Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Alys

Pages: 1 2 [3] 4 5 ... 13
31
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 01 mai 2012, 01:28:17 »
* Se serre contre Pierre *


Ohlala. Je parle avec mon ex, en ce moment. Il va me faire pleeeeeeeeeeeeurer éè

...

Il m'a fait pleurer. A'y'est.




01 : 28

32
Blabla / Re : Re : Horloge parlante
« le: mardi 01 mai 2012, 01:15:43 »
J'imagine que personne ne l'a remarqué  mais je suis Mélusine ^^

Voilà qui est plutôt surprenant.

"J'vais violer Alys ou tu m'as encore sorti pour des prunes?"

Pas le choix, sinon je pourrais pas avant jeudi...

"T'es encore là?"

Putain, réactiver le mode tordu à une heure du mat'... J'vais encore avoir du mal à dormir, et rire tout seul comme un cinglé...

01h07



Poésiiiiie time.

Bah j'vais pas dormir pour lire ta réponse, du coup **



01 : 15

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Oh, mauvaise idée de lui claquer la tête sur le sol. La jeune fille poussa un petit cri de stupeur - et de douleur, tant qu'à faire ... - sentant une foule de neurones s'évanouir. Elle ne le savait pas encore, mais un choc violent pouvait lui faire perdre complétement la tête, et effacer complétement sa mémoire. Mais bon, là, ce n'était qu'un mince coup, qui ne lui arracha qu'un mince cri. Le corps endolori, elle dut subir le contact de cette eau bouillante. Les trombes d'eau cinglaient sa peau, autant que sa poigne mutilait sa frêle poitrine. Et, dés qu'elle envisageait d'hurler, elle avalait de l'eau bouillante, ce qui la faisait tousser comme une damnée. Quand elle essaya de le fixer, elle eut tellement peur de son regard ... qu'elle ferma les yeux, gigotant dans tous les sens. Oui, quand Alys est effrayée, c'est une vrai gosse. Alors qu'elle s'apprêtait à lui coller une gifle, à nouveau, il parla.

"Tu ne veux pas mourir, hein Ys? Pourtant tu m'as fait très mal, et maintenant je suis d'une humeur massacrante. Et tu vois, je veux que tu soulages ma douleur."

Elle voulut répondre un truc très intelligent, du style " Eeeuh, non, mais euh ... " mais il l'embrassa. Et crama son unique vêtement, au passage. Evidemment, cela affola la petite Alys, qui s'agita davantage, son regard cherchant la moindre arme quand le coin. Il n'y avait que le mur, et le plafond. Bon. Elle avait sentie sa poigne se resserrer, et, même si sa mémoire défectueuse lui interdisait de se souvenir d'un événement similaire, il lui restait cet instinct assez aiguisé. L'instinct de survie, paraît-il. Le genre de truc qu'il faudrait refuser à des malades comme Alys.

Mais, dés qu'elle chercha à répliquer, il lui murmura quelque chose de très peu rassurant, voir même carrément inquiétant. Et, si elle n'avait rien dit jusque là, elle se permit une remarque.

- T'es un malade, et je ... AH, tu fais quoi ?!

La prise sur ses cheveux, c'était pas coule*. Mais alors, la ceinture autour du cou, là ... L'adolescente voulut crier, mais aucun son ne parvint à sortir d'entre ses lèvres. Elle était nue, avec une ceinture autour du cou, le corps tremblant - l'eau, ça refroidit vite -. Bref, rien de rassurant, juste quelque chose d'extraordinairement flippant. sa seule et unique réplique face à cet assaut fut :

- ... Je ne veux pas.

Oui, le ton était empli de terreur, autant que son regard. Tout allait bien trop vite pour elle.




* ceci n'est pas une faute, juste un tic d'écriture. Pardon, pardon.

34
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 28 avril 2012, 15:03:46 »
J'ai mal au veeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeentre éè


Désolé pour le retard, mais là ... Là, va falloir gentiment patienter. Merci merci :3




15 : 03

35
Blabla / Re : Qu'écoutez-vous en ce moment ?
« le: samedi 28 avril 2012, 15:01:01 »
Sexy Sushi ... What else ?


Riquita ... ou Cheval ?

