Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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A net of blood 'n ink [Valawdé]

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Araknid

A net of blood 'n ink [Valawdé]

mercredi 30 avril 2014, 16:25:41




- Alors, Seikusu ?
- Pas très différent de Tokyo. Tout aussi grand, tout aussi pourri.
- Au moins tu ne seras pas dépaysé ! Tu n'as pas eu de mal à te trouver une piaule ?
- Nope. Je crèche dans un rade miteux du...merde, comment ils disent ? C'est un nom qui sonne frenchy, attends... Ah, ouais. Quartier de la Toussaint. C'est un peu comme le Kabukichō, pour te faire une idée.
- Ça doit être exotique, alors.
- C'est ça, exotique. Pile le mot que je cherchais. Ça le fait bien, avec les putes brésiliennes qui vendent leurs culs en bas de mon bloc, à côté du petit resto indien qui pue la pisse. Je me sens comme au bord de la mer, là.

La canette siffla légèrement comme je l'ouvrais avant de la porter à mes lèvres pour aspirer la mousse qui sortait. Merde, la bière japonaise avait vraiment un goût dégueulasse. Je ne pouvais vraiment pas dire que je l'appréciais mais la journée avait été longue et plutôt chaude et ce jus de bite qu'on essayait de faire passer pour une ale avait le mérite d'être fraîche. Tout était bon à dégager dans le taudis qui me servait d'appart', à part le frigo. Lui, il tournait bien. Avec les chiottes à jets pressurisés en guise de papier-cul. Ca compensait le papier peint, qui était plus pourri que le calbut' d'un routier après un Paris - Marseille d'une traite. Et le fait que ma voisine d'au-dessus était une des putes qui tournaient dans le quartier, qui n'était pas la plus feignante ni la plus discrète. Bah. Au moins, elle était aimable.
Je revins à l'écran de mon PC portable, posé sur la table de ce qui me faisait office de salon. Skype était lancé en conversation cam et me laissait voir la jolie petite gueule de Giselda. Plutôt son cul stringué à ce moment là, vu qu'elle s'était déplacée dans sa chambre tout en parlant. Elle revint mettre ses lèvres gonflées chirurgicalement devant l'oeil de sa caméra après avoir prit le temps d'agiter ses seins nus -faux eux aussi- le temps de faire les pas qui la séparait de sa chaise.


- On dit que Seikusu est pleine de types comme toi, Kaine. Je ne sais pas si tu as bien fais.
- C'est quoi, un type comme moi, Gis ? Je lui posais la question en m'accordant une nouvelle rasade de bière.
- Tu sais... les justiciers. Les types en collants.
- J'suis pas un justicier.
- C'est vrai. Un de ces types là ne m'aurait pas baisé comme tu l'as fais. Giselda se balança dans le fond de sa chaise de bureau et ses seins remuèrent à peine. Trop de plastique. Tu aides les gens, pourtant.
- Non. Y'a juste quelques types qui profitent de ce que j'fais. Et je ne fais pas ça pour eux mais pour moi. Point.
- Ce que je veux te dire, big boy, c'est que tu risques d'avoir plus d'emmerdes que tu n'en as eu à Tokyo. Elle soupira et je sus à sa moue que son inquiétude pour moi était sincère. Ces gens là seront sûrement tes ennemis.
- Alors que m'en débarrasserai, c'est tout. Ce n'est pas différent de d'habitude.

