La Reine... dans une boutique de vêtements? O.O [PV Jad Kyotsuke]

Lily plaisantai sur l'écart d'âge entre les deux, ainsi que de la tendance au jeune homme à courtiser avec quelques verres en trop dans le nez. Elle écarta cependant sa main, sans montrer de dégoût, mais plus une certaine position de défense à ses paroles. Après qu'elle eut commandé pour eux deux, elle se redressa et s'approcha de lui, avant de s'asseoir sur ses genoux et lui bloquer toute retraite. Mais Jad n'était pas en état de refuser quoique ce soit à la jeune femme, dans son état d'ébriété.

Elle appuya sur un bouton qui fit descendre une porte dérobée, ce qui les dissimula aux yeux des autres clients, tout en se faisant plus directe, plus claire dans ses intentions : elle appuyait sur son membre en érection au travers de son pantalon de lin tout et prit ses lèvres entre les siennes. Cette femme savait ce qu'elle voulait, mais Jad ignorait encore à quelle sauce il allait être mangé. Il se rappelait de la scène dans la cabine d'essayage, mais il se doutait qu'elle n'avait fais que flirter pour voir la réaction du jeune homme, et aussi voulait-elle sans doute se venger du malaise qu'il avait instauré entre eux en touchant sa poitrine en public.

« Je ne suis pas du genre à tromper par les mots, à embobiner pour faire machine arrière juste après. Je pense être capable d'assumer ma responsabilité. »

Elle reprit ses baisers, collant son corps froid contre le sien, littéralement bouillant. Jad était du genre à dégager une certaine chaleur lorsqu'il était aussi proche d'une femme, lorsque le désir brûlait dans son corps. Là, il était chaud comme la braise, contrastant avec la fraîcheur hivernale de la demoiselle. Elle caressa avec insistance son corps, et surtout son cou. Tout autre quidam aurait été craintif à l'idée de sentir une vampire caresser cette partie du corps, mais loin d'être inquiet, Jad se laissa faire, profitant des caresses tendre et agréable que lui offrait la demoiselle. Non pas qu'il n'avait pas peur d'elle, mais il n'avait pas peur de la mort. Elle lui parla rapidement de cela, d'ailleurs, ce qui le fit sourire :

« Un homme m'a un jour dit : "Le paradis, c'est ce qu'on atteint lorsqu'on se rends compte que l'enfer est ici." Je me fiche bien de la vérité, parce qu'au final, on en découvre tous une différente. »

Jad observa la vampire écarter les plis de son kimono (et non pas une chemise) et caresser son torse de ses mains et lèvres glacées, faisant agréablement frisonner le jeune homme. Il ressentait la même sensation que lorsqu'on passe un glaçon sur sa peau, sans ce côté humide désagréable. C'était doux comme un vent d'automne, il aimait beaucoup cette sensation. Il l'écouta accentuer les sons de ses baisers sur sa peau, tout en la laissant savourer sa peau de pêche, au parfum de jeune mâle en chaleur.

« Mais ce n'est pas comme si j'étais pressé de mourir, à l'heure actuel. » lui murmura-t-il.

Il laissa sa main glisser le long du dos de sa partenaire, passant sur la peau d'albâtre le doigt léger et taquin, chatouillant et massant ce qu'il pouvait atteindre de ce dos. Son membre, ferme et droit, appuyait contre le jeans de la demoiselle, doucement, juste à l'endroit de son intimité. Jad se demandait si, malgré le fait qu'elle fut morte, elle pouvait mouiller encore. Si elle ressentait du désir, c'est qu'elle devait avoir encore les hormones en ébullition, mais aller savoir. Pour vérifier cela, il glissa tranquillement son autre main vers le jeans, et le déboutonna, avant de la glisser sur la toison de la femme, et descendre vers son entre-jambe qu'il entreprit de masser pour en constater l'humidité.

Ne voulant pas faire simplement que caresser la demoiselle, il lui fit remonter ses lèvres jusqu'à elle pour l'embrasser à son tour, continuant de lui caresser les petites lèvres, doucement, langoureusement.

Les baisers devenaient graduellement plus intenses, ainsi que les caresses. La nature lubrique de Lily était enchantée du développement des choses, mais sa fierté devenait une autre barrière avec laquelle elle devait jouer. Elle ne voulait pas aller trop loin dans un lieu ou tout le monde pouvait la surprendre. Elle risquait de mourir de honte dans ce cadre... à la condition qu'une vampire aussi puissante qu'elle puisse effectivement mourir d'embarras à défaut de mourir criblée de flèches en 1578, un 12 juillet. Enfin, elle se perdait dans son histoire personnelle, aussi revint-elle à elle pour ne pas négliger son amant qui aurait pu s'offenser de son absence de réaction. Elle sentit sa main chercher son shorty et se glisser en dessous, sans la moindre façon (pas que cela ne la gène le moins du monde) et un grand sourire s'étira sur ses lèvres. Elle remua doucement son bassin contre la main de son compagnon. Bien vite, une humidité froide comme de l'eau congelée se mit à chatouiller les doigts du jeune homme alors que l'excitation de la Reine se faisait littéralement palpable. Ses lèvres se posèrent sur celles de Jad, une nouvelle fois, entre deux soupirs. Ses doigts descendirent vers le pantalon de son amant et elle le déboutonna doucement.

Tout cela ramena étrangement la Reine à un autre temps. Elle n'avait jamais vraiment apprécié les humains. Ils étaient trop changeants, avides, et encore plus tournés vers le mal que les créatures des ténèbres qu'ils ont passé tant d'années à pourchasser et à éliminer. Cependant, il y a des années, elle se souvenait avoir eu un favori humain, dans les temps de la royauté. Rael, qu'il s'appelait, à l'époque. C'était un jeune homme aux capacités incroyables, et plus spécifiquement celles de la guérison. Après avoir été exécutée par les flèches, il a été celui qui est allé descendre son corps de la croix où elle avait été ligotée et diffamée, qui l'a ramenée dans une cabane dans les bois pour s'occuper de ses blessures, qui l'a nourrie de son propre sang. Rael était l'homme qui a changé la vision de Lily sur les êtres humains et qui l'a convaincue de changer la voie de son clan face aux humains. À l'époque où elle était une meurtrière sans scrupule, tuer des êtres humains, c'était une chose normale, et les mépriser comme des chiens galeux, c'était une mode. Mais Rael... ses attentions envers elle l'ont convaincue qu'il y avait des exceptions, et même si sa mort, assassiné par des soldats ecclésiastes, lui a causé une nouvelle crise de rage et qu'elle est entrée dans une nouvelle folie meurtrière digne de son surnom de Lily l'Écarlate (plus exact que La Sanglante), elle a accepté de ne plus jamais tuer un être humain sans une bonne raison, entrant dans sa période de clémence. Autrement, Jad n'aurait eu aucune chance de simplement la frôler.

Cet épisode était nécessaire pour comprendre un peu la récalcitrante secrète de Lily aux avances de Jad. Il était éphémère, elle était éternelle, et si elle faisait l'erreur de s'attacher à lui, elle aurait l'impression que sa courte vie n'aurait l'effet que d'une petite vague dans la mer qu'est la sienne. Elle s'accordait charnellement, mais une partie d'elle ne voulait pas commettre l'erreur qu'elle a commise en s'attachant à Rael. Et pour une raison curieuse, Jad ressemblait à Rael, physiquement parlant. Hormis ses couleurs de ses cheveux, yeux et peau, qui étaient respectivement noirs, rouges et basané. Mais la taille, la forme du visage et toutes ses dimensions étaient parfaitement similaires? Un descendant? C'était possible. Très possible, même, puisque, à son souvenir, Rael avait deux fils et une épouse, qu'elle avait elle-même escorté loin de leurs poursuivants. Peut-être que les âges avaient guidé les descendants de son amant vers le pays du soleil levant. Oui, c'était possible.

