J'attrapais la pinte qui se tenait devant moi et tournais mon regard vers la jeune femme. Elle s'était installée sur une table au fond d'une table. Il faut dire qu'elle ne passait pas inaperçue avec ses cheveux roses, son maquillage noir, les différents piercings qu'elle portait, ses tatouages bien mit en évidences. Et surtout son style vestimentaire très provocateur ! Où elle laissait bien voir sa poitrine, ses cuisses, son ventre…. Je remontais à l'aide d'un doigt mes lunettes et retournais dans l'ombre de ma place. Je sortis une petite pipe longue en bois sculpté. Une petite bourse en cuir se trouvait sur la table. Je sortis une petite plante verte foncée séchée. Je la broyais dans ma main avant de mettre la poudre dans le fourneau. Puis prononçant quelque mot dans une langue mystérieuse, j'allumais cette dernière. En crapotant un peu, un nuage de fumée sortis de ma bouche.
Je m'appelais Cynegar. J'étais un esclavagiste peut ordinaire à vrai dire. Contrairement à mes confrères je ne travaillais pas sur la quantité, en faisant fleurir une compagnie de vente d'esclave. Je n'écumais pas les différents marchés aux "puces". Non, je vendais que des articles de luxe ou précieux. Des fois, il fallait que je dresse un peu l'animal avant de le vendre. Mais tous mes clients payaient une quantité folle pour s'attribuer un de mes chargements. Bref, tout ça pour dire que n'avais rien d'un homme ordinaire malgré ce que mon apparence faisait paraitre.
La vie ne m'avait pas laissé en difficulté. J'avais grandi dans une famille de noble. Même si je n'avais pas été en bonne entente avec mes parents lorsqu'il vivait encore, j'avais eu accès à toutes les ressources possibles. J'avais étudié dans les plus grandes écoles, tant la magie, que l'alchimie que toutes les sciences occultes possible. Rapidement, j'étais parti du foyer familial. Je travaillais en tant que chasseur de prime et résolvais des contrats à gauche et à droite. Mes vices me poussèrent à devenir esclavagiste "de luxe".
J'avais entendu parler d'un homme ou d'une femme qui tuait les esclavagistes par ici. Enfin, je pensais fortement que c'était cette femme à la table. Ma conclusion n'était pas sûr, mais elle provenait d'une grande réflexion. Je doutais déjà fortement que ce soit un homme. Il y avait de nombreux discours de pseudos témoins. Le plus souvent c'était des fuyardes qui avaient été rattrapé. Leurs discours ne pouvaient donc pas être pris en compte de manière sérieuse. Malheureusement c'était la grande majorité des témoignages. La grande partie témoignait d'un homme. Donc j'étais parti sur le principe que c'était donc une femme ou autre qu'un homme. Il est facile de mentir sur la sexualité d'une personne. Même si une personne est androgyne quand on la rencontre ce qui a dû arrivé entre les témoins et le ou la suspect, on peut définir son sexe. Et quand on donne une fausse piste aux forces de l'ordre, on ment en général à l'opposé du profil recherché. J'avais donc fini par monter le profil progressivement de ma cible ainsi.
Puis forcément, c'est bien beau tout ça, mais je n'avais pas eu encore de piste. J'écumais donc les tavernes, car c'est dans les tavernes qu'on n'a la plupart des commérages et information sur les gens avec des professions comme celle-ci. Et après quelque pinte, les gens ont la langue déliée. J'avais facile travailler un mois entier à rechercher cette personne, mais j'étais arrivé à mes fins. Elle se tenait maintenant dans la même pièce que moi. Il restait plus qu'à remonter la ligne doucement pour sortir le poisson de l'eau. Ce n'était pas chose simple. Elle avait réalisé à tuer un homme alors qu'il était entouré de gardes. Je ne devais pas prendre à la légère la menace qu'elle était.
Alors que j'étais dans mes rêves, mes pensées, un groupe d'hommes s'approchèrent de la jeune femme. C'était soit des violeurs, des brigands de grands chemins, ou des esclavagistes. Dans tout les cas si c'était ma proie qu'ils attaquèrent, ça n'allait pas le faire. Je sortais doucement mon fusil à poudre l'armant. Le groupe commençaient à discuter de manière grasse avec la jeune femme. Mes gestes étaient tranquille. Je m'étais la poudre dans le canon avant de mettre la petite bille. Régulant mon souffre, je tendis le canon de mon fusil vers le groupe et puis j'appuyais sur la gâchette. Un bruit assourdissant remplit la pièce. La balle effleura un des hommes et vient faire un petit impact dans le mur à côté de lui.
- " On ne touche pas à la dame. "
Ensuite, je m'enfonçais dans mon siège. J'attendais de voir comment la proie qu'était cette femme allait réagir à cette invitation.