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Au coeur d'une prise d'otage. (SP)

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Ursula Ranger

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Au coeur d'une prise d'otage. (SP)

mardi 10 juillet 2012, 17:31:34

3.00 AM

Un soupir, puis un autre, puis encore un autre. Et encore un autre. Des tapotements d'ongles contre une table d'autopsie en ferraille. Ursula Ranger, légiste de son état, retient une exclamation d'agacement, et se tourne vers la jeune femme derrière elle qui semble s'ennuyer ferme. Les gants de latex masquent la pâleur de la peau de la légiste, mais le sang les maculent. Le scalpel qu'elle tenait dans la main étincelait avec la lumière aveuglante du projecteur au-dessus de la table.

- Si vous ne trouvez pas ceci à votre goût, miss Wu, vous pouvez aussi sortir de cette pièce et ne plus y remettre les pieds.
- De... ? Oh. Mais pas du tout. Je tiens à rester jusqu'au bout. C'est juste que ce n'est pas aussi passionnant que je l'espérais.
- Et qu'espériez-vous, au juste ? Une prise d'otage pendant une autopsie ? Un cadavre qui revient à la vie ? La découverte d'une bombe dans la vessie du corps ?
- Non.. Juste... Les séries sont plus intéressantes. Il y a tout le temps un beau flic musclé qui vient demander les conclusions...

Retenant un soupire désabusé, Ursula ferma les yeux et compta jusqu'à cinq avant de reprendre, d'un ton sec :

- Et bien, les séries sont ce qu'elles sont. De la fiction. Maintenant, si vous n'avez voulu ce stage de médecin légiste juste pour pouvoir admirer la gent masculine de la police de la ville, vous êtes tombée au mauvais endroit. Alors soit vous rester concentrée sur ce que je fais et ce que je dis, ne posant que des question pertinentes, soit vous dégagez d'ici fissa.

La jeune fille cessa de mâcher son chewing-gum d'un air insolent, et prit un air penaud avant de se pencher sur le cadavre. Satisfaite, Ursula reprit son autopsie.

9.00 AM

Après avoir bâillé tout son saoul, Ursula démarra sa voiture, et déposa la stagiaire chez elle avant de retourner chez elle. Avant, elle passa voir Travis et Carla, voir comment ils se remettaient de l'épisode de l'attaque du mois dernier. La pauvre Carla avait été traumatisée par l'homme venu leur rendre visite. Travis avait eu quelques côtes brisées, mais aucun d'eux n'avait été plus violenté que ça. Malgré tout, Ursula se sentait responsable.

11.00 AM

Après être passée chez Travis, Ursula était rentrée brièvement chez elle. Elle s'était changée, abandonnant le chemisier de soie et la jupe de tailleur pour un jean noir à la mode, un peu plus "jeune" et moins "friqué", accompagné d'un débardeur rouge, aussi pétillant qu'un coeur battant. Mais moins gore. Son look "femme du monde" laissé au placard, elle ressemblait à n'importe quelle jeune femme de cette ville. Même sa chevelure n'était pas coiffée, restant libre sur ses épaules.

Elle avait chaussé une paire de ballerine, et se dirigeait à présent vers la banque pour changer une liasse de billets de 100 $ en Yen. Elle devait ensuite les offrir à une oeuvre de charité de la ville. Elle avait envie de privilégier l'association de l'asile psychiatrique de Seïkusu, qu'aucune subvention ne venait aider.

Passant les portes de la banque, elle fut précédée par deux hommes à l'air impeccable, en costumes hors de prix et neuf. Alors qu'elle attendait dans la fille, ces deux hommes sortirent tout à coup des armes lourdes de leurs sacs. Ursula fut saisie d'horreur. Mais depuis le mois dernier, Méduse ne pouvait plus sortir pour la protéger. Elle était seule, pour la première fois de sa vie. Et même si elle n'aimait pas transformer les hommes en pierres, elle détestait encore plus ce sentiment de vulnérabilité. Elle en regrettait même de ne plus sentir la Gorgone s'emballer et forcer ses barrières mentales. Là, elle n'avait qu'un chuchotis dans son esprit. Un chuchotis rageur, mais infime.

L'un des deux hommes s'empara d'une femme enceinte et lui attacha une bombe au-dessous du ventre. Un écran montrait les chiffres suivant "14.00", autrement dit, quatorze minutes.

1.00 PM

Deux heures. Ça faisait deux heures que la légiste était retenue en otage. La femme enceinte, toujours munie de la bombe, était affalée aux pieds d'un des hommes. Les flics entouraient tout l'immeuble, mais les vitres étaient couvertes. Les preneurs d'otages menaçaient de lancer le décompte de la bombe.

