Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Make Akuma

Humain(e)

Règlement de comptes [T.H.T.]

jeudi 19 juillet 2012, 06:27:12

Devant la porte du petit appartement, quatre hommes attendaient en silence. L’un d’eux, le plus petit, avait commencé à crocheter la serrure. Personne ne faisait de bruit, c’est à peine s’ils respiraient. Il s’agissait là d’une équipe de Yakuza plutôt classique, seul un des membres de cette escouade contrastait avec les autres; Make Akuma. Il était beaucoup plus jeune que ces trois comparses mais surtout, il n’était pas originaire du Japon. Il regardait patiemment l’homme crocheter la serrure, l’individu en question s’appelait Yaberi Rokku. Les membres du clan Rokku étaient passés maitres dans l’art de l’infiltration. En temps normal, Make et Yaberi auraient été ennemis, mais il s’agissait d’une occasion spéciale.

Make était costaud, mais derrière lui se tenait un homme qui lui donnait l’air d’être un enfant. Il s’agissait de Hanzai, pas d’autre nom. Lui aussi avait été sélectionné pour cette opération. Hanzai était particulier car il ne faisait parti d’aucun vrai clan, c’était un Rônin, un guerrier sans maitre. C’était vrai à l’époque du japon féodal, maintenant, ce sont des mercenaires qui ont décidés de reprendre ce nom mythique. Leur talent pour le combat était réputé partout dans le monde.  Les Yakuza faisaient régulièrement appel à leur service. Make éprouvait un grand respect pour ce guerrier.

Le dernier homme à accompagner Make, un grand individu aux cheveux longs, s’appelait Jaaku Guramu. Les clans Guramu et Akuma avaient toujours été rivaux. Le clan Akuma reprochait aux Guramu d’avoir délaissés leurs traditions tandis que le clan Guramu clamait que les Akuma étaient devenus obsolètes.  Make était convaincu que Jaaku complotait contre lui et ce sentiment était réciproque. Ils n’acceptaient pas de faire partis de la même opération, c’était une insulte pour eux de devoir travailler ensembles. Pourtant, leurs chefs en avaient décidés ainsi, ils devaient obéir, ce n’était pas un choix.  Un léger déclic se fit entendre,  Yaberi avait réussi.

-   Je l’ai eu!

-   Silence, ordonna Jaaku, tu veux qu’elle t’entende?

-   Le Guramu à raison, expliqua le Rônin, cette mission est des plus dangereuses, en plus, nous ne sommes que quatre.

-   Si nous ne sommes que quatre, c’est parce que nous sommes les meilleurs que les Yakuza ont à offrir, dit Make

Make regarda Jaaku avant d’ajouter

-   Et bien, au moins trois d’entre nous.

-   Concentre-toi Akuma, tout le monde compte sur nous.

-   Pour une fois, nous sommes d’accords Rokku…

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2 jours plus tôt


La pièce était pleine d’hommes en complets qui débattaient depuis des heures autour d’une grande table. Derrière eux se tenait d’autres hommes en complets, mais ceux-ci ne débattaient pas, ils se contentaient d’observer et de s’assurer que leur Oyabun ne courrait aucun risque.  Comme c’était le cas présentement, il arrivait que les Yakuza de Seikusu, qui étaient généralement hostiles entre eux, se rencontrent pour discuter de sujets urgents. Ces rares rencontres étaient organisés en territoire neutre par les clans les plus influents, tout les Oyabun étaient tenus d’êtres présents. Certains préféraient quand même envoyer leurs lieutenants ou simplement ne pas se présenter du tout, mais la plupart étaient présents.

Le Daimyo, Oyabun du clan Akuma,  regardait d’un regard vide les autres chefs se lancer des accusations et s’insulter. Malgré qu’il était très influent, il n’avait pas pris la parole depuis le début de la rencontre.  Il préférait observer, l’Oyabun trouvait inutile de lancer des menaces vides à gauche et à droite. Il était très différent des autres Oyabun,  c’était le seul à porter encore le Kimono. Au lieu de se promener avec un fusil de petit calibre pour se défendre, il gardait un tanto près de lui.

Le Daimyo était un homme dans la cinquantaine, malgré ses quelques kilos en trop, il était rapide comme l’éclair et sans nul doute, l’un des meilleurs combattants de Seikusu.  C’était peut-être pour ça qu’aucun autre Oyabun ne l’avait encore accusé de comploter contre les autres. Le Daimyo fût tiré de ses pensées lorsqu’il entendit son nom. Il ne fût pas surpris le moins du monde lorsqu’il vit que c’était Tsubasa Guramu, Oyabun des Guramu, qui l’accusait.

-   Cette garce m’a empêché de livrer une cargaison qui m’aurait rapporté beaucoup. Les Akuma ne veulent pas que je prenne de l’expansion, c’est pour ça qu’ils ont trouvés intelligent d’engager une femme pour faire leur sale boulot.

Personne ne parla, même pour un clan aussi puissant que les Guramu, c’était risqué d’accuser les Akuma. Ils n’étaient pas aussi nombreux que les plus grands clans ni aussi riches, mais ils avaient une certaine réputation. On dit qu’il est impossible de provoquer un Akuma en duel, car un Akuma se bats comme cent homme à la fois. Ce dicton était particulièrement vrai dans le cas du Daimyo, ce dernier fixa longuement Tsubasa avant de prendre la parole.

-   Je n’ai rien avoir avec ça, mais ce n’est peut-être pas une mauvaise chose finalement, si ça t’empêche de répandre ton poison dans les rues de Seikusu.

-   Vous voyez! C’est lui, il à tout à gagner à envoyer cette fille réduire à néant mon opération. Neuf de mes hommes sont morts, huit sont encore à l’hôpital. Ce bilan est pire pour certains d’entre nous, si je ne m’abuse Akuma, elle ne s’est pas attaquée à votre clan? Comme c’est étrange…

-   Je n’ai aucune perte car elle ne se promène pas dans mon secteur, si je suis venus ici ce soir c’est parce que je sais que ça ne saurais tarder. Si je complotais vraiment contre vous, pensez-vous vraiment que j’aurais été assez stupide pour ne pas au moins faire assemblant que j’avais perdu des hommes?  Vous me décevez…

-   Vous nous parlez de…

-   Silence!

Surpris par la fermeté de l’ordre, Tsubasa se tût.

-   Je vous regarde depuis tout à l’heure, vous vous accusez entres vous, vous essayez de faire couler les autres simplement pour éviter qu’on vous soupçonne. Vous êtes comme des rats, faibles, peureux, mesquins et surtout, bientôt morts. C’est vrai, si vous continuez ainsi, vous ne tarderez pas à trépasser. Cette fille dont personne ne semble connaitre le nom ravage vos opérations et tue vos hommes depuis plus d’un mois, et tout ce que vous trouvez à faire, c’est d’accuser votre voisin? Avez-vous tous oubliez ce que c’est d’être un guerrier? De tenir une arme dans sa main et de se défendre? C’est une solution que nous cherchons, pas un coupable!

Personne n’osa parler, seul le Daimyo pouvait parler aux Oyabun de cette façon. Aucun n’appréciait vraiment de se faire rabaisser de la sorte mais ils savaient tous au fond d’eux que le Daimyo avait raison, de plus, personne ne voulait s’en prendre aux Akuma. Le premier à prendre la parole fût Kureiji, des Rônins. Les Rônins, par définition, sont des guerriers sans maitres, c’est pourquoi le titre officiel de Kureiji est Guide, et non Oyabun. Il arrange les contrats et s’occupe du fonctionnement du groupe. On dit que Kureiji et le Daimyo ont grandis ensembles, comme lui, il est très traditionnel et est un virtuose au sabre. C’est pourquoi les Akuma et les Rônins s’entendaient bien. Les Rônins étaient intimement liés à l’univers des Yakuza, c’est pourquoi leur Guide assistait à la rencontre.

-   Vous parlez de l’éliminer, c’est ça Daimyo?

-   C’est contre le code, tu sais aussi bien que moi que nous ne pouvons pas tuer une Katagari.

-   Une quoi?

-   As-tu oublié nos traditions à ce point Tsubasa? Une Katagari, est une personne ne faisant pas partie de la pègre.

-   Bien que ce soit désolant, cette règle peut être enfreinte dans de rares occasions. Je crois que c’est le cas maintenant.

Le Daimyo soupira, ça ne lui plaisait pas. En temps qu’Oyabun, son devoir était de protéger les siens, s’il laissait cette jeune femme courir librement dans les rues de Seikusu et qu’elle s’en prenait à son clan, il aurait faillit à sa tâche, ça, c’était inacceptable. 

-   Je le crois aussi…

-   Nous devrons monter une équipe, il nous faudra vos meilleurs hommes. Je peux envoyer Hanzai, un puissant guerrier, avec lui de notre côté, la victoire est quasiment assuré.

-   J’enverrais Make, il est jeune, mais il se débrouille. L’esprit sauvage d’un guerrier brûle en lui.

-   Votre protégé? Comment pouvez-vous nous parler de traditions alors qu’un de vos hommes n’est même pas natif d’Asie? Il est quoi? Américain?

-   Canadien, et puis la nationalité n’a rien à avoir avec les traditions. Contrairement à toi, ce jeune homme n’a pas renoncé à son honneur. De toute façon, qui vas-tu envoyer?

-   J’ai un homme en tête, il fera ce qu’on lui dit.

Ce n’est qu’après que le clan Rokku proposa d’envoyer un homme, personne d’autre ne voulait risquer de perdre quelqu’un. Les chefs estimèrent quand même qu’avec l’élément de surprise, ces quatre hommes, qui étaient la crème des Yakuza, parviendraient à éliminer leur cible. Une fois cette affaire réglée, les Oyabun appelèrent leurs contacts pour trouver où habitait la jeune femme en question. Les Rokku avaient déjà fait quelque recherche, si la femme avait essayé de couvrir ses traces, elle ne le faisait pas assez bien pour les Rokku. En quelques instants, ils avaient trouvés où elle habitait.   

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Le lendemain, un jour avant l’opération



-   T’a pas le droit d’être ici Akuma. Dégage ou on te s’occupe de toi.

Deux hommes se tenaient en face de Make. C’était effectivement le territoire des Guramu, Make s’en fichait. Il avait un goût particulier pour la bagarre,  surtout quand il se battait contre les Guramu. Make se promenait souvent dans leur territoire, il cherchais les ennuis et espérait les trouver.  Il sortait toujours vainqueur de ces affrontements. Ça n’avait rien de sérieux, parfois il envoyait un ou deux hommes à l’hôpital mais jamais il ne tuait.
Dans ces conditions, tuer était inutile, et ça n’aurais fait qu’attirer l’attention des policiers. Make avait déjà tué d’autres Yakuza, trois au total, dont deux le même soir. C’était pendant des négociations qui avaient mal tournés. Il ne prenait pas plaisir à tuer mais il n’éprouvait pas de remords non plus. La mort faisait partie de son quotidien, il ne la craignait pas.

-   Je vais où je veux, de toute façon, vous êtes qui pour me dire quoi faire?

-   Tu te moques de nous, on est du clan Guramu.

-   Le clan Guramu… Non, ça ne me dit rien.

-   Je vais t’apprendre les bonnes manières Akuma!

Le Yakuza plus près de Make fonça sur lui. Il devait avoir à peine trente ans, il ne semblait pas particulièrement en forme mais il devait quand même se méfier. En le voyant foncer vers lui, Make sauta dans les airs, tourna sur lui-même et utilisa la rotation pour donner un puissant coup de pied au plexus de l’homme qui tomba par terre. Cette technique s’appelait le coup de pied sauté arrière, Make avait pris de longues heures à l’apprendre. L’autre homme n’avait pas encore bougé, Make en profita pour aller achever celui qui était par terre d’un puissant coup de poing.

-   Ça ne se passera pas comme ça!

C’était l’autre homme qui venait de parler, Make réalisa aussi qu’il avait sortit un couteau de sa poche. Ce n’était pas la première fois que Make faisait face à un homme armée, il n’éprouvait donc pas la moindre peur. L’homme au couteau essaya un coup d’estoc, Make l’évita sans problème. C’était trop facile, on dirait qu’il voulait que Make l’emporte. Ce dernier agrippa la main armée de l’homme et lui fit une clé de poignet, il fût forcé de lâcher son arme. Make lui faucha la jambe et l’emmena au sol, il n’avait toujours pas lâché le bras de son adversaire. Au sol, l’Akuma entama une clé de bras et donna un coup sec.

Le bras comme tel n’était peut être pas brisé, mais le Guramu ne pourrait pas s’en servir de si tôt. Make n’éprouva aucune pitié pour son adversaire qui souffrait le martyre. Après tout, il venait d’essayer de le tuer. Comme avec l’autre, Make l’assomma d’un violent coup de poing. Il se releva et regarda les deux hommes qui venaient de l’attaquer et sourit, c’était un bon combat, bref, mais amusant.  Plusieurs gens s’étaient amassés alentours et avaient observés la scène. Make tira une révérence et quitta le quartier sous leurs regards perplexes.

Un peu plus loin, il vit une silhouette familière, Dorobo Akuma, Second Lieutenant dans le clan. Contrairement au Premier Lieutenant, Satsu Akuma, Dorobo aimait bien Make. Il le voyait progresser sans être jaloux du protégé de l’Oyabun. Dorobo regarda Make et en le voyant il savait qu’il venait de se battre. Make avait toujours cet air étrange après s’être battu. Les Lieutenants et le Daimyo toléraient que Make se batte contre les autres clans tant que ça ne dégénérait pas. Ça servait à montrer aux autres la puissance des Akuma sans déclencher de vrai guerre, ça convenait parfaitement au Daimyo. Dorobo tendit une enveloppe à Make,

-   Tu pars en mission demain, c’est concernant cette fille. Tout est là-dedans

-   Elle ne nous a rien faite et en plus elle s’attaque aux autres clans, c’est parfait pour nous. Je ne vois pas pourquoi on bouge.

-   Elle nous attaquera tôt ou tard, tu le sais aussi bien que moi. Il y a eu une rencontre hier entre les Oyabun, c’est ce qu’ils ont décidés. Considère toi chanceux d’avoir été sélectionné, tu iras a là-bas avec trois des meilleurs combattant de Seikusu, c’est un grand honneur pour toi. Si ça se passe bien, tu pourrais même devenir un Kyodai

Make était un Shatei, un petit frère. Il était moins influent et moins bien payé qu’un Kyodai, ou un grand frère, c’était le prochain grade sur l’échelle. Ça faisait plus d’un an qu’il voulait être promu, mais le Daimyo avait toujours refusé. Make ne pouvait pas rater cette occasion.

-   T’inquiète, tout va bien se passer, mais nous ne sommes que quatre?

-   Vous quatre et deux chauffeurs qui vous emmèneront en voiture. Mais vous suffirez, vous allez la prendre par surprise, vous allez entrer et sortir, c’est tout. En plus, Hanzai des Rônins seras là.

-   Alors c’est vraiment du sérieux, je commence à me préparer à l’instant.

-   Aiguise ton katana et apporte-le avec toi, cette arme seras parfaite pour ce genre de mission. Habille-toi en noir, on ne sait jamais…

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Moment présent


Make sortit lentement son katana de son étuis, Hanzai et Yaberi firent de même, on entendait à peine le son des lames qui frottaient dans leurs fourreaux. Seul Jaaku était armé d’un pistolet silencieux. Pour les trois autres, c’était un signe de faiblesse, pour lui, une garantie qu’il s’en sortirait vivant. Hanzai passa devant, Make remarqua le poing américain dans sa main libre.
C’était bien là un vrai Rônin, prêt à toute éventualité. Make passa son index sur sa lame, elle était tranchante comme jamais, il était prête pour cette mission.

Hanzai fit tourner lentement la poignée de porte pendant que Yaberi s’assurait que toutes les lumières du corridor étaient fermés. La porte grinça à peine alors que les quatre Yakuza pénétrèrent dans l’appartement. Ils ne faisaient aucun bruit, on pouvait presque jurer qu’ils flottaient dans les airs au lieu de marcher. L’équipe était à présent au complet dans l’appartement, chacun savait ce qu’ils avaient à faire. Ils entrèrent dans les pièces une à une à la recherche de leur victime.

-   Elle est où, bordel?

-   Silence.

-   Je vais tuer cette salope.

-   Silence!

-   Je vais l’avoir…

-   Attention!

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 1 lundi 23 juillet 2012, 13:49:56

Personnel présent

 - Frozen Love (Tifa).


« Je hais ces saloperies américaines. »

Saoto ne répondit pas, préférant finir sa cigarette. Une dernière bouffée, et il la jeta par la vitre ouverte de la voiture à l’arrêt, et tourna à nouveau les clefs dans la voiture. Daft Punk se tut brièvement, avant de reprendre sa litanie, chantant qu’il était around the world. Il avait même débarqué au Japon, c’était dire. Lentement, la voiture fit une marche arrière, sortant de sa place de stationnement, et Saoto sortit du parking du fast-food. Un McDonald’s. Il roula sur quelques mètres, Takeshii, son coéquipier, tenant sur les genoux un gros sac en plastique estampillé de la célèbre lettre jaune. L’odeur qui s’en échappait était délicieuse.

« C’est comme toutes ces saloperies de films reprit Takeshi, interprétant sans doute le silence de Saoto comme un assentiment à poursuivre. C’est la culture américaine qui est en train de détruire notre pays. Les jeunes veulent plus bosser, et préfèrent regarder toutes ces conneries de super-héros en cartons qui leur abâtardissent l’esprit. Le rêve américain... Mon cul, ouais !
 -  Je ne te le fais pas dire, confirma un Saoto distrait.
 -  Des jeunes qui passent des jours et des jours d’affilée non stop enfermés dans leurs chambres à jouer, sans même sortir ou songer à dormir ! Parfois, je me dis que je suis trop vieux pour ce monde. »

Ainsi fonctionnait le « Vieil Ours », comme on l’appelait au commissariat. Takashi Nashima. Policier depuis 30 ans, maintenant. Une légende urbaine. Le Vieil Ours avait plusieurs fois refusé des promotions pour devenir commandant. La paperasse, ce n’était pas là pour lui. Il préférait être sur le terrain, à arrêter des violeurs, des meurtriers, à avoir les mains dans le cambouis. Rien que pour ça, il méritait le respect de tout un chacun. Il était aux affaires criminelles depuis 20 ans, et ne déplorait que 2 dépressions. Presque un record. Célibataire. Divorcé. Même si ces choses-là ne regardaient personne au boulot, quand on était flic, on savait ce genre de choses. La police, c’était une sacrée famille. Il passait son temps à râler, mais mieux valait ça que d’avoir une loque humaine marquée par les années. Râler, c’était sa manière à lui de se défendre. Le Vieil Ours restait un flic particulièrement avisé, mais qui commençait à accuser le poids de l’âge et de quelques kilos en trop. Et il était probable qu’il continuerait à être flic tant qu’il n’aurait pas réussi à résoudre « sa croix de Damas », comme il l’appelait. Sa première affaire criminelle sérieuse, celle qu’il n’avait jamais réussi à résoudre. Il y avait bien des affaires qu’on n’arrivait pas à résoudre, mais, parmi toutes ces affaires, il était dit qu’il y en avait toujours une qui vous marquait. La fameuse affaire, celle qui venait vous tourmenter le Dimanche après-midi, quand vous n’étiez censés que vous occuper de vos enfants. Celle qui venait noircir une belle journée à la plage. L’Affaire, avec un « A » majuscule.

Saoto, quant à lui, était bien plus jeune que Takeshi. Un étudiant assez talentueux, même s’il n’était pas franchement une grosse tête. Il avait réussi les différentes formations requises pour rejoindre la police, et avait rencontré une étudiante sur les bancs de la fac’. L’histoire avait plutôt bien marché entre eux. Ils étaient mariés, avec deux enfants. Quand Takeshi avait appris ça, sa première réaction avait été d’être « désolé » pour lui. Au début, Saoto n’avait pas compris. Il avait vu en Takeshi un vieux cynique désabusé arrogant, une espèce de gros con néanderthalien. Quand il repensait, après avoir patrouillé pendant cinq ans dans tous les coins pourris de Seikusu, Saoto comprenait que le gros con, ça avait été lui. Son mariage avait du plomb dans l’aile. Depuis qu’il avait travaillé sur cette affaire d’enlèvement de mineurs, il avait frôlé la paranoïa, et avait trompé sa femme. La vie de flic, c’est la voie tracée des cœurs brisés, lui avait dit Takashi, philosophe. Au bureau, on l’appelait le « Jeune Renard ». Saoto était un bon flic, voire même un excellent agent, selon les différents rapports. Il avait ainsi pu gravir rapidement la hiérarchie pour se retrouver aux affaires criminelles, quittant les violences conjugales et les chiens écrasés pour monter d’un rang dans l’échelle de l’horreur. Finies, les histoires de femmes battues qui hésitaient à porter plainte, les enfants brisés, les pères qui se réfugiaient en invoquant « l’honneur », le « devoir conjugal », leurs « salopes de femmes qui ouvraient ses cuisses à tout le quartier », ces « chiennes de mères qui influençaient les gosses pour qu’ils ne voient plus leur chère père ». Saoto avait affaire à du sérieux, maintenant, à ce qui faisait les gros titres : les meurtres, les viols, les scènes de barbarie... Sa thérapie avait commencé avec les violences conjugales, quand il s’était occupé d’une femme qui avait été séquestrée pendant une semaine chez elle par son mari, le temps que ses blessures cicatrisent. Ce dernier avait invoqué une maladie quelconque la forçant à rester au lit.

*Dans les films et les bouquins, les criminels sont toujours des génies. La réalité, c’est qu’ils sont surtout affreusement cons.*

Après tout, pour être un délinquant, il fallait être con. Le Jeune Renard arrêta la voiture le long de l’un des parcs de cette grande ville, et sortit son Big Mac.

« C’est ça, c’est ça, bouffe cette saloperie, et viens pas t’étonner après si ton taux de cholestérol fera la bise à l’Everest !
 -  Le Big Mac, c’est le seul véritable plaisir de ma journée » se justifia-t-il.

