Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Until The Last Back (Terra Hero Team)

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Terra Hero Team

Légion

Re : Until The Last Back (Terra Hero Team)

Réponse 15 dimanche 27 mai 2012, 19:53:14

La porte ne tarda pas à s’ouvrir, et Rozalia comprit rapidement que la Celkhane était de mauvais poil, et qu’elle venait d’utiliser sa magie. Rozalia n’était pas une magicienne, mais elle était plus réceptive que Nika à la magie. Elle avait, après tout, une dague magique, et un léger sourire se contenta d’éclairer son visage. Rinako avait fait connaissance avec Nika, et l’Héroïne avait été fidèle à son surnom. Ce fut donc assez sèchement que Rozalia fut accueillie :

« Qu'est-ce que vous me voulez ? Je vous préviens, si c'est pour me faire la leçon comme votre copine : vous feriez mieux de sortir. »

La leçon... Rozalia dirigeait une équipe de cinglées hystériques qui détestaient qu’on leur fasse la leçon. Elle laissait ces petits plaisirs à Overlord. Pour sa part, Redemption avait d’autres soucis en tête. Elle ne dit rien, se contentant d’entrer. Inutile de respecter le protocole militaire, mais Rozalia tint quand même à la vouvoyer, puisque Rinako l’avait vouvoyé.

« Je ne suis pas venue vous... Vous ‘‘faire la leçon’’. Disons que je suis venue en paix. »

La porte de la cabine se referma derrière elle, et elle alla s’asseoir sur un lit, regardant la jeune femme. Elle était belle, en effet, mais sa petite taille ne l’attendait pas. Rozalia se mordilla les lèvres, et mit rapidement fin à un silence qui pouvait commencer à devenir pesant, en réunissant ses idées :

« Nika et moi faisons partie d’un groupe, expliqua-t-elle. Mais je suis plus ancienne qu’elle, alors, quand on a du l’admettre, chacun des membres a du se prononcer. Au début, j’étais contre l’idée de la faire rentrer dans le groupe. Nika est... Hum... Très impulsive, ce qui explique pourquoi elle a été renvoyée de la police tekhane. Il m’a suffi de lui parler deux minutes avant d’avoir envie de lui envoyer une flèche en pleine tête. Elle est agaçante et chiante, mais c’est comme ça qu’elle exprime son amour. »

Rozalia réalisa qu’elle était en train de la défendre, ce qui était assez incroyable, mais elle n’avait pas spécialement le choix. Rinako était forte.

« Nika ne doute pas de vos capacités, mais elle est comme ça... Que ce soit avec vous, avec moi, et c’est encore pire avec sa soeur. »

Rozalia haussa les épaules, et regarda la cabine. Elle constata alors que la couverture était légèrement défaite, et que quelques livres traînaient par terre, renversés d’une bibliothèque. Se penchant, Rozalia récupéra un manuel militaire, qui reposait à côté d’un essai philosophique sur la guerre.

« La magie est forte en vous, Celkhane. Je peux la sentir. Vibrante... Permettez... »

La belle brune s’était rapprochée de Rinako, et prit doucement ses mains entre ses doigts, caressant avec le pouce les tendres paumes de la femme. Leurs regards se croisèrent alors, et Redemption se permit un léger sourire, continuant à caresser ses paumes :

« J’ai beaucoup de respect pour Caelestis, mais, à ce que je sais, l’Archipel a toujours eu du mal à bien gérer ses magiciennes potentielles... Je ne vous apprendrais rien, mais la magie est intimement liée aux émotions et aux sentiments. Pouvoir la maîtriser avec autant de talent à votre âge, Sergent, c’est admirable. Vous avez un fort potentiel magique. »

Elle se leva alors, et s’écarta de Rinako, croisant les bras, avant de lui parler à nouveau, venant, cette fois-ci, directement au vif du sujet :

« Comme Nika a du vous l’expliquer, nous pensons que les Formiens vont attaquer à nouveau. Comme vous le savez sûrement, la Fourmilière comprend de nombreuses Hordes, et chaque Horde a un chef, un Annexien. Néanmoins, il est inhabituel qu’une Horde vienne ainsi massacrer les Tekhans. Généralement, une Horde cherche juste à capturer des femmes pour se reproduire, mais  pas celle-ci... Nous pensons que cet Annexien est différent des autres, ou qu’il est manipulé par quelqu’un d’autre. Même si vous avez toutes les raisons du monde de ne pas me faire confiance, Sergent... Savez-vous quelque chose à ce sujet ? Vous êtes une Celkhane puissante. Le nier serait absurde. Pourquoi le Conseil aurait-il envoyé l’une de ses plus jeunes et efficaces recrues affronter des Formiens, s’ils ne se doutaient pas de quelque chose ? Hum ? »

Rozalia ne s’attendait pas vraiment à avoir une réponse, mais elle voulait obtenir un dialogue avec Rinako. Comme Nika, elle avait le pressentiment que cette dernière leur serait indispensable.
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Rinako Yukimitsu

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Re : Until The Last Back (Terra Hero Team)

Réponse 16 lundi 28 mai 2012, 19:52:38

Elle est donc avec Spänje, mais à la fois plus formelle et plus aimable. C'est bien grâce à cette attitude que je lui laisse le bénéfice du doute et que j'écoute ses histoires. Et je veux bien admettre que la brunes aux lunettes de soleil en ait gros sur le cœur si elle a servi dans la police tekhane. À ce qu'il paraît on peut y voir des choses vraiment horrible, qu'on doit supporter avec le poids des procédures. Chez nous, les Clekhanes, les choses sont plus simple : ordre de mission, intervention, rapport. Les horreurs auxquelles nous sommes confrontées sont celles de la guerre car nous sommes des soldates. On sauve tous ceux qu'on peu sauver, on fait les prisonniers qu'on peut, on liquide les autres. Rien à voir avec les psychopathes sanguinaires et les trafics de Metropolis, que la technologie n'a rendue que plus abominables.

Finalement Rika n'est peut-être pas si différente de nous : veut agir avant tout. Mais ça n'excuse pas sa façon de traiter tous ceux et celles qui battent sans elles. On est toutes les deux dans le même camp, et pour le coup dans le même bateau. Elle aurait pu faire effort pour être moins chiante et agaçante, même si c'est sa façon de... Je ne peux pas m'empêcher de détourner les yeux quand j'entends la grande brune parler d'amour. Et bien sûr je garde mon air énervé pour ne pas la laisser voir que ça me touche. Avec mes instructrices j'ai appris à deviner ce qui se cache sous l'armure. elles n'étaient dures que pour nous rendre dures, et nous donner plus de chances de survivre. mais elles avaient l'excuse du règlement, elle n'avaient pas le droit de s'attacher.

" Que ce soit avec vous, avec moi, et c’est encore pire avec sa soeur.
- Parce qu'il y en a une autre comme ça ? "

Une idée qui fait froid dans le dos. Mais la belle inconnu qui me parle semble déjà penser à autre chose. Elle n'est pas magicienne, ou du moins je ne l'ai pas remarqué, pourtant elle a l'air de s'y connaître. Et alors que j'aurais tordu le poignet de sa copine, je la laisse me prendre par les mains. ce contact me fait frissonner, mais pas autant que son regard quand je lève les yeux. Je n'ai pas l'habitude d'une telle proximité avec une inconnue. Une part de mois s'en méfie comme de la peste, mais une autre se raccroche désespérément au réconfort qu'elle m'apporte.

Je lui donne au moins raison sur un point : Caelestis a encore beaucoup de mal avec les magiciennes, surtout celles qui sont aussi douées que moi. Nos émotions sont notre plus grande force, mais elles peuvent coûter cher. L'amour, la haine, le bonheur, la tristesse et tout le reste : ce qui nourri nos pouvoir menace de nous rendre folles à la longue. Et le soutien psychologique ne fait que nous rendre plus instables en cherchant à nous brider. C'est pour ça que je danse au lieu de m'en remettre à ma seule volonté. Je devrais répondre, sans doute la contredire ne serait-ce que par principe, mais je n'y arrive pas.

Quand elle lâche mes mains un nouveau frisson me prends, comme si un coup de vent glacé avait surgit de nulle part. Mais je me ressaisis pour écouter ce qu'elle a encore à me dire. je savais déjà que les Hordes étaient nombreuses, et qu'elles avaient chacune leur tête pensante. Que celle-ci soit différente je l'ai logiquement deviné. Mais qu'un Annexien puisse être sous le contrôle d'une autre créature, hormis le légendaire et peut-être inexistant Overmind, ça c'est nouveau. Et ça fait presque aussi peur que d'imaginer une deuxième Nika. Comme elle me le dit je n'ai aucune raison de me fier à elle, mais s'il y a la moindre chance que quelqu'un fasse oublier leurs plans aux Formiens je n'ai pas le choix.

" Savez-vous quelque chose à ce sujet ? Vous êtes une Celkhane puissante. Le nier serait absurde. Pourquoi le Conseil aurait-il envoyé l’une de ses plus jeunes et efficaces recrues affronter des Formiens, s’ils ne se doutaient pas de quelque chose ? Hum ? "

À mon tour de parler. Je prend quand même une seconde pour respirer, et oublier un peu ce que j'ai ressenti quand elle m'a touchée. Je redevenir la soldate dont elles ont besoin.

" Le Conseil ne m'a pas envoyée. Il y a eu une alerte générale et j'ai sauté dans le premier transport en partance. "

Je me décolle du mur. Maintenant que j'y pense j'aurais peut-être dû attendre. Mais personne ne m'a contacté alors que dans ce bunker les communications ne sont pas un problème.

" Si j'avais été envoyée je ne serais pas venue seule. Et on aurait peut-être pu renverser la tendance là-haut. "

Ça peut paraître arrogant mais ce n'est pas impossible. Toutes réunies, avec nos équipes et nos vaisseaux, nous valons bien mieux qu'un pilonnage d'artillerie. Bien sûr la bataille n'aurait rien eu d'une balade de santé. J'évite de regarder la grande brune en face de peur de me mettre à rougir. c'est vrai qu'elle est belle, et je me rend compte qu'elle a réussi à me calmer.

" Je suis d'accord avec vous : je n'ai aucune raison de vous faire confiance. Mais si quelqu'un peut changer les habitudes de Formiens j'ai toutes les raisons de lui barrer la route. S'il peut faire sortir une horde pour faire un carnage, qu'est-ce qui l'empêche de recommencer ? Et d'en envoyer plus d'une ? Alors je suis avec vous, mais à deux conditions. "

Je pourrais sans doute pousser un peu plus, mais en tant que soldate je dois faire avec le minimum.

" Dites à Spänje que si elle recommence à me rabaisser lui crame les cheveux... Et... "

Je devrais pas être gênée de le demander mais c'est plus fort que moi. J'ai beau être jeune je ne suis pas naïve : quand quelqu'un me rend toute chose je sais ce que ça cache. Ce n'est ni le lieu ni le moment de penser à ça, donc je ne peux pas m'empêcher d'y penser. Pourtant ma question n'a rien de spécial, elle est même d'une banalité affligeante.

" Comment vous vous appelez ? "

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Légion

Re : Until The Last Back (Terra Hero Team)

Réponse 17 mardi 29 mai 2012, 02:42:49

Ce fut au tour de la Celkhane de parler. Elle avait beau tenter de dissimuler son trouble, Rozalia n’était pas née de la dernière pluie. Quand on était à la tête des Héroïnes, on savait percevoir les émotions des autres, et Rinako, après tout, était jeune. Elle était troublée, et lui expliqua qu’elle avait agi sur sa propre initiative, confirmant qu’elle était brave... Ou « inconsciente », aurait dit Nika. Rozalia retourna s’asseoir. La perspective d’avoir affaire à quelqu’un capable de contrôler un Annexien inquiétait énormément Rinako, car cela suggérait que cette personne pouvait corrompre d’autres Annexiens. Toutefois, pour Rozalia, rien ne prouvait qu’on avait affaire à ce scénario. C’était la théorie de Nika, mais elle avait suffisamment inquiété Overlord pour que cette dernière décide d’envoyer les deux enquêter.

