la nuit. L'image ne le quitterait jamais. Parce qu'elle lui avait évoqué la Mort en personne, aussi désirable que définitive.
De telles dames n'avaient jamais fait partie de l'univers d'Oro, sinon en tant que personnages imaginaires. Pourtant, l'inconnue était réelle, tangible.
Attirante.

Quand elle s'éveilla, le modeste gardien déglutit avec difficulté et tourna la tête quand elle dévoila sa poitrine. Rougissant, Orphéo garda le nez en l'air mais se mit à sourire doucement à la petite exclamation qu'elle poussa avant de jouer avec le tissu qu'elle réajusta certainement sur sa poitrine délicate.
Le gamin ne ramena sa tête vers elle que lorsqu'elle l'apostropha, veillant à bien regarder ses yeux tandis qu'il lui répondait après quelques bafouillements.

- O-oui, c'est moi qui vous ai ram'née ici, ma dame. Vous êtiez mal en point dans la rivière alors je m'suis dis que je n'allais pas vous laisser dans l'eau, alors je vous ai sortie puis j'vous ai séchée, pis j'vous ai couverte, pis j'ai attendu maintenant qu' vous vous réveilliez.

Son phrasé était inélégant, découpé par un peu de peur. Lui était persuadé d'avoir bien fait, mais la demoiselle n'en avait pas l'air convaincue et semblait méfiante. Comme prête à bondir sur lui au premier faux pas, comme si elle n'avait attendu qu'une excuse pour lui trancher la gorge. Orphéo considérait donc marcher sur des oeufs et l'observait avec prudence, regrettant que Béatrice soit plantée à une distance tout à fait égale entre eux deux. Si il cherchait à s'en saisir maintenant, il était certain que l'inconnue se sentirait agressée.... Mais il était aussi certain qu'elle pourrait la retourner contre lui si elle se montrait plus vive.
C'était une drôle de sensation que de se sentir comme une petite souris face à un si joli chat.

- J'suis Orphéo, ma dame. Je passais juste la nuit ici... Je ne vous veux pas de mal, vraiment. Il la regarda et passa volontairement deux doigts sur une de ses joues. Ce... C'est de l'onguent de Kamz que je vous ai mis. C'est à base d'orange et ça sent bon... Ca évite les bleus et r'ferme les petites plaies.

Lui offrant un sourire gêné, Oro' se massa la nuque. La situation était lourde de tension et il ne savait pas comment gérer tout ça, alors il décida de le faire simplement : en parlant. Peut-être que l'inconnue avait juste besoin qu'on lui prouve qu'elle n'était pas en danger ? La nuit serait longue si tout les deux devaient la passer à se regarder en chiens de faïence, après tout.

- Je viens d'un petit village d'pêcheur et je suis un explorateur... Je...euh...cherche des trésors et tout. Là en fait, j'me suis perdu en voulant aller à Nexus et du coup, j'ai fais une halte pour la nuit ! Y'a pas trop trop de monstres dans le coin alors j'pensais dormir tranquille mais z'êtes arrivée et... Badaboum ! J'crois qu'on va plus trop dormir, là.

La fin de sa phrase aurait pû être pétrie de sous-entendus graveleux, mais Orphéo ne maîtrisait pas ce genre d'allusion - pas plus qu'il ne les comprenait. Et son sourire était désarmant de sincérité, d'innocence. Il sembla plus détendu jusqu'à ce qu'il recommence à la fixer, se penchant un peu dans sa direction comme pour lui livrer un secret.

- Dites...euh...vous êtes la Mort, ma dame ?

A ses yeux, la belle avait tout de la Faucheuse, l'ustensile tranchant en moins. Et la question lui paraissait donc tout à fait justifiée, d'autant qu'il avait prononcé les mots d'une voix mêlant la crainte, le respect et l'excitation. Le tout en parts égales.
Orphéo prenait l'interrogation très au sérieux et le regard qu'il lui assénait achevait de le certifier.