Elle hausse les sourcils et semble se moquer de mes mots. Normal, Gisela est pute dans une boîte de yakusa de la capitale. Alors des sentences de ce genre là, elle connait bien. C'est pas ce genre de propos qui va la faire miauler, cette chaude petite chatte.
Je sais que je ressemble à tous ces foutus justiciers, quand je me fonds dans la nuit. Gisela n'a pas tort. Mais ces gars se battent pour des valeurs morales, des machins de ce genre là. La survie du genre humain, la paix dans le monde et je-ne-sais quelle connerie du même calibre. Moi, je ne me bats que pour moi. Pour ce que je considère comme utile à mes intérêts. Et si il faut que je tue pour continuer à vivre... Je tue. C'est aussi simple que ça. Je me fous de ce que les gens penseront de moi et des corps que je laisse dans mon sillage tant que le résultat est là. Parfois, ce que je fais a de bonnes retombées pour les personnes alentour. Alors on me donne du héros, on me remercie. Je fais avec, je joue avec la reconnaissance de ces naïfs. Ca peut toujours servir, d'avoir dans la poche quelques gus qui peuvent vous aider à vous sortir de la merde quand une sortie tourne au plan foireux. Mais j'irai pas sauver leurs mômes de la noyade, pas plus que le cul de leur grosse si on y fourre une queue qui n'avait rien à y foutre. Pas mes oignons. J'prends que des risques calculés qui peuvent me rapporter. C'est une façon de survivre comme une autre, de prendre sa part du gâteau.
Mon code moral -si on peut dire que j'en ai un- se résume en quatre mots : "Me, myself & I". Tout pour ma gueule. J'agis pour moi, point à la ligne. Et j'ai pas franchement le fion propre, tout comme j'ai les mains bien crades de la merde que j'y ai foutue. Quand il faut, je rince le tout à l'eau de javel et c'est marre. Je m'autorise juste de petits écarts de temps en temps, comme avec Giselda. Je lui ai filé un coup de main ou deux, elle m'a laissé lui mettre un coup de bite.
Ok, ok. Je veux bien reconnaître que c'est aussi une pote. Du genre fiable, pas une planche pourrie. On en a chié ensemble à Tokyo elle et moi. Ça aide à la confiance. Je suis un fils de pute, mais pas un ingrat.

Alors qu'on me foute la paix avec les justiciers. Mon délire, c'est d'éviter soigneusement cette population bien particulière de l'univers urbain et jusque là je m'en suis bien sorti. Comme pas mal de monde, je sais qu'ils sont nombreux à Seikusu et à dire vrai ça m'arrange. Je suis discret, moi. Je me faufile en silence et je disparais dans un petit coin sombre pour frapper une fois que le moment est bon, même si je dois attendre.
C'est comme ça que font les araignées.


- A quoi tu penses, Kaine ?
- Je pense que voir tes nibards remuer m'a filé une belle gaule. Que je lui montre en dégageant mon jean, attention qu'elle semble apprécier.
- Tout seul ce soir, chaton ? On peut s'amuser un peu avant que j'aille bosser...

J'adore quand elle presse des deux gros melons siliconés l'un contre l'autre, comme elle le fait en ce moment même en jouant la greluche de base devant sa caméra. J'aime pas le cyber-sex, mais ça sera très bien pour ce soir. J'ai pas assez d'argent pour aller enfiler une des putes d'en bas de chez moi, de toute'. Giselda va adorer que je me branle pour elle. La vue de ma viande raide lui plait, et je sais que la sentir entre ses cuisses la rendait dingue. Putaiiiiiiin... J'ai encore le goût de sa chatte sur la langue.
Je vais avoir mal au poignet, ce soir.


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Me suis parfois demandé comment je commencerais si je décidais un jour de raconter mon histoire. J'ai pas de dons pour parler ni pour écrire et je suis persuadé que je m'emmêlerais les pinceaux en essayant de raconter. Est-ce que je dois commencer par dire que je suis un gars avec des pouvoirs à la con, qui se balade dans un costume moule-burne bien moulant quand la nuit tombe ?
Voilà, je l'ai dis. Et j'ai pas l'impression que ça donne envie d'entendre le reste. Y'a pas d'effet dramatique, pas de musique un peu rock et dark. Y'a que ma vérité qui, lâchée comme ça, ne ressemble à rien. Ouais, j'ai des pouvoirs. Je peux marcher et m'accrocher n'importe où, je peux balancer des fils de soie du bout de mes doigts. Je suis plus souple qu'une artiste de cirque, aussi. Au début, quand je voyais comment j'arrivais à me positionner, je me filais les jetons. J'attendais qu'une articulation pète, ce qui m'aurait laissé comme un con. Merde, je disais quoi, au fait ? Ah. Les pouvoirs. J'ai la force proportionnelle d'une araignée. Ça veut dire, en gros, que je peux balancer une Smart là où je veux après l'avoir levée à bout de bras sans trop forcer. Quoi d'autre... Les dards. J'ai dans les avant-bras, des  dards noirs et pointus qui peuvent délivrer du poison. Enfin, pas qu'un. Plusieurs, des neuro-toxines différentes du genre bien pratiques. Ces merdes me sortent depuis le dessous du poignet pour que je puisse frapper avec avant de les rétracter dans mes avant-bras. Genre les lames du mec dans Assassin's Creed, vous voyez le délire ? Sauf que là, c'est pas de l'acier. J'en ai deux autres, plus petits ceux-là. Cachés derrière mes dents. Toujours pratique. Pour finir la panoplie, je dois parler de mon petit don bonus : une sorte de sixième sens qui me permet l'espace d'une seconde ou deux de localiser n'importe quel mouvement sur une petite zone autour de moi. Croyez moi, c'est pas useless. Ça tombe dans le lot comme le petit cadeau dans les boîtes de Kellog's, et pourtant je saurais plus faire sans.