*Pour le moment, rien ne vient corroborer la théorie de Nika... Un Annexien un peu plus fanatique que les autres, c’est pour l’heure plus crédible que ses hypothèses...*

Rinako voulait bien se joindre à elles, mais y joignait deux conditions. Les deux firent sourire Rozalia, qui se releva de la couchette. Elle ne tarda pas à lui répondre, n’ayant aucune raison de lui cacher la vérité.

« Rozalia. Quant à Nika, je ne peux rien te promettre. Elle est du genre incontrôlable, mais je pense qu’elle a compris que tu n’aimais pas qu’on te considère comme une gamine. »

Rozalia tendit ensuite sa main vers la Celkhane, comme pour l’inviter à la serrer.

« Partenaires ? »

Après cet échange, Rozalia retourna s’asseoir sur la couchette, plongée dans ses pensées. Elle repensa alors à une remarque de Rinako, et enchaîna :

« Au fait... La sœur de Nika n’a rien à voir avec elle. A vrai dire, je crois que tu l’adorerais... Mais nous avons effectivement dans l’équipe une femme qui est pire qu’elle. »

C’était Striker, qui, fort heureusement, n’était pas là. Mettre Nika et Rozalia ensemble sur une même mission était suicidaire. Autant que faire se peut, il fallait les séparer. De plus, Rozalia était une ancienne raider qui était recherchée à Tekhos, ce qui l’excluait de la plupart des missions ayant lieu sur le territoire tekhan. Rozalia sortit de la cabine, indiquant à Rinako qu’elle se rendait au mess, afin d’en savoir plus sur l’état des opérations. Elle avait un mauvais pressentiment, l’impression que les Formiens n’allaient pas tarder à débarquer à nouveau en masse.

Dans le mess, l’ambiance était un peu plus calme, et il y eut une salve d’applaudissements quand la fumée se dissipa suffisamment pour voir un champ de ruines et de désolation. D’énormes cratères décoraient le sol, et des carcasses de nombreux Formiens gisaient par terre. Des pattes éclatées, des corps massacrés et pulvérisés. La caméra survolait le champ de bataille, et les soldats étaient réjouis, tandis que la journaliste commentait.

« Est-ce la fin de cette Horde ? Tout porte à le croire, en tout cas. C’est une véritable hécatombe ; l’artillerie n’a laissé aucun espoir à la Horde, qui a manifestement été annihilée sur place. »

Rozalia était légèrement plus sceptique quant à cette affirmation. Elle resta debout, bras croisés, et envisagea de s’adresser à Nika. Elle se demandait ce que cette dernière faisait, espérant surtout qu’elle ne ferait aucune autre bêtise. Redemption attendit que Rinako la rejoigne pour lui parler :

« Je crois que... »

Et ce fut à cet instant que les lumières se coupèrent, et que l’écran se tut, plongeant la pièce dans le noir, avant que le générateur de secours ne s’allume. Quelques faibles lumières vinrent éclairer le plafond, avant qu’une lumière rouge blafarde ne se mette à clignoter furieusement.

« Alerte de sécurité ! crachota une voix métallique. Brèche des murs dans le secteur 7. Alerte de sécurité ! Brèche des murs dans le secteur 7. Intrusion repérée ! »
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Re : Until The Last Back (Terra Hero Team)

Réponse 18 mardi 29 mai 2012, 17:21:54

" Partenaires ? "

Je baisse les yeux vers sa main avant de la serrer, relevant un regard décidé. Rozalia semble satisfaite avant d'aller s'asseoir sur la couchette. Je reste plantée au milieu de la petite pièce. Je veux bien croire que la sœur de Nika soit plus sympa, ça n'a rien de franchement difficile. Quant à l'adorer ce sera pour le jour où je la rencontrerai, si ce jour arrive. Pour le moment rien ne garantie qu'on va survivre, et la possibilité invraisemblable d'une intelligence capable de détourner les Formiens ne compte pas dans la colonne des "pour". J'espère qu'elles se trompent et que l'Annexien de cette horde est seulement plus sanguinaire que les autres. Ça reste grave, mais ce n'est pas tellement pire que d'habitude.

Soudain Rozalia semble troublée, et je le suis aussi. Quelque chose me gêne qui n'a rien à voir avec sa présence. Où je commence simplement à me dire que tout est calme depuis trop longtemps ? Je la suis hors de la cabine mais elle marche trop vite pour moi. J'arrive au mess juste à temps pour saisir les propos rassurants de la journaliste. Je retrouve Rozalia les bras croisés, toujours aussi préoccupée.

" Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je crois que... "

Soudain tout le mess se retrouve plongé dans l'es ténèbres. Par réflexe ma main droite file sur la poignée de mon pistolet, et la gauche se lève pour s'embraser et apporter un peu de lumière. Mais j'étouffe les flammes en refermant le poing au bout d'une seconde, quand le générateur de secours se met en marche.

" Alerte de sécurité ! Brèche des murs dans le secteur 7. Alerte de sécurité ! Brèche des murs dans le secteur 7. Intrusion repérée ! "

Tout le monde saute sur son arme, les sections se reforment et certaines filent déjà dans les couloirs. La voilà cette sensation dérangeante : les bestioles approchaient. Et comme il n'y a que du béton armé autour de moi je ne les ai pas senties venir à travers la terre. À peine le temps de souffler et on tombe de Charybde en Scylla. Le monte-charge est foutu, si l'ennemi arrive jusqu'à cet endroit on sera tous piégés. Il doit bien y avoir d'autres sorties mais j'ignore où elles sont. J'espère que Rozalia les connaît, en tous cas je ne compte pas la lâcher d'une semelle.

Très vite des coups de feu se font entendre dans les couloirs. Les échos des cris et de la fusillade arrivent déjà jusqu'ici, mais les soldats ne se découragent pas pour autant. Ils se massent dans les couloirs, près à en découdre. Au milieu d'une telle foule mes pouvoirs seraient trop dangereux à utiliser, et mon pistolet ne serait pas d'un grand secours. J'imagine que l'arc de Rozalia non plus ne se prête pas à ce genre d'affrontement.

" Qu'est-ce qu'on fait ? "

Je me sens bien conne de demander ça, même si je suis plus énervée que paniquée.


Formiens/La Horde

Légion

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Re : Until The Last Back (Terra Hero Team)

Réponse 19 mardi 29 mai 2012, 20:33:43

Avaient-ils peur ? Avaient-ils senti la terreur les envahir quand ils avaient vu les feux de l’Enfer leur tomber dessus ? Quand les chasseurs étaient devenus les proies ? Quand la mort leur était tombée dessus sans leur laisser une seule chance de répit ? La réponse était simple. Ils ignoraient la peur, tout comme ils ignoraient la joie et le plaisir. L’émotion était un concept que le Guide avait annihilé, ou presque. La rage. La fureur. La haine. Voilà les seuls sentiments qu’ils éprouvaient, et c’était pour eux amplement suffisant. Ils ne réfléchissaient pas, ils n’en avaient pas besoin. Ils suivaient la Voix, et le Guide leur avait dit quoi faire. Il leur disait où agir, où frapper. Pourquoi auraient-ils peur ? Ils avaient été conçus pour détruire, pour tuer. Ils ne pensaient pas ; ils en étaient incapables. Tout comme la peur leur était interdit, la douleur était quelque chose qu’ils ignoraient. On avait beau briser l’une de leurs jambes, ils n’en étaient que toujours autant agressifs, voire même plus, car ils se sentaient handicapés, et compensaient donc en devenant encore plus sauvages. Quand la mort les saisissait, ils ne se rendaient pas, mais faisaient preuve d’une rage renouvelée. Le Guide leur disait quoi faire, et ils agissaient.

Quand le Feu du Ciel était tombé, ils n’étaient plus là. Beaucoup des leurs étaient tombés afin de leurrer les Cibles, ou tout simplement parce qu’ils n’avaient pas eu le temps de rejoindre les trous que les Frères avaient fait. Sous terre, le Feu du Ciel n’avait pas réussi à percer, et ils avançaient. Silencieux. Froids. Mortels. Le Guide leur avait ordonné de tous les massacrer. Mâles comme femelles, ils n’étaient que des Cibles. En temps normal, les Formiens avaient des pulsions sexuelles, qui les amenaient à prendre les femelles en vie. Mais la rage annihilait tout le reste., corrompait tout. Ils n’éprouvaient qu’une haine noire et indescriptible, qui n’avaient pas de raison d’être, qui n’avaient pas d’objectif. Ils étaient innombrables. Ils étaient légions, et allaient déferler sur les nids souterrains des Cibles. Ils n’auraient aucun espoir.

Ils affluaient de partout, suivant les conseils du Guide. Les premiers à attaquer firent fondre un mur en crachant de l’acide depuis leurs gueules, avant d’attaquer. Les premières Cibles n’eurent pas le temps d’hurler que les Frères leur sautaient dessus, les déchiquetant. Les balles les chatouillaient, les effleuraient. Ils regardaient les Cibles, et, en les démembrant, en les éviscérant, en répandant leurs viscères sr les murs, en plantant leurs queues dans leur ventre pour les projeter contre le mur, répandant des traînées écarlates sur des dizaines de mètres, ils ressentaient le plaisir. Le plaisir sexuel, naturellement.

Les Cibles ne comprenaient pas. Leurs alarmes les agaçaient. Ils s’étaient enterrés sous terre. Dans leur tombeau. Des herses en acier s’abattaient dans les couloirs pour les retarder. Du gaz nocif se répandait dans les couloirs, et les Frères commencèrent à tomber. Là où un tombait, dix le remplaçaient. Le Guide les conseillait. Il avait totalement annihilé en eux les souvenirs du Faux Prophète. Il était la Voie, le Chemin à suivre. Avec lui, ils se sentaient forts, invulnérables. Mais c’est parce qu’ils l’étaient. Ils auraient pu recommander aux Cibles de prier, si la prière signifiait quelque chose pour eux. Ils avaient une stratégie, et suivaient les plans du Guide, qui les dirigeait tous.


Ils arrivent...

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Re : Until The Last Back (Terra Hero Team)

Réponse 20 mardi 29 mai 2012, 20:34:14

« Qu'est-ce qu'on fait ? »

C’était la question à un million de crédits, ça. Rozalia tenait sa dague dans la main, et regarda Rinako, ne sachant pas quoi lui répondre. Pour poser une telle question, la Celkhane devait être inquiète, comme la plupart des soldats. Les alarmes de sécurité continuaient à rugir, et la brèche dans le secteur 7 ne fut bientôt plus le seul souci des signaux d’avertissement. Les soldats étaient épuisés après le combat dans les hauteurs, mais étaient pour autant prêts à en découdre.

« Évacuation ! Évacuation ! Évacuation ! lâcha soudain la voix mécanique. Annulation de tous les précédents ordres de mission. Évacuation ! Le site est compromis ! Vous devez rejoindre les tunnels de sortie A et B le plus rapidement possible. Autodestruction du complexe dans dix minutes. »

Rozalia regarda Rinako.

« On fout le camp, voilà ce qu’on fait ! »

Les soldats hurlaient entre eux, tandis que les Formiens progressaient. Le système de sécurité se mettait en place, et Rozalia remarqua alors, en sortant du mess dans un couloir, que d’énormes herses de sécurité, de gros murs en acier, s’abattaient dans le couloir, cloisonnant ce dernier, probablement afin de limiter les Formiens. C’était la panique, et Rozalia suivit le mouvement, essayant de rester près de Rinako, tout en se faisant bousculer. Elles arrivèrent à un embranchement, et Rozalia tourna la tête en entendant des hurlements de douleur entrecoupés de coups de feu et d’explosions.

