Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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La Quintessence farouche et indomptable d'un paradis sauvage. [ PV Lilium ]

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Khaléo

Terranide

[ Hrp // Reprise de l'introduction du lieu de vie du personnage // HRP]

La poussière s'élèves dans les airs sur les sentiers terreux, secs de plusieurs jours ensoleillés ayant presque désseché la surface des chemins et fendu l'épiderme de la terre en crevasses peu profondes, la poussière s'élève donc... Mais aucun bruit ne parvient à nos oreilles...

Là, une silhouette ombrageuse, déchirée par une cape sombre, indistincte, que l'oeil n'accroches à aucun moment, se déplace si rapidement que la rétine n'arrive pas à en dessiner la forme exacte... Trop tard... il vient de disparaître dans d'épais fourrés, mais ce qui choque au point d'en être presque un blasphème pour une ouïe parfaitement constituée, c'est le silence... Le silence avec lequel cette "chose" se déplace.

Quelques mètres plus loin, et il daigne enfin à nouveau se montrer, mais l'oeil n'arrive pas à encore à se fixer sur lui, comme si son image, sa silhouette, échappait naturellement à la "mise" au point  de vos yeux.

Et ses maudits pieds touchent le sol ! Ses semelles ne produisant toujours aucun son ! Et ça irriterait presque, car l'oreille semble la réclammer, cette percussion de la matière de ses bottines d'assaut à chaque fois qu'elles rencontrent le sol, au point où cette absence de bruit en devient dérangeant, aucun son n'est émis de cette silhouette sombre qui passe si rapidement entre les feuillages des arbres et qui zigzague derrière les troncs, si furtive, si rapide...

Chacun de ses pas est précis, chaque mouvement d'une efficacité pouvant être qualifiée de redoutable, sans fioritures ou artifices, accompagné pourtant d'une touche presque élégante, féline et à la fois brute du corps entrainé de cette créature, mouvements conditionnés par une très longue expérience et habitude, faisant disparaitre le son de toute friction des habits qu'il porte, et il en faut une sacrée  bon dieu de maitrise de soi pour avoir une telle conscience de son propre corps, non seulement de celà, mais également des différents éléments d'armures, fourrures, cuir, et tissus qu'il revêt, des distances d'appui, des longueurs de frottements entre les différentes matières, c'en est foutrement dérangeant, l'oreille en est littéralement obsédée, car l'oeil traduit les mouvements au cerveau qui s'imagine déjà le son à l'avance qui "devrait" être produit, mais rien ne sort bon sang de bonsoir !

Bref, vous l'aurez compris, un bel enfoiré de professionnel, et ce n'est pas seulement cette façon de se déplacer en échappant habilement à vos sens qui soit capable de vous mettre la puce à l'oreille, il y a plus d'un élément sur lui qui le prouve si vous l'aviez en face de vous, comme les bandages entourant ses bras, et presque l'entiereté de son corps, ils sont serrés et enroulés de façon précise également, l'oeil aguéri d'un soldat expérimenté comprendra qu'ils sont placés dans l'exact sens inverse de la torsion naturelle des muscles du corps, pourquoi une telle précaution ? C'est la question que vous pourriez vous poser comme le commun des mortels où immortels, qui que vous soyez, la réponse à ce qui semble être une surenchère de précautions se trouve autant dans son dos, que dans son propre corps, dissimulée sous sa cape, une grosse "poutre" d'acier aiguisée, beaucoup trop lourde, trop longue et trop épaisse pour être "humainement" soulevée et maniée, seule une colère, et une rage lui provenant du fond des âges, bestiale, couplée à la force latente de sa véritable nature profonde, lui permet de manier ce maudit objet, seule l'hybridation des malédictions dont il est issu lui permettent une prouesse de la sorte, mais la précaution que représente les bandages serrés de cette manière autour de ses membres, l'empêchent tout simplement de s'exploser les muscles et de se déboiter, ou broyer les os sous la pression de sa propre rage et du poids de son arme quand il la manipule avec une rapidité et une force tout bonnement ahurissante, cette monstruosité batarde de métal lourd et hurlant qu'il ose appeller "épée".

Autour de sa taille deux sympathiques ceintures tactiques de soutient dorsales l'aident également au soutient de sa colonne vertèbrale pour les mêmes raisons que citées précédemment, elles sont très serrées, presque au point de lui couper la circulation sanguine autour d'une taille souple, musculeuse mais plus fine que son buste, des pochettes en cuir de taille moyenne, trois en tout, une a gauche, une à droite et la dernière dans son dos, sont attachés à ces ceintures, elles contiennent pour la plupart des poudres abrasives où explosives, quelques chausses-trappes et encore collets, dont il fait un usage autant stratégique qu'audacieux en combat, pour vous dire, la dernière fois qu'il s'est servi d'un chausse trappe pour se sortir d'une situation de merde, il en avait caché un dans sa bouche, avant de le coincer entre ses dents pour taillader les lèvres et les yeux d'un connard qui pensait pouvoir l'étrangler avec un cable en acier après lui avoir attaché les mains.

Sauvage, et vicieux mais surtout au combat et lorsqu'il s'agit de survivre, capable du pire et de se servir de tout et n'importe quoi, et ça se voit parfois dans ses yeux s'il on regarde bien, ainsi que sur son visage parsemé d'une multitudes de fines cicatrices, parfois anciennes, parfois un peu plus récentes, certaines tellement vieilles qu'elles ont pratiquement disparu, mais tout ça ne l'empêche pas de bien profiter de son existence.

 Oh, ça il aurait pu... devenir aigri après tout ce que cet être à pris dans la gueule, mais de façon surprenante, çelà à presque eu l'effet inverse qu'on pourrait escompter malgré tout, tout ça n'a fait que de lui ouvrir les yeux sur la nature profonde du monde, il garde donc un esprit largement ouvert, mais s'il rencontre un "enfant de putain" qui essaye de lui causer des emmerdes, ça ne l'empêchera pas de l'ouvrir et de dire ce qu'il pense, et d'être plus que démonstratif en prime si ça s'avérait nécessaire, si vous voyez ce que je veux dire.

Mais la liberté... elle se trouvait ici... en pleine nature pour lui.

Sauvage, et sans réelles limites, la liberté, comme dans cette magnifique forêt, chose qu'il affectionne et qu'il chérit, la nature n'est pas régie par ces conneries de lois, elle reprend toujours ses propres droits, même au sein des plus grandes cités du monde, aucune règle ne dictera à une pousse de mauvaise herbe, de ne pas pousser dans les jointures des pavés, des briques ou même dans les fondations d'une cathédrale, on peut les couper, les déraciner, elles reviennent toujours, la nature n'en à que faire des religions et du temps qui passe, s'il y a bien une seule chose sûre dans cet univers, c'est que la nature survivra à toutes les pourries d'espèces qui peuplent cette connerie de planète, et toutes les autres par la même occasion.

Autrement dit, c'est ici qu'il à choisi de vivre il y a très... trèèès longtemps... Et ouais ! En pleine forêt ! Dans un coin tellement reculé que ni les dieux, ni les démons ne semblent en connaître l'existence, où ils l'ont tout simplement oublié, et ils s'en tamponnent le coquillard avec la patte arrière d'un canard, ils sont trop préoccupés à reluquer le cul des humains, et des humaines pour se rendre compte que le principal se trouve là justement ! Un coin de forêt vierge où cette "créature" à établi son repaire, son antre, sa "tanière", depuis... de longues années déjà.

Alors que la silhouette de cette créature traverse d'épais feuillages et des fougères qui fouettent son visage en l'humectant de la douce et fraîche rosée du matin, loin des sentiers connus de la forêt, le bonheur se livre à ses yeux émerveillés, comme à chaque fois qu'il vient ici, une cascade d'eau projettes milles et une fines particules, goutelettes qui ruissellent doucement sur son visage et le rafraîchissent d'une longue marche sous un soleil de plomb, qui avait duré plusieurs jours, tombant dans une petite vallée remplie de verdure, il descend et glisse sur les rochers et on sent qu'il à l'habitude d'emprunter ce chemin carrément casse-gueule pour celui qui n'est pas agile comme un chat, chaque pas qui glisse sur un galet humide ou rempli de mousse, est rattrapé par un sens hors norme de l'équilibre chez Khaléo, il est désormais en bas et repousse ses longues méches noires et blanches par endroits, farouches devant ses yeux, qu'il tient quelques instants en arrière.

