Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Un contrat inhabituel [PV]

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Geralt de Riv

Humain(e)

Un contrat inhabituel [PV]

mardi 26 janvier 2010, 23:40:19

« - Deux cartes. »
« - Une pour moi et je double la mise. »
« - 'Foiré. Passe. »
« - Je prend. Soixante. »
« - Quatre-vingt et full. »
« - Salopard ! d'où tu sors cet paire d'As ? »
« - Surement pas de ton trou du cul, le binoclard ! »


Les joueurs assis autour de la table éclatèrent de rire et recommandèrent à boire. L'ambiance était bonne ce soir à l'auberge du Coucher de Lune . Les tables étaient remplis, l'alcool coulait à flots, les clients discutaient joyeusement et des blagues lancées de temps en temps provoquaient quelques éclats de rires gras.
Bien entendu, un noble de Nexus aurait bien vite tournait les talons en voyant l'état des lieux et la populace qui s'y trouvait, mais l'auberge était relativement propre, la boisson était d'assez bonne qualité et il était peu probable de se retrouver avec un couteau planté dans le dos.

Le sorceleur jouait aux cartes avec trois habitués des lieux : A sa gauche se tenait Agön, un rebouteux du quartier portant sur le bout de son nez crochu une paire de binocle carrée. Impulsif et à la voix aigre, il s'y connaissait néanmoins beaucoup en sciences même si sa nervosité naturelle lui jouait des tours pendant les parties de cartes.
En face était assis, Kontar, un forgeron de Nexus. Bien bâti et le crâne dégarni, il avait l'esprit vif malgré les apparences et vendait de bonnes armes à un prix correct.
Enfin à sa droite, un marchand du nom de Danol sirotait une cervoise. Les cheveux gris bien coiffés, la toge sans faux plis, le sourire chaleureux, il était l'archétype de la personne qui peut vendre n'importe quoi à n'importe qui. Expérimenté et sachant contrôler ses émotions, il était un joueur redoutable.

Geralt regarda son jeu. Pas fameux, mais il pourrait peut être s'en sortir sans trop de casse. L'homme aux cheveux d'albâtre but une gorgée d'hydromel, et observa ses adversaires : Agön grommelait sur sa « malchance » présumée, Kontar se grattait le menton et Danol affichait son sourire d'escroc habituel. Aux yeux du tueur de monstre, ils n'étaient pas des amis, au mieux des connaissances, mais leur compagnie était relativement agréable.
Finalement il remporta le jeu d'une courte tête et les cartes furent redistribuées.


« - Je vais commencer à croire que tu gardes les meilleures cartes pour toi Danol. » grogna Kontar
« - Moi ? » Répondit le marchand avec l'innocence de l'agneau qui vient de naître. « Si je faisais ça, notre ami sorceleur ici présent m'empalerait ! »
« - Avec des clous rouillés.. » Précisa Geralt, un demi-sourire aux lèvres.
« - Au moins ça me donnerait du boulot ! » s'exclama Agön.

Nouveaux éclats de rire. Pour une fois, c'est le rebouteux qui remporta la manche au grand désespoir du forgeron qui s'était fait avoir en beauté. On redistribua les cartes.

Cependant, Geralt avait d'autres raisons de venir jouer à l'auberge que pour le simple plaisir : Cela lui permettait dans un premier temps d'être au courant des dernières nouvelles qui circulent en ville, les soigneurs et autres marchands voyant passer beaucoup de monde tous les jours. Mais surtout, il avait besoin d'argent : Son combat contre le démon lui avait fait perdre une grande partie de son équipement et de ses élixirs. Il avait put racheté un bon glaive en acier et quelques ingrédients pour ses potions mais il avait dut faire une croix sur son armure en cuir et son glaive en argent. Fâcheux.
N'étant pas trop mauvais aux jeux de cartes et sachant s'arrêter quand il le fallait, il arrivait à gagner quelques pièces chaque soir, mais cela lui permettait à peine de se loger et de se nourrir. Non, la vraie raison était que cette auberge était un lieu de passage très fréquenté : Tout en jouant, Geralt écoutait ainsi discrètement les conversations des tables voisines afin de dénicher un contrat, et s'étant fait connaître du tavernier et des habitués, il arrivait de temps en temps qu'un client soit redirigé vers lui ..
Le marchand gagna la partie, mais le sorceleur remporta la suivante. La soirée ne s'annonçait pas si mauvaise ..


Cathleen Bakaar

Humain(e)

Re : Un contrat inhabituel [PV]

Réponse 1 jeudi 28 janvier 2010, 16:14:31

Fuir.
Je m'arrête à un étalage de bijoux, et je fais semblant de les observer quelques secondes... Juste le temps pour que les Frères de l'Inquisition passent leur chemin. Je suis épuisée, mais je ne dois surtout pas m'arrêter. Ma vie, et celle de mon frère aussi, sans doute, en dépend. Je m'étais arrêtée ce midi dans une auberge, le temps de mettre une tenue un peu plus "passe partout" que mes tenues de spectacle, bander ma poitrine et me teindre les cheveux en noir. Ces précautions auront été largement suffisantes pour être rattrapée, et je joue à présent aux chats et à la souris avec mes anciens "collocataires".