« Fuyez !
 -  Pit... AAAAAAHHHH !
 -  Ils sont trop nombreux ! Repliez-vous ! »

Les ampoules d’urgence étaient systématiquement brisées, et Rozalia vit une herse commencer à s’abattre, tandis qe trois Tekhans couraient en tirant derrière eux à l’aveugle. Les Formiens devaient sûrement les poursuivre, mais, étrangement, Rozalia n’entendait pas les cliquètements si caractéristiques des espèce d’insectes arachnides qui les avaient attaqué là-haut. L’un des trois fugitifs s’écroula alors, comme s’il avait trébuché, et poussa un hurlement. Son collègue essaya de l’attraper par la main, mais le malheureux fut alors tracté dans l’obscurité, tandis que le soldat qui avait tenté de le sauver fut transpercé au niveau du torse par une espèce de queue noirâtre et pointue, qui l’envoya s’écraser contre le mur. Le dernier faillit réussir à s’échapper avant qu’une créature que Rozalia n’avait pas vu ne jaillisse du plafond, et ne s’écrase sur lui dans une gerbe de sang. Un peu de sang gicla sur le visage de Rinako.

La créature regarda brièvement les deux femmes. Elle était noire, immense, et avait tout d’un monstre issu d’un mauvais film d’horreur. C’était un abominable Xénomorphe, qui ouvrit sa gueule, et cracha un jet verdâtre. La herse se ferma toutefois au même moment, et quelques rares gouttes passèrent, touchant le sol, le faisant fondre.

« Putain de vacherie de bordel de merde ! » s’exclama Rozalia.

L’expression résumait plutôt bien la situation. Rozalia regarda Rinako. Le sang avait été jusqu’à tacher ses longs cheveux, mais Rozalia n’avait pas le temps de lui faire sa toilette. Elle reprit sa course vers les tunnels d’évacuation. Tout le site était un grand dispositif militaire comprenant de nombreux bunkers, ce que Rozalia réalisa en s’approchant d’une espèce de carte qui clignotait furieusement, et qui représentait le système de défense souterrain, qui ressemblait à ça, leur bunker étant indiqué en rouge clignotant :



Une installation complexe, chaque bunker étant relié par des tramways. Après avoir brièvement regardé ce plan, Rozalia décida de se rendre vers les quais, en compagnie de Rinako et des autres soldats qui fuyaient. La scène était bordélique au possible, et elles empruntèrent une cage d’escaliers remplie. Un soldat glissa sur une marche, trébuchant, et s’affala contre la rambarde. Rozalia tendit la main pour qu’il se relève, quand on entendit des hurlements.

« Là-haut !
 -  Au secours !
 -  Nous sommes faits comme des rats !
 -  Tirez ! »

D’autres Xénos étaient depuis les sommets de la cage d’escaliers, et se mirent à plonger sur leurs proies, dans un enfer de balles, de hurlements, et de membres qui s’envolaient. Rozalia vit le garde qu’elle avait aidé à se redresser se recevoir une queue pointue dans la tête, avant de s’envoler pour s’écraser comme une boule de bowling sur d’autres soldats, les renversant. Elle réalisa alors que les Tekhans faisaient plus de dégâts entre eux que les Formiens. Les Xénomorphes avaient brisé les lampes, plongeant la cage dans la pénombre.

*Un abattoir... Cet endroit est un coupe-gorge !*

Attrapant Rinako par le poignet, afin de la décourager de jouer aux héroïnes, Rozalia tenta de se replier, de retourner vers les couloirs.

« On ne peut rien pour eux, Rinako ! » hurla-t-elle pour que sa voix porte par-dessus les hurlements d’agonie et les rafales.

Rozalia sortit la première, mais un Xénomorphe les avait vu, ou avait senti la signature magique de Rinako. Toujours est-il que sa lourde queue frappa la frêle Rinako sur les flancs, le bout cinglant la jambe de Redemption. Cette dernière tomba par terre tandis que le Xénomorphe ouvrit sa gueule, faisant pointer sa curieuse langue en forme de tube, qu’il pouvait utiliser pour la planter dans le cerveau de Rinako, et ainsi, outre la tuer, absorber sa cervelle (NdA : les Xénos de base, si je ne m’abuse, n’absorbent pas la cervelle de leurs victimes, mais on a bien le droit d’innover !). Tout se déroula pour Rozalia presque au ralenti. Basculant en avant, avec une blessure à la jambe, sa main gauche s’écrasa sur le sol, et elle s’en servit pour appuyer dessus, s’élançant dans les airs, décrivant une espèce de roulade. Son arc glissa de son dos, tandis que la salive du Xénomorphe tombait autour de Rinako. La main droite Rozalia attrapa une flèche, tandis que la gauche se relevait, les jambes de Rozalia retournant sur le sol, derrière sa tête. Elle décrivit une espèce de glissade, et lâcha sa flèche, avec une rapidité et une dextérité qui auraient fait pâlir n’importe quel elfe sylvestre.

La flèche se planta dans la langue du Xéno, qui se mit à couiner de douleur en se reculant, laissant ainsi à Rinako l’opportunité de l’achever avec son feu. Rozalia récupéra alors son transmetteur pour appeler Nika :

« Nika ? Nika ?! Tu es où, bordel ?! »

Aucune réponse. Rozalia jura, et, se reprenant, elle se dirigea vers une porte, l’ouvrant pour débarquer dans une espèce de petite armurerie. Elle referma la porte derrière Rinako.

« Je crois qu’il faut prendre un autre chemin. Merde... »
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Re : Until The Last Back (Terra Hero Team)

Réponse 21 mardi 29 mai 2012, 21:57:47

Des xenomorphes. De toutes les saloperies qui grouillent sous ce maudit astéroïde, il fallait que ce soit des xenomorphes. Je me souviens que quand j'étais petit ma mère m'en avait parlé, et j'en ai fait des cauchemars pendant des années. Des nuit entière figée de terreur dans mon lit, la couverture remontée jusque sur le nez, à fixer les bouches d'aérations de me chambre et guetter le moindre bruit. Ces horreurs sont la chair à canon par excellence, nombreuses et aussi dangereuses vivantes que mortes à cause de son sang acide. Du moment où je vois la créature à celui où la herse de sécurité tombe devant moi, mon cœur s'arrête de battre. Et quand il repart je sens comme un électrochoc, je m'engueule intérieurement. Espèce de gamine incapable ! J'ai même pas été foutue de lever mon arme pour lui planter une balle ou deux !

" Putain de vacherie de bordel de merde ! "

J'aurais été encore moins polie. Mais je profite des quelques secondes qu'il faut à Rozalia pour inspecter le plan de l'installation pour me ressaisir et calmer mon souffle. Je m'essuie le front d'un revers de main, où je découvre vite une trace de sang. Pas le mien, celui du pauvre gars qui s'est fait massacré à moins de trois mètres, derrière la herse. J'enrage encore plus de n'avoir pas réagi. Mais ce n'est pas le moment de se disperser, je file à la suite de la grande brune, avec les soldats en débâcle, pour atteindre une cage d'escalier.

C'est le chaos intégral, pour un peu les soldats se piétineraient les uns les autres pour s'en sortir. Devant moi Rozalia aide un homme à se relever. Soudain ça crie au-dessus, et ça se met à tirer. Je lève mon arme avant de me raviser. À quoi bon stopper les xenos si c'est pour se retrouver sous une pluie d'acide concentré ? D'autres ne s'arrêtent pas à ce genre de considérations. Les corps en charpie et les monstres furieux se mettent à pleuvoir au centre de la cage d'escaliers. La plupart des bêtes se brisent le corps en percutant les rambarde.

J'arrive à un palier, poussée par la foule, quand l'une d'elle tombe juste à côté de moi. Le xenos parvient tout de même à se rattraper à le rambarde. Il n'a pas le temps de se hisser que j'abats une main nimbée de flamme sur chacune de ses pattes, lui faisant lâcher prise. Les Formiens ne connaissent ni la peur ni la douleur... Mon œil ! Le feu : ils connaissent et ils craignent. Si je n'étais coincée dans cette foule c'est moi qui leur donnerait des cauchemars !

Soudain Rozalia m'attrape par le poignet.

" On ne peut rien pour eux, Rinako ! "

Je me retiens de lui répondre. Elle me croit conne ou aveugle ? Même en abandonnant tout le monde on ne pourra sans doute rien pour nous-mêmes. Malgré sa taille elle est plus douée que moi pour se faufiler dans la foule, et j'agrippe son poignet comme si ma vie en dépendait. C'est d'ailleurs le cas. Mais soudain quelque chose de gros me percute sous les côtes, m'envoyant bouler contre un mur. Un Xenos se rue sur moi la gueule grande ouverte. Je relève les jambes in extremis et ses épaules viennent cogner sous mes genoux. Ça fait mal, mais quand sa langue vient claquer ses petites mâchoire à trois centimètres de mon visage je me dis que ce n'est pas cher payé.

Soudain une flèche se plante en travers de la langue qui se rétractait. La créature tressaille et j'en profite pour la repousser d'une bourrade des deux pieds en plein torse. Puis je dégaine et tire jusqu'à ce qu'elle tombe à la renverse par-dessus la rambarde. Je me relève alors que Rozalia appelle Spänje. J'espère qu'elle va bien, où qu'elle soit. Puis on file toutes les deux par la première porte qui vient.

Soudain le vacarme du combat, ou plutôt du carnage, est feutré. Hormis cet affreux bruit de fond seules nos respirations sont audibles dans la pièce. Je me retourne vers la porte close. J'aimerais ne pas oser imaginer la boucherie derrière, mais les sons étouffés que j'entends font naître des images sanglantes dans ma tête. La plupart s'inspirent de ce que je viens de voir de mes yeux.

" Je crois qu’il faut prendre un autre chemin. Merde... "

Un autre chemin. Il y a une porte au fond de la pièce. Je coure l'ouvrir avec l'espoir d'y trouver un couloir, un autre escalier, ou même une cage d'ascenseur. Mais il n'y a qu'un réduit lui aussi rempli d'armes. On est vernis : sans doute assez de balles et de chargeurs pour faire un sort à toutes les bestioles qui infestent cette base. Mais si elles passent cette porte nous serons mortes en moins d'une minute. D'ailleurs je sursaute en entendant le premier que les xenos donnent pour défoncer l'entrée.

Je jette un rapide coup d'œil autour de moi, et tire une grosse mallette rangée en bas d'une étagère. Je l'ouvre : bingo ! Des mines à fragmentation, de quoi nous faire gagner une bonne seconde et demi. C'est toujours ça. Le temps d'en placer trois dans la pièce, je me rend compte que la porte va bientôt céder. Je file à nouveau dans le réduit. C'est pas possible ! On ne peut pas être piégées ! En levant les yeux je découvre qu'on ne l'est pas, et ma mine se déconfit à vue d'œil.

" Non... Pas ça... "

Cette fois je n'ai pas honte d'avoir gémi comme une gamine. Notre seule échappatoire est un conduit de ventilation...