Il mordit dedans, tout en calant sa tête à l’arrière, fermant lentement les yeux. Il avait des gosses. Et Dieu sait que ces gosses, eux, adoraient tout ce qui faisait américain. Les films, les dessins animés, les jeux... Et il devait admettre que Raiponce l’avait bien fait rire, sans parler des Shrek. Avec Myriam, sa femme, il leur avait acheté une PlayStation 3 pour Noël. Que demander de plus ? Ils étaient son véritable réconfort, jadis... Maintenant, les enfants avaient grandi, et c’est tout juste s’ils le saluaient, ou venaient lui faire la bise quand il revenait à la maison.

« On a des nouvelles du labo’ ? » demanda alors subitement Takeshi.

Retour au présent, à l’affaire en cours. Soupirant, Saoto sortit son téléphone portable. Aucun message. Il secoua négativement la tête. Ils sortaient tout juste du restaurant, après avoir interrogé les serveurs pour recueillir leurs témoignages. La journée s’annonçait longue, mais non moins intéressante. Le Vieil Ours et le Jeune Furet avaient du abandonner toutes leurs affaires pendantes sur demande expresse du commissaire. Ce dernier leur avait parlé de la récente vague de meurtres qui avaient frappé les clans des Yakuzas de Seikusu. Le brave commissaire avait du recevoir un coup de fil de l’homme qui lui payait ses costumes hors de prix, ou qui lui permettait d’avoir des vacances luxueuses à Okinawa.

Saoto et Takeshi avaient ainsi été chargés d’enquêter sur ces meurtres. Ils avaient rapidement écarté la thèse d’une guerre des gangs, car, parmi les clans touchés, on avait eu plusieurs clans qui n’étaient pas spécialement en guerre. Certains accusaient toutefois les Akuma d’être responsables de ça, mais Takeshi avait nié. Les Akuma n’encourageaient pas une guerre. Le Daimyo ne le permettrait pas. Si les mafieux se disaient homme d’honneur, le Daimyo était probablement le seul à savoir ce que ce mot signifiait. Il était de notoriété publique que les Guramu et les Akuma se détestent, à tel point que plusieurs disaient que la prochaine guerre des clans éclaterait entre eux. Quand les Guramu avaient commencé à tomber en masse, et quand leur entrepôt avait été pulvérisé, on avait eu beau jeu de dire que les responsables étaient les Akuma. Une vive tension s’était installée entre eux, et la police craignait que ça ne dégénère sous peu. Le Daimyo pensait que l’individu qui tuait les Yakuzas était une femme, une indépendante, et Takeshi aussi le pensait. Saoto, lui, ne savait pas qui croire, et se méfiait de l’influence du Daimyo sur Takeshi. Plusieurs fois, Takeshi avait eu les services internes aux fesses.

*Y a que dans les films américains que le shérif est blanc comme neige, n’est-ce pas, Takeshi ?*

Leur piste était donc pour le moment une « jeune femme ». Les serveurs du restaurant avaient confirmé ça. Une belle femme, de type asiatique, jeune, avec une longue chevelure noire, qui avait massacré avec ses poings les Yakuzas qui se trouvaient là. Saoto n’en croyait rien. Ce serveur devait fumer un peu trop. Ce que les policiers ignoraient, en revanche, c’était que le serveur en question avait ensuite suivi la jeune femme, qui vivait à proximité du restaurant, et avait appelé les Akuma. Ils s’occupaient de la protection de son restaurant, et il avait exigé qu’on envoie une équipe la supprimer.

« On retourne au restaurant, décida alors Takeshi, ayant fini son sandwich.
 -  Le serveur avait le regard fuyant... Je crois qu’il en sait plus qu’il ne le dit.
 -  D’après ce qu’il a dit, il aura fini son service d’ici une heure. »

Les deux flics se mirent alors en route.

*
*  *

Elle savait ce qu’elle faisait. Ça faisait plus d’un mois, maintenant, qu’elle était revenue sur Terre. Overlord lui avait donné son accord, tout en lui recommandant d’être prudente, et de ne surtout pas hésiter à demander de l’aide. Killer Boom ou Striker devraient alors avoir terminé leurs affectations respectives. Peu lui importait. Frozen Love était venue régler à Seikusu une affaire personnelle, une dette qui traînait depuis son enfance, et elle ne comptait pas d’une aide quelconque. C’était son fardeau, sa croix. Elle ne laisserait à personne d’autre, pas même aux Héroïnes, le soin de venir s’en occuper. Overlord le savait, et c’était bien pour ça que l’Ange, malgré les hésitations de Redemption, avait autorisé Tifa à partir.

Seikusu n’avait pas énormément changé depuis ces quelques années. Des lycéens continuaient de temps en temps à disparaître, le quartier de la Toussaint devenait de plus en plus un sinistre ghetto, malgré les promesses électorales de le reconstruire. Les immenses chantiers de construction qu’on avait promis pour raser les vieux bâtiments usagés n’étaient toujours pas là, et le crime, quant à lui, était toujours présent. Les crises financières, politiques, semblaient n’avoir aucune incidence sur ce dernier. Les hommes d’honneur arpentaient les rues avec leurs tatouages et leurs longues épées sur le dos, et avaient pignon sur rue. Une véritable institution criminelle reconnue et tolérée par la loi. Toute cette corruption et cette hypocrisie donnaient le vomi à Tifa.

Elle était venue accomplir une croisade personnelle, retrouver celui qui, jadis, avait massacré sa famille. Les petites frappes qui avaient tué sa famille, mais aussi celui qui avait commandité l’ensemble de cette opération. Pour ça, elle avait décidé d’appliquer la méthode Nika : frapper dans le tas. Les Yakuzas n’étaient pas bien difficiles à trouver, et étaient volontiers sexistes, ce qui les rendait encore plus facile à vaincre. Tifa avait commencé ses exploits en attaquant des patrouilles isolées, donnant des coups et torturant les gens (application de la méthode Lorenza) pour remonter la filière, et obtenir des pistes plus juteuses. Elle avait ainsi obtenu un appartement où elle était tombée sur une petite frappe locale. Le mobilier détruit, et ses gardes du corps massacrés, l’homme avait été assez loquace, avant de passer par la fenêtre. En application des principes de la méthode Lorenza, il ne fallait laisser aucune trace derrière soi. Les salauds qu’on tuait le méritaient. Et Tifa n’avait eu aucun remords. Tout avait été, pour l’heure, beaucoup plus facile que ce qu’elle avait cru. Ses poings améliorés lui donnaient la puissance de deux masses dans les poings. En frappant sur le sol, elle provoquait des vibrations qui renversaient les ennemis. D’un coup de poing, elle pouvait fracasser les os, et, quand ses deux poings s’entrechoquaient, l’onde de choc qui s’en dégageait était suffisante pour renverser des ennemis à proximité.

Peu à peu, elle avait commencé, et c’était précisément ce qu’elle voulait, à se faire une petite réputation au sein des Yakuzas. Elle voulait qu’ils tremblent, qu’ils sachent que leur jour était compté, qu’ils se terrent, qu’ils se regroupent, pour tous les massacrer. Son projet de vendetta personnelle s’élargissait à l’ensemble de ces criminels se prenant pour des protecteurs et des individus honorables. Elle les tuerait tous jusqu’à trouver celui qu’elle cherchait. Il ne fallait pour autant pas croire que sa vengeance était irréfléchie, et uniquement motivée par la colère. Elle y avait soigneusement réfléchi, et avait emménagé dans un petit studio assez rapidement. Ce dernier se trouvait près d’un restaurant où des Yakuzas avaient couramment l’habitude de venir manger. Ils seraient son cheval de Troie quand elle aurait suffisamment attiré l’attention des ennemis pour faire venir à elle les gros poissons.

Dans l’appartement où elle avait balancé un Yakuza par la fenêtre, elle avait aussi trouvé des informations sur une cargaison de drogue dans un entrepôt du port de Seikusu. L’entrepôt était lourdement gardé par une bonne vingtaine de tueurs. Ils attendaient un petit bateau de pêche qui dissimulait dans ses cales des stocks de drogue à balancer ensuite dans les veines de la ville. Tifa s’était infiltrée dans l’entrepôt, et avait soigneusement attendu. Si elle était forte, elle savait aussi qu’une attaque directe était inconcevable. Elle n’avait pas un corps en acier. La stratégie Lorenza connaissait aussi ses limites. Les Yakuzas avaient prévu de charger les stocks dans deux fourgons de poissonnerie, ce qui avait permis à Tifa de comprendre que ces derniers devaient utiliser une poissonnerie comme couverture.

*Ça n’avait pas été facile...*

Dans son petit appartement, elle y songeait en se regardant dans la glace. Les ecchymoses étaient maintenant presque parties, mais, effectivement, attaquer ces gars avait été plus difficile que prévu. Son plan initial était de détruire l’entrepôt en fracassant les poutres en bois soutenant ce dernier. Et ça avait plutôt bien marché. Ses puissants coups de poings avaient fait s’effondrer le toit, mais elle avait reçu quelques éraflures.

Après ce coup d’éclat, Tifa s’était reposée, et était passée à la suite de son plan. Les médias commençaient à parler des vagues de meurtres ayant porté sur des individus suspectés d’appartenir à des clans de Yakuzas. La police avait démenti une guerre des clans, et Frozen Love avait continué, ici et là, à tuer quelques Yakuzas. Elle avait ainsi appris que les clans recherchaient une femme, et s’étaient fait signaler en attaquant ce restaurant. Là encore, des truands organisaient une réunion, ce qui amenait le restaurateur à évacuer précipitamment son restaurant. Elle n’avait eu aucune difficulté à rentrer, et à se faire comprendre. Elle s’était ensuite débrouillée pour que l’un des serveurs la suive.

Maintenant dans sa chambre, Frozen Love attendait que les commandos viennent. Elle les tuerait tous, probablement, sauf un, qu’elle interrogerait. Il lui fallait remonter la filière pour avoir un gros poisson qui serait en mesure de lui dire ce qu’elle voulait savoir. Elle se tenait dans sa chambre lorsqu’une petite alarme résonna dans la pièce. Elle vit le voyant rouge s’illuminer, et eut un léger sourire. Ils étaient là. Crocheter la serrure n’avait pas du être difficile, mais Tifa avait installé sur la porte un détecteur de mouvements. Rien de bien compliqué ; des collégiens en faisaient sur Terre. Lorsque la porte s’était ouverte, une alarme se mit à résonner dans sa chambre, et elle se tint prête. Comme dans tout bon film d’action, elle avait piégé la porte de sa chambre, à l’aide d’une espèce de long élastique, d’une chaise, et d’un fusil à canon scié. Ce dernier était chargé, braqué vers la porte, et, dès qu’on l’ouvrirait, le tir partirait. Une manière comme une autre d’enclencher les hostilités. Tifa se cala contre le mur, à côté de la porte, les entendant avancer. Ils étaient plusieurs. Combien, elle n’aurait su le dire avec précision, mais ils remontaient le couloir vers sa chambre :


Elle finit par les sentir tout proche de la porte de la chambre, continuant leurs explorations. Les murs étant très légers, elle put sans problème entendre parler le gars qui avait la main sur la poignet de la porte. Elle sentait ses paumes la démanger.

« Je vais l’avoir… »

Ça, pour l’avoir, il allait effectivement l’avoir... Le fusil était chargé, et la porte s’ouvrit. Tifa ferma brièvement les yeux. Dans ce genre de situations, le temps avait tendance à se figer. Elle sentit les secondes, presque palpables, et la porte s’ouvrit. L’élastique fut poussée, et le fusil vomit ses chevrotines.

« Attention! » entendit-elle.

Elle ne leur en laissa pas le temps. Sans savoir si le tir avait touché quelqu’un, car il semblerait que celui qui avait hurlé « Attention » avait poussé à temps l’autre (ou pas), elle frappa avec force dans le mur. Il y eut une superbe explosion et elle débarqua dans le couloir, tournant sa tête vers les deux Yakuzas surpris. Plutôt bien baraqués. Elle leur fit un léger sourire, leva le poing, et l’abattit avec rage sur le sol, faisant voler des échardes, mais envoyant une onde de choc vers eux.

« Meurs ! »

Tifa entendit une voix derrière elle, et roula de côté, évitant une série de balles. Elle courut rapidement sur le balcon, l’adrénaline battant dans ses veines. Frozen Love prenait de sérieux risques à défier ainsi des Yakuzas, mais elle n’était bizarrement pas très effrayée. Pour le coup, elle comprenait bien mieux ce que Nika disait en parlant de « l’excitation du moment ». C’était exactement ça. Tifa courut le long du balcon, le contourna à l’angle, pour tomber sur un autre gaillard, armé d’une autre arme à feu. Frozen Love courut rapidement en avant, et fit basculer tout son corps vers le sol. Elle se reçut avec les mains, et s’en servit, utilisant la force dans ses bras pour bondir dans les airs. Elle s’envola sur plusieurs mètres, décrivant une boucle en l’air pour se rétablir, les balles la suivant de près, mais sans parvenir à l’atteindre. Elle arma son poing en redescendant, et frappa avec force le balcon. Ce dernier en vibra dangereusement, déstabilisant le Yakuza. Tifa bondit en avant, fit une roulade, se releva, et le frappa avec le plat de la main. Le tueur décolla comme un bouchon de champagne, repassant à travers la porte du salon. Il traversa ce dernier, et s’écrasa contre un placard dans le coin cuisine. Un sacré vol plané. Tifa remarqua alors qu’il avait laissé tomber l’une de ses armes. Un pistolet. Elle s’en empara, et entendit des bruits de pas dans le couloir. Frozen Love ouvrit instinctivement le feu, mais elle n’était pas très douée avec les armes. Elle décida de revenir à la méthode Nika, et choisit de les provoquer, en espérant qu’ils feraient des conneries :

« Quatre hommes comme une ! les railla-t-elle. On dirait des rats qui se regroupent pour tenter d’attaquer le chat qui veut les dévorer. »
DC d’Alice Korvander.

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 2 dimanche 29 juillet 2012, 05:59:21

Pendant que Make fouillait la chambre d’amis, Hanzai et Jaaku avaient poursuivis dans le corridor menant vers la chambre principale. Jaaku était resté un peu en retrait, si la cible surgissait de nulle part, il pourrait l’avoir. Hanzai réfléchissait, nous pourrions même dire qu’il méditait. Les Rônins étaient capables de se concentrer et de rester incroyablement calmes  lors des situations les plus extrêmes, ils entraient quasiment en transe. Ils pouvaient sentir leurs ennemis.  Cependant Hanzai avait de la difficulté à se concentrer correctement, le Guramu n’arrêtait pas de parler, il mettait toute l’équipe en danger.  Si un Rônin avait manqué de professionnalisme de la sorte en mission, il aurait été immédiatement éliminé par ses camarades, rien ne devait compromettre une mission.

Hanzai n’avait pas le droit de tuer les autres qui l’accompagnaient pour cette mission, ça aurait probablement causé une guerre entre les Rônins et les autres clans. Voilà pourquoi le Rônin préférait travailler seul ou avec des hommes de confiances, Hanzai était un combattant, pas un politicien. Il avait un mauvais pressentiment, son sixième sens le démangeait. Il vit au dernier moment Jaaku tourner la poignée de porte de la chambre, et il sût qu’il s’agissait d’un piège. Hanzai avait trente-neuf ans et il était en forme comme s’il en avait vingt, il était parti en mission la première fois à dix-huit ans. Le Rônin avait vu beaucoup de choses dans sa carrière, et il savait reconnaitre une porte piégée.

-   Attention!

Hanzai agrippa le Guramu par le collet et le tira vers lui. Le fusil à canon scié fit feu, le gros des plombs alla se loger dans l’épaule du Guramu, sans le Rônin, Jaaku aurait reçut les projectiles dans la poitrine. Dans ce cas, il serait mort. La jeune femme sortit de la pièce, Hanzai croisa son regard, il n’eut pas le temps de s’élancer vers elle qu’elle frappa son poing au sol. Ni le Rônin, ni Jaaku ne s’attendaient à la force de l’impact. Des échardes volèrent dans leur direction et une onde de choc repoussa Hanzai et fit tomber Jaaku. Make sortit de la pièce juste à temps pour recevoir lui aussi l’onde de choc, comme il était plus loin, il tituba un peu mais ne reçut aucune écharde. Yaberi débarqua de nulle part avec un pistolet dans la main. Le Rokku avait emmené un petit calibre .38 avec lui, il tira les six balles de son barillet.

-   Meurs!

Aucune de ses balles n’atteignit sa cible, les calibres .38 étaient très puissants à courte portée, mais ils manquaient cruellement de précision à longue distance.  Hanzai regarda Yaberi d’un regard noir, les Oyabuns s’étaient assurés que la police ne patrouillerait pas dans le secteur, mais ce n’était pas une raison d’alerter les gens avec des coups de feu. Il n’y avait eu que quelques coups de feu, les voisins prendraient probablement ce bruit pour des jeunes faisant exploser des pétards.  Du moins, il l’espérait.  Le Rônin regarda son bras, quelques entailles à cause des échardes qu’il avait reçues, mais rien de plus. Il se tourna ensuite vers Jaaku, il était toujours au sol. Une écharde plus grosse que les autres l’avait atteinte dans une cuisse, l’homme saignait abondamment, pourtant il ne se plaignait presque pas. Les Yakuza étaient entrainés pour rester impassibles même lorsqu’ils souffraient, ils ne devaient rien donner à leurs adversaires, pas même une émotion.  Hanzai ne vérifia pas si Jaaku allait s’en sortir, pour l’instant, il était un poids mort.

-   Make, prends le pistolet de Jaaku, retourne au salon. J’ai vu un balcon de l’extérieur, elle essaye de nous contourner!

Make fit précisément ce qu’il dit, s’il y avait un homme avec qui il ne pouvait pas argumenter c’était Hanzai. Si ce dernier n’avait pas été là, le Daimyo ne l’aurait pas envoyé en mission. On raconte bien des histoires sur ce Rônin. La plupart n’étaient que des légendes, mais certaines était vraies. La préférée de Make était celle du Seigneur de guerre Somalien. On raconte que Hanzai avait été chargé d’éliminer un Seigneur de guerre dont la puissance grandissait à chaque jour, rien ne semblait pouvoir l’arrêter. Le Seigneur n’était pas idiot, il savait qu’il s’était fait de nombreux ennemis, des agents à lui surveillaient nuit et jours les menaces potentielles. Bon nombres d’assassins avaient connus une fin atroce en tentant d’éliminer le Seigneur. 

Les agents du Seigneur finirent par apprendre que Hanzai allait s’attaquer bientôt à eux. Quelques jours plus tard, le Rônin s’était présenté au QG du Seigneur. Il n’y avait aucun garde, il entra dans le bâtiment sans trouver personne à l’intérieur, personne sauf le Seigneur de guerre ligoté à une chaise dans sa chambre. Les gardes avaient préférés livrer leur employeur à Hanzai plutôt que de lui faire face. Bien entendu, Hanzai n’a pas confirmer cette histoire, mais il ne l’a pas démentie non plus. C’était l’une des raisons qui faisait que Make obéissait aveuglement aux ordres du Rônin. Très peu de gens arrivaient à donner des ordres à Make, même les Akuma haut gradés avaient de la difficulté à le faire obéir.

Make arriva dans le salon avant la femme, il courut vers le balcon en pensant pouvoir arriver avant la jeune femme et la descendre. Il arriva effectivement un peu avant elle, mais le Yakuza ne pouvait pas s’attendre à ce qui allait se produire, elle s’élança haut dans les airs sans aucune difficulté, Make n’avait jamais vu ça, pas même dans les cirques. Il tira quelques coups de feu mais ne fit pas mouche, la jeune femme se déplaçait trop rapidement. En plus, Make était habitué de se battre au corps-à-corps, il n’était pas alaise avec ce Glock 21. La femme atterrit en frappant le balcon, se dernier vibra tellement que Make échappa son pistolet. La jeune femme continua son avancée et frappa Make avec une force incroyable, le Yakuza fit un vol plané et atterrit dans un placard à l’autre bout de la pièce.

Make avait eu le temps de regarder sa cible. Il fut surpris de constater qu’elle était jeune et très jolie, le Akuma se demandait comment-est-ce qu’une jeune femme qui paraissait aussi douce pouvait être à l’origine de tout ses meurtre. Il se demandait aussi comment elle faisait pour frapper aussi fort. Make était jeune mais il en avait vu de toutes les couleurs, pourtant, elle ne l’avait frappé qu’une seule fois et il éprouvait toutes les difficultés du monde à reprendre ses esprits.
 
Alertés par les bruits, Hanzai et Yaberi tournèrent le coin du couloir, ils eurent à peine le temps de se remettre à couvert car la jeune femme avait prise le Glock de Make et avait ouvert le feu. Sa force résidait décidemment dans ses poings, car comme Make plus tôt, elle ne fit pas mouche une seule fois.  Make essaya de se relever mais il n’en avait pas la force, le coup l’avait surpris, il lui faudrait un peu plus de temps pour se relever. Il avait l’impression que la terre tournait alentours de lui. 

-   Quatre hommes contre une ! On dirait des rats qui se regroupent pour tenter d’attaquer le chat qui veut les dévorer.

À couvert, Yaberi n’apprécia pas cette plaisanterie, pas du tout. Il était prêt à s’élancer vers l’insolente lorsque Hanzai lui mit sa main sur l’épaule.

-   Non, elle te provoque, te force à commettre des erreurs, si tu joues à son jeu, elle te tuera, très facilement.

-   Les Rokku ne sont pas de vulgaires rats! Je vais faire comprendre à cette arrogante la gravité de son erreur.

-   Oui, mais tu dois le faire de la bonne façon, te faire tuer ne nous avanceras en rien. Compris?