Cambré de son dos, de ses muscles avec une rare souplesse qu'on qualifiera de "féline" devant cette chute d'eau tout en fermant les yeux, il sait profiter de la simplicité rare de ce qui lui est offert, l'air est tellement pur par ici, les fines goutelettes produites par la rencontre brutale de l'eau de la cascade, contre son propre élément perlent sur son visage, lissent la longueur de l'arrête de son nez, rebondit sur le bout de ses petites narines avant de faire le tour presque complet de ses lèvres, avant d'aller mourrir sur la fin de son menton, et quand l'eau accumulée forme une goute à l'extrêmité de cet endroit, elle choit sur le sol en quittant son menton.

L'eau s'évapores à la surface de sa peau rendue "huilée" par sa sueur mélangée à l'eau, la lumière du soleil semble lécher les contours de ses formes plus que de raison, détachant avec précaution la boucle de ceinture de son pantalon, une belle tête de Lion de profil en fer forgé, apparemment par ses soins, qui mordait dans une boucle d'acier afin de resserrer celle ci, il avait une taille plutôt fine, et poussa un râle de satisfaction quand la ceinture réellement trop serrée tomba enfin au sol, et que ses doigts tirèrent un peu sur le contour de ce pantalon en cuir  un peu trop usé, mais il l'aimait, entre autre parce qu'il portait encore la preuve de quelques combats, puisqu'il était lacéré autour de ses cuisses, laissant entraperçevoir à quelques endroits qui semblaient presque choisis, la surface de la peau de ses cuisses, devant, et derrière sa personne, quand le pantalon tomba enfin, dévoilant la belle galbe de ses jambes et les rondeurs agréables et particulièrement fermes de son derrière, il détacha sa queue de tigre, enroulée et maintenue par des cordages autour de sa jambe gauche, il y avait des marques rougies de frottements autant sur sa cuisse que sur ce troisième appui, c'était foutrement douloureux de garder cette dernière cachée de cette manière toute la journée.

Après ce fut au tour de sa vieille cuirasse de cuir et de plaques articulée, noire, aux reflets  métalliques mats surmontée d'une couche huilée de tallum, et d'un damasquinat léger à l'orichalque bleu nuit, elle aussi, comme le reste de son équipement, était vachement abimée, lardée de coups et de lacérations, construite là aussi de sa propre main et sur mesure, elle tomba négligemment au sol, dans un fracas métallique ahurissant qui se répercuta dans tous les coins de cette petite vallée ou venait se jeter cette chute d'eau,  suivie des nombreux bandages trempés de sueur qui entouraient un corps, qui était maintenant leché et souligné par les rayons d'un soleil filtré par les feuillages des arbres.

Il entrouvre ses lèvres qu'il détaille lentement du bout de sa langue pour profiter brièvement de l'eau ruisselant sur son visage, avant de crier comme un sauvage et de rugir même, sa joie et de plonger comme un forcené dans l'étendue d'eau qui prend naissance au pied de la cascade.

Il faisait chaud et c'était une putain de belle journée, oh oui ça, il l'avait bien mérité de se reposer, et de profiter pleinement d'un bon bain frais, une sacrée journée même, qui avait mal commencé pourtant, puisqu'il avait réussi à se faire piquer un atelage dont il devait être le garde d'escorte jusqu'en ville, mais il les avait retrouvé tous ces petits cons, et leur avait rendu la monnaie de leur pièce, avant de les obliger à se foutre à poil et sautiller jusqu'à la ville, les mains et les pieds attachés, ça l'avait bien fait marrer, d'ailleurs un beau sourire en coin s'élargit encore sur son irrésistible gueule sauvage, affichant ses dents acérées, bien blanches en y repensant.

...Les cons.

La scène qu'offrait ce coin de paradis, ressemblait à un magnifique tableau, et la belle créature sauvage étendait maintenant sa cape sombre, dont le revers était d'un blanc immaculé, de la fourrure de Lion blanc, qui ressemblait à de l'épaisse neige poudreuse, sur les pierres réchauffées par le soleil pour s'y prélasser en toute insouciance, griffant, pétrissant quelques coins de cette dernière avec ses griffes avant de prendre un repos bien mérité après ce bain dans la rivière, maintenant la créature sauvage dormait, semblait paisible, sereine et innofensive.

Au bout de plusieurs heures, quand le soleil devint rouge dans le ciel, et que l'air se rafraîchit, Khaléo entrouvrit enfin les yeux, fouettant rapidement son propre visage d'un allé et d'un retour de sa propre queue de tigre pour bien se réveiller, s'étendant sur la fourrure de toute la souplesse, et grâce féline qui caractèrisait en partie son anatomie, sa musculature détendue par le repos lissée par son ascendance féline, un fruit sauvage, aux allures succulentes mais interdit, à le regarder, comme ça, il semblait fait pour vivre presque, ou voir complétement nu en pleine forêt, elle était son élément après tout.

D'ailleurs, il avait choisi ce coin exprès pour ça, c'était loin de tout, il pouvait y faire ce qu'il veut, personne ne viendrait le juger où émettre un avis sur ce qu'il était, c'était "son" paradis, le seul endroit sur terre où il lui était permis d'être lui même, sans avoir à se cacher.

Il ramassa ses vêtements et traversa la rivière en sautant sur un petit barrage de galets de pierres, érigé par ses soins, une fois de l'autre coté on pouvait aperçevoir l'entrée d'une vieille mine désafectée, cachée par des lières et autres plantes grimpantes, autour de l'entrée, des vignes de raisin grimpaient sur les murs, des framboisiers et même des fraises au sol, un vrai paradis, il n'y avait qu'à se baisser et ramasser pour manger, il pénétra dans les galeries de la mine, il y faisait noir mais ça ne lui posait pas de problème pour y voir clair, il avait toujours su voir dans le noir et ne s'était jamais posé la question de savoir pourquoi, c'était naturel pour lui.

Au bout d'une éniemme galerie, parce que, p'tain, fallait connaître son chemin la dedans, c'est un véritable labyrinthe à la con et il connaissait le chemin par coeur pour s'y être perdu plus d'une fois, il arriva à un cul de sac...

Il a raté son coup ?
Enfin, c'est ce qu'on pourrait penser, avant qu'il n'examine la paroi de la galerie avec ses mains, et ne trouve un repère, un mécanisme inscrit dans la roche, un petit puzzle de pierres à enfoncer et à tourner sur elle même pour déclencher quelque chose, mais quoi ?

Ca fait un moment qu'il triture son machin du bout de ses doigts et de ses griffes, il ne se rappelle pas toujours la combinaison exacte, ça prend plusieurs essais, ah, voilà, bingo, c'est enclenché ! Et ça s'entend, des gravillons, et de la poussière tombent du plafond de la mine, les charpentes en bois grinçent leur douleur du poids centenaire qu'elles portent sur elles, et différents "CLOC" sinistres font trembler les murs.

Quelque chose bouge, quelque chose, d'énorme, il s'agit d'une grande pierre de plusieurs tonnes, taillée en "roue" épaisse, qui se met à rouler sur le coté, sur cette "roue" énorme, des gravures par centaines, par milliers, des petits mots, des dessins laissés là par les anciens mineurs qui ont disparus il y a bien longtemps, la porte s'est ouverte grâce à un ancien mécanisme de balastes remplies avec du sable, qui se déversent dans d'autres réservoirs, afin d'ouvrir les parties habitables de cette dernière, il s'agissait de dortoirs très bien entretenus, que Khaléo à vidés pour en faire son antre, et placer tous les objets de son passé, que ce soit, des bibelots, des effigies de dieux oubliés, sauvés du pillage et de certaines destruction inquisitrice pendant les raids sur des villages considérés comme "païens", des bijoux et même des pierres précieuses de toutes les couleurs, qui n'avaient d'interêt pour lui que leur beauté, leur éclat et leurs couleurs.