-Jad... est-ce que tu accepterais que nous... hum... dégustions notre repas et que tu me raccompagnes jusqu'à chez moi? J'aimerais beaucoup savoir qui tu es et...

Elle étira un sourire coquin.

-Peut-être auras-tu une belle surprise juste pour toi.

Elle se redressa alors qu'elle entendait quelqu'un toquer à la porte coulissante. Elle entrouvrit celle-ci et vit le serveur déposer deux coupes de champagne sur la table, arrachant un sourire à la jeune femme. Elle en prit une, prit une gorgée, la conserva dans sa bouche, y fit rouler un peu sa langue avant de venir plaquer ses lèvres contre celles de Jad et fit glisser le breuvage dans sa gorge. Elle recula ensuite et rit.

-Et ce n'est qu'un avant-goût.

Lily se faisait de plus en plus insistante et de plus en plus claire sur ses intentions. Avait-elle l'intention d'aller jusqu'au bout ? Non pas que cela aurait gêné le jeune homme, passionné par les femmes différentes des autres, mais le serveur allait bientôt revenir. Elle sembla avoir eu la même réflexion après avoir passé sa main sur la ficelle de son bas de kimono pour rendre la jointure plus ample et rendre plus accessible son sexe. Elle se détacha de ses lèvres et lui proposa de déguster leur repas, avant de la raccompagner chez elle, ajoutant qu'il aurait une surprise pour eux.

On toqua à la porte coulissante qui s'entrouvrit, laissant voir un serveur qui déposa deux coupes de champagnes. Alors qu'elle prit le sien, bloquant le corps de Jad de prendre le sien en restant sur lui, elle en but une gorgée et approcha ses lèvres. Le professeur l'embrassa, sentant couler dans sa gorge le liquide mousseux et doucereusement acide dans sa bouche. Elle ajouta qu'il s'agissait là d'un avant-goût, faisant sourire Jad.

« J'en serai heureux, Lily. »

L'alcool ? Non, sans doute l'euphorie de discuter avec une vampire. Sa main quitta doucement son entrejambe et se lova sur ses hanches, alors qu'il prit son verre de l'autre, pour en boire une gorgée. Il laissa glisser sa main sur le jeans, se laissant embaumé par la douce fraîcheur de la vampire, lui dont le corps était bouillant alors. Son doigt était mouillé. Il pouvait donc confirmé que la demoiselle pouvait ressentir du plaisir sexuel.

« Cela m'étonne qu'une reine d'un peuple de prédateur puisse autant s'intéresser à un simple humain comme moi. N'y voit aucun reproche ou aucune insulte. Je me demande juste d'où te viens cet intérêt pour moi, alors que tu pourrais avoir d'autres hommes à tes pieds. »

Il remonta sa main dans le dos nu de la demoiselle, qu'il caressa du bout des doigts. Oui, il était douceur, langoureux, là où elle devait être force et passion. Il avait hâte de la voir se révéler de la sorte pour lui, il fallait l'avouer. Quand ce plat allait-il venir ? Jad n'en pouvait plus d'attendre.

Lily dévisagea Jad lorsqu’il lui demanda pour quelle raison elle s’intéressait à lui. Oui, pour quelle raison? Elle n’en savait fichtrement rien. Elle pourrait dire que c’était son apparence originale, son regard intelligent, sa perspicacité, mais le fait est qu’elle se fichait bien de ce genre de chose.  Non. Pour être tout à fait honnête, c’était parce qu’il ressemblait beaucoup trop à Rael. Cette douce mémoire, ce moment où elle avait cru qu’il l’aimait en retour, elle aurait voulu, au moins une fois, sentir son étreinte contre elle, mais l’homme qu’elle avait connu était un homme d’honneur, qui tenait au sien et à celui de sa femme; il n’aurait jamais osé la tromper, même si, quelque part, il aimait Lily aussi tendrement qu’il était permis à un homme d’aimer une femme qu’il ne pouvait avoir. Elle s’apprêta à mentir, pour détourner la vérité et flatter l’égo du jeune homme, mais dans ses beaux yeux, elle sentait qu’il démasquerait aussitôt la supercherie. Elle se contenta de sourire.

-Tu me rappelles un homme que j’ai aimé, il y a fort longtemps avant même que ton arrière-arrière-arrière-grand-père ne soit au monde. Je sens en toi la même tendresse, et la même franchise qu’il possédait. Tu lui ressembles comme deux gouttes d’eau. Je l’aimais, mais nous n’avons jamais fait un. –Elle marqua une pause et éclata de rire – Enfin, ce n’est pas la peine de me citer tout ton arbre généalogique pour essayer de trouver le nom. S’il était de ta famille, cela n’a aucune importance. Tu lui ressembles, point final.

Le regard de Lily sembla alors se voiler de nostalgie. Elle se pencha alors sur Jad, frôla ses lèvres d’un baiser, une fois, une deuxième puis elle posa ses lèvres contre les siennes dans un baiser tendre. Elle étira un sourire mental en songeant que le pauvre allait se prendre pour un placébo, ce qui ne serait qu’une demi-vérité; s’il savait le nombre de personnes qui ressemblaient à Rael et qui n’avait pas eu la même chance que ce petit veinard. Non, il y avait quelque chose que Jad avait de propre. Quelque chose d’inhabituel. Qu’était-ce… ah, oui. Il n’a pas peur. Il me respecte et garde une certaine distance et évite de m’offenser, mais il n’a pas peur de moi, remarqua-t-elle avec une pointe  de reconnaissance. Il était si rare de tomber sur un homme capable d’oublier qu’il se trouvait devant la plus grande menace de sa vie. Encore la semaine passée, elle avait passé la nuit avec son plus jeune général et lui-même ne pouvait s’empêcher de trembler de crainte pendant leurs ébats, de peur qu’elle perde le contrôle de sa force et ne lui brise quelque chose pendant l’acte.

Elle poussa un petit gémissement malgré elle lorsqu’il glissa sa main sur sa peau glacée, se mordant la lèvre inférieure. Un humain était si chaud, si bouillant, que le simple fait de sentir sa main sur son dos lui donnait le tournis; elle avait envie de faire l’amour avec lui, avec une telle force qu’elle en avait mal aux entrailles. Elle n’avait jamais eu autant envie de faire l’amour que lorsqu’elle avait rencontré le père de sa fille unique. Pas que cela soit ses hormones qui la travaillaient, mais elle n’avait que très rarement désiré quelqu’un, même quand elle attirait un homme dans sa couche. Et il lui semblait que l’humain n’était pas non plus indifférent à ses charmes, et même réceptif, comme s’il espérait qu’elle exerce de ses pouvoirs vampiriques sur lui, cas selon lequel il se serait trompé; Lily n’est pas du genre à manifester ses pouvoirs pour le plaisir de charmer les regards. Néanmoins, elle avait envie de lui. Elle avait envie de faire l’amour avec lui, et de ne pas le laisser repartir avant que le soleil ne lui brûle la peau au travers des rideaux de sa chambre, et elle n’avait aucune fioutue envie de partir à la marche vers la maison. Elle ferma donc un moment les yeux et laissa sa sombre énergie se dévoiler. Son corps se couvrit alors de minuscules chauve-souris qui poussèrent de petits cris plaintifs. Graduellement, le phénomène s’attaqua également à Jad et sa peau se décolla, peu à peu, sous la forme de petites vermines noires. Cela n’était pas douloureux, mais certes un peu angoissant, car lorsque les chauves-souris prirent leur envol, Jad pouvait voir le monde au travers de tous leurs petits yeux, alors qu’ils fonçaient vers la sortie emménagée au toit de la piste de danse. Quelque minutes passèrent dans cet état inhumain avant que les chauves-souris ne recomposent leur masse et redeviennent l’énergie noire, reconstruisant les corps des deux protagonistes dans la chambre de la Reine.