-   Compris…

Hanzai évalua toutes les possibilités, Make était sonné, d’ici quelques instants, il se relèverait. Jaaku était gravement blessé, il ne pourrait plus se battre. Le Rônin eut une idée, simple, mais qui lui permettrait de s’approcher de la femme. Personne n’avait vaincu Hanzai au sabre, il ne comptait pas mourir se soir face à cette katagari. Il s’approcha du Rokku et lui murmura à l’oreil

-   Reste ici. Recharge ton .38 et tire quelques coups de feu dans sa direction, si tu peux l’atteindre tant mieux, mais l’important est qu’elle ne bouge pas.

Sans donner d’autres explications, Hanzai se courut en direction de la chambre principale, il courrait très rapidement et sans faire aucun bruit. Arrivé dans la chambre il s’engagea sur le balcon vers le salon. Derrière lui il entendit Yaberi faire feu à trois reprise, il ne savait pas s’il avait touché sa cible. Arrivé en face du salon, il remarqua l’endroit où Make avait atterrit, incroyable, cette jeune femme possédait une force incroyable. Même le Rônin devait être prudent. Hanzai courut en direction de la femme, il avançait rapidement, ne se souciant pas de l’arme qu’elle avait au poing. Il était tellement concentré qu’il n’aurait même pas remarqué si elle avait tiré dans sa direction. Arrivé en face d’elle, il lui donna un puissant coup d’épaule et se mit en garde.

-   Bats-toi avec honneur.

Make retrouvait peu à peu ses esprits, il avait l’impression que toute sa cage thoracique était en miettes. En essayant de se relever, il fut pris d’une quinte de toux. Instinctivement, il couvrit sa bouche avec sa main. Lorsqu’il eu enfin finit de tousser, il regarda sa paume et vu qu’il avait craché du sang. Le simple fait d’avoir toussé lui avait fait mal, mais il n’était pas hors d’état de se battre pour autant. Une fois relevé, Make ramassa son katana, le simple fait de tenir l’arme dans ses mains lui redonnait dans ses forces, il devait venir en aide à Hanzai, il en allait de son honneur. 

Make avança vers la jeune femme, elle était prise en tenaille entre le Akuma et Hanzai. Yaberi guettait de loin tenant son pistolet dans son poing. Jaaku n’avait pas trouvé la force de se relever, sans une aide médicale, il avait très peu de chance de s’en sortir.  Hanzai avait vu la force de la jeune femme, il ne lui laisserait pas le temps de lancer une nouvelle onde de choc. Le Rônin lança un coup de pied de côté et enchaina avec un coup de pied circulaire de l’autre pied, ces attaques n’avaient pas pour but de toucher leur cible, mais plutôt de l’empêcher d’attaquer alors qu’il se préparait lui-même à frapper fort avec son katana.  C’est précisément ce qu’il fit, la lame fendit l’air à une vitesse incroyable, la jeune femme devait réagir tout de suite sinon le katana allait littéralement la couper en deux.

Make recula d’un pas, si jamais la femme parvenait à éviter la lame, il ne voulait pas recevoir le coup à sa place. Le Akuma brandit sa lame et s’apprêtait à frapper lui aussi, quelques instants  après que Hanzai eut terminé d’attaquer. La jeune femme recevait des coups de tout les côtés, seul un coup de maitre lui permettrait de se sortir de cette situation pensa Make. Il sentait la victoire approcher, même s’il savait pertinemment qu’il ne devait pas crier victoire tout de suite, même lui savait que sa cible avait plus d’un tour dans son sac.

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 3 lundi 30 juillet 2012, 02:36:37

Tifa entendit des coups de feu émanant du couloir. Les tirs étaient précis, et elle visait comme un manche. Frozen Love tremblait bien trop. Elle disposait de poings surpuissants, mais cette puissance n’allait pas sans quelques fâcheux inconvénients. Ses mains tremblaient désormais nerveusement, et si elle continuait ainsi, elle risquait de ne plus pouvoir les utiliser pendant un certain temps. Néanmoins, elle avait toujours quatre Yakuzas sur les bras, et ces gars n’étaient pas des minables. Celui qui répliquait s’avançait prudemment le long du couloir, le longeant par le côté extérieur, ouvrant le feu à chaque fois qu’il voyait Frozen Love. Il tenait une arme puissante, un Desert Eagle à la crosse dorée. Chaque tir faisait rugir le canon de l’arme, et Tifa avait été forcée de s’abriter derrière le fauteuil, les balles résonnant tout autour d’elle. Avec le canon assourdissant, elle n’avait pas entendu l’autre Yakuza, le Rônin, s’approcher par le balcon. Elle se mit à ramper sur le sol, passant du fauteuil au canapé. Elle répliqua en tirant au hasard, et ses balles heurtèrent le mur, à des mètres de l’ennemi, qui s’avançait prudemment, en tirant sur le canapé. Les balles passaient au travers, et l’une d’elle explosa la télévision à écran plat.

Frozen Love n’en tint pas compte, et bondit sur la gauche, atterrissant près de la terrasse. Allongée, elle visa le bout du couloir, et ses tirs firent un peu plus précis, forçant l’ennemi à se replier. Tifa entreprit alors de se redresser.

« Allez, ramène-toi, espèce d’enculé !! »

Elle se rappela à ce moment qu’elle avait balancé un autre tueur dans le coin cuisine, et tourna sa tête vers lui... Quand quelqu’un la heurta d’un coup d’épaule. Surprise, Tifa tomba sur la table basse, en lâchant son arme, et se redressa rapidement en s’appuyant sur ses bras et en tendant les jambes en l’air. Elle bondit en arrière, et atterrit sur les jambes. Le Yakuza dans la cuisine était sonné. Tifa ne s’en préoccupa donc pas, et préféra contempler l’autre gars, qui avait un katana.

« Bats-toi avec honneur. »

A cette phrase, Tifa sentit un frisson de colère la parcourir. Honneur ? De quel droit est-ce que ce type osait parler d’honneur ? Le dos courbé, elle tremblait de rage et de fureur, serrant ses poings, les sentant vibrer et remuer tout seul. Elle était nerveuse et agitée, et se mit à tourner lentement autour de la table, le Rônin suivant ses pas. Derrière eux, le Yakuza armé du pistolet se rapprochait. Tifa leva les poings, et le Rônin attaqua alors, faisant un coup de pied retourné. Elle l’évita sans problème en s’abaissant, et le vit lever son katana, le brandissant dans les airs pour l’abattre rapidement sur Frozen Love.

*Tu as une bonne détente, mon pote !*

Elle vit la lame venir très rapidement, bondit en arrière. Le katana effleura son corps, glissant sur son menton, ainsi qu’entre ses seins, glissant le long de la fermeture Éclair de son débardeur. Sa lame était extrêmement aiguisée, très tranchante, et le Rônin attaqua à nouveau, tentant de la décapiter en attaquant de manière verticale. Tifa évita en fléchissant les genoux, et le Yakuza enchaîna, tentant de contourner la table basse par la droite, se trouvant ainsi à gauche de Frozen Love. Elle le regarda, et vit, sur sa droite, l’autre Yakuza s’approcher, celui qu’elle avait balancé contre la cuisine.

« Honneur... grogna Tifa. Vous ignorez ce que signifie ce mot. »

Tifa sentit une fureur incontrôlable s’emparer d’elle. Elle avait à peine eu le temps de parler que les deux Yakuzas foncèrent sur elle. Impossible d’esquiver, mais Frozen Love eut tout juste le temps de joindre ses deux mains. Elle claqua entre ses mains, mais avec une telle force que l’onde qui s’en dégagea fut suffisante pour repousser les deux Asiatiques. Oh, il n’y avait pas de quoi les tuer, ni même les blesser, mais l’onde de choc permit ensuite à Tifa de serrer le poing, et de le frapper avec une force redoutable sur le sol, sa puissance étant décuplée par la rage qu’elle ressentait.

« Crevez, salauds ! »

Son poing heurta la table basse, qui explosa sous l’impact, et le sol fut également pulvérisé. Un énorme cratère se forma sous ses pieds, la renversant également, tandis que toutes les lumières de l’étage s’éteignirent d’un seul coup. Le coup avait entaillé le béton, l’impact se répercutant dans les murs, provoquant de vilaines lézardes. Malheureusement, l’impact avait été localisé, et le Yakuza dans le couloir ouvrit à nouveau le feu. Les balles filèrent près de Frozen Love, qui dut s’enfuir.

« Meurs ! » hurla le Yakuza pour se donner du courage.

Tifa bondit en avant, roula sur le sol, son adversaire s’engageant dans le salon, et elle frappa alors à nouveau sur le sol, avec ses deux poings, martelant ce dernier. Des échardes de bois, puis des morceaux de pierre, des câbles dénudés s’envolèrent dans tous les sens. Elle explosa un gros tuyau d’eau, faisant gicler de la flotte sur son visage, et frappa tellement fort qu’elle provoqua un trou qui lui permit d’atterrir à l’étage du dessous. Elle s’écrasa dans un salon similaire aux siens, et ne tint pas compte des hurlements des gens. Elle se dirigea vers la porte, mais cette dernière était fermée. La clef n’étant pas sur la serrure, Tifa l’ouvrit d’un coup de poing. La ridicule porte vola de ses gonds, et alla s’écraser contre le mur en face. Elle se mit alors à courir, remontant vers son studio. Les Yakuzas n’avaient pas attendu, et la porte de son appartement s’ouvrit. Tifa frappa alors contre le mur, provoquant une énorme lézarde, une crevasse qui remonta vers sa porte, déstabilisant le Yakuza qui venait de débarquer. Tifa ignorait de qui il s’agissait, mais il allait prendre cher. Frozen Love était rapide, et arma son poing, et le frappa de plein fouet. Le coup fit s’envoler le Yakuza, qui traversa tout le salon, remonta comme une flèche le long du couloir, traversa le mur, pénétrant dans la chambre d’amis. Son dos heurta violemment en partie une armoire, et il termina sa course contre le fond de la chambre, roulant sur le sol, s’écrasant contre un bureau. Tifa commençait alors à avoir sérieusement mal au niveau de ses articulations. Ses poings l’élançaient douloureusement.

*Ça commence à se compliquer...*

On pouvait alors entendre les gyrophares. Une voiture de police approchait rapidement, et les policiers entendirent les derniers chocs sismiques de Tifa, qu’ils interprètent comme des explosions. De la fumée s’échappait des fenêtres. Ils appelèrent donc des renforts.
DC d’Alice Korvander.

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 4 mercredi 01 août 2012, 21:32:40

Make n’eut pas le temps d’attaquer, il fut stoppé par une autre onde de choque avant que son coup n’atteigne sa cible, puis une autre plus puissante le repoussa. La jeune femme avait d’évitée habilement les attaques de Hanzai, peu de gens pouvaient se vanter d’avoir accomplis le même exploit. Cette femme était forte, très forte, elle devait avoir reçu un entrainement militaire quelconque. Make ne pouvait pas dire lequel, elle semblait asiatique mais il ne reconnaissait pas les techniques d’aucune force spéciale. Elle se battait avec force et agilité, si elle faisait vraiment partie d’une équipe d’élite, ça voulait dire que quelqu’un de puissant voulait la mort des Yakuza, à moins que la jeune asiatique soit venue de son propre chef se battre contre des Yakuza.

-          Meurs!

Quand il vit la jeune femme défoncer le plancher de l’appartement simplement en frappant dessus, il comprit qu’elle n’était pas normale. Au début, il la croyait simplement forte, mais ça. C’était autre chose. Make n’avait jamais rien vu de tel dans sa courte vie, Hanzai non plus d’ailleurs. Make était convaincu que le Rônin devait avoir vu quelque chose de semblable auparavant, car il ne broncha même pas. Hanzai pourrait voir débarquer un dragon et il ne serait pas impressionné, pensa Make. Les Rônins étaient généralement froids et efficaces, Hanzai l’était dix fois plus que n’importe lequel d’entre eux.

C’était pourquoi les Yakuza étaient convaincus du succès de cette mission, c’était pour ça que
Make avait été envoyé, sauf que les choses ne se passaient pas comme prévues. Après tout, personne n’aurait pu prévoir que la cible allait échapper à une mort quasi-certaine en frappant sur le sol de toutes ses forces. Hanzai regarda le cratère géant en face de lui à peine quelques secondes avant de passer à autre chose. Make prit plus de temps avant de reprendre ses esprits, il considéra même sauter en bas pour poursuivre sa cible.

-   Est-ce qu’elle s’enfuit?

-   Je ne crois pas, mais descendons, nous ne pouvons pas nous permettre de la manquer.

-   Qu’est-ce qu’on fait pour Jaaku?

-   Je ne crois pas qu’il va s’en sortir, mais nous reviendrons le chercher plus tard. Pour l’instant, notre priorité, c’est elle.

-   Compris, je passe en premier.

-   Attends…

C’était déjà trop tard, Yaberi avait ouvert la porte. La jeune femme frappa contre le mur, le fissurant encore plus qu’avant, puis frappa le Yakuza de toutes ses forces. Make regarda son allié du moment voler à travers la pièce, traverser un mur comme si ce dernier était fait en carton et puis l’entendit s’écraser violemment contre le fond de la chambre d’amis. Si Yaberi avait survécu à ce coup, il était peu probable qu’il soit capable de marcher à nouveau. Hanzai regarda le trou énorme dans le mur et en déduit que le pauvre homme n’avait aucune chance de s’en sortir vivant.

Quelques minutes avant que Yaberi fasse un vol plané, deux jeunes polices avaient été alertés par une série de bruits. Au début, mils croyaient qu’il y avait eu un accident de voiture, et ils avaient pris les coups de fusils pour des adolescents s’amusant avec des pétards. Quand ils virent qu’il n’y avait aucune voiture accidentée dans le coin et que de la fumée s’échappait de la fenêtre de l’un des appartements, ils surent tout de suite que le problème était bien plus gros qu’ils ne l’imaginaient. Ils jurèrent avoir entendu des explosions venant de l’intérieur, en fait, il ne s’agissait que d’une jeune femme qui martyrisait les quatre Yakuza chargés de l’assassiner, mais ça, ils l’ignoraient. Les policiers appelèrent des renforts, trois autres voitures arrivèrent rapidement.

Le sergent Haro se tenait devant le petit immeuble, il était pris au dépourvu, il avait demandé à ses hommes d’attendre que les ‘’explosions’’ cessent avant d’entrer, et il se demandait comment il allait procéder pour la suite des évènements.  Haro n’était probablement pas le plus brillant des policiers de Seikusu, mais sa forte stature lui permettait d’arrêter les fugitifs les plus combatifs. Son travail se limitait généralement à ça, rien n’était jamais trop complexe dans son travail. C’était l’une des premières fois qu’il avait à prendre des grandes précautions et à vraiment réfléchir. Le Sergent était un bon vivant, mais pas un leader, il espérait que quelqu’un de haut gradé vienne prendre sa place avant qu’il n’ait à vraiment prendre une décision importante. 

-   Sergent? Takeshi et Saoto seront ici bientôt, mais je crois que la route est bloqué à cause d’un accident, il se peut qu’ils soient en retard.  Sinon le Lieutenant Ressha  devrait arriver d’ici quelques minutes.

Haro soupira, quelqu’un de plus haut gradé allait enfin venir prendre sa place, il saurait quoi faire. Le sergent n’aurait pas hésité à foncer tête baissé dans cette foutu maison, mais il n’aurait pas voulu y envoyer un seul de ses hommes. Personne n’exécutait les ordres aussi bien que lui, mais il détestait avoir à en donner.

De retour à l’intérieur de l’appartement, il ne restait plus que Hanzai et Make contre la mystérieuse jeune femme.  Hanzai sentait sa fin approcher, il avait vu de quoi cette femme était capable, et il savait pertinemment que Make ne réussirait pas à la vaincre seul. Même à deux, leurs chances étaient minces. C’est alors que le Rônin prit une décision, il était probable qu’elle épargne l’un d’entre eux pour l’interroger, peut-être qu’elle le laisserait même en vie. C’était la seule chance qui restait à Hanzai de sauver quelqu’un. Si elle capturait Make, le jeune ne parlerait pas, il était un Yakuza après tout. Le Rônin s’apprêta alors à se battre pour, peut-être, la dernière fois.

Mourir au combat était un honneur pour tout Rônin, il n’y avait aucune honte à ça. Si Hanzai devait mourir contre cette femme, son honneur ne serait pas souillé. Après tant d’années, il avait trouvé un adversaire à sa taille. Le Rônin fonça alors vers la jeune femme, il ne se battait pas pour mourir, bien au contraire, mais il savait qu’un seul des deux serait encore en vie après cette ultime confrontation. 

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 5 jeudi 02 août 2012, 04:28:09

La partie se compliquait. Le dernier coup de poing laissa des séquelles sur les mains de Frozen Love qui se mirent à trembler nerveusement. Les utiliser encore risquait d’être dangereux, surtout si elle en venait à fissurer ses gants. Ces derniers étaient conçus dans un matériau spécial, et étaient fabriqués pour résister à des chocs puissants, mis les chocs que les poings de Frozen Love produisaient étaient terrifiants. Or, si les gants se déchiraient, elle allait, pour le coup, vraiment avoir des problèmes. Les tremblements deviendraient incontrôlables, et elle pouvait même risquer d’y perdre la vie. Frozen Love avait réussi à vaincre un Yakuza, le seul à être armé. Les deux n’auraient donc du lui poser aucune difficulté, car Tifa, si elle était très vulnérable aux combats à distance, était extrêmement dangereuse au corps-à-corps... Sauf quand ses mains étaient dans cet état.

*J’ai trop forcé sur eux ces derniers jours... Hum... Courage, Tifa !*

Depuis le corridor, elle entendait, en contrebas, les gyrophares. Les explosions avaient visiblement attiré la police, ce qui, en soi, n’était pas bien surprenant. Tifa y avait été fort, mais il n’y avait pas grand-chose à craindre. Elle avait loué ce studio sous un nom d’emprunt, versant un loyer pour chaque semaine. Elle était passée par Internet. Aucun papier d’identité, rien qui ne soit susceptible de la trahir. Elle avait juste du émettre un chèque pour confirmer ses coordonnées bancaires, ayant pour cela utilisé l’un des comptes courants des Héroïnes sur Terre.

Les deux Yakuzas hésitaient à l’attaquer, ayant probablement compris qu’ils n’étaient pas de taille. Tifa essayait de masquer au moins ses douleurs, et seulement l’un des deux vint vers elle, le second choisissant de rester en retrait. Ce fut le Yakuza qui semblait plus expérimenté qui se rua vers elle. Il attaqua en premier, envoyant son pied. Ce dernier heurta Tifa à l’estomac, l’envoyant s’écraser par terre. Elle retourna dans le couloir, et entendit les bruits de pas précipités de son ennemi. Elle bascula tout son poids sur le haut de son dos, et se redressa rapidement, bondissant. Ses doigts tremblaient encore bien trop pour qu’elle le massacre, et elle choisit de se battre avec ses pieds et des coups normaux. Tifa hésita un coup de pied circulaire, et tenta de répliquer en s’appuyant sur une jambe, et en tentant un coup de pied retourné. Le Rônin para en levant les bras, les croisant. Le pied de Tifa se heurta à ça, mais elle ne se laissa pas démonter pour autant. Tifa était rapide, et se déporta vers la rampe d’escalier, grimpant en arrière de deux ou trois marches. Le Rônin ne la lâchait pas d’une semelle, craignant sans doute qu’elle ne vienne à utiliser ses poings. En hauteur par rapport à son ennemi, Tifa bondit vers lui, et s’appuya à la rampe pour bondir dans les airs. Elle fit un salto en l’air, et atterrit rapidement derrière son ennemi, où elle bondit sur ses jambes, se retournant pour le frapper avec son pied... Mais son ennemi avait déjà anticipé ce mouvement, et sa main jaillit, bloquant le pied de Tifa avant de le repousser, faisant trébucher cette dernière.

Frozen Love tomba, mais réussit à s’appuyer avec ses bras, s’en servant pour bondir en l’air, balançant ses jambes vers le visage de son adversaire. Elle réussit à le surprendre, mais pas à le toucher, car il plaça in extremis ses mains devant lui, bloquant ces dernières. Tifa récupéra ses jambes, et se remit sur ses pieds, la tête au-dessus du corps.

*Ce mec est doué... Et mes mains me font toujours autant souffrir... Putain !*

En contrebas, le Lieutenant Ressha venait de débarquer. Il sortit de la voiture, claquant la portière rapidement, jetant sa cigarette. Le Sergent Horo (un brave flic, même s’il était un peu con) s’avança vers lui, résumant brièvement la situation.

« Il y aurait des Yakuzas à l’intérieur... »

A cette mention, Ressha fulmina. La brigade avait reçu de nouvelles directives de la part des huiles, et elles n’étaient pas très honorables. Les Yakuzas avaient bien trop d’influence à Seikusu, et on avait exigé des résultats. Si jamais les médias apprenaient que des Yakuzas s’amusaient à faire exploser des grenades dans les appartements... Ressha sortit son arme de service. Horo était lent à la détente, mais c’était un bon élément.

« Bouclez le périmètre lâcha-t-il à des flics. Que personne ne s’approche de l’immeuble. Horo, vous montez avec moi. »

Ressha se tourna vers d’autres agents, leur ordonnant de les suivre. Horo et Ressha monteraient les premiers, mais il valait mieux qu’on les couvre. Ressha vérifia son Glock, puis s’avança. Contrairement à Horo, il n’avait pas son uniforme, n’ayant pas eu le temps de le mettre, mais portait sa plaque sur sa ceinture.

En hauteur, dans le couloir, près de l’escalier, Tifa était en train de se faire dominer par le Rônin. Elle n’arrivait pas à percer sa garde, et lui faisait mouche à chaque fois. Tifa bondit sur le côté, et tenta à nouveau de la frapper avec un coup de pied circulaire, mais l’ennemi fut bien plus rapide, levant son pied et l’abattant sur le sien. Tifa poussa un hurlement de souffrance, avant de se recevoir une sévère gifle sur la joue, qui l’envoya rebondir contre le mur. Le Rônin se rua vers elle, l’attrapant par les cheveux, et l’envoya vers la rampe. Tifa se reçut avec l’une de ses mains, et s’en servit pour bondir en arrière, son corps heurtant le Rônin. Ce dernier en fut légèrement surpris, et Tifa tenta de profiter de cet effet de surprise. Elle le frappa avec le coude au ventre, et se retourna... Pour se recevoir un uppercut en pleine figure. Du sang jaillit de son nez, et elle s’écrasa, sonnée, la vision trouble, sur l’escalier. Le Yakuza bondit vers elle, et elle leva le pied, l’atteignant à l’estomac, le faisant reculer. Serrant les dents, Tifa bondit vers lui, serrant le poing, se moquant bien de la douleur.