Les murs étaient recouverts de peaux de bêtes, d'ossements, de dents et de défenses, parfois même de tête entière d'animaux, comme son lit, là bas, constitué uniquement de fourrures de Lion blanc, dont les quatres pieds étaient eux aussi les pattes du même animal, pour lui, c'était un animal très rare et sacré à ses yeux, la fourrure de ce dernier était d'une incomparable douceur, peut être même la chose la plus soyeuse et douce de ce monde, mais c'était également une espèce en voie de disparition, alors à son grand regret, il n'en chassait qu'un seul tous les dix ans.

Mais, comment vous définir l'architecture de cet endroit afin que vous compreniez, la "magie" qui opère ici....

Je n'avais encore jamais vu un endroit aussi beau sur toute ma longue existence, si ce n'est parfois, le plafond doré, et finement sculpté des cathédrales du monde, la roche des parties habitables de la mine, avait été taillée en profondes, et hautes voutes gothiques, entrecroisées d'arc et de courbe de style roman, prouvant que les mineurs, n'étaient pas seulement de simple casseurs de roche, mais de véritables artistes doués de leurs mains pour donner forme à la pierre, un travail titanesque dans cet espèce de dortoir, pour les anciens travailleurs de la mine, ils n'avaient pas touché, aux pierres précieuses encore incrustées dans la roche, qu'ils avaient habilement évités, contournés, en taillant la pierre, pour laisser partout, leur éclat se refletter sur les voûtes et les arcades, aussi ingénieux, que les architectes des cathédrales, pour laisser entrer la lumière de façon intelligente, pour la refletter et laisser rebondir leurs photons sur chaque surface pour embellir le tableau, mieux encore, ces mineurs étaient de véritables génies, consciencieux, tout avait été calculé pour que les pierres précieuses, les émeraudes, les rubis, améthystes, spinelles, et encore tout un tas d'autres types de ces pierres précieuses, brutes, parfois, taillées dans le sens de la lumière, puisse refleter leurs feux caléidoscopiques sur la surface des parois de la mine, une simple torche, ou brasero, ainsi, suffisait à illuminer toute la pièce, par jeu de réflexion bien pensé dans le positionnement de certains quartz, de certains lapis lazulis, topazes et mithril, recouvrant la roche par endroits, pour permettre cette "multiplication" de la lumière, par effets mirroirs, c'était d'une beauté infinie, un miracle, presque, entre ce que la nature fait de mieux, et ce que la main de l'homme, est capable de faire de plus noble, et plus beau.

Khaléo se souvient en être resté, interdit... Interdit face à ce spectacle d'une incroyable, incommensurable beauté, la première fois qu'il était entré ici, et parfois encore aujourd'hui, plus on élevait la torche dans les airs, et plus le relief des rochers, éclairés de milles couleurs, se révélait à nos yeux ébahis, bouche bée, c'était une fresque, un chef d'oeuvre vivant, et transpirant, aussi ingénieux et frissonnant de son étrange perfection, et imperfection à la fois, si unique, si rare pour que l'oeil, ne s'y attarde pas, mieux que la surface d'un tableau vieilli et craquelé qui lui donne son charme, plus envoûtant de couleurs vives, qui seront à jamais ternies au fil des siècles sur un tableau, non, rien n'était plus vivant, plus "vrai" que ce que nous avions face à nous.

Lilium

Humain(e)

[N'hésites pas à me dire si les descriptions des animaux et des lieux ne correspondent pas, je les modifierais. Je n'ai pas trop oser faire trop long, de peur de faire trop de fautes sur ce sujet là justement]



Une terre déserte, vide de tout sens, de toute vie. De la poussière, juste de la poussière, rien d’autre, quelques crevasse histoire d’égayer un peu la chose. Un trou par ci un autre par là. Mais vraiment rien de plus. A l’horizon, quelques chose de plus dense. Une sorte de forêt. Guidé par son instinct, elle s’y dirigea. Maudites chaussures. Elle allait finir par porter des chaussures plates et abandonner ses talons. Se déchaussant, elle les porta finalement à la main. La terre était sèche et chaude sous ses pieds nus, le contact n’était pas désagréable. Après un bon kilomètre ou deux, la forêt ou ce qui y ressemblait semblait se rapprocher. La soif commençait à se faire ressentir, la chaleur également, vêtue de noir, le soleil accrochait fortement sur la jeune femme, la faisant transpirer à outrance. Quelle galère…

Tout cela avait commencé il y avait quelques heures à peine. Tranquillement installé dans son appartement, Lilium avait été obligé de sortir en catastrophe pour aller chercher de quoi se nourrir le soir. Les magasins n’allaient pas tarder à fermer et la jeune femme avait repoussé ses courses au dernier moment à cause du temps de chien qu’il faisait dehors. Pluie, vent, éclair… la totale. Quelle poisse. Un pantalon rapidement enfilé, un imperméable et un parapluie en renfort, le tout sur sa chemise de nuit et hop, le tour était joué. Personne ne se douterait qu’elle sortirait en pyjama si elle avait son manteau par-dessus. Des bottes assez grandes, le talon également. Elle referma la porte de son appartement et son porte monnaie dans une main, le parapluie dans l’autre, s’aventura sous la forte pluie. Elle se dirigea vers la supérette habituelle, celle qui faisait l’angle de la rue et qui fermait assez tard. Ce qui n’empêchait pas Lilium d’arriver à la dernière minute. Elle rentra en trombe dans le magasin, saluant le gérant qu’elle avait finit par connaître d’un signe rapide de la main et rempli son panier en deux temps trois mouvements. Des œufs, du lait, du jambon, du pain et un peu de fromage, quelques pâtes, le strict minimum dont Lilium se satisfaisait. Quelques sous, pas grand choses. Elle n’en avait pas eu pour trop cher. Chargeant le tout dans un sac en plastique, elle pressa le pas pour rentrer chez elle. Hors de question de rester trop longtemps sous ce temps de chien. La foudre frappa non loin d’elle. Anxieuse d’être dehors sous un ciel aussi capricieux, ses pas rapides se transformèrent en petites foulées de course. Loin d’avoir peur des orages, elle ne désirait guère finir carbonisé par l’éclair. L’éclair retomba encore, juste au dessus d’elle cette fois ci. Il tomba sur une ligne électrique. Lilium par réflexe stupide mit son bras devant sa tête pour se protéger mais rien n’y fit.

Quelques minutes après les pompiers étaient sur place. On y avait retrouvé le sac de course de la jeune femme, étalé par terre, renversé, son parapluie et les clefs de son appartement. Quant à la jeune femme en question, elle semblait avoir simplement disparue. A l’endroit où le poteau était tombé, une grande tâche noire s’étalait. Les enquêteurs s’interrogeaient sur cette disparition soudaine.