Terra Hero Team

Légion

Re : Until The Last Back (Terra Hero Team)

Réponse 22 mercredi 30 mai 2012, 00:37:30

La partie, déjà compliquée, se complexifiait encore plus. Les queues de plusieurs Xenos frappaient contre la porte, qui ne résisterait pas longtemps. Rozalia n’avait qu’un arc et sa dague magique, des armes qui paraissaient bien faibles face aux monstres. Les Xénomorphes tapaient rageusement contre la porte, et Rozalia entendit soudain un choc derrière elle. Se retournant, elle vit que Rinako avait sorti des mines à fragmentation, les positionnant sur le sol. La sortie était condamnée par les monstres, et il n’y avait aucune sortie. Redemption leva la tête en même temps que la Celkhane, apercevant une bouche d’aération. La perspective de passer par là n’avait pas l’air de faire plaisir à Rinako, mais ce n’est pas non plus comme si il y avait une autre alternative. Les Xénomorphes continuaient à frapper contre la porte, et la serrure était en train de tomber en miettes.

« Non... Pas ça... »

Elle était inquiète, et Rozalia posa ses mains sur les épaules de la Celkhane, fermement, et croisa son regard. Le temps allait sérieusement leur manquer, mais il était important que Rinako ne panique pas, que sa peur, naturelle, ne se transforme pas en une irrationnelle terreur.

« Tu n’as pas à avoir peur, Rinako. Je suis là, ne t’en fais pas. »

C’était bien mince, mais elle n’avait après tout pas le temps de faire un discours. Rozalia se redressa ensuite, et utilisa un pistolet, tirant sur les vis qui retenaient la grille, les faisant sauter. La grille tomba alors, et Rozalia utilisa son agilité et sa souplesse pour s’accrocher à la paroi, se hissant pour filer dedans, avant de tendre sa main pour que Rinako l’attrape. Rozalia la hissa, et la porte s’écrasa alors, livrant passage à deux Xénomorphes. Le détonateur des mines enclencha alors ces dernières, et Rozalia se mit à ramper rapidement, le long d’un étroit conduit. Le temps que les mines s’actionnent, elle se retourna, laissa passer la Celkhane, et sortit son arc. Comme elle s’y attendait, un Xénomorphe bondit dans le conduit, et se reçut une flèche qui le surprit. Piaillant, le Xéno tomba par terre, manquant s’écraser sur son partenaire.

Le petit conduit grisâtre menait à un autre conduit rouge, plus grand, où on pouvait se redresser. C’était du moins le cas pour Rinako, qui était plus petite que Rozalia. Cette dernière devait baisser la tête. Les mines explosèrent alors, fauchant les deux Xénormorphes, et la déflagration se répandit dans le conduit grisâtre que Rozalia et Rinako avaient emprunté. C’est donc de justesse que Rozalia ne se mit pas à flamber. Il y avait de gros tuyaux dans le conduit, et Rozalia choisit de passer devant.

« Okay... On avance tranquillement... Et on reste prudentes... »

Pendant plusieurs minutes, Rinako marcha le long du conduit, évitant de s’aventurer dans les différentes ouvertures à gauche comme à droite. Elle avait peur, mais elle ne devait surtout pas le montrer, car elle savait que Rinako devait être encore plus effrayée qu’elle, et se raccrochait à elle. Rozalia en avait l’habitude. Attentive au moindre bruit suspect, Rozalia avançait donc, jusqu’à entendre des coups de feu sur la gauche.

« Allons voir ce qui se passe par là... »

Les deux femmes s’engagèrent dans un conduit un peu plus petit, jusqu’à trouver un cadavre... Ou plusieurs, elle ne savait trop. Les corps avaient été traînés dans le conduit, qui était repeint d’un rouge sanguinolent. Une écœurante odeur de puanteur se dégageait de la zone, donnant envie à l’Héroïne de vomir. Elle vit une tête livide, et un corps qui ressemblait à de la bouillie, ses tripes enroulées autour des barreaux d’un ventilateur, remuant lentement. Rozalia s’avança, marchant sur des os brisés, et éclata un cœur. Fermant les yeux, elle continua à avancer, utilisant une lampe pour s’y repérer. Elle finit par voir une grille d’aération arrachée, et pencha lentement la tête. Des toilettes. Vide. Ou presque.

« On descend... J’en peux plus de ces putains de conduits... »

Rozalia sauta au milieu d’un autre massacre, et reçut Rinako entre les bras, avant d’essayer de la relâcher dans un coin des toilettes qui n’était pas couvert de sang ou d’organes. Elle vit des projections de sang filer vers la porte de sortie, arrachée de ses gonds. La pièce était plongée dans l’obscurité. Les miroirs avaient éclaté, et la plupart des cabines avaient été défoncées. Elle vit le corps d’une femme encastrée dans le mur, une autre dont la carcasse avait été « empilée » dans la cuve des toilettes. C’en fut trop pour Rozalia, qui s’approcha d’un lavabo, et vomit. Elle cracha ses tripes, et tourna ensuite le robinet, faisant jaillir de l’eau. Rozalia était blême, livide, et s’en passa sur le visage. Elle récupéra son communicateur, tentant, encore une fois, de contacter Nika :

« Nika... Nika, bordel, tu es où ?! »

Il n’y eut encore aucune réponse, et Rozalia serra les dents. Killer Boom devait sans doute être occupée. Rozalia éteignit à nouveau les communications, et fit signe à Rinako de poursuivre. Elle sortit des toilettes. L’odeur était bien moins insupportable dehors. Une alarme tournait silencieusement dans le coin, et elle vit un cadavre de Xéno sur le sol, ainsi que des tâches dans le sang. Et un indicible grognement venant des toilettes pour hommes... Un grognement sourd et persistant, entrecoupé de bruits de mastication. Rozalia posa un doigt sur ses lèvres à destination de Rinako, et s’avança lentement, sur la pointe des pieds, entrant dans les toilettes pour hommes. Une lampe clignotait faiblement, répandant une triste lueur. Rozalia vit une projection de sang sur le sol, et aperçut un cadavre. Un cadavre qui se faisait dévorer par une espèce d’énorme... D’énorme espèce de chien marron qui leva la tête en grognant, voyant Rozalia.



Ce n’était indéniablement pas un Xénomorphe. Un autre Formien. Un gros chien affamé qui n’avait pas d’oreilles, ni de yeux, ni de queue, ni de poils, mais une belle rangée de dents. Rozalia sortit son arc, et le gros chien démoniaque courut vers elle. Elle lâcha la flèche, qui le frappa en plein visage, mais sans lui faire mal. Le chien était énorme, ressemblant à vrai dire plus à une espèce d’insolite croisement entre un ours et un chien. Pour l’éviter, Rozalia sauta de côté, et le flanc du monstre le heurta au corps, lui faisant lâcher son arc.

« C’est un vrai festival... » soupira l’Héroïne.
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Rinako Yukimitsu

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Re : Until The Last Back (Terra Hero Team)

Réponse 23 mercredi 30 mai 2012, 01:45:40

Bordel, c'est vraiment l'horreur complète dans ce bunker. Je sens que je vais péter un câble et ce sera pas beau à voir. Déjà le petit conduit étroit m'a fortement compressé les neurones, alors les odeurs et les viscères dans lesquelles on patauge : c'est le pompon ! Rozalia me couve mais je n'ose pas la rembarrer. Et quelque part ça me fait du bien de sentir que je peux me reposer sur elle. Mais c'est elle qui coure le plus de risques dans l'histoire. Bien sûr j'ai la nausée, et une trouille pas croyable. Une horde de monstres est en train labourer tous ces tunnels, qui ne vont pas tarder à sauter. J'ai envie de m'écraser dans un coin pour pleurer, me replier sur moi-même tellement fort que ça me ferait disparaître. C'est un vrai cauchemar éveillé, le pire de ma vie car celui-là ne se finira pas au chaud dans mon lit.

Rozalia est la seule chose qui m'empêche de craquer, et elle ignore à quel point c'est loin de ce qu'elle imagine. Si je craque je vais perdre le contrôle et déchaîner mes pouvoirs. En un mot : je vais la rôtir. D'ailleurs je sens qu'il fait chaud dans le conduit qu'on vient de prendre en entendant les coups de feu. Cette chaleur vient de moi, et rend la puanteur encore plus insupportable. Chaque grande respiration que je prends me retourne l'estomac un peu plus. Ce que je vois autour de moi manque de me faire perdre la tête à chaque seconde. Du sol au plafond on croirait que ce tunnel est fait de chair, de sang et d'os. Je n'arrête pas de me repenser à l'infirmerie pour me convaincre que je peux encaisser.

" On descend... J’en peux plus de ces putains de conduits... "

Chapeau ! Je ne sais pas comment elle arrive à desserrer les lèvres sans vomir. En tous cas je ne m'en sens pas capable. Je me laisse glisser à sa suite, elle me rattrape. Et ça me fait un bien fou de sentir ses mains qui me soutienne ce court instant. Nous sommes dans des toilettes. L'odeur de viande est toujours présente, mais moins étouffante. Pourtant le spectacle est encore plus abominable. Je n'ose pas imaginer la violence du choc qui a encastré ce corps dans le mur.

Soudain je vois Rozalia porter une main à sa bouche, prise de nausée. Quand je découvre ce qui la met dans cet état je ne peux pas me retenir plus qu'elle. En fait je suis la première à vomir, directement par terre. De toutes façons je tiens à peine sur mes jambes, je ne serais pas arrivée au lavabo. Je crache une dernière fois avant de serrer les dents.

" Bordel ! Qu'est-ce qu'ils ont dans la tête, ces putain de monstres ? "

Je n'ai pas à me forcer pour parler comme une grande. Malgré la terreur c'est bien la colère de la soldate qui domine. Mais ce n'est pas forcément un bon signe. Je profite que Rozalia tente un nouveau contact radio pour rejoindre à mon tour un lavabo. Je me passe rapidement un coup d'eau sur le visage, je me rince la bouche, et malgré la nausée je me force à boire un peu. Ça aussi ça fait du bien, surtout après tout ce qui s'est passé de la surface jusqu'ici.

" Nika, bordel, tu es où ?! "

Je lève les yeux vers elle, et je me dis quelque part au fond d'elle il y a aussi une gamine terrorisée par tout ça. Je la prends par la main et lève un regard décidé vers le sien.

" On va la retrouver. "

Ça vaut ce que ça vaut, et j'espère que ça suffit à au moins alléger un peu son fardeau. J'en doute fortement. Il me manque quelques années pour sortir ce genre de phrases de façon convaincante. Quelques années, quelques dizaines de centimètres, une bonne quarantaine de kilos et un gros flingue.

L'air s'éclaircit encore un peu quand nous sortons dans le couloir. Je suis Rozalia en silence, la main sur la poignée de mon arme. Mais dans la pièce d'en face, les toilettes pour hommes, il y a quelque chose de vivant. Au bruit ce n'est certainement pas de notre côté. Rozalia me fait signe de garder le silence, mais je dégaine mon arme et la tient à deux mains pour la pointer vers le sol. Son arc n'est pas automatique, s'il lui faut plus d'une flèche elle aura besoin d'une couverture.

Je la suis de près et entre dans les toilettes juste derrière elle. Une espèce de grosse saloperie de monstre lève la tête d'un cadavre pour grogner dans sa direction. Elle décoche, elle touche, mais ça ne suffit pas. Le monstre charge et l'envoie bouler. J'ai beau lâcher plusieurs tirs, les billes de métal se plantent dans le cuir épais de la bête, qui me remarque et se tourne vers moi en grognant. Je laisse mon arme m'échapper des mains, prise d'un soudain sursaut de panique.

Mais la panique passe aussi vite qu'elle est arrivée. Je me campe, le pied droit en avant, alors que le monstre arrive face à moi en grognant et bavant.

" Amène-toi ! "

Avec un rugissement, ce gros clébard obéit... Et signe son arrêt de mort. Je tends les bras devant moi pour libérer deux gerbes de flammes. Frappé de plein fouet le monstre s'arrête en pleine course, et tente de fuir autour de la pièce en lâchant des geignement caverneux. Mais je le poursuis sans relâcher la pression. Ses plaintes et ses mouvements de plus en plus faibles et saccadés font monter le long de mon dos un frisson grisant. Je ne peux pas m'empêcher de sourire en grillant cette monstruosité formienne.