7
Les terres sauvages / Re : Aventure, quand tu nous tiens... [Orphéo]
« le: vendredi 25 mai 2012, 08:27:36 »
Le gamin ne pût retenir une exclamation de joie qui fît se retourner vers lui la plupart des regards de la salle. Un très large sourire aux lèvres, l'aventurier débutant attrapa les mains d'Irys pour les serrer vugoureusement alors que son regard témoignant de sa reconnaissance. Quand elle lui demanda de la suivre, Orphéo accepta sans hésiter un seul instant et lui emboîta le pas pour se retrouver dans la rue qui bordait la taverne, à une dizaine de pas de cette dernière. L'espace était large, l'endroit dégagé et suffisamment éclairé par les lumières des maisons voisine pour... Pour quoi faire, d'ailleurs ? Oro se planta là et regarda la mercenaire, la curiosité imprimée dans la pupille qu'il avait dardée sur elle. Tiens, il constata enfin qu'elle était un joli brin de fille et ça le fît rougir un peu.
Avant qu'elle ne lui demande de l'attaquer, de but en blanc. Et elle semblait sérieuse, puisqu'elle avait déjà adopté une posture de combat !

- Je... Mais je n'peux pas vous attaquer, enfin ! Vous êtes mon amie !

Orphéo ne comprenait pas où Irys cherchait à en venir. Pourquoi ce revirement soudain ? Avait il dit ou fait quelque chose de mal ou de déplaisant pour la jeune femme ? La scrutant tout en cherchant une explication, la voix du tavernier qui était sorti suivre la scène lui répondit.

- J'crois qu'elle veut te tester, p'tit. Voir ce que t'as dans le caleçon ! Dégaine et fait c'qu'elle te d'mande, prouve qu't'es un homme ! C't'un essai, elle te f'ra pas d'mal !
- Vous... vous croyez ?

Le tavernier acquièsa de la tête alors qu'il était rejoint par quelques badauds de sa clientèle, qui trouvaient là un spectacle de fin de soirée. Un combat, même amical, faisait toujours son effet !
Soupirant, Orphéo dégaina et saisit sa bâtarde à deux mains avant de foncer vers Irys.  Il comptait donner un coup descendant, comme en témoignant sa lame levée au-dessus de sa tête. Prévisible dans ses gestes et sa direction, le môme s'était lancé dans l'action, démontrant son manque presque total de savoir-faire.

- YAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

8
Les terres sauvages / Re : Aventure, quand tu nous tiens... [Orphéo]
« le: mercredi 23 mai 2012, 22:53:59 »
Mercenaire ? Elle était mercenaire et vagabonde ? Voilà qui ne manqua pas d'éveiller sérieusement l'attention d'Oro, qui se redressa sur sa chaise avant de la détailler. Ce qui le captiva un moment surtout, ce fût la jolie épée qu'elle portait à la taille et dont le jeune homme ne pouvait distinguer que la poignée et une partie de la garde. C'était peu, mais il ne fallait pas plus pour comprendre que c'était là une fort belle lame qui était à des années-lumière de l'austère Béatrice, la bâtarde très commune qu'Orphéo portait sur le dos. Le gamin laissa échapper un "Wooaaaaaw..." sincèrement admiratif tandis que la donzelle titillait de plus en plus l'âme aventureuse du môme qui avait ramené son regard sur son oeil unique.

Ses mots étaient pour Orphéo une sorte de déclaration d'amour. Des monstres à zigouiller, des trésors à découvrir, un lieu à parcourir, des aventures à vivre ? Irys se serait mise nue devant lui pour remuer sensuellement du popotin que le gentil bêta ne s'en serait pas trouvé aussi excité qu'il l'était.
Pour ne pas perdre la face à la borgne qui lui faisait l'effet d'une héroïne de roman, Orphéo tenta de ne pas montrer son enthousiame, bien qu'il frétillait sur sa chaise comme un poisson au bout d'une ligne. Il était à point et n'importe qui s'en serait rendu compte. Le pêcheur n'était vraiment pas compliqué à cerner.

- Et euh... Ca vous dirais qu'on y aille ensemble ? Je vous protégerais et tout, j'ai pas peur des monstres ! Même pas des grosses araignées...

