Un témoin pour le moins... Gênant [PV: Yuri]

Deux hommes étaient à genoux devant moi, enfin, devant nous. J’étais avec trois policiers à ma solde : un de l’escouade anti-drogue, un autre des affaires internes et un officier de la FJS (Federal Japan Security). Nous étions sous le pont de Seikusu, il pleuvait averse, et le tonnerre allait couvrir les bruits de détonations. Oui, j’allais les éliminer. Pourquoi? Un journaliste d’un quotidien populaire au Japon s’était mis en tête de montrer le véritable visage du FJS, soit une organisation corrompue à la solde des riches et puissants gangsters (Eh oui, je suis considéré comme un gangster à mon grand désarroi), l’autre homme est un employé du FJS qui avait décidé de s’allier au journaliste pour faire tomber ses coéquipiers vereux.

Je… n’avais vraiment pas l’intention de publier l’article… Ce n’était que pour leur faire un peu peur!

Aie, avoir su, je ne me serais pas présenté… Mais comme vous connaissez mon implication avec le FJS… Je n’ai plus le choix. Vous connaissez le meilleur dans cette histoire? Le FJS va traîner le quotidien pour lequel vous travaillez en cours pour diffamation pour des dizaines de millions de Yens, ça va me faire un beau petit pactole, considérant le fait que je vais être l’avocat du FJS!

Les trois policiers avec moi se mirent à rire. Ce que je n’avais pas dit, c’était que le FJS m’avait engagé pour les faire taire, c’était compris dans mon contrat… Dix mille Yens de l’heure, avaient-ils convenus. C’était la première fois qu’un de mes contrats me payaient autant que la vente de quelques esclaves Terranides sur Terre… Peut-être devrais-je me concentrer aussi sur mon métier d’avocat? Qui sait…

Vous n’êtes qu’une vermine, Hiro! J’aurais dû m’occuper de vous avec un stylo lorsque vous êtes venu me voir pour me corrompre comme les autres!

Un petit « Ohhh! » sortit de la bouche de mes hommes et des rires lorsque l’agent cessa de parler. Je dégainai mon Desert Eagle, que j’avais fait peindre noir lustré, puis le braqua sur l’argent.

Non, cette journée là, tu aurais dû accepter, tu serais probablement encore avec tes enfants et ta femme, au lieu d’être dans se trou de boue t’apprêtant à rencontrer des poissons, avec ton ami de journaliste.

Je tirai deux balles, une dans le corps de chaque homme, tous deux s’écroulèrent au sol. Ma satisfaction fut de courte durée alors que j’entendis une pierre s’ébouler du côté droit du pont. Pointant mon arme vers la source du bruit, je tirai deux balles, qui probablement ratèrent leur cible en allant s’écraser dans la partie inférieure du pont.

Monsieur Atayoshi! Nous nous en occupons!

Hors de question, le témoin est à moi!! Nettoyez la scène le plus vite possible et filez!

Alors que les trois hommes s’affairaient à jeter les corps dans l’eau, je couru jusqu’à la route, voyant quelqu’un s’enfuir par le pont. Braquant mon Eagle sur le ou la coureur/coureuse je souris en coin.

Au revoir, témoin.

Clic!... Mon chargeur était vide!! Imbécile, compte tes balles! Je rengainai mon arme, puis sortit ma dague de trente centimètres de son fourreau, caché sous mon veston, dans mon dos.

Va falloir que je te chasse à l’ancienne

Je me mis alors à courir vers le fuyard. Qu’allait-il se passer à ce moment? Si je pouvais le savoir…

Yuri marchait dans la rue, normalement une fille bien élevé n'irait pas se promener alors que vu l'heure, elle devrait se préparer à aller dans le dortoir. Mais elle n'avait pas sommeil et pète la forme, comme tout les jours.

Elle se balada écoutant les marchands parler, mais ne comprenant que très peu de mots, c'est alors qu'il se mit à pleuvoir, Yuri n'eut d'autre choix que de se précipité vers le point pour trouver un abri sommaire, c'est alors qu'elle vit al scène, la demoiselle n'eut pas besoin de comprendre pour sentir qu'elle assistait à quelque chose de louche.

Elle connaissait le blondinet, il s'agissait d'un avocat réputé et Yuri savait que ce genre de personne joue souvent un double jeu, elle se mit à sortir son appareil photo, ce n'était pas un numérique, comme la plupart en ont maintenant, car l'avantage avec l'ancien modèle 'est que la mise au point est parfaite car adapté par une main humaine et non un système électronique.

Yuri fit des photos, y comprit celui de l’exécution, chaque personnes se fit tirer le portrait, elle jugea bon de  partir et de publier cela rapidement, ainsi la famille du journaliste aura le droit à la vérité et cette personne corrompue aura le droit à un séjour à l'ombre.

Elle se rendit compte que le mur était friable faisant  tomber une petite pierre qui chuta bruyamment sur le sol, Yuri eut le peur de sa vie, deux balles la frôlèrent, coupant quelques cheveux au passage.

Ni une, ni deux, elle se mit à courir, ne pensant pas que les meurtriers avaient encore des balles et la possibilité de la descendre, la chance fut de son côté. Yuri courut bien cinq minutes, avant de s'engager dans une ruelle assez grande encombré d'objet encombrant, elle sa cacha dans un frigo, laissant la porte très légèrement entre-ouverte pour pouvoir respirer.

