Mon sauveur ! [PV : Iemichi Takase]

Holala, je suis en retard ! J'ai voulu rester un peu en classe pour aider une amie sur un exercice, et je n'ai pas vu le temps passer. Résultat : plus d'une demi-heure s'est écoulée. Quand je pense à Wolfang qui doit surement m'attendre en bas, j'en éprouve une pointe de culpabilité. Du coup, je me précipite dans les couloirs, soucieuse de ne pas le faire attendre d'avantage. C'est pourquoi je ne vois pas le groupe de garçons au tournant, et les percute violemment.

Je me retrouve par terre sous le choc, de même que celui dans lequel je suis rentrée. J'allais présenter mes excuses, quand mes mots moururent dans ma gorge. En levant les yeux, je me rends compte que ceux que j'ai percutés ne sont pas de simples étudiants, mais un groupe de délinquants. Qu'est-ce qu'il font ici ? Et surtout, comment vais-je m'en tirer ?

" Eh, mais elle t'a bousculé, la miss !
- Mais grave, en plus, elle m'a fait tomber !
- Nan mais pour qui qu'elle s'prend, celle-là ?
- Eh attends, j'la r'connais ! C'est la richarde des Onoki !

À ces mots, tous se taisent et me regardent comme des lions affamés devant un morceau de viande. Je me sens pâlir, devinant que ce qui pourrait se passer n'allait pas du tout m'être bénéfique. L'un d'eux me prend par le bras et me redresse sans délicatesse. Mes jambes tremblent alors que son visage est à quelques centimètres du mien.

" Alors, on s'croit tout permis tout ça pask'on a du fric ?
- Ouais, et ça veut même pas partager, en plus !
- Mais avec nous, c'est aut'chose, pas vrai ?
- Tu peux bien nous filer un peu de fric... Ou aut'chose...
- C'est qu'elle est pas dégueu, l'héritière...
- Elle va bien nous t'nir compagnie kek'temps, hein ? Qu'on fasse un brin d'causette...

À voir leurs regards sur moi, je doute qu'il ne soit uniquement question d'une petite discussion amicale. Je commence à vouloir crier, mais une main vient se plaquer sur ma bouche, m'étouffant à moitié. D'autres mains surgissent, touchant diverses parties de mon corps, pendant que leurs rires gras commencent à se faire entendre. Seule chose que je peux faire, prier pour que quelqu'un arrive et les interrompe...

 C'était encore une journée banale, il faisait beau et tant mieux, le mauvais temps avait tendance à rendre Iemichi de mauvaise humeur, il marchait avec son ami Furuichi, discutant simplement de tout et de rien lorsqu'il entendit une discussion des plus intéressantes

Alors, on s'croit tout permis tout ça pask'on a du fric ?
- Ouais, et ça veut même pas partager, en plus !
- Mais avec nous, c'est aut'chose, pas vrai ?
- Tu peux bien nous filer un peu de fric... Ou aut'chose...
- C'est qu'elle est pas dégueu, l'héritière...
- Elle va bien nous t'nir compagnie kek'temps, hein ? Qu'on fasse un brin d'causette...


 Il s'agissait simplement de petits délinquants de seconde zone qui venaient harceler une jeune fille, ils étaient quatre, habillés comme des loques, franchement ils n'avaient rien de mieux à faire ? Iemichi aussi était considéré comme l'un de ses délinquants, à vrai dire parce qu'il se battait beaucoup, il n'était qu'en première année mais ça ne l'empêchait pas de flanquer une raclée à des élèves de deuxième année ou même de troisième, raflant au passage les filles qu'il n'hésitait pas à maltraiter de totues les façons... il était craint de la plupart des délinquants du lycée et ce n'était donc pas ces minables qui allaient lui faire peur...

 Il s'approcha donc d'eux, allant vers celui le plus à gauche qui caressait avec un malin plaisir la cuisse de l'autre fille, il lui tapota alors l'épaule pour l'interpeler :

-Oye teme ?... (Eh l'aut' con ?)
- Hein ?

 A peine eut-il tourné la tête vers notre jeune héros, que celui-ci remonta son pied vers le menton de la racaille avec une rapidité et une force hors du commun qui l'envoya bien vite valser à l'autre bout du couloir, il attrape ensuite le bras de la jeune fille et l'entraîna vers lui, la laissant légèrement en arrière, il tendit le bras, marquant une séparation entre elle et les autres enfoirés, les regardant d'un air sérieux et typique des racailles, l'un d'eux le reconnut :

-Ah..ah ! ça craint !C'est...c'est lui qui a tabassé toute une classe de troisième année à lui tout seul !

- Haha ! si t'as la trouille dégage ! nous on va se le faire et comme ça on se fera respecter de tout le monde !

 Le dernier ayant pris la parole était le chef, chef qui s'avançant vers Iemichi couvert par ses deux potes, avant de tenter de lui asséner un violent coup de poing droit vers le visage, que le lycéen esquiva en se penchant simplement sur sa droite (donc à la gauche du délinquant), portant son sac de la main gauche, le laissant traîner en arrière, il le rabattit sur la tête de l'effronté, le faisant reculer, deux coup de pieds plus tard, ses amis étaient à terre, il s'approcha alors d'eux d'un air démoniaque et regarda leur leader sdroit dans les yeux :

Si tu veux te faire respecter, commence par t'entraîner, toi et tes potes vous avez rien dans le ventre m'enfin tant pis, c'est trop tard puisque...une fois entré en enfer...inutile d'essayer d'en sortir...

