Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Poison Ivy

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Sujets - Poison Ivy

Pages: [1] 2 3
1
Complexe d'études secondaires et supérieures / Masochisme [Chloé Faure]
« le: mercredi 28 novembre 2018, 21:33:51 »
Chloé Faure... Originaire de France, la jeune femme était, rien que pour ça, de base assez appréciée au lycée. Les Français avaient avec eux ce charme parisien qui sentait bon le romantisme, l’odeur de vin, la joie de vivre, et les baguettes chaudes au matin. Mais, en plus de cela, Chloé était extrêmement mignonne. Observant sa photographie scolaire sur son dossier, Pamela se pinça doucement les lèvres. Une si jolie plante... Et qui, d’après les informations contenues dans son dossier de suivi scolaire, cachait bien son jeu. Elle était assez timide en apparence, mais Ivy savait que plusieurs femmes lui gravitaient autour, comme cette insupportable et magnifique vampire, Mélinda Warren...  Cependant, Pamela avait décidé de s’accaparer cette jeune femme, non seulement parce qu’elle était mignonne, et qu’elle ferait une merveilleuse amie pour sa fille, Saune, ainsi que pour ses filles adoptives, Lily et Raune, mais aussi parce qu’elle était intelligente.

La jeune Française bégayait souvent face à Ivy, mais se montrait très motivée, et, récemment, Pamela avait fait passer à ses élèves un contrôle très difficile sur la parthénogénèse et sur l’influence de la flore avec la reproduction humaine. Un contrôle complexe, qui n’était clairement pas du niveau d’une classe normale de lycéens... Et Chloé avait obtenu la meilleure note au contrôle, un impressionnant « 16/20 » qui avait sincèrement bluffé Pamela. Une telle note était le signe d’un travail intensif, et, en conséquence, Pamela avait décidé d’inclure Chloé dans son club très refermé de ses meilleurs élèves. Un club dont la petite Chloé avait sans aucun doute dû entendre parler, car Shii, l’une des meilleures élèves du lycée, en faisait partie, et Chloé et Shii discutaient souvent.

Pamela avait donc dispensé Chloé du sōji, une activité typiquement japonaise consistant à ce que, après les cours, les élèves nettoient eux-mêmes leur salle de cours. À défaut, Chloé avait été convoquée dans le bureau de Pamela, un très agréable bureau floral avec beaucoup de plantes vertes, et de délicieuses odeurs. Elle portai tà l’occasion, non pas son habituelle blouse blanche, mais une tenue très décontractée, avec un court minishort révélant une interminable paire de jambes fuselées, et une veste bleue dissimulant un court débardeur blanc. Bien que peu habituée à porter du synthétique, Pamela devait parfois se forcer, car elle n’allait tout de même pas accueillir sa jeune élève dans un corset floral...

*Pas encore, du moins...*

Dans son bureau, il faisait très bon vivre, mais la situation était encore plus insoutenable pour ses élèves. En cours, ils étaient soumis aux spores aphrodisiaques de leur professeur, spores qui étaient sensiblement accrues ici. Une terrible torture, surtout si, comme Ivy le soupçonnait, Chloé était attirée par elle. Il était fréquent que ses élèves se caressent intimement en cours, et Pamela savait que Chloé avait pour habitude de se frotter contre la chaise.

Ivy l’attendait donc patiemment, jusqu’à entendre toquer à la porte. Elle se rapprocha alors, et l’ouvrit, puis sourit en voyant la délicieuse Chloé, magnifique dans son uniforme blanc.

« Hey ! Salut, Chloé ! Vas-y, rentre ! »

Pamela s’écarta, et ferma ensuite la porte derrière la jeune femme... À clef.

« Tu as passé une bonne journée ? Je te félicite encore pour ton devoir, et je me sens même un peu coupable, car tu as dû beaucoup réviser pour avoir une telle note... Mais tu m’as vraiment très impressionné, Faure-chan ! »

L’usage du suffixe « -chan » n’était évidemment pas anodine.

Aujourd’hui, Chloé allait avoir la chance de rentrer dans le club très fermé des élèves d’Ivy !

2
Centre-ville de Seikusu / Usurpation d'identité [Sandy]
« le: lundi 22 janvier 2018, 00:57:32 »
« Vous... Vous n’avez pas à...
 -  Shhhtttt... »

La main recouverte d’un sombre gant caressa le visage du vigile, qui s’arrêta sur place, et écarquilla rapidement les yeux, avant de soupirer, inhalant les spores aphrodisiaques de l’invitée surprise. Son corps se mit à légèrement trembler, et il hocha la tête, sans rien dire, tout en déglutissant lentement.

« Le studio d’enregistrement d’Harley Quinn...
 -  Je... Oui, tout de suite ! »

Impossible pour l’homme de se refuser à elle, et le vigile tourna les talons, avant de se mettre à marcher précipitamment. Pour l’occasion, Pamela Isley avait enfilé sa combinaison spéciale, une bio-suit qui améliorait ses capacités phéromonales. Elle était très troublée, car, récemment, elle avait entendu parler d’une actrice porno qui ne pouvait tout simplement pas exister... Harley Quinn !

Poison Ivy avait immédiatement compris avoir affaire à une usurpatrice, et avait préféré se déplacer avant que la situation ne dégénère... C’est-à-dire avant que la vraie Harley Quinn n’apprenne l’existence de ce studio ! Mieux valait éviter qu’une furie ne débarque avec une batte de base-ball pour tout fracasser... Ivy s’avançait donc en suivant l’agent, très intriguée de savoir ce qui se passait ici... Et de découvrir qui était cette mystérieuse usurpatrice.

3
Les terres sauvages / Orgie végétale [Anya Nyan]
« le: mardi 06 juin 2017, 01:13:40 »
Eriendor était une magnifique et profonde forêt, située au sein des Contrées du Chaos. Une forêt millénaire, dont l’aura magique vous imprégnait quand vous approchiez. Rares, sur Terra, étaient encore les forêts qui n’avaient pas été souillées par l’activité industrielle de l’Homme, et Eriendor avait su être une forêt préservée. Dans cet endroit magique, on trouvait d’immenses arbres, et de multiples communautés. Il y avait plusieurs villages vivant à la lisière d’Eriendor, et, plus on s’y enfonçait, plus on tombait sur d’autres peuplades, comme des dryades, ou encore des fées. C’était un endroit somptueux, et le parfait endroit pour que Poison Ivy y passe des vacances.

Elle ne s’y était pas rendue seule, et passait plusieurs semaines à Eriendor en compagnie de sa fille, Kyli. Elles avaient emprunté un Portail, et s’étaient rendues à l’un des villages environnants, où, usant de leurs sortilèges, elle savaient rapidement su convaincre les hommes et les femmes de venir avec elles. Pamela avait guidé Kyli et leur troupeau vers l’une de ses amies locales, une belle fée répondant au nom de Pixie, et qui vivait autour d’un magnifique arbre, là où Pixie avait établi son repaire.

Rapidement, Pamela avait su organiser les vacances, créant un beau village végétal. Des fleurs géantes avaient poussé, et de multiples hommes étaient attachés le long des troncs d’arbres, ainsi que des femmes, pénétrés par des tentacules, tandis que d’autres barbotaient dans des fleurs grosses, remplies d’un liquide agréable, une forme d’eau aphrodisiaque. Pixie avait également ramené quelques dryades et même des animaux, transformant son bosquet en une fête érotique à la gloire de la Nature.

Bien sûr, les enfants avaient été amenés, mais, n’étant pas suffisamment âgés pour endurer cette fête, ils avaient été plongés dans des bulbes, où ils sommeillaient, vivant de doux rêves. De cette manière, les autres pouvaient librement se consacrer à leurs exploits.

Ce matin, Ivy se tenait devant un homme, attaché à un arbre. Il était entouré par des tentacules, l’un planté dans ses fesses, l’autre posé à hauteur de son sexe, le suçant énergiquement. Ce tentacule ressemblait à une grosse fleur à l’extrémité, ses pétales posées sur sa peau, et, à l’intérieur, de multiples langues s’étaient enroulées autour de son membre, masturbant l’homme dpeuis plusieurs heures. S’approchant de lui, Ivy se mit à sourire. Elle avait pris une apparence très végétale, et embrassa la peau de l’homme, apposant ensuite sa tête contre son torse, sentant ses battements cardiaques.