Il ne suffisait plus que d'attendre que Hiro passe et courir de nouveau en direction du dortoir, elle se doutait que l'avocat n'irait pas dans un lieu bondé de fille qui pourraient tous se mettre à crier en la présence d'un homme dans leurs dortoirs.

J'ai beau n'être qu'un avocat sur Terre, sur Terra j'ai été entraîné à poursuivre des gens, voilà ce qui me rend si compétent à retrouver des témoins, simplement par une photo. Sur Terra, lorsque je m'entraînais pour devenir chasseur de primes pour mon paternel, donc pour chasser des futurs esclaves, on ne me donnait parfois qu'une idée abstraite de la personne qu'ils voulaient, je devais donc me fier à mon imagination pour la retrouver…

Pourquoi je dis tout ça? Simplement parce que les fuyards tentent de se cacher, et s'était précisément ce que celui-ci avait fait, après une courte poursuite dans quelques ruelles de Seikusu, près du lycée. En effet, au détour d'un bâtiment, je tombai sur une ruelle encombrée de pleins de choses: Boîtes, corbeilles, conteneurs à ordures, et même un frigo. Je la suivais de près, il était impossible qu'elle ait pu me semer comme ça, à pieds… Je décrochai mon téléphone puis composai un numéro, le téléphone en mode haut parleur.

Oui?


Je l'ai perdu…


Aucun problème, monsieur Atayoshi! Une de vos balles a coupé une mèche des cheveux de la fille! On est en route pour le labo, d'ici quinze minutes on saura qui est le témoin!


Parfais, d'ici là, je vais voir par où elle aurait pu fuir…


Puis je raccrochai mon téléphone. Je filai alors vers l'endroit le plus probable où elle serait partie si elle avait quitté la ruelle, mais je savais pertinemment bien qu'elle ne l'avait pas fait, qu'elle était restée cachée pour que je la dépasse sans la voir… Ils font tous ça, c'est un cliché. Tout ce que j'avais à faire, c'était de me cacher et d'attendre qu'elle se décide à sortir de sa cachette. En attendant, j'avais déjà sorti mon Desert Eagle, mon nouveau pistolet fétiche, et le rechargea en silence; six balles, c'est plus qu'il ne m'en faut.

La question demeure: Vais-je la tuer? Je l'ignore… Il faut que je passe le message, mais je n'ai toujours pas décidé comment…

Yuri entendit tout de la conversation et se rendit compte qu'elle venait de mettre les pieds dans une affaire où elle risquait sa peau, ce qui la fit tressaillir de peur, mais surtout d'excitation, elle ne savait pas pourquoi mais cette tension  ne l'effrayait pas tellement, sans doute ses voyages avec sa mère dans les pays hostiles qui avaient conditionnés inconsciemment la petite à ce genre de soucis.

Yuri se mit décompter dans sa tête et à vingt, elle sortie en trombe, se dirigeant vers le sens opposé où Hiro, son appareille photo plaqué contre son ventre, pour protéger les preuves et aussi se donner du courage, cet appareil était son outils, mais aussi un bien précieux qu'elle ne se permettrait jamais de vendre, même inutilisable.

Seulement, le fille avait beau être rapide et vive, une balle était statistiquement parlant plus vive et rapide qu'un corps humain. Hiro avait le choix à présent, l'arrêter ou la laisser filer vers le parc qui n'était pas loin et où elle espérait paumer son poursuivant.

Une porte avait grincé… Elle était désormais sortie de sa cachette.  J'allais rencontrer la personne qui pouvait très bien détruire ma carrière, surtout avec les photos qu'elle avait prises de moi en pleine action… Quoique ce qu'elle a fait puisse lui coûter la vie, je n'ai pas hésité à éliminer un journaliste de renom et un agent du FJS comme ça, sur un coin de table, alors une emmerdeuse dans le genre… Quoique ça m'ait toujours déplu de devoir éliminer une femme. En général, je m'arrange pour qu'elles aient la trouille et passent ce qu'elles ont vu sous silence.


Je tournai alors le coin en silence, puis pointa mon arme sur l'ombre qui semblait se déplacer vers la rue. Un "Cric" sonore se fit entendre, ce qui figea la jeune femme sur place.


J'adore, même pas besoin de te demander d'arrêter. Écoutes, je n'ai pas l'intention de te faire du mal, à moins que tu ne t'entêtes. Tout ce que je veux, c'est le négatif, ensuite, je disparais. Coopère, et tout ira bien.


Bien évidemment que c'était des salades, elle était un témoin et je devais m'assurer qu'elle tienne ce qu'elle avait vu sous silence, coûte que coûte… Mon arme toujours pointée, je m'avançai vers elle. Je pus enfin voir son visage. C'était une jeune femme, probablement étudiante au collège de Seikusu, ce qui expliquerait aussi son uniforme de collégienne. C'était dommage que j'aie à faire taire une femme aussi jeune, elle qui avait toute la vie devant elle… Gaspiller une vie dans la peur de me revoir, ou encore perdre une vie, alors qu'on a encore de belles dizaines d'années à vivre.


La doctrine du "bad place, bad time" laisse beaucoup de dommages collatéraux derrière elle, et beaucoup de vies gâchées. Mais comme l'a si bien dit le Marquis de Sade: Tant que l'égalité entre hommes persiste, celui-ci ne peut être heureux. Voilà ce que je fais, je permet à une poignée d'hommes de s'élever pour qu'au moins quelques personnes dans ce monde soient heureuses, moi compris.