Lilium se réveilla à cause de la chaleur. Suffocant, elle ouvrit les yeux qu’elle referma aussitôt. Un grand soleil régnait dans le ciel et l’astre du jour était particulièrement lumineux ce jour là, ce qui était sûrement du à l’absence totale de nuages. Éblouie, elle se cacha les yeux avec son bras et se retourna pour s’apercevoir qu’elle était allongée sur un sol dur et poussiéreux. Se relevant petit à petit, elle découvrit alors avec horreur l’immensité désertique dans laquelle elle se trouvait.  Quelques arbres pointaient leur nez à plusieurs kilomètres de là mais de l’autre côté c’était le néant, le vide. Lilium se pinça. Une fois, une deuxième fois plus fort, une troisième fois encore plus fort. Elle ne rêvait pas. Qu’avait-il bien pu se passer. Elle rentrait chez elle et… ah oui, le poteau… Alors elle était morte ? C’était ça le paradis ? Ou peut-être l’enfer ? En tout cas ils auraient pu au moins l’accueillir. Elle se sentait nauséeuse, mal à l’aise dans ce mon de qu’elle n’avait jamais vu.
Elle prit soudainement conscience qu’elle saignait au niveau de la tête. Peut-être le coup du poteau. Mais comment un aussi gros poteau avait-il pu provoquer une si simple éraflure ? Et comment pouvait-on saigner une fois mort ? Trop compliqué. Elle laissa tomber les questions pour choisir de se diriger vers les arbres. Elle devait trouver quelqu’un qui puisse la renseigner.
Le soleil cognait sans scrupule et la soif se fit soudainement ressentir dans la bouche de Lilium. Sa langue se desséchait, sa gorge également. Elle avait mal aux pieds mais continuait d’avancer, son manteau sur la tête pour la protéger de l’astre. A la fin de la journée, elle atteignit la forêt. La marche avait été longue et épuisante. Lilium se laissa tomber sur la mousse, au pied d’un arbre. Fermant les yeux, elle essaya de se réveiller, espérant que tout ceci n’était qu’un cauchemar qui prendrait fin rapidement. Rien n’y fit. Peu de temps après, elle reprit sa marche, s’enfonçant au cœur du bois. Elle ne tarda pas à trouver un lac dans le quel elle se précipita. Mettant la tête dans l’eau, elle but rapidement une longue gorgée qui lui coupa presque la respiration. Relevant la tête, les cheveux trempés, elle se sentait revivre. Elle avait eu le temps de réfléchir durant ce long trajet et avait finalement accepté le fait qu’elle ne soit ni en enfer ou ailleurs mais bel et bien dans un endroit reculé de la terre. Comment et pourquoi cela restait à définir. Elle devait trouver de la civilisation. Mais pour l’instant pas le moindre animal. La nuit commençait à tomber et le soleil ne tarderait pas à disparaître de l’autre côté de la surface.

Un craquement se fit entendre non loin de là. Lilium se retourna, prête à tomber sur un animal sauvage. Sa surprise fut tout autre. L’animal qui se trouvait en face d’elle était bien sauvage, certes, mais n’avait rien d’un animal connu. Il s’agissait d’une sorte de vache, cheval, cerf, un truc bizarre sans forme distincte connue selon Lilium. Des bois de cerf, une queue de cheval, une crinière également, des pis de vache, un truc incongrue qui la fit hurler de terreur. Un cri strident déchira le début de la nuit. Quelques oiseaux s’envolèrent. La créature en face de la jeune femme était en fait herbivore et donc totalement inoffensive vis-à-vis d’elle. D’ailleurs, la bestiole s’enfuit en courant à l’entente du cri. Lilium tomba sur les genoux. La nausée l’avait reprise et soudainement, se penchant en avant, elle vomit tout ce qui lui restait dans l’estomac, c'est-à-dire pas grand-chose. Le vomissement fut long et douloureux. Elle cracha ses peurs et ses angoisses sur le sol. Elle marcha à quatre pattes jusqu’au lac où elle replongea entièrement la tête. Se nettoyant le visage, elle s’assit péniblement à côté de l’eau par la suite. Tout ceci n’est qu’un sale cauchemar ne cessait-elle de se répéter. Elle sentait que sa tête tournait, que sa vision devenait floue. Peu de temps après la jeune femme s’évanouissait au bord du lac, en terre inconnue.

Un truc baveux la réveilla brusquement. La nuit était déjà tombée et la lune avait pris la place du soleil. L’animal de tout à l’heure était de nouveau là, lui léchant la joue. Lilium fit un bond de côté et tomba dans le lac. L’eau froide et noire la fit paniquer, les feuilles s’accrochaient à ses bras, les algues à ses jambes. Elle se sentait couler au fur et à mesure. Après deux bonnes minutes de combat acharné contre elle-même, elle réussit à se hisser sur le bord. La bestiole était toujours là. Reculant, effrayé, elle chercha un bâton, un truc assez gros pour l’effrayer ou se défendre en cas d’attaque. Levant une branche, elle fit reculer l’animal. Le jeu entre les deux dura assez longtemps. Soudainement le ton changea et l’animal visiblement effrayé par une autre chose, détala. La jeune prostituée n’ayant pas remarqué ce détail soupira d’aise et se décida à chercher un abri pour la nuit.

Marchant à tâtons, elle trouva un terrain dégagé avec un peu plus de visibilité. Elle s’y dirigea, se mettant ainsi face au danger, sans s’en rendre compte. Le prédateur qui la chassait depuis déjà un moment ne tarda pas. Une sorte de singe étrange, identique à l’autre animal, il était « composé » de plusieurs animaux. Le réflexe fut le même : elle cria. De peur, d’angoisse, d’affolement, un peu de tout. Elle hurla à s’en déchirer les cordes vocales et s’enfuit en courant, se faisant pourchasser par le singe. Se retrouvant  face à des grottes, elle fit demi tour et dans un dernier élan de courage tenta de faire fuir la bête avec son bâton. Les menaces et insultes fusaient de sa part. Elle vociférait pour tenter d’effrayer le singe. Les coups de bâtons donnés dans le vent et sa voix hurlante le firent quelque peu reculer, mais il ne lâcha pas l’affaire.

Outre la situation, ceci aurait pu être très comique. La jeune femme était dans un état déplorable, trempée, mal habillée, gesticulant dans tout les sens, pied nus telle une sauvageonne et hurlant des insultes à un singe qui ne comprenait sûrement pas ce qu’elle disait. Bien sûr, si l’on omet la situation dans laquelle elle se trouvait. Le singe finit ainsi par se lasser et par quitter sa proie. Lilium épuisé et rageuse hurla de désespoir dans la grotte, faisant résonner les couloirs. Renvoyez-moi chez moi, criait-elle.  Les larmes coulaient abondamment le long de ses joues. Elle remit son manteau et se pelotonna en boule dans un coin. Tant pis pour les animaux. Elle continua de pleurer doucement en attendant avec impatience le retour du jour, qu’elle y voit plus clair.

Khaléo

Terranide

Un parfum... C'était peut être la première chose qui pourrait frapper l'esprit lorsque l'on franchit pour la première fois le seuil de l'entrée de cette vieille mine désafectée, un rideau de plantes grimpantes cachant partiellement cet "habitat", un parfum mêlé de diverses plantes, fleurs, un pot pourri d'odeurs avec une prédominante de canelle, l'odeur de l'encens... qui à depuis longtemps envahi chaque galerie de cette mine jusqu'à la sortie, pour trouver l'entrée des parties "habitables" dans ces galeries labyrinthiques, il suffirait alors probablement d'avoir un bon "nez" et de remonter à la source de cette odeur qui, s'amplifierait et deviendrait de plus en plus entêtante.

D'étranges sons réverbérés sur les parois de la mine, le grattement significatif d'une lourde masse rocheuse vient de se déplacer et ripper contre les parois, en tout les cas, quelque chose d'énorme vient de bouger, et ce, depuis les tréfonds obscurs des galeries, où l'on ne distingue absolument rien si ce n'est un noir complet... Alors que les secondes s'égrènent, une étincelle... là...

Si, si... il y a bien eu quelque chose... Le regard se perd, mais il y a bien eu, l'instant d'une demie, ou d'un quart même de seconde... une étincelle ? Ou au moins une très légère lumière qui, mourrut rapidement en tombant sur le sol... Là ! Oui... ici... ça recommences... une autre étincelle... Cette fois, plus proche... "ça" se rapproche... et un bruit de crissement d'objets pointus, ou tranchants se fait entendre, raclant la roche, passant parfois sur un morceau de bois appartenant à la charpente de soutient de la mine, un autre vif - éclat de lumière et d'autres gerbes d'étincelles provenant de la paroi opposée dessinent enfin une silhouette par jeu stroboscopique d'une production d'étincelles plus fréquentes, une silhouette toujours noire, indistincte depuis le fond de ce long couloir, mais elle avance... d'un pas assuré, rien qui soit sur son passage ne semblera l'arrêter.