« Hmmm... J’adore vraiment être ici ! »

Poison Ivy lui mordilla doucement la peau, et se déplaça ensuite, en percevant une présence qui s’approchait...

...Une jeune femme. Ses plantes l’avaient repéré, et, intriguée, Pamela s’écarta de l’homme, et se rapprocha de l’entrée de la forêt, afin d’aller voir de qui il s’agissait.

4
La journée se terminait au lycée Mishima, et Pamela était en train, dans son bureau, de corriger les dernières copies du devoir qu’elle avait fait il y a quelques jours auprès de l’une de ses classes. Comme à son habitude, elle avait réalisé un cours très avancé sur la photosynthèse, et son devoir n’était clairement pas du niveau de simples lycéens. Isley avait donc une classe avec une moyenne assez faible, car elle était une professeur très exigeante, ce qui faisait que les élèves la détestaient autant qu’ils l’aimaient, car, si tout le monde redoutait ses devoirs, ils étaient tous captivés par ses cours. Le fait est que Pamela n’était pas une humaine. Elle avait été modifiée après une expérience génétique menée quand elle était étudiante, et qu’elle assistait le docteur Woodrue. C’était Woodrue qui avait utilisé Pamela comme cobaye, lui injectant dans le corps divers toxines et autres substances, dont la finalité était de permettre de se rapprocher du « Green », l’une des trois grandes forces fondamentales de la Nature. Le « Green », en effet, désignait, de manière simple, toute la flore terrienne, comme si l’écosystème était relié par une sorte de conscience collective dont les arbres et les plantes eux-mêmes n’avaient pas conscience : le « Green ».

Pamela avait ainsi été transformée. Elle n’était pas devenue un Avatar du « Green », mais une mutante redoutable, Poison Ivy. Et elle bénéficiait d’une connexion au « Green », qui faisait qu’elle était une redoutable écologiste. Pendant des années, Pamela avait tenté de détruire sa ville natale, Gotham City, tellement cette ville, par la pollution intense qu’elle émettait, était un cancer pour la planète. Mais, après tous ses échecs, Ivy était partie. Elle était venue s’installer au Japon, et cherchait toujours à améliorer les choses, mais avec un angle d’approche différent.

Comme couverture, elle était une professeur de biologie, mais n’avait pas choisi Mishima par hasard. Non seulement ce lycée était le seul qui puisse embaucher une femme ayant un lourd passé criminel, mais la culture du secret attachée autour du lycée lui avait permis de fonder une véritable secte écologique à l’intérieur du lycée. Elle appelait cette secte le « Green Kingdom », ou tout simplement « Kingdom ». Par l’intermédiaire de cette secte, elle endoctrinait les élèves pour en faire de fervents défenseurs de la Nature.

Après avoir corrigé les copies, elle comptait d’ailleurs se rendre à une nouvelle séance. Sa secte se réunissait dans les sous-sols du lycée. En effet, il était possible, en passant par les caves, d’accéder à une ancienne station d’épuration située sous le lycée. Cette station datait d’avant-guerre, et avait été détruite par les Alliés quand ils avaient bombardé Seikusu. Lors de la construction du lycée Mishima, les ruines de la station étaient restées, et, quand Ivy était arrivée à Seikusu, elle avait utilisé cette station comme domicile, avant de déménager. Pour autant, elle continuait encore à utiliser cette station, qui faisait office de repaire.

*Mais, d’abord, je dois finir de corriger ces copies pour être tranquille...*

Ce soir, elle portait, pour l’heure, une tenue civile. Pamela n’aimait pas spécialement les vêtements synthétiques, mais elle ne pouvait guère se promener dehors dans son corset vert et dans sa tunique végétale. Néanmoins, elle comptait ensuite se changer pour se rendre à la secte.

Il n’y avait plus grand-monde dans le lycée, mais Pamela ignorait que sa soirée allait être perturbée. En effet, quand elle avait organisé ce contrôle, elle avait sollicité l’aide d’une surveillante qui venait d’arriver, Zoé Kido. Pendant plusieurs heures, elles avaient été proches, et son aphrodisiaque, que Pamela émettait naturellement, par le biais de spores qui s’échappaient de son corps, avait eu un effet très efficace sur Zoé.

*Mes disciples doivent m’attendre, maintenant... Heureusement que j’ai bientôt fini !*

Pamela était loin de se douter que sa soirée allait être perturbée sous peu, par une surveillante qui n’avait pas froid aux yeux...

5
Les contrées du Chaos / La Deuxième Alraune [Saune & Kyli]
« le: lundi 17 octobre 2016, 02:25:05 »
« Il y a bien quelqu’un ici... »

C’était un rêve qu’Ivy faisait depuis quelques temps, depuis sa longue mésaventure avec son ancien mentor, qui l’avait amené à retourner en contact avec le Green*, cette force fondamentale de la Nature liée à la flore. En plongeant à l’intérieur, Pamela avait découvert, dans l’inextricable tissu du Green, une chose particulière, une irrégularité liée à la forêt où Kyli était née, cette forêt qui avait été reconstruite par deux Alraunes, Lily et Raune, avant qu’elles ne la quittent, un sanctuaire de végétation isolé des grandes villes. C’était là qu’elles avaient utilisé la mouille de Pamela pour fertiliser une magnifique fleur, à partir de laquelle Kyli était venue au monde. Et Pamela avait senti quelque chose, ce qui l’avait amené à faire plusieurs rêves, à elle ainsi qu’à Kyli, les amenant finalement toutes les deux à se rendre là-bas.

Kyli et sa mère se rendaient donc à l’orée de cette grande forêt, toujours aussi luxuriante. Avant le passage des deux Alraunes, cette forêt était abandonnée, moribonde. Maintenant, elle était très grande, peuplée d’animaux, et Pamela s’y aventura. Dès qu’elle entra dans la forêt, elle sentit, tout comme Kyli, qui était maintenant avec elle depuis quelques mois, une présence.

« Il y a une Alraune qui vit ici, renchérit-elle. Mais... Comment est-ce possible ? »

Un tel tour de force était assez exceptionnel, et même impossible. Lily et Raune n’avaient conçu qu’une seule Alraune, Kyli, et, quand Pamela était partie, le cocon était vide. Pour autant, ses sens ne mentaient pas. Elle caressait une fleur, sentant la connexion avec le Green, percevant la présence d’une Alraune... Une présence familière, mais qui n’était pas nocive, comme avait pu l’être Harvest, ce monstre végétal qui était à la Flore ce que le cancer est à un organisme. Ici, c’était une présence... Positive, bénéfique, comme Kyli.

Indéniablement, elle était de sa famille, ce qui ne manquait d’étonner Ivy. Lily et Raune auraient-elles conçu un autre cocon ?

*Mais non... Non, je l’aurais senti quand je suis venue chercher Kyli !*

Pamela ne savait plus quoi en penser, et Kyli semblait aussi surprise qu’elle. Après ce que les deux filles avaient vécu, cette ultime nouvelle était un sacré choc. Ivy se redressa rapidement, et posa sa main sur la tête de Kyli, ébouriffant les cheveux de sa fille.

« Allons voir ton cocon... Nous trouverons peut-être des explications sur ce qui s’est passé. »

Une Alraune naissait de manière très différente d’un être humain. Pour la faire naître, il fallait une fleur particulière, de la magie, un endroit très pur, et des fluides sexuels, le sperme et de la cyprine. On mélangeait les deux dans une fleur pour la fertiliser, et, avec l’aide de la magie, une graine formait, puis devenait un chrysalide, donnant peu à peu naissance à une Alraune. Ivy avait fourni la mouille, et Lily et Raune le sperme. Ivy comprenait encore très difficilement le processus de procréation d’une Alraune, et était fascinée de voir comment la magie pouvait modifier l’écosystème d’une planète.