Bon, si. Il avait SURTOUT peur des araignées et avait baissé la voix en les évoquant, un peu par crainte. Mais Orphéo ne voulait pas rater une pareille occassion et déjà dans son esprit, il s'imaginait farfouillant dans les pièces de NoirCastel en compagnie d'Irys, la sauvant de son épée fièrement brandie, comme dans les bouquins.
Son regard brillait d'impatience et d'envie quand il reprit la parole.

- On partagera les trésors et tout ! Alors, d'accord ? Dites, d'accord ? Hein ? Hein ?

9
Oui, c'était une belle nuit d'été. Paisible et douce, parfaite pour les amoureux.
Ou pour dormir à la belle étoile en solitaire, comme s'apprêtait à le faire un gamin aux grands yeux bruns ! Orphéo avait parcouru la lande dans le but de se rendre à Nexus mais s'était perdu en chemin. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, le jeune aventurier avait choisi de profiter du paysage tout au long de la journée et avait été content de trouver les lignes douces et acceuillantes de la rivière qui serpentait à travers les terres. Un des coudes aux berges verdoyantes lui avait semblé offrir un cadre tranquille et sûr pour passer la soirée et la nuit qui la suivrait de près et l'ado au manteau jaune s'était finalement établi tout contre le saule pleureur qui embrassait la rive à l'ondée calme. Là, à dix pas à peine de l'eau, il avait dressé un camp de fortune. Un petit feu, une assise confortable contre le large tronc, son épée fichée en terre tout à côté et le contenu de son inséparable sac répandu un peu partout pour en effectuer l'inventaire consciencieux en vue de l'escapade du lendemain.

Pour se mettre à l'aise, Orphéo s'était dévêtu après sa fructueuse chasse au lapin qui lui avait apporté son dîner du soir dont les restes encore généreux gisaient toujours embrochés au-dessus des flammes maintenant paresseuses. Torse et pieds nus, l'aventurier avait préparé son manteau et sa tunique bleue trop grande pour lui afin qu'ils lui servent de lit sommaire et se trouvait à présent assis en tailleur à côté du feu, consignant quelques petites notes dans son carnet fatigué, grattant les feuilles de la pointe du crayon mordillé qu'il traînait depuis pas mal de temps déjà.
Considérant finalement qu'il était temps d'aller dormir, il se releva pour aller soulager sa vessie dans la rivière, purement et simplement. Sifflotant dans l'air doux du soir, Orphéo se pointa au bord de l'eau en regardant les étoiles et en sortant son petit oiseau de la cage, avant qu'un drôle de bruit ne lui fasse baisser les yeux.

Complètement ailleurs, Oro découvrit la forme dénudée les yeux grands ouverts et la main sur les joyeuses. Gêné -sans trop savoir pourquoi, la demoiselle semblant aussi morte qu'on pouvait l'être- il remballa son modeste matériel et se mit à rougir tout en se penchant sur le corps qui semblait presque noyé dans une tâche d'encre gracile où se mêlaient ses cheveux et le tissu qui cachait encore au regard les formes délicates qui faisaient d'elle une femme.
Si Orphéo s'arrêta sur la poitrine aux agréables monts, ce ne fût pas pour assouvir un quelconque penchant mais simplement pour vérifier si elle répondait à une respiration. Il fût soulagé de voir que c'était le cas, bien que ce fût faible. Mince ! Il ne pouvait pas la laisser comme ça, dans l'eau, à mourir en silence ! Non, bien sûr que non. Alors le gosse se saisit de la jeune femme, le feu aux joues. Ses bras passèrent sous ses jambes et ses bras et ce fût avec toute la délicatesse du monde qu'il l'arracha aux flots un peu agités de la rivière, après avoir veillé à couvrir sa poitrine.
Ca aurait été mal de profiter de la faiblesse de cette inconnue sortie de l'onde fraîche, même si l'idée le rendait tout chaud de l'intérieur. Après tout, c'était bien la première fois qu'il voyait les fruits fermes d'une demoiselle et sa réaction - bien que légitime et naturelle - le mit mal à l'aise, lui donnant l'impression d'être une mauvaise personne.