" C'est ça ! Crie ! Respire ! Crame-toi les poumons ! "

Après une ultime plainte, le corps de la bête s'affaisse dans un coin de la pièce. Une de ses pattes remue encore faiblement. Son système nerveux dégénéré n'a sans doute pas encore pigé qu'il est mort. Par sécurité je m'approche et fourre une main dans sa gueule d'où jaillit une dernière gerbe de flamme. J'essaie de me convaincre que j'ai fait ça par sécurité, et non pour le plaisir de rendre à une de ces saloperies la monnaie de sa pièce. J'imagine la tête qu'aurait fait Nika en me voyant à l'œuvre, et ça ne fait qu'élargir mon sourire.

Je porte soudain une main à mon front. Merde ! Ça y est, je deviens dingue ! Je prends une grande inspiration pour me calmer. Puis une autre pour calmer l'excitation qu'éveille l'odeur de cette viande formienne calcinée. L'odeur d'une vengeance au moins mille fois méritée, et seulement depuis ce matin. Même folle je n'oublie pas la situation. D'autres ennemis sont peut-être déjà en chemin, attirés par tout ce bordel. Je vais ramasser mon arme avant de rejoindre Rozalia. Elle s'est relevée, et je pense que mon petit tour de force ne l'a pas rassurée. Mais pour être honnête je m'en fous.

" On continue. "
« Modifié: mercredi 30 mai 2012, 01:56:55 par Rinako Yukimitsu »

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Légion

Re : Until The Last Back (Terra Hero Team)

Réponse 24 jeudi 31 mai 2012, 15:20:33

Le gros monstre était plutôt résistant, et costaud. Rozalia avait été boulée contre une cabine, et avait porté la main à sa dague, prête à s’en servir, lorsqu’elle entendit des coups de feu. Rinako venait probablement de lui sauver la vie, mais les balles ne purent pas percer le tas de graisse de la bête. La Celkhane utilisa donc sa magie, et Rozalia assista à un spectacle de flammes et de feu. La peau du monstre brûla bien, et la bête poussa des couinements en sentant le feu brûler sur lui. Elle tenta de s’échapper, se roula par terre, mais sans réussir à étouffer les flammes, heurtant les murs, traquée par Rinako. Rinako se chargea ensuite d’achever la bête. Elle était furieuse, et voyait là l’occasion de se défouler sur lui. Furieuse, mais aussi terrorisée. Elle acheva le monstre en mettant sa main en lui, le faisant flamber.

« C'est ça ! Crie ! Respire ! Crame-toi les poumons ! »

Rozalia, qui était restée assise, s’agrippa à un lavabo pour se redresser. Les gémissements du monstre étaient plaintifs, et de plus en plus faibles. Rinako l’acheva donc, le faisant cramer de l’intérieur, et le monstre, dont la carcasse était noircie, s’écrasa sur le sol. Redemption regardait la Celkhane, légèrement méfiante. La magicienne était dangereuse, et elle commençait à comprendre que la jeune femme était relativement instable, mentalement parlant. La magie était intimement liée aux sentiments, ce qu’elle savait, à force de côtoyer Salvation. Rozalia ne savait pas quoi dire, et Rinako décida donc de passer à autre chose :

« On continue. »

Le ton était assez sec, et Rozalia se permit un dernier regard pour la carcasse, avant d’hocher lentement la tête, et de la suivre. Elle préféra ne pas revenir sur ce qui s’était passé, sur la lueur qu’elle avait cru lire dans les yeux de la Celkhane. La magie... Une arme dangereuse, un outil à double tranchant. La magie n’était pas faite pour les humains. Les deux femmes sortirent des toilettes, et Rozalia suivit Rinako le long du couloir, avant de reprendre le déroulement des opérations.

Elle n’avait toujours aucune nouvelle de Nika, et se rassurait en se disant que la femme devait aller bien. Impossible de savoir où elle était, mais Rozalia connaissait suffisamment l’impulsive Tekhane pour savoir qu’elle n’était pas du genre à mourir facilement. Pour l’heure, il fallait rejoindre les tramways, et quitter ce bunker. Si Nika était encore en vie, c’est probablement par là qu’elle se rendait. Elles avancèrent dans un couloir vide. Plusieurs des lourdes herses de sécurité avaient fondu, et des appareils électroniques brisés, comme des lampes, répandaient dans les coins des étincelles. La silencieuse marche des deux femmes les conduisit néanmoins devant un trou. Une grenade avait du faire un trou. Les impacts de balles dans les murs, les quelques cadavres jonchant le sol, confirmaient cette impression.

Rozalia descendit la première, et longea un autre couloir. Une alarme sonnait faiblement dans un coin, et, alors que la jeune femme se dirigeait vers la lueur rouge, son transmetteur se mit à crachoter.

« Roz... ‘Lia ! »

C’était la voix de Nika, qui semblait venir de loin. Il semblait y avoir des interférences, et Redemption s’arrêta, se bouchant l’autre oreille avec sa main pour essayer d’entendre au mieux.

« Nika ! Nika !
 -  ’Tion... ‘Songe... ‘Pas... ‘Del !!! »

Des coups de feu vinrent résonner dans l’oreille de Rozalia, qui pesta, tandis que la communication se coupait. Elle n’avait rien compris à ce que Nika avait cherché à lui dire, et elle regarda Rinako. Elles étaient dans un couloir plongé dans une relative pénombre, et Redemption mordilla ses lèvres, avant de lui glisser quelques mots :

« Nika nous rejoindra. Je sais que tu ne l’aimes pas beaucoup, mais, dans ce genre de situations, elle est bien plus efficace que moi. »

Rozalia s’avança ensuite, tenant son arc dans sa main, lorsqu’elle entendit du bruit venant d’une pièce à droite. Son arc se tendit immédiatement vers la porte, et elle banda son arc, prête à décocher une flèche mortelle sur le monstre qui en sortirait. Des coups précipités, paniqués. Pas de grognements ni de gémissements. Rozalia s’avança lentement, tendue, vers la porte, qui coulissa à son approche. Des vestiaires. Un corps de Xénomorphe gisait sur le sol, et il y avait contre le mur une projection de sang. Les coups résonnaient dans une allée sur sa gauche. Rozalia rangea son arc. C’était un espace étroit, et l’arc n’était pas le mieux indiqué. Elle sortit donc, à la place, sa dague, et mordilla son pouce avec ses dents. Quelques gouttes de sang perlèrent, et elle les posa sur le tranchant de la lame. Les runes magiques ornant la dague scintillèrent, et une espèce de flamme bleuâtre enveloppa l’arme.

Redemption tourna la tête vers l’origine des coups, et en identifia la provenance. Un casier. Elle perçut alors des sanglots et des gémissements émanant du casier, et vit dedans le cadavre d’un soldat, à qui il manquait les jambes et son bassin. Il baignait dans son propre sang, ses viscères baignant dedans.

« Sortez-moi de là ! Sortez-moi de là ! »

Une voix paniquée. Rozalia se rapprocha. La porte du grand vestiaire était coincée, et elle écarta du talon le cadavre du soldat, avant de l’ouvrir d’un coup. Elle frappa sur la serrure, et la porte s’ouvrit. Un homme hirsute jaillit alors en sortant, poussant un hurlement, et s’écrasa contre la rangée d’en face. Il avait une calvitie prononcée, une chemise blanche avec des tâches de sang et une cravate, et des lunettes... Et le vestiaire était rempli de sang. Blême, celui qui semblait être un scientifique terrorisé se mit à vomir sur le sol.

« Fermez-là ! siffla Rozalia. Tout votre boucan va les attirer !
 -  Je... Je n’en pouvais plus... Mon Dieu... »

Il portait une étiquette sur le devant de sa chemise. Un nom y apparaissait : « TERRY ». Rozalia le regarda.

« Terry... Terry ! »

Terry alla s’asseoir sur un banc, livide. Ses mains tremblaient.

« Il faut rejoindre les trains d’évacuation. Ça va aller ?!
 -  Si ça va aller ? répliqua-t-il d’une voix tremblotante. J’ai vu ma collègue se faire arracher la tête devant moi, j’ai eu son sang sur les joues... C’est idiot, je lui avais acheté une bague... On avait une perm’ de prévue... Alors, oui, je dirais que... Que c’est super, hein ! Ça va d’enfer ! »

Un rire nerveux traversa ses lèvres, et Rozalia pesta.

« Reprenez-vous, merde ! »

Le scientifique passa une main dans ses rares cheveux, avant de soupirer, sa tête heurtant le casier derrière lui.

« J’ai du me planquer dans le vestiaire... J’ai du me planquer pour leur échapper. Ce... Ce monstre, là, il m’aurait tué... Mais des soldats l’ont tué... Mais la serrure était coincée, et... J’ai entendu leurs hurlements, Seigneur... »

Rozalia regrettait plus que tout l’absence de Nika. Elle avait une espèce de don naturel pour faire face à ce genre de situations. Ne sachant pas quoi faire, Redemption s’approcha de Terry, et le gifle. La claque résonna dans la pièce, mettant fin aux sanglots de l’homme, qui tomba par terre.

« On pleurera les morts plus tard ! Pour l’heure, il nous faut foutre le camp ! Vous connaissez le chemin ?
 -  O... Oui, oui... murmura ce dernier en se relevant.
 -  Alors, guidez-nous ! »

Terry se releva, silencieux, baissant les yeux, avant de regarder les deux femmes. Il remua lentement la tête, ses lèvres tremblants, et s’avança, sortant du vestiaire. Le docteur était sur le point de craquer. Il tenait entre ses mains un pistolet, mais, si jamais des Xénos débarquaient, il serait le premier à foutre le camp. Rozalia sortit du vestiaire, et Terry s’avança sur le couloir, quand sa radio crachota à nouveau :

« Redemption ?! »

Nika ! Rozalia en éprouva un soulagement qu’elle ne dirait jamais à la Tekhane, et s’empressa de rapidement lui répondre :

« Nika ! Bordel ! Tu es où ?
 -  Navrée pour le silence radio, j’ai... J’ai voyagé un peu.
 -  On se dirige vers les tramways d’évacuation. Rejoins-nous là...
 -  Évacuer, c’est une bonne idée, mais il y a plus urgent. La petite poupée est avec toi ?
 -  La petite poupée ? répéta Rozalia, surprise. Mais de quoi est-ce que tu... ?
 -  La magicienne susceptible, Rozalia !
 -  Ah ! Euh, ouais, elle est là, mais...
 -  Rejoignez-moi au complexe scientifique. Il y a un truc que tu dois voir.
 -  Mais... »

Impossible d’en placer une ! Nika enchaîna, sans laisser le temps à Rozalia de pouvoir dire quoi que ce soit :

« Je n’ai pas le temps de discuter. Viens. Vite. »

Elle raccrocha alors. Éberluée, Rozalia contempla son transmetteur, avant de croiser le regard de Rinako.

« Et bien... finit par glisser Rozalia. Au moins, elle est toujours en vie... Tu en penses quoi ? »
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Re : Until The Last Back (Terra Hero Team)

Réponse 25 jeudi 31 mai 2012, 20:48:57

"... Tu en penses quoi ?
- Qu'on devrait pas traîner. "

Je ne peux m'empêcher de fixer le scientifique depuis que Rozalia l'a sorti de son placard. ce type me rend nerveuse, justement parce qu'il est nerveux lui-même. En avançant prudemment jusqu'ici j'ai réussi à calmer ma colère, mais elle est toujours là. En quittant les toilettes empestées par l'odeur de graisse brûlée de la bête, j'avais presque envie de voir une marée d'autre monstres surgir dans les couloirs. Juste pour me défouler, quitte à blesser gravement celle qui m'accompagne.

