Les alentours de la ville / Re : La vengeance en marche [Pv Félicia]
« le: dimanche 01 avril 2012, 16:28:03 »Serrant les poings il écoutait sans faire de vague Félicia, luttant intérieurement avec lui-même plutôt que de déverser cette avalanche de haine sur Félicia.
Plus elle dérivait de la conversation pour lui apprendre des détails inutiles sur sa vie et celle de Flash, moins il était possible pour lui de se tenir. Croyant qu’il allait exploser il délaissa son étreinte et s’accouda sur le rebord de la fenêtre en regardant les alentours dans la nuit, la tension fluctuant grâce à cela.
Au fur et à mesure qu’elle lui parlait et répondait à sa litanie de mensonges, il sentait la main irrépressible du destin le serrer. Le prenant dans un étau, les mailles du filet se resserrant autour de lui lorsqu’elle lui dit ouvertement qu’elle savait qu’il mentait.
Visiblement il n’était pas assez bon acteur pour que Félicia le croie sur cette partie-là de son histoire, c’était pourtant une étape capitale pour retrouver le tisseur et il ne pouvait passer à côté.
Intérieurement, il était en feu. Si la haine et l’excitation d’être dos au mur se mêlait dans un nectar divin qu’il ne pouvait pas refreiner. Au fond de lui Venom avait toujours été une bête, dominé par ses émotions. Néanmoins depuis sa dernière incarcération quelque chose avait changé, ses passions et son code de l’honneur se disputait sans cesse mais en cultivant cette haine, il avait réveillé quelque chose caché dans les tréfonds de son âme noire.
La haine tel un feu ravageur brûlait tout son être et détruisait peu à peu ses repères et les codes qu’il s’était imposé. Son « ça » crevait le plafond alors que son « surmoi » et ses valeurs étaient peu à peu balayés.
Avant il agissait toujours sous le coup de ses passions et de son « code d’éthique », d’ailleurs il ne s’en était jamais caché. Combien de fois avait-il stoppé une poursuite avec le tisseur pour venir en aide à une personne qu’il considérait comme innocente ?
Il avait d’ailleurs au début de son existence, lorsqu’il traquait Peter avec acharnement, refusé de s’en prendre à May Parker car cela allait contre ses principes, de même il n’avait jamais révélé la vraie identité de Spiderman alors qu’il aurait pu le détruire de cette manière.
Pourtant désormais il se sentait capable du pire, il pouvait défier sa nature et ses principes. Sa haine n’aurait désormais plus de fin que lorsqu’elle l’aurait consumée lui et tout ce qui l’entourait. Il n’avait plus d’autre choix que d’embrasser les flammes ou s’y voir dépérir.
Il n’y pensait pas mais cette situation amenait à un paradoxe. Cette haine pour l’araignée était ce qui le maintenait en vie, c’est elle qui lui permettait d’avancer. Sans cette haine, sans ce feu infernal, sa vie n’avait plus de sens. Alors que ferait-il une fois qu’il aurait détruit l’araignée ?
Secouant la tête il regardait Félicia avec un sourire en coin. Tout ceci prenait trop de temps et il ne se retiendrait pas assez longtemps pour pouvoir faire illusion.
*Finalement peu importe le plan, on préfère largement laisser libre court à nos désirs. Cela passera un message à Spiderman et avec un peu de chance cela la « motivera » à nous dire où il est*
« Tu as raison. Je peux te dire la vérité Félicia mais je ne pense pas qu’elle te plaira. Je suis même sûr qu’elle te fera souffrir plus que tu ne l’aurais imaginé. »
Il avait abandonné sa voix haletante pour une voix posée mais presque excitée, appuyant le mot « souffrir » déraisonnablement. Il se rapprocha doucement d’elle et lui mit une main sur l’épaule et la fixa d’un regard à la fois froid et avide.
« Tu veux la vérité ? Est-ce que tu la supporteras ? … Tu m’as dit de ne pas vivre dans le déni alors tu ne m’en voudras pas de t’ouvrir les yeux… »
L’excitation brillait dans ses yeux fou et bandant ses muscles il resserra son étreinte sur l’épaule de Félicia avant de lui décoché un direct dans le ventre avec son autre poing l’envoyant valser contre le mur.
Durant ce laps de temps au combien rapide, son corps était redevenu ce qu’il avait toujours été. Une masse noire avait surgis des profondeurs de son être, le recouvrant et le remodelant pour former la créature qu’on appelle Venom.
Une forme noire et visqueuse surplombée de deux tâches blanches qui coulait au niveau de sa tête formait le corps de la créature, celle-ci arborant une gueule garnit de crocs et aux gencives rouges sang, sa longue langue tel un serpent rose se promenant sur ses gencives avec frénétisme et envie. C'était un démon.
« Maintenant finis de rire, dis-nous ce que tu sssssais sur l’endroit où se trouve Spiderman avant qu’on ne t’écrase sur le mur pour décorer ton appartement miteux. »