Dans le jardin, alors que l'astre solaire commençais, une jeune fille marchais tranquillement, se dirigeant vers le hall de la demeure. Atsuko Atayoshi venais de passer une grande partie de la journée à l'orphelinat pour aider les sœurs. Elle avait également empruntée un livre religieux pour avoir un peu de lecture et pour mieux comprendre le fonctionnement de l'Ordre Immaculé. A peine passa t-elle la grande porte qu'une voix qu'elle appréciait particulièrement se fit entendre.
- Bonsoir Mademoiselle Atsuko. Avez-vous passée une bonne journée ?- Oui, merci beaucoup Harim, lui répondit-elle avec un large sourire.Le major d'homme était d'un âge très avancé, mais avais toujours servit la famille, d'aussi loin se souvenait-elle. Elle l'avait toujours considérée comme un grand père attentionné. Avec le temps, elle avait appris à décrypter chacun de ses petits tics nerveux, aussi infimes soient-ils. Et quand il bougeait ainsi le petit doigt, cela voulait dire qu'une seule chose.
- Où est père ?- Dans le salon ouest avec votre frère. Il vous attend.Elle soupira de lassitude. Encore une convocation pour mauvais comportement envers la famille ? Etait-ce vraiment de sa faute, si l'esclavagisme la dégoutait ? Tout ce qu'elle pouvais faire, c'était de prendre soins de Akiko et Ayumi, ses deux servantes. D'ailleurs, elle se rendit dans sa chambre pour les voir et pour déposer le livre sur son bureau. Elle n'aura qu'à le lire après le diner.
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Kotaro était extrêmement concentré sur sa partie d'échecs, face à son père. Cela faisait déjà près d'une heure qu'il l'affrontait silencieusement, essayant de voir diverses possibilités pour enfin battre son paternel à se jeu, bien loin d'être débile. Le plateau était à peine éclairé par la lumière émise depuis la cheminée. Finalement, il avança une pièce, sans sourire pour autant. Ce n'était jamais gagné d'avance, surtout avec un tel adversaire. C'est ce moment que choisi sa sœur cadette pour se manifester.
- Père ? Tu...- Un instant, Atsu…Hiro déplaça une tour sur le plateau de pierre, avant de s'adresser à son fils.
- Échec et mat, Kotaro… Tu es un bon chasseur, mais n’oublie jamais que, dans toutes circonstances, il faut pouvoir s’adapter pour avoir au moins deux coups d’avances sur ton ennemi. Peaufine tes stratégies, améliore tes embuscades, tu deviendras un grand dirigeant ainsi.- Oui père...Indéniablement, le jeune homme était fière d'avoir un tel père, malgré les progrès qu'il lui restait à faire. Le maitre des lieux fini par se lever pour faire signe à sa fille de prendre sa place dans le fauteuil. Puis, les deux ados regardèrent leur père marcher en long et en large.
- Atsuko, je sais que tu n’apprécies pas l’héritage dont tu disposes, mais tu n’es pas non plus contre tout ce que je t’offre et la richesse que t’apporte les choses que j’ai faites, bien avant ta naissance et celle de ton frère. Je ne veux pas que Kotaro ait à subir le fardeau que j’ai subit pendant toutes ces années, à tenir seul l’entreprise que votre grand-père avait fondé, je veux vous voir faire prospérer cette entreprise, comme j’ai fait alors que je reprenais les rennes…La jeune fille ne pu empêcher ses yeux de monter au ciel. Cette conversation, ils l'avaient eu un nombre incalculable de fois. Ce n'est pas qu'elle ne l'appréciais pas, mais plutôt qu'elle répugnait l'idée de vendre des hommes, femmes et enfants pour du profit. Et si elle appréciait les richesses, comme disait son père, ce n'était pas pour en profiter elle-même. Atsuko considérait l'argent comme un outil pour venir en aide plus facilement à ceux qui étaient dans le besoin. Bien entendu, elle se fixait une limite raisonnable, mais les pièces d'or étaient plus utiles à sauver des orphelins plutôt qu'à acheter ses même orphelin avec une chaine en plus. Son père dû capter son expression, car il s'arrêta subitement pour plonger son regard dans le sien.
- Mais si tu continues à faire ce que tu fais, refuser les valeurs de notre famille, je n’aurai d’autres choix que de retirer tes droits chez les Atayoshi, à commencer par le droit de vivre dans le manoir familial, ainsi qu’à Nexus, pour finalement te retirer ton héritage, c’est déjà beaucoup que je te laisses continuer ton bénévolat à l’orphelinat... Ta mère non plus n’est pas d’accord avec mon emploi à Nexus, et elle reste sur Terre, là où je ne suis qu’un simple avocat qui ne fait pas d’esclavage… Tout ceci pour dire : les dirigeants de la ville m’ont demandé de faire un travail un peu spécial pour eux : Un ‘’ preux chevalier ’’ a mis fin à une enchère où ils vendaient les esclaves tout droit venus de la dictature d’Ashnard. Il y a eut quatre esclavagistes morts et tous les esclaves ont pu fuir.Si le frère eu l'air scandalisé par la perte de ces esclaves, la sœur cria victoire dans un coin de sa tête. D'un autre coté, elle soupira de soulagement en se disant que si son père n'avait pas été malade, et que si elle et sa mère n'avaient pas insistées pour qu'il reste au lit, il serrais peut être mort à l'heure qu'il est. Peu importe comment il fonctionnait, il restait son père et elle l'aimait comme tel.
- Au moins, ça fait de la concurrence en moins...«
Au moins, ça fait des esclavagistes en moins !»
Les deux se regardèrent simultanément. La pensée était différente mais le résultat était identique. Un rire léger de leur paternel réorienta leur attention vers lui.
- Ne me demandez pas comment, mais cet idiot va venir dîner avec nous, demain soir. Atsuko, pour pouvoir te racheter, j’aimerais que tu participes à ce dîner avec ton frère, où vous jouerez la comédie, jusqu’à ce que vous décidiez de passer à l’acte. Je veux qu’il ait compris que c’est mauvais pour sa santé de s’attaquer à des hommes d’affaire. Je peux vous accompagner pour le dîner, ou si vous préfériez le faire seuls ?Kotaro eu un sourire. Il allait enfin pouvoir faire ses preuves. Toutes ses leçons sur les milles et une manière de priser un esprit fort allaient enfin pouvoir être mises en pratique. Il voyait cette occasion comme une épreuve finale. Si il réussissait, il pourra enfin gérer une partie de l'entreprise.
- Je pense, père, que nous pourrons nous en occu...Magnifique phrase, qui ne put hélas être achevée, en raison de la tape à l'arrière du crâne causée par sa sœur...
- S'il ne nous vois que nous deux, alors qu'il s'attend à rencontrer père, tu ne crois pas qu'il va se poser des questions et trouver ça louche ? Ton enthousiasme te perdra un jours.La petite sœur anti-esclaves qui sermonne le grand frère pro-esclaves. Pire, sa sœur marquait un point. Il n'avais pas pensé une seule seconde à cette conséquence. Ironiquement c'est Atsuko qui à retenue la leçon de la partie d'échecs, alors qu'elle était absente tout le long de la partie.