| - Alors, Seikusu ? - Pas très différent de Tokyo. Tout aussi grand, tout aussi pourri. - Au moins tu ne seras pas dépaysé ! Tu n'as pas eu de mal à te trouver une piaule ? - Nope. Je crèche dans un rade miteux du...merde, comment ils disent ? C'est un nom qui sonne frenchy, attends... Ah, ouais. Quartier de la Toussaint. C'est un peu comme le Kabukichō, pour te faire une idée. - Ça doit être exotique, alors. - C'est ça, exotique. Pile le mot que je cherchais. Ça le fait bien, avec les putes brésiliennes qui vendent leurs culs en bas de mon bloc, à côté du petit resto indien qui pue la pisse. Je me sens comme au bord de la mer, là.
La canette siffla légèrement comme je l'ouvrais avant de la porter à mes lèvres pour aspirer la mousse qui sortait. Merde, la bière japonaise avait vraiment un goût dégueulasse. Je ne pouvais vraiment pas dire que je l'appréciais mais la journée avait été longue et plutôt chaude et ce jus de bite qu'on essayait de faire passer pour une ale avait le mérite d'être fraîche. Tout était bon à dégager dans le taudis qui me servait d'appart', à part le frigo. Lui, il tournait bien. Avec les chiottes à jets pressurisés en guise de papier-cul. Ca compensait le papier peint, qui était plus pourri que le calbut' d'un routier après un Paris - Marseille d'une traite. Et le fait que ma voisine d'au-dessus était une des putes qui tournaient dans le quartier, qui n'était pas la plus feignante ni la plus discrète. Bah. Au moins, elle était aimable. Je revins à l'écran de mon PC portable, posé sur la table de ce qui me faisait office de salon. Skype était lancé en conversation cam et me laissait voir la jolie petite gueule de Giselda. Plutôt son cul stringué à ce moment là, vu qu'elle s'était déplacée dans sa chambre tout en parlant. Elle revint mettre ses lèvres gonflées chirurgicalement devant l'oeil de sa caméra après avoir prit le temps d'agiter ses seins nus -faux eux aussi- le temps de faire les pas qui la séparait de sa chaise.
- On dit que Seikusu est pleine de types comme toi, Kaine. Je ne sais pas si tu as bien fais. - C'est quoi, un type comme moi, Gis ? Je lui posais la question en m'accordant une nouvelle rasade de bière. - Tu sais... les justiciers. Les types en collants. - J'suis pas un justicier. - C'est vrai. Un de ces types là ne m'aurait pas baisé comme tu l'as fais. Giselda se balança dans le fond de sa chaise de bureau et ses seins remuèrent à peine. Trop de plastique. Tu aides les gens, pourtant. - Non. Y'a juste quelques types qui profitent de ce que j'fais. Et je ne fais pas ça pour eux mais pour moi. Point. - Ce que je veux te dire, big boy, c'est que tu risques d'avoir plus d'emmerdes que tu n'en as eu à Tokyo. Elle soupira et je sus à sa moue que son inquiétude pour moi était sincère. Ces gens là seront sûrement tes ennemis. - Alors que m'en débarrasserai, c'est tout. Ce n'est pas différent de d'habitude.
Elle hausse les sourcils et semble se moquer de mes mots. Normal, Gisela est pute dans une boîte de yakusa de la capitale. Alors des sentences de ce genre là, elle connait bien. C'est pas ce genre de propos qui va la faire miauler, cette chaude petite chatte. Je sais que je ressemble à tous ces foutus justiciers, quand je me fonds dans la nuit. Gisela n'a pas tort. Mais ces gars se battent pour des valeurs morales, des machins de ce genre là. La survie du genre humain, la paix dans le monde et je-ne-sais quelle connerie du même calibre. Moi, je ne me bats que pour moi. Pour ce que je considère comme utile à mes intérêts. Et si il faut que je tue pour continuer à vivre... Je tue. C'est aussi simple que ça. Je me fous de ce que les gens penseront de moi et des corps que je laisse dans mon sillage tant que le résultat est là. Parfois, ce que je fais a de bonnes retombées pour les personnes alentour. Alors on me donne du héros, on me remercie. Je fais avec, je joue avec la reconnaissance de ces naïfs. Ca peut toujours servir, d'avoir dans la poche quelques gus qui peuvent vous aider à vous sortir de la merde quand une sortie tourne au plan foireux. Mais j'irai pas sauver leurs mômes de la noyade, pas plus que le cul de leur grosse si on y fourre une queue qui n'avait rien à y foutre. Pas mes oignons. J'prends que des risques calculés qui peuvent me rapporter. C'est une façon de survivre comme une autre, de prendre sa part du gâteau. Mon code moral -si on peut dire que j'en ai un- se résume en quatre mots : "Me, myself & I". Tout pour ma gueule. J'agis pour moi, point à la ligne. Et j'ai pas franchement le fion propre, tout comme j'ai les mains bien crades de la merde que j'y ai foutue. Quand il faut, je rince le tout à l'eau de javel et c'est marre. Je m'autorise juste de petits écarts de temps en temps, comme avec Giselda. Je lui ai filé un coup de main ou deux, elle m'a laissé lui mettre un coup de bite. Ok, ok. Je veux bien reconnaître que c'est aussi une pote. Du genre fiable, pas une planche pourrie. On en a chié ensemble à Tokyo elle et moi. Ça aide à la confiance. Je suis un fils de pute, mais pas un ingrat.
Alors qu'on me foute la paix avec les justiciers. Mon délire, c'est d'éviter soigneusement cette population bien particulière de l'univers urbain et jusque là je m'en suis bien sorti. Comme pas mal de monde, je sais qu'ils sont nombreux à Seikusu et à dire vrai ça m'arrange. Je suis discret, moi. Je me faufile en silence et je disparais dans un petit coin sombre pour frapper une fois que le moment est bon, même si je dois attendre. C'est comme ça que font les araignées.
- A quoi tu penses, Kaine ? - Je pense que voir tes nibards remuer m'a filé une belle gaule. Que je lui montre en dégageant mon jean, attention qu'elle semble apprécier. - Tout seul ce soir, chaton ? On peut s'amuser un peu avant que j'aille bosser...
J'adore quand elle presse des deux gros melons siliconés l'un contre l'autre, comme elle le fait en ce moment même en jouant la greluche de base devant sa caméra. J'aime pas le cyber-sex, mais ça sera très bien pour ce soir. J'ai pas assez d'argent pour aller enfiler une des putes d'en bas de chez moi, de toute'. Giselda va adorer que je me branle pour elle. La vue de ma viande raide lui plait, et je sais que la sentir entre ses cuisses la rendait dingue. Putaiiiiiiin... J'ai encore le goût de sa chatte sur la langue. Je vais avoir mal au poignet, ce soir.
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