Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Rediscovery [Azazel Ängelsson]

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Solaris Arisen

Dieu

Rediscovery [Azazel Ängelsson]

mercredi 22 août 2012, 17:48:36

« C'en est assez, Alpha Arietis ! »

   Solaris avait du mal à garder son sérieux. À ses côtés, deux ménades pouffaient de rire. Pourtant, Athéna n'avait pas l'air de trouver ça drôle. Le temple de la déité était parfaitement silencieux... Ce silence pesait dans cet endroit magnifique et solennel. Le satyre ne cherchait pas à défier l'autorité d'Athéna mais la situation cocasse dans laquelle ils l'avaient mise, lui et quelques uns de ses comparses, lui donnait encore le sourire. Pourtant, l'idée de mettre des laxatifs dans l'hydromel de la déesse n'était pas la sienne...


« J'ai dit : c'en est assez ! »

   Entendre la déesse rugir fit sursauter Solaris qui se calma enfin. Les deux ménades à ses côtés se turent d'un coup, laissant apparaître sur le visage un air apeuré. Notre homme baissa la tête, les lèvres pincées et pourtant son regard toujours porté vers la déité. Il croisa ses bras dans son dos et de son pied nu il se mit à jouer avec un caillou imaginaire sur le sol de marbre. Il attendait sa punition, il ne pouvait rien faire d'autre dans cette situation. Et il ne valait mieux pas mettre Athéna en colère...


« Pour la peine, je t'envoie sur Terre le temps qu'il faudra. Je verrai avec Dionysos combien de temps durera ton séjour en-bas. Sur-ce, je te souhaite un bon voyage ! »

   Solaris n'eut même pas le temps d’écarquiller les yeux qu'Athéna leva son épée et un éclair s'abattit sur lui.

*
* *

   Légèrement sonné, le satyre ouvrit ses paupières lourdes. Il sentait sa peau chaude reposer sur quelque chose de froid. Sa tête tournait légèrement mais il reprit bien vite ses esprits. Nom de Zeus, il n'avait pas un tel souvenir du monde des Humains ! Par réflexe, il se téléporta à un mètre du sol, les mains sur sa tête. Mais quel est cet endroit...? Solaris tourna la tête à gauche, puis à droite. Personne pour le moment. Il se trouvait dans une petite ruelle au milieu de la ville, manifestement. D'un coup, il se laissa tomber à terre, surpris : il vient tout juste d'entendre des voix, des voix d'humains. Non sans vouloir chercher la source de ces paroles, Solaris s'enfuit à pattes dans la direction opposée. On lui avait compté diverses histoires en rapport avec la société humaine actuelle, devenue trop cartésienne. Certains prêtres et prêtresses lui ont raconté des histoires dans lesquelles les humains tuent ou torturent ce qu'ils ne peuvent comprendre... C'est pour ça que Solaris prit peur des humains terriens et que se faire exiler sur Terre pour une durée indéterminée l'inquiétait au plus haut point.

   C'était la fin de journée, le soleil avait bien entamé sa descente dans le ciel, le teintant d'une douce couleur orangée. Les quelques personnes dans la rue rentraient du travail ou se baladaient, au choix ; il n'y avait pas d'individu particulièrement louche dans le coin. Quelques personnes se retournèrent en voyant un éclair orangé passé dans les environs. Légèrement stressé et perturbé, Solaris n'était pas en moyen de toutes ses facultés : il courrait tout en se téléportant, rendant sa cadence encore plus rapide. Hélas pour lui, sa chevelure ne passait pas inaperçue, laissant une légère gerbe de flammes derrière lui. Et je ne vous parle pas de ses cornes... Certain ne prononcèrent pas un mot mais n'en pensaient pas moins, d'autres poussèrent un cri, et d'autres plus vaillants prenaient des photos avec leur cellulaire.

   La course de Solaris fut intense. Il sauta par-dessus une barrière sans – ou presque – efforts et ses pieds atterrirent sur de l'herbe. Notre protagoniste continua sa course et s'enfonça légèrement dans les bois, où il s'arrêta de courir, enfin. Malheureusement, sous le stress, il avait eu du mal à contenir ses flammes et presque chacun de ses pas furent marqués d'une trace de brûlé sur le sol, autant sur le bitume que sur l'herbe. Il ne fit pas attention à ce détail et le satyre continua à s'enfoncer dans les bois. Au passage, il se nourrit du peu de fruits qu'il trouva sur son passage.

