Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Dwight Lazarus

Pages: 1 [2] 3 4
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Les alentours de la ville / Re : Redrum [Dwight Lazarus]
« le: jeudi 05 février 2015, 01:37:54 »
Les chambres n'avaient rien de particulier, pour les deux que Dwight avait visité depuis qu'il avait laissé le groupe en retrait. Elles étaient assez spacieuses, avec une grande pièce centrale où se trouvaient un lit, un bureau ainsi qu'un placard incrusté dans l'un des murs puis une salle de bains qui avait dût être assez confortable. Toutefois, hormis le bordel qu'avaient foutu les pilleurs successifs ainsi que les divers squatteurs, il ne restait plus grand-chose à découvrir et il n'y avait pas plus eu de manifestations d'une force quelconque. Le journaliste avait prit quelques clichés avant de passer à la chambre suivante, sans grande conviction mais toujours avec un sentiment de danger aussi poisseux que tenace. L'exploration de l'hôtel lui faisait oublier que les filles l'agaçaient. Comment avait-il put se laisser avoir et amener ici de telles cartésiennes, si peu respectueuses de ce que représentait cet endroit si particulier du folklore de la région ? Certes, Dwight accordait peut-être trop d'importance au Pic, lui. Etait-ce pour autant une raison que Félicia et Natalia le prenne si peu au sérieux ? Il ignorait si il valait mieux cela à deux filles totalement flippées qui auraient passé leur temps à gémir au moindre bruit un peu suspect, ce qui n'aurait pas été pour le satisfaire plus. Certes, les colocs étaient de furieuses bombes sexuelles dont la vue le ravissaient... ce qui ne faisait pas tout, à ses yeux. Elles le gonfleraient vite si elles continuaient à réagir de cette façon si dédaigneuse, mais il prendrait sur lui et irait au bout du shooting. L'occasion de rester si longtemps au coeur de l'Hôtel du Pic ne se représenterait certainement pas de si tôt et sa patience envers Natalia et sa copine serait -il l'espérait- payante.

Lazarus frotta un carreau dans une des chambres pour regarder à l'extérieur. Le temps se couvrait de plus en plus, sans compter que la nuit ne tarderait plus à tomber. Quoiqu'il puisse se passer dans la soirée, le petit groupe ne repartirait pas une fois le soleil couché. Trop dangereux de prendre une route aussi dégueulasse sous le mauvais temps... voilà qui ne lui plaisait pas, il faudrait prévenir les autres en revenant. En attendant, Dwight préféra continuer à s'enfoncer dans le couloir, au moins jusqu'à l'angle qui emmenait à la seconde partie de l'aile.

*
*        *

- Une...lampe torche ?

Hiro en avait une et le savait pertinemment. Il ne fit que mine de fouiller d'un de ses sacs du regard, plus pour gagner du temps qu'autre chose. Descendre jusqu'à la chaudière ? Non merci ! L'accès au sous-sol se trouvait dans l'aile opposée à celle dans laquelle se trouvait Dwight, sous l'un des escaliers de service qu'on découvrait en poussant une porte qui se trouvait entre deux chambres. Tout ça, le petit gros ne l'ignorait pas. Et pour cause : ceux qui connaissaient les détails sordides de la tuerie de l'Hôtel du Pic savaient que le Boucher avait démembré plusieurs des corps quelque part à côté de la chaudière, comme une pause immonde pendant ses oeuvres désaxée et la chasse à l'homme qu'il avait mené dans les couloirs. De là à dire que le sous-sol était devenu une bouche de l'Enfer plus béante que Sunnydale il n'y avait qu'un pas que beaucoup d'amateurs du fait divers avaient franchi sans trop d'hésitation. Hiro était de ceux là. Et il craignait bien plus la légende noire de l'Hôtel que ne l'attiraient les seins ronds et scandaleusement attirants de Félicia.
S'humectant les lèvres, il regarda la poitrine de la Chatte noire comme pour se donner du courage, avant de passer au sac où se trouvait sa MagLite. Une seconde durant, l'homme à l'enbonpoint pesa le plus sérieusement du monde le poids de ses peurs et celui du sex-appeal de Félicia. Finalement tout aussi incapable de refuser quelque chose à la jeune femme qu'il l'était de descendre au sous-sol, il essaya de se tirer d'une pirouette du mauvais pas.