36
Blabla / Re : Qu'écoutez-vous en ce moment ?
« le: mercredi 25 avril 2012, 22:36:12 »
Die Antwoord, parce que ça gére, et que je peux faire du krump dessus. Et un p'tit Lil Wayne, après. Puis j terminerais avec un morceau de Nicki Minaj, et puis ce sera bon.

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Apollyon ? Le nom ne lui disait rien, mais alors foutrement rien. Mais quand le garçon face à elle lui annonça qu'il connaissait bien Hadés, Alys se sentit ... conne. Là, elle n'avait aucune chance. L'adolescente ne possédait aucun pouvoir capable de la sortir de cette mauvaise passe, comme pas mal de prêtresses. Mais, à la différence d'Alys, les autres prêtresses pouvaient parfois compter sur le dieu qu'elles servaient pour les aider. Pour notre petite ingénue, c'était loin d'être le cas, vu qu'elle était juste considérée comme la dernière des squatteuses. Aussi, quand il l'attrapa et l'embrassa, elle ne put même pas entrer en contact avec une quelconque déité. Sa seule défense fut de reculer son visage, de lever un bras pour lui foutre une gifle, et de lui flanquer un coup de genou là où ça fait mal.

Oui, c'est de ce genre de réflexes dont je voulais parler. Cela eut au moins comme conséquence qu'il la lâche, malgré la prise violente qu'il avait eu sur sa taille. Mais comme Alys était bien loin d'être une personne adroite, elle ... glissa tout bonnement, se claquant la tête contre le mur. Un couinement de douleur accompagna sa chute, et elle fit une constatation consternante. Il barrait le passage, et elle ne pouvait même pas sortir. Merde.

- Eh, Chou, on peut s'arranger, non ?

Minauda t'elle avec un sourire gêné. Elle pouvait toujours essayer de se rattraper, même si elle avait un espoir infime de pouvoir lui échapper.

38
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: dimanche 22 avril 2012, 19:42:11 »
... Pendant le dépouillement, je prends mon bain \o/
Je vais descendre me faire un chocolatchauddelamortquitue en chantant (faux) " 2 hearts " de Digitalism, puis voir les résultats. Dieu que j'ai le ventre noué.


Mais je pense que commenter le dépouillement peut s'avérer corrosif. Je ne le ferais pas CAR je ne partage pas les mêmes opinions que d'autres personnes ET que je suis d'humeur ... voilà, quoi, on va dire assez instable et chatouilleuse, CE QUI FAIT QUE ... On pourrait parler d'autre chose. Non ?





19 : 41

39


Quand il ouvrit la porte, elle le regarda avec ses yeux qui vont si bien aux chat effrayés. Elle n'osait même pas parler. Elle se contenta de prendre la serviette qu'il lui tendait, pour venir ... se sécher les cheveux. Oui, oui. Alys n'a pas vraiment notion de ce que peut être la pudeur. Elle noua donc autour de sa chevelure la serviette, un instant. Dieu, qu'elle détestait avoir les cheveux trempés devant quelqu'un. La poitrine dénudée, ça, elle s'en moquait pas mal, elle se baladait tout le temps ainsi en Olympe, mais sa chevelure, jamais ! Les amnésiques ont des lubies étranges, je vous l'accorde ... Quand il lui posa la question, elle ne put s'empêcher de sourire comme une enfant, avant de s'exclamer :

- Je suis la fille d'Héra !

... Puis elle éclata de rire, laissant entendre qu'elle se foutait vaguement de lui, sur ce coup-là. Puis son sourire laissa place à un air inquiet : qui était Héra ? Comment ce prénom était apparut sur le bout de sa langue à elle, petite amnésique ? Alys poussa un long soupir. Elle croisa les bras, puis le regarda, hâtive de mieux lui expliquer ce qu'il se passait dans ce crâne.

- Il faut croire que ma mémoire est sélective ... Je peux retenir certaines choses, comme le fait que je sois amnésique, et certains noms, après un laps de temps. Mais, à tout instant, je peux à nouveau basculer ...

L'adolescente fit rouler ses yeux, pour mieux traduire sa lassitude. Elle aurait donné beaucoup pour vivre une journée entière sans ce genre de "coupures". Mais non, ce n'était jamais le cas. Toujours, sa mémoire flanchait. Alys détacha la serviette de ses cheveux, pour venir la nouer au-dessus de sa poitrine, comme le font toutes les filles un tant soit peu normales.