Fuir.
Un parfum me fait tourner la tête. Il me rappelle celui de Mère...
Mère, si sauvagement assasinée cette nuit-là, Aindréas après elle, et Père avant eux. Un instant paralysée, les souvenirs que j'ai retrouvés après avoir été mordue par un vampire il y a seulement deux jours s'imposent à mon esprit, une nouvelle fois. Je n'arrive pas à m'empêcher de trembler, malgré la chaleur ambiante de cette fin de journée. Quelqu'un a la bonne idée de me bousculer, et je reprends pied dans la réalité. A temps pour voir les Frères de l'Enklaster Aferus revenir vers moi, sans pour autant m'avoir reconnue.

Fuir.
Je reprends un chariot. Je dois atteindre Nexus avant ce soir. L'Ordre pensera que ma phobie des trop grandes foules m'en tiendra éloignée, surtout si je suis seule. Seule. Je baisse la tête et je serre les mains pour réprimer mes tremblements au maximum. Pour la première fois depuis ma naissance, je suis séparée de mon frère pour une durée indéterminée. Alastor et moi nous sommes quittés en milieu de matinée, et j'ai l'impression que c'était déjà il y a des années. Le chemin n'est pas si long pour atteindre la belle capitale, pas assez pour me permettre de me reposer de ma folle course de la journée. Mes jambes refuseront de me porter très loin... Et je suis seule, sans personne pour me protéger... Cette solitude si nouvelle m'obsède et me terrifie... Et avec la nuit qui tombe, j'ai une peur panique que ce vampire revienne et ne finisse ce qu'il n'a pu achever l'autre soir. Je dois retrouver mon frère... Et j'ignore totalement comment faire.

Le chariot s'immobilise au moment où je me rends compte de la nécessité de trouver quelqu'un apte à me protéger de l'Inquisition persuadée que je suis devenue une vampire, et qui m'aidera à retrouver mon frère, lui aussi en cavale, pour avoir osé aider sa soeur. Je descends de la cariole, déjà épuisée. Le soir tombe, et avec une certaine appréhension, je pousse la grande porte de l'Auberge du Coucher de Lune, sans doute la plus grande de toute la ville.

Après un regard circulaire sur la salle, je me dirige vers le comptoir, dans un coin sombre où l'on ne viendra pas me déranger. Je commande un cidre, et un morceau de pain, parce qu'il faut bien que j'avale quelque chose... Avec tout ce stresse, je ne sais même pas si j'arriverai à le garder... Je broie du noir dans mon coin, et je bois rapidement mon verre avant d'en commander un nouveau. Mes mains ne cessent de trembler, mes yeux ne quittent pas le liquide ambré que je fais tourner dans mon verre d'un geste plutôt saccadé.

J'ignore combien de temps je suis restée assise là, sans penser à rien, obsédée par ma solitude et mon désespoir. Les rires de la salle finissent par m'obliger à relever la tête ; l'auberge s'est considérablement remplie... Mon verre est à nouveau plein, et j'observe les énergumènes de la salle. Un groupe de joueurs attire mon attention, et à force de les regarder jouer, je finis par connaitre l'ordre des cartes, et à savoir qui à quoi dans sa main, qui gagne ou va gagner, et ce malgré le grand blond qui triche outrageusement. L'aubergiste s'approche à nouveau, me demande de lui payer son cidre, et après avoir extrait de mon sac de toile quelques piécettes d'or, je lui avoue être à la recherche d'un... Garde du corps, dirons-nous. Il fait mine de réfléchir, et quelques pièces plus tard, il finit par me montrer une autre table de jeu. Je le remercie d'un simple hochement de tête, et je les observe, je mémorise sans même m'en rendre compte l'ordre des cartes. Je finis mon verre, serre mon sac dans la main.

Je n'ai aucune idée de la façon d'aborder ce groupe, ni même comment on embauche quelqu'un - le tavernier ne m'a pas précisé lequel ferait un bon garde du corps... Je m'arrête à leur hauteur et tente un semblant de sourire :


- Puis-je me joindre à vous, messieurs ?

Geralt de Riv

Humain(e)

Re : Un contrat inhabituel [PV]

Réponse 2 dimanche 07 février 2010, 22:23:31

Les parties défilaient. L'or changeait de mains. Les choppes se vidaient. Les cris hystériques du rebouteux, qu'ils soient de victoire ou de mauvaise foi, faisaient rire le reste de la table. Même le sorceleur affichait un sourire en coin. Néanmoins ce dernier, gardait un oeil sur le reste de la salle. Une vielle habitude.
Il avait remarqué la jeune femme brune qui était entré dans l'auberge. Nerveuse, elle commanda à boire et alla s'asseoir dans un coin, seule, l'air déprimée. Le tueur de monstre l'observa du coin de l'œil quelques instants avant de se désintéresser d'elle et de se concentrer à nouveau sur son jeu. Cette partie fut remporté par le forgeron, mais Geralt remporta les deux suivantes. Néanmoins, le marchand restait le joueur le plus coriace...


- Puis-je me joindre à vous, messieurs ?

Geralt releva les yeux, un sourcil levé. La jeune femme qu'il avait aperçu un peu plus tôt se tenait désormais près de leur table. Son sourire était pâle. Les trois autres joueurs s'étaient également tournés vers elle, l'air surpris. Cela ne dura pas : Danol fut le premier à lui répondre :

« - Mais bien entendu mademoiselle. Votre présence égayera notre table ! »


« - Ecoutez le ! Un peu plus et il nous traiterait de vieux débris sinistres ! » S'esclaffa le forgeron.