Et c'est encore, une étincelle, produite donc par le raclement de ses griffes contre les murs, qui font luire ce regard inquiétant, des yeux blancs, fendus d'une pupille éfilée, en amende, tranchant son regard en deux parties égales, d'yeux qui restent ouverts jusqu'a ce que la vie éphèmere de cette braise, de cette particule ne s'éteigne à nouveau, et laisse la silhouette disparaître à nouveau dans les ténèbres de la galerie... Mais à chaque fois qu'elle se dessine encore et encore, qu'elle apparait sur le grésil de la friction de ses armes naturelles contre quelques particules métalliques inscrites dans la roche, elle... se... fait... toujours... plus... proche...

Si ce prédateur sort présentement, ce n'est que pour défendre son territoire, le hasard veut qu'une autre créature dangereuse ait été attirée jusqu'ici, et réclammes un butin, une proie... Une proie se trouvant désormais sur SON territoire à lui, mais ça n'a pas empêché l'autre de s'introduire jusqu'ici pour tenter sa chance, et bientôt cet autre se présente à l'entrée... Celà fait probablement plus longtemps que cette humaine ne peut l'imaginer, qu'il la traque à travers la forêt, ceux là sont comme sa "bête"... Ils aiment prendre le temps d'effrayer leur proie, de jouer avec, de les terroriser presque sadiquement avant de les achever... Pas aujourd'hui, en tous les cas... sa présence en ces lieux constitue une violation "sacrée" à ses yeux, impardonnable.

Les rideaux de lierres s'écartent pour laisser le museau griffé, lacéré de ce qui semble être une panthère noire aux yeux jaunes, percer les ombres pour se poser sur le corps de l'inconnue qui, se trouve désormais à quelques pas, mais cet oeil ne reste pas longtemps figé sur Lilium, ce n'est pas la première fois qu'il vient ici, il "sait" ce n'est pas la première fois, qu'il prend un coup de griffe sur le museau... il "sait"... Ce qu'il fait en venant ici... Ce n'est pas la première fois, qu'il essaye de prendre sa revanche... Foutu traqueur obsessionnel qui, ne retiendra jamais la leçon.

Les choses se précipitent, ce n'est plus une seule tête qui dépasse désormais du rideau de lières, mais une deuxième... Celle d'un lion ? Puis une troisième... Celle d'un tigre ? Sous cette allure de chimère, se présente, le cerbère de cette forêt, un autre gardien qui, outrepasse son rôle en posant la patte ici.

Les deux créatures maintenant presque au contact bandent leur musculature et se préparent à une rencontre d'une sauvagerie et d'un impact brutal sans commune mesure, Khaléo est en pleine course, la chimère fléchis ses membres en se tapissant au sol pour armer son saut, un saut qui, cherchera presque désespérément à atteindre sa proie en priorité. Il y eut un "cloc" osseux, un véritable "plaquage" en plein vol lorsque les deux entités entrèrent violemment en "contact", mêlant la fin de leurs membres griffus l'un sur l'autre en cherchant à s'entailler les flancs, une lutte effroyablement dangereuse prit alors toute son ampleur devant les yeux de l'autre créature restée prostrée a terre, les différentes têtes de la bête plantaient leurs crocs dans les trapèzes et les épaules de... de quoi au juste ? Une autre bête ?

Les choses se passaient trop vite, des ruées, des embardées sauvages, soulevant de la poussière à même le sol empêchait de voir exactement de "quoi" il s'agissait ici, roulant d'un coté à l'autre, les coups de griffes pleuvaient, créant, ou rouvrant d'anciennes cicatrices, un geste parmis tant d'autre prouvait parfois que quelque chose de plus ou moins... "humain" ? Ressortait de ce carnage, un bras tendu, des doigts... ou d'effrayantes griffes finissaient par sortir pour disparaître à nouveau dans cette mêlée, le combat était parsemé de rugissements, provenant de chacune des créatures la lutte s'intensifia et les déhanchés également, finissant par les faire "rouler bouler" en dehors de la tanière en arrachant des lières au passage, cette "boule" furieuse, enragée, continua son chemin jusqu'au bord de la rivière situé à l'entrée de cette mine, le combat continuait de faire rage, les poings du tigranthrope fermaient chaque gueule qui tentait de le mordre à nouveau par de violents coups, parfois, il enfonçait également son poing entier dans une gueule entrouverte pour aller frapper, cogner sur la glotte, le fond de la gorge, déboitant une, puis une seconde, et une troisième mâchoire de l'animal pour tenter de neutraliser cette arme naturelle bien trop dangereuse, qui avait déjà bien lacéré ses épaules et une partie de sa nuque, jusqu'a ce qu'ils tombent "enfin" tous les deux dans une partie de la rivière plus profonde, à la base de la chute, laissant enfin le silence et le calme reprendre ses droits.

Lilium

Humain(e)

Un raclement. Un bruit sinistre. Comme des ongles sur un tableau noir. Cela se rapprochait. Petit à petit, sûrement, trop sûrement. La respiration saccadée de l'humaine qui gisait encore à terre l'empêchait de réfléchir. La peur paralysait ses muscles et son cerveau. Elle se releva légèrement, mais ses jambes ne purent la porter, elle retomba au sol, ouvrant grand ses yeux encore larmoyant, tentant d'apercevoir quelque chose, elle restait là. Le souffle presque coupé, les oreilles aux aguets. Un bruit, encore un autre, différent. Un bruit de feuille. Elle se retourna. Le lierre avait bougé. Était-son imagination? Le vent ? Y avait-il une autre de ces créatures démoniaques qui se trouvait ici ? Elle N'y voyait rien. Elle avait beau froncer les sourcils, ouvrir ses yeux le plus possible, rien n'y fit.
Le raclement se rapprochait. Les larmes commencèrent à couler sur la joue de la jeune femme. Elle ne voulait pas mourir. Pas maintenant, pas comme ceci. Une silhouette se distingua dans la pénombre. La source des bruits sinistres était là, devant elle. Une silhouette humaine, ou presque, c'était ce qu'elle distinguait dans la noirceur de la nuit. Le lierre bougea de nouveau. Lilium se retourna encore. Un truc rond avait dépassé. Une tête ? Non impossible, car un autre cercle se distingua. Une troisième. Qu'était-ce ?
Petit à petit, pendant que ses yeux s’habituaient à la pénombre, les trois choses avancèrent. Lilium était horrifié. Ces choses là étaient bien des têtes. Des têtes animales. Le problème était qu'elle était toutes les trois rattachées à un seul et même corps.

Alors elle hurla de frayeur. Hurlement vain, car il fut caché par celui de la bataille qui s'engageait. Cette chimère aux allures sataniques entra soudainement en contact avec l'autre chose qui se trouvait en face d'elle. Les deux bondirent en même temps et leurs corps se rencontrèrent violemment. Un fracas du tonnerre. Comme une vague qui se brise sur un écueil. Le choc fit trembler les parois de la grotte. La pierre elle-même avait été troublée dans son repos. Les deux animaux, bêtes, monstres, ou tout autre qu'ils puissent être s'engagèrent dans une lutte acharnée. Les doigts écartés sur son visage, la jeune catin observait tout ceci. Elle distinguait des formes qui se levaient, s'abaissent. Des coups de poings, des morsures, des grognements, des râles. Le combat faisait rage et Lilium désemparée ne pouvait être que spectatrice. Triste spectacle par ailleurs. Les deux choses avaient finis par former une boule énorme qui semblait se diriger dehors. Ils roulèrent un bon moment continuant leur lutte. Lilium perçu des bras parmi tout ceci. Des bras, pas des pattes, elle ne s’était donc pas trompé il y avait bien un humain dans toute cette histoire. Si elle avait pu voir mieux la scène elle se serait alors aperçue qu’au bout de ses bras, les mains étaient ornées de griffes. Mais ce détail lui échappa. Elle vit alors la boule géante roule jusqu’au rideau de lierre, l’arracher presque pour finir ensuite dans le précipice derrière. Un bruit d’eau remonta à ses oreilles.