Pamela sentait la magie ruisseler ici. Il y avait beaucoup d’animaux, qui n’avaient pas peur d’elles, ce qui amena rapidement Pamela à comprendre que l’Alraune ici était sa fille. Les Alraunes étaient les Reines des forêts, et commandaient à la flore et à la faune. Ivy vit ainsi plusieurs chevaux les observer, et elle se rapprocha de l’un d’eux, venant caresser son museau, déposant un baiser sur sa crinière, puis grimpa ensuite sur ce dernier, avant d’inviter Kyli à le rejoindre.

Le cheval s’ébroua ensuite, et fila au galop, passant le long d’arbres, de rochers, jusqu’à se rapprocher d’une clairière où, jadis, Kyli avait vu le jour... Et, à la surprise de Pamela, il y avait...

*Un cocon ?!*

Ce n’était pas le cocon de Kyli. Celui-là était en train de flétrir, mais ne pouvait être celui de Kyli. Médusée, Ivy dut cligner des yeux à plusieurs reprises, comme pour se convaincre qu’elle n’était pas en train de rêver, et qu’il y avait bien, là, sous son nez, un autre cocon. Elle descendit du cheval, s’en approchant lentement, et attrapa l’un des flancs du cocon, une grosse feuille qui se déchira entre ses mains, signe que l’Alraune devait errer depuis plusieurs jours, au moins.

*Mais... Comment c’est possible ?!*

Pamela en était tellement éberluée qu’elle n’arrivait même plus à parler !



* : Cf. RP « Réunion familiale ».

6
Centre-ville de Seikusu / Réunion familiale [Kyli - Harleen Quinzel]
« le: samedi 27 août 2016, 23:59:31 »
« J’ai déménagé pour elle. Elle me demandait pourquoi nous n’avions pas un appartement comme tous les autres dans le lycée. »

Pamela grimpait tranquillement les marches de l’escalier de la résidence. C’était un immeuble construit de manière japonaise, avec l’escalier à l’extérieur, et une série de couloirs à l’extérieur, donnant sur des portes. L’appartement de Pamela était dans les derniers étages, abritant les suites résidentielles. Elle s’était logée dans une grande résidence, avec plusieurs bâtiments reliés ensemble par des passerelles, s’articulant autour d’un grand jardin au centre, avec plusieurs statues, des bancs, et une fontaine en plein milieu. Un endroit luxueux, et qui permettait de rapidement rejoindre le lycée Mishima, en remontant le long du boulevard.

La jeune femme portait des lunettes de soleil, et une belle robe verte estivale, avec des sandales. Une tenue méconnaissable pour l’Empoisonneuse, dont les longs cheveux roux glissaient le long de son dos. À côté d’elle, il y avait Harley, qu’elle avait invité pour lui présenter son logement, mais aussi pour se renseigner sur elle. Ivy avait longuement hésité à aider Harley, et avait finalement décidé de laisser la jeune femme se débrouiller toute seule pour fonder son gang. De ce qu’elle en savait, Harley ne s’en sortait pas si mal, ce qui, en soi, n’était pas foncièrement très surprenant. Le Japon était un pays particulièrement loufoque, et Ivy avait juste conseillé à Harley de se rendre sur les réseaux sociaux pour former son gang, voire de se rapprocher de Mishima pour fonder une activité extrascolaire avec elle. Par l’intermédiaire de Pamela, et avec l’aide de quelques secrétaires comme Shani Stevens, il n’était pas bien difficile de fonder un club consistant à recruter des Quintettes.

Et puis, au-delà de ça, c’était surtout l’occasion pour Harley de revoir Kyli.

« Je lui ai acheté une console de jeux vidéos. Elle a beau être une Alraune, elle a des goûts de plus en plus humains. »

Kyli prenait assez rapidement ses marques et son indépendance, mais elle dormait encore avec sa mère, et ne s’imaginait clairement pas vivre en-dehors d’elle. À Mishima, elle avait progressivement réussi à s’intégrer, et Ivy se demandait si elle n’avait pas déjà couché avec d’autres personnes… Comme Shiro, l’infirmière qui l’avait examiné pendant plus d’une heure, ou même Mélinda, dont la bande lui tournait autour, pour l’inviter à venir passer une soirée dans son manoir.

Les pas de Pamela rejoignirent le dernier étage, où il y avait peu de portes, et elle s’approcha de la sienne, puis l’ouvrit, débarquant dans le vestibule. Ce fut là que, quand Harley entra, plusieurs tentacules jaillirent du plafond et du sol, et vinrent enserrer ses bras et ses jambes.

« Du calme ! C’est une amie ! »

Les plantes de Pamela protégeaient jalousement ce grand appartement, bondissant sur n’importe quelle personne étant considérée comme hostile. Kyli et Pamela pouvaient néanmoins calmer les plantes, et elle laissa les plantes s’imprégner de l’odeur corporelle d’Harley, pour éviter que cet incident ne se renouvelle.

« Il y a une chambre d’amie pour toi, si tu veux… J’ai dit à Kyli que tu venais cet après-midi, elle était… Enthousiasmée. »

Pamela et elle avaient aménagé il y a quelques semaines, et, comme toujours, Ivy avait pris ses propres dispositions. Elle avait loué cet appartement en soufflant sur le propriétaire, qui louait donc l’appartement gracieusement, et avait également ensorcelé ses voisins, pour qu’ils fassent ses courses, et conduisent Kyli à l’école. Les plus jolis avaient même droit de coucher avec Ivy. Le changement était conséquent pour elle, mais elle s’y faisait peu à peu. Elle avait doté son appartement d’un jacuzzi, et il lui arrivait fréquemment de faire venir des hommes pour les utiliser comme esclaves, notamment pour la masser ou faire le ménage. L’essentiel était de ne pas trop le faire devant Kyli, pour ne pas lui donner de mauvaises idées, comme le faire à l’école.

Mais, pour l’heure, Kyli avait entendu sa mère revenir, en compagnie d’Harley, et ne tarderait vraisemblablement pas à venir les saluer…

7
Complexe d'études secondaires et supérieures / Ijime [Anaëlle Debu]
« le: mercredi 15 juin 2016, 01:46:24 »
« Hey, Bouboule ! Pour passer par ici, ‘faut le permis poids-lourd ! »

Les membres de la bande de Tatsuo ricanèrent, et simulèrent des bruits de klaxon quand « Trente-Tonnes », ainsi qu’on la surnommait, fut repoussé par Tatsuo. Elle heurta la rangée de casiers où les élèves rangeaient leurs affaires, et l’élève lui sourit méchamment. Tatsuo était un élève du lycée Mishima, un « rebelle », qui aimait enfiler une veste noire en cuir de biker dès qu’il avait fini l’école. Il traînait avec sa bande, et leur passe-temps favori était de martyriser les autres élèves, a fortiori ceux qui, comme Anaëlle, n’étaient pas très populaires. La fille aux cheveux bleus faisait régulièrement l’objet de quolibets, d’invectives, et de provocations.

Au Japon, il existait un terme pour désigner ce phénomène social : ijime. Si les humiliations étaient communes à tous les pays, a fortiori à l’école, au Japon, c’était un véritable phénomène social, car il était symptomatique de la société japonaise, conformiste, où appartenir à un groupe, était très important. Quand un clou dépasse, avait-on coutume de dire, il fallait un marteau pour le remettre dans la ligne. Autrement dit, Anaëlle était la proie privilégiée des tortionnaires, et, pour beaucoup de Japonais, c’était un mal pour un bien. En humiliant cette jeune fille, on l’apprendrait à s’endurcir, on la préparait à la vraie vie. Et, si elle se suicidait, ça ferait toujours une tare en moins.

Tatsuo, lui, avait le profil classique des harceleurs. Un jeune homme qui était incapable d’avoir la fierté de son père, un homme violent et bourru, et qui reportait cette frustration sur les autres, les marginaux, les asociaux… À Mishima, où la beauté était une vertu cardinale, les personnes comme Anaëlle avaient forcément mauvaise presse, et Tatsuo se faisait donc plaisir.

« T’as maigri, ou t’as grossi depuis la dernière fois, Trente-Tonnes ? C’est dur à dire, mais, honnêtement, j’pense pas que je verrais la différence ! »

Tatsuo ricana encore en posant sa main sur le ventre de la femme, sentant sa graisse, et il la poussa encore, violemment, ce qui la renversa.