Ursula, réfugiée dans un coin, s'était vue délestée de ses 10 000 $. Les deux hommes réclamaient un hélicoptère, et un laisser-passer pour quitter le pays. Ils avaient déjà tiré sur deux personnes, et une était particulièrement mal en point. C'est lorsqu'elle commença à convulser que la légiste osa se dresser face aux voleurs.

- Cet homme va mourir si je ne fais rien. Je ne suis pas médecin, je suis légiste. Mais je peux le sauver.
- On t'a pas sonnée. Retourne t'asseoir avec les autres.
- S'il meurt, vous pouvez dire adieu à vos exigences. Tant que personne n'est mort, ils n'ont pas le droit d'intervenir. Mais s'il y a un seul mort, ils vont débarquer.

Il y eu un instant de silence, puis le second homme s'approcha d'elle. Plaquant le canon de son arme contre la tempe de la légiste, il grinça :

- C'est vrai ça ? C'est pas du pipo ?

Avalant difficilement sa salive, Ursula hocha la tête.

- Je travaille avec la police. Je connais leurs méthodes. Laissez-moi le soigner, je vous en prie.

Elle pria en silence pendant la minute qui suivit, avant que finalement, le premier opine du chef.

- C'est bien parce que t'as l'air trop honnête pour mentir... Va. Mais au moindre mouvement suspect, je te descend, et j'active la bombe.

Ursula lâcha un soupir soulagé, et se précipita aux côtés du blessés. Elle n'avait pas sa mallette, mais elle fit avec les moyens du bord, réclamant un peu d'eau fraîche, compressant la plaie pour arrêter l'hémorragie, et prenant son pouls. L'homme n'était pas bien vaillant, mais il avait cessé de convulser. Si seulement quelque chose pouvait distraire les deux hommes... Les arrêter... Elle pria pour qu'il n'y ait pas d'autres blessés.

Kyle Macross

Valinichonneur

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Re : Au coeur d'une prise d'otage. (SP)

Réponse 1 mardi 10 juillet 2012, 19:27:51

Si quelqu'un tire les ficelles de mon destin, je voudrais lui signifier que je lui chie sur les molaires, à ce con.
Non parce que bon, me foutre dans des situations impossibles alors que je ne demandais rien à personne devenait franchement ridicule. Jusque là, tout s'était relativement bien passé dans ma vie et j'avais pris l'habitude de voir mes journées se dérouler normalement. J'avais retrouvé ma copine et m'avérais bien décidé à la garder, mon travail ne me déplaisait plus autant malgré tout et j'avais renoué avec Donna et Marie avec qui j'envisageais d'aller me faire dorer la pilule sous les Tropiques. Mes pouvoirs revenaient doucement et si j'y allais lentement, c'est parce que je savais bien que mon corps devait s'y réhabituer au risque d'y laisser des plumes. En bref, j'entamais une bonne passe et avait espéré que ça dure comme ça un long moment. Qui sait ? J'aurais peut-être pû abandonner mon rôle costumé pour de bon ? Le monde considérait Sentinel Prime comme mort depuis un mois ou deux et dans les rues, on voyait beaucoup moins le ténébreux Dark, mon alter-égo de "secours" vêtu de noir. Une vie sans super-héroïsme ? Je m'y étais habitué et je goûtais au plaisir de profiter pleinement de mes soirées et de mon temps libre.

Aujourd'hui, j'avais décidé de passer ce même temps disponible à la banque. Pas que l'idée m'excitait follement, mais mon nouveau travail me rapportait bien plus d'argent que l'ancien et je pouvais espérer prétendre au crédit que me permettrait de refaire mon appart', qui avait été dévasté lors de la nuit d'amour que j'avais vécue avec Adelheid. Reboucher le trou du mur de la salle de bain m'avait coûté à l'époque un pognon monstre et il restait pas mal de travaux à finaliser. Et puis... J'envisageais de m'acheter un petit scooter, aussi. Ca m'éviterait de trop arriver à la bourre à l'avenir, considérant que je ne volais toujours pas. En bref, j'étais prêt à livrer une âpre bataille avec mon conseiller bancaire pour débloquer un prêt confortable et tandis que j'attendais mon tour sagement sur un fauteuil, je passais un coup de fil à Hitomi.


- Oui, ce soir. Si tu veux, oui ! Mais tu mets cet ensemble noir, là.... H-hm. Héhéhé... Allumeuse !

