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« le: jeudi 17 juin 2010, 21:08:45 »
Ambulo venait de fuguer de la maison de sa tante, une dispute avait éclaté, preuve que même les meilleurs personnes pouvaient piquer leurs crises de nerfs, en effet cela est du avant tous par le fait que la demoiselle avait séché une heure de cours pour se vider la tête, mais pas uniquement, la journée avait été terrible pour les deux demoiselles et elles étaient donc à cran, un petit rien avait suffit à faire exploser la bombe et tout le voisinage était au courant de la grande engueulade et aussi de la fuite de la jeune femme, elle était habituée à utiliser ses bras pour combler la perte de ses jambes, mais cela était tout de même difficile de fuir par la fenêtre, mais elle y arriva, vint ensuite le soucis de ramper jusqu'au garage et de prendre le tout premier fauteuil roulant qu'elle avait trimbalé de la maison des parents jusqu'à sa tante.
Elle le déplia, remit les quelques vis manquantes et s'installa dessus, non sans mettre sous elle une couverture, au cas où elle voudrait dormir dans un gymnase ou un autre endroit pour la soirée.
La nuit était fraiche, aussi son écharpe était bien enroulé autour de son cou, elle portait une tenue noire, ruban, robe, sous-vêtements, collant et chaussure, tout était noire. Elle n'avait porté cette tenue que lors de accident. Ambulo ne savait pas pourquoi ce soir elle devait porter cette tenue, une intuition ou une envie quelconque, elle ne se rappelait déjà plus comment elle c'était habillée, cela arrivait souvent, la perte de la mémoire la rongeait de l'intérieur, elle le savait et assumait ce fait qui ne pouvait être changé, elle était vouée à devenir une poupée, voir même un cadavre, rien que l'idée fit apparaitre un frisson à la nuque de la jeune femme.
Elle attendit que les lumières de la maisons, soient toute éteinte, pour partir.
Elle prit divers chemins profitant de cette nuit étoilé pour aller dans des endroits aux hasards sans se soucier le moins du monde des gens, puis elle prit une toute petite ruelle, il ne restait pas beaucoup de marge pour passer ses mains et avancer, elle tomba sur une discussion des plus douteuse, parlant d'une drôle de marchandise se nommant terranide, mais très vite elle comprit le contenu de cet échange, c'était de la vente illégale d'êtres humains, aussi elle fit marche arrière.
Heureusement elle ne fit pas trop de bruit, aucune personne ne semblait l'avoir surprit sur le fait et elle préféra ne pas chercher plus loin, rien que le fait de le dire pourrait la coûter très cher et qui voudrait entendre la requête d'une infirme, alors que la plupart des gens pensent que ce genre de personne use et abuse du système, alors que Ambulo n'utilise que l'aide minimal de l'état.
Une fois dans la grande allée, elle reprit sa route, forçant sur ses bras pour aller le plus vite possible loin des fraudeurs, elle avait un mauvais présentiments, sans compté qu'elle avait entendu le lieu de livraison, ce qui la compromettait grandement, imaginez une seule seconde qu'elle appelle les flics, je vous dit pas le bazar que cela pourrait organiser.
Elle se dirige donc vers le centre commerciale, elle savait que l'allée principale et que les distributeurs étaient toujours ouverts et utilisables.
Elle se mit perpendiculaire à la machine, pour mettre les sous et taper le numéro pour avoir un thé chaud goût fruit des bois, son préféré. Elle remit son argent dans son porte feuille et sentit un frisson parcourir son échine.
Aussitôt sans prévenir, elle se mit à mouliner à une vitesse folle, faisant prendre de la vitesse à son fauteuil, puis elle prit une rampe qui descendait, histoire d'avoir de la vitesse. Puis elle prit une allée au hasard, elle était parfaitement sur que si une personne la suivait, il avait été semé. Elle était descendu de son fauteuil, et l'avait replié, se cachant derrière une énorme caisse an ferraille où se trouait les ordures du traiteur japonais.
Elle resta dix minute assise,scrutant chaque bruit, puis une fois le calme revenu, elle déplia le fauteuil et reprit sa route vers le chemin de la maison, il était clair que ce soir c'était trop dangereux de rester dehors.