   Exténué, Solaris se laissa tomber à terre en poussant un soupir de soulagement. Il s'assit en tailleur et se saisit de sa flûte de Pan avec laquelle il commença à fredonner une petite mélodie simplounette. Que pouvait-il faire à part attendre ? Pas grand chose. C'était la première fois qu'il revenait sur Terre après tant de temps et il avait peur de ce qui pouvait lui arriver. C'est un satyre, il sait que les humains ne peuvent pas se défaire aussi facilement de lui, mais il n'y pouvait rien. Néanmoins la musique commençait à défaire son nœud à l'estomac, petit à petit il se détendait.

Azazel Ängelsson

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Re : Rediscovery [Azazel Ängelsson]

Réponse 1 vendredi 24 août 2012, 01:41:37

(Nota bene : Ayant accepté deux RPs pour ma « trame de début », je dois faire en sorte de me dépatouiller chronologiquement parlant, histoire que tout cela reste cohérent. Solaris ayant été le premier à demander, je considère donc ce topic comme étant la première rencontre d'Azazel avec un être surnaturel. Sur ce, place au jeu.)


Deux ans. Cela faisait maintenant deux ans qu'Azazel avait quitté l'Allemagne, le pays dans lequel il avait grandi, pour venir s'établir au Japon, à Seikusu, nom qu'il trouva, dans un recoin un peu grivois de son esprit, d'ailleurs fort cocasse pour une ville. Enfin, pas dès son arrivée. Si le jeune sorcier s'était tant éloigné de tout ce qu'il avait toujours connu, c'était parce que plus rien ne le retenait là-bas, mais que tout lui rappelait pourtant douloureusement ce qu'il avait perdu. Le jour de la mort de celle qu'il avait considérée depuis toujours comme sa mère de cœur, le jeune homme aux yeux mauves avait réuni ses maigres économies, vendu toutes les affaires qui ne lui étaient pas indispensables, et agrémenté la somme ainsi collectée d'argent gagné sur la rue en faisant des tours d’illusionnisme amateur, domaine dans lequel il n'avait en réalité aucune expérience – mais peu lui importait de faire usage de sa magie de manière aussi basse. Il fallait qu'il parte, un point c'était tout.  Grâce à cet outil merveilleux qu'était Internet, il parvint à trouver un vol low-cost en aller simple pour le Japon, et ce fut ainsi que se concrétisa son exil. Administrativement parlant, ce ne fut pas facile, et le mage dut à nouveau faire usage de sorcellerie pour parvenir à ses fins. Puis, une fois installé, il cessa totalement de s'en servir – exception faite des irruptions imprévues de son potentiel magique, sur lesquelles il n'avait aucun contrôle –, et ceci durant un an. De manière assez bête, il avait réussi à se convaincre que c'était ses dons que d'aucun aurait qualifié de démoniaques qui avaient jeté la malédiction sur sa vie, le condamnant à perdre les quelques personnes qui auraient été attachées à lui d'une façon ou d'une autre. D'abord ses parents biologiques, puis sa mère d'adoption... Durant tout ce temps, il cessa également de parler, ce qui, couplé à son look assez particulier, lui permit de se faire embaucher dans un de ces bars à thème presque encore exclusivement nippons et dont la renommée cybernétique n'était plus à conquérir. En parallèle, il était également devenu surveillant dans un lycée, où sa simple apparition suffisait à imposer la silence parmi la foule de jeunes bavards qu'il devait maîtriser.