Ahem. Tandis que nous continuiions à établir notre plan de soirée, la situation chavira quand deux types exhibèrent rageusement deux AK-47 avant de brailler que tout le monde devait se mettre à terre au risque de se faire alourdir la masse de quelques grammes de plomb. Voilà ! Il fallait TOUJOURS qu'il se passe un truc comme ça dans ma vie ! Soupirant, j'achevais ma conversation.

- Je te rappelle, mon coeur. Nan, trois fois rien, une prise d'otages..... Oui oui, à la banque. J'espère qu'ils ne vont pas cogner sur mon banquier, j'ai pas encore eu mon prêt..... Ne t'inquiète pas, j- HNNGH !

Le black-out fût total. A faire le malin, je n'avais pas capté les mouvements du complice des deux braqueurs, qui s'était déplacé jusque moi pour m'assommer avec le premier truc qui lui était tombé sous la main  : un extincteur. Je perdis instantanément connaissance et ne ressenti même pas le choc de mon corps contre le sol.

Quand je me réveillais, la situation s'était dégradée et il me fallut quelques secondes pour la comprendre. Les fenêtres avaient été couvertes, une femme enceinte affublée d'une bombe sur le ventre -enfoirés de salauds !- et tout les clients étaient allongés à terre. Un d'ailleurs semblait bien mal en point et les giclures de sang que je voyais ici et là n'auguraient rien de bon. Bon sang... J'avais vraiment merdé sur sur coup là. Portant la main à l'arrière de mon crâne, je constatais qu'il était couvert de sang à peine séché. Ce con avait cogné foutrement fort ! J'en étais à me dire que si je n'avais pas été tué sur le coup, c'est parce que ma résistance surhumaine ne marchait pas trop mal. Il fallait que je soigne cette plaie. Ce fût au moment où je me faisais cette reflexion que la voix de la fille en rouge s'éleva, en écho aux spasmes qui semblaient agiter le blessé. Elle prétendit être légiste et travailler avec la police et se proposa de porter secours au plus mal en point d'entre nous tous, demande à laquelle les malfrats finirent par accéder.
Elle opéra donc et livra les premiers soins, me faisant réaliser que j'aurais besoin de ses services. Sans compter que si elle fréquentait les flics (comme les légistes des séries télé, quoi) elle aurait peut-être une idée pour nous sortir de là, parce que pour le moment mon cerveau ramait encore suite au choc. L'avantage, c'était que j'avais là l'argument en or pour me rapprocher d'elle.
Je tentais donc ma chance, levant la main pour attirer l'attention et la redirection des canons des armes vers moi. Charmant réveil.


- C'est possible de la laisser m'examiner ?
- C'est pas l'hosto, ici ! Ta gueule !
- Je sens que mon cerveau prend l'air, hein.... Votre pote m'a cogné comme un boeuf. Si ma cervelle fond, les flics auront le droit de vous envoyer vous faire f-

Clic-clac, un flingue vint embrasser ma tempe et je tournais les yeux pour voir un quatrième larron qui me tenait en respect, le cran de sécurité de son arme ôté. Il allait vraiment falloir que j'arrête de me la raconter, surtout quand je ne disposais pas de tout mes moyens.

- Ok, ok. Mais je ne me sens pas très bien....
- Accumuler les blessés, c'est p'têt pas une bonne idée, boss. Ces enculés de flics vont pas aimer ça !
- Vas y, toubib. Et toi petit, ferme un peu ta gueule.

Je me contentais d'hocher la tête, acceuillant l'arrivée de la légiste d'un sourire. Alors que je pestais qu'il ait tout les quatre les yeux rivés sur nous et que je me voyais donc mal engager la conversation, une voix résonna depuis l'extérieur. Le négociateur de la police venait prendre des nouvelles des otages et les braqueurs s'interessèrent soudain plus à lui qu'à nous deux, ce qui me donnait la possibilité de rapidement papoter avec la légiste, à voix basse.

- Vous avez une idée pour nous sortir de là ? Ecoutez, ça fait très "je joue au héros", mais il va falloir me faire confiance. Vous pouvez compter sur moi, toubib.

Je plongeais dans ses yeux mon regard le plus convaincant. Je savais bien que je jouais à pile ou face, parce qu'il n'était vraiment pas sûr qu'elle me croit. Peut-être lui faudrait il une preuve ? L'abandonnant un instant, je tournais la tête pour regarder aux alentours avant d'attraper le premier truc qui me tomba sous la main : un lecteur mp3 quelconque. Tandis que les négociations semblaient empirer, je lui désignais l'objet du regard avant de le broyer purement et simplement dans ma main. Je n'aimais pas me vendre comme ça, mais je n'avais pas d'autre choix. Il fallait que je mette la légiste dans ma poche d'une façon ou d'une autre.