J'ai des pouvoirs. Ou des dons, appellez ça comme vous préférez. Et comme j'ai aussi un costume, je me suis retrouvé à avoir un nom de scène. C'est un gosse de la Cité de Dieu qui avait trouvé ça et j'ai décidé de le garder même si j'ai commencé par ne pas aimer ça. "Araknid". Pas classe, hein ? Mais bon, Spider Man était déjà pris. Et Mygale ou Tarentule, ça faisait plus bonne femme qu'autre chose. Araknid, c'est un bon nom. Je saurais pas expliquer pourquoi, mais j'trouve que ça fait nocif. Comme le nom d'un poison, d'un petit truc vicieux et bien emmerdant. Ça me va tout à fait.

Tout ce que je viens de raconter fait pas début d'histoire, non ? Je trouve pas. Vous devez me trouver emmerdant mais je m'en fous. J'écris ce truc après m'être masturbé devant mon PC comme le dernier des puceaux, j'ai plus trop de crédibilité. Et puis j'effacerais tout une fois que j'aurais terminé, alors je sais même pas pourquoi j'écris cette connerie en faisant comme si un abruti allait lire jusqu'au bout.
C'est marrant, quand même, d'imaginer ta gueule de lecteur penchée sur ton écran pour suivre la conversation alors qu'en fait je parle tout seul.

Tu m'imagines comment ? Tu as dans l'idée que je ressemble à ça ? Je suis pas sûr. Et pourtant, c'est bien ma gueule. Balafrée pendant une baston pour un peu de shit mal coupé. Et c'est bien mon corps, ce monticule de muscles bien taillés qui collent parfaitement à ma peau pour éviter toute graisse inutile. Je m'entraîne régulièrement, comme il m'arrive de danser dans des clubs pour arrondir mes fins de mois. J'ai décidé d'être discret et de plus toucher aux petits business que je connais si bien et mon corps et encore la dernière chose que je peux foutre sur le marché. Ma gueule cassée aux traits marqués et aux lignes sèches et masculines. Ma silhouette sculptée dans la sueur et l'effort, mes yeux marrons et ma grosse queue.
...Je crois que je vais pas garder ce passage. Ça fait un peu description de pédé refoulé.

Bref.

Un début.

J'ai parlé de la Cité de Dieu un peu plus haut, je crois que je pourrais entamer par là mon histoire. En chemin, je vais coller correctement tous les morceaux que je vous ai lâchés comme un mollard dans le vent. Vous en aurez toujours plein la gueule, mais au moins ce sera bien étalé.

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Comme vous le savez sûrement, la Cité de Dieu est le pire des quartiers de Rio de Janeiro. On lui a dédié un excellent film, d'ailleurs. J'aime pas le cinéma, mais je me suis jeté sur la projection comme un mort de faim. Pour voir ce qu'ils allaient faire de mon quartier d'enfance. J'ai pas été déçu, je dois dire. C'était vraiment aussi pourri qu'on a voulu vous le faire croire, vous savez ? La misère, la drogue, la violence, les plans merdiques et les 8 gamins sur 10 qui tournent mal... C'est du vécu. Ce que le fim n'aborde pas, c'est un point crucial pour ma propre histoire : le fait d'être blanc dans un quartier ultra-majoritairement black. Votre vie est la même que celles de vos petits potes noirs, à ceci près que ce sont rarement vos potes et que eux aussi vous courent après, pas gênés à l'idée de vous descendre comme un chien parce que vous avec la peau plus claire que la leur. Je n'ai jamais trop su comment mes parents avaient débarqué au Brésil, parce qu'aucun d'eux n'en était originaire. Mon père -mort avant ma naissance- était d’Amérique du nord et ma mère... ma mère prétendait être issue du Japon. Son patronyme penchait en faveur de cette option : Miko Akakumo.
A mon avis, elle venait de beaucoup plus loin.