- Dwight n'apprécierait pas qu'on parte sans le prévenir, commença t'il d'une voix mal assurée. On devrait attendre pour... pour voir ce qu'il dira. Vous n'avez qu'à mettre vos costumes pendant qu'il se promène.

Joignant le geste à la parole en veillant bien à ne pas croiser le regard de Félicia, Hiro farfouillant dans les cartons qui contenaient les tenues pour la séance photo. Dehors, le jour s'effaçait lentement. La luminosité qui baignait l'Hôtel baissait de plus en plus et bien qu'on y voyait encore assez correctement, les ombres s'étaient épaissies et allongées. Bientôt, ils risqueraient de se cogner dans chaque foutu meuble.
Taka sorti de la loge du concierge en geignant, apostrophant son collègue.

- Me faut de la lumière ! On y voit de moins en moins, comment je fais si y'a des retouches à faire, moi ? Et puis faut que les filles puissent se coiffer et se maquiller, pour les photos ! Hiro, fais quelque chose ! Dwight est pas là alors c'est toi le chef !

Tout ce que le gros lard redoutait d'entendre. On l'entendit déglutir tandis qu'il maudissait intérieurement Taka, cherchant sa lampe-torche d'une main tremblante. Si il affichait un sourire qu'il voulait cool, Hiro ne trompait absolument personne. Il sorti finalement la lampe et se tourna vers Félicia et Natalia, tordant nerveusement les doigts sur le manche de l'objet.

- O...okay, on va descendre. Vous me suivez bien et euh... ben... on remonte si vous ne vous sentez pas le courage !

Que n'aurait-il pas donné pour qu'elles se ravisent à cette seconde précise ! Sans conviction, le petit gros les contourna pour prendre la direction du couloir béant qui l'attendait. Tout autour de lui, l'Hôtel semblait à présent fichtrement menaçant et il n'en trouvait que davantage de difficultés à avaler sa salive. Courageux à sa façon, Hiro se fit violence pour avancer vers le milieu du couloir et la porte de service, se motivant en imaginant les poitrines des deux filles comprimées dans les tenues qu'il avait choisies pour elles. Oui, voilà. Ce shooting coquin serait sa récompense. Pataudement et à l'affût de n'importe quoi qui l'aurait fait détaler comme un lapin, Hiro mena ses deux compagnes vers la fameuse porte sans même qu'un craquement sec du parquet ne le fasse sursauter. Néanmoins, l'homme resta comme paralysé devant la porte à demi-ouverte sur laquelle une petite plaque décolorée par le temps annonçait "Basement". Se rendre en bas se retrouvait soudain bien au-dessus de ses forces et il resta là bêtement, ne sachant plus trop quoi faire.

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 04 février 2015, 14:58:17 »
Doigter ?

14h58

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Archives publiques / Re : Foire aux questions[NEW]
« le: mercredi 04 février 2015, 11:04:29 »
Si ça peut aider, j'ai tenté de remplir la section description sous l'avatar, ça déforme la page et c'est dommage :/

http://image.noelshack.com/fichiers/2015/06/1423044334-capture.jpg

19
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 03 février 2015, 13:44:25 »
Comme quoi on ne connait pas les gens avec qui on bosse :)

13h43

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: lundi 02 février 2015, 22:51:51 »
Charles Brandon ? Je suis un mec mais il me fait mouiller ma culotte quand même. Saligaud *-*

22h51

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: lundi 02 février 2015, 22:46:06 »
Les Tudors... Voilà pourquoi ton avat me faisait penser à quelqu'un ;D

22h45

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Prélude / Re : *klik klak* does the camera! [Validatedé]
« le: lundi 02 février 2015, 22:44:48 »
Salut salut et bienvenue !

Ça me regarde pas et tout, mais c'pas un peu court ? :D

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Prélude / Re : Re : Calling from the stars ♫ [Validéespaaaaaace]
« le: lundi 02 février 2015, 22:44:03 »
Avec un "e", c'est mieux, mais merci quand même !

Aaaaah mais non, c'était pour faire style le bienvenue chantant dans la voix  ;D J'aurai dut ajouter ♪  o/

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Prélude / Re : Calling from the stars ♫ [Validéespaaaaaace]
« le: lundi 02 février 2015, 22:31:23 »
Bienvenu-ue !


