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Messages - Jane Watson

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Les alentours de la ville / Re : Vodka Cola [Jane Watson]
« le: vendredi 23 novembre 2012, 12:09:57 »
« Ce serait avec plaisir. »

Elle sourit. Voilà qui permettrait de ne pas gâcher sa fin de journée. S’intéresser à la sorcellerie était amusant, mais ce n’était pas particulièrement palpitant... Rien à voir avec ce qu’on imaginait dans les films ou les romans de bit-lit. C’était un exercice très rigoureux, assez méticuleux, et relativement épuisant, où il était nécessaire de regrouper un certain nombre de connaissances. Jane y songea fugitivement, avant d’entendre l’une des sonneries du métro annonçant le départ de la rame. Le prochain train ne tarderait pas à arriver, mais les deux adolescents se précipitèrent à l’intérieur, les portes se refermant juste derrière eux.

Le métro démarra alors, rejoignant les tunnels souterrains de Seikusu pour rejoindre d’autres stations. Il était bondé, rempli essentiellement de lycéens. C’était l’heure de sortie commune du lycée, et Jane regretta de ne pas avoir attendu le prochain métro... Surtout quand l’individu devant eux était une espèce de sumo avec des fesses énormes, les contraignant à rester contre la porte.

« Les Russes ont pour principe de ne jamais refuser une invitation à boire, lâcha l’homme.
 -  Je ne voudrais pas porter atteinte à l’hospitalité russe, alors... » plaisanta Jane.

Le train continuait à filer, et Jane connaissait les endroits sympas où aller. On pouvait se rendre au centre-ville, au Starbust ou à l’Occidental, deux cafés très en vogue. Le premier était un bel établissement très ouvert et aéré, où beaucoup de jeunes se rendaient, tandis que le second était plus un mélange entre un café, un restaurant, et un bar, avec une partie cabaret. C’était généralement l’endroit où Jane se rendait le plus souvent, car on y trouvait des références à la culture occidentale, principalement américaine. Il existait bien des cafés différents à Seikusu, surtout au niveau du centre-ville. Un autre endroit privilégié était le long du parc, avec plusieurs cafés sympathiques, ou encore le long de la plage. Jane connaissait un peu la carte des festivités de Seikusu, puisqu’elle était volontiers du genre à laisser tomber ses livres de sorcellerie pour se rendre à une soirée, généralement grâce à Nell. Visiblement, être à la fac’ permettait d’obtenir bien des informations sur les fêtes étudiantes et autres soirées intéressantes.

Jane et Alexeï restaient assez collés, le métro filant rapidement.

« On pourrait sautiller sur place, on aurait l’impression d’être en boîte. »

Cet homme avait manifestement le sens de l’amour. Un bon point pour lui. Un léger sourire éclaira le visage de Jane, qui haussa les épaules, lui répondant assez rapidement, sur le même ton badin et plaisant :

« Il manque encore la musique rugissante et les lumières stroboscopiques. »

Le train commençait à se rapprocher du centre-ville, et Jane ne savait pas vraiment à quel café se rendre... Elle décida d’opter pour un café classique, et décida d’en savoir un peu plus sur les connaissances d’Alexeï. Le métro atteignit la première station, et commença légèrement à se décharger, permettant aux deux lycéens de s’écarter un peu, et d’avoir un espace vital un peu plus grand.

« Ça te dit, le Starbust ? »

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Jane souriait lentement, sentant Izumi trembler sous le contact des doigts de Jane. Cette dernière était très entrepreneuse, glissant ses doigts le long de son corps, les remuant lentement. Izumi ne tenta pas de les retirer, confirmant ainsi ce que Jane savait. La Californienne hésita un peu, et rapprocha lentement ses doigts du bassin de la femme. Réalisant probablement ce que cette dernière était en train de faire, Izumi posa sur ses genoux son sac à dos, dissimulant ainsi les doigts de Jane, qui, lentement, s’avança vers l’intimité de la jeune femme. Elle caressait très délicatement sa culotte, jusqu’à ce que la sonnerie résonne, arrachant Jane à ses caresses érotiques. Elle se redressa, secouant la tête, revenant à la situation actuelle.

Les élèves commençaient à sortir, et les deux jumelles parlèrent entre elles :

« Pas fachée que ça soit finit on rentre au manoir soeurette... ? demanda Izuma
 -  Oui oui izuma on y va, dis tu veux venir avec nous ? »

La Californienne eut un léger sourire, révélant ses belles dents blanches, et elle se leva également, attrapant son sac à dos.

« Je ne refuserai cette invitation pour rien au monde, Mesdames... »

Son intérêt d’aller au manoir serait néanmoins bien moins suscité par les pouvoirs des femmes que par d’autres envies difficilement avouables. Les femmes sortirent de la pièce, et Jane, alors qu’elle s’avançait vers la sortie du lycée, se mit à espérer qu’elles avaient une piscine. Un manoir sans piscine, toutefois, c’était comme un gâteau au chocolat sans crème anglaise. On y mangeait en réalisant qu’il manquait quelque chose.

« Je vous laisse me guider... »

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Les alentours de la ville / Re : Vodka Cola [Jane Watson]
« le: mardi 20 novembre 2012, 17:55:49 »
« Et que faites-vous, lorsqu’une longue journée prend fin ? Les profs voudraient qu’on se jette précipitamment sur nos devoirs, mais je ne crois pas que grand monde ne les suive. »

Jane tira une bouffée. Ce qu’elle faisait ? Elle lisait des livres traitant de sorcellerie, dessinait des sceaux magiques, et envisageait d’invoquer un démon. La routine, quoi ! Alexeï était vraiment un élève particulier. Il était Russe, en même temps, et tous les Américains s’accordaient pour considérer que les Russes étaient un peu bizarres. En même temps, quand on vivait dans un pays si froid, il ne fallait pas s’attendre à être très normal. Alexeï faisait tout simplement plus vieux que ce qu’il était, et on sentait clairement que le lycée, cette époque où les élèves sont encore tous un peu des gamins abrutis, ne lui convenait pas. Il était plutôt fait pour être un étudiant à la fac’.

La Californienne finit sa cigarette en atteignant la sortie du lycée, rejoignant une rue bondée d’arbres. Des groupes d’élèves discutaient ici et là, et elle se dirigea vers la gauche, marchant vers la station de métro, relativement proche. Mishima était un grand lycée, et avait donc son propre arrêt de métro. Elle jeta le mégot au sol, et l’écrasa du talon, avant de regarder l’homme.

« Je commence par rentrer chez moi, et, selon ce que ma sœur fait, soit je mange, soit je vais en soirée. Je ne serais pas une bonne Californienne, si je n’allais pas faire des soirées, n’est-ce pas ? »

Elle avait lâché la question avec un sourire. Les devoirs ne l’intéressaient nullement, et il était très rare qu’elle les fasse. Elle était un peu une glandeuse en cours. Elle haussa les épaules, et regarda le métro, puis l’homme. Elle était fatiguée.