Je n'ai jamais eu spécialement peur dans la Cité de Dieu. Non pas parce que j'avais des capacités particulières qui m'auraient permis de m'en sortir, mais parce que j'avais ma mère. Elle... Elle m'effrayait. C'était une personne étrange, peu sociable et peu aimante. Nous nous parlions peu et nous ne partagions pas beaucoup d'affection l'un pour l'autre. Elle m'en mettait plus dans la gueule que les types avec qui je me frittais au détour des rues pour une dose d'herbe et n'exprimait pas toujours de raison. Mais si elle me faisait peur, ce n'était pas parce qu'elle me cognait. Ma daronne me foutait les boules parce qu'elle n'avait rien d'humain.
Quand le soir arrivait, elle s'enfermait systématiquement dans sa chambre et j'avais l'ordre absolu de ne pas y entrer. Et du bout du couloir, j'entendais les bruits étranges, les psalmodies sinistres et les rires déments à moitié étouffés. J'en étais tellement flippé que je me mis à sortir de plus en plus la nuit pour éviter d'avoir à supporter ça, ce qui commença à me faire traîner avec quelques gangs qui se formaient. J'appris plus rapidement à tirer avec un flingue qu'à compter et pourtant je n’oubliais pas les délires glauques de ma mère.

Un des rares soirs où je me trouvais chez moi -je rangeais de la dope que je devais garder pour je ne sais plus qui- j'entendis ma mère sortir de chez nous après avoir été comme d'habitude cloîtrée dans sa piaule. Ce n'était pas rare, qu'elle se taille comme ça. Ma mère vendait son cul en échange du loyer. Ce qui était rare, c'était que je me décide à me faufiler jusqu'à sa chambre. Jamais de ma vie je n'y étais rentré alors que j'avais déjà douze ans et que je m'étais fais sucer par la mère d'un pote devant la porte de chez elle, voys voyez le paradoxe ? J'avais poussé la porte de la chambre de ma vieille et j'y avais découvert... Putain... J'ai avais découvert de la toile d'araignée absolument partout. Elle recouvrait les murs miteux et pendait sur les meubles, recouvrant le lit. Dans des coins de la pièce, on voyait de gros cocons. Assez costauds pour enfermer un gosse de mon âge.
Alors que j'étais sur le point de me barrer après m'être littéralement pissé dessus, une araignée me tomba dessus. Quelque chose de plus gros que mes deux poings réunis, qui me mordit au cou avant que je ne puisse la virer. La douleur fut telle que j'hurlais avant de m'évanouir.

Lorsque je me réveillais, j'étais dans le couloir devant la porte close de la chambre de ma vieille, qui n'était pas encore rentrée. La seule chose que je vis étais une de ces saloperies d'arachnides plaquées sur la porte, postée là comme un avertissement.
Je décampais. Oh putain, je peux même dire que je me suis cassé de chez moi à la vitesse de la lumière en emportant la dope que j'avais sous la main et les quelques thunes que ma mère gardait en réserve dans un coin. Je ne revins plus jamais chez moi après ça et je me réfugiais dans un coin de la Cité de Dieu pour passer ce qui restait de la nuit, un très très sale moment. La morsure de l'araignée sur mon cou me brûlait et semblait s'être infectée, si bien que je tombais malade comme un clébard. Fièvre délirante, douleurs musculaires, vomissement, saignements de nez abondants et autres évanouissements... Je pensais d'abord ne pas survivre, mais j'étais encore là le matin. Et en pleine forme. Prêt à bouffer du lion. Mon corps avait changé et je le découvris après ça, comprenant au fur et à mesure ce que je devenais et ce que je pouvais faire.
Araknid était né, même si je ne le savais pas encore.