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Prélude / Re : « Oh, my voodoo child » ♪ [Validatedée]
« le: lundi 02 février 2015, 19:52:07 »
Bienvenue par ici ! :)

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Prélude / Re : Ashina - L'éternelle imbécile heureuse ~
« le: dimanche 01 février 2015, 23:51:06 »
Bienvenue ici ;)

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Les alentours de la ville / Re : Redrum [Dwight Lazarus]
« le: dimanche 01 février 2015, 21:40:44 »
Colocs, alors. Dwight imaginait sans peine quel feu les deux filles devaient allumer dans les esprits de leurs voisins et esquissa un sourire en se figurant une seconde que c'était avec elles deux qu'il partageait son palier. La très séduisante image l'invita à reconsidérer les comparses qu'il trouvait jusque là assez superficielles et le journaliste les fit passer dans la case "fantasmes à garder en tête", au grand dam de Sybille qui soupira longuement et profondément quelque part derrière sa tempe droite. L'attitude de la voix l'amusa davantage et son sourire alla en s'élargissant tandis que Natalia parlait des soucis de Félicia avec son boss et, par ricochet, de la raison qui les poussaient à poser pour l'OVNI. La réponse eut l'eur de satisfaire Lazarus, qui fila un coup à un Hiro décidément très lourd, puisqu'il passait déjà sur les sous-entendus graveleux à l'attention de Félicia en lui disant grosso-modo que lui aurait harcelé de façon à ce qu'elle adore se faire traquer toute la journée par un pervers.

- Le concours ? Pour le blé aussi, ni plus ni moins. Dwight haussa les épaules. Les ventes du journal ne sont franchement pas mirobolantes et se maintiennent juste assez pour payer ceux qui y bossent. Le hors-série d'Halloween mise sur des jolis culs en cosplay ambiance gothique et sombre pour vendre une paire de numéros supplémentaires et le fait est que ça, ça fonctionne correctement. On peut s'acheter du matos et garder le notre en bon état, en plus de parfois se trouver de nouveaux lecteurs. Au final, tout le monde s'y retrouve plus ou moins.

Pas très glorieux ni très commercial, mais l'explication avait le mérite d'être franche. L'OVNI n'était pas un canard a très gros tirage et le concours Ecchi-Ween mettait du beurre dans les épinards. Recevoir les photos des candidates était un grand moment pour la rédaction essentiellement masculine et choisir celles à mettre en valeur (où celles pour qui fausser le prétendu tirage au sort des gagnantes, mais chut) était un évènement pris très très au sérieux par l'ensemble des mâles du magazine. Cela permettait d'oublier les menaces de suppressions de postes, voire de fermeture définitive du journal certains mois.
A l'arrière, Taka guettait chaque bouchée de Natalia sur le beignet, n'attendant de voir que ses lèvres pulpeuses se refermer sur la pâtisserie. Côté gros lard insistant, une autre technique était tentée et Hiro cherchait à jouer à l'affectif avec Félicia, n'hésitant pas à se prétendre romantique et plus ou moins déjà amoureux. Même Taka cherchait à se rapprocher de la rousse à sa façon, soit en lui proposant de lui ramener d'autres beignets chez elle une fois de retour à Seikusu. Dwight se contenta lui de lancer la radio sur la première station venue pour se donner du courage, la route se faisant un peu plus difficile alors que le van évoluait vers les hauteurs de la montagne.

*
*     *

L'ambiance s'était comme alourdie quand la grande toiture rouge avait commencé à percer entre les arbres, annonçant l'arrivée imminente à destination. La flaque d'un carmin délavé par le temps était soulignée par les petites tâches blanc-gris que faisait la peinture de la façade entre les frondaisons et l'Hôtel du Pic avait commencé à se découper peu à peu, forme vague qui s'était précisée alors que le van avait emprunté un tronçon macadamé qui n'avait pas été entretenu depuis longtemps. Taka et Hiro avait fini par cesser leurs bavardages pour ne plus parler que peu et plus gravement, incapables de détacher leurs yeux de la grande silhouette qui emplissait toujours un peu plus leur horizon. Comme la plupart des membres de l'OVNI, les assistants de Lazarus étaient fermement convaincus du pouvoir mystique et ectoplasmique du lieu et le prenait tout à fait au sérieux. Ils avaient accepté de venir en toute connaissance de cause, motivés pour beaucoup par la beauté des deux modèles.... Mais même Natalia et Félicia n'additionnaient pas assez d'attraits pour détourner les garçons du magnétisme glauque qu'excerçait sur eux le sinistrement célèbre édifice. Dwight n'était pas différent d'eux; seulement était-il plus mesuré dans ses réactions.