- Je disais donc, vous avez une idée ?

Ursula Ranger

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Re : Au coeur d'une prise d'otage. (SP)

Réponse 2 mardi 10 juillet 2012, 20:33:03

Avec tout l'efficacité dont elle pouvait faire preuve à cet instant, Ursula s'occupait de panser le blessé avec les morceaux de se chemise. C'était un bandage de fortune, mais ça tiendrait bien comme ça. Ce ne serait que provisoire cependant. Il faudrait que cet homme bénéficie de soins plus poussés en sortant d'ici. Ce serait bien que les preneurs d'otages libèrent quelques otages, en signe de bonne foi... Et de préférence, les blessés.

Des éclats de voix, à l'autre bout, attirèrent l'attention de la légiste. Oh, par tout les saints. Encore un blessé. De là où elle était, Ursula voyait parfaitement la plaie ouverte sur le crâne du jeune homme. Il lui fallait de quoi recoudre, ne serait-ce que sommairement. Malheureusement, elle n'avait rien sous la main. Il y avait bien une dame âgée au fond, mais elle ne semblait pas du genre à être une mamie gâteau qui tricote pour ses petits enfants. C'était plutôt le style duchesse douairière agaçante.

Attendant avec appréhension la réaction des braqueurs, qui pointent leurs armes sur l'homme blessé, Ursula chuchote quelques mots à la dame près du type allongé.

- Gardez vos mains sur le bandage, pour endiguer le flot de sang, et pour que le bandage ne s'enlève pas. S'il convulse à nouveau, relevez-lui le buste et placez vos doigts contre sa jugulaire..

Elle n'eut pas le temps d'en dire plus que déjà, l'un des hommes armés lui indiquait d'aller près de l'autre blessé. En avisant l'extincteur à côté, la légiste comprit l'origine de la plaie ouverte. Elle grimaça. Heureusement, elle avait pioché une fiole de brandy. L'objet à la main, elle traversa la longue pièce jusqu'à atteindre le second blessé. Elle s'agenouilla à ses côtés, plaçant d'autorité ses mains sur la tête brune, pour examiner la plaie de plus près, sous l'oeil attentif des braqueurs.

Ceux-ci ne tournèrent la tête que lorsque la voix du négociateur se fit entendre, amplifiée par un mégaphone. C'est ce moment que choisit le blessé pour lui adresser la parole. Interloquée, elle cessa de tripoter son crâne pour le fixer du regard, haussant un sourcil interrogateur. Elle avait bien envie de le croire, mais s'il n'était pas aussi assuré qu'il le montrait, c'est la vie de tout les otages qui étaient en jeu. Elle suivit le mouvement de sa main vers le lecteur MP3, et écarquilla les yeux lorsqu'elle le vit simplement serrer les doigts autour, réduisant en poussière l'objet musical.

- Comment... Non. Ce n'est pas le moment pour des questions... Je... Je sais qu'il y a la salle des coffres au sous-sol. Les braqueurs pourraient être intéressés par les bijoux et les pièces d'art qui s'y trouvent, ainsi que par les lingots...

Toutefois, ce n'est pas parce qu'elle élaborait un plan d'action qu'elle cessait ses soins.

- Attention, ça va piquer...

Elle arrosa généreusement la plaie de brandy, pour désinfecter, et déchira tout un pan d'une veste qui traînait par terre.

- D'après mon conseiller, le coffre-fort est garanti anti-effraction. Donc, si nous arrivons à les faire entrer dedans, et que nous refermons le coffre, il resteront bloqués... Mais... C'est trop simplistes. Je doute que ce plan ait des chances de fonctionner...

Elle entoura la tête du jeune homme avec le tissu, comme si elle lui momifiait le haut du crâne, et décrocha sa broche de la ceinture de son jean pour nouer le tissu. La petite broche représentait la tête de Méduse, ironiquement, et elle était entièrement en or et en argent.

- Il me faudrait de quoi recoudre votre plaie, mais je n'ai rien sous la main.

Elle laissa ses mains reposer sur ses genoux ensuite, avant de rajouter d'un air pensif.