Une fois que les poumons de son amant furent à nouveau remplis d’air, qu’elle forcait à l’intérieur dans un souffle à l’intérieur de son orifice oral, Lily relâcha sa prise sur lui, pour le laisser reprendre son souffle et ses esprits; l’expérience pouvait parfois être mal interprétée et elle ne voulait pas qu’il croit qu’elle l’avait enlevé dans le but de le tuer. Elle recula néanmoins pour se relever, et elle retira son haut, ses accessoires et laissa tomber sa ravissante chevelure dans son dos. Ses seins, nus, arboraient d’insolents mamelons qui pointaient devant eux, à peine cachés par ses cheveux qui y tombaient. Elle regarda un moment Jad et lui adressa un baiser soufflé sensuel avant de s’éloigner vers la porte, tendant le doigt de facon à le recroqueviller, lui faisant ainsi signe de la suivre. Sur son passage, elle laissait tomber ses vêtements; souliers, bas-filets, jarettières, ceinture, shorty, culotte. Puis, l’eau de la douche fut activé et se mit à couler abondamment; Lily venait d’y entrer, et son amant y était le bienvenu.

Lily avait garder un silence léger lorsqu'il la questionna sur la raison de son intérêt pour le professeur. On sentait son hésitation, sa réflexion, mais Jad n'en fut que plus amusé : la reine vampire avait donc une peur, ou une gêne, tout du moins. Finalement, elle lui avoua qu'il ressemblait à un homme qu'elle avait connu. C'était donc pour cela qu'elle s'était finalement rapproché de lui autant. Etait-ce vraiment physiquement ? Uniquement physique ? Non, elle n'était pas de ce genre : les apparences n'étaient pas ce qui l'attirait vraiment. Quelque chose de plus profond. De plus subtile. Elle le cachait, mais Jad ne tenta pas d'aller plus loin : il ne voulait pas la brusquer et risquer de la faire fuir. Aussi répondit-il au baiser de la vampire, délaissant son verre qu'il reposa pour caresser d'avantage sa peau fraîche et douce comme la glace.

Elle gémissait sous ces caresses. La peau fraîche au contact de sa main chaude donnait de légers frissons à Jad qui aimait cette sensation. Ses baisers se dissipèrent, alors qu'elle le regardait doucement, avant de fermer les yeux. Alors, une sorte de grande aura noire l'enveloppa, sortant d'elle comme un léger brouillard, avant de devenir de petites chauve-souris aux cris stridents. La peau de Jad elle même faisait apparaître des vermines, de toute parcelle de peau nue. Il était dans un premier temps effrayé, surpris, mais finalement, il observa le phénomène comme on regard un trésor : intrigué, surpris et ravis en même temps. Et soudainement, son regard vers les milliers de chauve-souris, il se sentit décoller, partir au travers du toit de la salle, et finalement atterrir sur un lit douillé, chaud, dans une pièce sombre, éclairé à peine. L'aura noire autour d'elle avait disparus sous les yeux incertain du professeur. Elle le relâcha doucement, alors que Jad comprenait qu'il venait de voir l'étendu des pouvoirs de la vampire. Il eut un sourire léger, comme après avoir pris une bouffée d'hélium, et n'arriva qu'à dire :

« C'était... incroyable. J'ai hâte de voir quels autres surprises tu as à me dévoiler. »

Il espérait que cela rassure la demoiselle et la flatte également. Elle se leva, puis retira son haut, dévoilant une poitrine opulente, surmonté de deux tétons pointant droit devant eux. L'avait-il autant excité que cela ? Apparemment, oui. Elle s'éloigna ensuite, lui tournant dos, dévoilant sa magnifique chevelure lâchée. Elle lui lâcha à baiser soufflé et l'invita à la suivre. Sur le chemin, elle avait retiré le reste de ses vêtements. Jad en fis de même : ouvrant la ceinture de son kimono blanc, il laissa tomber la masse de tissu lourd au sol, puis entreprit de défaire la cordelette de son pantalon qu'il retira aussi. Finalement, après s'être débarrasser de ses sandales, il enleva son boxer, apparaissant nue sous les yeux de la vampire. Sous la douche, l'eau chaude provoquait un épais brouillard, dans lequel Lily s'était glissée. Jad ne put résister à l'envie de la suivre.

Il glissa doucement son torse contre le dos de la demoiselle, sa verge dure et emplie de sang appuyant sur la raie des fesses de la demoiselle. Ses mains s'était glissé sous les bras de la femme, alors qu'il entreprit d'embrasser son cou, libre d'accès. Ses mains ne restaient pas inactives pour autant : caressant les deux globes de chaire qu'elle lui avait dévoilé, il s'amusa à les sous-peser, les masser, malaxer même. Il passait ses paumes sur les mamelons dur comme une gomme de crayon, avant de les prendre avec douceur entre ses doigts et de les malaxer également. Son membre chaud glisser avec envie contre les fesses de Lily, palpitant sans s'arrêter. Mais Jad désirait encore un peu de fair-play, et fit doucement descendre l'une de ses mains vers l'entre-jambe de Lily, jusqu'à atteindre les grandes lèvres qu'il caressa avec douceur. Peut-être voulait-elle aller plus loin de suite, Jad s'attendait bien à devenir le chat, ne plus être le bâton. Mais rien qu'à la sensation de la peau glacé contre son ventre, il savait qu'il allait passer une soirée douce et agréablement passionnée.

Mener Jad jusqu’à son lit avait été facile. Enfin, pas dans le mauvais sens de la chose, mais elle se félicitait intérieurement qu’il ne soit pas parfaitement identique à Rael; elle en aurait eu pour des mois à lui faire passer le pas de sa porte. Quand elle l’attendait dans la douche, elle se demandait constamment s’il allait ou pas venir la rejoindre. Une question typique, bien sûr, mais une vraie question; les petits imprévus de la vie la comblaient de joie à chaque fois qu’ils la surprenaient… ou pas. Lily était très bizarre  sur ce point. Elle aimait faire des paris dans lesquelles elle se savait victorieuse dans les deux cas. Il lui arrivait même souvent de se parier à elle-même un succès ou une réussite… elle finissait toujours par se foutre de la partie d’elle qui avait parié pour le parti perdant. Enfin, bref, tout cela pour dire qu’elle fut nettement satisfaite lorsqu’il apparut dans la douche, dans son costume d’Adam, sa virilité fièrement dressée dans un angle parfait de 45° par rapport  au nombril. Un sourire naquit sur les lèvres de la vampirique Reine et elle lui tourna le dos en faisant presque semblant de se laver, jusqu’à ce que le jeune homme vienne se coller à elle, glissant ses mains sur ses flancs. Ce premier geste la fit frémir de plaisir et elle se mordilla la lèvre d’impatience, retenant à peine un soupir ravi lorsqu’il vint lui caresser les seins et les tétons. Au moins, il ne perdait pas de temps, un bon plus pour lui; Lily ne supportait pas ces petites coquetteries d’adolescents qui découvrent leurs corps; elle savait exactement où étaient ses zones érogènes et savaient où se trouvaient celles de son amant, et cela d’un simple touché. Ses dons étaient très pratiques pour les découvrir; elle pouvait détecter les pulsations d’un cœur et son rythme; plus elle s’approchait d’une zone agréable, plus le cœur battait rapidement.