Le van fini par sortir de la forêt pour arriver sur une grande cour, ses pneus écrasant les graviers jaunâtres tandis que le chauffeur ralentissait drastiquement pour prendre toute la mesure de l'Hôtel. Il se dressait là devant eux, de nombreuses fenêtres du premier étage brisées depuis longtemps. Certains volets pendaient lamentablement à leur encadrement de fenêtre, d'autres claquaient mollement au gré du vent qui agitait la cime des arbres qui entouraient encore le domaine. Le temps, qui n'avait cessé de se couvrir depuis leur départ de la ville, était passé à l'orageux et avait obscurcit prématurément cette fin d'après-midi.
La facade avait conservé un certain style, bien que sa couleur fut passée depuis longtemps et que la peinture se fut craquelée et moisie par plaques à certains endroits. Sur le parking sur lequel Dwight arrêta le van face au large perron qui symbolisait l'entrée principale du bâtiment, on trouvait des déchets divers. Des restes de pique-nique d'ado en quête de sensations fortes, comme l'expliqua Hiro pour se redonner un peu plus de courage. Lazarus arrêta le moteur et se tourna sur son siège, faisant face aux deux filles et à Taka.

- Voilà comment ça va se passer. On va rentrer et s'installer, Taka restera avec vous pour vous aménager une petite loge dans une pièce pas loin de l'entrée. Vous enfilerez les premiers costumes pendant que je partirai avec Hiro pour repérer les coins les plus sympas. Ensuite on installe l'éclairage et les éventuels accessoires, je vous shoote. Une fois les clichés en boîte vous vous rhabillez, on remballe et je vous ramène à la maison en vous proposant de prendre un verre. Pour vous remercier et pour tenter de vous serrer, bien sûr.

Il sourit, sa pointe d'humour n'ayant que pour but de désamorcer un peu la tension qu'on pouvait sentir. Hiro trouva assez de courage pour entraîner Taka à sortir du van afin qu'ils puissent en décharger le matériel pour la séance photo et Dwight se retrouva seul avec les filles. Allant pour imiter ses collègues, il se ravisa avant d'ouvrir sa portière et se retourna une fois encore vers Natalia et Félicia, l'air le plus sérieux du monde.

- Vous n'avez pas l'air de prendre l'Hôtel au sérieux et ce n'est peut-être pas plus mal, mais je vous demanderai quand même d'être prudente. Parce que c'est un vieux bâtiment, déjà, et que je ne voudrais pas que vous vous blessiez si vous décidiez d'explorer un peu. Seulement, si vous voulez visiter, ne le faites surtout pas seules ou juste ensemble. Restez avec l'un de nous ou mieux, ne nous quittez pas. Je sais que ce que je vous dis vous paraît peut-être con, ou juste un prétexte pour qu'on ai le cul collé sur vos superbes culs en permanence : il se trouve pourtant que je suis tout à fait sérieux. Si vous déconnez, je vous colle de force dans le van et j'annule tout, ce qui veut dire que vous ferez une croix sur le chèque. Il chercha à rendre la chose un peu moins autoritaire d'un sourire un peu gêné. J'ai envie que ça se passe bien, c'est tout. Désolé si je parle comme ça. On y va ?