« ’Faut te mettre au sport, le sumo ! lâcha quelqu’un d’autre.
 -  Rien que la voir, c’est un préjudice visuel…
 -  Il a pas tort, nota quelqu’un d’autre. Tu crois que c’est facile, de devoir supporter ta sale gueule tous les jours ? Ça mérite bien une compensation, ça… »

Tatsuo hocha la tête, et se planta devant la femme.

« File ton fric, Bouboule ! »

8
Centre-ville de Seikusu / [FINI] Union familiale [Kyli - Harleen Quinzel]
« le: mercredi 03 février 2016, 13:44:43 »
Cela faisait maintenant plusieurs jours que Pamela Isley, alias Poison Ivy, avait ramené de Terra un magnifique cadeau que deux sœurs Alraunes lui avaient offert : Kyli, sa fille*. Une resplendissante beauté, qui, comme sa mère, était à la fois belle, perverse, et très intelligente. Pamela lui avait promis d’aller sur Terre, et c’est ce qu’elles avaient fait. Kyli vivait depuis maintenant plusieurs jours dans le refuge végétal de Pamela, qui avait conçu pour elle une potion, grâce à l’aide d’alchimistes de Terra, qui permettait à Kyli d’avoir une apparence humaine, avec une peau beige, et permettant de détacher les deux fleurs sur sa tête. Grâce à cela, elles avaient pu sortir un peu, mais habituer Kyli, issue d’une forêt pure, à l’environnement passablement pollué de la Terre n’était pas facile, même si, en la matière, le Japon présentait un environnement sain. Ensemble, elles s’étaient promenées dehors, et Pamela lui avait fait manger des glaces à l’italienne. Elle ne lui avait pas encore tout montré, mais, ensemble, elles avaient aussi pu voir les multiples fidèles de Pamela, ces lycéennes, ces femmes et ces hommes que Pamela avait séduit, et qui vivaient dans son antre, en tant que serviteurs, qu’amants, et cobayes pour les expériences de la femme.

Kyli avait pu les voir, mais elle n’avait fait l’amour, pour l’heure, avec personne d’autre que sa mère. Et, pendant ces quelques jours, les deux femmes s’étaient régulièrement fait l’amour, couchant tout le temps ensemble, Kyli adorant sucer ses seins, buvant le magnifique lait de la femme. L’Empoisonneuse la laissait donc faire, et, maintenant, un grand moment s’annonçait.

« Elle va bientôt venir, ma chérie... Ne t’inquiète pas, Harley ne pourra que te plaire... »

Dans le refuge souterrain et végétal de Poison Ivy, accessible depuis le parc municipal central de Seikusu, Pamela attendait l’arrivée de sa grande amie et amante. Hier, Pamela était venue la voir dans un bar, où elles s’étaient battues contre une bande de bikers leur ayant manqué de respect. Et, après avoir dévasté le bar, elles avaient fait l’amour, puis Pamela lui avait finalement dit qu’elle avait une fille, et qu’elle voulait la lui présenter. Elle lui avait dit qu’elle s’appelait Kyli, qu’elle était belle, très intelligente, et qu’elle était le fruit de son union avec des Alraunes.

« Je ne t’en ai pas parlé, lui avait-elle dit, car je voulais m’assurer qu’elle naisse viable. »

C’est ce qui était arrivé, et il était donc temps qu’Harley Quinn la rencontre.

Et, quant à Kyli, Pamela lui avait dit qu’Harley Quinn, de son vrai nom Harleen Quinzel, était une femme très vive, qui aimait la vie, et qui adorait les enfants. Poison Ivy lui expliqua qu’elle n’avait rien à craindre d’elle, qu’elle était la meilleure amie de Pamela, et qu’Harley l’avait suivi de Gotham City à Seikusu juste pour être avec elle. Pamela, en effet, enseignait aussi à Kyli le fonctionnement de la Terre, grâce à des atlas et à des glossaires, et elle lui avait expliqué qu’elle était originaire d’une ville extrêmement novice et terriblement polluée : Gotham City.

Maintenant, les deux femmes attendaient leur invitée... Avec Kyli assise sur les genoux de Pamela, qui lui embrassait tout doucement et tout tendrement la tête, se frottant contre ses cheveux.



* : Cf. RP « Bienvenue au monde »

9
Les contrées du Chaos / Rotworld [Morgan Clayton]
« le: lundi 14 septembre 2015, 09:43:25 »

Il est dit que trois forces fondamentales gouvernent la Nature :

  • Le « Green », une force représentant la Flore, et qui nomme, pour la protéger, un Gardien, aussi appelé Swamp Thing. Le Gardien est choisi par d’anciens Gardiens, car, quand un Gardien meurt, son âme part au sein du Green, le Domaine, sorte de Paradis floral où les vieux Gardiens peuvent accomplir tous leurs désirs, et les plus vieux Gardiens se relient au monde réel, composant le Parlement des Arbres, organe dirigeant le Green ;
  • Le « Red », une force représentant la Faune. Tout comme le Green, le Red dispose d’un Gardien, l’Animal Man, qui tire son pouvoir des animaux, et a en lui les particularités spéciales de chaque animal existant, incluant aussi bien les oiseaux que les fourmis, et les créatures microscopiques. Et, tout comme le Green, le Red dispose d’un organe dirigeant l’ensemble, les Hommes-Totems, dont le but est de choisir leur Avatar. Historiquement le Green et le Red se sont souvent affrontés, notamment du fait de jeunes Avatars belliqueux, résultant en des affrontements sanglants où, pour vaincre l’Avatar du Red, celui du Green cherchait à massacrer toute forme de vie, privant ainsi le Red de ses pouvoirs. Ces guerres ont toujours achevé sur des matchs nuls, et ont peu à peu été proscrites, car, en s’affrontant mutuellement, les deux forces s’affaiblissaient, permettant à la troisième de reprendre des forces ;
  • Le « Rot »  est une force corruptrice représentant la Pourriture, ou la Mort. Toute chose dans le monde pourrissant avec le temps, le Rot est une force d’une terrifiante puissance, car elle corrompt absolument tout : fleurs, plantes, béton, immeubles, biens, humains, eau... Là encore, le Rot dispose d’un Parlement, le Parlement des Ombres.



Toutes ces forces sont par nature amorales, mais, dans la mesure où leurs Gardiens sont des êtres humains, la moralité propre aux êtres humains vient impacter sur le jugement des Gardiens. Ainsi, certains Gardiens du Green ont pu, historiquement, se montrer extrêmement cruels. Il en va finalement de même pour les différents organes dirigeant ces forces, car elles sont souvent composées d’anciens humains, qui sont donc, par définition, potentiellement faillibles.

Il est ainsi dit que le Green et le Red constituent deux forces complémentaires, en ce qu’elles représentent les deux grands aspects de la Nature, la Faune et la Flore, là où le Rot représente une force opposée, la Mort. Ce faisant, quand le Rot s’éveille, il est dit que seule l’alliance entre le Green et le Red permet de renverser le Rot.

Ces histoires, Abigail Arcane les connaissait. Elles faisaient partie des contes familiaux, figurant dans le domaine de la Maison Arcane. Elle les connaissait par cœur, et elle se demandait si ce n’était pas cela, toutes ces vieilles histoires, qui avait développé en elle son amour pour les fleurs... À tel point qu’elle avait suivi des études pour devenir herboriste et guérisseuse, et avait, en ce sens, rejoint il y a maintenant une année l’Académie magique de Nexus, tout en assurant, en parallèle, le rôle de jardinière et de fleuriste auprès d’une boutique de Nexus, entretenant le jardin de son patron, qui vendait ensuite ses fleurs.

Abigail pouvait vous parler de fleurs pendant toute la journée. C’était sa grande passion, et, ayant des talents de peintre, elle s’amusait aussi à les dessiner. C’était une jeune femme épanouie, qui s’éveillait dès qu’on lui parlait de fleurs, et elle adorait en offrir. Et, de manière générale, sa bonne humeur et sa sympathie étaient tellement appréciés que, outre son boulot de fleuriste, beaucoup de nobles faisaient appel à elle pour aider à entretenir leurs jardins. Et puis, elle était la fille de Lord Arcane, ce qui était toujours une bonne chose.