« - Ce genre de description t'irait pas mal, je trouve ! » lança Agön

« - Plutôt que d'asticoter notre ami le forgeron, attrapes donc une chaise pour notre nouvelle partenaire, Agön. »
Lâcha le sorceleur, légèrement exaspère par les disputes amicales des deux compères. Cependant, il paraissait plus intéressé par la nouvelle venue, dardant à l'occasion son regard perçant sur elle.

« - Bien dit. » Approuva le marchand alors que le rebouteux attrapait une chaise et que les joueurs firent une place à la jeune femme. 

« - Tu parles ! Un joueurs en plus, c'est plus d'argent potentiel dans ta bourse ! »
Lâcha le médecin.

Nouveaux rire alors que Danol distribuait les cartes :

« Allons, allons. N'insinues pas que je suis un tricheur, tu vas effrayer cette jeune dame. Dame  … ? »
S'interrogea le marchand en se tournant vers la jeune femme.

Cathleen Bakaar

Humain(e)

Re : Un contrat inhabituel [PV]

Réponse 3 dimanche 14 février 2010, 11:57:22

Les voir se disputer de façon amicale accomplit le miracle de me détendre un peu. L'un d'eux rapprocha une chaise, et j'attendis d'être assise pour me présenter.

- O'Hara. Dana O'Hara.

Je suis peut-être une excellente bluffeuse en jeu... Mais ces seuls mots puent le mensonge à plein nez. Je n'ai pas massacré mes cheveux par une teinture, souffert le martyr en bandant ma poitrine, ni eut mal au coeur en déteignant mes vestes noires pour qu'elles deviennent blanches, pour être trahie par une bande de joueurs si jamais les frères de l'Inquisition devaient leur demander s'il avaient vu une Cathleen Bakaar. Je cale mon sac de voyage entre mes pieds, sous ma chaise. Ces hommes me mettent mal à l'aise. Parce qu'ils ont l'air de s'entendre trop bien... Où alors, est-ce l'homme aux cheveux clairs qui me fait cet effet ? Il me jette de fréquents coup d'oeil inquisiteurs... Ses yeux dorés, fendus comme ceux d'un chat, donnent l'impression de pouvoir lire en moi le moindre mensonge comme dans un livre ouvert. Je tente un nouveau sourire, comme pour me donner une certaine contenance.

Les cartes sont distribuées, le jeu recommence. Pour l'instant, aucune tricherie. Même si j'ai de bonnes cartes, je ne suis pas là pour les dépouiller, mais pour savoir lequel ferait un bon garde du corps. Quelle idiote ! J'aurai du demander à l'aubergiste lequel je devais enrôler. Par tous les Dieux ! Je ne sais même pas comment je dois me débrouiller ! Je me laisse entraîner par le jeu, essaye de ne pas trop laisser voir que leur bluff ne marche pas. Je connais vos cartes, messieurs ; inutile de faire comme si vous aviez la meilleure main possible, monsieur le forgeron, vous n'avez qu'une paire de trois. Leur bonne humeur est presque contagieuse, même si je ne dis rien. Au moins, ils arrivent, pour un temps, à me faire oublier mes soucis... Que ce soir, je ne verrai pas Alastor... Que personne ne va veiller sur moi pendant mon sommeil... Qu'un vampire est peut-être en train de me traquer... Non, pour l'instant, j'oublie la peur et ma solitude.

Les heures passent, paisiblement. Je mémorise leurs noms et leur profession sans même m'en rendre compte, et s'ils savent que je ne leur ai pas donné mon vrai nom, ils ne m'en tiennent pas rigueur un seul instant. J'ai peut-être lâché malencontrueusement que j'étais prestidigitatrice... Et puis, la porte claque, ouverte en grand. Je ne quitte pas ma main des yeux, jusqu'à ce qu'une photo se mêle aux gains en jeu, et une voix grave qui demande :

- Avez-vous déjà vu cette fille ?

Inutile de me retourner, je connais cette voix : le Père Supérieur. En personne. Je serre la mâchoire, plisse les yeux, pour observer une photo de moi, encore rousse, en tenue de spectacle. Ce n'est qu'à cet instant que je me dis que j'aurai peut-être aussi dû changer la couleur de mes yeux ; un tel vert se remarque peut-être trop facilement. Sans doute même que mes compagnons de table vont me vendre. Pourtant, Danol regarde le Père Supérieur avec un grand sourire et agite la main. Je suis tellement paniquée que je n'entends même ce qu'il dit, soudain complètement sourde... Pourtant, il a ce tic nerveux, au coin de la bouche. Il ment. Mais c'est tellement discret que personne ne doit le remarquer. Je serre un peu plus les dents : ils m'ont démasquée. Et visiblement, le marchand n'a pas l'intention de me trahir, tout comme le reste des joueurs... Que vont-il attendre en retour ? C'était une très mauvaise idée de venir à cette table. J'aurai du monter dans ma chambre, me morfondre dans un lit miteux, et passer une nuit blanche à pleurer sur mon triste sort. Rester enfermée toutes ces années, ne sortir que pour racheter des cartes ou des représentations à du faire de moi quelqu'un de peut-être de trop naïve. Livrée à moi-même, je ne suis pas grand chose, je n'arrive à rien. La main disparait de mon champ de vision, et je recouvre peu à peu l'ouïe. Laissons tomber cette histoire de garde du corps. Je dois apprendre à me débrouiller seule. Mes mains recommencent à trembler, je pose les cartes et je me lève, prends mon sac. J'ai payé pour une chambre cette nuit, alors autant en profiter. Je ne lève pas les yeux pour regarder mes compagnons de jeu quand je murmure :

- Merci. Pour cette soirée, et... Pour tout. Adieu, messieurs.