Elle se laissa faire un bon moment, profitant des caresses et du sentiment de l’envie grandissant. Malgré tout, elle ne pouvait s’empêcher de fantasmer secrètement sur tout ce qu’elle allait infliger au beau jeune homme. Le mordrait-elle? Peut-être. Le grifferait-elle? Pendant l’acte, très certainement, c’était sa particularité à elle. Mais elle ne savait pas ce qu’elle allait décider de faire en premier. Elle sentit alors la main inquisitrice se glisser entre ses cuisses pour caresser son intimité. Cette fois, elle glissa une de ses mains sur le bras de son amant, le longeant jusqu’à rejoindre sa main et le guider; elle l’incita à presser un peu plus sur son clitoris, puis à le caresser de son doigt en passant frénétiquement celui-ci sur la petite bille rose. Des gémissements plus aigus s’échappèrent des lèvres de la Reine, qui leva un bras pour glisser sa main dans la chevelure immaculée de son amant, lui tirant un peu la tête pour qu’il la penche avant de s’emparer de ses lèvres et de les embrasser fiévreusement, immisçant sa langue dans cette bouche chaude et accueillante. Elle pressa légèrement ses fesses tout contre le pénis érigé du jeune homme avant d’entamer un doux mouvement de haut en bas, caressant cette impatiente partenaire. Ces baisers et caresses trouvèrent bientôt leur fin quand la Reine s’arracha aux bras de son amant, les sens en ébullition, ses pupilles brillants d’une lueur surnaturelle et, disons-le, menaçante dans un sens. Cependant, son visage trahissait un désir de faire l’amour si flamboyant et intense qu’elle en vacillait presque. Elle dévisagea un long moment Jad avant de s’approcher à nouveau de lui et de passer un bras autour de son cou, l’attirant à nouveau contre elle pour l’embrasser avec passion, alors que son autre main libre se glissait vers le membre de l’enseignant pour le caresser tendrement, l’entourant au départ de sa main sans véritable pression, plus elle resserra légèrement l’étau qu’elle exerçait. Elle recula finalement et se mit à genoux et ouvra ses lèvres avant d’y faire entrer le membre.

Tout d’abord, elle se contenta de le caresser de sa langue, exécutant des ronds. Après quelques secondes, elle recula pour respirer un peu. Elle se mit alors à lécher lentement la verge, partant de la garde jusqu’à la pointe, puis redescendant. Elle n’était pas vraiment habilitée à user de beaucoup techniques buccales en raison de ses crocs, qui, facilement, ne tarderaient pas à s’enfoncer dans la peau virile; probablement une des pires expériences pour un homme de toute sa sainte vie. Elle sourit un moment puis elle ouvrit la bouche une nouvelle fois pour y glisser le sexe et elle l’engorgea, se mettant à faire un mouvement de vas-et-viens répétés, tout en exerçant une bonne succion pour augmenter les sensations. Elle recula après un moment et leva les yeux vers son amant, sans cesser de lécher et de caresser d’une main son membre excité ainsi que ses bourses chargées de sa main libre. Elle sourit à la simple pensée qu’il n’aurait pas souvent l’occasion de se faire sucer par un vampire, et encore moins une Reine… et quand bien même irait-il le raconter à quelqu’un, personne ne le croirait. Cependant, elle ne comptait pas s’arrêter aussi rapidement.

Elle recommença son traitement une nouvelle fois; elle voulait qu’il dure longtemps pendant l’acte; il valait mieux qu’il jouisse une première fois. Et la Reine n’était pas une fine buche; elle irait jusqu’au bout si elle savait que cela lui procurerait encore plus de plaisir.

La reine semblait apprécier l'entreprise de Jad : elle soupirait sous des caresses douces et précises, frissonnait sous les baisers de l'homme qui s'amusait à presser son sexe sur la raie de ses fesses, impatient de goûter au fruit défendu. Lorsque sa main glissa entre les cuisses de son amante, cette dernière décida de le guider, l'incitant à viser le point orgasmique de la demoiselle qui n'en gémit que d'avantage. Elle alla jusqu'à se tourner vers lui et le "forcer" à s'emparer de ses lèvres. Les baisers, les caresses et les soupirs conjugaient faisaient fondre Jad qui n'en démordait pas, sentant le plaisir battre la cadence avec le mouvement hypnotique de ses fesses sur son membre.

Elle se détacha de lui, en se tournant pour lui faire face, et finalement le regarder avec un grand désir. Ses yeux étaient devenus brillant au sens propre du terme, presque effrayants, mais l'excitation l'enveloppait, rendant cette peur érotisant. Elle s'agenouilla après un moment à regarder dans les yeux du jeune homme, et commença à caresser le membre virile de l'homme, en souriant. Sa langue passa sur le membre, procurant un gros frisson au professeur qui n'en était que ravi. La voir ainsi, à hauteur de son sexe, entreprendre une attention buccale étonnamment douce et chaude, c'était simplement divin. Bien qu'elle semblait faire attention, il était ravis de ce qu'elle faisait, l'excitant d'avantage encore. Elle recula doucement et le regarda, tout en continuant à flatter son membre virile. Ce regard de désir laissait clairement entrevoir ce qu'elle désirait.

Jad se laissa donc faire, une main poser sur la tête de la vampire mais sans la guider. Rapidement, en voyant ce regard dans les yeux de la reine, le plaisir venait. Il était clair qu'il ne tiendrait pas longtemps, surtout qu'elle insistait de plus en plus, rendant tout résistance difficile. Il n'en fallait pas plus pour Jad : il se crispa soudainement, son membre se mit à palpiter nerveusement, et atteint finalement l'orgasme, déchargeant son sperme sur son amante. Dans un grognement rauque, il aggripa les cheveux de la demoiselle, les yeux fermés avec force. Après quelques secondes ainsi, ses muscles contractés jusqu'à l'extrême, il soupira et reprit son souffle, relâchant son emprise sur Lily.

Il lui offrit un grand sourire : la vampire était douée. Très douée, même. Caressant doucement les cheveux de la femme, il se disait qu'il se devait de lui rendre les faveurs. Il la poussa doucement vers le sol, pour l'allonger, et s'agenouilla entre ses cuisses qu'il écarta doucement. Il lui fallait un peu de temps pour récupérer, il allait le mettre à profit pour faire jouir la demoiselle. Il s'allongea ensuite sur le ventre, la tête posé au niveau de son sexe. Elle avait clairement fait savoir ce qui lui plaisait, mais il voulait en profiter un peu tout de même. Il passa sa langue le long de la fente de Lily, savourant son miel érotique doux et parfumé. Finalement, après plusieurs coups de langue, il remonta ses lèvres vers le bouton d'or de la demoiselle, écartant les grandes lèvres avec ses mains pour l'atteindre plus facilement avec ses lèvres. Concentrant d'abord sa langue sur ce point, le caressant et le pressant avec douceur, il enroba le bonbon de ses lèvres, le suçant avec gourmandise.

Il ne cessa pas un instant, parcourant le bouton avec ses lèvres et sa langue. Et finalement, voulant que la demoiselle jouisse plus qu'elle n'aurait jamais joué, il fit pénétrer deux de ses doigts jusqu'à la troisième phalange et caressa la paroi de la demoiselle, atteignant l'endroit où se situe normalement le point G. Doublé avec ses flatteries buccales, peu de femme résistait à cela. Bien entendu, il ne se laisserait pas attendrir par les possibles supplications de la demoiselle : la montée de plaisir pouvait être tellement soudain que certaines femmes demandaient grâce. Mais ce n'était pas son genre de s'interrompre en plein plaisir.