- On m'a dit aussi que les étages supérieurs étaient entièrement consacrés aux bureaux. Mais... C'est sans doute à partir de ces ordinateurs-là que l'on peut accéder aux comptes des clients. Et les fenêtres sont dégagées, parfaites pour des Sniper....

A cet instant, un des braqueur revint vers eux.

- Hey poupée. J'ai besoin de soins moi aussi... Tu m'accompagnes à côté ?

Levant les yeux vers lui, elle n'éprouva même pas de peur, se contentant d'un haussement de sourcil. Un de ses collègues arriva par la suite.

- Ta gueule Vince. Fricotes pas avec les otages. Les flics sont prêt à nous octroyer l'hélico' si on fait sortir des otages...
- On garde la toubib alors. Et la femme en cloque.

Ursula, sous une impulsion, intervint.

- Vous devriez faire sortir l'homme qui a convulsé tout à l'heure. Et m'est avis que garder la femme enceinte serait une très mauvaise idée. Le stress pourrait lui faire perdre les eaux et la faire accoucher prématurément, ce qui ne serait bon ni pour elle, ni pour l'enfant. Il n'y a, de plus, pas de matériel pour la faire accoucher sans risques. A moins que l'un de vous ne soit Sage-Femme...

Kyle Macross

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Re : Au coeur d'une prise d'otage. (SP)

Réponse 3 mercredi 11 juillet 2012, 14:15:33

Au moins, ma petite démonstration avait eu l'effet escompté et la légiste avait décidé de m'accorder son crédit - sans poser trop de questions. Tant mieux, même si ça viendrait sûrement après, quand les choses se seraient un peu tassées. Restait à savoir ce que nous allions faire pour nous sortir de ce mauvais pas, chose qui promettait d'être plus ardue qu'elle n'en avait l'air. Si au moins il n'y avait pas eu autant d'otages ! Je me retrouvais pieds et poings liés, devant éviter les actions qui mettraient en danger les innocents. Même en pensant un peu "extrême", comme je le faisais souvent depuis que j'étais Dark, je ne trouvais pas de solution convaincante. Un coup de feu, une balle perdue et.... Non, valait mieux ne pas y penser. C'était pour ça que j'avais cherché à convaincre la toubib : d'après moi, elle serait à même de proposer les solutions logiques et réfléchies qui me manquaient parfois cruellement. Au moins ne paniquait elle pas....
Je l'écoutais parler du coffre-fort au sous-sol en acquiésant.


- Ils ne viennent certainement pas pour vider simplement nos poches. Et les guichets ne contiennent pas d'argent en propre, il me semble... Vous en avez vu se diriger vers les autres étages ? J'étais assommé, je n'ai rien calculé à tout ce qui s'est passé depuis une heure ou deux. Je redressais la tête pour la regarder. Comment ça, ça va piqu-HEEEEEEEEY !

Merde, mais ça arrachait ! Un des braqueurs me rappela à l'ordre en me braquant une nouvelle fois et je grommellais un petit quelque chose comme un "merde, garce..." à l'attention de la légiste sans l'articuler, préférant la regarder préparer des bandages de fortune. Elle comptait sérieusement me foutre ça autour de la tête ? Putaiiiiin, la touche que j'allais me traîner ! Écrasant un juron, je décidais d'oublier ce qui m'attendait en réfléchissant à une solution.

- On n'arrivera pas à faire descendre toute leur troupe au même endroit. Et il faut savoir combien ils sont... Commençons par ça. Tant que vous êtes utile, vous ne craindrez rien... Faut qu'on s'arrange pour que je reste avec vous.

Le tissu fût enrubanné autour de ma tête et maintenu tenu par ce qui devait être une broche où un petit bijou du même genre. D'après ma charmante infirmière, il aurait fallut me recoudre. On verrait ça plus tard et j'allais devoir plutôt faire attention à mes mouvements. La remerciant d'un sourire qui s'accompagna d'une caresse amicale sur l'une de ses mains, je me redressais pour m'asseoir, constatant que le monde avait tendance à tourner facilement. A mon avis, il me faudrait un peu de temps pour retrouver totalement mes esprits et le contrôle de mon corps et de ses sensations.

- Les bureaux à l'étage... Si ils ne sont pas bêtes, ils ont dû prévoir les snipers. Le mec qui m'a assommé était déjà dans la banque, c'était un des employés. Ca peut vouloir dire qu'il y en a d'autres. C'est bien organisé... Je vous parie votre culotte que la prise d'otage et les exigences ne sont qu'une mascarade. Reste à savoir pourquoi.