Demi tour raide, j'aperçois encore quelques frères de l'Ordre dans l'auberge. Je reste tétanisée quelques instants avant de réussir à me diriger vers l'escalier qui me conduira à ma chambre.

Geralt de Riv

Humain(e)

Re : Un contrat inhabituel [PV]

Réponse 4 jeudi 20 mai 2010, 22:57:18

- O'Hara. Dana O'Hara.

En quelques minutes, la jeune arrivante était adoptée par le groupe. Etait-ce parce qu'elle était une femme, et fort jolie d'ailleurs ? Peut être. Elle était également une excellente joueuse, mais surtout, surtout, elle affichait un air mélancolique à faire fondre le coeur d'un ogre assoiffé de sang.
Personne ne posa de questions. Tous étaient assez intelligents et avaient assez de bouteille pour savoir qu'elle voulait surement de la compagnie pour se changer les idées, et rien d'autre. Même le sorceleur cessa de poser son regard inquisiteur sur elle... Au bout de quelques jeux, l'attitude désinvolte et joyeuse des autres joueurs eut tout de même pour résultat de changer quelque peu les idées de la jeune femme, et ils réussirent à lui faire afficher un timide sourire, et même à lui faire lâcher quelques bribes d'informations sur elle ..

Une presdigitatrice ? Tiens donc ?
Le rebouteux fit un bond, mais le regard de la jeune femme était perdu si loin qu'il n'osa pas ouvrir la bouche : Elle semblait bien loin d'être en état de tricher..

Le marchand menait d'une courte tête lorsque les inquisiteurs entrèrent bruyamment dans la salle de la taverne : Des têtes se tournèrent, les éclats de rire s'estompèrent, les discussions se firent moins bruyantes..
La dénommée O'Hara se tendit aussitôt comme un arc. Les yeux du sorceleur glissèrent de la jeune femme, jusqu'aux inquisiteurs, qui commençaient à interroger les clients, puis revinrent sur elle. La presdigitatrice était tétanisée, fixant désespérément ses cartes légèrement tremblantes : Une peur animale grandissante se lisait dans ses yeux d'un vert étincelant, au fur et à mesure que les hommes de l'Ordre approchaient.

Avant même que le portrait de la jeune femme ne tombe sur la table, d'un commun accord, muet et invisible, un vœu de silence fut scellé entre les hommes assis autour de la table. Aucun d'eux n'aimait franchement l'Ordre...

Lorsque le père supérieur les interrogea, le marchand arbora son sourire le plus sincère et agita une main


- Non, nous n'avons jamais vu cette charmante jeune femme Monseigneur.

- Fiiiiiiuuuu, joli bout ! Pourquoi la recherchez vous Monseigneur ?
Rajouta faussement admiratif le forgeron.

Le Père supérieur ne daigna pas répondre et commença à tourner son regard vers la prestidigitatrice. Avant qu'il n'ait eut le temps de remarquer ses yeux verts émeraudes, une remarque acerbe et ironique agressa ses oreilles :


- Alors mon père ? Encore une pucelle qui vous a glissé entre les doigts ?


Tout bruit de conversation mourut subitement dans la salle, comme on éteint une flamme de bougie avec ses doigts mouillés. Le père supérieur tourna lentement la tête vers le sorceleur, la mâchoire crispée :

- La ferme, enflure de sorceleur ! Cracha l'inquisiteur avec colère et mépris. Ou je te ferais payer ton insolence.

Geralt affichait un sourire moqueur et soutenait le regard de l'homme sans sourciller.

-  Allons mon père, il ne faut pas être gêné. Le voeu de chasteté est si .. contraignant ! Il est tout à fait compréhensible de faire quelques faux pas de temps en temps. Bon, il est vrai que les prêtres ont tendance à avoir un grand appétit, mais, que voulez vous : Les préceptes ne suffisent pas toujours à nourrir les hommes de foi.


Pendant un instant la salle retint son souffle. Le père supérieur serra ses mains si fort que ses phalanges blanchirent. Même les mouches semblèrent se faire plus discrètes. Tous, ici présents,  étaient prêt à déguerpir : Il ne valait mieux pas se trouver entre le Père Supérieur de l'Ordre et un fou qui le provoquait ouvertement ...
Mais le père supérieur réussit à se maîtriser. Un sourire de dédain apparut au coin de ses lèvres.


- Un jour, votre confrérie de vermines sera exterminée, et le monde ne s'en portera que mieux.


L'inquisiteur tourna alors les talons, sans un regard pour la presdigitatrice.
Le guerrier aux cheveux d'albâtre ricana.


- Le jour où cela arrivera, je me gausserais au fond de mon trou en entendant les hommes tremblés dans leur chaumières fermées à double tour, cherchant à échapper aux monstres et aux créatures rôdant dans la nuit.

La vie de la taverne reprit doucement son cours. Le sorceleur avait réussi son coup de dés : Il avait réussit à détourner l'attention du père supérieur et leur jeune compagne de jeu n'avait pas été découverte.
Le rebouteux tremblait un petit peu. Après avoir regardé autour de lui, il chuchota :


- Tu joues à un jeu dangereux, Geralt.