Je préfère lui laisser voir que je suis inquiète que de refouler plus de choses. Il y a au moins une bonne nouvelle : Nika est en vie. Rozalia n'a pas sauté de joie mais ça la rassure, et moi aussi. Même si du peu que j'ai entendu sa situation n'est pas reluisante. La nôtre ne s'arrange pas vraiment avec ce Terry. D'accord c'est bon de voir quelqu'un d'autre en vie, même un homme. Mais il n'a pas l'air de pouvoir prendre sur lui, et ça ne me rassure pas de le voir armé. Il tremble de partout, un coup à tirer par accident. Et après ce qu'il vient de vivre, et de voir, il ne voudra sans doute pas lâcher son pistolet.

" Prend la tête, je couvre le docteur. "

Une devant, une derrière. Ça suffira peut-être à le rassurer un peu. Et je pourrais le garder à l'œil au cas où il fasse quelque chose de stupide. Pourvu qu'il se maîtrise, on a déjà assez de problèmes comme ça. Sur ce nous nous remettons en route, suivant les indications du docteur. Encore des couloirs sombres, des corps mutilés, des armes et des douilles au sol, la plupart des lumières détruites. Et les échos oppressants d'une alarme qui ne doit pas se trouver à plus quelques embranchements.

Même s'il sursaute presque à chaque pas, le scientifique fait au moins l'effort de parler bas.

" À droite. Les quais sont au fond du coul... "

Il s'interrompt de lui-même, une seconde après l'alarme. Soit elle a fini par lâcher, soit quelque chose l'a faite taire. Le pire étant à envisager je me retourne pour sonder la pénombre. Mais ces saletés de Xenomorphes sont aussi noirs que du charbon, et silencieux quand ils veulent. Un bruit ne tarde pas à attirer mon attention. De petits claquements frénétiques juste derrière mon épaule. Je tourne la tête pour découvrir le scientifique pétrifié de terreur, fixant le fond du couloir. Il tient sont arme devant lui, de ses deux mains tremblantes. je me trompe peut-être mais j'ai l'impression que la peur lui fait carrément oublier de respirer.

Je lève la main et l'amène doucement jusqu'à son arme pour serrer fermement, l'empêchant de trembler et cliqueter. Quand Terry se décide à me regarder, avec une grande inspiration paniquée, je lève mon propre pistolet jusque devant ma bouche pour lui faire signe de se taire. Puis je lève la main de son arme pour lui intimer de reprendre la route. Je reste en arrière encore une secondes. Ils sont là, il approchent, je le sens même si je ne peux pas les voir. Je me retourne enfin pour suivre Rozalia et notre boulet... Enfin, le docteur.

Soudain un crissement métallique au-dessus de moi. Je lève la tête, mon regard croise la grille qui tombe du faux plafond. La tête et le torse d'un Xenomorphe en pendent. La bête s'agite et se plaint, ses cri sont repris par d'autres. Je me met à courir, mais c'est bien trois mètres devant que tombe une seconde grille. La créature qui s'en échappe n'a pas l'air coincée, elle. Je canarde à la volée, sans ralentir, faisant éclater la carapace de la bestiole. À droite, au fond du couloir. Rozalia m'attend mais le docteur coure comme un dératé. J'entends encore les cris derrière moi, d'autres xenomorphes remontent les couloirs dans notre direction. Ils ne prennent pas la peine de se faire discrets.

Je rengaine mon arme et lève les mains. Je les embrase à nouveau et laisse s'élever des flammes denses vers le plafond. Les gaz du système anti-incendie sont toxiques, même pour ces créatures... Sauf que le système anti-incendie est hors-service ! Logique, pauvre cruche que je suis ! Sinon il se serait déclenché dans les toilettes. J'éteins ma main droite pour dégainer à nouveau, et lâche des tirs à la volée sur les tuyaux qui longent les murs.

L'un d'eux laisse échapper un jet gazeux sur lequel je dirige mes flammes alors que je le traverse d'un bond. Il ne réagit pas, et bordel qu'est-ce que c'est ! Mais je continue. Un autre. Toujours pas d'embrasement, mais la vapeur brûlante me donne un choc thermique. Je manque de péter la cheville quand mon pied retrouve le sol. Le bout du couloir, la porte, le docteur, Rozalia, les quais. Plus qu'une poignée de mètres et un nouveau jet de gaz qui jaillit d'un tuyau.

" Dernière chance ! "

Je saute au travers, et c'est la bonne. Une gerbe de flamme m'entoure, dont m'échappe pour passer à travers la porte des quais, que Rozalia et le docteur referment derrière moi. À peine au sol je roule sur le dos et me retourne, mais le son vaut bien l'image. Derrière la lourde plaque de métal le grondement et les cris étouffés en disent assez long : les Xenomorphes sont en train de passer au barbecue. Je me redresse pour souffler un bon coup et me laisser aller à sourire, avant tout pour Terry qui me fixe avec la même terreur que pour les créatures. Il doit me croire folle.

" On a eu chaud ! "

Mon cœur bat encore à trois cent à l'heure, je frissonne encore sous l'effet de l'adrénaline. Mais étrangement je n'ai pas tant de mal à faire comme si de rien n'était. Je crois que je commence à me dire que le danger n'est pas si grand. Après tout on a échappé à toutes les bestioles qu'on a croisé jusqu'ici, ou on les a tuées. On est de taille à affronter la situation. Ça peu paraître salaud à l'égard de tous les morts, mais pour les pleurer il faut encore qu'il leur survive. Mon regard passe rapidement à Rozalia, avant de suivre ma tête vers l'arrière. Il reste une rame à quais.

" Ça va marcher, à votre avis.

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Re : Until The Last Back (Terra Hero Team)

Réponse 26 vendredi 01 juin 2012, 00:11:32

Tant pis pour Nika. Le plan n’était pas de la retrouver, mais de fuir. Rozalia rentra à nouveau en contact avec elle, ouvrant la marche. Devant, elle avança vers les quais, suivant les instructions de Terry. L’homme était livide, et Nika ne se donna pas la peine de répondre. Rozalia pesta, mais elle ne pouvait pas non plus se permettre de se promener dans le complexe. Il y avait un civil à protéger, et Rinako à surveiller. La Celkhane était à bout de nerfs, et, si elle restait une bonne soldate, elle restait malgré tout jeune, guère entraînée pour supporter ce lot d’horreurs. C’était d’autant plus compliqué pour elle que sa magie était puissante, et dévastatrice.

*Ne leur en déplaise, c’est moi qui les dirige... Ce n’est pas spécialement pour me faire plaisir, mais c’est ainsi.*

Ils arrivèrent dans un couloir, quand l’alarme se coupa. Rozalia leva la tête, saisissant sa dague. Ça, c’était pas normal. Se rappelant que les Xénomorphes employaient les conduits d’aération, Rozalia leva la tête, cherchant à les repérer. Terry était paniqué, et, quand le premier Xéno débarque, il se mit à courir en hurlant, allant tout droit, vers les quais. Il fila ainsi droit sous un Xénomorphe, qui envoya sa queue pour le planter. Sortant son arc, Redemption envoya une flèche qui toucha la main d’appui du monstre. Surpris, ce dernier perdit son appui, et tomba par terre. Terry fut ainsi sauvé, et Rozalia se mit également à courir, tandis que Rinako tentait d’utiliser sa magie de feu pour faire enflammer des fuites de gaz.

Une stratégie suicidaire, mais qui était leur seule chance de survie. Rozalia courait en balançant des flèches de temps en temps. Elle avait du mal à viser, et loupa ainsi à plusieurs reprises ses cibles, voulant juste les retarder.

« Rinako ! Dépêche-toi ! »

Redemption atteignit rapidement la porte, et Terry appuya sur un levier. Des pompes s’enclenchèrent, faisant fermer une lourde porte de sécurité. Depuis sa position, Rozalia envoya ses flèches avec une meilleure précision, les Xénos s’acharnant autour de la Celkhane. Le feu se mit soudain à souffler autour de Rinako, et une langue de feu catapulta cette dernière. Rozalia poussa Terry, et s’écarta de l’ouverture dans la porte, dont des langues de feu jaillirent. Rinako déboula à toute allure, et les portes se fermèrent ensuite, enfermant les Xénomorphes dans un enfer de feu.

« On a eu chaud ! lâcha Rinako, en guise de conclusions.
 -  C’est bien résumé. »

Rozalia se retourna ensuite. Le quai était vide, et il y avait plusieurs cadavres, des escaliers menant à des étages supérieurs, et d’autres portes. Un tramway se trouvait là, tous feux allumés. En avançant, Rozalia vit des douilles sur le sol, et fronça les sourcils. Ce n’était pas normal. Son instinct lui soufflait qu’il y avait quelque chose de curieux par ici.

« Ça va marcher, à votre avis. »

La tirade avait le ton d’une phrase déclarative, mais la forme était celle d’une question. Rozalia ne dit rien, tandis que Terry tremblait, toujours aussi blême. Les propos de Nika revinrent à nouveau à l’esprit de Redemption. Qu’avait-elle découvert ? Rozalia prit son transmetteur, envoyant un énièmmessage :

« Nika, on est au tram’ ! Dépêche-toi !
 -  Je t’ai dit de ne pas y aller ! lâcha une Nika agacée.
 -  Je n’ai pas spécialement envie de...
 -  Le complexe a été piraté ! C’est un piège, merde ! On voulait délibérément conduire les hommes vers les points d’évacuations !
 -  Mais de quoi est-ce que tu... ?!
 -  Il y a tout un tas de ces saloperies dans le complexe scientifique ! Ils ont capturé des Formiens pour les étudier ! »

Il y eut des crachotements, et Rozalia regarda Terry. Nika enchaîna sans qu’elle ait le temps de parler :

« Je suppose qu’ils pensaient que le lien entre les Formiens et leur Annexien serait rompu avec leurs drogues, mais ils se sont trompés. Ces Formiens en cage étaient un putain de Cheval de Troie ! Et je crois que l’équipe qui les a infiltré était contaminée.
 -  Tous les protocoles de sécurité ont été suivis à la lettre ! s’énerva Terry. Ils n’étaient pas contaminés !
 -  C’est qui, ce connard ?!
 -  Comment est-ce que vous...
 -  Il s’appelle Terry. C’est un scientifique. »

Tout en parlant, Rozalia s’avançait vers le tramway, et aperçut alors, au milieu du quai, plusieurs cadavres de soldats sur le sol.

« Qu’il ferme sa grande gueule trancha-t-elle. Il n’y a pas d’autodestruction, ni même de plan d’évacuation.
 -  Et comment tu sais ça ?
 -  Parce que je suis dans la putain de salle de contrôle, merde ! Ils ont tous été tués ! Et j’ai trouvé un boîtier de piratage. Les Formiens ne sont normalement pas capables de manipuler les esprits. Nous n’avons pas affaire à une Horde classique, Redemption.
 -  Ça, je l’avais déjà remarqué...
 -  Non... Ça ne peut être que lui, Rozalia ! Fous le camp du quai, tu n’es pas en... »

Rozalia poussa alors Rinako. Elle posa sa main sur l’épaule, et la poussa. Une seconde après ce geste, une balle siffla sur sa joue, laissant une entaille. La balle s’écrasa sur le sol. Aucun bruit. Rozalia avait perçu une légère ondulation. Un sniper. Qui se tenait en hauteur sur le balcon, et disposait d’un camouflage optique.