Cette année de silence fila au rythme d'un quotidien ordinaire de façon presque dérangeante pour Azazel. Puis, une nuit, il rêva. Il rêva de sa vie d'avant, de la manière dont il avait grandi, des enseignements de sœur Rebecka Lindgren – il l'avait toujours appelée « ma sœur », même si elle tenait la fonction de mère supérieure dans l'orphelinat où il avait passé la majeure partie de sa vie. Elle disait toujours que, pour lui, elle resterait celle qu'elle était quand elle l'avait trouvé, niché dans les bras d'un ange de pierre. Elle disait aussi que ses pouvoirs ne pouvaient être qu'un don du Seigneur, et que c'était les actes d'une personne qui définissaient la nature de son âme – bonne ou mauvaise –, pas son apparence, ses dons ou les circonstances de sa naissance. Sa dernière vision onirique de son visage ridé et de ses cheveux où le gris l'avait presque totalement emporté sur le noir acheva de mettre fin à son deuil bien particulier. Les lèvres de cette femme qu'il porterait à jamais dans son cœur formant les mots « fière de toi ».

La journée qui suivit, Azazel reprit sa vie en main. Il se remit à entraîner régulièrement ses pouvoirs – mais c'était comme la bicyclette, ça ne s'oubliait pas ! – et à accomplir des recherches pour les perfectionner, et se mit également à la méditation pour tenter de les aiguiser comme un guerrier aiguise sa lame. Il reprit également le sport et une alimentation saine ; son corps en avait pâti durant tout ce temps où il avait été inactif et maigrement nourri, le jeune sorcier ne trouvant alors plus aucun plaisir ni aucune envie de manger. Peu à peu, il redevint le garçon jovial et ouvert qui faisait sourire Rebecka, et sa forme physique lui revint. Son rôle au bar devint nonobstant inadéquat pour son comportement, et son patron, en lui annonçant qu'il désirait se séparer de lui, lui proposa de travailler dans un café à thème dont il connaissait bien le propriétaire et qui, tout en restant esthétiquement dans un domaine qui convenait à son look, était baigné dans une atmosphère différente, car fréquenté par des gens « de tous les jours », des étudiants surtout, et non pas des personnes qui évoluaient dans un milieu un peu plus « underground ».

C'est ainsi que, deux ans après son départ d'Allemagne, le thaumaturge se retrouvait à travailler au « Gloomylshake », une espèce de Starbucks local où il n'était pas rare de voir les employés autant que les clients vêtus de cosplay ou de vêtements kei/gothic/punk/différents en somme. S'approchant d'une table pour délivrer les breuvages lactés commandés par un groupe d'adolescents qui devaient tous avoir dans les quinze printemps, Azazel s'apprêtait à repartir derrière le comptoir en attendant l'arrivée de nouveaux clients, lorsqu'il vit une jeune nippone agiter son « keitai » sous le nez d'une de ses amies de manière assez excitée. Tout de même assez curieux de nature, et n'ayant pas grand-chose à faire dans l'immédiat, il tendit l'oreille pour savoir s'il se passait quelque chose d'intéressant.

« Regarde ce que Hitomi-chan vient de m'envoyer ! » fit-elle d'une voix stridente.

« Ouaaah, alors ça, c'est du cosplay ! Sexy !»
répondit l'autre, se saisissant du mobile, ce qui donna accessoirement un meilleur angle de vue à notre mage, qui les observait à présent avec la discrétion d'une ombre – la discrétion et le calme, ça avait toujours été son fort.

Sur la photographie légèrement flou, on pouvait voir le buste d'un jeune homme – à l'oeil, Azazel estimait qu'il devait s'agir d'un jeune adulte –, qui semblait être torse-nu car la naissance de son torse à l'endroit où s'arrêtait le cadre de l'image n'était pas couverte, et qui, malgré ses yeux en amande, n'évoquait pas spécialement un Asiatique pour le jeune immigré. Cependant, s'il s'agissait d'un Européen, son cosplay était effectivement très réaliste, car ses cheveux ressemblaient à s'y méprendre à un feu et semblait réellement briller – mais cela ne pouvait que venir de la qualité peu satisfaisante de la photo, n'est-ce pas ? Et ne parlons pas des cornes qui en dépassaient ; ça devait peser sacrément lourd, tout cet attirail sur sa tête !