- Provoquer les sbires de l'ordre me procure un réel plaisir. Répondit le chasseur de monstre. Si je le pouvais, je m'essuierais les bottes sur leur armure. De toute façon, je n'avais pas le choix.

Le marchand acquiesqua et tourna son regard vers O'Hara. La jeune femme tremblait et n'osait pas relever la tête. Mécaniquement, elle se leva et prit son sac, suivit du regard par les quatre comparses :

- Merci. Pour cette soirée, et... Pour tout. Adieu, messieurs.

Les joueurs de carte se contentèrent d'un signe de tête, puis la presdigitatrice s'éloigna, encore sous le choc. Un instant, ils crurent qu'elle allait se trahir quand elle s'immobilisa, ayant aperçut des membres de l'Ordre accoudées au comptoir, mais finalement elle atteignit l'escalier et monta à l'étage.
Geralt et ses camarades, qui faisaient semblant de jouer à nouveau aux cartes, notèrent le regard appuyé d'un des inquisiteurs dans le dos de la jeune femme.


(Ils sont suspicieux .. ) pensa Geralt.

Le forgeron reprit la parole

- Elle aurait dut partir directement. S'ils montent fouiller les chambres..

- Le tavernier risque de la balancer : Elle va se faire avoir.
Couina le rebouteux.

- Il faut empêcher ça, sinon cela va mal finir. Geralt ..

- ça va, ça va, je vais m'en occuper. Le coupa le sorceleur en se levant. Je suis conscient que vous aurez des problèmes si elle se fait attraper : Le père supérieur serait furieux d'apprendre qu'on l'a berné. Je vais tâcher d'éviter ça.

- Tu sais bien que je ne parlais pas de ça ...

Bien sûr que le guerrier savait qu'il ne parlait pas de ça. Le marchand voulait simplement aider cette jeune femme. Mais Geralt ne voulait pas qu'on le prenne pour un sentimental. De quoi aurait-il l'air ? Il avait une réputation à tenir.
Après avoir remit son baudrier et revêtu sa cape, le sorceleur sortit de la taverne.

Dehors, il faisait presque nuit et le froid commençait à s'installer. Geralt se frotta les mains, rabattit sa capuche et commença à marcher en se demandant dans quel merdier il s'était mis. Après avoir fait un détour, il entra dans une petite ruelle donnant sur l'arrière de la taverne.
Le sorceleur s'assura que personne ne l'avait suivit puis d'un bond il s'accrocha à une poutre dépassant du mur de soutien. Il gravit alors avec facilité la façade de la taverne et arriva au premier étage.

Sa vue percante lui avait permit de noter le numéro de la chambre de la jeune femme, quand le tavernier lui avait donné sa clé. Il connaissait également l'organisation de la taverne : S'il ne se trompait pas, il était à côté de la bonne fenêtre.
Pas de lumière. Geralt risqua un coup d'oeil mais il faisait trop sombre dans la chambre. Il se mordit les lèvres. Devait-il frapper au carreau ? S'il s'était trompé, cela ferait tout raté.

Il ne lui restait plus qu'une solution : Rentrer silencieusement dans la chambre, et faire taire la personne occupant la chambre, quelle qu'elle soit, avant que toute la taverne ne soit alertée. Les explications viendrait après ...

Le sorceleur tendit la main. Une chance, la fenêtre était ouverte. Coïncidence ?

Il se glissa dans la chambre, tel un chat.



Cathleen Bakaar

Humain(e)

Re : Un contrat inhabituel [PV]

Réponse 5 jeudi 27 mai 2010, 16:51:28

Cathleen était terrifiée. A peine eut-elle refermé la porte derrière elle que le tremblement de ses mains gagna tout son corps, et ses jambes refusèrent de la porter plus loin. Alors l'irlandaise se laissa glisser le long de la porte, croisa les bras sur ses genoux repliés, et y enfouit sa tête. L'irlandaise n'arrivait pas à pleurer. Elle allait finir par être rattrapée, et l'Ordre allait de nouveau l'enfermer dans cette cellule sordide, lui jeter de l'eau bénite et lui faire manger de la viande crue couverte d'ail. Cathleen n'était pas sûre de pouvoir subir tout cela à nouveau.

Et puis, elle n'allait pas revoir son frère ce soir. Est-ce que Alastor allait bien ? Cathleen se sentait terriblement seule. Décidément, tout ceci était une bien mauvaise idée. Elle aurait du accepter son sort, et ne pas fuir ainsi ; la fuite leur donnait raison à eux, pas à elle. Ses mains s'enfouirent dans son épaisse chevelure : la solitude était une épreuve encore plus terrible. Que n'aurait-elle donné pour être avec son frère en ce moment !! Mais ils s'étaient dit qu'ils ne devaient pas se chercher, pas encore ; dans trois jours seulement. C'était bien trop long pour Cathleen. Elle était parfaitement incapable de survivre toute seule ! Et cette histoire de garde du corps était une idiotie. L'irlandaise ne pouvait faire confiance à personne, c'était évident - même si ces hommes, là en bas, ne l'avaient pas trahie... Non, elle serait un poids mort. Cathleen gémit et se recroquevilla un peu plus sur elle-même, et quelques larmes silencieuses commencèrent à couler sur ses joues.