Au moins, il n’était pas dépourvu de sensations, et Lily en eut la plus nette preuve quand, après une ultime série de va-et-vient, le sexe de Jad relâcha une généreuse quantité de sperme dans la bouche de la vampire. Normalement, devant un inconnu, la réaction de base serait de ne pas le laisser jouir dans sa bouche, mais Lily était une femme très peu orthodoxe; non seulement le laissa-t-elle jouir dans sa bouche, mais elle alla jusqu’à avaler chaque goutte de semence que son amant relâchait, sans laisser paraître autre chose qu’un étrange plaisir, une satisfaction presque malsaine. Elle recula finalement, satisfaite, avant que Jad ne la pousse sur le sol, lui arrachant un cri de surprise (parce que oui, même si on aime bien voltiger, ce n’est pas pour autant que la sensation de se faire bousculer et de tomber devient agréable). Elle crut pendant un instant qu’il allait enfin la prendre, pour consommer l’acte au plus vite, comme l’aurait fait n’importe quel mortel surexcité devant elle, mais non, il la surprit encore une fois avec une nouvelle initiative qui ne manqua pas de charme; plutôt que de la prendre, il lui avait écarté les cuisses, s’était installé confortablement et la vampire sursauta alors qu’une langue, aussi chaude qu’une braise, venait se prélasser sur son intimité.

Dans le domaine du plaisir, elle n’était point une néophyte, mais née dans une ère où les hommes se croyaient supérieurs, et les préjugés ayant la vie dure, elle ne s’attendait pas du tout à ce que ce jeune homme se montre aussi patient face à sa propre satisfaction, et elle sentit le feu se prendre à ses joues.

-Mais que fais-tu, grand f… hm…

Lily n’était pas une gémisseuse au lit, et n’aimait pas faire de bruit pendant ses ébats. Assez concept, vu sa personnalité destructrice et sa promiscuité, mais elle n’y arrivait simplement pas. Elle ferma les yeux avec un délice sans fin, levant une main pour coincer un doigt entre ses crocs et mordre dedans pour ne pas s’abandonner à la vocalisation de son plaisir pendant que la seconde main se glissait dans les cheveux immaculés de son amant, lui massant le crâne tout en pressant un peu plus son jardin secret contre ses lèvres, pour qu’il ressente sa réceptivité. Elle mordit plus profondément quand ce bel insolent enfonça ses doigts en elle. Incapable de se retenir, elle cessa de se mâchonner le doigt et chercha tant bien que mal cet oxygène dans une respiration précipitée, légèrement sonore. C’était si bon, si agréable, et il était si chaud, également; en comparaison, elle avait l’impression qu’on la caressait avec une braise (ouais, quand votre corps atteint le -10°C, quelque chose qui génère naturellement une chaleur de 23°C semble étrangement très chaud). Son dos s’arqua légèrement sous le plaisir montant; elle devait bien se rendre à l’évidence, il n’aurait de cesse de lui infliger ce traitement tant et aussi longtemps qu’elle n’aurait pas atteint l’orgasme, et elle s’y abandonna donc, son corps se contractant d’un coup sec, accompagné d’une expiration d’extase et de satisfaction et d’une quantité de cyprine légèrement accrue alors qu’elle accédait à son petit nuage personnel… et qu’elle en retombait, aussi essoufflée que possible. Un vampire ne se fatiguait pas très vite, c’est vrai, mais que tu sois vampire ou humain, l’orgasme avait le même effet à la fois énergisant et épuisant.

Contre toute attente, elle se mit à rire de bon cœur, les yeux toujours clos. Elle incita donc Jad à monter sur elle, quittant de ce fait son intimité trempée de mouille et d’eau, avant de l’embrasser fougueusement. Pendant ce baiser, ses doigts se glissèrent dans ses cheveux, puis dans son dos, ses côtes et elle vint même lui agripper les fesses pour le taquiner, lui mordant la lèvre inférieure par jeu. Ses mains quittèrent alors le postérieur du jeune homme pour se glisser entre leur deux corps.

-Très bien, tu as mérité une récompense… susurra-t-elle à son oreille. Faire jouir une Reine aussi tôt… Tu as du culot et j’aime ça.

Elle le ceintura alors de ses longues et belles jambes et le renversa au sol, contre le bain, et s’assit sur son ventre. Ses doigts vinrent doucement caresser ses pectoraux, puis descendit vers son abdomen, alors qu’elle se laissait gliser un peu plus bas, se dressant un peu sur ses jambes pour faire passer le pénis de Jad sous elle, et elle s’installa dessus, collant son intimité humide contre lui. Elle n’avait pas l’intention de passer de suite à l’acte; elle voulait que le jeune homme poursuive ses si agréables insolences. Elle se mit, lentement à bouger le bassin, frottant sa verge contre ses lèvres intimes et, plus spécifiquement, sur son clitoris, dans des mouvements lents et répétés. Pendant ses mouvements, elle allait jusqu’à attiser le jeune homme en exécutant une danse érotique. Tout en bougeant délicieusement les hanches, elle usait des muscles de son ventre et de son dos dans des mouvements agiles rappelant les danses orientales. Elle avait un sourire amusé sur les lèvres; jouer les prostituées en territoire arabe dans les années 1500, ca laissait des talents qu’on n’oubliait jamais. C’était comme le vélo. Et comme preuve, elle n’avait pas exécuté ce genre de mouvement depuis presque deux à trois siècles, et à ce moment-là, c’était pour subjuguer un certain politicien trop malin pour son propre bien… avant de le tuer d’un poignard dans le cœur. Ah la la, le passé, le passé…

Jad ne lui laissait absoluement aucun répis. Autant dire que dans l'acte sexuel, il était loin d'être égoiste. Il jouait avec le sexe de la demoiselle, avec amusement en la voyant tenter de refréner ses gémissements et son plaisir. Finalement, après moultes éfforts, elle relâcha tout son plaisir dans un orgasme, se crispant soudainement dans un soupire d'extase qui rendit au professeur toute sa vigueur. Entendre une femme jouir était un de ses plaisirs. Il se détacha des petites lèvres en entendant la vampire rire aux éclats, avant de l'attirer jusqu'à ses lèvres. Jad s'allongea sur elle, partagea sa chaleur brûlante avec la froide vampire. Elle l'embrassa avec tendresse, tout en parcourant son dos et ses fesses de ses doigts. Jad continua en caressant les jambes qui s'était plié à ses côtés.

« Très bien, tu as mérité une récompense… susurra-t-elle à son oreille. Faire jouir une Reine aussi tôt… Tu as du culot et j’aime ça. »

Ce compliment le flatta grandement, il répondit par un sourire de satisfaction. Elle ceintura l'homme avec ses jambes et l'obligea à se mettre sur le dos, avec une certaine force mais sans violence. Autoritaire, c'était bien la reine qu'il imaginait. Elle plaça leur sexe l'un contre l'autre et commença quelques mouvements de hanches qui fit frissoner le professeur de plaisir. C'était agréable, comme sensation. Il observa la demoiselle littéralement danser sur son sexe, dans des mouvements proches des danses orientales. Ce genre de danse était fait pour exciter son partenaire, lorsqu'on était dans la couche, mais ici, Jad n'avais aucun problème : son membre palpitait de désir.

« Vous adorez attiser le désir, n'est-ce pas ? »

Jad attrapa alors les fesses de la demoiselle et entreprit de malaxer celles-ci, mais d'une manière bien précise : durant son voyage, il accéda à de nombreux lieux de plaisir thaillandais, où les massages précédaient l'acte sexuel. Il eut l'occasion d'analyser les techniques des masseuses et de comprendre comment il procurer du plaisir juste en touchant certains points du corps. Ainsi, il appliqua ce qu'il avait appris sur la vampire : touchant les points "clefs", comme il les avait nommé, des points capables de donner le même plaisir que s'il touchait le sexe ou les zones érogènes habituels.