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Fuir de chez moi m'avait contraint à plonger la tête la première dans l'enfer de la Cité de Dieu et pour survivre il avait rapidement fallu que je me montre assez malin. Et prêt à tuer. Heureusement, je n'étais pas trop con et je n'hésitais pas à faire mon premier mort avec un petit dealer qui avait voulu me la faire à l'envers avec le montant de la revente. Je ne me fiais à absolument personne pour éviter de me faire baiser et dès que mes pouvoirs se montrèrent, ils m'aidèrent à rester en vie. Force et agilité, poignards naturels planqués dans les bras... Les embrouilles du quartier étaient à la hauteur des capacités que j'avais acquises ce fameux soir et ne furent pas de trop pour me sortir de la merde une paire de fois. Pour éviter les soupçons, je me fis même un masque dans un vieux bout de tissu rouge et je récupérais mon pseudo un soir ou un gosse du coin m'aperçut à grimper contre la façade d'un des blocs qui jalonnaient la Cité de Dieu.
Cette vie m'amusait de moins en moins. On a beau y être habitué et faire avec, l'idée de se faire descendre même pendant qu'on est à pousser sa crotte dans les chiottes finit par être lassante. Alors que j'avais commencé à tremper dans les business de la Cité pour y survivre, je décidais de continuer pour me sortir pour de bon du quartier. Et Araknid ne fut pas de trop pour régler les comptes qui s'accrochaient à moi comme de la merde sous des rangers, m'aidant à me débarrasser discrètement et efficacement des mecs qui voulaient me choper pour me fourrer les couilles dans la gorge. A force d'efforts, je parvins à quitter la Cité de Dieu pour aller m'installer dans un autre coin de Rio, un peu moins difficile à vivre.

C'est à cette époque que je retrouvais Benito Alvarèz, un ancien de la Cité, tout comme moi. Benito avait réussi à prendre les rênes d'un petit gang auquel il avait appartenu et l'avait transformé en un cartel à l'influence discrète mais bien présente sur l'ensemble de Rio de Janeiro. On s'était bien entendus par le passé et Benito me proposa un petit poste au sein de son organisation, que j'acceptais par facilité. Je savais pourtant qu'il ne fallait pas faire confiance à tout ce qui sortait de la Cité... Valait mieux éviter de se fier à moi, par exemple.
Je me trompais.
Alvarèz se montra fiable tout le temps que je passais à son service. C'était un bon gars, tout au moins aussi bon qu'on puisse l'être quand on était une ordure qui régnait par les flingues et la came. Quand il découvrit que j'étais Araknid et ce que je pouvais faire, Benito me proposa de m'entraîner. Il me paya des cours de capoeira très pointus pour que je mette encore mieux à profit mon agilité, il me mit en contact avec quelques tueurs pro qui savaient comment égorger un homme en silence. Escalade, self-defense, tactiques de guerilla urbaine... Alvarèz me donna des armes bien huilées pour que je les mette à son service. Et notre duo fonctionna du feu de Dieu, si bien qu'il s'amusa à me fournir un costume pour conserver secrète mon identité. C'était plus une vanne de lycéen qu'autre chose, mais j'adoptais l'ensemble couleur sang et encre pour donner une image à Araknid, cette petite saloperie qui butait ceux qui emmerdaient Benito. Cette vie me plaisait et on aurait pu continuer longtemps comme ça, si le Cartel n'avait pas commencé à lier des alliances avec des japonais.