Pensant qu'il s'agissait là de tout ce qu'il pourrait retirer de divertissant de cette conversation de jeunes pubères, Azazel s'apprêta une fois de plus à regagner son poste derrière le comptoir, lorsqu'il entendit la propriétaire du téléphone poursuivre :

« Classe, hein ? Figure-toi que Hitomi-chan essaye de me faire gober qu'il avait vraiment le feu à la tête ! N'importe quoi, hein ? Un type avec des cornes de bouc qui se baladent en pleine ville presque tout nu avec les cheveux en feu ; c'est juste un cosplayer exhibtionniste, pas vrai ? » pouffa-t-elle, et elle fut rejointe par son amie dans cet acte.

Le jeune sorcier fronça les sourcils. Voilà qui était autrement plus intéressant. Depuis qu'il avait renoué avec ses dons et accepté de tenir compte des pressentiments étranges qui le prenaient parfois dans certaines situations, Azazel avait l'impression, par moment, que des choses étranges se passaient. Des choses invisibles aux yeux de tous, mais qu'il percevait fugacement, parfois comme un courant d'air, et d'autres fois comme si un orage allait éclater, quelque part. Des tas de questions avaient refait surface, et notamment une : si sa magie était bien réelle, alors qu'est-ce qui pouvait bien l'être également ? Ce fut en songeant à cela qu'Azazel parvint au niveau du comptoir, où une de ses collègues lui fit remarquer que sa journée venait tout juste de prendre fin. Le jeune homme à la mèche d'ébène fixa l'horloge qui trônait au-dessus de l'entrée avec étonnement, n'ayant pas remarqué que le temps avait filé à une telle vitesse. Le soleil était déjà en train de se coucher, baignant la ville de belles lueurs orangées. La remerciant et lui souhaitant une bonne soirée, le jeune homme pointa puis s'en alla, n'ayant, contrairement à certains autres employés, pas besoin de se changer, car il n'adoptait pas ce look spécialement pour aller travailler. Il était parfaitement à l'aise et en phase avec son identité vestimentaire dans ce qu'il portait : un collier de cuir bouclé autour de son cou qui surmontait une chaînette d'argent à laquelle était suspendue une croix, une chemise blanche au col orné d'une cravate noire elle aussi piquée de croix, un blazer au motif de damier noir et anthracite paré lui aussi de son lot de croix, et un pantalon de cuir noir assorti à des chaussures aux extrémités pointues, en cuir noir également.

Sortir du travail maintenant l'arrangeait, songea-t-il en marchant à travers la ville. Ce qu'il avait entendu l'intriguait au plus haut point, et une part de lui-même ne désirait plus qu'une chose : enquêter sur ce soi-disant jeune homme à la chevelure de feu. Il y voyait non seulement une occasion de valider son idée que de nombreuses forces surnaturelles œuvraient – ou peut-être devait-il dire « œuvraient encore ? » – en ce monde, mais aussi une occasion de peut-être en apprendre par ce biais plus sur ses propres dons, de mieux les appréhender. L'inconnu, à l'inverse de moult autres humains, l'avait toujours mystérieusement attiré. Comme si pratiquer la sorcellerie n'était pas déjà en soi un échappatoire suffisamment de ce monde réel et fortement cartésien...

Le Gloomylshake se situant près du centre-ville, et son appartement se trouvant à une bonne demi-heure à pied de là (en marchant à un bon rythme, précisons-le), Azazel se trouva bientôt à arpenter une petite ruelle qui faisait la jonction de deux rues, et rien d'inhabituel ne lui avait sauté aux yeux, quand, soudainement, il se figea. Quelque chose semblait planer dans l'air, comme un résidu de... rituel magique ? Ce n'était pas exactement cela, mais ça y ressemblait. Toutefois, en son for intérieur, le jeune sorcier était convaincu que ce qui avait été à l’œuvre en ce lieu dépassait de loin ses dons. Se déplaçant légèrement, les yeux fermés, tout son être tendu vers cette sensation, Azazel détecta, au bout de quelques secondes, comme une trace qui s'en échappait. Quelque chose de plus ténu, mais qui n'était définitivement pas humain. Rouvrant les yeux, le jeune homme aux iris mauves se mit en route, suivant cette piste mystique vers ce qu'il espérait être un événement qui changerait peut-être son avenir.