« J'ai moi-même quelques trucs dans ma besace. »

Il continua son massage, tout en accompagnant les mouvements de la femme, avec un sourire qui exprimait son plaisir sadique du moment : tenir jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus tenir et insiste pour qu'il la pénètre, ou qu'elle prenne son sexe sans demander son avis. L'homme avait tendance à être trop simplement le premier à prendre l'initiative, mais Jad, en l'occurence, prenait plaisir à voir la femme être la première à ne pas résister à ses pulsions. Avec la vampire, autant dire qu'il y avait quelques pulsions qu'il aurait pus redouter, mais ce côté "jeu fatal" l'excitait tout autant.

Le sexe était souvent une expérience des plus agréables pour deux amants, mais dans la situation de Jad et de Lily, cet acte était davantage une compétition à savoir qui fera jouir l'autre le premier ou qui allait craquer. Une compétition aussi puérile qu'une compétition de boisson, et la Reine se laissa gagner par cette puérilité, et Jad semblait aussi s'y abandonner, pour son plus grand plaisir. Qui infligerait les baisers les plus savoureux, les caresses les plus sensuelles, les techniques les plus efficaces? Que planifiait-il, ce bel homme aux yeux bleus, derrière ce sourire joueur et ce désir flamboyant au creux de son regard encore si jeune et si vivant?  Et, de moindre importance, cette nuit se finirait-elle dans les bras l'un de l'autre ou se sépareront-ils au milieu de la nuit en s'échangeant une poignée de mains et la promesse discrète de faire bien gaffe de ne jamais se croiser à nouveau dans la rue? Ce jeune homme semblait déjà, d'ailleurs, de la façon dont il la regardait, avoir une personne qu'il aimerait bien avoir beaucoup plus que dans son lit. D'une certaine façon, Lily appréciait les relations sans attache, purement charnelles, mais Jad... Un homme qui peut la regarder avec désir, en sachant qu'un faux pas pouvait mettre fin à sa triste vie aux mains d'une créature qui le viderait de son sang en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, était un homme à qui elle pourrait même accorder l'honneur d'accéder à l'état de Vampire du Clan Vrahilel. Un homme d'exception, qui ne craignait pas pour sa vie. Ou alors c'était qu'il était trop ivre pour se souvenir qu'il devrait avoir peur. Ouais. C'était probablement cela.

Ou il était complètement inconscient du danger, aussi, ce n’est pas impossible. Cette pensée attira un sourire à la Reine alors qu'il lui agrippait les fesses et les massait entre ses doigts. Et quel massage. Les doigts passaient sur son corps et pressaient ses points de pression corporels de façon à lui donner encore plus de plaisir. Que c'était bon de sentir ses mains sur elle. Mais elle ne pouvait pas se laisser simplement faire, oh non. Elle continuait de bouger son corps au rythme du battement du cœur de son amant, accompagnant ainsi le flux du sang qui s'accumulait dans son sexe, le tendant encore plus et le rendant encore plus sensible, malgré son orgasme récent. Elle se servait bientôt de ses mains pour mieux répartir son poids, évitant de causer des douleurs inimaginables au jeune homme, en s'appuyant sur le torse de celui-ci.  Graduellement, le frottement de leurs deux sexes provoquait l'excitation de la Vampire, dont la cyprine humidifiait graduellement la peau. Elle avait envie de le baiser. Oui, sincèrement, elle avait très envie de lui sauter dessus, de le baiser sauvagement et de jouir de lui. Mais elle savait qu'il avait très envie qu'elle le fasse, justement, et elle, également, avait beaucoup trop envie qu'il se meurt de la prendre, de lui faire l'amour. Après tout, n'était pas une femme belle à se damner?... Peut-être pas, mais elle restait en tout cas une femme de choix.

Elle releva lentement le bassin, juste assez pour que l'homme puisse apercevoir leurs sexes humides liés par un petit filet de cyprine, et regarda son amant dans les yeux pour savoir le genre d'homme qu'il préférait être. Clairement, il lui laissait prendre les commandes sans trop se plaindre, et peut-être même qu'il appréciait la chose. Le sexe de Jad, maintenant, avait récupéré son érection et pointait fièrement vers le haut, vers l'intimité humide de la Reine qui trahissait son propre désir de l'avoir en elle. Elle redescendit alors lentement, avec exagération, en écartant de deux doigts les grandes lèvres de son intimité, pour presser légèrement le gland de Jad contre son entrée glaciale, puis elle recula, et recommença, mais un tout petit peu plus profondément que la première fois. Après la quatrième fois, elle commença à faire entrer le mandrin de chair en elle, effectuant d'elle-même le très attendu coit. Elle frémit malgré elle et enfonça légèrement ses griffes dans la peau de Jad tout en descendant de plus en plus, gémissant un peu jusqu’à ce qu’enfin, elle se retrouva parfaitement empalé du gland à la garde sur le sexe de son amant. Elle prit un moment pour savourer ce sentiment particulier que lui procurait cette situation; le sexe de Jad épousait agréablement son antre intime, et cela lui était, en toute honnêteté, très confortable.

-Hmm… Dis-moi, Jad, est-ce que tu as une femme dans ta vie? Tu me sembles avoir une existence bien rangée, avec un boulot et des amis, mais est-ce que tu as quelqu’un pour tenir ton lit au chaud?

Oui, Lily aimait bien parler de ce genre de chose pendant qu’elle faisait l’amour. Oh, cela ne la gênait pas de cocufier une épouse ou de ruiner les rêves de petites filles d’inconnues, mais les discussions personnelles pendant le moment qui est, d’ailleurs, le plus intime que deux personnes adultes peuvent avoir semblaient avoir leur place, à ses yeux. Et encore, ce n’était pas dans son top dix des sujets de conversation inusités; elle s’est déjà surprise à parler politique pendant ses ébats, et une de ses amantes a déjà parlé de ses préparatifs de mariage. Ca, par contre, c’était un truc un peu plus étonnant. Elle ne s’étonnait pas de se retrouver avec des maris infidèles et elle ne croyait pas plus au mariage qu’elle ne croyait au père noel, mais quelque chose en elle croyait que les femmes étaient supposées être plus… honnêtes que les hommes. Chez les vampires, se lier à un autre immortel revient à se mettre dans une position d’extrême vulnérabilité, alors que pour les humains… cela semblait si façile, si… dérisoire. Enfin. Elle continua de remuer, mais son regard était plongé dans celui de Jad; elle attendait le plus sérieusement du monde une réponse à sa question.

Pour Jad, le sexe restait une expérience nouvelle, puisqu'il savait choisir la cible de ses désirs en fonction de ce qu'elles pouvaient lui apprendre. Ici, la compétition était uniquement justement à cause des pulsions de la vampire. Il savait qu'il risquait bien de se faire tordre le cou par accident, ou qu'elle décide de lui pomper le sang aussi soudainement qu'un tigre sautant sur sa proie. Mais s'il souhaite apprendre un peu plus de la reine vampire et sur ses congénères, le risque était justifié. Elle semblait d'ailleurs apprécier ses caresses ciblées, sans pour autant interrompre ses mouvements de hanches caressant leurs parties intimes avec douceur et volupté.

Mais elle montra quelques signes de fébrilité et d'envie plus prononcée en se redressant. Jad fut forcé de relâcher sa pression, surpris qu'elle se détache aussi brusquement. Il la regarda se positionner, le membre du professeur pointant directement vers l'intimité de la reine. Elle écarta ses petites lèvres, donnant une belle vue au professeur qui admira sa beauté : d'un rose parfait, le sexe sublimement entretenu semblait briller dans les yeux de l'homme admiratif. Elle s'installa dessus, sans le faire pénétrer, mais faisant pression sur le gland ce qui apportant des petits coups d'électricités dans le corps de Jad. Lorsqu'enfin, elle se laissa pénétrer par le membre, elle se retira aussitôt et recommença en descendant un peu plus encore. Cette attente rendait fou le professeur qui serrait des poings pour ne pas l'attraper par les hanches et la faire descendre sur tout son membre d'un coup.