« Salopard !! »

Le coup fila droit vers la tête du Rônin, faisant trembler l’air. Ce dernier l’écarta prudemment, et le poing de Tifa se fracassa contre le mur. Il y eut une terrifiante explosion, qui coupa l’électricité dans tout le bâtiment, et pulvérisa le mur devant elle sur plusieurs mètres. La douleur remonta tout le long du bras droit de Tifa, rebondissant dans ses os. Le Rônin n’attendit pas plus longtemps et l’attrapa à la gorge, utilisant ses jambes pour la renverser, et tenta alors de l’étrangler, usant de ses deux mains sur le cou de Tifa, qui se mit à gémir en gesticulant sur le carrelage.

Dans la cage d’escalier, Ressha et Horo manquèrent tomber quand tout le bâtiment se mit à trembler. De la poussière leur tomba.

« Putain, mais y se passe quoi, là-haut ?!
 -  Encore une explosion... Bordel, ils vont détruire tout l’immeuble ! »

Les deux flics se dépêchèrent de monter. Tifa, quant à elle, posa ses mains sur les poignets du Rônin, l’air lui manquant. La poigne de l’homme était solide, et elle sentit la panique monter. Frozen Love n’avait presque plus aucune force dans les poings. Elle se tortilla encore un peu plus sur le sol, son cou pris dans un étau, et se mit à chercher des objets, n’importe quoi... Son puissant coup contre le mur avait fait exploser un miroir qui se tenait au milieu du couloir, répandant des bris de verre partout. Sa main droite réussit à attraper un morceau fissuré du miroir. Elle réussit à l’attraper, sentant des poings noirs se former devant ses yeux, et l’abattit furieusement sur la jambe du Rônin. Elle eut la joie d’entendre ce dernier hurler de douleur et de surprise, et lâcher prise. Tifa se mit à éternuer, aspirant l’air à grandes foulées, et tenta de s’agripper à la rambarde, des larmes coulant de ses yeux. Malheureusement, la blessure n’était pas très profonde. Et le Rônin commençait à sentir son calme partir. Il avait été blessé, et voyait sur ses doigts son propre sang. Il serra le poing de colère, et se précipita vers cette femme.

L’homme l’attrapa par les cheveux, la souleva, et envoya la tête de Tifa s’éclater contre la rambarde de l’escalier. Elle poussa un hurlement de douleur, et glissa sur le sol, avant de se recevoir un coup de pied dans le ventre. Le Rônin l’attrapa ensuite à la gorge, et la balança vers le sol. Il boitait légèrement. Frozen Love se mit à ramper sur le sol, retournant vers l’appartement, le sang suintant de sa tête. Le Rônin s’avançait vers elle, alors que les flics continuaient à monter. Il sortit alors son katana.

« Tu fus une adversaire talentueuse. Rares sont ceux qui ont pu me blesser. Je te remercie pour ce combat. »

Le Rônin n’allait pas se poser de questions. Sa mission était de la tuer, pas de l’interroger, et il était un professionnel. Ne jamais faire plus que ce qu’on demandait, jamais moins. Il ignorait si cette femme agissait seule, ou si elle était envoyée par quelqu’un, mais ça n’avait aucune importance. Elle était de toute manière bien trop dangereuse pour qu’on la laisse vivre. Elle rampait sur le sol, son poing droit replié contre son corps, et le regarda. Le Rônin avait levé la lame bien en hauteur, s’apprêtant à l’abattre.

Trois étages en dessous, Nessha et Horo continuaient à grimper, Horo en tête. Il avait une bonne endurance physique.

Tifa vit la lame, et sentit le temps se suspendre. Le Rônin était toutefois surpris. Il regardait toujours le regard de son adversaire avant de l’abattre. Une espèce de coutume. On y lisait de la résignation, de la fierté, de la pitié... Mais il lisait autre chose ici. De la malice. Il remarqua alors que le poing gauche de la femme, celui qu’elle n’avait pas utilisé pour détruire le mur, était levé. Tifa l’abattit sur le sol, provoquant une vibration qui renversa le Rônin, ainsi que l’autre Yakuza resté derrière elle. Le coup n’était pas très fort, mais suffisant pour renverser quelqu’un qui se tenait uniquement sur ses jambes, ses bras en l’air ne permettant pas d’équilibrer son centre de gravité.

Tout se déroula alors très vite. Le Rônin lâcha son katana, qui tomba sur le sol. Dans l’appartement, Jaaku avait réussi à se relever entre-temps. Son épaule pissait le sang, et il avait réussi à se traîner dans le couloir, quand il vit le Rônin tomber à la renverse, ainsi que Make. Jaaku sortit alors son arme de poing, un pistolet, et hurla en la lançant :

« Make ! Attrape ! »

Le pistolet s’envola droit vers Make. Tifa, de son côté, s’était approché du katana, tête en avant, mais son adversaire la repoussa en la frappant du pied à la tête. Elle sentit alors, à côté d’elle, le déclic d’une arme à feu... Quand une balle rugit depuis l’escalier.

« Police ! hurla Horo. Lâchez immédiatement vos armes ! »

Il parlait d’une voix forte, visant la poitrine de Make, tandis que Nessha le visait également. Depuis leur angle de tir, les policiers ne pouvaient pas voir le Rônin, mais ils voyaient une jeune femme qui était blessée, et un homme austère, dont les tatouages ne mentaient pas. Un Yakuza.

« Déposez vos armes ! répéta Nessha en hurlant. Je te préviens, espèce d’enculé de merde, au moindre geste suspect, je t’explose la gueule ! LÂCHE TON ARME !!! »

Derrière eux, on pouvait entendre d’autres policiers qui approchaient. Ils étaient un peu en retard, car Nessha et Horo étaient bien plus athlétiques qu’eux. Les deux policiers étaient en bas de l’escalier, soit dans l’angle de la cage d’escaliers.  Et Horo, pour sa part, n’espérait qu’une chose : que le Yakuza fasse une connerie pour qu’il puisse le refroidir. Il rêvait depuis longtemps d’une promotion, ou d’un entretien avec les médias, et flinguer un Yakuza, c’était le meilleur moyen de passer aux actualités. Il se voyait déjà appeler son frère pour lui dire de mettre le journal télévisé du soir. Il avait le doigt sur la gâchette.
DC d’Alice Korvander.

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 6 mercredi 08 août 2012, 07:46:08

Il allait l’avoir, Hanzai allait finalement tuer la jeune femme qui leur avait donné tant de fil à retordre. Il fallait dire qu’elle avait quand même réussi à blesser le guerrier, d’habitude, les gens qui avaient passés leurs vies à se battre étaient couverts de cicatrices, mais pas Hanzai. Lui ne comptait que très peu de cicatrices, chacune d’entre elles avaient une signification pour lui, elles lui rappelaient des moments importants de son existence, des combats intenses. Le morceau de miroir que la jeune femme lui avait planté dans la jambe laisserait probablement une marque. Pendant longtemps, il regarderait sa cicatrice et se souviendrait du jour où une femme avait failli prendre le dessus sur lui. Il sourirait en se disant que cette femme si jeune avait été capable de battre des hommes deux fois plus expérimentés qu’elle. 

Mais elle n’aurait pas réussie à battre Hanzai, le Rônin sortirait vainqueur du combat encore une fois ce soir. Le guerrier regarda la femme ramper lentement vers son appartement, les gens, quand ils s’apprêtaient à mourir, avaient tendance à ramper, ramper vers une destination que même eux n’avaient l’air de connaitre. C’était comme s’ils essayaient de fuir leur tueur, même si ça paraissait impossible, personne ne pouvait éviter l’inévitable, et le Rônin allait inévitablement éliminer ses cibles.

Il ramassa son katana et marcha lentement vers la jeune femme, elle saignait abondamment. Make observait la scène un peu en retrait, voir le Rônin se préparer à tuer était fascinant. C’était comme si rien ne pouvait venir le perturber, il était le calme au milieu de la tempête. Sa jambe le faisait souffrir, il boitait vers la jeune femme. Hanzai espérait que la blessure à sa jambe n’était que superficiel, devoir boiter le restant de ses jours ne lui plaisait pas. Hanzai regarda sa cible dans les yeux, cela faisait parti du ‘’rituel’’ auquel il s’adonnait avant d’achever ses adversaires.

-   Tu fus une adversaire talentueuse. Rares sont ceux qui ont pu me blesser. Je te remercie pour ce combat.

Hanzai s’apprêtait à abattre sa lame sur la jeune femme par terre, elle n’avait aucune chance. Le Rônin allait mettre fin à ses jours et elle ne pourrait rien y changer, du moins, c’était ce que Make croyait. La femme releva son poing, et avant que Hanzai ne puisse faire quelque chose d’autre, elle l’abattit sur le sol, créant une autre onde de choque.  Les Yakuza furent surpris de voir qu’elle était encore capable de se défendre, même Hanzai l’avait sous-estimée.

Jaaku avait parvenu à se relever et avait titubé jusqu’à la scène, en voyant la jeune femme fuir une mort certaine, il lança son pistolet à Make. Ce dernier l’attrapa et le pointa vers la jeune femme, il allait faire feu quand une balle siffla à côté de ses oreilles, ce n’était qu’un tire de somation, mais le Yakuza savait que s’il ne faisait pas attention, le tireur pourrait facilement rectifier son tire.

-   Police ! Lâchez immédiatement vos armes !

Deux policiers visaient Make, il ne s’attendait pas à ce que les flics débarquent aussi rapidement. Quelques étages plus bas, il pouvait entendre les autres policiers monter les escaliers à la hâte.

-   Déposez vos armes ! Je te préviens, espèce d’enculé de merde, au moindre geste suspect, je t’explose la gueule ! LÂCHE TON ARME !!!

Même si la situation était grave, Make fut amusé par le policier. Enculé de merde?  Je t’explose la gueule?  Le Yakuza n’avait jamais vu un policier parler comme ça à part dans les films d’action. Le genre de policier qui aimait un peu trop donner la mort et qui, en temps normal, tirait en premier et posait les questions après. Comme le duo ne le visait que lui, Make supposa qu’ils n’avaient pas vus le Rônin étendu sur le sol, malheureusement pour les policiers, il avait raison. Les choses n’étaient pas en faveur de Make, en face de lui, il y avait une jeune femme en sang et le Yakuza tenait une arme dans ses mains. La jeune femme était plutôt jolie, elle amadouerait sans doute les policiers. Ils voulaient tous êtres les preux chevaliers qui sauvaient la belle demoiselle en détresse du méchant Yakuza. 

-   Écoutez messieurs, commença Make pour les distraire, je…

Hanzai avait réussi à s’approcher des deux flics, il se jeta sur celui qui ne portait pas d’uniforme. Ce dernier eu le réflexe de faire feu, sa balle atteignit le mur sans faire de blessé. L’Autre policier, un peu confus, se retourna vers son supérieur qui se débattait encore contre le Rônin qui était bien plus costaud que lui. Make en profita pour s’élancer dans sa direction, de sa main libre, il essaya de contrôler le pistolet du policier. L’agent en uniforme donnait du fil à retordre au Yakuza, il parvint à se défaire de son emprise et de frapper Make au ventre. Le Akuma recula de quelques pas et échappa son propre pistolet, le policier pointa son arme vers Make. Hanzai avait pu voir la scène, même s’il se battait déjà contre un policier plutôt doué en matière de combat, le Rônin réussi à donner un puissant coup de pied à l’agent qui menaçait Make.

-   Attention Horo!

C’était trop tard, Hanzai avait atteint sa cible. Horo fut projeté quelques mètres en avant vers Make. Lui aussi échappa son fusil, le Yakuza et le policier étaient maintenant à armes égales.  Ressha quant à lui, ne parvenait pas à avoir le dessus sur son assaillant, il tira encore quelques coups de feu à l’aveuglette, il ne fit aucune cible autre que le plafond et les murs du bâtiment qui étaient tout deux déjà en très mauvais état à cause des coups puissants de la jeune femme. Hanzai profita du fait qu’il avait un léger contrôle sur les bras de son adversaire pour les lever dans les airs, laissant ses côtes sans défenses.

Le Rônin donna un puissant coup de genou au policier le faisant grimacer de douleur, il pu enfin s’emparer du pistolet qu’il jeta derrière lui, il n’y avait aucun honneur à tuer un homme avec cette arme. Les armes à feu étaient pour les faibles qui ne supportaient pas de regarder leurs ennemis dans les yeux avant de plonger une lame dans leurs corps ou de leur tordre le cou.  Hanzai enchaina avec un crochet qui atteignit Ressha dans les côtes flottantes. Le policier n’allait pas se laisser faire, malgré la douleur, il tourna sur lui-même et frappa le Rônin avec un coup de pied crocheté, le lieutenant avait fait un peu de Taekwon-do avant de rejoindre la police, bien qu’il n’avait plus le temps de s’entrainer, les techniques qu’il avait apprises lui étaient toujours utiles. 

De son côté, Make luttait toujours contre Horo sans vraiment pouvoir prendre le dessus sur lui. Le Yakuza aurait aimé être aussi expérimenté que Hanzai car pour l’instant, le seul atout de Make était sa jeunesse. Horo n’était pas très vieux et en plus, Make n’était pas le premier criminel avec qui il avait à se battre, il était clairement supérieur au jeune Yakuza même si ce dernier ne se laissait pas faire. Le policier sonna plusieurs coups au corps de Make, ensuite, il lui donna un puissant coup d’épaule qui le repoussa contre le mur. Horo commença à marteler les côtes de son adversaire avec de violents coups de genoux. 

Même s’il était inférieur au policier, le Akuma n’en était pas à son premier combat. Horo n’avait pas tout à fait tout les avantages, car Make possédait une carte maitresse qui lui permettrait peut-être d’emporter le combat, il ne suivait aucune règle. Le Yakuza profita du moment où Horo prenait son élan, pour frapper fort, et frapper bas. Make envoya son poing dans l’entrejambe de son adversaire. Le sergent, bien que de très forte constitution, ne pu faire autrement que de se plier en deux.

Make profita de ce moment pour reprendre le dessus sur son adversaire, il enchaina avec une série de coup tous plus puissants les un que les autres. Peut-être que le Yakuza ne frappait pas aussi rapidement que certaines personnes, mais à chaque fois qu’un de ses coups atteignait sa cible, il faisait mal. Le Akuma pouvait presque crier victoire, il malmenait le policier qui peinait à se défendre. Tout d’un coup, il entendit le Rônin l’interpeller.

Hanzai avait lui aussi le dessus sur son adversaire, sauf qu’il n’avait eu aucune difficulté à l’obtenir. Ressha essayait vainement de bloquer ou d’éviter les coups meurtriers du Rônin tout en plaçant quelques attaques qui ne faisaient que mettre son adversaire en colère. Hanzai savait que même s’il parvenait à assommer le policier, d’autres viendraient, ils n’étaient plus qu’à environ deux étages d’eux. Ce petit combat ne pouvait plus durer. La mission avait été compromise, bien que ça ne faisait pas plaisir au Rônin, il devrait attendre avant d’éliminer la jeune femme.

-   Make, pars! Maintenant!

Les Yakuza avaient la police dans leurs poches, si Make, Hanzai ou même Jaaku se faisaient pincer ce soir, ils passeraient une nuit en prison, le lendemain ils seraient libérés et toute cette histoire serait oubliée. Le dossier? Disparu! Comme si cette intervention ne s’était jamais produite.  Hanzai avait séjourné plusieurs fois en prison, s’il pouvait éviter une soirée déplaisante à ses comparses, c’était tant mieux. En plus, quelqu’un allait devoir faire un rapport aux Oyabun. Make pourrait surement trouver une façon de se faufiler par le balcon, ou même par le trou énorme dans le plancher en plein milieu de l’appartement.

Le Akuma ne questionna pas les ordres de Hanzai, l’équipe avait déjà considéré la possibilité où l’un d’entre eux devrait rester derrière pour permettre aux autres de s’enfuir, sauf que là, ils ne se battaient pas contre leur cible, ce qui était énormément frustrant pour les Yakuza. Make repoussa une dernière fois Horo avant de tourner les talons et de grimper rapidement les escaliers. Étrangement, il ne vit ni la jeune femme, ni Jaaku.  Le Yakuza ramassa son katana et se dirigea en vitesse vers le balcon, s’il avait une chance de partir, c’était par là.

Derrière lui, il entendit Hanzai se battre. Cette fois, il faisait face aux deux policiers, il était parfaitement capable de se défendre, mais lorsque les autres arriveraient, il allait devoir ravaler son honneur et se rendre. Bien que le reste de la soirée du Rônin paraissait peu enviable, il ne courait plus aucun réel danger. Dans l’appartement, Make réalisa l’ampleur des dégâts qu’ils avaient causés. Ce qui, au départ, était censé être un assassinat rapide, silencieux et propre s’était transformé en une réelle boucherie qui avait détruit l’appartement, coupé l’électricité au bâtiment, réveillé le quartier et qui demain ferait probablement le gros titre de tout les journaux locaux.

Au balcon, le Yakuza vit un tuyau qui descendait verticalement au sol accroché au mur extérieur de la bâtisse. Make avait toujours aimé les films et les livres, bien qu’il ait toujours eu un faible pour tout ce qui était médiéval-fantastique, il devait avouer apprécier les films d’action modernes. Récemment, il avait écouté un film où Stallone jouait le rôle principal, lors d’une scène, l’acteur descendait d’un bâtiment en se faisant glisser sur un tuyau. Comme Make  n’avait d’autre idée, il tenta sa chance lui aussi avec le tuyau. Malheureusement pour lui, l’acteur qu’il aimait tant avait probablement été attaché à des câbles lors du tournage de cette scène, si ce n’était pas simplement un cascadeur qui avait fait le travail.

En descendant, il échappa son katana et s’érafla les mains et les jambes. L’atterrissage fut beaucoup plus douloureux qu’il aurait cru, mais au moins, il était à terre, sain et sauf, et hors de porté des policiers. Make était entre deux bâtiments, soit il sortait dans la rue, soit il s’engouffrait dans les ruelles sombres derrières lui. Il voyait les gyrophares de police de là où il était, il ne croyait pas que les agents de la paix seraient très cléments avec un homme armé d’un katana, tatoué comme un Yakuza, mais surtout couvert de sang.

Il prit donc ses chances avec la ruelle. S’il croisait quelqu’un là-dedans, il éviterait le Yakuza armé et couvert de sang. Il faisait noir et Make ne voyait pas très bien. Il se frayait un chemin à travers un vraie labyrinthe, il distinguait bien son chemin, mais ses yeux n’étaient pas encore assez habitués pour qu’il distingue vraiment ce qui l’entourait. Il avait hâte de quitter cette foutue ruelle, de faire son rapport au Daimyo, de retourner chez lui, prendre une douche et se coucher. Il ne demandait rien de plus. 

[HRP : Désolé du temps que je prends à poster, cette dernière semaine à été plutôt mouvementée :P

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 7 samedi 11 août 2012, 02:42:03

La priorité absolue sur une scène de crime, c’était de délimiter la zone. Interdire aux civils de se tenir dans son dos, mais aussi circonscrire la zone, de manière à rapidement identifier tous les suspects potentiels. C’était ce qu’on enseignait quand on avait une scène de crime à appréhender. Toujours s’assurer qu’elle était sûre, et se méfier des erreurs bêtes, comme laisser un civil derrière soi. En l’espèce, dans cette cage d’escalier, Ressha et Horo firent l’erreur d’être tous les deux obnubilés par Make, et par cette femme grièvement blessée. Une erreur de débutants ; l’un des deux aurait du pointer son arme sur le Yakuza, et l’autre, soit s’avancer pour explorer la zone, soit se replier prudemment si un complice venait à débarquer. Ils auraient du se rappeler que les Yakuzas attaquaient rarement tout seuls, et que ça faisait trop de bruit pour être une simple dispute conjugale. Pour autant, il convient aussi de signaler qu’ils affrontèrent un Rônin, un individu qui était bien plus doué qu’eux.

Les deux flics ne purent pas faire grand-chose contre le Rônin, qui était un combat talentueux. Dans la rue, Hanzai était une légende urbaine. Les services de police le connaissaient bien pour savoir que les Yakuzas de la ville le protégeaient à chaque fois qu’il était arrêté. Ce que les deux flics espéraient était d’avoir une occasion de le refroidir avant que les autres policiers ne débarquent. Qu’il n’y ait pas de témoins. Malheureusement, Hanzai était trop fort, et Make choisit ce moment pour s’enfuir. Les policiers furent incapables de l’arrêter, n’arrivant pas à se débarrasser du Rônin.

Horo tenta d’arrêter Make en contournant Hanzai, qui se concentrait surtout sur Ressha, mais Make le repoussa. Horo glissa dans l’escalier, tombant en arrière, et vit les autres agents de police débarquer, pointant leurs armes sur Hanzai.

« Lâchez-le tout de suite !
 -  C’est Hanzai ! »

Quatre policiers venaient simultanément de pointer leurs pistolets sur le Rônin. Horo se releva rapidement, et contourna ce dernier, qui avait levé les mains en signe de reddition. Il se précipita dans l’appartement, arme au poing, saignant légèrement, mais vit que Make avait fui. Il vit un autre Yakuza assis contre le mur, se tenant une épaule en sang. Horo s’approcha du trou, où il vit une femme et son mari.

« Il... Il est parti ! s’exclama la femme.
 -  Merde ! » jura Horo en se redressant.