"Je ne peux compter que sur moi-même, et je ne sais même pas comment je dois le faire..."

Tellement occupée à s'apitoyer sur son sort, elle n'entendit pas la fenêtre s'ouvrir, ni le sorceleur entrer. Ce n'est que lorsqu'elle releva la tête pour essuyer ses larmes qu'elle vit une forme noire se déplacer. Cathleen ne cria pas, la gorge trop nouée... Les yeux révulsés, n'ayant pas reconnu Geralt, elle commença à reculer vers le fond de la chambre, sans le quitter des yeux. Ca y est ? Elle était fichue ? On allait la ramener là-bas, son frère serait toujours en cavale, et...

- Je vous en prie... Laissez-moi... Je ne suis pas ce que vous croyez. Partez...

Sa voix tremblait de terreur. Elle finit par ajouter un pathétique :

- Pitié...

Geralt de Riv

Humain(e)

Re : Un contrat inhabituel [PV]

Réponse 6 samedi 19 juin 2010, 20:14:23

A peine le sorceleur avait il posé les pieds dans la chambre qu'il entendit un petit gémissement. Il se figea immédiatement mais il était déjà trop tard, l'occupante des lieux l'avait repéré. Il retint son souffle, craignant qu'elle pousse un hurlement qui alerterait la taverne toute entière, mais la jeune femme n'en fit rien. Totalement effrayée, au bord de la panique et assise par terre, elle tenta de reculer le plus loin possible de Geralt. Ce dernier tenta de faire un signe d'apaisement, mais dans l'obscurité elle ne le vit pas ..

Tremblante, des larmes ruisselants sur ses joues, elle le supplia :

- Je vous en prie... Laissez-moi... Je ne suis pas ce que vous croyez. Partez...

Le tueur de monstre sentit l'exaspération le gagnait. Mais dans quoi s'était-il fourré encore ? La dernière parole de la jeune femme l'acheva.

- Pitié...

La voix du sorceleur claqua sèchement même s'il parlait à voix basse :

- Silence presdigitatrice.


En deux enjambées, il fut devant la commode de la chambre. Il saisit la bougie qui trônait dessus et tendit deux doigts vers la mèche : Aussitôt une flamme apparut et la lueur de la bougie éclaira légèrement la pièce.
Geralt éclaira alors son visage de façon à ce que la presdigitatrice puisse le reconnaître.


- C'est bon ? Rassurée ? Demanda t-il en sifflant.

Rassurée, elle ne devait surement pas l'être. Il ne lui avait encore donné aucune explication à sa présence, et il ne semblait avoir aucune intention de le faire.
D'un geste, il désigna le sac de la jeune femme


- Prenez vos affaires et levez vous. Il faut que vous quittiez la taverne. Les inquisiteurs vont fouiller les chambres.


Le sorceleur tourna légèrement la tête. Des bruits de pas et le grincement du bois : Quelqu'un montait à l'étage ..

Cathleen Bakaar

Humain(e)

Re : Un contrat inhabituel [PV]

Réponse 7 jeudi 24 juin 2010, 23:15:16

L'homme continuait à s'approcher, à si grands pas qu'il semblait presque voler. Les larmes qui brouillaient la vue de Cathleen étaient sans doute pour beaucoup dans cette illusion. La bougie s'alluma, sans allumettes - un tour qu'elle avait souvent fait, mais qui lui sembla soudain terrifiant. D'ailleurs, sa faible lueur faisait danser des ombres inquiétante de l'albinos avec qui elle avait joué plus tôt. Rassurée ? Non. Cathleen était comme un lapin, peureuse à l'extrême, et prise au piège qui plus est. Si Geralt n'avait pas à la base un visage avenant, la faible lueur le rendait presque terrifiant. L'irlandaise aurait voulu se cacher le visage et pleurer encore, et encore. Pourtant, l'injonction du sorceleur la fit sursauter : les Frères de l'Inquisition n'allaient donc jamais la laisser tranquille ? Si elle pouvait comprendre l'appréhension de l'Ordre chasseur de vampires sur son hypothétique transformation, Cathleen n'en pouvait plus de subir. Elle avait déjà passé les trois jours parmi les plus horribles de sa vie.

Alors elle essuya ses larmes et se leva. le coeur battant, elle murmura :

- Vous allez m'aider ? Mais pourquoi ?

Elle hoquetait encore un peu, mais essayait de paraître moins misérable. Elle saisit son sac, qui contenait toutes ses maigres possessions, tout ce que son frère avait pensé à mettre dedans, en tout cas, avant de venir la chercher, le matin même, dans sa cellule. Intimidée par l'albinos, Cathleen baissa la tête, ignorant ce qu'elle devait faire. Fuir, c'était bien joli... Mais comment ? Elle n'était qu'une petite magicienne qui faisait des tours de cartes, et elle ignorait qu'elle pouvait faire de la véritable magie. Cathleen n'était pas une acrobate, et elle ne se voyait pas passer par la fenêtre comme l'avait fait Geralt. Des pas firent grincer les marches, puis le plancher. Cathleen eut un gémissement plaintif, et elle serra son sac contre elle ; elle recommença à trembler.

- Non... Vous devriez fuir... Je ne veux pas vous mêler à cela...