« Planque-toi ! »

Redemption courut s’abriter derrière l’escalier. Elle avait vu les corps des soldats, et avait compris qu’ils n’avaient pas été tués par les griffes des Xénomorphes, mais par des impacts de balles. Elle avait ensuite regardé la coursive supérieure, accessible depuis les escaliers. Un camouflage optique était visible si on avait de bons yeux, car il ne faisait pas disparaître la matière. Des trois, Rinako était la femme la plus dangereuse, car sa manipulation de la magie faisait d’elle une guerrière redoutable. Partant de là, il n’était pas difficile de comprendre qu’elle allait se faire tirer dessus.

A l’abri derrière l’escalier, séparée de Rinako, Rozalia vit Terry se recevoir une balle en pleine tête. La balle frappa au-dessus de ses deux yeux, et le docteur s’écroula sur le sol.

« Nika !
 -  J’arrive ! »

Impossible de sortir de cet abri précaire sans se recevoir une balle. Qui était ce sniper ? Rozalia se posa la question qu’elle en eut immédiatement la réponse. Recon. La tireuse d’élite qui avait réussi à revenir de la Horde, en apportant de précieuses informations. Si Nika disait vrai, alors elle avait été manipulée. Mais un tel scénario ne tenait pas debout. Si elle travaillait pour les Formiens, pourquoi aurait-elle averti de l’imminence d’une attaque de Formiens ?

*La seule explication, c’est que Nika ait raison... Bon... Je n’ai qu’à attendre qu’elle débarque... Recon est également dans une situation délicate. Si elle s’éloigne trop, je l’abattrais d’une flèche. Il s’agit juste d’attendre.*

Un vieux proverbe affirmait que ce n’est que quand croit avoir touché le fond que le pire arrive vraiment. Des grognements se firent entendre, et Rozalia soupira. Sur le toit du tram, à une quinzaine de mètres des deux femmes, des Xénos avaient débarqué, et remontaient vers elles :



Soupirant, Rozalia se releva. Outre les escaliers, il y avait aussi de grands panneaux publicitaires, des bancs, mais il fallait commencer par se débarrasser de Recon. La situation semblait assez désespérée. Les deux femmes étaient prises entre le marteau et l’enclume. Les Xénos couraient vers elles, furieux. Rozalia décocha une flèche.
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Rinako Yukimitsu

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Re : Until The Last Back (Terra Hero Team)

Réponse 27 vendredi 01 juin 2012, 02:43:35

Jusqu'ici je me maîtrisais difficilement, mais soudain c'est un calvaire de retenir mes pouvoir. Peu de Celkhane pratiquent la magie avec mon assiduité, et comme l'a dit Rozalia Caelestis n'est pas vraiment un endroit pour les magiciennes. Pas étonnant que je n'ait pas reçu d'ordre, en fait personne ne doit savoir que je suis ici. Mes supérieures n'auraient pas pris le risque de me mettre dans un tel environnement. Quant à la situation ç'en est tout simplement trop. La plus grande invasion formienne, quelle bande de cons on a tous été. Des expérimentations aussi près de la Fourmilière ne pouvaient pas finir autrement. Et au lieu d'abandonner le complexe dès le départ le commandement a préféré sacrifié des milliers de vies pour sauver ses éprouvettes.

Nika avait raison et ça me démolit de le penser. Plus j'en entends plus j'ai envie de tuer ce gros pétochard de Terry. D'autant qu'il a le culot de se cacher derrière ses procédures. Les Formiens ça s'étudie à des centaines de kilomètres de leurs nids, avec assez d'explosifs fourrés dans chaque trou pour les désintégrer jusqu'à la dernière molécule ! Tout le monde sait ça, bordel ! Pour me retenir je dois m'accrocher de toute la force de ma volonté à la mémoire de ma mère. Mais je ne suis pas certaine qu'elle se serait retenue à ma place. Tous ces sacrifices alors que Tekhos avait déroulé le tapis rouge à l'ennemi.

Je commence à comprendre ce qu'a pu ressentir le Lieutenant Tetsuhiko face Warren. Bien sûr je n'ai pas eu les détails, toute l'affaire a été classée et enterrée à la vitesse de l'éclair. Et les femmes du Lieutenant ne sont pas bavardes sur le sujet. Mais je sais qu'elle a été manipulée, piégée. La connaissant elle a du se débattre comme une folle furieuse entre les mains de l'ennemi, mais rien n'y a fait. Comme pour nous. En croyant nous sauver nous avons foncé droit dans un piège. Pas d'évacuation, pas d'auto-destruction : nous sommes battues d'avance. Autant s'allonger, fermer les yeux et penser à autre chose en attendant que les Xenos viennent nous mettre en pièces.

" Non... Ça ne peut être que lui, Rozalia ! "

Lui ? Qui, Lui ? Qui ou quoi ? Rien à cirer : où Il est ? Je veux savoir dans quel trou Il se planque ! Je veux pas partir sur une défaite totale ! Quitte à apprendre aux Xenos à parler pour qu'ils crachent le morceau ! Toutes ces bestioles sans âme ni volonté, on ne pourra jamais leur rendre tout le mal qu'elles nous ont fait. Mais Lui, si j'arrive à le toucher : j'arriverai à Le tuer.

Mais je n'ai pas le temps de poser la question que Rozalia me pousse. Un souffle puissant me décolle le tympan et me fait trembler le crâne. Je m'écroule derrière des escaliers. J'ai les oreilles qui sifflent, le cerveau qui se met à enfler, une douleur atroce envahit ma tête. Le quais sombre, la rame, le tunnel qui file dans les ténèbres : tout se met à tourner autour de moi. J'ai peur de tomber au plafond et je n'arrive même pas à me remettre à quatre pattes. Impossible de décoller ma joue du béton.

Soudain Terry se lève. Non, il s'allonge devant moi. Il me fixe, la bouche entrouverte, mais il ne bouge pas. Je reste aussi immobile que lui quelques secondes, avant de trouver enfin ce qui cloche : ce petit trou au milieu de son front. Derrière lui je vois Rozalia accroupie. Elle se relève, et je me demande comment elle fait. Ça tourne comme un tambour de machine à laver. Je me sens affreusement fatiguée, ou plutôt feignante. je suis bien là, allongé sur le béton chaud. Mais je fais un effort pour relever les yeux quand je vois ma compagne d'infortune se mettre à tirer des flèches. Des flèches, dans un bunker, contre des Xenomorphes, des arachnides et autres monstruosités génétiques. C'est complètement con, au moins autant que mon petit pistolet.

Je tends quand même le bras pour essayer de tirer sur les monstres, mais je n'ai pas le temps d'en viser un. Quelque chose vient percuter le bout du canon et le choc m'arrache mon arme. Les monstres n'ont même pas l'air de me remarquer, ils avancent vers Rozalia. Je tends le bras en direction de l'espace qui les sépare encore. Une gerbe de flammes jaillit de mes doigts mais s'évapore immédiatement. Puis une seconde. Allez ! Il faut au moins que j'essaie ! Je le dois bien à tous ceux qui sont morts à la surface, ceux qui se sont sacrifier pour me faire gagner un mètre de plus, alors que j'ai laissé crever ceux qui étaient dans la cage d'escaliers tout à l'heure. Dans l'état où je suis je ne me fais plus d'illusion alors autant lui donner une seconde plus, ou au moins une chance de vivre cette seconde.

Et puis je l'aime bien, Rozalia. Elle a fait l'effort de venir me parler, de me dire ce que j'étais pas sensé savoir. Elle m'a traînée comme un boulet dans ces tunnels infestés de cadavres et des monstres qui les avaient démembrés. Elle est gentille, et... Et puis... Et puis je serre les dents. Cette fois les flammes jaillissent pour de bon, je les sans ramper sur mon corps, se glisser entre mes cheveux comme de minuscules doigts apaisant alors que je fibre soudain de rage. Elle est ma seule piste pour Le retrouver ! Lui ! Le mystérieux mec ou truc ! En tout cas l'Enfoiré qui doit se frotter les mains ou les tentacules de tout ce qu'il a fait subir à l'Humanité ! Ce qu'il lui fait encore !

Perdre Rozalia ou me laisser crever ne sont soudain plus des options. Il faut que je me relève ! Il faut que je me batte ! Un Xeno me fonce dessus mais s'arrête soudain : trop chaude pour lui, la gamine ! Je braque mon bras libre dans sa direction pour le noyer dans les flammes. Je donne tout ce que j'ai, mais ça me réveille plus que ça ne me fatigue. Je tire sur mes nerfs. Ma mère ne s'est pas sagement couchée, ça non. Avec une flèche dans la gorge elle a tenu le temps d'abattre deux adversaires. Depuis le temps qu'on me dit que je suis sa digne fille : c'est le moment de le prouver une fois pour toute.

Propulsant toujours un mur de flammes pour couvrir Rozalia j'arrive à me remettre à genoux, puis accroupie. Soudain j'entends un choc près de moi, je tourne les yeux vers la paroi métallique sous la rambarde de l'escalier. Elle est défoncée, crevée d'un petit trou. Il y a quelque derrière qui me veut ? Mais c'est clairement pas le jour me faire chier ! Le brasier qui m'entoure gagne encore en intensité, tout ce qui m'entoure est voilé, embelli, magnifié par un épais rideau de flammes. Voilà pourquoi je me balade en petite culotte ! Et aussi pourquoi je porte une broche grosse comme mon poing alors que deux têtes d'épingles suffiraient à remplir sa fonction. Un matériaux qui tiens une telle chaleur en restant souple et léger : c'est rare, c'est cher et c'est pas fait pour encaisser les balles.

Au travers des flammes je sens l'air froid du tunnel aspiré par la chaleur. Il tourbillonne, faisant de moi l'œil conscient d'un minuscule cyclone. mais tant que mes flammes respire je respire aussi. Je replie les doigts autour de ma paume gauche. Les flammes de ma main sont comme aspirées, étouffée par le CO2. Elles n'aiment pas. Je tend le bras et je les libère un retour de flammes. Un backdraft qui balaie le quai devant moi pour déferler sur la rame de tramway, les Xenos se font fauchés.

Je profite du souffle pour laisser mourir le brasier qui m'entourait. Après sa douce caresse l'air me semble glacial, presque agressif. Le sol est brûlé autour de moi. Le corps de Terry et ses vêtements ne sont plus qu'un monceau charbonneux à la forme vaguement humaine. Mais Rozalia est toujours en vie. Cette fois c'est elle qui a eu chaud, mais pas trop. Une seconde balle vient crever la plaque de l'escalier à deux doigts de ma tête. Un sniper, sous contrôle ennemi si j'ai bien compris ce qui se disait avant que je ne flanche. Les snipers, même à Tekhos, sont des femmes. la rame et quai sont encore la proie des flammes mais ça ne durera pas, il faut agir vite.

" Faut dégommer cette pute ! "

Je concentre de nouvelles flammes dans mes main, et les étouffe à nouveaux. Ça va faire mal au plafond.

" Plante-la  ! "

Je me retourne me redresse d'un bon, libérant le souffle de ma main droite. L'explosion arrive à me couvrir mais elle n'est pas dissipée que je libère la deuxième... En espérant que Rozalia, elle, ne ratera pas son coup.

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Légion

Re : Until The Last Back (Terra Hero Team)

Réponse 28 vendredi 01 juin 2012, 19:14:00

Avec ses flèches, Rozalia n’arriverait jamais à repousser la horde xénomorphe. Ils étaient bien trop nombreux, mais Redemption ne se permit pas de se décourager. Ces monstres n’hésiteraient pas à les tuer s’ils en avaient l’occasion, à les mettre en charpie. La fuite n’était pas une option. Rozalia lâcha de nouvelles flèches. Elle ne mourrait pas sans se battre. Elle n’avait même pas le temps de regarder Rinako, qui avait l’air sonnée, et préférait se concentrer sur les Xénos. Les monstres fondaient sur elles, quand Rinako déchaîna sa colère. Elle semblait entourée de flammes mortelles, et les balança sur les ennemis. Le feu fondit sur les Xénos, et Rozalia fut épargnée, tandis qu’une espèce de mur de feu s’avançait dans le quai, carbonisant les Xénomorphes. Un spectacle impressionnant, qui rappela à Rozalia les agissements de Penelo, quand elle-même utilisait ainsi sa magie ainsi. Penelo rentrait alors, pour reprendre ses propres termes, en « transe ». Une espèce de danse élémentaire, où le feu, la foudre, la terre, les éléments, se déchaînaient.