Le Yakuza avait foutu le camp. Et Hanzai était un trop gros poisson pour eux. Dès que les Oyabuns apprendraient que leur assassin favori avait été capturé, ils n’auraient qu’un coup de fil à passer pour que ce dernier soit libéré, et que les charges d’accusation soient malencontreusement égarées. Et il y avait trop de flics pour l’abattre discrètement. Horo reporta son regard sur la femme blessée. Elle gisait, à moitié inconsciente, mais en vie. Pourquoi quatre Yakuzas, dont un Rônin, étaient venus pour la tuer ? La maîtresse d’une Oyabun qui s’apprêtait à le faire chanter ? Non... On n’aurait pas envoyé un homme de la trempe d’Hanzai, et... Est-ce qu’il était blessé à la jambe ?

*Ce n’est pas nous qui l’avons blessé, songea pensivement le flic. Ça serait elle ? Impossible !*

Mais qui d’autre ? Horo soupira, tandis qu’on menottait Hanzai. Ceux qui avaient blessé ce Rônin légendaire se comptaient sur le doigt de la main. Cette femme devait sûrement avoir quelque chose de précieux pour qu’on envoie Hanzai... Quelque chose de suffisamment puissant pour mettre fin à la mainmise des Yakuzas sur Seikusu ? Horo n’y croyait pas vraiment, mais elle devait savoir quelque chose de dangereux.

« Appelez une ambulance, bordel !
 -  C’est déjà fait, Sergent. »

*
*  *

La voiture de Saoto et Takeshi était arrêtée depuis deux heures devant un immeuble minable. C’était une voiture banalisée, et la nuit venait de commencer depuis une bonne heure. Saoto était au téléphone, discutant avec sa jeune femme, tandis que Takeshi, silencieusement, oscillait son regard entre son jeune partenaire et l’immeuble où vivait le serveur. Leur seule piste.

« Oui, chérie, tu sais ce que c’est, ces réunions interminables... Oui, oui, bien sûr que je t’aime, mon cœur... Oui, je serais de retour dans une heure, ne t’en fais pas... »

Takeshi ne disait rien. Saoto était déjà en train de mentir à sa femme... Ou sa concubine, il ne savait pas trop Ils avaient un enfant, une petite fille qui avait six mois. Saoto finit par raccrocher, avant de soupirer. Faisant la moue, Takeshi choisit de lui parler :

« Fais attention, Saoto... Ce boulot te détruira petit à petit...
 -  Merci du conseil, mais je le savais déjà. »

Le ton était sec et agacé. Un sujet sensible. Takeshi hocha lentement la tête, n’ajoutant rien, et observa le perron. Le court silence qui s’était installé entre les deux ne dura pas longtemps.

« Vous pensez quoi de cette femme qui a été hospitalisée d’urgence ? Celle qui a été attaquée par toute une équipe ? »

L’un des Yakuzas était décédé. Un Guramu. Il s’était fait tirer dessus, et s’était vidé de son sang, sans qu’on n’arrive à le soigner. Les flics qui avaient consulté les caméras de sécurité dans les locaux avaient repéré un Akuma. Sachant les relations tendues entre les deux, il y avait un risque pour que la situation explose entre les deux clans. L’Akuma s’était échappé, et le Guramu était mort. Quant à Hanzai, il était pour le moment en cellule, des collègues le cuisinant inutilement. Il ne dirait rien, sachant qu’il ne risquait rien.

« J’en pense qu’elle doit être liée à notre enquête, et doit être liée à celui qui massacre les Yakuzas. Cependant, comme elle est en réanimation, il ne sert à rien d’aller la voir. Concentrons-nous sur ce serveur. Les Yakuzas en savent plus que nous, et je n’aime pas ça. Il faut régler ce problème avant que la situation n’explose. »

Saoto hocha lentement la tête, et la porte de l’immeuble s’ouvrit alors, faisant sortir le serveur. Il avait une veste en cuir, et regarda à droite et à gauche.

« Il est nerveux, remarqua Saoto.
 -  Il sait qu’on le traque. »

L’homme marcha rapidement, et Takeshi ouvrit la porte.

« Hey ! Hey, toi ! Arrête-toi immédiatement, je suis... »

Le serveur se mit à courir, paniqué. Saoto ouvrit également sa porte. Étant plus jeune, et moins gros que le Vieil Ours, il s’élança rapidement à la poursuite du jeune homme, Takeshi tentant de les suivre.
DC d’Alice Korvander.

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Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 8 mardi 14 août 2012, 20:12:46

Make devait retrouver le Daimyo et vite. Il devait lui expliquer ce qui s’était passé, l’Oyabun ne serait surement pas content, mais il se montrerait peut-être plus clément considérant que Hanzai, l’un des plus grands assassins du Japon, avait lui-aussi échoué. Make se traina dans un dédale interminable de petites ruelles pendant presque une demi-heure avant de pouvoir trouver une rue tranquille où il pourrait passer inaperçu.   Le Yakuza s’était retrouvé dans un quartier plutôt mal fréquenté, le genre de quartiers où les policiers ne s’aventuraient que s’ils étaient au moins deux voitures.  Le Akuma pouvait en déduire qu’il était relativement en sécurité maintenant qu’il n’avait plus à se soucier de la police. Il lui restait encore les truands qui le regardaient d’un air étrange, mais eux ne tenteraient rien contre un Yakuza couvert de sang.

Make avait mal, très mal, la jeune femme lui avait envoyé quelques bons coups, il avait peut-être quelques fractures ici et là, et c’était sans parler des entailles causées par des éclats de verre ou de bois, rien de bien grave, mais c’était douloureux. Le Akuma n’en revenait toujours pas, la jeune femme avait à elle toute seule repoussée une équipe d’assassins Yakuza. Elle était dotée d’une force surhumaine, Make ne croyait pas possible que quelqu’un soit doté d’une telle puissance. Le Yakuza ne pourrait pas rentrer chez-lui seul, du moins, pas sans attirer l’attention, il alla s’accoter contre un mur et sortit son cellulaire de sa poche, lui au moins n’avait aucune égratignure. Il composa rapidement le numéro de Dansu, son mentor, ce dernier prit un moment avant de répondre, d’après sa voix, Make comprit qu’il venait de le réveiller

-   Allo...

-   Dansu? C’est moi, j’ai besoin d’aide…

-   Make? Qu’est-ce qui c’est passé? Où est tu?

-   Je t’expliquerais plus tard… Là je suis sur la rue…

Make regarda alentour de lui à la recherche d’une indication

-   Kiken. Je suis sur la rue Kiken. Tu sais c’est où?

-   Oui, c’est près du territoire des Guramu, j’arrive tout de suite, ne bouge pas.

Dansu enfila des vêtements à la hâte, sauta dans sa voiture et alla chercher Make, vingt minutes plus tard, il retrouva le jeune homme sur la fameuse rue Kiken. Dansu le fit monter dans sa voiture et l’emmena chez lui.  Cela faisait longtemps que Make n’était pas revenu dans la demeure de Dansu, il avait passé quelques années là, en quelques sortes, on pourrait dire que c’est chez Dansu que Make avait grandi. La maison était grande et plutôt luxueuse, en temps que membre haut placé du clan Akuma, on pouvait se payer bien des choses. Dansu fit s’assir Make sur un sofa confortable et avec l’accord du jeune homme, commença à examiner ses blessures.

-   J’ai appelé le Daimyo, il est soulagé de te savoir vivant, mais il veut savoir ce qui c’est passé. Il avait déjà reçu les nouvelles de l’appartement qui avait été pratiquement détruit, presque tous les bulletins de nouvelles en parlent. Heureusement pour vous, on ne voit ni vos visages, ni celui de votre cible. Satsu et Dorobo s’en viennent également, Dorobo ne t’en voudra pas mais Satsu avait l’air plutôt en colère. Je ne sais toujours pas de quel côté le Daimyo se rangera.

Satsu et Dorobo étaient les deux Lieutenants principaux du clan Akuma, Satsu avait un peu plus d’influence mais aucune décision importante n’était prise sans que Dorobo ait son mot à dire. Make et Satsu ne s’étaient jamais très bien entendus, ce dernier n’aimait pas qu’un blanc, qui en temps normal ne devrait même pas faire parti du clan, reprenne les rennes des Akuma à sa place.  Satsu se considérait comme l’héritier logique du clan Akuma, c’est pourquoi il ne manque pas une occasion de prendre Make en défaut. Dorobo quant à lui était un peu plus jeune, bien qu’il aurait aimé diriger le clan un jour, il n’en voulait pas le moins du monde à Make. Il respectait ses habilités et appréciait son travail au sein du clan. Lui, Satsu et le Daimyo arrivèrent chez Dansu en vitesse, ils étaient probablement les premiers à recevoir un rapport complet de ce qui s’était passé.

-   Bonsoir Make, dit la Daimyo sur un ton rassurant, tu te sens bien?

-   Oui, merci Daimyo.

-   Arrêtons ces conneries, s’exclama Satsu, dits nous ce qui c’est passé qu’on en finisse.

-   Ce n’est pas un interrogatoire du style Bon flic, Méchant flic, tu sais, ironisa Dorobo

Satsu regarda Dorobo d’un air méprisant  et s’apprêtait à dire quelque chose mais le Daimyo fit signe aux lieutenants de se taire. 

-   Bon Make, commence par le début.

-   C’est… C’est difficile à dire. Nous sommes arrivés et elle nous attendait, elle avait piégée une porte, c’est là que Jaaku c’est fait tirer dessus. Ensuite elle est sortie de sa cachette et c’est enfui, j’ai essayé de lui barrer la route c’est alors qu’elle m’a frappé. Je sais que ça parait fou mais elle frappait plus fort que n’importe quel homme que j’ai vu de ma vie. Elle n’est pas normale. Ensuite on s’est battus un peu partout dans l’appartement, elle a fait un trou dans le plancher simplement en frappant sur le sol, je vous jure c’était fou. Alors avec les bruits et les coups de feu, les policiers sont débarqués assez vite. On s’est battus contre les policiers moi et Hanzai, il m’a ordonné de fuir, alors c’est ce que j’ai fait, vous connaissez la suite.

-   Tu te fous de nous?!

-   Silence Satsu! Je le crois. Nous avons entendu une histoire similaire de la part des Rokku. Je dois t’avertir par contre, même si ce n’est pas entièrement de ta faute, j’ai bien peur que les Guramu réclameront l’Iki-Yubi…

L’Iki-Yubi était une cérémonie dans laquelle un Yakuza se coupait un doigt pour l’offrir à un autre clan. Cette cérémonie était généralement utilisé pour mettre fin à des conflits, il ne fallait pas la mélanger avec le Shini-Yubi, cérémonie où le Yakuza se coupait un doigt qu’il offrait à son Oyabun dans le but de réparer une faute.

-   Ne t’inquiète pas, ça arrive au meilleurs d’entres nous, expliqua Dorobo en désignant  le bout de son petit doigt manquant

Make regarda les mains des membres présents dans la salle et vit que Dorobo et Satsu avaient tous deux perdu une partie de leur petit doigt. En fait, Satsu avait même perdu la totalité de son petit doigt et le bout de l’annulaire. Peu de Yakuza arrivaient à un âge avancé sans perdre de doigt, Dansu et le Daimyo étaient des exceptions.

-   L’Iki-Yubi te demandera te couper ton doigt au complet, mais au moins, ce n’est pas un signe de disgrâce. De toute façon, rien n’a été dit. Si cette jeune femme continue de sévir, j’ai bien peur que se soit nécessaire, mais j’ai de bonnes nouvelles. Votre cible ne s’en est pas sortie indemne. Elle est toujours vivante mais quand les Guramu ont appris qu’elle avait tué Jaaku, ils ont décidés de se venger. Un de leur hommes se chargera qu’elle ne se réveille jamais. Si ça marche, il se peut très bien qu’ils oublient se soir.

-   Make devrait tout de même faire le Shini-Yubi, il a échoué se soir, et il mérite d’être puni.

-   Le pauvre a reçu une sacré raclé, je crois que ça suffira comme punition, n’est-ce pas Daimyo?

-   Oui. Maintenant Make, retourne chez-toi et prends du repos. Nous avons besoin de discuter ensembles pendant quelques temps, il se peut que nous fassions appel à toi bientôt.

-   D’accord, je vous souhaite une bonne fin de soirée.

Make retourna alors chez lui, il ne vivait pas très loin de Dansu alors il pouvait s’y rendre à pied. Avant de partir, il emprunta des vêtements propres à Dansu pour ne pas attirer l’attention. Arrivé dans son appartement, il sauta dans la douche, lavant le reste du sang qui était resté sur lui.  À moitié nu, il alla s’assoir près de la fenêtre, il aimait bien cette endroit. Il s’arrêtait là souvent pour lire ou pour réfléchir, il regarda la pile de livres posé près de la fenêtre. Les romans qu’il lisait étaient nombreux et variés, il y avait la trilogie Jon Shannow de David Gemmel, Ça de Stephen King et plus près, un roman qu’il n’avait pas encore commencé, Des souris et des hommes de John Steinbeck. Make regarda par la fenêtre, il pouvait voir l’hôpital de chez lui, il savait ce qui allait se passer là-bas. La jeune femme qu’il avait vu dans l’appartement allait mourir.

Quelques kilomètres plus bas, à l’hôpital de Seikusu, Chinmoku Tsumetai marchait lentement vers la salle de réveil. Dans ses bras, il tenait un paquet de roses, au milieu de ces roses se cachait un Walther P38 muni d’un silencieux. Chinmoku était un tueur à gage pour les Guramu de puis cinq ans. Il avait réussi quelques bons coups, mais pas assez pour être célèbre, s’il réussissait se soir là où le grand Hanzai avait échoué, tout les Oyabuin voudraient de ses services. Chinmoku portait un complet assez couteux mais il pouvait ce le permettre, tuer pour les Guramu avait quand même certains avantages. Chinmoku aimait tuer, c’était dans sa nature. Enfant il prenait plaisir à enlever la vie des animaux qui s’aventuraient trop près de chez lui.

C’est pour cela qu’il devint tueur à gage dès qu’il fut capable de tenir une arme dans ses mains. Il préparait son coup d’avance, il allait s’approcher du lit, étouffer les cris possibles de la jeune femme en lui écrasant un oreiller sur la tête puis finir le travail en tirant quelques coups de pistolet à travers l’oreiller. Les Guramu s’étaient chargés de distribuer des pots de vins aux policiers pour qu’ils laissent Tsumetai passer. Ce dernier tressaillait d’impatience, bientôt, il deviendrait l’un des tueurs les plus célèbres du Japon.

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 9 jeudi 16 août 2012, 00:49:09

Takeshi tint l’allure les premières minutes, avant de s’avancer dans une ruelle. Il s’arrêta vite, essoufflé, et reprit sur un pas plus léger, tandis que Saoto poursuivait rapidement le serveur. Il y avait, dans cette histoire, quelque chose qui clochait. Le serveur paniquait bien trop pour que ce soit une simple histoire, ou qu’il ne connaisse rien. Il avait été celui qui avait informé les Yakuzas de la cachette de la mystérieuse femme, mais cela, Saoto et Takeshi l’ignoraient. Ils savaient juste que le serveur était au courant de quelque chose.

Ce dernier fila à droite, s’engageant dans une impasse enfumée, et bondit sur une poubelle, puis, de là, rejoignit une échelle de secours, s’en servant pour grimper le long de la façade d’un entrepôt aux briques rouges. Saoto rangea rapidement son pistolet et poursuivit l’homme, qui arriva sur le toit. Il continua à courir, et sauta sur un toit un peu plus bas, avant de se retourner. Saoto le suivait, tandis que le Vieil Ours faisait le tour.

« Arrête-toi ! »

Le serveur continua malgré tout à courir, filant le long d’un toit, sautant par-dessus des tuyaux. Soupirant, Saoto ne s’arrêta pas pour si peu, et continua à le courser. Ils étaient dans des quartiers assez pauvres de Seikusu, où les immeubles étaient petits, et, malheureusement, ce serveur était une vraie araignée. Il courut vers le rebord du toit, et sauta dans les airs, atterrissant sur une terrasse en fer. Ce dernier se releva rapidement, enjamba la balustrade, et sauta sur une autre petite terrasse. Elles appartenaient à des studios, et Saoto bondit également dans les airs, le rejoignant. La peur donne des ailes, disait-on. Mais les flics étaient bien connus pour ne pas être effrayants, justement. Pourquoi fuir, dans ce cas ?

S’agrippant sur les terrasses, Saoto le poursuivit. Le fugitif était sur une corniche, surplombant le vide, et esquiva une gouttière, atterrissant sur un petit toit, et continua à courir, infatigable. Pestant, Saoto peinait à se rapprocher. Agile, l’individu filait vers une porte en fer, et l’ouvrit, cette dernière n’étant pas fermée. Il dévala une cage d’escaliers assez miteuse, sautant les marches. Saoto le poursuivait sans s’arrêter, et le serveur fila vers la porte arrière, renversant derrière lui une poubelle pour retarder son poursuivant. Il débarque dans une rue avec une rangée de garages devant lui, fila vers la droite, essoufflé, et atteignit un angle... Avant que le pistolet du Vieil Ours ne se pose violemment sur son crâne. Un coup sec qui sonna l’homme et le renversa, l’envoyant s’étaler au sol.

« Belle course, petit », le complimenta Takeshi.

Le « petit » ne répondit rien, reprenant son souffle. Le serveur saignait un peu, et le Vieil Ours le souleva rudement, et le plaqua contre le mur, heurtant de nouvelles poubelles.

« Argh ! Vous... Vous avez pas le droit, c’est... C’est de la brutalité policière !
 -  De la brutalité policière ? T’as vu comment tu courais, mon gars ? Moi, je dis que tu as du heurter quelque chose en fuyant, glisser sur un pavé, ou une connerie comme ça... Les rues sont assez mal entretenues dans le coin, pas vrai, Saoto ?
 -  Pour sûr !
 -  Et j’ajouterais même que, pour le moment, ta chute a été assez chanceuse. T’aurais pu te faire bien plus mal que de te péter le nez ! »

Le serveur était paniqué, mais s’enfuir ne faisait plus partie de ses priorités.

« Vous... Voulez quoi, bordel ?!
 -  Dis-nous tout ce que tu sais, fiston, t’as pas les épaules pour un tel secret.
 -  Je... Je sais rien ! Je cro... Je croyais que vous... Que vous bossiez pour les Gurume !
 -  Les Yakuzas gueulent souvent qu’ils sont de la police ? Et pourquoi les Gurume en auraient contre une merde comme toi ? Même leurs clébards ne voudraient pas te bouffer la gueule.
 -  Va chier, sale flic !
 -  Ça... commença Saoto.
 -  Ça, c’était pas très poli, mon gars...
 -  Je vous emmerde ! »

La gifle fusa, et le serveur s’écrasa sur une poubelle, la renversant, avant d’atterrir sur le ventre. Takeshi regarda Saoto, puis leva son pied, et le frappa dans le ventre d’un solide coup de pied, coupant la respiration de l’homme. Takeshi était expérimenté. Il n’y avait qu’en théorie qu’on faisait parler la crapule avec des sourires et de simples questions. Il fallait toujours frapper quelqu’un dans le ventre ; ça laissait bien moins de traces. Takeshi souleva à nouveau le serveur, et le frappa dans l’estomac.

« Aaaah !!
 -  Tu sais combien d’os peuvent se péter dans une chute, petite merde, hein ? Est-ce que tu le SAIS ?! Surtout quand on se prend pour une putain d’araignée et qu’on grimpe sur les toits dans un quartier DÉSERT ! Maintenant, dis-moi la putain de vérité, sale con, ou tu finiras cul-de-jatte ! »

Le ton était agressif et nerveux, et le serveur craqua, commençant à dire la vérité :

« Je... J’ai donné aux Yakuzas l’adresse de... De la fille... J’ai... J’ai des problèmes financiers et...
 -  Et c’est pour ça que tu coures sur les toits ? ‘Te fous pas de moi, je suis pas d’humeur ! »

Takeshi attrapa l’homme par le col, le tenant à bout de bras, et leva son autre poing, prêt à frapper. Ce fut suffisant pour le serveur. Il se rendit.

« Okay, okay ! Je... Je vais tout vous dire... »

*
*  *

« Est-ce que vous avez les empreintes génétiques ?
 -  Bien sûr. »

C’était une question purement rhétorique, l’homme le savait. Ses subordonnés ne seraient pas venus le déranger dans sa petite forteresse en montagne s’ils ne l’avaient pas. L’homme avait beau être reclus, il n’en continuait pas moins à s’informer, et consultait dans une chambre spéciale comprenant des dizaines et des dizaines d’écrans plats les mêmes images en boucle. Des caméras de sécurité qui montraient une curieuse jeune femme qui avait massacré de nombreux Yakuzas. Connaissant les clans comme il les connaissait, ces derniers devaient paniquer, s’accuser entre eux, les chefs tentant d’empêcher que la situation n’explose.

Mais cette jeune femme n’en avait pas après les Yakuzas. Cependant, ces derniers l’ignoraient, mais lui l’avait su, dès qu’il avait vu son visage.

« Nos contacts au sein de la police les ont transmis... Il s’agit bien de la bonne.
 -  Ainsi, l’oisillon est revenu au bercail... Il va de soi que vous avez la situation en main, n’est-il pas ?
 -  En ce moment même, une équipe a été envoyée à l’hôpital pour la récupérer, et la neutraliser.
 -  Fort bien. »

*
*  *

Dans sa chambre d’hôpital, Tifa ouvrit faiblement les yeux. Elle regarda à droite et à gauche, et se rappela assez rapidement où elle était. Les Yakuzas, le studio massacré, le combat dans le couloir, l’épée, elle blessée... Elle se releva lentement, regardant autour d’elle. Elle était dans une robe d’hôpital, dans un lit, le tout dans une chambre fermée, et il faisait nuit. Elle avait une perfusion, et de nombreux pansements sur le coup... Et ses gants n’étaient plus là !