Elle avait encore la nausée. Ce monde lui donnait envie de vomir. Non pas qu’elle en soit dégoutée mais sûrement par désorientation, par peur aussi. Elle se releva doucement et s’approcha du point de chute. Il faisait froid dehors. L’eau qui coulait en dessous semblait elle aussi glacée. Lilium devina une sorte de lac, ou une rivière, elle ne savait pas bien, ce qui était sur en tout cas c’était que les deux êtres étaient dedans. Elle se demanda si le combat continuait toujours sous l’eau. L’un semblait avoir cependant pris l’avantage sur l’autre. Elle avait entendu des bruits d’os qui se brisaient. Plusieurs même. Le quel des deux avait pris le dessus, cela elle n’en savait point, mais elle se surprit à espérer secrètement qu’il s’agisse de l’humain, ou plutôt de celui qu’elle croyait humain. Elle détourna cette pensée de son esprit d’un geste de la tête comme si en secouant son cerveau ce genre d’idée stupide allait partir. Mais au contraire, elle commença à marcher en direction de la sortie, de plus en plus vite. Pourquoi un tel empressement alors qu’elle était effrayée, terrorisée quelques minutes plus tôt. Elle savait que si elle trouverait un humain alors ils pourraient communiquer plus facilement, peut-être même pourrait-il lui indiquer comment rentrer chez elle. Alors, longeant les murs de la grotte, trébuchant sur des cailloux qu’elle ne voyait pas, s’abiment les pieds sur le sol rugueux, elle sentait petit à petit l’air de dehors venir caresser son visage. Elle n’était plus très loin.

La lune était légèrement plus grosse que celle qu’elle avait l’habitude de voir. Avait-elle vraiment changé de monde ? Le bruit de l’eau se fit entendre non loin d’elle. Un peu plus sur la droite. Elle sortie tant bien que mal de cette caverne et tourna dès qu’elle le pu. La lune éclairait mieux l’endroit, ainsi elle y voyait déjà beaucoup mieux. L’astre de la nuit envoyait ses rayons blafards sur cette sombre et lugubre forêt. Peu de temps après Lilium ne tarda pas à retourner vers la source d’eau où elle était quelques heures auparavant. Ses vêtements n’avaient pas très bien séché et elle se sentait frigorifiée. Grelottante, elle s’avança vers l’eau, restant tout de même à l’écart, non loin des arbres. Rien ne semblait troubler le calme qui régnait en ces lieux. La lune s’y reflétait parfaitement. Ainsi elle ne voyait qu’une grosse tâche blanche emplie de cratère qui occupait la surface de l’eau. Pas d’oiseaux, pas de bruit d’animaux, pas même le moindre petit vent. Plat, tout était plat. Lilium s’apprêtait à s’avancer jusqu’au bord quand le reflet bougea légèrement. Elle se stoppa net. Un corps émergea lentement. Il semblait flotter, comme mort. Petit à petit, tentant de faire le moindre bruit, elle se fraya un passage jusqu’à avoir les pieds presque dans l’eau. Le corps était remorqué par le courant. La lumière blanche lui indiqua qu’il s’agissait bien du corps de l’humain. Elle espérait qu’il soit encore en vie.

L’eau lui arrivait désormais aux genoux. Inconsciemment, la jeune femme s’était rapprochée. Peut-être un peu par curiosité, surtout par égoïsme. Si cet homme était sa seule chance de rentrer chez elle, il était hors de question qu’elle la laisse filer. Elle continua d’avancer. Son pantalon était de nouveau trempé, sa chemise de nuit qu’elle portait par-dessus allait l’être d’ici peu. Par précaution, elle avait laissé l’imperméable sur me bord. Lilium n’était guère à l’aise dans l’eau. Elle savait nager de façon très sommaire et ne s’était jamais risqué seule dans l’eau, mais aujourd’hui, l’adrénaline semblait prendre le dessus. Peu de temps après, elle parvint a atteindre le bras de l’homme. Elle l’attrapa. Celui-ci remua. Il était donc en vie. Le contact était étrange, sa peau semblait un peu trop douce, un peu poilue. Elle ne s’en préoccupa pas, trop occupée à revenir sur la rive. Elle avait également en tête l’idée d’avoir trouvé un humain bien humain, hors de question de voir des poils ou des oreilles. Tout doucement, arquant ses pieds dans l’eau pour avancer, elle finit par ramener le corps. Elle le tira du mieux qu’elle pouvait. Passant ses deux bras sous les siens, elle failli se casser le dos. Ce type était trop lourd pour elle. Elle y parvint cependant après de nombreuses reprises. Elle remit rapidement son imperméable sur ses vêtements mouillés pour ne pas finir en glaçon. Ses lèvres étaient violettes et ses dents claquaient toute seule. Dieu qu’il faisait froid.

S’essuyant le front, elle s’aperçut que ses mains étaient tâchées de sang. L’homme avait dû en perdre beaucoup dans ce combat. S’accroupissant à côté de lui, elle vit qu’il était assez bizarre. Tout d’abord il ne portait qu’un simple pagne, fait de bouts de tissus ou quelque chose de semblable, elle n’aurait pu le dire. Ses cheveux étaient mal coiffés et portaient des sortes de pièces métalliques. Il avait l’apparence d’un sauvage. Une chose étrange dépassait de son pagne. Lilium l’attrapa et la lâcha aussitôt. Il s’agissait d’une queue animale. Quelle coutume étrange d’attacher la queue d’un animal à son pagne. Alors qu’elle la tenait toujours dans sa main, la queue bougea. Lilium sentit très précisément que cette queue n’avait rien de mort. Elle était vivante et appartenait à cet homme. Cet homme qui était entrain de reprendre ces esprits petit à petit. C’est alors qu’elle la vit. Sa fourrure. Elle avait refusé d’y voir tout à l’heure dans l’eau mais sa peau était recouverte de poil. De petits poils. Une sorte de duvet blanc qui déshumanisait soudainement la chose.

« Nom de Dieu.. »

Le juron sortit tout seul. La catin s’empressa de lâcher la queue qui commençait à gigoter. Elle se releva rapidement et commença à marcher à reculons tout en surveillant les mouvements de la bête qui petit à petit reprenait ses esprits. Elle ne vit pas l’arbre mort étalée derrière elle et se prit les pattes dedans. Elle tomba en arrière dans un petit bruit étouffé, atterrissant sans mal sur un tapis de feuilles et de mousse. Les jambes en l’air resté sur le tronc elle mit un certain moment avant de se relever et de s’apercevoir avec effroi que la chose était désormais bel et bien réveillé. Elle n’allait pas attendre qu’il se lève complètement sinon il la dévorerait sûrement sur place. Elle recula encore doucement, sans faire de bruit, elle savait cela inutile. Malgré son attention, les branches mortes craquaient sous ses pieds et puis elle était imprégnée de sang. De celui du chasseur.  Odeur forte qu’il ne mettrait pas longtemps à retrouver. Rassemblant ses dernière forces, elle lui fit dos et se mis à courir aussi vite qu’elle le pouvait dans la direction opposé. C’était peine perdue, elle aurait mieux fait de se tuer tout de suite, cela lui aurait sûrement évité des souffrances inutiles. Elle était sur le territoire de cet animal et il allait la traquer comme une proie. Elle allait être chassée comme du gibier et puis elle serait tuée et mangée. Merde, quelle fin de merde. C’était sûrement inutile de courir mais tant pis. C’était tout ce qu’elle pouvait faire. Refusant de regarder en arrière, elle savait que d’ici peu de temps elle serait attrapée.