Je me tûs à l'arrivée du mec qui se dirigea vers ma partenaire, faisant passer mes chuchotements pour des gémissements de douleur. "OooOooOoh, AaaaAAaH...." murmurais-je d'un ton très convaincant pendant que le prénommé Vince proposait plus où moins à la légiste de lui examiner le bas-ventre. Elle n'eut pas le temps de répondre que déjà l'un de ses collègues le reprenait, lui expliquant que les otages avaient leur valeur. Les flics étaient prêts à filer un hélico, hein ? Quand ça se passait comme ça, ils comptaient sur Sentinel Prime pour s'occuper de l'appareil en plein vol. Mais là...
La Légiste intervint pour proposer de libérer la femme enceinte et le blessé, laissant planer un doute visible sur le visage des malfaiteurs. Des otages leur étaient nécéssaires, mais s'encombrer d'une femme enceinte ne leur convenait pas, surtout si proche de la libération. Le chef s'avança, impeccable dans son costume cintré. Lissant son bouc finement taillé tout en regardant la légiste par-dessus ses petites lunettes, il prit finalement la parole.


- Vous avez raison, toubib. On va libérer la femme enceinte et le blessé. Karl ! Préviens les flics et préparez vous. Nikolaï, donne la bombe à ton amie la doctoresse, tu veux ?

Et Nikolaï de s'affairer, délestant la future maman de son fardeau qu'il vint scotcher littéralement sur la Légiste, ne manquant pas de lui effleurer tranquillement la poitrine au passage, dans un sourire satisfait, lui assénant même un petit coup de langue sur le bord de l'oreille alors que le chef s'agenouillait face à elle, lui saisissant le visage de part et d'autre de sa mâchoire.

- Ne t'avise pas de penser que tu es indispensable. Je joue le jeu, mais ça n'ira pas plus loin. Je vais t'expliquer un petit truc : cette bombe n'est pas très puissante. Juste assez pour t'éventrer proprement. Tu dois bien avoir une idée de ce que ça donnerait, pas vrai ? Il lui fît tourner la tête vers moi sans douceur. Reste avec le gamin et occupe toi de sa blessure. Il n'a pas trop l'air mal en point, on va donc le garder. Vous serez utiles pour nous couvrir en cas de pépins ou si un connard en collants multicolore se pointe... Mais si je décide que vous perdez même cet intêret là, je fais sauter la bombe pendant que je le forcerais à te baiser. Soyez sages et dociles, vous vivrez un peu plus longtemps.

Sans attendre de protestations, il se releva et laissa le transport des deux libérables s'organiser. En bruit de fond, on pouvait entendre le flic derrière son mégaphone qui beuglait ses recommandations et instructions.
Quand j'en fûs de nouveau capable car moins surveillé, je me penchais vers la toubib en lui pressant doucement la main.


- Je ne les laisserais pas vous faire sauter. Et grâce à vous, les plus vulnérables sont saufs... Il faut qu'ils nous séparent des autres otages. C'est comme ça qu'on pourrait intervenir.

Je baissais les yeux, regardant sa poitrine sans d'abord la voir, avant de repenser au geste de Nikolaï. Et si.... Vivement, je revins fixer les prunelles de la légiste, un petit sourire aux lèvres.

- Et si vous proposiez une petite partie à trois avec Nikolaï ? L'adrénaline peut pousser à pas mal de choses et si vous gérez bien, on aura le loisir de s'enfermer quelque part pour laisser libre court à nos instincts... Et se débarasser du gêneur.

C'était un plan comme un autre, non ? Face à tout le monde, je n'étais pas libre de mes mouvements. Mais si on parvenait à se faire mettre à l'écart, on gagnerait au moins le temps supposé d'une partie de jambes en l'air. Restit à savoir si la jeune femme jouerait le jeu et surtout si ce truc bancal allait marcher... A moins qu'elle n'ait une meilleure solution ?

Ursula Ranger

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Re : Au coeur d'une prise d'otage. (SP)

Réponse 4 jeudi 12 juillet 2012, 03:48:44

Bon. Peu satisfaite de son bandage, Ursula pensa tout de même que, compte tenu des circonstances, c'était déjà pas mal. Même si ça ne faisait pas élégant du tout. Au moins, ça empêcherait la plaie de s'infecter. Jetant un oeil à la broche, la légiste espérait que ça suffirait à faire tenir le tout. Elle sourit doucement au jeune homme, avant de porter son attention sur les braqueurs. Le chef, après la proposition de libérer les otages les plus en danger, arriva d'un pas tranquille. Rien qu'à le regarder, Ursula en avait des frissons. Ce type lui évoquait un dangereux prédateurs, sinueux comme les reptiles, mais bien plus fourbe et dangereux. Il approuva son idée, rassurant légèrement la brune sur ses intentions. Mais sa proposition suivante la fit frissonner de nouveau.