On pouvait pas reprocher aux Yak' d'avoir approché Benito, parce que Benito ne faisait pas dans le sonore et le dégueulasse mais plutôt dans le discret et le feutré. Pourquoi croyez vous qu'il avait une araignée comme signe de ralliement ? Les bridés appartenaient au White Snake, qui cherchait au Brésil une issue de secours en cas de merde au Soleil Levant. A Tokyo à cette époque se réglaient des comptes dans une guerre urbaine et les Snake veillaient à se trouver des appuis là où on irait pas les chercher. Et pour Alvarèz qui voulait se trouver de nouveaux marchés, une ouverture sur le Japon était un plan idéal.
Seulement voilà, le Serpent frappa l'Araignée en premier. Les White Snakes démantelèrent le cartel de l'intérieur comme un putain de virus bien planqué avant de s'attaquer à Benito. Ils éliminèrent tous ses lieutenants mais ne parvinrent pas à me dégommer moi, seulement j'arrivais trop tard pour sauver mon bienfaiteur qui avait été tué pendant un repas organisé avec les japs dans sa ville. Les bridés n'avait rien laissé et avaient foutu le camp le temps que j'arrive. Si je me mis en chasse sous le costume d'Araknid pour leur faire payer leurs crimes, je ne parvins à dessouder que des sous-fifres qui me révélèrent que la véritable tête du Snake était au Japon. Pourquoi ils avaient fait ça ? Je ne cherchais pas à le savoir. Le Cartel avait été ma toile et le White Snake l'avait déchirée par avidité, alors j'allais lui rendre la monnaie de sa pièce. Une vengeance sale sans honneur ni morale.
Je m'envolais pour Tokyo la colère au ventre, décidé à abattre le serpent.


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S'attaquer à une meute de loups seul et sur son territoire, c'était de l'inconscience. Mon arrivée à Tokyo fut catastrophique et mes premiers plans ainsi qu'une bonne partie de mes sorties en tant qu'Araknid furent aussi douloureuses qu’infructueuses, la pègre japonaise s'avérant différente de la pègre brésilienne. Je pris le parti de la patience et rongeais mon frein en tissant une toile que j'arrivais à solidifier peu à peu grâce à mon identité civile. Accepter les petits boulots pourris pour un petit gang de jeunes qui voulait traiter avec le White Snake m'apporta son lot d'infos et de nouveaux problèmes, mais le jeu en valu finalement la chandelle et Araknid put écumer les nuits des bons endroits pour remonter doucement vers sa proie. Tout en douceur, en s'occupant de choses qui n'avaient aucun rapport avec le White Snake et ses affaires. Pour brouiller les pistes, pour semer le doute. La tête des yakusas était encore loin mais en ne me faisant pas trop remarquer, j'avais mon temps.

C'est à cette époque que je rencontrais Giselda, au détour d'un club dans lequel elle ouvrait les cuisses en échange de quelques yens. Gis' avait des noms et des envies de meurtres, moi des envies de meurtres mais pas de noms. Considérant que partis comme ça on avait tout pour s'entendre, la poupée siliconée et moi nous associâmes pour s'utiliser mutuellement afin d'attendre nos objectifs.
Je tuais pour elle et elle remuait du fion devant les bonnes personnes pour apprendre des trucs sur les bons biz', informations qu'elle me refourguait. Un deal équitable, qui nous révéla qu'on était avec le temps et les emmerdes partagées devenus de vrais amis. C'est rare, les vrais amis. Putain oui.
Gis' savait à qui parler et comment le faire, que ce soit après la baise ou même pendant. Une experte dans son domaine, celle là. Elle avait eu le temps d'apprendre. C'était une ricaine pure souche, du genre de ces petites connes qui pensent que l'apparence faisait tout. Elle n'était pas mal gaulé et s'est arrangée pour se faire refaire d'un peu partout, pensant que ça lui ouvrirait les portes de la célébrité. Ça lui ouvrit celles du porno sous le prétexte d'une arrivée discrète devant les caméras, avant que la coke ne lui tapisse les narines et qu'elle devienne prête à faire n'importe quoi pour s'assurer sa dose. Vendue comme du bétail à un japonais, Giselda s'est retrouvée à Tokyo et le choc a été suffisant pour lui faire arrêter la drogue. Il était trop tard pour revenir en arrière, mais elle considérait avoir une revanche à prendre sur la vie. Trop lâche pour tuer, assez courageuse pour sucer les pires ordures de la capitale japonaise pour qu'ils lui racontent leurs vies et qu'elle sache qui me faire buter.

Un à un, les yakuzas tombaient entre mes mains finissaient par ne plus avoir assez de doigts pour se les mordre. Bien sûr, on me donna la chasse. Le White Snake lança sur moi des mercenaires, des tueurs à gage, des putains de mutants à la con et même quelques ninjas. J'ai géré. J'ai pissé des litres de sang, je me suis fais casser la gueule une paire de fois, mais j'ai géré. Trop furieux pour lâcher mon morceau, j'ai repoussé la mort et j'ai compensé en la donnant moi-même. On ne se débarrasse jamais vraiment des nuisibles, pas vrai ? J'ambitionne pas d'être le plus fort ou le plus couillu. J'ambitionne d'être celui qui reste en vie à la fin. Je suis prêt à tout pour ça, même si je dois déguster plus sévèrement que les autres.