« Je vous souhaite une bonne soirée, et... »

Son téléphone portable se mit alors à sonner. Jane l’attrapa, et vit, sur l’écran du téléphone, l’identité de celui qui l’appelait : « NELL ». Fronçant les sourcils, elle décrocha, et entendit rapidement Nell lui parler, lui expliquant qu’elle avait une heure de cours en plus, et qu’elle ne pourrait donc pas rentrer tout de suite. Jane soupira, ferma les yeux, et raccrocha le téléphone, puis se tourna vers le Russe. Rentrer dans un appartement vide ne la tentait pas, et elle eut donc rapidement une idée.

« Ça te dit, de boire quelque chose ? Comme ça, je pourrais savoir ce qu’un Russe aime faire de ses soirées. »

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Le cours se prolongea par une brève interruption, le temps que le prof’ annonce que le cours de sport était annulé. Jane haussa lentement les sourcils. Voici qui terminerait les cours du matin plus rapidement. Jane n’allait pas s’en plaindre. Elle restait dans son coin, et entendit sa voisine lui parler à nouveau, lui expliquant qu’elle ressentait quelque chose de particulier chez Jane, mais qu’il lui était difficile d’en savoir plus. Dans un sens, c’était rassurant. La jeune sorcière n’aurait pas aimé tomber sur des télépathes. Le senseï distribua de nouveaux exercices, et Izumi parla à Jane :

« Tu veux les réponses des exos ? »

Jane ne répondit pas. Sincèrement, qu’est-ce qu’on en avait à foutre, de la réponse des exercices ? Ces deux filles étaient pour elle des espèces de gamine, ce qui rendait Jane encore plus sceptique quant à ce qu’elles disaient. Elle ne répondit pas, et Izuma, sa jumelle, lui tendit ensuite un papier. Jane le prit, et fronça les sourcils en voyant le dessin : elle... En version manga ? Avec des yeux énormes ?

« Tiens je te le donne m'ennuyais. »

Elle ne dit rien sur le coup. Ces deux jumelles devaient visiblement ignorer que, en tant que pure Californienne, Jane n’aimait pas les mangas. Elle préférait les comics. Les mangas étaient pour elle généralement affreux et surréalistes. La manie des Japonais de dessiner les Occidentaux avec des yeux globuleux et énorme la laissait sceptique. Néanmoins, les jumelles prendraient sûrement mal qu’elle le dise ainsi, alors elle préféra jouer la carte de la diplomatie, et lâcha un bref et laconique :

« Merci. »

Dans sa tête, elle se demandait si les deux jumelles ne cherchaient pas un peu à la séduire. Pourquoi se donner la peine de lui faire un dessin ? Jane réfléchit rapidement, commençant à avoir des idées se dessinant dans sa tête. Elle se rapprocha alors d’Izumi, utilisant le premier prétexte qui lui venait à l’esprit :

« Montre-moi tes exercices... »

Et, tandis que Jane se penchait vers elle, se rapprochait, elle utilisa l’une de ses mains, la posant sur la cuisse de la femme. Elle voulait voir comment la jeune lycéenne allait réagir à un contact osé, presque intime.

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Les alentours de la ville / Re : Vodka Cola [Jane Watson]
« le: lundi 19 novembre 2012, 22:06:04 »
Une longue journée se terminait, et Jane, honnêtement, n’était pas fâchée qu’elle se termine. Elle fut longue, très longue, lui rappelant à quel point elle avait hâte de quitter le lycée .C’était sa dernière année ici, après tout. L’an prochain, elle rejoindrait sa sœur à la fac’, et ce serait bien plus cool ! Une chose qui rendrait l’université plus attirante : la filière qu’elle prendrait lui permettrait de ne plus avoir à endurer les cours de mathématiques ! Elle trouvait cela d’un ennui insondable, et dormait à moitié au fond de la salle. Elle ne comprenait rien, et n’avait pas envie de comprendre, n’aimant pas dut out les sciences dures. Il n’y avait que des chiffres et des symboles incompréhensibles que les mathématiciens assemblaient bout à bout pour former des formules illisibles. Jane n’était pas en train de penser que les maths ne servaient à rien, elle estimait juste que les maths ne lui servaient à rien. Quand elle était venue à Seikusu, elle avait du, en raison des aléas du calendrier scolaire, redoubler une année, et savait donc que els maths, que ce soit pour ses hobbies, ou pour sa carrière professionnelle, ne l’aideraient jamais.

Les mathématiques n’avaient en effet que peu d’importance quand on voulait être une sorcière. Que lui importait de savoir résoudre des équations, de tracer des courbes, quand elle avait besoin de dessiner des sceaux, des glyphes, et prononcer des formules magiques ? La magie était une autre forme de logique, différente, avec des règles, des lois, et une rigueur qui rappelait un peu celle des mathématiciens. Quand on traçait un sceau, il fallait scrupuleusement respecter la forme du sceau, certains tracés, bien former des lignes. Une erreur pouvait avoir des conséquences particulièrement fâcheuses, et, tandis que le cours de maths se poursuivait, elle dessinait sur ses feuilles volantes des sceaux, écrivait des runes, et mettait à jour ses conséquences. Une tâche qui l’absorbait, à tel point qu’elle n’écoutait plus ce qui se disait.

La sonnerie finit par retentir, et Jane mit un peu de temps à se redresser, à ranger ses notes. Elle étouffa un bâillement, étant, après tout, réveillée depuis sept heures du matin. La plupart des élèves étaient déjà sortis, et elle vit, par la fenêtre, le soleil en train de se coucher. C’était l’une de ses journées les plus chargées, et elle enfila ses affaires dans son sac, avant de sortir. Sur le coup, elle avait une furieuse envie de s’en griller une. La Californienne fumait peu, mais elle était éreintée, et il lui fallait au moins vingt minutes pour rejoindre son appartement. Elle espérait que Nell aurait fait un gâteau. Sa grande sœur était très douée pour faire de délicieux gâteaux... Ou des crêpes. Les crêpes aussi, c’était bon... Elle en respirait déjà l’odeur délicate qui s’échappait de la cuisine quand Nell, en tablier, les faisait. Elle avait un talent inné pour les retourner sans laisser de trous.

*Ce soir, je mange pizza, c’est sûr... Une bonne grosse pizza pour oublier cette journée pourrie...*

Elle chercha dans les profondeurs de sa poche son baladeur MP3, quand elle entendit une voix dans son dos.

« Jane. Longue journée pas vrai ? »

Cette voix avec cet accent traînant... Elle se retourna, et vit la silhouette élancée de Dayinski s’élancer vers elle. Le Russe. Qu’est-ce qu’elle lui voulait ? Elle le regarda lentement, alors qu’il arrivait à sa surface.

« J’étais là, sur ce muret, je vous ai vu passer et je me suis demandé… « Combien de temps un russe et une américaine peuvent-ils échanger sans déclencher d’holocauste ? » Et je suis venu tester. »

Elle esquissa un sourire, et haussa les épaules.

« Rassure-toi, mon vieux, la Guerre Froide est terminée... Si vous aviez des gènes chinoises, je ne dis pas, mais les Russes et les Américains sont de grands copains maintenant. Il paraît qu’il y a même un McDo qui trône au milieu de la Place Rouge. »

Jane s’avança un peu, descendant les escaliers menant à la sortie du bâtiment, se rapprochant des portes ouvertes menant aux cours.