*Merde ! Où est-ce qu’ils les ont foutus, ces cons ?*

Les gants de Frozen Love étaient très particuliers, car ils permettaient de contrôler les tremblements de ses mains. Sans ces derniers, elle ne pourrait plus contrôler les tremblements, et c’était très dangereux, autant pour elle, que pour les autres. Elle envisagea donc de partir, mais se sentait assez faible. On avait probablement du lui mettre de la morphine, et elle ne pouvait que se reprocher sa bêtise. A sa place, Killer Boom aurait probablement déjà tué la moitié des Yakuzas. Il fallait en effet dire que, pour Frozen Love, Killer Boom était un peu un exemple à suivre, un modèle. Mais il fallait se résigner ; elle allait devoir appeler des renforts. Elle avait cru pouvoir affronter à elle seule l’une des mafias les plus puissantes de la Terre. Tifa avait, pour le coup, été très présomptueuse !

*Pour l’heure, la priorité, c’est de retrouver mes gants avant que je ne puisse plus me contrôler...*

Tifa appuya sur le bouton permettant de contacter les infirmières, mais aucune ne vint. Les Guramu avaient tout préparé. Impossible de sortir par les fenêtres, elles étaient coincées pour empêcher les patients de se suicider. Dans les couloirs déserts à cette heure (les visites étaient interdites la nuit), un tueur à gages s’avançait lentement, les policiers choisissant précisément ce moment pour aller aux toilettes.

En contrebas, sur le parking, un van noir s’arrêta brutalement, dans un crissement de pneus, sur un parking derrière l’hôpital. Les portes arrières, et des hommes armés, dans des tenues de commandos, en sortirent. L’intérieur du van ressemblait à une espèce de centre de commande digne d’un film américain, avec des écrans un peu partout, et des ordinateurs. Le van se mit rapidement en route, allant sur la route, tandis que les commandos spéciaux s’avancèrent par une entrée de service. Il ne fut pas difficile pour eux de rejoindre les disjoncteurs, et de les couper.

Au même moment, Chinmoku Tsumetai s’approchait d’un ascenseur censé le mener au quatrième étage de l’aile est, où la cible était à éliminer. Il s’imaginait dans la peau d’Arnold Schwarzenegger venant tuer Sarah Connor. Un professionnel, qui ne dérogerait pas de sa cible, peu importe ce qui lui tomberait dessus. Les néons s’éteignirent brutalement, et il leva la tête, fronçant les sourcils.

« Électricité coupée, lâcha l’un des hommes, le sergent, à l’attention des individus dans le van.
 -  Très bien, Zêta. Rendez-vous dans la chambre de la cible, maintenant. Rappelez-vous qu’aucune perte supplémentaire ne sera acceptée, sauf si vous êtes contraints de faire du feu. Utilisez des armes tranquillisantes, et soyez rapides.
 -  Reçu, Zêta-Head. »

Les commandos s’avancèrent ensuite, utilisant leurs lunettes de vision nocturne. Ils étaient cinq, avançant en formation serrée. Le courant se rétablirait d’ici une demi-heure environ. C’était très dangereux pour les personnes ayant besoin d’une assistance respiratoire, mais les commandos avaient tenté de limiter la panne au secteur visé. Normalement, il n’y aurait aucun mort en raison de pannes. Et, sinon, et bien, tant pis... De toute manière, des gens qui avaient besoin d’un appareil respiratoire pour survivre étaient déjà à moitié dans la tombe, non ? Ce n’était pas cela qui arrêterait Zêta et ses hommes.

Les hommes gravirent l’escalier, et tombèrent sur quelques infirmières, utilisant, comme Zêta-Head l’avait ordonné, des fléchettes tranquillisantes. Ils arrivaient depuis l’arrière, remontant les couloirs, tandis que Chinmoku venait depuis l’entrée, et avait terminé de monter les escaliers. Tifa, de son côté, avait senti les appareils se couper, et il ne lui en fallait pas plus pour comprendre que quelque chose clochait... Impossible que ce soit une panne généralisée, car il y avait encore du courant dehors, et les hôpitaux devaient sûrement avoir des systèmes de sécurité pour éviter ce genre de problèmes. Elle ouvrit la porte, tenant à peine debout, mais elle était une Héroïne. Elle se rétablirait vite.

Elle partit sur la droite, sentant ses mains commençant à trembler, et débarqua dans une espèce de couloir d’attente, avec, à droite, des baies vitrées montrant la cour intérieure de l’hôpital, et, à gauche, les ascenseurs. Une porte s’ouvrit derrière les ascenseurs, et un Japonais en costume avec des fleurs débarqua subitement... Et s’arrêta, surpris, en croisant Tifa. Tout en lui était louche, et, quand elle le vit balancer son bouquet de fleurs par terre pour en sortir une arme, Tifa avait déjà détalé en arrière, l’adrénaline réveillant son corps engourdi. Elle manqua glisser, et courut le long du couloir, tandis que le tueur à gages se mit à la poursuivre.

A l’autre bout du couloir, les commandos débarquèrent alors, et pointèrent leurs fusils d’assauts. Tifa vit des pointeurs lasers filer vers elle, et n’eut que le temps d’ouvrir une porte à droite, se réfugiant dans une chambre avec deux lits, avant que les fusils d’assauts, équipés de silencieux, ne se mettent à crachoter furieusement, manquant de peu Chinmoku, qui alla s’abriter dans le couloir, se demandant ce que c’était que ce bordel.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 10 dimanche 19 août 2012, 07:27:50

Chinmoku n’y comprenait plus rien, premièrement, sa cible était sensée être bien endormie, voilà qu’il trouvait la jeune femme en train de se balader librement dans les corridors de l’hôpital. Ce n’était pas bien grave, Chinmoku était un professionnel après tout. Ce n’était pas ça qui allait l’arrêter. La jeune femme avait peut-être réussi à blesser le fameux Hanzai, mais tout être humain normal garderait des séquelles d’un tel combat, alors il ne croyait pas que la jeune femme était un réel danger pour sa vie. En fait, ce qui troublait vraiment Tsumetai étaient les commandos qui avaient débarqués de nulle part.

Il avait eu à peine le temps d’éviter les projectiles envoyés dans sa direction. Chinmoku se réfugia derrière le coin du corridor. Quelques projectiles vinrent se ficher près de lui, l’assassin remarqua alors qu’il s’agissait de fléchettes. À peine eu-t-il sortit la main pour en ramasser une qu’une autre volée de fléchettes fila dans sa direction. Chinmoku avait été chanceux que les commandos ne l’aient pas atteint, il passa la fléchette sur sa langue pour essayer de distinguer le poison qu’elle contenait. Le tueur à gage reconnut tout de suite un tranquillisant qu’il avait déjà utilisé pour capturer l’une de ses cibles. La bonne nouvelle était que les commandos ne voulaient pas le tuer, la mauvaise était que s’ils le capturaient, ou s’il échouait sa mission, il préférerait être mort.   

L’assassin n’avait pas eu le temps de bien voir les commandos. Il semblait aussi que ces derniers avaient eu l’idée de couper le courant. Tsumetai évalua la situation, il ne connaissait ni le nombre, ni l’arsenal des commandos. Il estima qu’ils étaient au moins une demi-douzaine dans le corridor et qu’ils possédaient probablement des armes plus puissantes que leurs fusils à fléchettes.  Chinmoku entendait les pas lents mais assurés des commandos se rapprocher de sa position.

Les commandos étaient plus nombreux, mieux armés et mieux entrainés que lui, Chinmoku allait devoir miser sur le seul avantage qu’il avait : il n’hésiterait pas à tuer.  Les commandos non plus d’ailleurs, mais il leur faudrait probablement un peu de temps avant de commencer à utiliser leurs vraies armes. L’assassin savait que les commandos n’étaient pas ici pour lui, donc il ne restait plus qu’une personne, la jeune femme qu’il avait été chargé de tuer. Les Yakuza n’avaient pas comme habitude d’envoyer des commandos se charger de leurs adversaires, quelqu’un d’autre les envoyaient. Chinmoku ne se demandait plus que deux choses, qui était cette jeune femme et pourquoi tout le monde semblait vouloir s’en prendre à elle.

Tsumetai allait devoir agir, et bientôt. Les commandos se rapprochaient, l’assassin n’allait pas leur laisser le temps de s’attaquer à lui, il prit une grande inspiration et sortit de sa cachette. C’était la première fois qu’il faisait face à une si grande menace, Chinmoku n’hésita pas avant de faire feu sur les hommes dans le corridor, il visa la tête car ils portaient des vestes en kevlar. Il n’y avait que deux hommes, Tsumetai avait du mal compter. Le premier homme reçut une balle et mourut avant d’avoir touché le sol, le second par contre reçu la balle dans le cou.

Le mercenaire chercha à prendre le pistolet à sa ceinture, en voyant cela, Chinmoku avança rapidement vers l’homme à terre.  Le commando sortit son arme et la pointa vers l’assassin mais ce dernier fut plus rapide que lui et l’acheva avec trois balles dans la poitrine. À bout portant, les projectiles traversèrent le Kevlar comme un couteau dans du beurre.  Le tueur à gage regarda les trois corps avant de réaliser ce qu’il venait de faire, il avait l’impression de n’avoir été qu’un observateur et que quelqu’un d’autre avait contrôlé son corps.

Chinmoku se souvint d’une phrase qu’on lui avait toujours dit, ''Le plus faible des chiens, si  acculé contre un mur, peut tuer même le plus puissant des loups''. Tsumetai ne se voyait pas comme le plus faible des chiens, mais il réalisa que c’était le professionnalisme et le sang froid des commandos qui les avaient menés à leur perte. La peur et l’adrénaline aidaient les hommes à accomplir de grandes choses. C’était aussi pourquoi on voyait si souvent des combattants de rue venir à bout d’hommes entrainés dans divers arts martiaux.

Deux hommes venaient de mourir, pourtant personne n’en était au courant. Les fusils à fléchettes n’émettaient aucun bruit et comme le Walther P38 de Chinmoku était muni d’un silencieux, l’affrontement c’était fait dans le silence le plus total. Le tueur à gage entendit une porte s’ouvrir derrière lui, il se retourna et vit une arme pointée sur lui, il n’hésita pas une seconde et vit feu à deux reprises. Il s’agissait d’un commando qui sortait d’une pièce, bientôt suivi par un autre. Chinmoku se rua sur le deuxième et lui donna un coup de genou.

Les deux hommes étaient trop proches pour utiliser leurs armes, mais ça n’empêcha pas Chinmoku d’essayer. Il fit feu mais la dernière balle de son chargeur passa bien à côté de son adversaire. Si la peur et l’adrénaline avaient aidés Chinmoku à se sortir de son dernier affrontement, il réalisa tout de suite que ces deux choses ne lui seraient pas suffisantes contre le soldat. Le commando martelait l’assassin de coups tous plus puissants les uns que les autres, Chinmoku devait se sortir de là sinon il allait y passer. Il agrippa son adversaire et essaya de lui assener quelques bons coups de genoux aux côtes.

Malheureusement pour Chinmoku, l’homme ne semblait pas souffrir autant qu’il aurait du. Le commando sortit un couteau attaché sur sa veste au niveau de sa poitrine et le planta dans l’une des hanches du tueur à gage. Tsumetai recula de quelques pas tout en retirant le couteau de son corps, l’assassin ne voyait plus qu’une option, il lança un puissant coup de pieds dans l’entre-jambe du commando et prit la fuite, il entendit son adversaire le suivre mais Chinmoku courait trop vite, même étant blessé.

À l’autre bout du corridor, il vit d’autres commandos débarquer. Combiens étaient-ils? Le tueur à gage s’engagea dans un autre corridor pour s’éloigner le plus possible des commandos. Après une course effrénée, Tsumetai était convaincu de les avoir semés. Il en profita pour examiner sa blessure. La lame n’avait fait que l’égratigner et s’était logée dans son veston, c’était pourquoi il avait eu l’impression qu’elle l’avait pénétrée. Chinmoku sortit son cellulaire de sa poche et contacta Buki, si les choses tournaient au vinaigre, il était là pour venir en renfort. Buki était un japonais plutôt athlétique, il avait servi dans les forces spéciales japonaises pendant quinze ans avant de se faire renvoyer parce qu’il avait la gâchette un peu trop facile. Les Guramu l’avaient recruté peu de temps après.

-   Buki? J’ai besoin de toi. Tu as toujours mon sac?

-   Oui patron.

-   Bien, amène-le. Il y a des commandos ici, je vais avoir besoin de ton aide. Passe par la cage d’escaliers neuf, c’est là que je suis, et surtout, fait attention en montant. 

-   Des quoi? J’arrive tout de suite.

Chinmoku avait perdu sa cible de vue, c’était mauvais signe, surtout que les commandos étaient là pour la récupérer. Buki était un homme fiable,  il arriva en quelques minutes un grand sac noir à l’épaule.  Il portait lui aussi un complet noir, il posa le sac près de son patron et l’ouvrit révélant deux MP5 et un AA-12, tous munis de silencieux avec des munitions. Chinmoku s’empara d’une mitraillette et mit le AA-12 en bandoulière, il aurait besoin de la puissance de cette arme contre les commandos. 

-   Il fait noir ici, qu’est-ce qui c’est passé?

-   Buki, t’a servi dans les forces spéciales, tu peux me dire d’où vient se couteau?

Buki prit le long couteau et l’examina

-   Il me dit quelque chose… Je ne sais pas trop, ça semble militaire mais il faudrait que je vois ces dits commandos pour te dire qui ils sont.

-   Ne t’inquiète pas, tu les verras bien assez tôt.

Les deux hommes s’engagèrent dans un corridor. Ils entendirent à peine une voix qui donnait des ordres quelques mètres plus loin, Chinmoku fit signe à Buki de s’arrêter. Tsumetai savait que quelques commandos se trouvaient près d’eux, ils pourraient les prendre par surprise. Chinmoku regarda Buki, ce dernier hocha la tête. Les deux tueurs à gage tournèrent le coin en tirant une volée de balles en direction des commandos. Les soldats réagirent rapidement et allèrent se mettre à couvert derrière des appareils médicaux laissés là, certains allèrent même se réfugier dans une pièce.

Buki remarqua le corps de trois infirmières, chacune avait une fléchette dans le cou. Les Guramu étaient sensés s’être arrangés pour que personne ne soit dans les parages, personne n’était parfait après tout. L’attaque surprise n’avait pas marchée aussi bien que prévue, mais ce n’était pas grave, les deux hommes avaient confiances. Chinmoku s’était également caché derrière une sorte d’appareil médical qu’il ne connaissait pas et Buki se servait du mur comme couverture, ils sortaient de temps en temps leurs têtes pour tirer quelques balles en directions des commandos qui faisaient de même. Ils savaient qu’ils avaient touchés quelques mercenaires mais ils ne savaient pas combiens. Le tueur à gage et l’ex-militaire ne s’attendaient pas à une mission aussi difficile quand ils avaient été appelés d’urgence aux petites heures de la nuit.

Loin de là, Make était toujours assis près de sa fenêtre, il regardait encore l’hôpital. Il pouvait jurer avoir vu quelques lumières s’éteindre, il ne savait pas si c’était l’homme des Guramu ou simplement des patients qui allaient se coucher. Le jeune homme n'avait pas oublié la rude soirée qu'il venait de vivre et il se comptait chanceux de s'en être sortit avec uniquement quelques blessures superficielles. Il était tard, Make avait besoin de se changer les idées. Il prit Des souris et des hommes et l’ouvrit à la première page. Il commença alors à lire. À quelques milles au sud de Soledad, la Salinas descend…

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 11 dimanche 19 août 2012, 19:35:32

La logique du capitalisme était une logique de privatisation. Couplez-là avec la logique de mondialisation, et vous en arriviez très rapidement à une conclusion simpliste, que seuls les hommes politiques semblaient se refuser à admettre en public : la privatisation globale du monde. L’effondrement progressif des États, au profit du secteur privé. Plus les années passaient, et plus les secteurs concernés grossissaient : les télécommunications, les transports, les ressources énergétiques... Et même les pouvoirs régaliens des États n’y échappaient pas. Comme toujours, les Américains étaient en pointe de ce développement. La justice ? Un concept qui tenait plus de réalités socioéconomiques que juridiques. Les prisons privés se développaient comme une poudrière chez les Américains. L’armée ? Le développement des SMP, des sociétés militaires privées, amenait à repenser l’échiquier militaire mondial, tant ces dernières devenaient puissantes et influentes.

Les Français avaient défini les SMP comme « des organismes civils, privés, impliqués dans le cadre d’opérations militaires dans la fourniture d’aide, de conseil et d’appui militaire, et offrant des prestations traditionnellement assurées par des forces armées nationales ». Pour résumer, Hunter disait qu’il s’agissait d’organismes paramilitaires. Les SMP remontaient à loin, et on en trouvait historiquement un peu partout : les Templiers, les samouraïs... Autant de formes ancestrales de la SMP moderne, qui était appelé à remplacer progressivement les armées. Les SMP ont refleuri à la fin de la guerre froide, quand toute une partie de l’Europe s’est effondrée, quand la décolonisation a amené de jeunes États à naître, à se taper entre eux, à voir des ethnies sauvages prendre le pouvoir, développant d’immenses zones de non-droit. Parallèlement, l’effondrement du bloc rouge a vu des milliers et des milliers de vétérans se retrouver au chômage technique, ou avec un salaire si bas qu’il en devenait insultant. Tous ces gens sont devenus des entrepreneurs, et ont participé à l’essor des SMP. Hunter faisait partie de ces gens démobilisés. Il était un ancien du Kremlin, un ancien Soviétique, qui, à la fin de l’URSS, avait fondé avec les anciens de sa compagnie une société.

Des années plus tard, cette société était devenue une SMP assez influente basée au Japon, et qui opérait essentiellement en Asie du Sud-Est, Jyendaï. Le Japon était une terre assez fertile pour les SMP. Suite à la Seconde Guerre Mondiale, le Japon avait refusé de se doter d’une réelle armée, reléguant sa défense aux Américains, ce que beaucoup de militaires japonais n’avaient jamais pu accepter. C’était une forme de colonisation brutale dont ces conservateurs en ressentaient encore les effets, et les ressentaient à chaque fois qu’ils voyaient un McDonald’s s’ouvrir, à chaque fois qu’un manga mielleux idolâtrant ces dégénérés occidentaux sortait, et à chaque fois que les Chinois augmentaient la puissance de leurs armées... Et à chaque fois qu’on lisait que l’armée américaine s’était pris une déroute. La guerre en Irak avait amené des industriels japonais à prendre très au sérieux les problèmes militaires, et à craindre une invasion chinoise. Dans cette circonstance, Jyendaï avait été liée à plusieurs entreprises d’armement, obtenant le soutien de politiciens favorables à ce que le Japon se réarme, pour devenir l’un des pionniers de ce qui, dans quelques années, deviendrait, selon les employeurs d’Huinter, « l’avant-garde de la future armée japonaise ». Le Japon serait ainsi enfin débarrassé de tous ces Occidentaux, de cette influence américaine catastrophique.

Hunter supervisait actuellement l’opération à l’hôpital. On était bien loin de l’Afghanistan, des Balkans, de la Somalie, de l’Irak, du Koweït... Guerrier dans l’âme, Hunter avait participé à tous ces conflits, en tant que soldat, ou en tant que mercenaire. Quelle différence ça faisait ? Tant qu’il était celui qui avait le flingue, il se fichait bien de savoir qui il devait tuer.

« Le groupe Zêta a rencontré de la résistance, grésilla une voix dans son transmetteur. Plusieurs unités KIA. »

KIA... Un terme anglo-saxon pour désigner une unité tombée au combat. Sur le toit de l’hôpital, Hunter soupira. Il avait affaire à de vulgaires bleus, des types qui n’avaient pas son expérience, alors qu’ils avaient un équipement de pointe... Un équipement pas aussi perfectionné que celui d’Hunter, mais suffisamment pour leur permettre d’accomplir la mission.

« Le groupe Bêta est envoyé en soutien. Hunter, vous avez pour ordre de neutraliser la menace.
 -  Reçu, Leader. »

Hunter avait toujours été un indépendant. Asocial, il ne cherchait pas la compagnie, et n’avait aucune recrue sous son commandement. Il se releva, et enclencha le camouflage optique de sa combinaison futuriste, puis s’avança dans l’hôpital.

Frozen Love, de son côté, affrontait un sérieux problème. Elle entendait des bruits de combat, et ses mains tremblaient nerveusement. Sans ses gants, elle ne pourrait pas les contrôler. Elle ne pouvait même pas refermer le poing. Si elle pouvait remuer ses avant-bras, il en allait bien différemment pour ses mains, qui lui échappaient, qui vibraient intensivement. C’était une situation particulièrement inconfortable. Elle regarda autour d’elle, cherchant une sortie, mais n’en trouva aucune. Aucune porte dans un coin. Il ne restait plus que la fenêtre, mais cette dernière ne pouvait être soulevée. Sans attendre, Tifa posa sa main à plat sur la fenêtre, et se concentra. Les vibrations de ses doigts doublèrent d’intensité, lui faisant mal, mais le résultat prévu ne se fit pas attendre. La solide vitre vibra, trembla dangereusement, des craquelures apparaissant, et elle explosa sans bruit, en milles morceaux. Entendant des bruits derrière elle, Tifa se dépêcha d’enjamber la vitre, et atterrit sur une corniche surplombant le vide. Pile au même moment, un commando débarqua dans la chambre, et ouvrit le feu, manquant de peu d’atteindre Tifa, qui vit des volutes de poussière. Elle avança sur la droite, le vent faisant remuer ses cheveux, mais n’avança pas trop. Dès que le canon de l’arme de l’homme apparut, Frozen Love posa l’une de ses mains dessus. L’arme se mit à vibrer, et le tueur sursauta, incrédule. Il tenta de la récupérer, et ce fut par hasard qu’il se mit à ouvrir le feu, son silencieux sorti. Le fusil d’assaut se mit à rugir dans la nuit. BAM ! BAM ! BAM ! Des détonations assourdissantes, jusqu’à ce que Tifa utilise son autre main pour frapper l’homme à la poitrine. Sans ses gants, les attaques de cette dernière étaient encore plus dévastatrices. L’onde de choc fut tel que l’un des bras de l’homme, celui qui tenait l’arme, fut à moitié arrachée. Quant au corps, il s’envola comme une fusée, traversa le mur, l’autre mur, fila à travers une chambre, pulvérisa un nouveau mur, et s’écrasa mollement sur le sol, le corps en bouillie.