- Disons que je conserve des réflexes ... Comme celui de citer le nom d'Hadés. Mais là, dans l'instant, j'ignore complétement de qui il s'agit.

Une moue attristée, et elle attrapa le gel douche, analysant cette bouteille étrange. Elle la secoua, jongla un instant avec elle, puis :

- Ca doit être bon.

Lâcha t'elle dans un sourire.

40



La seule réponse d'Alys fut ... de ne pas répondre. Elle s'enveloppa d'un silence parfait, s'éloignant doucement de la porte, de peur qu'elle explose au moindre mauvais geste. Elle ne savait pas vraiment si c'était une blague, mais autant prendre des précautions ... Des vannes de ce genre, Hadés lui en faisait pas mal, quand elle venait faire la conne dans les Enfers. Alors, bon, elle se devait de rester aussi sage que possible. Et elle continua, sans un mot, de regarder les deux robinets de douche, puis le pommeau, sans savoir comme réagir exactement. Et puis, elle avait une vague phobie de tout ce qui touchait au feu et aux incendies. Ne me demandez pas pourquoi. Les phobies, ça ne se contrôle pas. Pendant ce temps, l'adolescente affichait une moue contrariée, son regard oscillant sur le robinet de droite, sur celui de gauche, puis droite, puis gauche, puis le plafond pour vérifier qu'il n'y avait pas d'araignées.

- Je n'aime pas ce jeu.

Elle retira doucement son tee-shirt, le posant sur le sol - pas question de s'approcher de la porte -, et ses chaussures, sa jupe, son soutien-gorge suivirent. Allez savoir pourquoi, elle se refusait à être complétement nue. Bref.

- Tu n'es pas bien gentil, dit-elle d'un ton contrarié. Je dirais à Hadés de te punir.

Elle évoquait ce nom, sans pour autant se souvenir de qui il était. Elle connaissait un Hadés, et l'associait à une foule de choses pas très tendres, mais ne parvenait pas à se remmémorer qui il était. Finalement, dans un spasme, elle appuya sur un des robinets dans un cri étouffé, le corps recroquevillé pour éviter ... Pour éviter, quoi, au juste ? Recroquevillé ou non, l'acide serait capable de l'atteindre, de toute façon. Ah, ce que les réflexes pouvaient être inutiles ...

Et c'est une eau tiède qui lui tomba dessus. La jeune fille poussa un long soupir de soulagement, sautillant sur place comme une gamine.

- Wouhou, j'ai gagné !

Pour ceux qui se le demandent encore : il n'y a pas plus naïve qu'une amnésique à retardement. On pouvait faire croire une foule de choses à cette gamine. Le seule risque, c'était que sa mémoire flanche à nouveau, ou que certaines choses lui reviennent soudainement en tête. Mais bon, pour le moment, c'était loin d'être le cas.

41
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 18 avril 2012, 18:39:51 »
Réponse toute tracée.

Voilà mes amours, tiens, en passant.
J'aime bien celui qui s'appelle JR - paye ton nom - et qui bouscule le méchant garçon qui a bousculé un gentil garçon. Bref, regardez, vous comprendrez.



18 : 39

42



La jeune fille enfila avec une certaine lenteur le tee-shirt, le reluquant comme si c'était un objet qu'elle ne connaissait pas. Oui, bon, Alys n'a aucune notion de pudeur, ou quoi que ce soit de ce genre. Après tout, elle a presque été élevée en Olympe, un endroit où ... Bref, passons. Après s'être bien marrée à osculter le vêtement, elle l'enfila, dégageant sa longue chevelure comme il se doit. La jupe, elle la mit rapidement, constatant que ces deux vêtements n'allaient guère ensemble, mais bon, elle ferait avec, ce n'était pas le moment de jouer à la critique de mode. Quand à la poudre dans son cou ... Elle n'osait même plus y toucher, même si elle doutait du sens du mot "inflammable". Quand il lui annonça qu'elle devait prendre une douche, elle grimaça comme une enfant mécontente. Après l'attaque du robinet sauvage, quelques minutes auparavant, elle souhaitait tout, sauf être recouverte d'eau.

Mais bon. L'adolescente hocha la tête, et se frotta les mains sur le tee-shirt. Il portait l'odeur de ce garçon, face à elle, dont elle avait oublié le nom. Et cette odeur lui plaisait assez. Elle était agréable, en tout cas. Tandis qu'ils faisaient chemin vers les douches, elle osa tout de même un :

- Tu t'appelles comment, déjà, Chou ?