La bombe, sur elle ? D'accord, elle était courageuse. D'accord, elle voulait avant tout sauver la vie de la pauvre femme enceinte -qui la remercia d'ailleurs d'un regard larmoyant tandis qu'une brute épaisse l'emmenait vers la sortie- mais jamais elle n'aurait imaginé devoir porter la bombe sur elle. Son coeur battant à vive allure, elle observa le dénommé Nikolaï s'approcher. Elle observa son sourire pervers avec une sorte de dégoût puissant. Elle ne voulait pas que ses mains la touchent. Mais elle n'avait pas le choix. Contre mauvaise fortune, bon coeur, elle redressa le buste pour porter dignement son fardeau. Elle se retint de frapper le braqueur lorsqu'il se permit quelques libertés sur sa poitrine, et encore plus lorsqu'il lui lécha le bord de l'oreille en lui susurrant des propositions obscènes. Il ne fallait pas qu'elle fasse de vague, pour que les autres otages n'en pâtissent pas.

Elle faillit soupirer de soulagement quand Nikolaï se redressa pour reprendre son poste, mais son sang se glaça alors que c'est le chef qui s'agenouilla face à elle, prenant sans ménagement son visage entre ses doigts. Si sa présence lui avait glacé le sang, ses paroles achevèrent de le congeler. Elle imaginait très bien l'état dans lequel elle serait. Elle avait vu trop d'horreur pour ne pas être au courant. Elle ne voulait pas mourir, et encore moins être éventrée. Ce serait l'une des pires morts qu'elle souhaiterait.

Un gémissement douloureux lui échappa quand il resserra sa prise sur sa mâchoire pour lui tourner la tête vers le blessé à ses côtés. Un craquement signifia que ses vertèbres n'appréciaient guère le geste trop brusque. Elle souffla de soulagement lorsqu'il relâcha sa prise, après avoir proféré ses horribles menaces, et se frotta le menton, désireuse d'ôter toute sensation d'y avoir encore la main du gangster. Ses yeux brillaient un peu plus que de coutume, mais elle restait forte.

Le réconfort de son patient firent briller ses yeux un peu plus encore, mais elle retint une nouvelle fois sa crise de faiblesse. Elle détestait pleurer, surtout devant des inconnus. Remuant à peine les lèvres, elle murmura :

- Merci... Mais je ne vois pas comment ils pourraient nous garder, seulement tout les deux... C'est déjà un miracle que j'ai pu faire en sorte que cette pauvre femme et que l'homme ayant convulsé soient libérés...

Un miracle, oui. Ursula soupira faiblement, jetant un oeil nerveux à la bombe accrochée à son abdomen. Elle en ressentait clairement le poid, et la fraîcheur du métal contre sa peau nue. Oui, Nikolaï avait osé soulevé son débardeur écarlate pour placer l'engin mortel à même sa peau. Elle brûlait d'envie de l'arracher et de l'envoyer dans la tête d'un de ces braqueurs, mais n'osait pas en pensant à toutes les vies qui dépendaient de sa bonne tenue.

Quand son patient reprit la parole, elle retint un sursaut. Elle ne s'y attendait tellement pas... Et son idée... Elle écarquilla les yeux, presque choquée. Elle ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. Elle ressaya deux fois. La troisième fut la bonne. Dans un souffle, elle répondit :

- Vous voulez dire... Vous, moi... Et lui ?

Elle frissonna en pensant au braqueur. Mais à la réflexion, ça pourrait marcher. Nikolaï avait en effet soufflé une proposition à l'oreille de la légiste. Celle-ci consistait à le héler si elle avait envie de réviser ses cours d'anatomie... Elle n'aurait jamais pensé lui répondre par l'affirmative... Cependant, si ça pouvait aider...

- Je crois que je n'aurais pas trop de mal à le convaincre... Mais je doute qu'il soit d'accord pour votre présence... A moins que...

Elle réfléchit un instant, et sourit doucement.

- Vous êtes mon patient après tout. Je ne dois pas vous quitter des yeux... Si jamais il arrivait que vous mourriez, ça ne serait pas bon pour eux...

Elle pensa également au dénommé Vince, qui était bien partant tout à l'heure.

- Nous aurions la possibilité de faire d'une pierre deux coups... Vince serait aussi partant, avec Nikolaï...