Lorqu'elle fut totalement empalée sur son sexe, elle profita quelques instants de cette sensation, tout comme. Il avait attendu pendant un moment avant de pouvoir ressentir cette pression autour de son pénis, le froid à l'intérieur de la vampire durcissant encore davantage l'objet de plaisir en elle. Et alors qu'elle commençait à bouger sur son sexe, elle lui posa une question qui le déstabilisa : elle lui demanda s'il y avait quelqu'un dans sa vie. Surpris, Jad l'observa, moins attentif au plaisir qu'elle lui offrait.

« C'est une question bien étrange, mais surtout très risquée une fois ainsi, non ? »

Mais elle attendait sans doute une réponse honnête. Jad songeait à Dylan, car bien qu'ils fussent ensemble qu'une fois, dans le bureau de la psychologue, il aurait aimé se trouver avec elle dans cette situation. C'était un début d'amour qu'il avait pour elle, mais de là à dire qu'elle partageait sa vie, c'était toute autre chose. Après sa réflexion, il lui répondit :

« Il y a bien quelqu'un avec qui j'aimerai bien passer mon existence, en effet. Je l'ai rencontré il y a peu, mais elle m'a fait beaucoup d'effet dès le premier regard. Le peu de temps que j'ai passé avec elle fut... inégalé... »

Songeant à cela, Jad n'avait plus le goût de faire l'amour à la vampire, songeant qu'il trahissait la psychologue, alors qu'ils ne s'étaient pas engagés l'un envers l'autre. Il observa un instant de silence, alors qu'étrangement, son membre semblait perdre en vigueur. Il se sentait coupable envers Dylan, sans qu'il ait vraiment de raison. Ne pas comprendre ce qui lui arrivait le perturbait sincèrement, jusqu'à perdre d'une certaine manière son sang-froid. Son membre était bien moins tendu, d'un seul coup. Il plissa les lèvres, alors qu'il ne se sentait plus capable de faire quoique ce soit avec la vampire :

« Lily, je suis désolé, mais... j'ai l'impression que j'ai un problème... »

Comme pour tout homme, une "panne" était un moment difficile. La retomber de l'endorphine, brusquement, rendait triste ou nerveux n'importe quelle personne normalement constituée. Jad n'avait vécu cela qu'une ou deux fois, mais c'était la première fois que cela arrivé pendant l'acte. Il était d'autant plus gêné qu'en temps normal, il aurait sans doute laissé aller son désir de découvrir l'intimité de la vampire sous toutes ses coutures, s'il n'avait pas en tête la psychologue.

-Oh, crois-moi, ce n’est pas qu’une impression… Dis-moi que c’est un poisson d’avril, j’t’en prie.

La perte de l’érection de Jad eut, dans l’esprit très tordu de la Reine des Vampires, la même image qu’un sabre lumière défectueux dans la série Star Wars, avec le « ziooou » en décrescendo dramatique symbolique. Avec un peu de recul et d’attention à la personnalité de Lily, quand elle le sentit perdre de la vigueur en elle, elle hésita très franchement entre croire qu’il n’était plus utile et le jarter de son lit OU essayer de lui rendre un peu d’énergie avec ses techniques sexuelles. Mais doutant du succès de ces deux mauvaises idées, elle dût ravaler sa fierté et elle contenta de se redresser en retirant de son intimité la virilité lamentablement courbée par le manque de sang. Plutôt que de s’énerver et de le mordre jusqu’à l’inconscience puis de lui effacer la mémoire grâce à ses capacités télépathiques, la Vampire se contenta de se redresser, se rincer un peu de sa cyprine grâce au jet de la douche puis elle ficha un coup de pied dans un petit bac à linge propre, en faisant sortir une culotte de dentelle qu’elle enfila. Elle se tourna ensuite vers Jad et se pencha sur lui avant de lui agripper le bras et de le forcer à se lever, lui rinça le sexe et lui frotta la tête avec une serviette.

Elle sembla sur le point de lui dire quelque chose de rassurant, mais elle se souvint qu’elle n’avait pas affaire à un enfant ou à un imbécile pubère; c’était un homme sous tous les angles, même s’il était un peu trop facilement gêné par le corps des femmes. Peut-être que c’était simplement sa fille qui lui manquait ou quelque chose, mais ce fut à regret qu’elle cessa de le sécher pour regarder les beaux yeux bleus de son amant. Lily se décrivait elle-même comme étant une mauvaise influence, mais elle devait admettre qu’elle avait un faible pour les bons garçons. La culpabilité qu’elle avait vu dans les yeux de Jad alors qu’il parlait de la femme qui faisait battre son cœur l’avait touchée, en un sens, et son regret lui avait redonné, pour un bref instant, un picotement sympathique dans un coin pourtant interte de son cœur glacé. Elle fit glisser la serviette vers le cou de Jad, puis elle entortilla les extrémités autour de ses mains avant de l’approcher, doucement, vers ses lèvres, qui rencontrèrent les siennes dans un baiser plus tendre, plus paisible et surtout beaucoup moins lubrique que ceux qu’ils s’échangeaient depuis le début de la soirée.

La vampire attira lentement son compagnon humain vers la salle à coucher. S’attendant à un peu de résistance, elle le poussa plus que nécessaire vers le matelas et l’y fit tomber sur le dos, bien calé sur les oreillers, avant de monter sur le lit puis sur le corps de son otage, le montant comme un cheval, pour simplement s’asseoir sur son ventre.

-Tu es un type bien, Jad.

Elle glissa une main dans les cheveux du jeune homme et lui caressa doucement ses mèches blanches, puis souriant alors qu’elle passait sur les repousses pileuses du jeune homme. Des vrais hommes, ça arbore une barbe, c’est bien connu. Elle ne comprenait définitivement pas cette habitude des hommes modernes de comparer les barbus à des clochards ou des terroristes. C’est très joli, une barbe, et ça affiche un certain caractère. Par exemple, elle trouvait Gandalf très charmant, même s’il avait quelques rides sur la tronche.

-Peut-être trop romantique pour ton propre bien, peut-être.

Elle se pencha sur lui.

-Mais tu sais, si tu veux faire d’une fille tienne, il faut beaucoup plus que des pensées et des intentions.

Elle l’embrassa à nouveau et promena lentement ses mains sur le corps du jeune homme, lui caressant le ventre pour monter ensuite vers son cou, tout en continuant à bouger sur le jeune homme.

-Aucune femme ne veut d’un lâcheur qui se dégonfle...

Et parlant de dégonflage, elle dût retenir in extremis une petite taquinerie sur sa défectuosité érectile. Elle devra néanmoins se pencher sur le problème plus tard s’il démontre un intérêt à continuer son ouvrage. Elle ne doutait pas du tout de ses capacités d’amante, loin de là, mais lui faire des avances de suite semblerait… déplacé, pour le moins. Et il se mettrait en tête l’idée qu’elle se servait de lui… ce qui n’était, en y repensant, pas totalement faux. Il lui offrait un repas gratos, un peu de plaisir et de chaleur, si ce n’était pas se servir de quelqu’un, elle devrait réapprendre son art. Elle lui caressa gentiment la joue et approcha ses lèvres des siennes et les baisa gentiment.