Laissant l’arme, Tifa regarda autour d’elle, et avisa rapidement un arbre. Elle sauta vers ce dernier, mais ses mains dérapèrent, et elle tomba, les branches successives freinant un peu sa chute, avant qu’elle ne tombe sur le gazon, a robe déchirée, et des ecchymoses un peu partout.

*Relève-toi, Tifa ! Il faut que tu retrouves tes gants !*

C’était une priorité. Sonnée, elle n’était blessée que très superficiellement, et utilisa ses coudes et ses jambes pour se relever, avançant en titubant vers l’hôpital.

A l’intérieur, le groupe Bêta était tombé sur les deux Yakuzas, et ils s’affrontaient dans un couloir, chaque groupe utilisant des balles réelles. Les deux tueurs isolés avaient une chance insolente selon les commandos.

« Bêta-Leader, ici Central. Mission annulée, la police envoie une équipe. Je répète : mission annulée.
 -  Reçu, Central. »

Bêta-Leader n’avait pas besoin de plus.

« Ne laissez aucun cadavre derrière vous, Bêta-Leader.
 -  Des témoins armés ont vu nos tenues, Central.
 -  Ne vous préoccupez pas de cela, Bêta-Leader.
 -  Reçu, Central. »

Bêta-Leader mit fin à la conversation, et tapa sur l’épaule de ses hommes, leur signalant l’ordre de repli. Les commandos n’en attendirent pas plus. Aucun membre de l’unité Bêta n’était tombée, ils pouvaient donc s’enfuir. Zêta, en revanche, aurait plus de difficulté à prendre les cadavres. La plupart des membres de l’unité étaient tombés, et le Central ordonna que les cadavres ne pouvant pas être rapatriés soient incinérés avec les grenades incendiaires. Ceci déclencherait les alarmes incendies, mais, dans la mesure où la police était avertie, il était inutile de chercher à être discret.

Lorsque l’unité Bêta se replia, un autre homme avança, et désactiva son camouflage optique. Il était seul, et tenait à chaque main de simples pistolets. Il avait toujours préféré les armes petites et à faible cadence de tir. Hunter s’avançait vers ses deux cibles.

« Interrogatoire requis ?
 -  Éliminez-les, ce sera suffisant.
 -  Reçu, Central. »

Hunter s’avança jusqu’à ce que les ennemis puissent l’apercevoir :


Hunter

Le guerrier portait un prototype, une armure de combat qui l’améliorait. Un prototype digne d’un jeu vidéo, mais qui nécessitait un solide entraînement. Il vit dans son écran de visée les deux cibles, et s’avança rapidement vers elles. L’une des deux cibles se redressa du placard médical mobile derrière lequel elle s’était abritée, mais il était trop tard pour elle. Hunter ouvrait le feu sur l’autre, le forçant à se mettre en repli, et bondit en l’air. Il atterrit ainsi au-dessus du placard, les balles de la cible venant rebondir sur ses plaques en acier, et il s’écrasa sur elle. Son autre arme fit feu de plein fouet, explosant la moitié du visage de l’Asiatique, et il se tourna vers l’autre, armé d’un équipement de pointe. Un AA-12. Le canon de l’AA-12 se pointa vers lui, mais l’homme était bien trop lent. Le bras droit d’Hunter dévia le canon de l’arme, et son pied se leva, frappant l’homme à la tête, l’envoyant s’étaler par terre. Il remarqua alors une série de tatouages, et comprit avoir affaire à un Yakuza, ce qui l’amusa.

La cible tenta de sortir un pistolet, mais Hunter était trop rapide, trop entraîné, pour cela. Son pied fracassa l’un des poignets de la cible, et, sans plus de cérémonie, il pointa son arme, et lui tira dessus, en pleine tête.

« Cibles éliminées, Central. Il s’agissait manifestement de Yakuzas...
 -  Repliez-vous, Hunter.
 -  Reçu, Central. »

Dehors, on entendait les voitures de police approcher. Hunter aurait pu terminer la mission, mais les risques étaient trop grands. Il eut un bref regard pour les caméras de sécurité. Le courant ayant été coupé, elles ne devaient pas fonctionner, mais ce dernier reviendrait bientôt. Il espérait juste que les cadavres qu’on n’avait pas pu récupérer seraient brûlés sur place, afin de ne laisser aucun moyen de remonter jusqu’à Jyendaï. Jyendaï... Et leur client un peu particulier, qui avait ordonné qu’on envoie plusieurs escouades neutraliser une civile. Une civile qui avait visiblement la protection des Yakuzas... A moins que ces derniers ne cherchent également à s’en débarrasser. De toute façon, aucun ne pouvait réellement inquiéter Hunter.

Pour autant, il y avait un risque qu’on puisse remonter jusqu’à eux. Il était bien trop professionnel pour que la police ne suspecte pas quelque chose. Et Hunter connaissait les Yakuzas. Alors, il décida de rapidement maquiller la scène de crime. Il ignorait si son plan marcherait ou pas, mais ça suffirait à brouiller les pistes, et, avec un peu de chance, la police se laisserait berner. Il sortit de son armure son portefeuilles, et y chercha une carte. Il s’arrêta en trouvant celle qu’il lui fallait : la carte d’un restaurant en vogue dans Seikusu, un restaurant qui appartenait aux Akuma. Hunter ignorait totalement qu’il avait affaire à un tueur à gages envoyé par les Gurumu, mais espérait que les Yakuzas se fâcheraient entre eux, et que la police se concentrerait sur ces derniers.

Il glissa la carte de visite du restaurant dans la poche intérieure du veston de Chinmoku, comme une signature, puis fila.

[HRP – A titre d’information, voici un petit article sur les SMP, si ça t’intéresse =).]
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 12 jeudi 23 août 2012, 07:55:55

Make trouva le sommeil rapidement, il dormit pendant de longues heures. La sonnerie de son cellulaire le réveilla à environ 11 heures 30, ce n’était pas dans son habitude de se lever aussi tard. Make regarda le numéro qui l’appelait et constata qu’il s’agissait de Dansu. Il y avait sans doute des développements sur l’affaire de la jeune femme qu’ils devaient éliminer, Make était anxieux, après tout, il y risquait un doigt. Il répondit à son téléphone d’une voix endormie, il avait généralement besoin d’un peu de temps avant de vraiment se réveiller le matin.

-   Bonjour…

-   Make, nous avons besoins de discuter avec toi. C’est à propos de l’affaire, comme tu es personnellement impliqué, j’ai jugé bon de te faire venir à notre diner.

-   D’accord… je vous rejoins où?

-   Je passe te chercher dans une demi-heure, sois prêt.

Dansu était habituellement plutôt bavard, mais jamais au téléphone. Il avait trop peur que la police ou même qu’un autre clan ait mis sa ligne sous écoute. C’est pourquoi les conversations au téléphone étaient généralement brèves et vagues. Make comprenait le besoin de divulguer le moins d’informations possible. Make sauta sous la douche, se coiffa et s’habilla juste à temps pour que Dansu vienne le chercher. Il fallait le dire, même pour un homme, Make était très vaniteux et une demi-heure c’était peu de temps pour se préparer.

Make embarqua dans la Cadillac de son mentor et s’assit sur le confortable siège passager en cuir. Le trajet se fit en silence, tout ce qui était important allait se dire chez Dansu, pas dans sa voiture. Vu l’expression de son mentor, Make jugea que quelque chose de grave s’était produit. Ce n’était pas bon pour lui, pas bon du tout. Une fois chez Dansu, les deux hommes se dirigèrent vers la salle à manger, là-bas, Dorobo, Satsu et la Daimyo les attendaient. Make s’assit devant un bol de pâtes et les autres se mirent à manger, une fois le repas terminé, le Daimyo prit la parole.

-   Make, nous avons de mauvaises nouvelles à t’annoncer. Le coup des Guramu n’a pas fonctionné... Make ça ne regarde pas très bien pour toi…

À cet instant précis, quelqu’un cogna à la porte, Dansu se leva pour aller voir. Il revint à la course et fit signe aux autres de monter à l’étage. Ils comprirent tout de suite, la police était là. Dans une savait pas pourquoi, mais il ne pouvait pas écarter la possibilité que Make avait été reconnu. Les quatre Yakuza se cachèrent dans une chambre, en entrouvrant la porte, ils pouvaient voir ce qui se passait en bas. Satsu avait sortit un couteau de sa poche au cas où les choses tourneraient mal. L’un des policiers s’avança pour parler à Dansu tandis que l’autre restait en retrait.

-   Bonjour monsieur Akuma, c’est bien ça? Dansu Akuma? Appelez-moi Berka, voici l’officier Shinpuru. Qu’est-ce qui vous a pris autant de temps à nous répondre?

Dansu Akuma n’était pas son vrai nom de baptême, mais comme la plupart des membres influents du Clan, il l’avait fait changer.

-   J’étais à l’étage, pardonnez moi, pourrais-je vous offrir quelque chose à boire pour me faire pardonner?

L’agent émit un petit rire

-   Non merci, je suis en service. J’ai quelque chose à vous montrer, connaissez-vous ce restaurent.

Berka lui tendit une petite carte d’affaire, Dansu l’examina quelques instants.

-   J’y ai déjà mangé à quelques reprises, leurs pâtes y sont excellentes, mais je doute que vous êtes ici pour discuter mes goûts culinaires. Pourquoi ne me dites-vous pas pourquoi vous êtes réellement ici?

Le restaurent en question appartenait aux Akuma non seulement parce qu’il leur rapportait gros, mais aussi parce que les Yakuza adoraient aller y manger. Le restaurent s’appelait le Huitième Samouraï et se spécialisait dans la cuisine japonaise traditionnelle. 

-   Nous avons retrouvé une carte semblable sur le corps de un cadavre hier pendant la nuit.

-   C’est triste, mais je ne vois toujours pas ce qui me concerne dans cette affaire.

-   Arrêtons ces conneries, tout le monde connait le clan Akuma. Dites nous ce qui s’est passé hier soir à l’hôpital.

Le jeune policier n’était probablement pas très expérimenté, si on voulait vraiment apprendre quelque chose, ce n’était pas de cette  façon qu’on devait parler à un Yakuza, encore moins à un Yakuza de la trempe de Dansu.

-   Quel clan Akuma? Ah! Vous faites surement référence à l’Association Akuma contre la Toxicomanie, je suis très fier d’en faire parti moi-même. À moins que vous aillez d’autre questions, ou encore mieux, des dons, je vous demanderais de quitter ma demeure.

Le policier regarda Dansu d’un air méprisant et sortit en compagnie de son camarade. Les Yakuza n’étaient pas une organisation aussi secrète que la Mafia sicilienne par exemple. Personne ne pouvait prouver leurs crimes, mais ils étaient connus. Une loi Antigang avait forcé les clans à prendre une façade légale, depuis, les Akuma se faisaient passer pour un organisme à but non-lucratif qui aidait les gens à arrêter la drogue. Ils aidaient effectivement un peu les gens, mais leur vrai travail se faisait toujours dans l’ombre. Une fois les policiers partis, Satsu sortit tout d’un coup de la chambre.

-   Vous avez entendu ça? Ils ont retrouvés la carte de notre restaurent sur un cadavre à l’hôpital où une jeune femme que nous essayons d’éliminer était traitée. Vous ne trouvez pas cela étrange, surtout que les Guramu étaient sensés êtres là hier soir…

-   Qu’est-ce que tu veux dire?

-   Je veux dire que ces enfoirés de Guramu on essayés de tuer la jeune femme, qu’ils ont foirés et qu’ensuite ils ont laissés le corps de quelqu’un derrière pour essayer de nous faire passer ça sur le dos. Maintenant les flics nous surveillent, pas moyens de finir le travail que Make et les Guramu ont bâclé.

Make allait répondre à Satsu mais Dorobo intervint en premier.

-   Make n’a rien bâclé, cette femme est coriace, c’est tout. En fait, je me demande même si les Guramu ont essayé de tuer la femme, c’est peut-être un coup monté depuis le début.

-   Je doute qu’ils aient quasiment détruit un étage complet de l’hôpital simplement pour faire croire à la police que nous avons attaqué une patiente. Vous avez vu les nouvelles, comme moi, non?

-   Oui, mais nous n’avons pas toute la vraie histoire... Dorobo, tu te chargeras de trouver ce qui s’est réellement passé, comme la police nous surveille probablement, fait attention à ne pas laisser de traces. Dansu et Satsu, vous m’accompagnerez. Rassemblez quelques hommes, nous rendons visite aux Guramu. Make, j’ai une tache spéciale pour toi. Les policiers dans l’appartement de la jeune femme ne t’ont pas vu assez longtemps pour vraiment te reconnaitre, c’est pourquoi, en temps que membre… moins connu des Akuma, tu à plus de liberté que nous. Tu te chargeras de retrouver la jeune femme, personne n’a mentionné de patiente morte, elle doit s’être enfuie. Tu as le clan Akuma à ta disposition, fais tout de même attention à la police, ils te connaissent peut-être. Messieurs, vous avez vos ordres.

C’est ainsi que le groupe de Yakuza se dispersa, Dorobo se mit à chercher, Make prit un taxi le menant à l’hôpital et le Daimyo appela Tsubasa Guramu, l’Oyabun des Guramu pour une rencontre de toute urgence. Le Daimyo amena quelques uns de ses meilleurs hommes, il ne croyait pas avoir à se battre directement contre les Guramu car aucun clan ne voulait faire face aux Akuma sur le champ de bataille. Si les Guramu avaient vraiment plantés les fausses preuves, il allait devoir s’attendre à un piège.

La rencontre allait prendre place dans une suite du luxueux Hôtel Fuyu. Le Daimyo vérifiait régulièrement cette chambre à la recherche de dispositifs de surveillance. Le propriétaire de l’hôtel lui avait donnée en échange de quelques services, les Akuma réglaient souvent leurs affaires importantes à l’intérieur de cette pièce. Make de son côté était arrivé à l’hôpital. Bien entendu, les policiers ne lui donnaient pas accès à la scène de crime, mais le Yakuza espérait trouver quelque chose dans les alentours de l’hôpital. 

Le jeune Akuma avait un bon sens de l’observation, il avait toujours eu un faible pour les émissions policières. Bien entendu, les héros de ces émissions avaient des moyens plus avancés que Make et les énigmes qu’ils réussissaient à résoudre étaient fictives. Pourtant, ça ne décourageait pas Make, il trouvait un plaisir enfantin à s’imaginer dans la peau d’un grand détective. Après une bonne vingtaine de minutes à ne rien trouver, Make finit par voir quelque chose que les policiers avaient peut-être manqué. Il s’agissait d’un grand arbre, rien de bien particulier mis à part les nombreuses branches qui s’étaient récemment cassées. Comme si quelqu’un les avaient utilisées pour amortir sa propre chute.   

Comme personne n'avait trouvé de cadavre, la personne qui avait fait ça devait être encore vivante. Make leva les yeux et vit une fenêtre brisée à peu près à l’étage où s’était produite la confrontation de la veille. Si les policiers avaient manqués ça, c’était parce que quelque chose de grave s’était produit à l’intérieur, mais ça, s’était à Dorobo de le découvrir. Reportant son attention sur l’arbre, Make ne vit aucunes traces s’éloignant de l’hôpital. En fait, Make crut même voir quelques gouttes de sang se rapprochant de l’hôpital. Pourquoi diable est-ce que quelqu’un sauterais de l’étage pour ensuite retourner à l’intérieur de l’hôpital? Make allait le découvrir bientôt

[ HRP : Merci pour l’article, c’était très intéressant à lire :)

Terra Hero Team

Légion

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 13 vendredi 24 août 2012, 11:55:19

08h30

Saoto arriva assez tôt au boulot, mais ne fut nullement surprise de trouver le Vieil Ours. Takeshi était en train de prendre un café, seul. En le regardant dans le dos, Saoto eut un petit pincement au cœur. L’image de ce grand flic solitaire, qui portait sur le corps les cicatrices d’une vie passée à combattre le crime, qui portait dans les profondeurs de ses yeux cette lueur, cette lueur qui signifiait qu’il avait perdu tous ses espoirs, et continuait à se battre parce qu’il ne lui restait plus que ça. On admirait autant qu’on prenait en pitié le Vieil Ours. Est-ce qu’il finirait un jour comme lui ? Cette perspective, en toute honnêteté, effrayait le jeune agent de police. Il avait une femme, et même une fille. Perdre tout ça ne le tentait que peu... Et pourtant, il venait de plus en plus tôt au boulot, et y pensait de plus en plus. Même hier, il n’avait pas pu faire l’amour à sa femme, tant cette affaire actuelle l’inquiétait. Il avait pensé toute la nuit à ce que ce serveur terrorisé leur avait dit avant que le Vieil Ours se décide à le reconduire seul au poste pour prendre sa déposition, tandis que Saoto retournerait chez lui. Le jeune homme avait capitulé, mais avait eu mauvaise conscience. Il avait quitté sa femme en train de dormir, ayant également mauvaise conscience. Boulot, ou vie privée ? Les deux commençaient à s’affronter, comme dans un mauvais cliché. Il se prit un cappuccino. Il n’était même pas neuf heures du matin. Le Vieil Ours ne fit aucune remarque, mais ses yeux en disaient longs. Prends garde, petit, prends garde à ne pas devenir comme moi.

« J’ai déposé le procès-verbal sur ton bureau, Saoto. Pense à le lire, histoire de voir si je n’ai fait aucune erreur. »

Est-ce qu’il avait dormi ? Cette question taraudait Saoto, qui obtempéra silencieusement. Il s’enferma dans son bureau, et consulta le papier. Écrit à la va-vite, avec des fautes d’orthographes grossières. Mais l’essentiel était là. Il y repensa silencieusement quand Takeshi entra dans leur bureau. Ils partageaient la même pièce, dans un étage qui ressemblait à ces commissariats des films occidentaux. On ne pouvait rien cacher, car il y avait de grandes vitres, et la seule pièce vraiment insonorisée, avec des stores épais, était le bureau du commissaire. Et les stores, justement, étaient fermés.

« Si Fukushi est déjà debout, c’est que ça doit être le bordel...
 -  T’as pas eu le temps de te tenir au courant... Il y a eu un bordel monstre à l’hôpital. »

Takeshi lui expliqua ce qui s’était passé. Une coupure de courant, et un vrai carnage. Une fusillade à l’américaine, un mur explosé, une patiente disparue, et de nombreux cadavres, certains ayant été carbonisés, et impossibles à identifier. L’équipe scientifique avait trouvé des traces d’armures, des douilles suggérant l’usage d’armes militaires. Deux des cadavres avaient rapidement pu être identifiés grâce à leurs empreintes génétiques : Chinmoku Tsumetai, un tueur à gages notoire qui rendait service aux clans, et une proie un peu plus intéressante, Buki. Saoto siffla. Autant la mort de Chinmoku risquait de ne pas changer grand-chose, autant celle de Buki allait vraiment bouger les choses. Il était un spécialiste en armement, et un homme de confiance des Gurumu.

« Tu sais comment ça marche avec le crime organisé... On les laisse faire leurs saloperies parce qu’on ne peut pas les contrôler, mais, si jamais l’opinion publique est choquée, la police dégommera les Yakuzas sur place. »

Saoto le savait. Ce qui manquait vraiment dans le cadre de la lutte contre les mafias, ce n’était pas tant les preuves, que l’absence d’une réelle volonté politique de les neutraliser. C’était le cas pour Cosa Nostra, en Italie, c’était le cas pour la mob aux États-Unis, pour les Triades, et pour les Yakuzas. Il fallait que l’opinion publique soit réellement choquée pour que les choses avancent vraiment. Ça avait été le cas aux États-Unis en 1929 à Chicago, lorsqu’une fusillade entre gangsters déguisés en agents de police avait provoqué sept morts. La presse s’était ruée sur cette tragédie, et le gouvernement avait réagi en créant une agence fédérale spéciale, dirigée par le célèbre Eliot Ness. C’était une sorte de contrat tacite passé entre les forces de l’ordre et le crime organisé. Les mafieux étaient trop bien implantés pour qu’on les déloge, et, même si c’était injuste, la police évitait de les attaquer... Sauf quand ce genre d’incidents se passait, quand il y avait une guerre des clans, ou quand on commençait à descendre les flics. Comme dans Le Parrain.

Voilà pourquoi Fukushi, le commissaire, était déjà là, et était au téléphone. Ça sentait la merde à plein nez, et une guerre des gangs était à craindre. Fukushi risquait de perdre sa place, et les Yakuzas d’en souffrir, car le gouvernement ne laisserait pas les rues s’ensanglanter sans rien faire. Or, une guerre des gangs était généralement sanglante.

« Fukushi a ordonné une réunion à 09h00. Cellule de crise... »

Saoto hocha lentement la tête, et soupira. Le temps passa vite, trop vide, ne lui laissant pas le temps de faire le vide dans sa tête.

09h10

« La priorité, Messieursdames, est d’éviter que la situation ne s’embrase, et rapidement mettre fin à cette escalade ! »

Fukushi parlait sur un ton fort, et avait résumé les objectifs des flics à un ordre simple : appréhender aussi vite que possible la jeune femme à l’origine de tout ce fatras, celle qui s’était évadée dans la nuit, et dont on n’avait pas récupéré le cadavre. Il était possible qu’elle ait été capturée par les Yakuzas, et Fukushi avait envoyé des inspecteurs chez les Akuma et les Gurumu pour en savoir plus. Saoto et Takeshi, eux, conservaient le silence, observant les autres collègues, ceux qu’on avait fraîchement dépêchés sur l’affaire, au mépris de leurs autres affaires en cours. Ils prenaient rapidement des notes, posant des questions.