En ce début de matinée, Abigail se trouvait donc dans l’un des jardins de Nexus quand les cavaliers arrivèrent. Des cavaliers en solide armure, qui pénètrèrent dans le jardin, et pensèrent à laisser leurs chevaux, évitant soigneusement de piétiner les fleurs. En les voyant approcher, Abigail, surprise, se redressa lentement.

« Que... Que voulez-vous, Messires ?
 -  Abigail Arcane ? »

Elle reconnut les écussons flottant sur le plastron des armures.

L’Ordre Immaculé.

Intimidée, Abigail bafouilla avant de répondre :

« Je... O-Oui, c’est bien moi...
 -  Sa Très Haute Sainteté l’Archevêque de Nexus souhaite s’entretenir avec vous instamment. »

Abigail, surprise, ne répondit pas tout de suite. L’Archevêque de Nexus ?!

« Mais... Pourquoi ?
 -  Le domaine de votre père, la baronnie Anton... Une force maléfique vient d’en émerger. »




Le Leshen était un adversaire redoutable. Les villageois avaient tendance à le surnommer « Seigneur de la Forêt », et ce n’était pas sans raison. Ce monstre était un être dont on faisait les légendes. Les mères disaient aux enfants récalcitrants de bien manger leur soupe s’ils ne voulaient pas que le Leshen vienne les prendre. Il était fréquent que, quand on signalait un Leshen dans une région, les villages se vident progressivement, et que le seigneur local hésite à envoyer des hommes pour le chasser. Les sorceleurs eux-mêmes affrontaient un Leshen avec prudence. Et, de manière plus préoccupante, l’arrivée d’un Leshen était souvent signe que le Rot était en train de se reconstituer. En effet, le Leshen commandait aux animaux de la forêt, ainsi qu’à la végétation, pouvant faire pousser des racines. Il puisait sa force des arbres, plantant ses griffes dans leurs écorces pour les absorber, et, une fois qu’il l’avait fait, l’arbre était mort, et ne refleurirait plus jamais.

On pouvait entendre un Leshen aux corbeaux, car le Leshen les contrôlait... Et le Leshen s’annonçait en envoyant sur les villageois des loups féroces et meurtriers. Le Leshen pouvait se transformer en corbeaux pour fuir, et était terriblement résistant. En somme, c’était une redoutable abomination...

...Une abomination que Poison Ivy, sous une nouvelle forme plus guerrière, était en train d’affronter.

Des tentacules jaillirent des arbres pour frapper le Leshen, mais ce dernier se contenta de planter ses mains dans le sol. Des racines filèrent, tandis que les tentacules se refusèrent à l’attaquer. Pamela se pinça les lèvres, et une racine jaillit du sol, venant renverser la jeune femme, avant que le Leshen ne tende sa main vers elle, et n’envoie une longue lame de bois... Qui transperça le ventre d’Ivy, ressortant de l’autre côté, l’envoyant s’empaler contre un arbre dans un hurlement d’agonie et de douleur.

« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA... !! »

10
Ville-Etat de Nexus / [FINI] Nymphéas verts [Morgan Clayton]
« le: lundi 25 mai 2015, 01:36:48 »

Forêt d’Eriendor

La Vallée d’Eriendor était une agréable vallée commerciale, connue pour son fleuve, le fleuve d’Eriendor, qui rejoignait les côtes nexusiennes. Continuellement, des navires marchands empruntaient le fleuve, qu’ils atteignaient depuis des canaux secondaires et des affluents. On pouvait également apercevoir de simples caravanes marchandes convoyant les trésors de cette riche région : laine, lait, denrées alimentaires... La Vallée abritait de multiples exploitations agricoles, et toutes s’articulaient autour d’une immense forêt dans laquelle peu de personnes osaient rentrer, si ce n’est quelques villages agglutinés à la lisière de la forêt : la grande Forêt d’Eriendor. S’étalant sur plusieurs milliers de kilomètres carrés, c’était une vaste forêt, qu’on avait pris l’habitude de contourner. Quantité de rumeurs circulaient sur Eriendor. Elle avait jadis abrité une ville elfique, mais, avec le développement de Nexus, les elfes étaient partis, et, depuis lors, il ne restait plus que des monstres, et des légendes. On disait que des fées et des nymphes y vivaient, et, parfois, des esclavagistes menaient des expéditions dans la Forêt d’Eriendor, espérant pouvoir mettre la main sur des fées ou sur des nymphes. Ils revenaient souvent bredouilles, quand ils ne revenaient pas. La Forêt d’Eriendor était une forêt dangereuse, et très vaste, où il était aisé de se perdre. Elle était l’une de ces très vieilles et millénaires forêts qui constituaient les poumons de Terra, générant oxygène et sources magiques à l’échelle du monde, si on en croyait les théories. Un immense écosystème, dans lequel Poison Ivy disparaissait avec envie.

Au centre de la forêt, il y avait un immense lac, une étendue d’eau dont le fleuve d’Eriendor prenait sa source, et qu’on appelait, fort justement, le Lac d’Eriendor. C’était un très grand lac, presque une mer interne, avec, ici et là, quelques discrets îlots. Des bancs de poissons s’épanouissaient dans cette eau profonde, et, au milieu des nénuphars et des nymphéas, Ivy végétait. Toute nue, recouverte de sa peau verte, la femme était en repos depuis quelques semaines ici, bien loin de la Terre et des problèmes récurrents qu’il y avait à aller sur Terre. Se nourrissant de plantes et d’animaux de la forêt, quand il ne s’agissait pas juste de planctons, elle se promenait dans les profondeurs d’Eriendor, s’inspirant de cette atmosphère unique, qu’on ne retrouvait nulle par tailleurs sur Terre, à part peut-être en Amazonie. Eriendor était grande et épaisse, et, à chaque fois que Pamela caressait l’écorce des arbres, elle pouvait y sentir une vie millénaire et ancestrale, une vie qui n’avait pas envie de disparaître, et qui tenait à se rappeler à toute personne crédule. La forêt était dangereuse, oui... À plusieurs reprises, elle avait été chassée par des endriagues, et avait pu voir l’œuvre de la Nature... Des araignées géantes se dissimulaient dans cette forêt, et même ce lac n’était pas sûr. Par endroits, des noyeurs sortaient, et elle s’était plusieurs fois protégée grâce à l’aide de la flore, générant des tentacules végétaux qui avaient protégé son beau corps d’un destin funeste.

*J’aimerais ne jamais partir d’ici...*

C’est ce qu’elle se disait à chaque fois, avant de sentir l’absence de l’être humain, une absence qui l’amenait alors à se rapprocher des plus proches populations d’humains. C’est en les voyant qu’elle reprenait goût à la présence d’êtres vivants, et qu’elle repartait en conséquence, retournant chez elle. Cependant, aujourd’hui, l’humanité allait se rappeler à elle, d’une façon bien différente de ce à quoi elle se serait attendue. Alors que la femme continuait à se reposer, elle sentit soudain des hurlements, et se redressa subitement.

Quelque part dans les profondeurs de cette forêt, Eriendor hurlait...

11
Ville-Etat de Nexus / Sexe & Alcool [La Petite Fée Verte]
« le: dimanche 29 mars 2015, 01:36:03 »
« Haaaaa… »

Le soupir de l’homme mit fin à son orgasme dans une explosion de foutre, qui se déversa dans l’intimité de la sensuelle femme verte se tenant au-dessus d’elle. Elle lui répondit par un long soupir, appréciant, comme toujours, de sentir cet engrais venir humidifier sa fleur intime. Elle dansait sur le corps de l’homme, s’empalant sur sa hampe de chair, et se pencha vers lui, venant l’embrasser une dernière fois. Le fermier était un homme massif et bien bâti, un peu niais et simple d’esprit, mais, face au corps nu d’une femme aux formes enchanteresses, n’importe qui comprenait ce qu’elle voulait… Encore plus quand son corps laissait s’échapper des volutes d’aphrodisiaques.