L'inconnue fût choyée. Et souillée en aucune façon, puisque Orphéo s'évertua à ne jamais poser les yeux sur ses seins ou sa fleur, pas plus que sur ses fesses. L'opération fût délicate, puisqu'il la dévêtit pour faire sécher sa cape sur une des branches du saule avant de lui passer son manteau sans manches pour l'en couvrir chastement et de la déposer contre le tronc, presque sèche. L'aventurier en herbe avait en effet usé de sa tunique informe pour frictionner patiemment la jeune femme, prenant même le temps d'appliquer un onguent sur sa joue bleuie et sa lèvre blessée.
Les soins avaient été très rudimentaires, mais normalement suffisants. Un peu de repos ferait le reste, ainsi qu'un bon feu qu'Oro avait veillé à alimenter par un sort magique, augmentant la taille et la chaleur des flammes afin que la belle puisse jouir de la chaleur rassurante et protectrice.

Lui s'était décidé à veiller sur elle, pour la rassurer à son réveil. Installé non loin de sa drôle de protégée, Orphéo scrutait le brasier, attentif aux bruits de cette nuit tranquille et à toute les réactions de la Vénus sortie de l'encre. Hors de question de la laisser tomber.

Mais tout de même... Elle était drôlement bizarre avec ses bijoux dans la peau et ses tatouages curieux. Et très jolie, aussi.

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Les terres sauvages / Re : Aventure, quand tu nous tiens... [Orphéo]
« le: mercredi 23 mai 2012, 20:23:20 »
Oro n'était ni franchement méfiant ni même du genre paranoïaque. Alors, quand l'étrangère à l'oeil unique l'aborda, il l'acceuillit de son habituel sourire et ne la détailla pas trop. L'aventurier débutant ne prenait pas encore la peine de s'interesser aux dames ni à leurs courbes, aussi ne perdit il pas de temps en oeillades camouflées et désireuses. Ses grands yeux marrons vinrent se poser directement sur le visage de l'inconnue sans passer par la case "poitrine" et d'un geste de la main, l'enfant l'invita à s'asseoir face à lui sur la chaise libre.
Il n'était pas compliqué de plaire à Orphéo et de s'attirer ses bonnes grâces, en fait. Un peu de politesse suffisait généralement à entamer le dialogue avec le gamin qui n'était d'ailleurs pas avare en paroles. Ce fût donc naturellement qu'il répondit à son interlocutrice, pendant que le tavernier retournait à son comptoir et que dans la salle quelques remarques discrètes fusaient sur "les dons du petit pour attirer les jolies filles".

- Bonsoir, ma dame ! Noircastel ? Je veux bien, mais ce n'est pas un endroit pour tout le monde, hein ! Un truc d'aventurier, de gros dur ! Et je vais y aller ! Oro bomba le torse, sûr qu'il donnait au moins un peu l'illusion qu'il était un bonhomme un peu plus crédible que ce qu'il ne présentait. Il avait beau ne pas être entré dans le grand jeu de la séduction, il n'en restait pas moins un garçon qui pensait devoir impressionner les filles. C'est un vieux château à quelques heures de marches d'ici à peine et on dit qu'il renferme de l'argent ainsi que deux bagues magiques. Et des araignées géantes. Et un gros loup-garou.

Il soupira longuement, profondément et laissa ses épaules s'affaisser. Les deux derniers éléments cités l'empêchaient de partir à la chasse au trésor et ça l'abattait un peu, lui qui n'avait eu que cette idée en tête toute la journée. Rendez vous compte, sa première grande aventure, avortée avant le début ! Orphéo avait l'impression que son petit monde s'effondrait sur lui. Chacun avait des problèmes à sa mesure, après tout.

- Bon, en fait, j'y vais pas. C'trop dangereux, il paraît. Mais au fait, pourquoi ça vous interesse, dites ? Et c'est comment, vot' nom ?

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Archives publiques / Re : Foire aux questions[NEW]
« le: mercredi 23 mai 2012, 20:01:07 »
D'accord, merci !