Khaléo

Terranide

Assis, nu, en tailleur face au foyer de sa tanière, l'oeil concentré mais... l'esprit errant... Errant dans la fumée de ces encens qui brûlent... Qui l'emportent, entre songe et réalité... Qui inscrivent, dans son esprit des images... Tentant de faire appel aux souvenirs, aux murmures d'un peuple ajourd'hui... oublié... Qui semblent pénètrer son âme, son corps à chaque bouffée prise sur ce qu'on pourrait qualifier de grosse "pipe", où de calumet, s'emboitant dans un alambic laissant la fumée tourner, et, se mélanger à un autre liquide qui le filtre, le purifient pour qu'un retour plus... dense... plus concentré de ce mélange pénètre à nouveau son être, lorsqu'il repose cet objet où il ne fait nul doute qu'une substance aux propriétés hallucinogènes est en train de se consumer, ses mains expertes reprennent leur travail, malgré leur apparente fermeté, leur taille... leur musculature... Elles sont d'une précision dans le geste qui ferait sans doute pâlir plus d'une déité, gravant les mots, les sons... les images qui lui parviennent a l'esprit sur de l'ivoire... Sur des os polis... Des dents... Crocs acérés qui, finiront par former une de ses nombreuses parures de chasse.

 La créature est patiente... Elle ne laisse rien au hasard et, la poussière provenant de l'ivoire, des os ou des dents travaillées, servira à créer une pâte, un mélange pétris dans d'autres éléments pour constituer le manche de couteaux, la pointe de flèches, soudés... par de la "colle" provenant de graisse animale, raffinée et travaillée à son tour, rien ne semble se perdre... Il met à coeur et a profit toutes les parties d'un animal qu'il chasse... jusqu'aux poils, la crinière, ou l'écrin pour tisser des cordes, dont celles de son arc, celles dans ses cheveux tressant parfois ses mèches... S'il lui arrive de chasser par envie... pour assouvir les désirs enfouis de son "autre" sa partie humaine plus respectueuse mets tout en oeuvre pour que cette mort ne soit pas gâchée, pour les quelques voyages qu'il à effectué sur les terres de ces ancêtres, et de ce qu'il a pu en apprendre... Ils étaient liès et proches de la terre, un profond respect pour les êtres vivants et la nature, en entrant dans cette semi "transe" lorsqu'il abusait un peu de cette substance, il lui arrivait de danser jusqu'a ce qu'il s'évanouisse, laissant son esprit aux proies des pires délires psychédéliques qu'il essayait vainement de déchiffrer en espérant y découvrir un message caché provenant de ses ancêtres.

Aussi, ce jour... comme chaque jour qu'il passait dans cette forêt, lorsqu'il n'était pas un mercenaire, obligé d'être l'homme civilisé qu'il se doit en dehors de son domaine, il revêtait son autre "armure" de chasse, bien sommaire... Mais tellement importante à ses yeux... avec une patience qui n'avait de raison qu'une ritualisation devenue précieuse et sacrée, il attachait des pièces provenant de pays, et d'époques différentes, témoignant de son long passage dans cette vie, autant que les nombreuses cicatrices sur son corps, comme autant de lignes écrites sur les pages d'un livre racontant chacune une histoire, ces pièces qui comportaient toutes un petit trou étaient donc attachées par des fines lanières en cuir colorées, unes... à unes... dans sa chevelure... celà prenait parfois des heures, et rares étaient les instants ou il battait des cils, quand ce fut fait... Il tressait parfois quelques unes de ses trop longues mèches, avant de revêtir là aussi quelques cerclages d'un acier doré, finement damasquinés d'orichalque qui, réfléchissait d'une lueur bleutée l'éclat des flammes de sa tanière, cerclages haut perchés, serrant la fin des muscles de l'épaule, laissant déborder les premiers centimètres d'un biceps bien formé autour de sa matière, d'autres cerclages similaires prenaient place sur le haut de ses cuisses, et à ses chevilles, rajustant parfois leur serrage pour qu'ils s'impriment un peu dans la fermeté athlétique de sa chair.

Tout ces gestes étaient apposés avec une sérénité et un calme profond, qui donnaient à l'ensemble de cette scène sa touche cérémoniale, la fumée était toujours présente... épaisse... Dissimulant les formes précises de sa silhouette au regard, des bougies ainsi que deux braseros laissant danser des ombres effrayantes sur les parois de la mine, les ossements, les crânes, les fourrures, peaux et les têtes d'animaux empaillés accrochés aux murs, quelques rideaux de bambous et de boules en bois séparant les différentes pièces de sa tanière, les différents outils, ustensiles de chasse, les pots de mixtures et couleurs différentes éparpillées à coté de lui, donnaient un "charme" sauvage, inquiétant, shamanique... Vaudoo... à cet endroit.

Il eut terminé de revêtir son "armure" de chasse quand il remonta les lanières en cuir de son pagne, laissant -claquer- les lanières en cuir contre son fessier, permettant de cacher d'une longue languette de fourrure blanche caressant l'intérieur de ses cuisses, ce qui ne devait donc, pas être vu, cet endroit... Etait aussi sacré pour lui qu'il ne l'était pour sa "bête", car c'était le seul endroit où il lui était permis de la laisser dominer son esprit sans qu'il ne craigne de s'en prendre à des êtres humains, car très rares étaient les visites, et encore plus rares les êtres assez téméraires, ou inconscients pour s'aventurer si profondément dans cette forêt, qui, ici, était si vierge et fournie, humide et tropicale, qu'elle ressemblait plus à une jungle qu'à une simple forêt.

Mais revenons en à notre situation... actuelle.

L'esprit s'éveille à nouveau et il n'est pas sûr d'avoir fait un autre rêve, ou un cauchemar dans lequel il à affronté l'un de ses plus grand rival sur son propre territoire, les formes restent indistinctes de longues secondes, l'oeil s'agite et, parcours le décor dans tous les sens avant de se fixer... sur un visage ? Il sursaute... Et grognes en serrant les dents... La réception à été dure... Le plaquage violent... si violent qu'il en voyait encore des "flash" lumineux, éblouissants, les coups de griffes nombreux aussi, avant qu'il ne perde conscience, et se retrouve sur la berge de la rivière... L'oeil s'ouvre et se fait moins opaque, un film de brume vitreuse dévoile son regard perçant, et, ça y est, il voit.

Et il comprend mieux maintenant les raisons de l'intrusion du cerbère... Etant lui même le propre gardien de son territoire... Il pose un regard plissé, farouche, où la colère d'une profanation de son "sanctuaire" s'instille doucement dans ses veines, un roulement rauque s'élèves entre ses dents serrées, alors que ses yeux se posent sur cette femme... De ses pieds... remontant le long de ses cuisses visibles par les courbes de son anatomie épousée par ses vêtements trempés de sueur, ils remontent et croisent l'opulente, généreuse... poitrine... sur laquelle il ne s'attarde pas "trop" pour ne pas paraître... impoli ni vulgaire... La colère s'estompe légèrement quand il prend connaissance de l'état déplorable dans lequel se trouve cette "créature", vêtements déchirés, petites blessures, écorchures liées à une course éfrennée à travers la forêt... Les traits de son visage lui transmettent finalement sa crainte... Une peur qu'il connait bien... Une peur instinctive... Il faut dire que son putain de regard, aux premiers abords vous laisse vous sentir comme une goutte de sang tombée d'une barbaque fûmante entre les pattes d'un fauve, barbaque fûmante maintenue hors de portée au dessus de la cage d'un tigre affamé depuis des semaines...

Mais c'était une très... très mauvaise idée de se mettre à fuir et d'exacerber d'avantage les pulsions de sa propre bête avec laquelle il "communiait" dans ce lieu, il aurait été préférable, cent fois... préférable qu'elle lui adresse la parole pour, laisser une chance à sa façade "humaine" de prendre le pas, Oh non... non... Malheureusement, ce regard qu'elle lui lança, était identique à celui qu'une proie effrayée aurait pu lui rendre, laissant son duvet s'hérisser, d'un frisson partagé d'un certain "plaisir" sadique provenant de sa bête cruelle, appréciant le spectacle, l'adrénaline... le stress de cette "proie" qui, désormais prenait ses belles jambes à son cou... C'était une sacrée erreur mais il ne pouvait pas l'en blâmer... Ses griffes pétrirent un instant les herbes sous ses doigts, sa queue de tigre fouetta l'air nerveusement, son bassin, et ses épaules roulèrent en affichant toute la souplesse de la félinité sous jacente de son être, sourire... Sourire carnassier, large, épanoui, s'afficher à la forêt.