« Et ce fut une longue journée, oui. »

Dehors, elle sortit une cigarette, et l’alluma, avant de tirer une bouffée. Théoriquement, il était interdit de fumer dans l’enceinte du lycée, mais sa journée était finie, et elle avait besoin de s’en griller une. Elle commença donc à fumer, et recracha de la fumée à pleines bouffées. Ça faisait du bien, parfois !

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« Si je te disais que je vois le nom et le prénom du prof au dessus de sa tête tu me croirais la miss ? »

Hein ? Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ? Sur le coup, Jane fut plus que légèrement surprise, et se demanda si ces deux nanas ne se payaient pas sa tête, lorsque la voix du senseï, irritée, résonna, l’empêchant de poser ses questions. Elle soupira lentement, et vit ensuite le prof’ faire le tour des tables. Jane n’avait naturellement absolument rien fait, ce qui ne surprit qu’à moitié le professeur, et elle resta là, à réfléchir rapidement. Des « êtres puissants »... Personnellement, elle n’aurait pas dit ça ainsi. Seikusu ressemblait plutôt à une espèce de foire aux monstres, d’immense zoo rempli de cinglés paranormaux. Le fait que Jane soit elle-même dotée de pouvoirs paranormaux ne signifiait d’ailleurs nullement qu’elle se rangeait dans la catégorie des clowns et autres mutants qui peuplaient la ville.

Quelqu’un alla au tableau pour corriger les exercices, tandis que Jane se mordillait la lèvre. Sa curiosité était titillée. Ses deux jumelles étaient relativement curieuses, Jane comprenant que la timide, Izuma, avait des pouvoirs psychiques. Elle pouvait lire l’identité des gens ? Mais est-ce que ses pouvoirs s’arrêtaient là ? Pouvait-elle aussi lire dans leur tête ? A cette idée, Jane se retrouvait un peu agacée. Non seulement elle estimait que ce qui se trouvait dans sa tête faisait partie de son cercle le plus intime, mais elle considérait aussi que, si un tel pouvoir existait, il devrait revenir à elle !

« Tu sais nous on a un manoir en campagne pas très loin d'ici, cela te dirait de venir le visiter a la fin des cours ? »

Un manoir, des pouvoirs psychiques... Jane allait de surprise en surprise, et était, pour le coup, franchement étonnée.  Qu’est-ce qu’on allait encore lui sortir maintenant ? Qu’Izumi avait des pouvoirs mentaux aussi ? Néanmoins, leur offre était tentante... Jane, après tout, n’était pas foncièrement ce qu’on pourrait qualifier une « personne normale », et, si elle ne recherchait pas spécialement la compagnie des mutants de Seikusu, avoir l’occasion d’en croiser n’est pas forcément une mauvaise chose.

« Pourquoi pas... Je crois que j’aurais plein de questions à vous poser... »

Elle n’en dit pas plus, ne voulant pas lancer un débat qui amènerait le prof’ à devoir, encore une fois, leur tomber dessus.

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« Et toi ? Et sinon, tu voudrais pas devenir amie ? »

L’enfantine question interpella Jane, qui, sur le coup, ne sut pas trop quoi répondre. Elle cligna lentement des yeux, un peu perturbée. On aurait presque cru une collégienne voulant être copain-copain avec tout le monde ! C’était, sur le coup, assez déroutant, et Jane sentit l’ennui percer. C’était la première heure de la journée, après tout. Elle préféra contempler l’exercice du prof’, mais eut à peine le courage de lire une ou deux questions. Elle ne répondit pas vraiment à la première question d’Izumi, et cette dernière préféra enchaîner autrement :

« Tu habite ou toi ? »

Jane s’éclaircit la gorge, comme pour lui répondre, mais, à cet instant, la voix de la jumelle résonna dans son dos :

« Mossieu j'ai finis les exercices ... » lâcha-t-elle fièrement.

Izuma se rendit alors devant le bureau du prof’, visiblement assez surpris de voir quelqu’un les terminer aussi rapidement. Il prit donc le temps de les regarder, et indiqua ensuite à Izuma que ce n’était pas la peine de se déplacer en personne. Les corrections étaient collectives. La jumelle retourna donc s’asseoir, et Jane se mit alors à parler.

« Si je peux te donner un conseil, à toi et à ta sœur, inutile de se lever quand on a fini plus vite que les autres. En cours, il ne faut jamais en faire plus que ce qu’on nous demande, c’est la règle d’or. »

Qu’on soit au Japon ou en Californie, la règle était la même. Jane tourna donc à nouveau la tête, regardant brièvement la cour dehors. On avait vue sur une partie du complexe sportif de Mishima, et elle pouvait voir des élèves se préparer à un sport commun, probablement la course à pied. Son attention se reporta à nouveau sur les deux jumelles. Ces deux petites femmes étaient bien curieuses.

« Je ne vis pas dans un dortoir, mais dans un appartement au cœur de la ville, avec ma sœur. »

Il lui fallait généralement au moins un quart d’heure pour venir au lycée, Jane utilisant le métro. Son appartement se situait en effet au milieu des gratte-ciel de la ville, et le lycée était un peu excentré du centre-ville. Le plus rapide était donc d’utiliser le métro, dans la mesure où il y avait une station très proche du lycée, et très proche de son appartement. C’était généralement pour elle l’occasion d’écouter du Phil Collins avec ses écouteurs.

« Et... Si je puis me permettre, quelles sont les rumeurs que vous avez entendu sur ce lycée ? »

Des rumeurs sur Mishima, il y en avait, en effet, énormément, ainsi que sur cette ville. C’était d’ailleurs pour ça que Jane et Nell étaient venues ici, car, dans leurs livres de sorcellerie, Seikusu y était décrit comme un important lieu de concentration magique. Les deux femmes espéraient rencontrer dans cette ville quelqu’un qui aiderait Jane à contrôler ses pouvoirs.

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Il faisait chaud aujourd’hui. Jane l’avait senti en se levant ce matin. Si Nell n’avait pas été là pour la forcer à aller en cours, il est probable qu’elle serait au lit, avec son ventilateur qui la refroidissait convenablement. Elle s’était donc forcée à aller en cours, et rêvassait pendant le cours de français. Dehors, il faisait beau, et les élèves rêvaient plus de s’amuser dehors, plutôt que de s’ennuyer dans la classe. Jane avait notamment une furieuse envie d’aller au cinéma, sans pouvoir clairement se l’expliquer. Ça la titillait, c’est tout... Elle regardait rêveusement par la fenêtre quand le senseï annonça la venue de deux nouvelles. Des jumelles.

Les deux jeunes femmes entrèrent rapidement, et Jane les regardait sans trop y prêter attention. Des jumelles... C’était le moins qu’on puisse dire. Deux rousses, qui n’avaient de différent qu’une lettre. Izumi et Izuma... Elles étaient habillées de la même façon, mais Jane nota rapidement d’autres différences. La première à s’exprimer semblait plus ouverte et moins timide que la seconde, qui parla rapidement et brièvement. Jane avait entendu dire qu’il y avait toujours une situation comme ça chez les jumeaux, où un jumeau pouvait prendre l’ascendant psychologique sur l’autre, et être son protecteur. De ce que Jane pouvait voir, et du peu d’intérêt qu’elle attribuait à cette scène, Izumi semblait être la jumelle protectrice. Les deux jumelles s’avancèrent dans la pièce dans un demi-silence. C’était le début de la journée, et la plupart des lycéens pensaient encore à leurs lits chauds, la chaleur était anesthésiante.