Comme pour s'excuser, Dwight sorti pour aller leur ouvrir la porte à la manière d'un chauffeur, poussant la petite comédie jusqu'à s'incliner légèrement. Ceci fait, il invita les filles à rejoindre Taka et Hiro qui poussaient la porte d'entrée et semblaient les attendre. Lui prit le temps d'aller chercher son appareil photo et ses accessoires dans le coffre, y prenant le temps d'y souffler un grand coup. Le doute l'avait saisi après son petit speech. Etait-ce une bonne idée d'avoir emmené là tout ce petit monde ? Les faits divers rapportaient de temps à autres les déboires d'aventuriers des légendes urbaines qui s'étaient frottés à l'Hôtel du Pic et y avaient perdu des copains ou même la vie. Sous forme d'accidents dûs à l'état de délabrement des étages, certes... Mais selon les récits, c'était autre chose qui avait causé leurs premiers soucis. Dwight s'estimait expérimenté face aux phénomènes surnaturels et autres apparitions inexpliquées, ce qui ne l'assurait pourtant pas d'être de taille face à la puissance de l'Hôtel. Un instant durant, il eut la furieuse envie de rebrousser chemin et refusa de s'y tenir. Refermant le coffre du van, le journaliste embrassa du regard l'édifice avant de prendre quelques photos de la façade et du parking.

Ayant rejoint le petit groupe, il débarqua dans le hall. L'endroit avait été grand et chaleureux par le passé; il ne restait plus grand-chose de cette époque. Le dallage était poussièreux, fissuré voire éclatés à certains endroits. Les fauteuils éventrés qui avaient dut un jour former un agréable salon étaient éparpillés partout, comme après avoir été balancés rageusement. Sur leur droite, le grand comptoir de bois qui courait sur tout un angle de mur était brisé, couvert de papiers et de feuilles mortes. Les casiers à clés qui meublaient le fond se retrouvaient tous vides, et Taka avait déjà ouvert la porte de la petite porte qui donnait sur les bureaux de la conciergerie, décrétant qu'ils seraient parfaits pour que les filles puissent s'y changer. Non sans une certaine vaillance au vu de la crainte manifeste qu'il éprouvait pour l'Hôtel, il entreprit son ménage rapide sans demander d'aide.
Pourtant, l'ambiance était lourde. Le silence qui régnait avait quelque chose de dérangeant, sentiment exacerbés par les grincements de bois étouffés par la distance qu'on percevait de loin sans en saisir l'origine exacte ou encore les battements secs des volets animés par le vent. De chaque côté du hall partaient deux grands couloirs qui disparaissaient à la faveur d'un angle de mur dans le lointain, alors qu'en face montaient les escaliers qui menaient aux niveaux supérieurs. Des portes discrètes mais pour certaines entrouvertes menaient vers les parties réservées au personnel.
L'Hôtel du Pic était un bâtiment en U, dont les ailes étaient agencées de façon similaire. Au centre se trouvait à l'époque une piscine entourées de petits jardinets adossées à la forêt, à la lisière de laquelle avaient été construits trois petites chambres de luxe sous forme de châlets qui semblaient faussement indépendants du reste. Assurément, il y avait là de quoi explorer... Et se perdre, comme Dwight s'en fit la remarque.

- Hiro, on va aller voir les premières chambres. On verra si ça vaut le coup d'aller vers la piscine, aussi. Tu viens ?

Le petit gros, qui avait commencé à sortir les costumes pour les montrer aux deux concernées qui allaient les porter, bafouilla en tendant de répondre avant d'arriver finalement à articuler quelques mots sans trop d'assurance dans la voix.

- C'est que...euh...j'ai dis aux filles que j'allais rester avec elles, tu vois... Sont pas trop rassurées ici, pis y'a...les...les costumes à leur donner.

Il chercha un peu de soutien dans le regarde de Félicia, mais Dwight ne prit pas le temps d'assister à la scène. Hochant simplement la tête, il désigna l'aile de gauche d'un geste de la main tout en passant la sangle de son appareil autour de son cou.

- Je vais aller par là. Je reviens dans dix minutes, un quart d'heure à tout casser.

Et il tourna les talons, s'humectant les lèvres pour conjurer ce pressentiment qui n'avait de cesser de lui étreindre le coeur. Dwight n'était pas spécialement peureux, en temps normal. L'Hôtel et tout ce qu'il avait put lire sur ce qui s'y était déroulé lui pesaient et faisaient tourner son cerveau à plein régime, ce qu'il savait être des dispositions propices à vite d'imaginer des choses. Conscient que c'était un mauvais état d'esprit, il mit tout en oeuvre pour se ressaisir et aborder sa rapide exploration des lieux dans les meilleurs conditions possibles.
Dans sa tête, Sybille restait obstinément silencieuse. Mais -il le sentait sans pouvoir l'expliquer vraiment- son inquiétude à elle sourdait discrètement dans un recoin de ses neurones. Décidé pourtant à trouver l'endroit idéal pour ses photos et poussé par la curiosité, l'homme se mit en marche.