Les pas s'approchaient, et Cathleen était tétanisée. Dans sa panique, elle parla sa langue maternelle, l'irlandais, appris auprès de sa défunte mère, qui lui avait enseigné tout ce qu'elle devait savoir sur ce pays qu'elle ne verrait jamais - existait-il seulement ? Cathleen, entre deux hoquets, souhaitait être loin d'ici. Mais au lieu d'un "far far away", voici ce qui sortit de sa bouche.

- Raf, raf yawa.

Comme lorsqu'elle a ouvert son pot de teinture qui s'est avéré marron au lieu de noir, le midi, et que comme par magie, sans qu'elle s'en rende compte, Cathleen avait dit "noir" à l'envers. Une fois de plus, c'était totalement inconscient. Pourtant, cela venait de lui sauver la vie. La tête enfouie dans son sac, c'est un coup de vent qui l'obligea à regarder autour d'elle, son nouvel environnement. Geralt était à quelques pas d'elle seulement, et à présent qu'ils étaient dans la rue - mais où ? - la peur déserta peu à peu son visage, pour laisser place au soulagement. Un maigre sourire osa même étirer ses lèvres à l'attention du sorceleur.

- J'ignore ce que vous avez fait... Mais merci.

Geralt de Riv

Humain(e)

Re : Un contrat inhabituel [PV]

Réponse 8 dimanche 27 juin 2010, 19:31:35

La dénommée Dana semblait désespérée, et l'apparition soudaine de Geralt n'avait rien arrangé à la chose : Son annonce de l'arrivée des inquisiteurs ébranla la jeune femme mais eut le mérite de la faire réagir un tant soit peu. En se relevant, elle demanda :

- Vous allez m'aider ? Mais pourquoi ?

Question ô combien pertinente. Le sorceleur lui même n'avait pas vraiment de réponse. Parce que c'était une femme ? Peut être. Parce qu'elle était pourchassée par l'Ordre ? Surement. Rien que l'idée de gâcher le petit déjeuner de l'évêque de la ville le faisait ricaner intérieurement...
Mais le tueur de monstre n'avait pas l'intention de lui laisser croire que c'était par pure esprit chevaleresque qu'il faisait celà. Aussi resservit il son explication qu'il avait donné au marchand :


- Si le père inquisiteur vous trouve, il saura que nous avons menti pour vous sauver ce soir à la table de jeu. Kontar, Agön, et Danol auront de gros problèmes. Et moi également.

Le discours du guerrier aux cheveux d'albâtre était quelque peu agressif et accusateur. Il se le reprocha aussitôt quand il la vit culpabilisée : Il devait museler sa grande gueule ou sinon ils n'iraient pas bien loin et le père inquisiteur les ferait rôtir à petit feu..
La jeune femme baissa la tête, découragée :

- Non... Vous devriez fuir... Je ne veux pas vous mêler à cela...

Geralt inspira bruyamment mais réussit à contenir son exaspération. Les pas approchaient.

- C'est trop tard. Nous allons sortir par la fenêtre. S'il faut je vous ...
Commença t-il, mais la jeune femme ne l'écoutait pas et murmura quelques mots inaudibles.

- ... porterais


La tête du sorceleur lui tourna et il chanchela avant de se reprendre. Il cligna des yeux. Ils n'étaient plus dans la chambre mais dans une rue de Nexus. Il regarda à droite et à gauche mais ne vit personne ? Geralt crut reconnaître un quartier à quelques pâtés de maisons de la taverne. Que venait-il donc de se passer ?

- J'ignore ce que vous avez fait... Mais merci.
Dit la jeune femme apparemment rassurée.

Le tueur de monstre la regarda, quelque peu incrédule. Cette prestidigitatrice ne semblait pas se contenter de faire des tours de passe-passe, même si elle ne semblait pas en avoir conscience. Geralt ouvrit la bouche mais se ravisa. L'heure n'était pas au question, et elle était déjà assez secouée comme ça.


- Nous en reparlerons .. Suivez moi et restez près de moi, il vous faut quitter la ville.


Le sorceleur rabattit la capuche de sa cape sur sa tête et s'enfonça dans une ruelle. Les ténèbres de la nuit les masqueraient aux yeux de leurs poursuivants, du moins l'espérait-il ..

Cathleen Bakaar

Humain(e)

Re : Un contrat inhabituel [PV]

Réponse 9 samedi 03 juillet 2010, 01:04:56

L'homme semble légèrement surpris de nous voir dans cette ruelle. Et si ce n'était pas lui qui avait fait ça ? A moins que ce ne soit la première fois qu'il utilise un tel sort ? Puisqu'il propose d'en reparler, je suppose que c'est ça. Je passe la lanière du sac autour de mon épaule, et je commence à le suivre. Fuir, encore ! J'aimerai tant que cela cesse, j'aimerai tant pouvoir me reposer un peu ! De grosses larmes silencieuses commencent à couler mes joues, et je dois presque courir pour rester juste derrière le sorceleur.

Nous quittons la capitale à pied, et gagnons un petit hameau fermier. Ici, personne ne pose de question, l'aubergiste nous propose un repas dans notre chambre dès que nous l'avons payée. Il se fait tard, et je suis à bout de forces. Je voudrai juste dormir, et au réveil, me rendre compte que toute cette histoire n'était qu'un très très mauvais cauchemar. La chambre est plutôt petite, avec un seul lit, une table de chevet et un fauteuil, sur lequel je m'assois. Si je me laisse aller au fond du fauteuil, je risque de m'endormir, alors je reste le dos droit, les yeux fermés. Je retrouve doucement un souffle régulier, et lève les yeux vers le sorceleur :

- Je vous remercie sincèrement. Mais j'aimerai savoir pourquoi vous m'avez aidée, pour de vrai...