Dans son coin, Jane était contre le mur, et vit que les deux jumelles se rapprochèrent d’elle.

*Mais qu’est-ce qu’elles me veulent ?*

Jane était généralement seule, sans voisin à côté d’elle, car c’était ce qu’elle préférait. Plus on la laissait tranquille, et plus elle était heureuse. Elle vit l’une des jumelles, la timide, Izuma, se poser derrière elle, tandis qu’Izumi, en conquérante, se plaça juste à côté. Jane se força à se redresser, à avoir une forme un peu plus respectable, et remua lentement la tête, secouant ses longs cheveux. Izumi se pencha vers elle, lui murmurant une question :

« B-bonjour tu va bien ? Comment tu t'appelle toi ? »

Jane la regarda, tandis que le cours reprenait. Le senseï demanda à ce qu’on ouvre les livres à une certaine page, ce que Jane fit, avant de répondre à la femme :

« Salut… Je m’appelle Jane. »

Il paraît qu’elle avait un accent américaine assez prononcé quand elle disait son nom. Elle le prononçait tout simplement à l’Américaine, en insistant sur la première syllabe.

« Et je me porte bien, ouais, même s’il fait chaud à crever... »

Dire que ce n’était que la première heure... Cette journée allait être terrible ! Le senseï invita les élèves à répondre aux questions 2, 4, et 5 de l’encadré, et les élèves commencèrent à se plancher. On pouvait entendre des murmures ici et là. L’ambiance typique d’une salle de cours.

« Qu’est-ce qui vous amène à Mishima ? » demanda Jane en regardant brièvement les deux jumelles.

Quitte à faire la conversation, autant ne pas être la seule à répondre aux questions, et en poser quelques-unes...

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Shion accepta timidement l’offre de Jane, mais son corps la trahissait. Cette main qui se posait sur son ventre, et les petits gargouillements que ce dernier poussait... Elle avait faim, et Jane eut un léger sourire, relevant la tête vers Shion, lui faisant un clin d’œil.

« OK ! Let’s go, darling ! » lâcha-t-elle alors, avec un accent très américain.

Elle ouvrit la porte, et retourna vers sa table. Nell était en train de discuter avec un autre serveur, et leva deux doigts en l’air, le regardant avec un léger sourire. Jane se retint de soupirer. Était-elle en train de rêver, ou est-ce que sa sœur draguait le serveur ? Sacrée Nell... Toujours pareil ! Le serveur s’en alla, et Jane alla se poser devant Nell, Shion s’asseyant sur le rebord de la table ronde, entre les deux.

« J’ai invité Shion à manger avec nous...
 -  Dans la mesure où ce n’est pas toi qui paie, j’imagine que tu peux t’amuser à inviter qui tu veux », répliqua Nell en plaisantant, avant de tourner sa tête vers Shion.

Shion semblait assez gênée, comme en cours, où on avait l’impression qu’elle avait le sentiment que chaque individu allant lui parler avait envie de la frapper. Évidemment, nouer des relations était assez difficile quand on fonctionnait comme ça. Jane n’aurait même pas été surprise d’apprendre que Shion avait jadis été battue. Nell le comprit bien vite, fronçant lentement les sourcils, avant de parler.

« T’en fais pas, sweetheart, c’est pas parce qu’on est des Américaines qu’on va te manger toute crue ! Et ne t’inquiète pas au sujet de Jane, elle est sacrément chiante, mais on l’aime bien quand même ! »

Elle avait dit cela à voix basse, mais Jane avait entendu.

« Hey ! protesta-t-elle donc, faisant sourire Nell.
 -  Tu vois ? C’est une vraie gamine !
 -  Parce que tu te crois mieux, peut-être ?
 -  Dans la mesure où c’est moi qui paie les factures, je dirais que oui...
 -  Faire une signature, n’importe quel demeuré sait le faire ! »

Nell soupira, et haussa les épaules. Avoir le dernier mot avec Jane était très difficile, et elle s’écarta de Shion. Un serveur amena alors un panier de petits pains chauds, et Jane en prit rapidement un, croquant dedans.

« Alors, Shion... Dis-moi tout... »

Nell essayait de la regarder, tout en ménageant volontairement quelques moments de pause, avant de finalement poser sa question :

« Comment tu trouves les cours ? Et... Est-ce que c’est vrai que Jane est sage en cours ? J’ai du mal à le croire, vu son côté petite peste... »

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Gymnase en plein air et piscine / Re : Impérialisme californien [Kanamori]
« le: lundi 29 octobre 2012, 15:40:34 »
C’est sur se score encourageant qu’Hardy-senseï siffla la mi-temps. Jane était un peu fatiguée. Des plaques rouges couvraient ici et là son corps, et la sueur glissait de ses beaux cheveux le long de sa tête. Elle se sentait pour autant heureuse et sereine. Jusqu’à présent, elle avait très bien réussi tous ses sorts magiques. Personne n’avait rien remarqué, ce qui était le signe qu’elle commençait à plutôt bien maîtriser ce domaine. La magie était quelque chose de complexe, une notion capricieuse et difficile à cerner. Le sport était un excellent moyen de la mettre en pratique, et la Californienne espérait bien continuer dans cette voie, et réussir ainsi à alterner entre physique et magie. Elle y réfléchissait, alors que la senseï vint la voir pour la féliciter.

« Tu te débrouilles bien, Jane... Mais tu devrais faire attention. A force d’énerver tous les mecs, tu n’auras plus aucun petit copain à torturer... »

Jane la regarda en fronçant les sourcils. Cette femme avait un humour particulier... Elle ne dit rien pendant quelques secondes, et finit par brièvement remercier la senseï pour son... Pour son conseil, si c’en était vraiment un. Elle s’écarta ensuite, et s’isola également, profitant de ce moment pour analyser ses réserves magiques. Ce n’était pas très difficile à faire, mais il fallait mieux s’isoler, afin que personne ne vienne la déranger. Elle s’assit en tailleur, ferma les yeux, et respira lentement, tout en tentant de fermer ses cinq sens pour s’ouvrir entièrement à son sixième sens, celui de la magie. C’était un exercice de méditation et de concentration assez difficile pour la nerveuse Américaine, mais, à force de s’entraîner, elle y arrivait plutôt facilement. De plus, son état de fatigue physique allait l’aider.

Peu à peu, elle se ferma au monde extérieur, s’enfermant dans une espèce d’abîme noire, où elle put constater que sa magie était encore stable... Son flux magique, plutôt. La magie était l’art de la concentration. Il fallait que les réserves magiques soient stables et fluides pour utiliser des sorts sans difficulté. C’était tout un art de l’équilibre et de la stabilité. Elle termina rapidement son petit check-up, et se redressa, revenant vers le terrain. L’équilibre se portait plutôt bien, pour le moment. Elle constata que le nombre de supporters avait légèrement grossi. C’était sans doute la plus belle preuve que le soccer commençait à devenir très populaire au Japon. Kenji et Danjuro étaient déjà en place, avec l’air d’avoir envie d’en découdre, et de rapidement revenir au score. Ils prenaient ça très au sérieux, mais c’était compréhensible ; ils s’entraînaient depuis de nombreuses années. Et puis, c’était des mecs... Les mecs prenaient toujours le sport très au sérieux. Allez savoir pourquoi...