Ça lui déplaisait d'envisager de s'offrir aux braqueurs, même pour de faux. Mais elle ferait ce qui était nécessaire pour sauver les otages... Et sauver sa peau, par la même occasion. Car elle n'oubliait pas l'instrument de mort collé à son ventre... Hochant brièvement la tête, elle se tourna vers Nikolaï. Il sembla sentir son regard sur lui, parce qu'il tourna la tête pour croiser son regard. Méduse s'agitait, mais ne réussissait pas à se libérer. Toutefois, le chuchotis s'amplifiait de façon substantielle. Nikolaï dû apprécier ce qu'il vit dans le regard d'Ursula, qui tentait de le rendre langoureux, parce qu'il se rapprocha de son chef.

- Chef... En attendant la suite des négoc', j'pourrais pas aller passer un peu de temps avec la toubib ? Elle m'a l'air chaude... Et vu son regard, elle ne réclame que ça...

Vince s'approcha également, victime du regard de la légiste et de ses propres pulsions, pour faire part de son désir d'en faire parti. Jetant un regard à la pauvre Ursula qui tentait de maintenir son air fermé avec un regard brûlant, le chef resta un long moment silencieux. Son regard était si impérieux qu'elle finit par baisser les yeux, certaine d'avoir échoué. Un autre moment de silence perdura, avant qu'enfin la voix autoritaire du braqueur élégant ne trouble sa quiétude.

- Allez-y. Mais ne l'abîmez pas. Elle pourra toujours servir...

Ursula se força à rester de marbre, mais elle faillit fondre en larme, heureuse de la réussite de son super regard ravageur. Elle faillit doublement sautiller lorsque le chef rajouta :

- Prenez l'autre aussi. Je ne voudrais pas qu'il fasse un malaise et que notre toubib ne soit pas là pour le soigner. Ils nous sont plus utiles vifs que morts.

Elle serra la main de son patient, avec prudence cependant. Ses doigts avaient été brisés le mois dernier. Ils étaient encore fragiles. Nikolaï ne fut pas aussi délicat. Ses doigts enserrèrent la nuque de la légiste pour la redresser, la plaquant contre lui pour posséder ses lèvres dans un baiser plus violent que nécessaire. Lorsqu'il laissa reprendre son souffle, Ursula avait la lèvre en sang. Vince, lui, souleva un bras du jeune homme pour le redresser. Tout les quatre se rendirent à l'étage du dessus.

Ursula ressentait nettement le "canon de l'arme" de Nikolaï qui la poussait pour avancer. Elle n'avait pas pensé à ce qu'elle ferait si l'idée était approuvée. Et inutile de chercher le regard de son patient super-fort, au risque de paraître suspecte.

- Alors docteur... Vous allez nous faire réviser la science anatomique ? J'en salive d'avance...

Vince et lui éclatèrent d'un rire gras tandis que le premier s'occupait de ligoter sommairement son prisonnier à une chaise, avec une cravate trouvée là. Nikolaï tenta de peloter sans douceur la poitrine de la légiste, mais elle se recula instinctivement. Se rendant compte de sa bourde, elle essaya un sourire qu'elle espérait taquin, et marcha d'un pas chaloupé vers le large bureau au centre de la pièce. Elle vira les documents et les ordinateurs qui s'y trouvaient, avant de se hisser dessus et de s'allonger langoureusement sur le matériaux laqué. D'un signe du doigt, elle incita les deux gangsters à venir vers elle, et ôta doucement son débardeur pour se retrouver en soutien-gorge devant eux.

Profitant de ce qu'ils étaient hypnotisés par sa poitrine, elle lança un regard alarmé à son patient, espérant qu'il soit assez fort, et en assez bonne forme surtout, pour passer outre la cravate et venir à son secours. Parce qu'elle ne supporterais pas longtemps les mains des deux bandits sur elle, arrachant son sous-vêtement sans délicatesse, violant son intimité, etc... Et Méduse... Ursula écarquilla les yeux. Méduse forçait de plus en plus sur la barrière qui l'empêchait de surgir. Elle forçait à tel point que le coeur de la légiste battait si fort qu'elle ne craignait qu'il bondisse hors de sa cage thoracique.

Pour la première fois de sa vie, la légiste priait pour que la Gorgone sorte et prenne possession de son corps. Maintenant assaillie par la vision qu'offrait les gangsters défroqués, Ursula sentait que son sort allait bientôt être réglé.

- Allez poupée, montre-nous ce que tu sais faire...


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