A Tokyo, j'étais en guerre. L'araignée se débattait dans les anneaux du serpent et plus d'une fois, ça a été serré. J'ai eu mal au cul, j'ai terminé dans la merde à chercher mon souffle alors que mes côtes avaient été cassées. Mais j'ai tenu bon et je suis revenu par la cuvette des chiottes quand on m'avait viré par la fenêtre. Et j'ai baisé le White Snake quand il a commencé à enchaîner les erreurs et que j'ai pu en profiter. Une fois la brèche ouverte, m'y faufiler pour frapper au coeur n'a pas été trop compliqué. D'abord commencer par saboter leurs réseaux les moins importants, pour qu'ils se retrouvent coupés de ceux qui travaillaient en marge de leurs grosses affaires et qui se sentaient floués. Ces mecs là, une fois la gueule bien amochée, ils voulaient plus travailler pour leurs boss. Ça n'en valait pas la peine, surtout que les boss n'agissaient pas pour les protéger. C'est souvent une erreur; négliger les petites mains qui traînent dans la rue ça peut faire mal. Parce qu'ils savent un minimum où taper pour que ça se sente. Grâce à ces petites donneuses pas courageuses, je suis remonté vers les infrastructures les plus solides et les ennuis ont vraiment commencé. Le serpent était vivace jusqu'à ce que je le déleste de ses plus fidèles lieutenant pour enfin lui briser la nuque. Dans sa maison, en traître. Comme ils avaient tué Alvarèz. Y'a pas d'honneur à avoir dans une vengeance et de base, je suis franchement pas un mousquetaire.

J'ai juste regretté de ne pas pouvoir signer ma victoire. Je devais pourtant bien ça à Benito et sa famille. La seule chose que j'ai pu faire, c'est coller une veuve noire dans la bouche du chef du White Snake, Oda Nishiwaki. Alvarèz adorait ces saloperies.


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Une fois le Snake tombé, les autres gangs se sont rués sur les restes. Quelques uns se mirent en tête de me traquer et je restais un temps à Tokyo pour régler quelques comptes pour donner le change : le démantèlement du White Snake ne devait pas passer pour une vengeance, parce que tout le monde savait que les yak' avaient baisé les brésiliens bien profond. Et je ne voulais pas associer Araknid au Cartel, alors j'ai continuer d'hanter un peu les nuits tokyoïtes avant de disparaître avec l'aide de Giselda, qui préféra rester sur place. C'était là qu'elle estimait être sa place, avec ses plans culs et ses avantages. Moi, je n'avais plus grand'chose à foutre là et ma guérilla contre les yakusas avait bien trop attiré l'attention pour que j'envisage de m'installer.

J'avais goûté à la vie à la japonaise et je n'avais pas envie de retourner au pays, alors j'ai décidé de rester sur l'archipel. Quand des rumeurs ont couru quant à une dernière résistance du Snake dans une ville nommée Seikusu, j'ai fais mes valises et baisé Giselda une dernière fois avant de déménager. J'avais besoin d'un prétexte pour m'installer n'importe où et Seikusu m'en offrait un. Le reste, je le ferais tout seul.

Dans l'encre et le sang, perché silencieusement sur ma toile.


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♦ Desmond Kaine, connu sous l'alias d'Araknid

♦ Une trentaine passée

♦ Mâle hétéro n'ayant rien contre un cul d'herma' ou de trans' de temps en temps

♦ Métis américano-japonais, originaire du Brésil

♦ A obtenu ses pouvoirs (agilité et force accrue, capacité à lancer de la toile par le bout des doigts, capacité à marcher et se tenir sur n'importe quelle surface solide, dards empoisonnés dans les avant-bras et dans la mâchoire, sixième sens permettant de détecter absolument n'importe quel mouvement ou vibration sur un faible périmètre, capacité à secréter plusieurs types de neuro-toxines) en se faisant piquer par une araignée non-identifiée reliée à sa mère, elle-même très sûrement non-humaine

♦ Capoériste de haut niveau, tireur correct, formation d'assassin, possède des bases en techniques de guérilla urbaine

♦ Diverses activités civiles de couverture

♦ Fils de pute revanchard et généralement amoral

« Modifié: jeudi 01 mai 2014, 12:44:30 par Law »

Psycho-Mouton

Créature

Re : A net of blood 'n ink

Réponse 1 mercredi 30 avril 2014, 16:30:20

Sympa sympa tout ça !