Jane alla se repositionner, et constata que Kanamori jouait défensif, et était également très concentrée. Elle se plaça près de la station de réparation, et l’arbitre siffla la reprise du match. La balle fila de Danjuro à Kenji, qui se rua vers l’équipe de Kanamori. Nodoka fonçait déjà vers lui, et Kenji fit une talonnade en arrière, envoyant la balle vers Akiko. Ils avaient opté pour une posture très offensive, et avaient changé le gardien lors de la mi-temps, optant pour Miroku. Akiko était rapide, et récupéra la balle sans difficulté, se mettant à sprinter. Avec ses grandes jambes, elle avançait vite, longeant le côté gauche du terrain. Jane s’élança rapidement vers elle, et intercepta Akiko. La femme n’étant pas douée pour dribler, elle préféra faire une passe vers Danjuro, qui était en retrait. Ce dernier envisagea provisoirement de tirer, puis préféra courir. Nodoka, de son côté, s’élança alors vers lui. Il était rapide, pas très fatigué, et tenta un tacle glissé... Qu’il réussit. Son pied toucha la balle, perturbant Danjuro. Le match fut renversé, et Nodoka se mit à courir comme une flèche. Il avait utilisé sa vitesse et sa rapidité pour surprendre Danjuro, et bénéficiait de son ouverture pour tenter le but. Danjuro le poursuivait à toute allure, mais Nodoka était une véritable gazelle, poussant la balle en avant pour mieux la reprendre. Il eut bientôt une ouverture, lança la balle plusieurs mètres en avant, arma son pied, et tira.

Mukuro s’élança vers cette dernière, mais loupa la balle... Qui heurta le poteau dans un claquement sonore. Il la récupéra alors, et Nodoka resta assez surpris. Comment diable avait-il pu louper ce tir ? Il n’avait même pas cherché à viser la lucarne ! Mukuro, de son côté, se releva, et fit une passe à ras de terre avec ses pieds. Un défenseur la récupéra, l’envoya vers Danjuro, qui transmit à Akiko, renversant à nouveau le jeu. Akiko tenta une nouvelle passe, mais Jane l’intercepta. Elle aussi était assez surprise. Elle ressentait une légère perturbation magique dans les environs...

*Bah, je dois me faire des films...*

Elle envisagea de faire une passe, mais Kenji débarqua alors, vengeant Danjuro en faisant un tacle glissé assez appuyé. Il heurta la balle en premier, et Jane s’envola, roulant sur le sol, sonnée, en poussant un petit cri de surprise. Elle se retourna, mais vit que Kenji était déjà debout, et se ruait vers leur cage.

« Merde ! » pesta-t-elle.

Elle avait légèrement mal à la cheville. Cet enfoiré ne l’avait pas loupé, mais la prof’ n’avait pas sifflé la faute, dans la mesure où Kenji avait joué la balle. Il n’y avait eu aucun contact.

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Shion, lentement, se confia, et Jane écouta. Bras croisés, elle écouta cette dernière commencer par lui dire qu’elle était majeure. Tant pis, Jane aurait au moins essayé... Elle oublia cette idée, et la jeune lycéenne serveuse lui expliqua ensuite qu’elle travaillait ici pour rembourser une série de dettes qu’elle avait contracté. Jane en fut amusée... Elle n’était même pas encore adulte qu’elle était déjà endettée jusqu’au cou ! La jeune sorcière, prudemment, ne disait rien, jusqu’à ce que Shion lui demande ce qu’elle souhaitait. La sorcière était plongée dans ses pensées, se demandant effectivement quoi faire de cette femme. Elle était plutôt belle, et ses yeux... Diable, ses yeux étaient terribles ! Elle n’arrêtait pas de loucher sur eux, d’observer cette femme, et de se dire à quel point elle avait de beaux yeux. Ils étaient presque surréalistes tant ils étaient fascinants.

Revenant à la réalité, Jane se rapprocha un peu de Shion. Elle aurait sans doute du se sentir un peu compatissante pour cette brave fille, qui était obligée de jongler entre un boulot le soir et son travail au lycée. Ceci expliquait probablement pourquoi elle était si distante et si réservée en cours. Avec une vie comme ça, participer à des soirées, ou avoir une vie sociale, devait être difficile... Mais Jane n’était pas du genre à éprouver de la pitié pour les autres. Elle était Américaine, et les Américains étaient bien connus pour être des individualistes capitalistes par excellence. Ce n’est pas elle qui allait être l’exception à la règle. Après tout, si Shion était endettée, c’était très probablement parce que, soit elle avait fait des conneries il y a quelques années, soit elle s’était faite avoir quelque part. Dans tous les cas de figure, Jane en arrivait à la savante conclusion que Shion était responsable de sa propre situation.

*Pour autant, je n’ai aucun moyen de pression sur elle... Dire aux autres que Shion s’habille en soubrette, ça ne provoquera que des haussements de sourcils... Il y a bien d’autres rumeurs bien plus tordues à Mishima...*

La sorcière décida de changer de tactique, et offrit à Shion un léger sourire rassurant, ses yeux louchant brièvement sur sa belle poitrine. Une autre chose qu’elle n’avait pas remarqué au lycée, et dont elle prenait maintenant conscience. En somme, Shion était loin d’être aussi inintéressante que ce que Jane avait initialement craint. Elle se mordilla lentement les lèvres, étant un peu plus proche de Shion, et lui parla :

« Rassure-toi, Shion, je ne vais pas te pourrir la vie... Elle m’a déjà l’air bien compliquée comme ça... Je suis désolée de t’avoir abordée en te menaçant, mais, au moins, j’ai réussi à capter ton attention. »

Désolée, Jane ne l’était pas du tout, mais ça passait toujours mieux quand on le disait. Elle se racla lentement la gorge. Shion était si nerveuse qu’elle se voyait mal lui dire qu’elle la trouvait sexy en soubrette. Il fallait la ménager un petit peu, et elle parla encore :

« Je te propose de me pardonner en t’offrant un repas... Vu que tu travaillais, je suppose que tu n’as pas encore eu le temps de manger, non ? Ma sœur sera ravie de t’avoir à notre table, j’en suis sûre... »

Connaissant Nell, elle chercherait sûrement à obtenir des informations compromettantes et croustillantes sur sa petite sœur. Jane fit à Shion un sourire innocent, montrant ses belles dents blanches :

« On fait la paix ? »

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« Tu n’as pas honte ?!
 -  De quoi devrais-je avoir honte ? » répliqua doctement Jane.