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Les alentours de la ville / Re : Redrum [Dwight Lazarus]
« le: samedi 31 janvier 2015, 03:43:03 »
Quand Dwight récupéra les contrats paraphés en y jetant un coup d'oeil purement formel -comme si il avait eu une quelconque notion juridique pour seulement dire si les papiers valaient quelque chose- la petite voix haut perchée de Sybille résonna dans un coin de sa tête après avoir amorcé sa tirade avec un [Hmpf !] tout à fait dédaigneux, son dont elle s'était fait une spécialité dès les débuts de sa cohabitation avec le gratte-papier.

[Nous voilà donc à embarquer les Pif et Hercule de la catégorie "pétasse insipides". Coincée entre trois crétins et deux pouffiasses, il ne manquait rien d'autre à ma journée.]

Lazarus esquissa un sourire pour lui-même, qui avait le bon goût de faire écho au petit compliment de Natalia et à la remarque tout à fait terre-à-terre de Félicia. A cette dernière, Dwight aurait voulu assurer qu'elle aurait bien assez tôt l'occasion de revoir ses positions mais préféra se taire : il ne doutait pas qu'à l'Hôtel du Pic, les choses parlent d'elle-même. Et si aucun revenant ne devait venir à se manifester, nul doute que la seule ambiance lourde qui planait naturellement sur l'endroit saurait ébranler la belle confiance de la mannequin d'un soir. Ce fut donc directement à la rousse qu'il répondit, en haussant les épaules.

- J'aurai beau être branlé comme King Kong que ça n'aiderait pas des masses à te protéger. Il lui fit un clin d'oeil. Mais promis, si on voit des choses, je battrais des poings contre ma poitrine pour que tu te sentes en sécurité.

Elles prenaient l'Hôtel du Pic par-dessus la jambe, visiblement. Cela n'avait rien de très étonnant en soi, mais Dwight aurait pensé que de probables lectrices de l'OVNI auraient eu un peu plus la foi. Lui ne doutait pas une seconde de la puissance du lieu, nourri qu'il était à ce genre d'histoire. Le fameux établissement au toit rouge perdu dans les montagnes avait attisé la curiosité de Dwight dès l'enfance et avait plus ou moins motivé ses choix professionnels ainsi que ses passions. Curieusement, il n'avait jamais trouvé le prétexte pour s'y rendre et y passer le temps nécessaire à se faire une opinion sur le lieu. Tout avait toujours été mis à l'eau lorsqu'il avait projeté d'y aller et il avait craint que le shooting final du concours d'Halloween ne lui échappe. Autant dire qu'il avait soufflé de soulagement en se glissant derrière le volant du Van pour lui faire prendre la route vers les montagnes, trop heureux de constater que rien ne l'empêcherait cette fois de se rendre vers sa Mecque.
Derrière, l'ambiance se mettait en place et Félicia prenait Hiro à part une fois les présentations faites, pendant que le pauvre Taka n'osait pas proposer aux deux filles la boîte de beignets fourrés à la confiture qu'il avait farouchement défendus de ses deux collègues pour être sûr que les modèles en auraient au moins un à se mettre sous la dent. Évoquant Forrest Gump sur son banc, le stagiaire se demandait comment attaquer sa proposition tandis qu'Hiro ne se sentait plus pisser en écoutant Félicia s'adresser à lui.

- Ah ben tu m'étonnes ! T'sais, mon ex était gaulée un peu comme toi et je l'ai tout de suite vu en matant les tof' ! L'oeil lubrique, il lécha presque de la rétine les renflements mammaires de son interlocutrice. J'suis un expert, poupée. Je travaillais pour Victoria's Secret, avant. T'sais, je pourrais m'arranger pour te faire rencontrer du monde, si tu sais bien bien parler à l'appareil.
- Ce qui serait surnaturel, Hiro, ce serait qu'elle te prenne au sérieux. N'empêche que ça ferait un putain d'article !