Lily était une vilaine fille. Au-dessus des lois, elle n’hésitait pas à séquestrer les gens si elle en avait envie pour le simple plaisir de les voir paniquer. Mais Jad, c’était autre chose; un instant amant fougueux, et l’autre amoureux coupable, il avait une chose que les hommes manquaient terriblement dans sa génération; des scrupules, de l’honnêteté de cœur qui l’empêchait de commettre un acte qu’il croit, même si c’est à tort, incorrect, comme faire l’amour à une femme qu’il n’aime pas alors qu’il y en avait une qui faisait battre son cœur. Pendant un petit moment, elle songea à créer une illusion sur elle-même pour faire croire à Jad qu’elle était son amante, mais tricher ne serait pas intéressant. En même temps, elle pouvait comprendre ce qu’il pouvait ressentir; à la place de courtiser une femme décente avec qui il pourrait avoir une belle petite histoire d’amour bien normale, il se trouvait maintenant sous une vampire, une dangereuse prédatrice, qui pourrait très bien lui faire la peau pour peu qu’il aille cafarder et/ou l’offense d’une quelconque façon.

-Écoute, je ne peux pas te laisser partir pour deux raisons; la première, c’est que je ne supporte pas qu’un homme commence quelque chose sans finir. La seconde, c’est que de toute façon, ta fierté devrait t’empêcher de le faire. Ce que je propose, c’est de parler un peu. Et juste pour le plaisir, tu seras forcé de me caresser tout en parlant. Donc, comment s’appelle ta jolie dame? Et à quoi ressemble-t-elle?

La reine sembla surprise lorsqu'il lui annonça qu'il avait un problème, jusqu'à penser qu'il plaisantait alors qu'elle devait sentir que le membre perdait en vigueur et en dureté. Elle se redressa, retirant le membre de son intimité, alors qu'on pouvait voir celui-ci garder sa taille, à défaut de sa vigueur. Il s'attendait à quelques reproches justifiés, mais au lieu de cela, la reine s'éloigna sous la douche pour se faire sa toilette, alors que Jad se redresser, s'appuyant sur ses coudes pour garder son corps révélé. Il soupira longuement, songeant à ce qu'il se passait : en tant normal, il n'aurait pas eu ce genre de problème. Mais là, en l'occurrence, songer à Dylan et à son attirance pour elle, il l'imagina faire comme lui, se mettre dans le lit d'un autre, se laissant aller au plaisir sexuel. Et quelque part, cela le rendait triste, et il s'imagina la tristesse que Dylan ressentirait si jamais il faisait de même. C'est cela, au fond, qui avait provoqué cette réaction de son corps. La reine attira Jad jusqu'à la douche, le lavant le sexe avec le corps puis l'essuya. Elle arrêta se le sécher pour le regarder dans ses yeux. Ils semblaient éteins, avoir perdu toutes les étoiles qu'il avait eues lorsqu'il découvrit la nature de la vampire.

Elle l'attira jusqu'à lui pour l'embrasser, mais d'une manière moins passionnée, moins franche et moins sensuelle. C'était un baiser innocent, sans doute pour marquer le fait qu'elle n'était pas fâchée, ou tout du moins qu'elle n'aurait pas l'intention de libérer sa frustration sur lui. En parlant de frustration, Jad en avait un peu : c'était nouveau, intriguant même, mais au combien désagréable pour le professeur qui n'aimait pas cette sensation, surtout mêlé à la gêne qu'il vivait. Ils retournèrent jusqu'à la chambre où Lily le poussant dans le lit, calant l'homme entrent les deux coussins. Elle chevaucha Jad jusqu'à son ventre, lui faisant un compliment. Elle lui caressa les cheveux, avant de descendre sur ses joues, caressant une peau sans aucune trace de barbe. Non pas qu'il n'aimait pas ça, mais il n'avait aucune pilosité faciale. Elle ajouta que son romantisme était peut-être trop pour son propre bien. Jad ne comprenait pas où il voulait en venir, mais il comprit qu'elle n'avait pas l'intention de laisser le professeur partir comme un voleur après cela.

Elle l'embrassa à nouveau en laissant sa main parcourir son corps. Cela tournait étrangement, pour le jeune homme. La remarque de la reine sur le côté "dégonflé" était apparemment un petit reproche, tout de moins une taquinerie, sur sa panne. Pour autant, elle ne se montra pas désagréable, ni même entreprenante au niveau sexuel. Elle était suffisamment expérimentée pour savoir que le forcer ne changerait rien. Jad était rassuré : il avait déjà expérimenté le viole sur sa personne, manquant une fois déjà de mourir, il ne voulait pas le revivre une nouvelle fois. Il l'écouta parler, de toute manière, il ne pouvait rien faire d'autre, dans sa position, avec la demoiselle l'empêchant de se lever. Il n'allait pas avoir l'indélicatesse de la pousser, après l'avoir frustrée en ne finissant pas ce qu'il avait commencé, comme elle le disait si bien. Elle lui dit de lui parler de la demoiselle de ses pensées, pendant qu'il la caresserait. Cela semblait de bonne guerre.

N'importe qui d'autre aurait hésité : c'était une vampire après tout. Qui sait ce qu'elle aurait fait à Dylan ? Mais si elle le voulait, elle retrouvait rapidement qui était cette femme que Jad désirait. En lui révélant, il prenait un risque, mais son honnêteté pourrait aussi être bien vue de la vampire qui la laisserait tranquille. Il posa ses mains sur la cuisse de la vampire, commençant tranquillement ses caresses :

« Qu'est-ce que je pourrais dire sur elle ? Je l'ai rencontré il y a peu de temps seulement... Le destin, le hasard sans doute. J'avais rendez-vous avec elle pour une consultation... elle est psychiatre... non pas que j'ai un quelconque problème, mais des gens voulaient s'assurer que je n'en avais pas. Enfin bref. Losque je l'ai vu, ça a été... un coup de foudre. »

C'était le cas de le dire : elle était en sous-vêtement, tenue en dentelle à la poitrine et aux fesses. Il était resté là, à regarder, sans savoir quoi faire. Après une poignée de main, il referma la porte, remarquant un peu avant qu'il avait une érection. Situation cocasse. Il poursuivit ses caresses en regardant les seins de Lily qu'il caressa du bout des doigts, puis qu'il prit entièrement de sa main pour le masser, le tout en continuant son récit :

« Elle avait les cheveux courts... d'habitude, les filles qui m'attirent ont plutôt les cheveux longs, lâchés de préférence sur leur corps. Mais là, ses cheveux courts et ses lunettes lui donnaient un air... je ne sais pas... particulier. »

Il leva les yeux vers Lily en souriant :

« Les filles ordinaires ne m'intéressent que très peu. Les demoiselles ordinaires sont sans saveurs. Les personnes qui sortent un peu des sentiers battus sont plus intrigantes, plus passionnantes. Un peu comme vous, reine Lilianne. Votre nature vampirique, votre rang de reine, votre histoire, votre existence sont un peu comme un aphrodisiaque pour moi. Avec le sexe, j'ai la sensation d'en savoir un peu plus sur vous. »

Il soupira doucement, songeant à Dylan, avec qui c'était si différent :

« Mais elle a quelque chose de particulier qui émane de tout son être. Elle n'est pas aussi ... extraordinaire que vous. Mais il émane une sorte d'aura, une sorte de... j'arrive pas à le décrire. C'est une sensation vraiment unique, que je n'ai connue avec personne. »

Il passa sa main sur les deux seins, jouant avec délicatesse avec les tétons de la vampire, du bout du doigt, les pinçant avec délicatesse, tirant dessus en rêvant à la demoiselle de son coeur. Il faisait cela non pas machinalement, mais comme on dessinerait tout en songeant.

« Je ne sais pas vraiment quoi en penser en réalité... Vous qui avez été amoureuse, pouvez-vous me dire ce que vous ressentiez pour l'homme que vous avez aimé ? J'ignore si je peux y voir de l'amour, dans ce que je ressens pour elle. »

Il continuait à la caresser en même temps qu'il écoutait sa réponse, glissant sa main sur la poitrine de la demoiselle en la massant délicatement. Son corps ne semblait pas réagir pour autant, il n'était pas vraiment excité pour le moment.