Il se cambra tout en inspirant une impressionnante quantité d'air qui fit gonfler son torse avant de tout relâcher dans un rugissement effroyable, se relevant d'une première foulée qui, arracha littéralement les herbes et les cailloux du sol, l'odeur prononcée de cette femme qui, luttait pour sa survie depuis de longues heures dans cette forêt, de sa sueur, de son sang... il en était désormais bel et bien imprégné, il était rare qu'une proie lui échappe, et il pouvait désormais la "pister" aisément, malgré l'humus frais et les odeurs provenant des plantes, des plates bandes de fleurs sauvages, qui, arrivaient encore parfois à le distraire et diluer l'odeur pour qu'il en perdre presque la trace, Non... elle est trop bruyante... Elle a peu de conscience des propres traces qu'elle laisse derrière elle... ses pas parfois trainés laissant des feuilles mortes ou branches cassées "dérangées" de façon peu naturelle derrière son passage, sa respiration bruyante, fatiguée, par cette journée passée à lutter et courrir dans cette forêt, sa "bête" s'en léchait déjà le pourtour des lèvres, lissant leur contour du bout de sa griffe, impatient... désirant sa "proie", humant sa crainte... courrant derrière elle désormais.

Mais elle prenait son temps, cette charogne infernale qu'elle avait réussi à éveiller... Elle courrait derrière Lilium... appréciant ses formes s'arracher à la retenue, de l'étau de ses tissus caressant ses jambes, les formes voluptueuses de son dos, de sa chute de rein... de son fessier... Luttant contre l'oppression vestimentaire qui rendaient ses pas de courses moins véloces, Hmmmr... Il avait envie d'apprécier l'envergure complète de son corps en mouvement... Comme un "chat" jouant avec une souris... un coup de griffe rajouta sa pincée d'adrénaline dans le corps de cette pauvre créature effrayée courrant déjà sur l'impulsion de la peur, un coup de griffe très précis cependant... qui ne la blessa pas plus qu'un fin sillon blanchi de peau a peine "grattée", mais qui permit aux jambes du pantalon qu'elle portait, de s'entrouvrir le long de ses cuisses, de la laisser se prendre les pieds dedans jusqu'a ce qu'elle "arrache" d'elle même, posant les pieds dessus pendant sa course, tout le bas, voilà désormais que ses membres inférieurs disposaient d'une ravissante... liberté qui n'était due qu'a une appréciable nudité.

Il la laissa courrir... et courrir... suer... se dandiner à quelques mètres... parfois... centimètres de son propre corps, à quelques foulées... il pouvait à tout moment mettre fin à son supplice... qui se prolongeait... interminable... la laissant se découvrir une impressionnante endurance qui n'était produite que par une peur bien réelle, son instinc de survie, et pour finir... Quand il la sentit fatiguée, exténuée, appréciant d'entendre ses respirations devenir plus rauques, plus souffrantes, forcées, Il lui laissa même prendre du terrain... Il raccourcit ses foulées... Jusqu'a en marcher et la laisser croire qu'il s'était... désinteressé d'elle.

Faux, bien évidemment... C'était pour mieux la surprendre... Lui laisser penser qu'elle était sauve... Se calmer... Mais pas trop longtemps... Non... Juste le temps que son coeur reprenne un rythme moins affolé, que la pression redescende... Là... Elle s'était arrêtée, lui, marchait désormais de ses quatres membres sur le sol, tournant autour d'elle derrière les buissons, derrière les hautes herbes, tapis dans les ombres... Et ce n'est que lorsqu'il fut bien de face, qu'il pétrit le sol entre les griffes de ses mains, fléchit au maximum ses jambes, arma et banda ses muscles pour le saut, alors qu'elle était en train de s'abaisser pour poser ses mains sur ses genoux afin de reprendre son souffle...

...Qu'elle croisa enfin la lueur de son regard, et la blancheur de son large sourire affiché sur ses lèvres, elle loupa probablement un battement de son coeur, le temps sembla se figer quand leurs regards se figèrent l'un sur l'autre... La branche craque, les feuilles s'écartent, et c'est le tigre qui bondit, attrapant ses épaules lorsque ses mains tendues rencontrent enfin son corps, ils la font basculer, rouler rapidement en arrière, il ne lui laisse pas le temps d'un regard net et bien fixe sur lui, et il disparait dans les fourrés...

Il a laissé une trace... une griffure sur son épaule droite, peu profonde... Mais elle est "marquée", signe qu'il va probablement recommencer, les feuillages se mettent à bouger, parfois à gauche, parfois à droite... Il s'amuse... Elle n'a nulle part ou se cacher, elle le sait... il le sait... Et bondit à nouveau sur elle, pour l'emporter dans une ruade sauvage, soudaine, qui, cette fois finit au sol, pourtant il n'y a pas de "brutalité" à proprement parler, si ce n'est l'impact peut être de la première chute au sol, le reste des "roulades" par terre se fait presque de manière naturelle, et ce prédateur rusé en profites pour glisser ses membres autour de ceux de Lilium, malgré la musculature qu'il arbore il est souple et glisse de son fin duvet contre elle comme une anguille, laissant parfois une étrange "caresse" du bout de ses griffes à peine sorties de ses doigts, ripper doucement sur sa peau, ses cuisses, ses mollets enlaçent les siens, et la situation est définitivement à l'avantage de la créature sauvage, imposant une étreinte à la fois posséssive, puissante... et d'une sensualité féline étrange qui laissent se mêler au danger de sa situation un frisson "inhabituel".

Les membres luttent les uns sur les autres... La force de Khaléo est bien supérieure à celle de sa proie, mais là encore il se plait à lui laisser parfois un peu de "jeu" avant de raffermir l'étreinte, la coller contre lui, il hésite... un instant à aller enrouler sa queue de tigre autour de son cou pour l'étrangler et en rajouter à cette domination sauvage, mais il garde "ça" pour plus tard si elle s'avère plus tenace, la "bête" jubile... s'amuse... beaucoup, laisse ses dents glisser sur la nuque de la pauvre créature affolée, ses griffes se mêlent au jeu et, promettent quelques supplices à ses membres qu'il menaçe en les gardant appuyées sur sa peau, sans les enfoncer, par contre si elle se débat... il y a fort à parier qu'elle se blesse toute seule.

Il attends... Il laisse sa respiration rauque, légèrement "grognée" par le plaisir de la chasse se faire entendre, tout près de l'oreille de cette pauvre créature tombée entre ses griffes, Pourtant... quelque part, il est en dette, non ?  Sa foutue conscience... lui rappelle de ne pas abuser d'elle... Après tout... c'est elle qui l'a tiré de l'eau, et sauvé de la noyade... Intérieurement la bête rentre en conflit avec son coté humain, qu'est ce qu'elle ne donnerait pas... Pour... GrrRrrr... Pour se repaître de sa chair... De différentes manières, mais... Quand même... Ca fait combien de temps qu'elle n'a pas eu le droit de prendre... une bouchée... juste... une petite bouchée de chair... de viande... humaine... Elle sentait foutrement bon en plus... Elle était chaude... Son sang palpitait durement sous sa peau après ces longues minutes de course... sa langue parcourut délicatement son cou comme s'il pouvait presque déjà la goûter, laissant monter un "ronronnement" de satisfaction, crescendo durant ce geste... Ses crocs finirent par se poser doucement sur sa nuque, avant de refermer ses lèvres pour finir cette "morsure" en quelque chose de plus doux, un baiser récoltant la sueur sur sa peau.

Ils restèrent là, comme ça, étendus au sol, la musculature rablée, athlétique de son corps roulant contre le dos de sa proie, n'ayant pas encore décidé de mettre la souplesse de son corps au supplice pour la torturer un peu plus, sans doute attendait il quelque chose, sans doute attendait il qu'elle s'exprime... Qu'elle parvienne à faire revenir son putain d'esprit confus, mélangé, à un peu d'humanité.






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