Le petit grassouillet s'empourpra et décida de s'en prendre à Taka qui, si il ne fit pas spécialement d'éclat, se défendit quand même. Le Van avait quitté la ville et s'engageait déjà dans sa périphérie directe, sur un petit tronçon d'autoroute qui l’emmènerait bientôt aux pieds des montagnes. De là, le chemin serait un peu plus chaotique, mais Dwight avait bon espoir que son vieux (et très bien entretenu, non mais !) Van accepte de les mener à bon port dans le temps déjà annoncé.

- Et c’est toi qui va te charger de nous photographier ? J’espère que tu ne vas pas m’enlaidir...

Il jeta un oeil dans le rétro, croisant le regard de Natalia en souriant légèrement, ses yeux revenant rapidement à la route.

- T'inquiète, au pire je touche bien ma bille sur Photoshop.

Lazarus avait un souci d'égo. Il n'était pas de ces mecs sûrs de leurs charmes ou seulement de leur expérience avec les femmes; il estimait en outre être tout à fait ordinaire. D'accord, Veronica lui avait glissé une fois ou deux qu'il avait une belle petite gueule mais ça restait très peu probant pour lui. Au moins savait-il ne pas être ce qu'on pouvait qualifier de laid, assurance qui suffisait à son bonheur et à l'aider à ramener une fille ou deux quand il sortait avec quelques potes, de temps en temps. Pour lui, des filles foutues comme Félicia et son incendiaire copine rousse n'évoluaient pas dans la même sphère que les types dans son genre et il y avait peu de chances en soi qu'une des deux ne s'intéresse à lui pour davantage que passer le temps du shooting, sans oublier qu'il était quand même moins gonflant qu'Hiro. Jouer le bouche-trou de circonstance ne lui plaisait pas plus que ça, mais il consentit à rattraper un peu le tir en entrant du bout du pied dans le jeu de Natalia. Pour la remercier d'avoir un cul si confortable à l'oeil, aurait-il justifié.

- Mais avec des canons comme vous, j'aurai quand même du mal à foirer les photos.

Une réponse aussi téléscopée que la question. Toujours est-il que le journaliste ne mentait pas : Natalia et sa coloc' feraient fureur une fois sur papier glacé et si le tirage s'avérait mauvais, cela serait très certainement imputable à ses talents de photographe.
Tandis que Taka osait enfin du bout des lèvres s'adresser à la russe en lui proposant un savoureux beignet qui contribuerait un jour à lui coller de la graisse malvenue sur les hanches et que Hiro proposait comme il le pouvait à Félicia son numéro de téléphone puis un rencard Mc Do - ciné (si si, l'incroyable et honteux classique qui devait paraître au gros lard un argument de poids quand même), Dwight se décida à continuer un peu la conversation, sans finalement s'adresser spécialement à Natalia.

- Pourquoi avoir posé pour le journal, alors ? Pas que je m'en plaindrais, mais j'suis curieux. Vous n'avez pas l'air de croire aux histoires sur l'Hôtel du Pic, alors de là à imaginer que vous faites partie du lectorat de base, hein...

Le Van quitta d'abord l'autoroute pour emprunter une route plus modeste qui traversait deux-trois petites villes assez représentatives de l'image rurale qu'on pouvait se faire du Japon, avant que la route ne devienne un chemin largement plus boueux qu'autre chose quand Dwight vira de bord. Voilà que la petite troupe se retrouvait à rouler entre les pins et les bosquets, l'engin bleu bringuebalants au gré des cahots. Bientôt, ils seraient comme des naufragés entre les troncs. La forêt, silencieuse et dense, semblait les avaler et déjà la civilisation avait un accent inexplicablement lointain, qui n'irait certainement pas en s'améliorant une fois qu'ils débarqueraient sur le plateau où se dressait le projet déchu d'un allemand malchanceux.

29
Prélude / Re : Re : Badass incomming. (Strong language)
« le: vendredi 30 janvier 2015, 19:54:17 »
Allez une petite facile...


<Lance les applaudissements de sitcom avant de se casser>

30
Prélude / Re : Badass incomming. (Strong language)
« le: vendredi 30 janvier 2015, 18:52:18 »
Et ben, sacré caractère !
Bienvenuuuuuuuuue !

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