Oui, cela pouvait paraître agaçant, mais venant d'une fille aussi souriante, à l'air aussi enfantin ... C'était presque attendrissant. Pendant qu'elle marchait, elle ne pouvait s'empêcher de vérifier s'il n'y avait pas une autre créature étrange, semblables à celle qu'elle avait vue sur cette étagére. Cette attention absurde manqua de la faire trébucher une bonne dizaine de fois ... Mais, à chaque fois, elle se raccrochait à la blouse de celui qu'elle s'acharnait à considérer comme son sauveur, histoire de ne pas se viander lamentablement.

Ils mirent peu de temps à atteindre les douches - du moins, elle ne vit pas le temps passer, trop occupée à essayer de découvrir où se planquaient les araignées - où elle resta immobile, face aux cabines. Elle poussa un long soupir, lui lançant un regard qui le suppliait presque de ne pas l'envoyer là-dedans.

- ... J'espère que je ne ferais pas à nouveau des degâts.

Etrangement, l'idée de se laver la rebutait. Mais elle ne devait pas jouer à l'enfant, aussi s'enferma t'elle dans une des cabines, fixant avec une terreur assez étrange le pommeau de la douche. Au final, elle n'osait même pas se déshabiller, ni allumer l'eau. Elle restait là, à guetter à droite et à gauche s'il n'y avait pas de trucs bizarres et suceptibles de lui vouloir du mal.

- T'es sûr qu'il ne va rien m'arriver, hein ?

Lui demanda t'elle d'un ton inquiet, comme si se doucher était une épreuve atroce.

43
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 23 mars 2012, 08:37:42 »
Jepasseleconcourspourl'EcoleduLouvredemainetjestressecommeunemalade.

Argl.


08 : 38

44


Alys le suivit sans faire d'histoires. A ce stade là de son amnésie, elle faisait confiance à la première personne qu'elle croisait. En l'occurence, Pierre. Il s'appelle comme ça, hein ? L'adolescente espérait que sa mémoire ne revienne pas jouer les emmerdeuses, la privant à nouveau de ces maigres repères. Elle commençait tout juste à se sentir à l'aise, rassurée ... Et elle se laissa emmener dans le laboratoire de chimie. Enfin, je vous avouerais qu'elle ignorait complétement à quoi servaient ces tubes transparentes, ces bocaux aux milles couleurs, toutes ces choses qu'elle entrevoyait. Ses yeux brillants oscultérent chaque objet de la pièce, avec cette moue caractéristique des enfants qui ne comprennent rien, mais alors rien, et puis qui préférerait faire une myriade de bêtises, tiens. Le simple fait qu'il jure qu'il ne regarderait pas donnait envie à la jeune fille d'en profiter. Tout d'abord, suivant ses directives, elle retira l'uniforme scolaire, et ses chaussures compensées, préférant conserver ses sous-vêtements, tout en chantonnant la musique qu'elle écoutait, plus tôt, dans les couloirs. Diable, qu'elle était petite ! Elle peinait à atteindre le métre 65. Une fois cette tenue trempée dégagée, elle chopa une blouse, bien trop grande mais tant pis, et ferma maladroitement les boutons. Comment disait ma grand-mère, déjà ... ? Ah oui, le vendredi avec le dimanche. Bref, c'était une anarchie compléte. Ses cheveux étaient toujours aussi oppulents, et elle avait conservée ses bracelets et les anneaux qu'elle portait à ses oreilles.

- Je te dirais quand j'aurais fini, d'accord, Chou ? ♫ 

Tic de langage assez étrange, ce " Chou ". Mais il lui épargnait le fait de devoir retenir tous les prénoms. Une fois prête, Alys vérifia qu'il ne regardait pas, et, chantonnant toujours comme une enfant, elle s'approcha des bocaux. Ils étaient bien beaux. Elle grimpa maladroitement - mais tout en silence - sur une des tables, pour venir s'agripper au rebords de l'étagére. Elle avait vu un joli bocal tout rose, là, au fond ...