Poison Ivy délaissa le bel homme au milieu des feuilles, puis se redressa. Dans un coin, près d’une grange, un feu de camp brûlait, et des hommes et des femmes festoyaient, buvant joyeusement, chantant et dansant. Une ambiance champêtre et festive, particulièrement agréable, et bon enfant, qui n’avait été rendue possible que par l’arrivée de Poison Ivy. Pamela Isley, habituellement occupée à effectuer ses expériences scientifiques sur Terre pour sauver ses plantes, ou à travailler au sein d’une ONG japonaise, passait parfois ses vacances sur Terra, où elle s’immergeait pendant des semaines dans les forêts et les jungles de la planète, ne faisant alors plus qu’un avec ce monde. Là, dans une région très éloignée de Tekhos, elle ne sentait que la pureté de la Nature, uniquement la pureté des arbres, de la flore, de la faune… Elle ne faisait intégralement plus qu’une avec ce contexte réconfortant et agréable. Ainsi allait le tempérament d’Ivy : selon le contexte écologique dans lequel elle se trouvait, elle était, soit agréable et gentille, soit horrible et vicieuse. Voilà bien pourquoi elle ne pouvait guère rester plus longtemps dans une ville empoisonnée comme Gotham City.

Sur Terra, Pamela se sentait revivre, et elle avait trouvé cette ferme… C’était une exploitation agricole spécialisée dans la vigne, avec des champs de vignes à perte de vue. Un vigneron nexusien, assez reculé, qui disposait d’une distillerie importante. Elle n’avait eu aucune difficulté à convaincre ces braves paysans de se lancer dans une fête joyeuse et débridée, où sexe et alcool se mélangeaient allégrement, comme elle venait de le faire en couchant avec un robuste fermier. Étalé dans les champs, ce dernier reprenait son souffle. Pamela, elle, était en ce moment toute nue, avec une peau verte, et avançait le long des feuilles.

*Aucun pesticide, aucun engrais chimique, je ne sens que la bonne vie des plantes et leur bonheur…*

Ses pieds marchaient dans les racines, et elle s’arrêtait souvent pour caresser les plantes. Contrairement aux êtres humains normaux, Pamela avait une sorte de connexion symbiotique avec la nature. Elle renifla ainsi l’une des vignes, déposant un tendre baiser dessus, puis se redressa, et continua sa marche, laissant ses doigts filer le long des plantes. Ivy n’était pas foncièrement hostile aux humains. La preuve avec ces agriculteurs, qui savaient exploiter au mieux les fruits de la Nature. Ils méritaient bien un petit cadeau, une petite fête en leur honneur…

…Et Pamela n’était pas au bout de ses surprises.

12
Les contrées du Chaos / Pour la sauvegarde d'un royaume [Oksa Pollock]
« le: jeudi 20 novembre 2014, 03:12:59 »



« Êtes-vous prêts ? »

Sans réelle surprise, la réponse fut positive, et Poison Ivy se tourna vers le Portail dimensionnel situé dans l’une des pièces de son antre. Dissimulé dans une ancienne usine de traitement, son antre végétal était relié à celle grâce à qui Pamela avait pu faire pousser cette forêt, l’Alraune Weldenela. La magnifique Alraune était une femme que Pamela connaissait depuis maintenant plusieurs années. Elle l’avait rencontré jadis en explorant Terra, et en se rendant dans une immense forêt végétale. Weldenela avait été sa première rencontre avec des esprits de la forêt, créatures fantasmagoriques que Pamela, peu ou prou, assimilait à des êtres semi-divins. Elle avait revu Weldenela il y a quelques mois, et l’Alraune, qui n’avait initialement été que la simple servante d’une Alraune encore plus puissante, avait fini par remplacer cette dernière, et avait été sincèrement ravie de revoir Ivy. Leurs rencontres avaient été particulièrement intenses, et, grâce à elle, Ivy avait récupéré de précieux fluides, des éléments qu’elle avait utilisé pour perfectionner ses propres plantes. Elle revoyait fréquemment Weldenela, qui était toujours ravie de la voir, et de lui faire l’amour. Si Ivy était une perverse, alors Weldenela était une Reine.

Elle se retrouvait en compagnie d’Oksa Pollock, d’Tugdual, et de Carol Danvers, alias Miss Marvel, qui avait été envoyée par le SHIELD pour escorter le trio. Leur mission ? Elle était plutôt simple à expliquer. Le groupe devait rejoindre Weldenela, afin d’obtenir d’elle des informations sur le royaume magique d’où Oksa était originaire, Edéfia, et des informations sur les Hauts-Elfes. D’après ce que Pamela avait compris, Oksa était l’héritière légitime d’un royaume magique se trouvant dans les profondeurs de Terra, et elle était traquée par des individus ayant tenté de prendre le pouvoir, l’un des leurs étant un redoutable mage s’appelant Orthon. Il avait commencé par travailler avec le SHIELD pour retrouver Oksa, et avait disparu. Il était considéré comme hautement dangereux, d’autant plus qu’il était accompagné par de mystérieux individus. Oksa, quant à elle, avait rejoint Ivy il y a quelques jours, afin d’y trouver un lieu sûr, et Pamela avait pu voir les pouvoirs magiques très impressionnantes de la jeune femme. Il fallait donc voir Weldenela, avec le risque qu’Oksa devait, comme lui avait expliqué Tugdual, impérativement conserver sa virginité. Le problème était que, si l’Alraune, par sa nature, savait énormément de choses, elle était aussi très perverse, et relativement incontrôlable.

Par conséquent, pour amadouer Weldenela, Ivy portait un corset vert sombre sur une peau verte claire, et elle s’était avancée vers le Portail… Il se trouvait au sein d’une grosse plante, et avait été créé par Weldenela, afin de permettre à Ivy de venir rapidement la rejoindre. Elles se faisaient longuement l’amour, grâce à l’aide des fruits de Weldenela, et, rien qu’à l’idée de retourner la voir, l’Empoisonneuse devait bien admettre qu’elle était excitée. Elle n’oubliait pas toute l’importance de sa mission, mais… Après tout, il était possible de joindre l’utile à l’agréable, non ?

« Alors, nous pouvons y aller… »

Carol n’était pas très rassurée. Elle n’avait encore jamais été sur Terra, et elle avait lu les rapports concernant Weldenela.

Des rapports qui n’avaient rien de très rassurants.

13
One Shot / The Green Kingdom [PV]
« le: mardi 30 septembre 2014, 16:16:50 »

Citer
Cette histoire se situe dans une version alternative de la Terre, plus proche de celle de l’univers de DC Comics. Pas de SHIELD, pas d’Iron Girl, pas de Spider-Man, mais une Gotham City étouffante, envahie par la corruption, les malades mentaux, et sous la protection de Batman. Dans cet univers, Pamela Isley reste Poison Ivy, une femme écoterroriste voulant transformer le monde en un paradis verdâtre. Ses pouvoirs sont en pleine croissance, l’amenant de plus à en plus à se rapprocher de la Nature, et à se transformer en Déesse de la Nature...



CHAPITRE 1
Ces hommes qui n’aiment pas les femmes


Sionis Industries était une vaste compagnie, très influente à Gotham City. La compagnie existait depuis le début du 20ème siècle, depuis l’époque où Gotham avait commencé à accueillir des vagues d’immigrants venus d’Europe. La compagnie avait continué à fleurir, et à connaître une expansion phénoménale pendant la période allant de la Première Guerre Mondiale à la Seconde. L’entreprise avait fabriqué de multiples armes et munitions utilisées par l’U.S. Army pour combattre les Allemands et les Japonais... Et en même temps pour permettre à la famille Sionis de s’instaurer au sein du crime organisé de Gotham, en soutenant différentes familles de la pègre, et en donnant des pots-de-vin aux personnalités influentes de la ville. Et maintenant ? Maintenant, Sionis Industries était dirigé par un criminel psychopathe schizophrène, répondant au doux sobriquet de « Black Mask », et ses différents contacts auprès de l’administration permettaient à l’entreprise de se moquer totalement des normes environnementales et écologiques. Autrement dit, l’entreprise polluait abondamment la ville, en déversant des tonnes de déchets toxiques dans la ville, tuant la flore de Gotham, mettant à l’épreuve Pamela Isley. Depuis des semaines, son corps souffrait de ce qui se passait là-dedans, et elle était bien décidée à en terminer.