Ses pas le menèrent ainsi jusqu'à un parc, au fond duquel on pouvait voir la lisière des bois qui délimitaient une partie de la ville. Cependant, les « effluves » qu'il avait suivis jusqu'alors – mettre un terme sur cette sensation était difficile – et qui semblaient fluctuer comme la courbe d'un cardiogramme se dispersaient ici, le laissant sans direction à suivre et avec visiblement aucun résultat. Perplexe, Azazel jeta des coups d’œil autour de lui, tentant d'apercevoir quelque chose ou quelqu'un, mais les seules présences en ces lieux se résumaient à des humains apparemment normaux qui se baladaient, la plupart en couple. S'apprêtant à rentrer chez lui bredouille – ce qui annonçait une soirée et une nuit de compulsion intensive de ses ouvrages occultes et de cette source illimitée d'informations qu'était le Web –, le thaumaturge baissa la tête en soupirant, et remarqua alors un nouvel indice des plus déconcertants : une empreinte de pas sur le bitume. Une empreinte noircie, comme si la personne qui l'avait laissée derrière elle était en train de...

« Brûler... » souffla-t-il.

Les paroles de l'adolescente lui revinrent à l'esprit : un type en feu... Azazel eut un sourire malicieux. Finalement, il n'allait peut-être pas rentrer si bredouille que ça ! Examinant le sol avec attention, le sorcier finit par découvrir d'autres traces, et les suivit tel un chien en train de traquer du gibier. Elles finirent par le mener dans les bois, et, bientôt, une douce mélodie parvint à ses oreilles. Et les pas noircis avançaient vers elle. Aucun doute, la personne qui jouait de la... flûte ? Oui, c'était bel et bien de la flûte, devait être le même être qui avait fait ces traces.

Au fur et à mesure qu'il se rapprochait de la source du son, qui se faisait de plus en plus fort – logique –, Azazel se mit à avancer à couvert, s'accroupissant et se dissimulant parmi les buissons et autres branchages. L'excitation de la découverte commençait à céder la place à de l'appréhension, voire à de l'anxiété. Il faisait de son mieux pour respirer de manière inaudible, mais il avait du mal à déglutir. Si jamais il croisait ce fameux jeune homme... Non, pas si jamais. Il était là.

Se ratatinant complètement dans un buisson, Azazel observa d'un regard médusé l'entité qui se trouvait là, assise en tailleur en plein milieu des arbres.

Malgré la pénombre crépusculaire qui régnait sur l'endroit, le jeune homme était parfaitement visible. Il le voyait de profil et, à présent, il ne faisait plus aucun doute pour Azazel que sa chevelure était réellement en feu ; elle rayonnait d'une douce lumière qui donnait l'impression que son porteur sortait tout droit des rêves d'un poète féru de mythologie. Les chevelures extravagantes étaient-elles l'apanage des êtres surnaturels – même si, pour le coup, Azazel se trouvait bien surpassé à ce niveau par ce mystérieux jeune homme ? Mais ces cornes... Et s'il s'agissait d'un démon ? Après tout, le feu était, selon la religion par laquelle il avait été entouré durant son enfance et son adolescence, l'élément de prédilection de ces créatures du Mal, et les cornes de bouc étaient la parure de tout grand démon qui se respecte. L'espace d'un instant, un réflexe qu'il n'avait jamais eu le prit – sans doute une réminiscence de toutes les remontrances qu'il avait essuyées sur son manque d'implication dans la religion –, et il se signa, avant de réaliser qu'une protection magique aurait été plus indiquée. Cependant, il était tellement retourné par ce dont il était témoin en cet instant-même que toutes les formules qu'il connaissait lui glissaient entre les doigts comme de l'eau. Avait-il seulement un jour appris une formule de protection contre les démons ? Au final, le repli était peut-être la meilleure solution pour le moment ; le temps qu'il soit mieux paré à ce genre de rencontre. Ce fut sur cette réflexion qu'il commença doucement à reculer...

Une branche morte craqua de manière fort peu discrète sur son pied.

« Sh*t, » s'autorisa-t-il à jurer en pensée. C'en était fait de lui.
« Modifié: vendredi 24 août 2012, 01:55:50 par Azazel Ängelsson »




Fiche de personnage // Demandes de RP

Dooaio Serafim Lelahel od wik Belioclya z ipuran ils...


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