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Les terres sauvages / Re : Aventure, quand tu nous tiens... [Orphéo]
« le: mercredi 23 mai 2012, 19:00:49 »
BADABOUM ! Ce fût sur Orphéo que la porte s'ouvrit presque à la volée, faisant tourner quelques têtes dans la taverne. Le patron s'apprêta même à incendier de noms d'oiseaux exotiques le nouvel arrivant, mais se contenta d'un salut franc de la main et d'un sourire sincère derrière son épaisse moustache. Le gamin au manteau jaune ne lui déplaisait pas, et pour cause ! Oro' payait bien, se montrait toujours poli et restait parfois après la fermeture pour donner un coup de pouce au nettoyage sans compter son temps ni son énergie et sa bonne humeur communicative détendait tout les employés même après des journées chargées et difficiles. Alors pour le gérant, l'aventurier en herbe pouvait bien se permettre d'être un peu brutal avec la porte, oui. Orphéo était établi dans le village depuis une petite semaine à vagabonder de çi de là et avait fait de la taverne son point de chute, dépensant régulièrement quelques piècettes dans des quantités déraisonnables de lait à la purée de fraise, son péché mignon.
Bref, c'était un client sympathique et tout les habitués de la taverne le connaissaient plutôt bien, le saluant et l'apostrophiant dans un sourire.

Les conversations reprirent tranquillement et Oro s'installa non loin de la table où se trouvait la conteuse épéiste, sans lui prêter vraiment attention. Visiblement très excité, il compulsait une carte qu'il avait sorti de son indécrottable sacoche en bandouillère et attira l'attention du tavernier qui lui apportait sa boisson favorite, dans un godet de bois grand format.

- Alors, Orphéo, tu as l'air d'avoir mis la main sur un sacré trésor, c'coup là !
- Ouaip ! J'ai acheté pour pas cher cher une carte vers le Noircastel, un château abandonné. Y paraît qu'on peut y trouver pas mal d'objets magiques !
- Sûr, tout le monde le sait, dans le coin... Mais c'plein b'êêêtes. D'grooooosses bêêêêêtes !

Le gamin marqua un temps d'arrêt. Des bêtes ? Des grosses ? Il n'était pas prêt à affronter des créatures réellement imposantes et il le savait bien. Faisant la moue, le fils de pêcheur dégaina doucement sa bâtarde en regardant le tavernier.

- Avec Béatrice, je suis tranquille, non ? Il désigna la lame d'un mouvement de menton, haussant un sourcil interrogateur.
- Non. Tu n'sais pas t'en servir, tu te blesserais tout seul ! Le moustachu se mit à rire, comme quelques clients qui écoutaient la conversation. Leurs éclats firent rougirent Orphéo, qui rengaina en baissant les yeux.
- Mais... Y'a tout plein d'objets à récupérer... Les aventuriers, les vrais, font ce genre de choses, non ?
- Si, si. Mais à Noircastel, c'est plein d'grosses araignées géantes ! Et il parait qu'un lycan très agressif réside dans les hautes tours du château... Tu ferais de drôlement mauvaises rencontres, p'tit père. Ca s'rait ballot de pas t'revoir. Oublie ça, trouve un autre endroit à explorer !

Le tavernier tapota gentimment la tête d'Orphéo, qui grogna vaguement avant de s'attaquer à son lait-fraise, l'air un peu maussade et abattu.

- C'qui me faudrait, c'est un peu d'aide, c'tout. Pfff...

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Archives publiques / Re : Foire aux questions[NEW]
« le: mercredi 23 mai 2012, 18:51:39 »
Je voudrais savoir, si mon personnage récupère un objet magique en rp, je peux l'utiliser par la suite ? Je dois le consigner dans la fiche, prévenir quelqu'un ?

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Prélude / Re : Kaëris le terranide...esclave
« le: mercredi 23 mai 2012, 18:21:11 »
Bienvenue !

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Prélude / Re : Nekotyo
« le: mercredi 23 mai 2012, 18:20:57 »
Bienvenue !

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