La femme avait envahi l’usine, et avait usé de ses plantes et de ses phéromones pour séduire les multiples gardes et ouvriers de l’usine. Plusieurs étaient déjà morts, et sa première victime avait été un psychiatre d’Arkham, le docteur Benjamin Stuart. Un homme qui était en train d’engager une procédure de divorce avec sa femme, et qui voulait obtenir la garde de deux de ses enfants. Le docteur Stuart avait été mandaté pour s’occuper de Pamela Isley, sans comprendre que c’était elle qui s’occupait de lui. L’asile avait mis en place un dispositif ayant pour but d’inhiber ses phéromones et ses spores. Cependant, même Batman ignorait que les pouvoirs de Pamela étaient en train de grandir... Et elle avait usé de ses spores pour séduire Stuart, pour lui faire comprendre que son ex-femme ne le méritait pas, et que, grâce à elle, il pourrait la récupérer... Tout ce qu’il avait à faire était de montrer au monde que Pamela était guérie, de la laisser sortir de l’asile hyper-surveillé, afin qu’il voit qu’elle se comporte bien en société. Stuart, devenu peu à peu son esclave, avait fini par obéir, et le duo s’était retrouvé dehors.

Elle lui avait offert le baiser de la délivrance en arrivant au port de Gotham City, et, pour éviter que Batman ne la retrouve, elle avait séduit plusieurs ouvriers qui travaillaient de nuit sur un chantier, afin qu’ils brûlent le corps dans la grosse cheminée d’une usine... Et qu’ils en profitent pour se suicider. Sans les inhibiteurs d’Arkham, les spores de Pamela étaient encore plus fortes. Assez rapidement, la nouvelle de son évasion allait se répandre, et elle avait commencé par revenir dans son plus profond repaire, qui se trouvait dans les jardins publics de Gotham. Personne ne connaissait cette planque, mis à part la seule véritable amie de Pamela à Gotham : Harley Quinn. C’est là qu’elle avait, pendant quelques jours, planifié son attaque sur l’usine de Sionis Industries, à l’aide de plans et de cartes. Elle n’avait pas revu Harley depuis sa libération, mais, si jamais cette dernière venait dans son repaire, elle saurait ce qu’il en était.

« Il est temps de s’occuper de cette usine... Mes plantes ont assez souffert... »

Ivy avait ensuite attaqué.




L’attaque avait été très efficace. Quand l’oiseau de mauvais augure arriva, ce fut pour voir ce que la police pouvait déjà voir : d’énormes tentacules épais entouraient l’usine, et des fleurs commençaient à pousser le long de ces derniers. La police avait encerclé le bâtiment, et avait vainement tenté une attaque. Les tentacules s’étaient abattus avec rage sur eux, broyant les fourgons de police, défonçant le bitume, balançant des spores toxiques sur les policiers, contraignant les forces de Gordon à se replier. La police n’avait jamais pu vraiment la déranger. Un seul être le pouvait, et elle l’attendait dans son siège. Il passa probablement par le toit, évitant les tentacules, évitant les spores toxiques... Seule Harley était immunisée à ses spores, un cadeau que Pamela lui avait fait pour lui permettre d’entrer dans son repaire, mais Batman était l’exception.

Pamela se trouvait sur un trône végétal, dans ce qui était jadis une grande salle de contrôle, avec des pompes et des cuves. Ses esclaves décérébrés s’activaient, déversant dans les cuves sa propre substance. Ses esclaves se transformaient peu à peu en hommes-plantes. Des fleurs poussaient parfois le long de leurs corps, leur peau avait tendance à verdoyer, et leurs yeux brillaient d’un éclat verdâtre délicieux.

Ivy, elle, était là, et elle finit par relever la tête. Elle l’avait senti arriver. Il se tenait dans un coin d’ombre, en hauteur, et observait probablement la scène.

« Depuis des années, Black Mask et sa compagnie polluent cette ville, et tuent mes plantes... Je ne fais qu’inverser les choses. Les produits toxiques et les déchets polluants de Black Mask se déversent directement dans les eaux de la ville, et j’y ajoute ma propre conception... Un produit auquel j’ai longtemps travaillé, et qui permettra d’accroître la résistance des plantes...
 -  Ou d’accroître ton contrôle sur eux..., nota la voix grave du Chevalier Noir.
 -  Je suis leur gardienne... C’est la même chose. »

Elle était une scientifique, à la base, et elle ne mentait pas. Ses pouvoirs étaient en train d’augmenter, à tel point qu’elle pensait pouvoir contrôler toute la flore environnante, et la faire drastiquement pousser. Batman n’était pas dupe : ce plan impliquait la destruction de Gotham... Mais ce n’est pas comme si ça la dérangeait. Pour elle, les habitants de cette ville avaient depuis longtemps perdu le droit de vivre. Elle tendit la main, et, depuis l’arrière de son trône, d’épais tentacules jaillirent pour saisir son visiteur, qui bondit depuis sa poutrelle métallique, atterrissant devant elle, au milieu des laquais de Pamela.

« Quand comprendras-tu que ce n’est pas comme ça que tu arriveras à protéger la nature, Pamela ?
 -  J’ai toujours trouvé insupportable que tu connaisses mon nom, et pas l’inverse... Et, crois-moi, Batman, j’ai beaucoup de respect pour toi. Tu défends juste les mauvaises personnes. »

Ses hommes se ruèrent vers lui. Ils étaient améliorés, plus forts, insensibles à la douleur... Mais c’était insuffisant contre lui. Elle avait toujours rêvé d’en faire son champion, un Chevalier vert qui défendrait au mieux la Nature... Elle avait essayé de le corrompre à bien des reprises, mais sans espoir. Ses convictions étaient trop profondes, sa folie trop ancrée, pour qu’elle arrive à instaurer un peu de bon sens en lui. Elle vit ses hommes recevoir une sacrée correction. Batman utilisait des gants électriques, faisant souffrir les spores qu’elle avait insinué en eux.

Énervée, Ivy envoya un tentacule fendre l’air. Le gros tentacule frappa Batman, et le fit tomber dans le vide. Son corps passa par-dessus une rambarde métallique, droit vers une cuve... Mais il avait déjà disparu, se faufilant dans l’ombre.

« Ces petits jeux de cache-cache ne fonctionnent plus avec moi, Batman... Tu as été négligent, Chevalier Noir. Ma puissance ne cesse de croître. Je suis l’Élue de la nature. »

Il ne répondait pas à ses provocations. Il était là, tapi quelque part.

Mais il ne serait pas le seul élément perturbateur de cette soirée.

14
Les contrées du Chaos / Passion florale [Lily et Raune]
« le: mercredi 25 juin 2014, 22:48:34 »
« C’est ici, mon amour... Il e suffit de continuer tout droit, et... Humm !! »

La femme ne parvint pas à terminer, car Ivy l’embrassa à nouveau, tenant son menton entre ses doigts. La jeune femme se pressa contre elle, posant ses mains sur les délicieuses hanches de sa redoutable amante. Laura était la femme du boulanger d’un petit village proche, un village qui était en train de renaître après le réveil improbable d’une forêt à quelques lieues du village. La forêt avait été rasée il y a des années durant un redoutable conflit qui avait opposé des Ashnardiens à des elfes. Les Ashnardiens avaient délogé les elfes en incendiant la forêt, ce qui avait entraîné le déclin de la population locale, une population qui tirait essentiellement sa richesse des produits de la forêt : ses arbres, ses fruits, et ses animaux. Peu à peu, la population avait commencé à partir, tandis que les habitants restants, pour survivre, vendaient parfois leurs enfants à des esclavagistes. Laura était insatisfaite avec son mari, et, si elle avait des enfants, en réalité, elle aimait les femmes.

Ivy avait entendu parler de cette forêt qui, comme par enchantement, avait refleuri, et s’était rendue dans la région. Bien qu’elle soit professeur au lycée Mishima, il était fréquent qu’elle parte sur Terra. Les immenses forêts millénaires et immenses de Terra étaient pour elle magnifiques, la ressourçant, tout en lui offrant de quoi améliorer ses recherches. Laura s’y était rendue il y a quelques semaines, et avait expliqué à Ivy, au terme d’une longue nuit d’amour dans la chambre conjugale, son mari étant assommé par des tentacules, que Laura était tombée sur deux Alraunes. Elles avaient fait l’amour ensemble, pendant un certain temps, si tant est que, quand Laura était revenue, on avait pris peur qu’elle n’ait été enlevée par des esclavagistes.