Shion s’était éloignée, et Nell soupira, avant de poursuivre :

« Cette pauvre fille est complètement terrorisée ! Merde, Janny, on est venues ici pour manger, pas pour s’attirer des emmerdes !
 -  Hey ! Relax’, ma grande ! Je contrôle toute la situation ! »

Nell croisa les bras, et plusieurs secondes s’écoulèrent ainsi, avant que sa grande sœur ne baisse les bras. Jane, parfois, était une incorrigible tête de mule, et lui faire entendre raison relevait tout simplement de l’exploit olympique. Nell ne pouvait qu’espérer que les choses se tasseraient bien vite, et que Jane, peu importe l’idée qui puisse lui traverser l’esprit, saurait rapidement agir, avant que la situation ne dégénère...

« Je n’avais tout simplement jamais remarqué que Shion était aussi sexy...
 -  Tu sais, Jane, dans une soubrette, bien des gens sont sexy... »

Immédiatement, elle regretta d’avoir dit ça, mais il était trop tard. Jane fronça lentement les sourcils, comme si elle avait mal compris ce que sa chère sœur venait de dire. Il y eut un léger flottement, un moment de blanc, avant que Jane, lentement, ne se mette à parler :

« [color=purple[]b]Tu t’es déjà habillée en soubrette ?[/b][/color]
 -  Pourquoi cette question ? répondit prudemment Nell.
 -  Putain, j’y crois pas ! »

Un grand sourire amuse éclaira les lèvres de Jane, qui se mit à imaginer sa grande sœur en soubrette. Quel garçon avait pu l’amener à se déguiser ainsi ? Elle n’en connaissait aucun qui ne soit susceptible de conduire Nell à se vêtir ainsi... Sa grande sœur, en soubrette ! Avouons que l’image ne manquait pas de ridicule, et une lueur espiègle, très amusée, traversa son regard. Nell dut le réaliser, car l’intéressée fronça les sourcils, et lui donna un coup de pied sous la table, parlant sur un ton terriblement sérieux :

« Si tu le répètes à qui que ce soit, je t’étrangle sur place !
 -  Oh, on dirait que j’ai touché la corde sensible !
 -  Je ne plaisante pas ! Déjà que c’est pas facile d’être sa sœur, alors, si en plus...
 -  Hein ? Quoi ?! Pas facile d’être ma sœur ? Ça veut dire quoi, ça ?
 -  Ça veut dire ce que ça veut dire, tout simplement. »

Jane croisa les bras, réfléchit un petit peu, et répondit sur le même ton :

« Tu sais, la réciproque est exacte... »

Nell soupira. Sa sœur avait cette sale manie de toujours vouloir avoir le dernier mot. La réputation de Jane au lycée n’était cependant pas la plus mauvaise qui soit. A dire vrai, dans l’ensemble, sa petite sorcière était plutôt bien appréciée, parce qu’elle était jolie, sociable, et intelligente. Cependant, elle était aussi très hypocrite, manipulatrice, et perverse... Même si, connaissant la réputation du lycée Mishima, Nell se demandait si cette dernière facette de sa personnalité n’était pas son meilleur avantage... A la fac’, où Nell étudiait, le lycée Mishima était bien connu, et les anciens de Mishima étaient généralement très côtoyés, car on était persuadé qu’ils avaient, sexuellement parlant, tout vécu. C’était très particulier. Si toute cette ville était spéciale, Mishima semblait être l’épicentre de toute cette bizarrerie. Et on disait les Américains cinglés...

Jane finit par se redresser, et lui promit de ne pas être longue. Nell espérait surtout qu’elle ne ferait rien de stupide, mais elle n’était pas spécialement inquiète. Il n’y avait que dans les films qu’on coinçait des toilettes pour faire l’amour. Dans ce genre de restaurants, des individus devaient venir aux toilettes constamment. Jane se rendit donc dans les toilettes pour femmes, et ne tarda pas à trouver Shion. Elle était assise sur le pot, et Jane, tranquillement, referma la porte derrière elle, et réalisa que l’endroit était insonorisé... Elle n’entendait plus rien venant du restaurant, et regarda Shion. Maintenant qu’elle la voyait de très près, elle réalisait, non seulement à quel point elle était belle, mais à quel point ses yeux étaient magnifiques. Deux belles perles qui l’hypnotisaient. Pourquoi diable ne s’était-elle jamais intéressée à elle ? C’est sur cette idée que Jane s’approcha du miroir dans la pièce, et tourna le lavabo, se nettoyant les mains, tout en regardant Shion par le miroir :

« Tu sais, tu devrais mieux t’exposer au lycée. Je n’avais jamais réalisé à quel point tu étais mignonne. Alors, dis-moi... Si tu ne veux pas que je dise à tout le monde que la timide petite Shion s’habille en soubrette dans un restaurant, tu as intérêt à répondre à mes questions, et... Disons que ce sera notre petit secret, hein ? »

Ne lui laissant pas vraiment le temps de répondre, elle enchaîna :

« C’est quoi, ton histoire ? Pourquoi tu bosses en tant que serveuse ?  Les dortoirs à Mishima sont gratuits, alors... Qu’est-ce qui peut bien te pousser à travailler dans un restaurant ? Et, au fait... Ton patron sait que tu es mineure ? Je crois pas que ça soit forcément légal d’embaucher des mineures... Non ? »

Lui mettre la pression... Jane adorait ça ! Elle voulait acculer Shion, que cette dernière soit forcée de collaborer avec elle, et de satisfaire sa curiosité. Bien sûr, Jane bluffait... Elle ne comptait pas pourrir la vie de Shion. Non pas qu’elle en aurait des remords, mais elle avait de meilleures idées en tête pour passer son temps... Mais on disait que les Américains étaient naturellement doués pour le bluff. C’était le moment de le prouver !

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Gymnase en plein air et piscine / Re : Impérialisme californien [Kanamori]
« le: mardi 23 octobre 2012, 14:26:43 »
« Superstitieuse au point de fermer les yeux pour pas voir le but? » lâcha une voix moqueuse que Jane reconnut sans difficulté.

Elle ne tourna même pas la tête, ne répondant pas. Il aurait été difficile de lui expliquer qu’elle avait du fermer les yeux pour que ses yeux en la gênent pas, et pour pouvoir utiliser pleinement sa magie. Elle avait réussi un réel coup de maître, et elle se connaissait suffisamment bien pour savoir qu’elle irait s’en vanter auprès de Nell ce soir... Et que ça ne plairait guère à sa grande sœur, qui n’aimait pas que Jane utilise sa magie ainsi. Non pour une quelconque raison morale, mais parce que le risque de se faire repérer était grand. Or, Nell ne voulait pas que Jane soit rangée dans la catégorie des cinglées ; sa réputation de petite garce californienne suffisait déjà amplement sans avoir à rajouter qu’elle dispose de facultés paranormales. Recevoir chez soi les envoyés de sectes ou de clubs new age ne la tentait guère.

L’équipe de Kenji allait tirer un corner, et Jane s’avança dans l’aire de réparation, un peu déconnectée du match. Elle était encore tout à sa réussite d’avoir réussi à freiner la course du ballon. Normalement, il aurait du rentrer droit dans les filets, et personne n’avait rien remarqué. Danjuro s’était occupé du corner, et envoya rapidement la balle à Kenji, qui s’en servit pour centrer. La balle décrivit un arc de cercle sous cette passe brossée. Jane, encore une fois, aurait pu utiliser la magie, mais il valait mieux ne pas en abuser. Elle se contenta de se placer, et bondit en l’air. La balle atterrit entre ses seins, et elle retomba sur le sol. Danjuro fonçait vers elle, un véritable char d’assaut.