Haha. Non, je vous jure, tout ne va pas se passer sans encombres. A l'instant même où elle approchait la main du bocal, perchée sur les pointes de ses pieds, une charmante araignée pointa le bout de son nez, et vint se poser sur la main d'Alys. Sa réaction ? Hurler comme une enfant - n'oubliez pas qu'elle ne sait plus ce qu'est une araignée mais que, dans l'instant même, elle trouvait cela laid et terrifiant - en s'agitant dans tous les sens. Ce qui eut effet de la faire vaciller, et, cherchant un appui pour ne pas s'étaler sur le sol, elle posa ses deux mains et tout son poids sur l'étagére. Mauvaise idée. Non seulement elle s'étala sur le sol, mais toute l'étagére avec elle, et ce dans un grincement sinistre. Et la petite araignée mourut, écrasée par le poids d'un bocal. L'adolescente n'eut même pas le temps de crier, joignant ses mains sur son visage pour éviter les chutes d'objets. Ici et là, des bocaux de verres se brisérent, couvrant la jeune fille de poudres et de liquides de toutes sortes. Une poudre rose, une jaune, une blanche qui devint bleu au contact de l'eau sur sa peau ... L'hécatombe. Et elle, elle n'osait guère remuer le petit doigt.

45


Il est vrai que la petite Alys aurait pû se nommer Dory. Quand elle regardait ce film d'animation, elle ne pouvait pas s'empêcher de se reconnaitre dans ce petit poisson bleu amusant et affolant à la fois. Sauf qu'Alys pouvait rarement regarder un film jusqu'au bout ... Je vous laisse deviner pourquoi. La plupart du temps, dés qu'elle arrivait au milieu du film, sa mémoire lui faisait faux bond et s'évaporait immédiatement, laissant l'adolescente complétement hagarde devant l'écran. Au moins, elle pouvait regarder quinze fois le même dessin animé sans jamais retenir la fin, remarquez. Bref, toujours est-il que la seule réponse de la jeune fille fut de relever sa manche, dévoilant son poignet. Normalement, elle inscrivait son prénom à cet endroit là, histoire de ne pas l'oublier tout le temps. Sauf que l'eau avait effacé entièrement son prénom. Il ne demeurais que le "y" et le "s".

- ... Ys ?

La jeune fille fronça les sourcils.

- Je crois que je m'appelle Ys ...

C'est moche, songea t'elle en grimaçant. Elle retenait peu de choses, mais au fil du temps, elle parvenait à s'acclimater à son amnésie catastrophique. Elle réussissait à se remmémorer certaines choses, sans jamais pouvoir vraiment les nommer. Comme si, chaque fois que sa mémoire flanchait, elle sortait d'un rêve. Elle pouvait se souvenir de quelques trucs, des couleurs et des sons, mais jamais elle ne parvenait à se remmémorer entièrement ce qu'il s'était passé quelques minutes plus tôt. Aussi, à l'instant même, elle ne se souvenait que d'une mélodie, et elle visualisait de l'eau. Rien d'autre. C'est d'un navrant ... La jeune fille se mit à triturer ses doigts, regardant celui qui disait se nommer ... Comment, déjà ? Ah, oui, Pierre.

- Pierre, tu m'as aidée, alors ? ... Tu es gentil, merci.

Comme pour appuyer ses propos, elle inclina légérement la tête. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire, comme si elle était sous substance. D'ailleurs, c'est ce qu'on pouvait penser d'elle, en la voyant, là, à l'instant même. Une gamine sans mémoire et souriante, au regard perdu mais enchanté pour rien. A la fois touchant et flippant.

- Je suis ... à Seikusu, c'est cela ? C'est quoi, ça se mange ? 

Elle n'avait retenu que cela de son discours. Un lycée, elle ne savait pas ce que c'était, étant donné qu'elle n'en avait jamais fréquenté. Travailler, la même chose. Être prêtresse amnésique ... Ce n'est pas une vocation. Surtout pour une môme qui ne retient même pas le nom du dieu qu'elle est censée vénérer. Et qui ne se souvient même pas qu'elle est une prêtresse, d'ailleurs. Alys - pardon, Ys - poussa un long soupir. Si elle retenait bien une chose, c'était sa mémoire foireuse. Une mémoire à court terme, qui était complétement ... imprévisible. Elle pouvait aussi bien rester une journée qu'une heure sans coupures de mémoire. Oui, pour ceux qui se posent encore la question, c'est pénible. Même s'il demeurait chez elle quelques réflexes, qu'elle controlait vaguement.

- Eh ... Qu'est ce que je fais ici ?

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