Bienvenue !

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : A net of blood 'n ink

Réponse 2 mercredi 30 avril 2014, 16:41:40

Re-bienvenue :)

C'est sexy, tous ces collants xD

Si tu as bien aimé "La Cité de Dieu", je te recommande VIVEMENT le diptyque "Troupe d'élite". Malgré des affiches qui font un peu CoD, ce sont deux excellents films sur le Brésil, le BOPE, la lutte contre la drogue, et la corruption galopante dans ce pays.

Voilà :)

Cassidy Green

Avatar

Re : A net of blood 'n ink

Réponse 3 mercredi 30 avril 2014, 16:42:41

bienvenue ;D
Voici mon topic pour découvrir mes autres comptes. Veuillez aussi me contacter sous ce compte pour mes autres personnages, vu que je suis plus souvent connecter avec Cassidy Green qu'avec les autre ;D

The Merc

E.S.P.er

Re : A net of blood 'n ink

Réponse 4 mercredi 30 avril 2014, 17:25:28

Hey, salut ! Tiens, c'est bizarre, mais tu me rappelles quelqu'un... Un mec qui a copié mon costume, d'ailleurs !

Par contre, j'ignorais que les araignées avaient des dards. ça doit être bizarre d'avoir trois gros dards, non ?

Araknid

Re : A net of blood 'n ink

Réponse 5 mercredi 30 avril 2014, 18:02:52

Pas facile de caser des chélicères dans des avant-bras, gros malin. Du moins à l'écrit. J'ai adapté o/

Merci pour l’accueil, tout le monde ! :)

Clochette

Créature

Re : A net of blood 'n ink

Réponse 6 jeudi 01 mai 2014, 09:26:17

Bienvenue !

Ta fiche est tout simplement super jolie au niveau de la présentation. Ca fait trop plaisir aux p'tis yeux. Et agréable à lire, aussi.

J'espère que tu te plairas ici, au plaisir de te croiser en rp' ♥

Kaals Shriek

Humain(e)

Re : A net of blood 'n ink

Réponse 7 jeudi 01 mai 2014, 10:09:13

On ce fait submerger par les collants, ces jours-ci ^^

Bienvenue ^^

Marie Raven

Créature

Re : A net of blood 'n ink

Réponse 8 jeudi 01 mai 2014, 11:34:07

Les collants c'est le bien.

On devrait se rencontrer, j'suis sûre qu'après t'aurais une vue différente sur les justiciers !

Welcome !




DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Araknid

Re : A net of blood 'n ink [Law]

Réponse 9 jeudi 01 mai 2014, 11:46:44

Une héroïne et une fée, hein ? Ou vous voulez, quand vous voulez.

Law

E.S.P.er

Re : A net of blood 'n ink [Law]

Réponse 10 jeudi 01 mai 2014, 11:54:53

Bienvenue beauté <3

T'as pas assez de seins mais t'es bonne quand même dans ta p'tite combi moulante.

Allez, file jouer ! :D

Ancien Despote, admirateur de Moumou la Reine des Mouettes, président/trésorier/unique membre de l'association des cultistes de Frig, directeur du club des Persos Vitrines, Roi des Bas-Fonds de Nexus, grand-maître de l'ordre du caca masqué, membre des Jmeféchié, médaille triple platine de l'utilisation du Manuel des Castors Juniors, premier gérant de l'association "Cthulhu est votre ami", vénérateur de la cafetière, seigneur de la barbe et des cheveux, chevalier servant de ces dames, Anarchiste révolutionnaire, extrémiste de la Loi.



Je suis pour la réhabilitation des Userbars.
Les userbars sont VOS amies. Elles sont gentilles.
Utilisez des userbars. <3


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