« ENVOIE !!! » hurla alors Kanamori.

Ce cri furieux la fit sursauter, et elle passa presque instinctivement, esquivant ainsi la charge de Danjuro, et se mit à courir en avant. Le Français avait vraiment l’air de prendre ce match très au sérieux... Était-ce lié à ses origines françaises, au fait qu’il soit casse-pieds, ou au fait que ce soit un homme ? Les trois étaient liés, de toute manière. Il n’empêche qu’il prenait ça très au sérieux...

*Parce que tu te crois différente, ma grande ? lâcha une voix sarcastique dans sa tête, voix qui, bizarrement, avait les intonations de celle de Nell. Je te rappelle que tu as utilisé ta magie, si jamais ce petit détail t’avait oublié... Tu es vraiment incorrigible !*

Ça n’avait rien à voir, Jane l’avait fait, non pas pour gagner ce stupide match, dont elle se moquait bien, fondamentalement, mais surtout pour exercer sa magie. Si elle s’était inscrite à ces séances de sport privés, c’était avant tout pour avoir une bonne forme physique, suivant en ce sens les recommandations de Nell. Un esprit sain dans un corps sain, comme disaient les Grecs... Ou comme le disait Nell, ce qui amenait à chaque fois Jane à lui rappeler toute la citation, afin de toujours avoir le dernier mot. Cependant, outre les Grecs, les livres qu’elle avait eu préconisaient également d’être plutôt en bonne condition physique, dans la mesure où la magie pouvait se révéler assez usante. Il n’y avait que pour ça que Jane utilisait sa magie dans ce match... Ce n’était sûrement pas pour rabattre le caquet de ce Frenchie qui la prenait de haut ! Sûrement pas !

Quoiqu’il en soit, le contre de Kanamori avait amené l’équipe de Kenji à partir en retrait. Utilisant ses grandes jambes, l’infatigable Danjuro remontait le terrain à toute allure, et leur senseï suivait de même, le sifflet rebondissant entre ses seins. Jane aussi était remontée, et put également constater qu’il commençait à y avoir une forme de public. Une forme toute relative ; il s’agissait tout simplement de lycéens, ou d’étudiants, qui se promenaient dans les pelouses et les cours de sport. Danjuro courait vers Kanamori, et ce dernier, sur la droite, se mit à centrer. La balle s’envola à nouveau, atterrissant à gauche, rebondissant près de Jane, qui y vit une occasion. Kenji, Danjuro, et même Miroku, étaient hors jeu. Jane s’avança vers le ballon, courant rapidement, puis regarda les cages. Elle leva le pied, et tira. Le ballon fusa droit vers les cages. Elle se serait presque crue dans Captain Tsubasa, mais la balle ne fila pas au ralenti, et Akiko ne fit pas un plongeon phénoménal pour la prendre. Jane tirait depuis la gauche, et avait tiré avec son pied d’appui, le droit. Ce n’était pas un boulet de canon digne de Kenji ou de Danjuro, mais il fut amplement suffisant pour rentrer dans le filet. Le sifflement de Félicia marqua le but, et Jane se permit un grand sourire ravi sur ses lèvres.

2 – 1. Et y avait-il besoin de préciser qu’elle avait marqué les deux buts ? Oui, il le fallait ! Ravalant son sourire, Jane tourna la tête, et revint vers sa position initiale. Elle avait réussi à le mettre sans utiliser sa magie. C'était une bonne chose, et ça la rendait fière et sereine.

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Gymnase en plein air et piscine / Re : Impérialisme californien [Kanamori]
« le: mercredi 17 octobre 2012, 11:21:46 »
Le match se poursuivait. Kanamori ne répondit pas à la remarque de Jane, signe qu’il devait être concentré. La lycéenne n’ajouta rien, et suivit l’homme. Le match reprit, mais l’équipe de Kenji marqua le premier but. Ce but sembla énerver encore plus Kanamori, et il se mit à attaquer, avec Nodoko qui le suivait, et Jane qui restait en soutien derrière. Le trio s’avança au milieu de l’équipe adverse, et Kanamori réussit à percer, faisant un geste technique assez étonnant.

« C’est quoi, cette merde ?! » s’exclama Kenji en voyant Kanamori le passer, lui et Danjuro, en leur faisant un coup du sombrero.

Danjuro avait couru pour récupérer la balle, prenant Kanamori sur le flanc, qui avait levé la belle d’un petit coup de pied. Cette dernière était passée juste au-dessus de Danjuro, qui, du coup, était pris à contrepied. Kanamopri n’attendit pas, et partit vers les buts. Akiko, consciente qu’il n’y avait plus d’elle, courut vers l’adversaire, afin de réduire son angle de tir. Elle avait une bonne détente, et Kanamori décida de s’assurer. Jane était également là, sur la droite, et la balle fila. Akiko tenta de l’arrêter en levant, par instinct, le pied, mais la balle fila malgré elle, et atterrit dans les pieds de Jane qui l’envoya délicatement dans les buts. Inutile de tirer comme une folle ; elle frappa avec le plat du pied, comme pour faire une passe, et la balle alla tout simplement dans les buts. Le score revint à l’égalité, et Akiko soupira.

Kanamori félicita sobrement Jane, d’un mouvement de la tête, et elle lui fit un clin d’œil. Kenji récupéra la balle, puis retourna vers le milieu de terrain. Hardy-senseï siffla à nouveau, et il passa la balle à Danjuro. Ce dernier se mit à courir, et fit une talonnade, envoyant la balle en arrière, droit sur Kenji. Il la réceptionna, et courut rapidement, sans attendre, tandis que Danjuro esquiva Kanamori. Jane ne savait pas ce que ces deux là avaient en tête, mais elle était sûre que Kenji allait la repasser à Danjuro. Voilà pourquoi elle entreprit de le marquer, tandis que Nodoka tentait d’intercepter Kenji. Le porteur de la balle s’interrompit subitement dans sa course, faisant rouler la balle, comme pour essayer de déborder Nodoka. Malheureusement, son adversaire ne se laissait pas si facilement démonter, et les deux joueurs se contemplaient nerveusement. A gauche ? Nodoka suivait. Kenji tenta une feinte, mais l’adversaire ne se laissa pas surprendre. Avec Danjuro, ils jouaient ensemble depuis des années. Ils se connaissaient donc plutôt bien, et Kenji était marqué.

Il fit donc une passe en retrait, et un autre joueur de son équipe récupéra la balle, et se mit à courir, avant d’être à nouveau intercepté. Kenji en avait profité pour s’élancer en avant, et Nodoka, jouant sur sa chance, fonça droit vers celui qui détenait le ballon. Ce dernier passa à nouveau en retrait, et Akiko récupéra la balle, faisant un long dégagement à ras du sol, sur l’autre partie du terrain. Elle préférait dégager au sol, car il était ainsi bien plus facile de récupérer la balle. Elle atterrit entre les pieds de Miroku, qui fit une longue passe en profondeur. Kenji la réceptionna, et passa immédiatement à Danjuro. Un jeu de passes rapide et fluide. Danjuro s’avança, un défenseur tenta de le bloquer, et il passa à nouveau, revenant vers Kenji, qui tira de volée. Jane agit alors, fermant les yeux, et vit la balle défiler au ralenti, fonçant vers les buts. Le gardien avait plongé, mais le ballon arrivait rapidement. Kenji avait une bonne force de frappe, et Jane pouvait, avec son sens magique, voir des filaments d’air remuer autour de la balle.