Repoussés, les Xénomorphes survivants s’enfuirent, mais Rozalia savait que ce n’était que partie remise. Ils reviendraient. L’Annexien qui les dirigeait annihilait en eux la sensation de peur, et ils ne se repliaient que pour attaquer à nouveau. Rinako et Rozalia s’attaquèrent alors à Recon.

« Faut dégommer cette pute ! » lança une Rinako survoltée.

Cette assertion amusa Rozalia, qui se dit que Rinako ressemblait bien plus à Nika qu’elle n’aurait osé l’avouer. Néanmoins, elle n’avait pas tort. Recon était cependant difficile à repérer, et s’amusa à envoyer des grenades. Rozalia lança alors des flèches, atteignant les grenades à la volée. C’était comme du tir au pigeon. Les grenades explosèrent en l’air, provoquant des déflagrations hypnotisantes. Le souffle d’une grenade renversa Rozalia, et les Formiens revinrent alors à l’attaque.

Rozalia les entendit, sentit le sol vibrer. Des pattes. Des milliers de pattes. Elle avait en tout cas cette impression, et regarda vers le tramway. Une armée toute entière affluait vers elles. Les araignées insectoïdes qu’elles avaient affronté à la surface. Fuir n’était plus une option, c’était une nécessité absolue.

« Plante-la  ! »

L’ordre de Rinako fit sortir Rozalia de ses pensées. Elle balançait des boules de feu en l’air, provoquant de violentes explosions, et Redemption se releva. Des portes s’ouvrirent alors en hauteur, livrant passage à de nouveaux Xénomorphes, qui débarquèrent depuis la cachette de Recon, sautant sur les escaliers, avant de frapper avec leurs queues. Rozalia évita une queue de justesse, le bout rebondissant contre la rambarde de l’escalier, mais la queue revint à l’assaut, et la frappa au ventre. Rozalia tomba sur le sol, et le Xéno bondit sur elle, toutes griffes dehors. Rozalia ne songea même pas à fermer les yeux.

*BANG !*

Quelque chose avait explosé à gauche de Rozalia, qui vit le Xéno s’envoler dans des gerbes de sang acide, avant de s’écraser sur le sol. Tournant la tête, elle vit...

« Nika ! »

Armée d’un fusil à pompe, Killer Boom avait ouvert le feu presque à bout portant, soufflant le Xénomorphe comme un fétu de paille. Rozalia soupira, restant allongée.

« Tu as mis le temps !
 -  La cavalerie arrive toujours en retard, ma belle. C’est plus héroïque !
 -  La cavalerie ?! »

Depuis les portes latérales, Rozalia vit alors de nombreux soldats jaillir, ouvrant le feu sur les Xénomorphes.

« Flinguez ces enfoirés ! » hurla alors une voix que Rozalia reconnut entre mille.

Ashley Williams. Le Lieutenant débarquait avec tout un bataillon. Les balles se mirent à pleuvoir, et Nika agit également, ouvrant le feu avec ses chevrotines sur les Xénomorphes. Soupirant, Rozalia se releva, voyant des jets de feu émanant de lance-flammes, des mitrailleuses cracher des salves mortelles sur les monstres. Surpris, les Xénos tentèrent vainement de se battre, et l’un d’eux bondit vers Ashley, qui visa soigneusement, et vida son chargeur sur sa gueule, l’envoyant s’écrouler sur le sol. Assez rapidement, les soldats éliminèrent les Xénomorphes, mais Rozalia constata que Recon avait réussi à s’enfuir.

Les soldats n’eurent toutefois pas le temps de se féliciter, car chacun pouvait désormais entendre le grondement qui enflait depuis les profondeurs du métro.

« Il faut foutre le camp ! Soldats, dans le tram’, vite ! hurlait Ashley. On évacue ! »

Les soldats obtempérèrent, se ruant vers le train.

Dans les profondeurs de la ligne de métro, les pattes se rapprochaient. D’ici quelques minutes, tout le bunker risquait d’être submergé.
DC d’Alice Korvander.

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Re : Until The Last Back (Terra Hero Team)

Réponse 29 dimanche 03 juin 2012, 14:10:24

Le peu de répit que je nous ai gagné ne va pas servir à grand-chose : de nouveaux Xenomorphes arrivent, et de la direction du sniper. Ils cavalent le long des passerelles et des rampes pour me foncer dessus. L'un d'eux bondit dans ma direction et je n'ai que le temps de mes jeter en arrière pour l'éviter. Du coin de l'œil je vois Rozalia se faire balayer par un coup de queue. Je ne me suis pas redressée qu'un monstre fond sur elle. Cette fois je ne peux rien pour elle.

" Rozal... "

Le monstre est fauché en vol, coupé en deux par Nika. Cette sale bêcheuse ! Je suis tellement contente de la voir que je voudrais la prendre dans mes bras, mais dans mon état je risquerai de la transformer en torche humaine. Soudain des griffes l'enserrent les bras et me plaquent face au sol de béton. Je me tortille des pieds à la tête et ça me sauve. La langue d'un Xenomorphe vient écraser une mèche de mes cheveux, je l'ai sentie frôler mon oreille. Le sursaut de panique me fait littéralement exploser.

La créature s'échappe en geignant, non sans me laisser quelques entailles aux bras en guise de souvenir. malgré tout ce qui s'est passé depuis ce matin, c'est la première fois que je suis blessée. La première fois qu'une de ces horreurs arrive à atteindre ma chair. L'instinct est sans appel face à ce genre d'agression. Soudain tout s'efface, les notions de mesure ou raison disparaissent purement et simplement. Ma vie est menacée et c'est tout que mon esprit est capable de comprendre. L'espace d'un instant je deviens un animal aux aboies, aussi agressif que les Xenomorphes qui déferlent sur moi.

Mais eux n'ont que crocs, griffes et dards. Moi j'ai l'air et le feu. Je ne réfléchie même pas au point de me dire que le sniper qui me menaçait il y a une minute aurait déjà du m'abattre. Je bondit droit entre les escaliers, déversant mes flammes agitées par le peu de souffle que j'arrive à tirer de l'air du tunnel. Je reprends pied au milieu d'une masse chaotique de monstres paniqués. S'ils se jetaient tous sur moi ils n'auraient aucun mal à m'abattre, mais eux non plus ne pensent pas aussi loin.

Soudain la tempête éclate dans mon dos. Des tirs, des rafales, le rugissement caractéristique du gaz enflammé craché par des lance-flammes. Un gros renfort que je n'hésite pas utiliser en faisant tournoyer les vents. Les Xenos se tournent à peine vers moi que je bondis à nouveau pour les laisser éclater au sol sous l'effet de la chaleur. Portée par l'air brûlant j'attrape la rambarde de la passerelle. Le tireur était là, une porte grande ouverte face à moi doit être sa voie de repli.

L'arrivée des renforts m'a remis les idées en place, mais juste assez pour que j'y repense à deux fois. J'ai bien envie de foncer tête baisser par cette porte et advienne que pourra. Mais c'est sans doute la pire idée à suivre. Je suis encore capable de faire des ravages mais pas de me contrôler, ou de me montrer assez prudente pour traquer une ombre dans des tunnels aussi obscurs. Je dois me reprendre, je dois me calmer. En baissant les yeux je réalise à quel point j'en suis encore loin.

 La rambarde métallique est chauffée à blanc, elle commence déjà plier sous mon faible poids. Je baisse les yeux vers le tapis de carcasses éclatées et d'acide enflammées en dessous de moi. Si je n'avais pas le feu pour filtrer tout ça je serais en train de suffoquer dans les vapeurs toxiques. J'ai besoin de calme, et surtout d'air frais. Un dernier regard au couloir sombre et je me jette en arrière. je n'ai aucun mal à rejoindre le quai où les soldats finissent de disperser les Xenos.

C'est plus respirable ici, l'air froid du tunnel m'aide au moins à maîtriser le feu qui m'enserre comme une seconde peau. Et alors que je fais quelques pas nerveux pour finir de reprendre contenance, je panique à nouveau.

" N'approchez pas ! "

Un soldats portant sur le casque la croix rouge des médecins. Il a vu mes entailles et a voulu me porter assistance. Moi je voulais simplement lui faire signe en le prévenant, mais je n'ai pas pu retenir une dernière gerbe de flammes. Au moins il n'est pas touché. Peu de gens comprenne ce que je ressens au quotidien. Les autres soldats n'ont qu'à poser leurs armes, moi j'ai le doigt sur la gâchette à chaque seconde. Quand je tremble aucune sécurité n'empêche le coup de partir. À moins d'un mètre près j'aurais peut-être fait une victime dans nos rangs.

" Désolée... "

Je continue de marcher, m'efforçant de me détendre et de trouver du soutien autour de moi. Rozalia est encore entière, Nika s'en est tirée et a amené des renforts. Même le Lieutenant Williams est là, toujours aussi inébranlable. Je ne risque plus rien, la menace est écartée pour un petit moment.

" Il faut foutre le camp ! Soldats, dans le tram’, vite ! On évacue ! "

Les autres filent se tasser dans le wagon. Je respire profondément. Je ne peux pas les suivre si je ne me calme pas, et ils ne peuvent pas m'attendre sans mettre leur vie en danger. Si je suis encore trop tendu quand le dernier passera la porte : je filerai dans les couloirs sans leur laisser le temps de me poursuivre. Je ne veux pas en arriver là, ça non, mais le quai se vide et je continue de bouillonner. Le cauchemar n'en fini pas.

Soudain je me fige. Quelle conne je fais ! À force de jouer les grandes j'ai encore oublié que je ne le suis pas tant que ça. Je détache ma broche, l'active et la porte à mon oreille, fermant les yeux pour mieux me laisser aller. Quand une petite fille fait un gros cauchemar, qui mieux que maman peut la réconforter en lui chantant une berceuse ? Ça me rend triste, ça me fait mal d'entendre ta voix. Tu me manques tellement ! je regrette presque d'avoir empêché tout ces monstres de m'envoyer te rejoindre.

" Sergent ! "

La voix du Lieutenant Williams m'arrache à ma douloureuse rêverie. Je suis la dernière sur le quai, mais je pense pouvoir les suivre sans transformer le wagon en fourneau. J'éteins le lecteur de ma broche et la remet en place en rejoignant le tramway. Puis on démarre. Le toubib est encore méfiant de la frousse que je lui ai faite, mais il vient bander mes entailles en disant qu'elles sont superficielles. Bonnes nouvelle, mais je suis quand même au bord des larmes.

Je ne peux plus cachée que je suis trop jeune pour tout ça. J'ai besoin de quelqu'un qui me prenne dans ses bras, juste un petit moment. Rozalia serait sans doute d'accord, mais c'est justement pour ça que je ne lui demanderai pas. J'ai honte rien que d'y pensé mais je veux une soldate, quelqu'un qui ressemble à ma mère. Une râleuse, en combinaison avec une arme à feu. Ne pouvant pas imposer ça au Lieutenant Williams ça ne me laisse qu'une option.

Je viens me planter devant Nika, le temps d'hésiter encore un peu. Et je passe les bras autour d'elle pour me coller contre son corps. Mon cœur bat tellement vite et fort. Je voudrais m'excuser, mais j'ai peur de sangloter si j'ouvre la bouche.



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