« Les Akuma ont-ils revendiqué le massacre ?
 -  Pour l’heure, l’identité des assassins est inconnue, mais tout porte à croire que...
 -  Si je peux me permettre, commissaire..., intervint Saoto, attendant le signe d’approbation de Fukushi. Je pense qu’il s’agit d’un coup monté.
 -  Un coup monté, Saoto ? »

Saoto se racla la gorge, et entreprit de se lever. Il parla de leur enquête, du serveur qu’ils avaient appréhendé.

« Ce pauvre type était complètement terrorisé, alors on a du le cuisiner un peu pour qu’il se mette à parler... »

On l’écoutait attentivement, et il mentirait en disant qu’il n’aimait pas ça. Être le centre d’attention, détenir des théories intéressantes... Le Vieil Ours bougonnait, et choisit de ne pas intervenir. Saoto s’emportait trop vite pour lui, car ils manquaient de preuves pour le moment. Mais ceci n’empêcha pas le Jeune Renard de parler rapidement. Le serveur était en train de sortir les poubelles, et retournait au restaurant. C’était la « fin de soirée », et il n’y avait plus que quelques individus, dont trois types énigmatiques autour d’une table. Froids et solitaires, certains avec des cicatrices sur le corps, mais aucun tatouage indiquant des Yakuzas. Les trois types avaient parlé d’une « grosse opération », et d’une « fille qui inquiétait leur supérieur ». En entendant ça, Fukushi se fâcha, interrompant là les explications du flic.

« Vous vous foutez de moi, Saoto ?! s’emporta le commissaire. Un serveur ?! Des types ?! Une nana ?! Vous voyez des complots partout, mon vieux ! Allez dormir, et foutez-nous la paix ! Les policiers se basent sur des faits justifiables, pas des témoignages obscurs émanant de je ne sais quel toxico !
 -  Mais, Commissaire... »

Le commissaire soupira, fronçant les sourcils, et précisa rapidement :

« Je vais tâcher d’être clair. Retrouvez-moi cette nana avant que la situation n’explose totalement. J’ai eu le préfet au téléphone, et autant vous dire que ça chauffe pour nos culs ! Trouvez-moi des informations concrètes. Okay, Saoto ?!
 -  Ouais... D’accord, chef... »

Saoto soupira, et sortit avec le Vieil Ours, qui ne dit rien. Fukushi, il fallait savoir comment l’aborder, tout simplement. Mais, indéniablement, les deux agents tenaient une piste. Une piste qu’il allait naturellement falloir explorer.

*
*  *

10h00

L’homme finit enfin par sortir, fermant la porte derrière lui, puis rejoignit sa voiture à l’arrêt. Il eut un dernier regard pour sa maison, et s’en alla pour de bon. Il démarra rapidement, vérifia qu’il n’y avait aucun véhicule pouvant le gêner, et quitta son stationnement pour se perdre au loin, allant au travail. Il laissait derrière lui une petite maison de banlieue avec un jardin à l’entrée et un arbre. Un sakura. La maison comprenait un étage et un grenier, et était semblable à tant d’autres maisons de la banlieue de Tokyo. Elle avait aussi un garage, une petite allée, et un autre jardin derrière, avec une balançoire.

Il faut que tout change pour que rien ne change. L’adage ancestral de Lampedusa se vérifiait ici : la maison n’avait quasiment pas changé, à part le nom sur la boîte aux lettres, la couleur de la porte, et les carreaux. Mais c’était bien elle... Le sakura était toujours là, fidèlement planté, envoyant ses pétales roses, comme tant d’autres arbres, dans la rue. Plusieurs voitures passèrent, et elle restait une ombre invisible, retenant avec grande difficulté ses larmes.

Il avait finalement fallu qu’elle s’y rende. Après cette nuit agitée, c’était pour elle le meilleur moyen de se ressourcer, de se rappeler son objectif. Sa raison d’être à Seikusu. Elle serrait les poings, fermant les yeux, ne pouvant s’empêcher de pleurer silencieusement, en se rappelant cette soirée infernale où tout avait basculé...

C’était les crissements de pneus sur la voiture qui l’avait réveillé... Eux, et les pleurs du bébé. Et aussi le fait qu’elle avait du mal à dormir, parce qu’elle pensait à Kenshî, le beau jeune homme de la classe, qui s’amusait à la pousser dans la cour de récréation. Elle ne savait pas quoi en penser, et avait peur de lui, tout en rêvant de le frapper... Mais Kenshî était dans la classe des grands, et elle n’osait pas en parler à ses parents... Pourtant, Maman avait senti au dîner que quelque chose n’allait pas... Comment ? Ça, la brave jeune fille l’ignorait, car elle avait fait soigneusement attention à ne pas montrer qu’elle s’était fait gifler par ce gros tas, qui lui avait dit qu’une fille n’avait pas à se battre. Elle se promit d’être plus prudente à l’avenir, refusant que ses parents soient impliqués... Ce gars était un vrai psychopathe !

Elle avait ensuite entendu les crissements de pneus. Ce n’était pas une soirée normale. Il était plus d’une heure du matin, et Papa et Maman ne dormaient toujours pas. Ils s’entretenaient avec un de leur ami, Monsieur Natashika, que Tifa aimait bien, parce qu’il lui donnait toujours des bonbons, et, même si Maman n’aimait pas ça, et cherchait parfois à les confisquer, elle, elle les lui piquait. Ils ne dormaient toutefois pas, et Tifa avait été intriguée. Généralement, Papa et Maman ne se couchaient pas avant Minuit. Et ils parlaient beaucoup. Comme elle était inquiète, Tifa s’était posée sur le pas de l’escalier, les entendant parler dans la cuisine, mais ne comprenant pas de quoi ils parlaient. Ce que les adultes pouvaient être compliqués !

Et, ensuite, la voiture était arrivée. Elle s’était arrêtée bruyamment, et Tifa avait écarté discrètement deux panneaux du store de sa chambre. Les phares étaient allumés, et plusieurs hommes étaient sortis de la voiture. Ils avaient marché rapidement, et une porte s’était ouverte. Papa était sorti, et avait parlé à voix forte. Et puis, l’un des hommes avait levé la main vers Papa, et...


Tifa secoua la tête en grognant, et se replongea dans le moment présent. Elle allait rejouer avec le Diable, en commettant un nouveau traquenard. Elle était invisible dans le sakura. Hier, elle était entrée rapidement dans l’hôpital, après sa chute dans les arbres, et avait agressé plusieurs infirmières pour retrouver ses vêtements. Elle savait que les Yakuzas arriveraient plus facilement que la police à remonter la piste. Les souvenirs de la nuit étaient encore flous, mais elle savait que les Yakuzas avaient été jusqu’à envoyer des commandos contre elle, signe qu’elle était sur la bonne voie. Elle avait donc attaqué un chauffeur de taxi à proximité, garé à côté de l’hôpital, visible sur les caméras de sécurité, et lui avait donné cette adresse précise.

La maison où elle avait grandi, et où toute sa famille avait été massacrée impitoyablement par des Yakuzas, selon les rapports de police. Elle voulait enquêter, savoir quel était le clan qui avait fait ça, et le neutraliser, les tuer tous. Voilà pourquoi elle attendait qu’ils viennent. Les flics, ou les Yakuzas... Les premiers qui remonteraient la piste lui tomberaient dessus. Elle n’aurait ensuite plus qu’à les interroger. Ses tremblements avaient cessé, et ses gants fonctionnaient à merveille.

Elle allait sans doute devoir attendre plusieurs heures, mais ça ne la dérangeait pas. Elle attendait depuis des années, après tout.

*
*  *

09h40

« Elle a réussi à leur échapper...
 -  C’était prévisible...
 -  Il est important de la neutraliser. Toute cette histoire est en train de remonter, bordel ! Si jamais la police apprend que...
 -  La police n’en saura rien ! Absolument rien ! Ça a très bien marché il y a vingt ans, et on va recommencer ! Ces abrutis de flics n’y verront que du feu ! Il faut la neutraliser le plus rapidement possible !
 -  Et couvrir nos arrières... Je répète qu’il est crucial de veiller à ce que les flics ne soupçonnent à aucun moment ce qui se passe, et que personne, je dis bien personne, ne fasse le rapprochement entre les évènements actuels et ceux survenus il y a vingt ans... Putain, mais je croyais qu’elle était morte !
 -  Calmez-vous... Il n’y a rien à craindre. La situation est sous contrôle. Hunter a fait de l’excellent travail, et il va continuer dans cette voie. Plonger Seikusu dans une guerre entre les clans, tandis que nous nous assurerons que les morts... Resteront morts.
 -  J’ai envoyé une équipe à sa maison de naissance. Il est certain qu’elle finira par s’y rendre, tôt ou tard.
 -  Parfait. Il n’y a plus qu’à attendre, désormais. Si elle continue à attaquer les Yakuzas, avec un peu de chance, elle se tuera toute seule, et ne comprendra jamais ce qui s’est passé. »

*
*  *

11h30

L’inspecteur Sôta était particulièrement excité en composant dans son téléphone le numéro de Dorobo, son contact au sein des Akuma. Sôta était ce qu’on pouvait appeler un agent corrompu, un individu qui, malheureusement, avait un problème psychologique de taille. Il était un ancien flic des Mœurs qui avait un grand problème avec les femmes. C’était plus fort que lui, obsessionnel, et il se faisait soigner, mais sans succès. Chaque fois qu’il voyait une belle femme, il ne pouvait s’empêcher d’avoir des érections, et de vouloir la baiser. Bien sûr, ça n’avait jamais été jusqu’à un viol, même si certaines putes avaient prétendu le contraire, mais la hiérarchie connaissait les penchants sexuels de Sôta... On lui avait refusé plusieurs promotions à cause de ça, et il avait la police intérieure aux fesses. On l’avait muté à la Crim’ pour qu’il apaise ses pulsions, mais le simple fait de voir une collègue en minijupe le rendait fou.

Et, malheureusement, Sôta avait un jour commis l’erreur de provoquer une pute qui travaillait pour les Akuma. Il s’était fait tabasser par son mac, mais ces derniers l’avaient filmé, et avaient de quoi bousiller sa carrière, et l’envoyer derrière les barreaux. Sôta était donc forcé de travailler pour eux. Il était pourtant un bon flic, qui avait mis derrière les barreaux de sales types : des enfoirés qui battaient leurs femmes, des violeurs, et même un malade qui avait séquestré son fils dans sa cave en le privant d’eau et de nourriture. Mais il suffisait d’une ombre au tableau pour vous faire chuter... Et Sôta avait été voir dans le bureau de Saoto et du Vieil Ours, sachant que ces derniers avaient flairé quelque chose. Fukushi était un con, un carriériste qui était tout fier de présenter ses beaux diplômes, mais qui n’avait pas l’instinct du flic. Il avait celui du bureaucrate de merde, et, rien que pour ça, Sôta ne pouvait pas l’empiffrer. Les deux flics étaient sur quelque chose de gros, quelque chose qui pouvait empêcher la guerre des gangs.

Saoto n’avait pas tout dit à Fukushi. Il ne lui avait pas dit, probablement par manque de temps, que ces gars avaient payé avec une carte de crédit qui appartenait à Jyëndai. Sôta s’était rapidement renseigné. Une SMP. Et, visiblement, le Vieil Ours et le Renard allaient enquêter sur eux. C’était du sérieux, et Sôta espérait, sans trop y croire, que les Akuma le lâcheraient après ça. Il allait sortir, tandis qu’il était avec Dorobo au téléphone :

« Dorobo ? C’est Sôta. Il faudrait qu’on se voit, j’ai trouvé quelque chose d’important sur notre affaire... »

Sôta connaissait les allures paranoïaques de Dorobo. Ne rien dire de compromettant au téléphone. Absorbé, Sôta ne vit que trop tard la voiture aux vitres fumées s’arrêter devant le commissariat. Une voiture noirâtre qui évoquait les voitures des Gurumu, et dont la vitre arrière s’ouvrit. Le canon d’un pistolet-mitrailleur apparut, visant le ventre de Sôta, et une vingtaine de balles jaillirent, perforant Sôta de part en part. La balistique révélerait que les balles utilisées étaient similaires aux balles que les Gurumu utilisaient. Sôta n’eut le temps de penser à rien alors que les balles le perforaient, et la voiture fila rapidement au milieu des hurlements de terreurs.

Plonger Seikusu dans des rivières de sang... Aujourd’hui, le sang des Yakuzas allait couler, comme une petite boule de neige qui, en dévalant, créerait une avalanche... Demain, les clans se déchireraient entre eux, les cadavres s’empileraient, et la police ne saurait plus où donner de la tête. Le temps qu’on ait fini de déblayer les décombres, les équipes de nettoyage se seraient chargés de renvoyer les morts au silence avant qu’ils n’aient le temps de parler.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Make Akuma

Humain(e)

Re : Règlement de comptes [T.H.T.]

Réponse 14 lundi 27 août 2012, 22:18:55

Dans la chambre d’hôtel, Le Daimyo, Dansu et Satsu attendaient patiemment l’arrivée des Guramu. Le Daimyo siégeait au bout d’une imposante table de conférence et son Lieutenant se tenait près de lui. Entre-temps, Dorobo les avait rejoins et leur avait faits part des nouvelles. Sôta, l’un de ses contacts dans la police c’était fait assassiner. Bien sûr, Dorobo avait eu accès au dossier de l’enquête, selon celui-ci, il s’agissait probablement des Guramu. Le Yakuza devait reconnaitre qu’il s’agissait de leur modus operandi. Personne au sein des Akuma ne savait pourquoi les Guramu se montraient aussi agressifs, mais ce n’était un secret pour personne qu’ils souhaitaient la destruction du clan Akuma.

-   De toute façon, c’était qui ce Sôta?

-   Sôta était un pervers et un raté, mais ses services m’étaient utiles. Un jour, il c,était mis à chercher les ennuis, il s’en était même pris à l’une de nos filles. Miwaku n’a pas laissé passer ça. Il lui a réglé son compte. Comme c’est un policier, nous avons aussi pris la peine de le filmer pendant qu’il faisait affaire avec nos filles, si vous voyez ce que je veux dire… En temps normal, je n’aurais rien fait de ces films, mais il l’a cherché. Je le fait chanter comme ça depuis un bon bout de temps. Il avait repayé ça dette, je pensais à le laisser tranquille, dommage pour lui que ces enfoirés de Guramu en aient décidés autrement. 

Dorobo n’était pas un sans-cœur, mais la mort de Sôta ne le dérangeait pas vraiment, de toute façon, le policier n’aurait bientôt plus eu aucune utilité pour lui. La règle d’or quand on faisait chanter quelqu’un, c’était de ne pas oublier que tout le monde a une limite. Sôta aurait fait n’importe quoi pour sauver son travail, mais Dorobo savait que tôt ou tard, ça en serait trop pour lui, il arrêterait simplement de l’écouter. Dorobo ne voulait pas ruiner sa carrière, mais il l’aurait tout de même fait.

-   C’est étrange, je n’aurais pas cru les Guramu aussi maladroits. Sôta m’appelait justement pour organiser une rencontre, il avait surement découvert un lien entre les Guramu et l’hôpital. Je commence même à croire que ce sont eux qui ont envoyés la fille s’attaquer aux autres clans, et qu’ils ne se sont jamais faits menacer par elle.

-   Possible…

Le Daimyo parut penser quelques instants avant de poursuivre

-   Je vais laisser une chance aux Guramu de s’excuser et de laisser tomber, tout le monde sait que leur clan ne survivrait pas à une guerre contre nous, mais après tout, ils pensent probablement la même chose de nous. Je crains qu’une guerre ne soit inévitable…

-   Nos hommes sont prêts, et je crois que les gardes présents dans cette pièce suffiront à intimider les Guramu.

Il y avait une douzaine de gardes dans la suite, c’était l’idée de Satsu. Il croyait pouvoir effrayer les Guramu de cette façon.

-   En plus…

À cet instant, le téléphone de Dorobo ce mit à sonner.  Le Lieutenant s’excusa et alla répondre plus loin. Il reconnut tout de suite la voix de Make.

-   Dorobo. Je crois savoir où est partie notre amie commune, mais pour ça, il faudrait que j’aille accès à certaines informations. Est-ce que l’un de tes amis pourrait m’aider?

-   D’accord, je crois que l’officier Shinsei pourra t’aider. Je me demande comment vont ses projets de rénovation…

Par là, Dorobo voulait dire que le fameux officier Shinsei voulait rénover ça maison, mais aucune banque n’avait voulu lui prêter quoique ce soit, il c’était alors tourné vers les Yakuza. Le policier avait déjà commencé les paiements, donc, Dorobo n’avait pas de quoi le faire chanter, mais comme les Akuma lui avaient fait une faveur, il se montrerait surement clément en retour…

-   Dits lui que je t’envoi. Si tu crois vraiment avoir retrouvé notre amie, je ferais mieux de t’envoyer quelques uns de nos gars, pour préparer vos retrouvailles… Je ne crois pas qu’elle soit une priorité par contre, nous avons quelques problèmes avec nos associés. Il se peut qu’ils aient à fermé boutique très bientôt. Alors si tu la retrouves, ne faits rien et appel-moi, j’aviserais.

-          Merci Dorobo, à plus

Make raccrocha, il détestait avoir à parler avec des codes. Tout les Lieutenants avaient cette manie de ne rien révéler au téléphone. Le jeune Yakuza c’était habitué à ces discussions étranges, mais au début, il en devenait fou. Après cette conversation, Make pouvait comprendre qu’ils s’apprêtaient à rencontrer les Guramu, et qu’une guerre était peut-être sur le point d’éclater. Le Akuma se souvenait de la dernière fois qu’une guerre avait éclaté, ce n,était pas une guerre d’une grosse ampleur, mais il y avait quand même eu quelques morts. À l’époque, Make n’était encore qu’un enfant. Le Daimyo avait envoyé deux gardes l’escorter jusqu’à l’école pendant près d’un mois.

Dorobo n’envoyait probablement pas ces hommes le protéger uniquement de la fille, il ne voulait pas que les Guramu s’en prennent à lui. Make aimait avoir ces propres gardes, ça lui donnait l’air important. Avant qu’ils arrivent, Make alla voir l’officier Shinsei, comme prévu, il laissa Make jeter un regard au dossier. Le Yakuza y trouva une adresse, il constata aussi que les policiers avaient ordres d’attendre avant d’aller vérifier cet endroit. Shinsei laissa même glisser qu’il ne pensait pas reçevoir de nouveaux ordres avant la fin de l’après-midi, ce qui laissait amplement le temps à Make d’aller retrouver la fille.

Le Yakuza alla ensuite à la rencontre des deux hommes venus le protéger. Ils le saluèrent poliment et attendirent les ordres de Make. Il leur donna le nome de la rue où se trouvait la jeune femme et leur demanda de le conduire jusque là-bas. Après une petite balade en voiture, ils arrivèrent jusqu’à la fameuse rue. La voiture s’arrêta et Make débarqua suivi de ces hommes. Il leur demanda de le suivre. Make progressa lentement dans la rue, c’était tout de même un joli quartier. Les pétales roses des cerisiers se laissaient porter par le vent. C’était très calme, on aurait même juré que le quartier était désert.

De leur côté, le Daimyo, Satsu et Dorobo se levèrent en voyant entrer Tsubasa Guramu et les trois Lieutenants qui l’escortaient. Ils se saluèrent poliment mais les Guramu affichaient cet air suffisant sur leur visage montrant le peu de respect qu’ils avaient pour les Akuma. Le Daimyo ne les appréciait pas non plus, mais il se montrait tout de même respectueux.

-   Alors, Daimyo, pourquoi est-ce que tu m’as fait venir ici?

-   Ne te fout pas de nous, tu le sais très bien!

-   Satsu! Ces hommes sont nos invités, reste poli.

-   Tu ferais mieux d’écouter ton maitre, petit chien de poche.

Contrairement au Daimyo, Tsubasa ne remit pas son Lieutenant à ça place. C’était là une des grandes différences entre les Akuma et les Guramu. Les Guramu n’étaient qu’une bande de criminels désorganisés tandis que les Akuma étaient des guerriers disciplinés.

-   Tsubasa, cela fait des mois que tu cherches les ennuis. Tu n’as jamais manqué une occasion de rabaisser notre clan non plus. Hier seulement, tu as planté de fausses preuves sur l’un des cadavres que tu as placé à l’hôpital, et ce matin, tu as assassiné l’un de nos contacts. Arrête maintenant de t’attaquer à nous avant qu’il ne soit trop tard.

Le Daimyo n’encourageait pas une guerre, mais il savait que s’il ne réglait pas le compte à certains de ces adversaires, il n’aurait pas le respect qui lui est du. C’est pourquoi à leurs débuts, les Akuma étaient en guerre contre presque tout le monde. Ils se sont rapidement faits des alliés et sont maintenant l’un des clans les plus respectés. Ils étaient là avant les Guramu et seraient là bien après eux.

-   Tu es fou ou quoi? Si Chinmoku avait l’une de vos cartes, c’était parce qu’il travaillait pour vous, et je ne sais pas c’est quoi cette affaire de contacts, mais ce n’est pas nous. En fait, c’est toi Akuma qui nous cherche depuis trop longtemps. Je sais que ce matin, tu as envoyé une équipe bruler l’un de nos labos, toi et ta petite croisade contre les drogues…

Le Daimyo n’avait pas envoyé qui que ce soit s’attaquer aux Guramu. L’idée d’un ennemi commun lui effleura l’esprit, mais c’était impossible. Les Guramu inventaient cette histoire.

-   … Tu sais quoi, trop c’est trop. Je te déclare la guerre Akuma. Les rues de Seikusu seront couvertes du sang des tiens.

-   Qu'il en soit ainsi, tu ne survivras pas à cette guerre.

-   On se revoit en enfer ''Daimyo''

Le Guramu se leva d’un bond et quitta la pièce avec ces hommes.

-   Envoyez un message aux autres clans. Nous déchirons les familles de Seikusu aujourd’hui. Ils auront beaucoup de support, mais nous aussi. Préparez nos hommes, cette guerre s’annonce sanglante…


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