*Je peux empêcher ce but...*

Et, effectivement, elle le pouvait, et c’est même ce qu’elle fît. Elle alourdit l’air autour de la balle, de manière très discrète, sans bouger, fermant les yeux pour se concentrer. Tout se déroulait très lentement, mais, dans le monde de la magie, le temps ne fonctionnait pas de la même manière. Le ballon perdit en puissance, et le gardien put ainsi le dévier du bout des doigts. Danjuro pesta, et personne ne sembla rien remarquer. La balle rebondit à quelques mètres des filets, et Danjuro s’élança à nouveau, mais un défenseur parvint à la dégager avant qu’il ne l’atteigne, envoyant la balle en corner. Jane pouvait remercier sa bonne étoile... Et la magie.

*J’ignore comment j’ai réussi à faire un coup pareil, mais j’y suis parvenue, c’est l’essentiel !*

La partie était encore loin d’être jouée, mais elle avait au moins le droit de se jeter des fleurs pour avoir réussi un tel coup... Même si personne ne l’avait vu faire... Ce qui était sans doute mieux.

« J’étais sûr qu’il serait dedans, cette fois... » grommelait pour sa part Danjuro.

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Gymnase en plein air et piscine / Re : Impérialisme californien [Kanamori]
« le: lundi 15 octobre 2012, 12:52:06 »
Jane ne s’attendait pas vraiment à être prise dès le début, et elle ne se trompa pas. Le premier choix de Kenji, fort logiquement, se porta sur Danjuro. A dire vrai, Jane se demandait bien pourquoi la senseï avait choisi de prendre Kanamori comme capitaine. Il aurait été plus logique de séparer Kenji et Danjuro. Les deux hommes jouaient au soccer depuis leur jeunesse... Depuis qu’ils avaient lu Captain Tsubasa, et rêvaient de se mettre à la place de Kojiro Hyuga pour faire des tirs surpuissants. Kenji était un défenseur, mais Danjuro, lui, était offensif. Un attaquant qui avait un bon jeu. Cependant, si Kenji était défenseur, il n’hésitait pas à monter à l’attaque. Jane, elle, fut assez ignorée, et Kenji améliora ses chances en prenant Akiko. Elle était l’exemple-type de ne pas se fier aux clichés. Avec ses belles lunettes, Akiko était l’une des intellectuelles du lycée, mais elle appréciait également le sport. Elle finirait sûrement au but, car elle était svelte, rapide, et ses capacités de réflexion lui permettaient de savoir anticiper les assauts. Kanamori se réserva toutefois quelques bons éléments, comme Nodoka, un autre ami de Kenji, qui lui fit un clin d’œil provocateur. Si Danjuro se prenait pour Hyuga, alors Nodoka se comparait à Tsubasa... Oui, la passion des Japonais pour ces stupides bandes dessinées en noir et en blanc était des plus agaçantes pour Jane. Ceci dit, elle en disait de même pour les Américains. Les comics étaient aussi ridicules que prohibitifs. Elle ne l’aurait jamais avoué devant le Frenchie, mais, dans le monde des bandes dessinées, elle préférait largement les publications franco-belges. Jeune, elle avait dévoré Les Tuniques bleues, et conservait d’ailleurs encore ses albums chez elle.

Finalement, il ne resta plus qu’elle et un autre. C’était probablement le signe que Jane n’était pas aussi populaire qu’elle aimait à le croire, ou que sa réputation de sale petite bourge californienne, une réputation qu’elle entretenait sciemment, conduisait Kenji à ne pas vouloir la prendre. Kanamori sembla hésiter, et finit par l’appeler.

« Jane. »

Ce fut bref, rapide, avec peut-être un soupçon de fatalisme. Kenji, de son côté, hérita d’un réel boulet : Miroku. Ce dernier avait quelques kilos en trop, et ses parents (en réalité son père, en désaccord, comme d’habitude, avec la mère) l’avaient inscrit à ce cours pour qu’il perde du poids. Miroku allait se traîner, et Kenji l’assigna naturellement à la défense. Jane se rapprocha de son équipe, un léger air de plaisir sur son visage.

*Il faut croire que nous devenons inséparables...*

Elle se rapprocha du groupe, et passa à côté de Kanamori, qui lui glissa alors une petite pique :

« Alors, pas trop déçue d'être tombée dans l'équipe du froggie ? »

Elle haussa les épaules en tournant la tête, répondant presque du tac-o-tac :

« Au contraire. En face, je t’aurais humilié. Ici, je pourrais t’apprendre quelques trucs. Vous, les Français, vous commencez à rouiller dans ce domaine. »

Elle lui fit un clin d’œil provocant, puis, dans un mouvement de la tête qui fit remuer ses longs cheveux, rejoignit le reste de l’équipe. Sa provocation dut sans doute toucher Kanamori, car, dès que ce dernier eut la balle, il tenta de la jouer en solo. Il dribbla Danjuro, surpris par ce sprint subit, et Kanamori fonça. Il esquiva un autre joueur, mais Kenji se plaça face à lui, réduisant son espace de tir. Kanamori tenta le tout pour le tout. Il avait une bonne détente, mais son tir loupa les filets pour heurter le poteau. La balle arriva entre les pieds de Miroku. Nodoka et Kanamori attaquaient, et Jane était juste derrière.

« Passe ! » s’exclama Kenji.

Miroku obtempéra, et Kenji récupéra la balle, puis dévisagea Kanamori, avant de s’avancer vers lui en courant. Un duel ? C’était ce qui semblait s’annoncer, mais, au dernier moment, Kenji choisit de passer sur la droite, et la balle arriva entre les pieds de Danjuro, qui se mit à sprinter rapidement. Un joueur tenta de s’interposer, et, pendant ce temps, Kenji avait profité de son élan pour déborder Kanamori, ayant sur lui une légère avance. Malheureusement, Danjuro et Kenji avaient un jeu identifiable, et Jane se plaça rapidement. La balle fila vers Kenji, mais le pied de Jane s’interposa, et elle passa en avant, vers Nodoka, qui récupéra la balle, et s’avança rapidement. Miroku essaya de le rattraper, et Nodoka choisit de tirer. Le tir n’était pas cadré, et la balle heurta l’un des filets de protection entourant le stade.

« Tu sais, lâcha alors Jane avec un sourire narquois, le principe d’un sport collectif, ce n’est pas de vouloir jouer individuel en fonçant dans le tas. »

Vlan ! Ça venait presque tout seul ! Kanamori avait foncé comme un dératé, mais, malheureusement, n’avait pas réussi à marquer. Il avait failli, mais ne l’avait pas fait, et Danjuro ne se laisserait plus surprendre à l’avenir.

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