 Il se mit à rire alors d'un air cruel et impitoyable, à un tel que ses adversaires prirent peur et s'enfuirent en rampant, il se retourna alors vers la jeune fille ayant perdu son air cruel

 -C'est une mauvaise idée de traîner avec ce genre de type, bref ça va ? P'tite demoiselle ?

  Furuichi, l'ami d'Iemichi ayant assisté à la scène, s'empressa d'attraper le jeune sauveur par le col et de le tirer vers lui avant de chuchoter :

- Hé ! tu sais qui c'est ? C'est la jeune héritière de la famille Onoki !

-Hein ? Onoki ? C'est quoi ça ?

-Hein ? Mais t'es un atardé ! C'est l'une des familles les plus riches du Japon ! En plus elle est pas mal du tout, je t'envie ! Salopard...

(Il parla donc à haute voix inconsciemment) Et alors ? C'est pas parce qu'elle est friquée que faut la traiter comme une alien, ça reste une meuf tu sais.

 -ça...(celui-là matait sa poitrine d'un air pervers en chuchotant à nouveau)je le sais bien ! Bon je file en cours, on se rejoint plus tard !

 Il s'approcha alors d'elle : Rien de cassé ?

Alors que je commençais à perdre espoir, quelqu'un vint à mon secours. J'eus le temps d'entendre une voix masculine, mais différente des délinquants qui s'en prenaient à moi, et l'un d'eux fut projeté au sol, inconscient. Aussitôt, une main m'attrapa par le poignet et me tira en arrière. Je me retrouvais derrière un garçon, je suppose celui qui avait envoyé un de mes agresseurs au tapis.

Les délinquants ne furent guère ravis qu'un des leurs soit maltraité, et qu'on leur retire leur proie. Les trois s'avancèrent donc de concert vers celui qui devait être mon sauveur. Le voyou en tête l'attaque, mais celui-ci évita le poing, et riposta en frappant avec son sac. Sans attendre, il continua avec deux frappes de ses pieds, et s'en fut fait du gang. Le garçon se tourna vers moi, après avoir mit en fuite les délinquants.

- C'est une mauvaise idée de traîner avec ce genre de type, bref ça va ? P'tite demoiselle ?

Encore sous le choc de ce qui venait de se produire, je n'eus pas le temps de répondre qu'un second garçon que je n'avais pas vu, sans doute un ami du premier, l'attrapa pour l'écarter et lui parler à l'oreille. Sans vraiment le vouloir, j'entendis qu'ils parlaient de moi. Apparemment, le premier ignorait qui j'étais... Et je lui fut gré des paroles qu'il prononça, comme quoi j'étais une fille, avant d'être une héritière. Puis le second garçon s'éloigna, me laissant seule avec celui qui m'avait sauvé.

- Rien de cassé ?

" Je... Euh... Non, tout va bien, juste encore un peu sonnée... En tout cas, je vous suis reconnaissante de m'avoir tirée de ce mauvais pas. Merci. "

J'accompagnais mes dires d'une petite révérence, avant de lui faire un sourire timide. Ce garçon semblait honnête et amical, il méritait au moins ça.

" Je... Euh... Non, tout va bien, juste encore un peu sonnée... En tout cas, je vous suis reconnaissante de m'avoir tirée de ce mauvais pas. Merci. "

-Tant mieux, tant mieux, à au fait tu es déjà bien en retard en cours si tu y vas maintenant tu vas avoir des ennuis, tu ferais mieux de rester là pour l'heure, je te raccompagnerai à la sonnerie

Il n'attendit pas qu'elle réponde car en toute logique sa réponse serait positive, tout de suite donc après avoir terminé sa phrase dite d'un ton gentil mais un peu désintéressé, il se mit à marcher doucement dans les couloirs de l'école, s'amusait à remettre à leur place les idiots qui osaient tenter de le défier, tout cela en dégageant le plus grand calme possible, il marchait sachant que derrière lui se trouvait la petite Onoki jusqu'à ce que d'autres imbéciles tentèrent de s'interposer pour récupérer la fille.

-Décidément...Les riches ont toujours des ennuis.

 Il s’apprêtait à leur donner la raclée la plus violente de toute leur existence, s'étant déjà mis en position dégageant une aura violente (aura = atmosphère, sensation pas l'énergie) lorsqu'il aperçut les surveillants passer, pour lui et pour les autres ça ne le dérangeait mais la petite Onoki serait mêlée à ça et ça lui ferait des problèmes, encore plus qu'elle n'en a déjà étant donné qu'en ce moment elle "sèche", il profitait de la carrure des assaillants qui le camouflait pour attraper le bras de la petite Onoki et, la ramenant vers l'avant en se retournant il la porta entre ses bras, ainsi donc et d'un geste rapide, il sauta par la fenêtre, n'étant pas très haut, il put rapidement se rattraper en fléchissant les genoux et avant que les "ennuis" n'accourent à sa poursuite, il s'enfuit rapidement à travers le campus jusqu'à être assez loin, il se camoufla alors dans la salle de stockage du gymnase et s'assit alors en posant sa nouvelle amie sur le sol près de lui;

Tsss, les enflures ils ne payent rien pour attendre, je les aurais défoncés si y'avait pas eu la clique du collège qui s'était ramenés !...Bref...On ferait mieux d'attendre ici sinon ils vont encore nous choper.