Voir des Alraunes capables de reconstruire une forêt intéressait évidemment énormément Pamela, qui remercia Laura pour son aide précieuse, en lui faisant une dernière fois l’amour. Ceci leur prit bien une bonne demi-heure, mais Ivy avait aussi besoin de soulager son trop plein d’excitation. Deux Alraunes... Deux ! C’était incroyable ! Pamela, qui commençait à connaître de mieux en mieux Terra, savait combien les dryades et les Alraunes étaient rares et précieuses. Elles se méfiaient des hommes, et s’enterraient dans d’immenses forêts, où elles contrôlaient tout. Quand Ivy avait la chance d’en tomber sur une, c’était toujours un grand moment... Alors, deux en même temps... Pour elle, c’était une véritable aubaine, et elle lui fit encore l’amour, avant de la laisser là, couchée sur l’herbe, près de la forêt.

*Merci, ma belle... Maintenant, je continue seule...*

Pamela se rapprocha de la belle forêt, et y pénétra. Elle s’avança pendant plusieurs minutes. Par sa nature hybride, Ivy avait une sorte de connexion intime et intuitive avec la flore. Elle était toute nue, et avait retiré son corset végétal, exhibant sa belle peau verte en s’avançant. Ses pieds foulaient le sol, heurtant l’herbe, la terre, l’écorce. Elle se rapprocha d’un tronc d’arbre, et le caressa, en fermant les yeux. Oui... Oui, elle ressentait une présence, une forte présence... Une présence qui protégeait cette forêt. Un frisson traversa à nouveau Ivy, qui sourit, avant de continuer à s’avancer. Elle utilisait son lien avec la forêt pour se rapprocher de l’origine de cette présence.

Écartant les branches et les arbustes, ses pas la conduisirent ainsi devant une sorte de grosse plante blanche aux pétales ouvertes. Elle s’avança alors, sentant que c’était là le siège de ces deux Alraunes.

Elle en mouillait déjà presque.

15
Les alentours de la ville / Invitée surprise [Takako]
« le: lundi 09 juin 2014, 02:16:12 »
Dans sa robe végétale, l’une des dernières inventions de sa ruche, Pamela avait un sourire sur les lèvres en voyant le spectacle s’offrant à elle. Elle se tenait dans les profondeurs de son antre, et, sous ses yeux, dans une espèce de bulle végétale, un homme, nu, se contorsionnait faiblement.

*La transformation est bientôt achevée, songea une Ivy heureuse en caressant, avec sa main, la surface de cette bulle aqueuse. C’est un homme nouveau, alerte, qui en sortira...*

Cet homme était ici depuis deux ou trois jours, maintenant. Ses proches devaient sans doute s’inquiéter, et seraient heureux de le revoir. Il assurait normalement une profession de routier, voyageant généralement entre Seikusu, Kyoto, et Tokyo, livrant et ramenant du matériel pour des usines et des entreprises. Jito, puisqu’il s’appelait ainsi, était un homme assez enrobé, qui, pour le coup, avait maigri, et qui ne se souviendrait pas de son passage ici. Ivy l’avait capturé quand il était venu au port de Seikusu, afin de convoyer du matériel de chantier vers Kyoto. Elle n’avait eu aucune difficulté à le capturer, et, depuis les égouts, il avait rejoint l’antre d’Ivy, pour se retrouver, nu, dans cette bulle, qui se situait dans une grande pièce cylindrique.

Il y avait d’autres bulles, chacune comprenant plusieurs couches de peau végétales. Quand Ivy se rapprochait d’une bulle pour en inspecter l’intérieur, elle n’avait qu’à forcer un peu, et les surfaces externes de la couche se retiraient, permettant de voir l’intérieur. Hommes ou femmes, petits ou grands, ils plongeaient tous dans cette substance, mais, selon les âges, le traitement était évidemment différent. Dans le cas de Jito, les tentacules s’enfonçaient dans ses parties intimes, mais tous avaient un tentacule enfoncé dans la bouche, qui remontait jusqu’au cerveau. Ce n’était pas très beau à voir, mais, comme ils étaient inconscients, ils n’avaient pas de raison d’être choqués. Le tentacule reliait alors l’esprit de la cible à celui du refuge d’Ivy, à ses plantes, et elle commençait alors à implanter ses idées en eux.

Jadis, Ivy aurait tué quelqu’un comme Jito, un homme qui urinait sans hésitation sur les fleurs, ou balançait ses cannettes de bière par la vitre de son camion. Un homme qui ne respectait pas la Nature. Jadis, elle l’aurait tué, ou transformé en esclave asservi à sa volonté. Maintenant, elle avait évolué. Elle l’avait capturé, certes, mais il ne tarderait pas à être libéré, modifié. À lui de trouver une histoire convaincante auprès de la police pour expliquer pourquoi il avait disparu pendant quelques jours. Elle n’avait fait sue légèrement modifier son esprit, afin de le rendre plus sensible à la cause écologique. Les petites victoires de Pamela contre la domination de l’industrie agroalimentaire et contre l’insouciance de la population. Il y avait aussi de jeunes enfants ici, mais eux n’étaient pas pénétrés (du moins, sauf dans la bouche), et la transformation était plus courte, vu leur jeune âge.

Toute la pièce, comme le reste de son antre, était recouvert d’un mucus végétal verdâtre, formant comme une agréable pelouse chaude et douce recouvrant, non seulement le sol, mais aussi les murs et le plafond. Il y avait des fleurs un peu partout, ainsi que des tentacules qui grouillaient sous ce mucus, ressortant parfois pour décorer les murs. C’était un repaire s’étalant dans une grande structure abandonnée depuis des années, un ancien centre de traitement des eaux usées. Il datait d’avant la construction du lycée Mishima, et, quand cette dernière était arrivée à Seikusu, et avait trouvé ce refuge, elle en avait pris possession, y installant ses plantes. Les plantes avaient recouvert une bonne partie de l’usine, et il y avait plusieurs moyens d’entrer dans cette dernière. On y entrait, soit par les égouts, soit depuis les hauteurs.

Depuis les égouts, on accédait à un moment à une galerie du métro recouverte de tentacules, et, généralement, les tentacules vous agrippaient ensuite pour vous amener à ce qui ressemblait à un quai. C’était ici que, jadis, l’eau usagée venait pour être traitée.

Depuis les hauteurs, il y avait un accès depuis les souterrains du lycée Mishima. Néanmoins, pour atteindre l’usine, il fallait plutôt bien se perdre, et atteindre, en effet, les anciens souterrains, datant de l’époque où Seikusu avait été bombardée par les Alliées durant la Seconde Guerre Mondiale. Il fallait donc passer par des portes qui étaient théoriquement fermées à clef, mais qui avaient été fracturées depuis longtemps, et continuer à descendre, jusqu’à atteindre un escalier qui vous conduisait alors au centre de traitement des eaux usées. Il arrivait parfois que certains élèves s’y perdent, mais ce n’était pas non plus particulièrement fréquent.

Les cours étaient terminés, et Pamela aspirait à se reposer. Elle s’observait dans sa belle robe, qu’elle venait justement de confectionner dans son refuge. Comme sa tunique verte, elle n’était constituée que de fibres végétales. Même pour elle, qui n’avait, avec ses phéromones, aucune difficulté à obtenir des amants, il était important de se sentir belle. Comme quoi, Ivy avait encore des réflexes typiquement humains. Elle s’attendait à passer une soirée tranquille, en observant ses « prisonniers »,e t en surveillant l’état floral de Seikusu. Pamela utilisait en effet son antre pour relier, depuis les égouts, toute la flore de Seikusu, que ce soit les parcs, les simples arbres le long des rues, ou les jardins privés. Un exercice de longue haleine, et qui n’était pas encore terminé, loin de là. Ainsi, elle pouvait se renseigner sur l’état de la flore, et savoir où intervenir pour sauver de pauvres fleurs en perdition.

Elle était loin de se douter que ce quotidien allait être brusqué sous peu.

Pages: [1] 2 3