J'hésite un instant, et je me lève : je dois tenter ma chance, avec cette histoire de potentiel garde du corps. Si le destin n'est pas trop capricieux, c'est peut-être lui que l'aubergiste voulait me recommander...

- Je suis incapable de me débrouiller toute seule, je vous l'accorde. Mais je dois fuir l'Inquisition, et retrouver mon frère. Vous pourriez m'aider ? S'il vous plaît... Je suis pas devenue un monstre, ils le savent, mais je ne veux pas être enfermée encore une fois ! C'est trop...

Je m'effondre à nouveau sur le canapé. L'épuisement me fait dire n'importe quoi, et surtout, la certitude que ce soir, je ne verrai pas Alastor, que je serai complètement seule. Je recommence à pleurer en serrant mon sac contre on visage.

(Désolée, c'est court :s )

Geralt de Riv

Humain(e)

Re : Un contrat inhabituel [PV]

Réponse 10 samedi 10 juillet 2010, 23:08:56

[Il n'y a pas de soucis]

Quitter la ville leur fut bien plus facile que Geralt ne l'avait pensé. Les rues étaient quasiment désertes, à part quelques patrouilles de la milice qui n'étaient pas à leur recherche, et les quelques rares trainards qui croisèrent leur chemin fuirent devant les pupilles fendues du sorceleur.
Le tueur de monstre marchait d'un pas rapide et la jeune femme le suivait tant bien que mal. Ils prirent ainsi de vitesse l'Église et passèrent par une porte secondaire pour sortir de la ville, sans que quiconque ne les remarque. Une fois hors de vue des remparts, profitant des faveurs de la nuit, Geralt ralentit pour ménager la prestidigitatrice, épuisée par cette balade nocturne.

Ils atteignirent finalement un petit village et le sorceleur estima que l'Eglise ne pourrait retrouver leur trace. Ils prirent une chambre dans la seule taverne, mais il se trouvait qu'il ne restait à l'aubergiste qu'une chambre avec un seul lit. Cela agaça le chasseur de monstre mais la dénommée Dana ne s'en offusqua pas : Elle avait trop d'ennui pour porter attention à ce genre de détail.

L'instant d'après, ils se retrouvaient dans la chambre. La jeune femme se laissa tomber dans le canapé, à bout de force, tandis que le sorceleur allumait le feu dans la petite cheminée dont ils disposaient. Après un moment de silence, la prestidigitatrice lui demanda à nouveau pourquoi il l'avait aidé.
Geralt se chauffa quelques instants les mains devant le feu de bois avant d'aller s'asseoir contre le mur, en face de la jeune femme, le fourreau de son épée entre les bras. Il répondit alors à Dana :


- Je voue une aversion toute particulière envers l'Ordre. Ce sont des fanatiques assoiffés de pouvoir qui manipulent les foules afin de parvenir à leur fin. Ils ont tendance entre autres à torturer et brûler de prétendus hérétiques, qui ne sont souvent que des pauvres ères qui sont tombés au mauvais endroit au mauvais moment. Et comme de par hasard, ces "hérétiques", sont la plupart du temps de jolis jeunes femmes... Et j'ai l'impression que vous êtes l'une de leur nombreuses victimes je me trompe ?


La jeune femme se leva alors et rassembla ses forces pour lui expliquer qu'elle avait besoin de lui pour fuir l'inquisition. Geralt soupira.

- Je suis un sorceleur, pas un bon samaritain. J'offre mes services contre argent sonnant et trébuchant.

Cela pouvait paraître profondément égoïste mais Geralt avait réellement besoin d'argent. En plus d'avoir faillit lui coûté la vie, le combat contre le démon lui avait perdre tout son équipement de chasse, son matériel d'alchimie et une grande partie de ses sous. L'achat d'un minimum de protection et d'une épée convenable avait fini de le ruiner..
La jeune femme entama un début d'explication incohérent, où elle parla de son frère, de monstre, d'enfermement, avant de se laisser retomber sur le canapé et de recommencer à pleurer.


A nouveau Geralt éprouva de l'empathie pour la jeune femme, comme durant la partie de poker, et il attendit qu'elle se calme pour lui demander, d'une voix presque douce, inaccoutumée pour un être tel que lui :

- Et si vous me racontiez l'histoire depuis le début, en commençant par me donner votre véritable nom ?

Cathleen Bakaar

Humain(e)

Re : Un contrat inhabituel [PV]

Réponse 11 lundi 19 juillet 2010, 17:15:39

Cet homme avait quelque chose de terrifiant, et il ne cherchait pas à me ménager pour me mettre en confiance. Il me faisait peur, en fait, et j'espère presque qu'il produisait le même effet sur d'autres personnes : il serait un garde du corps parfait...

Voilà que je repars dans ce délire de garde du corps. Je suis épuisée, j'ai besoin de repos. Pourtant, il me demande de tout lui raconter, tout en précisant qu'il travaille contre rémunération (ce que je trouve normal... Mais il y a des façons de le dire.) Il opte pourtant pour une voix plus douce, avenante, et qui ne lui va pas du tout, pour me demander de tout lui raconter depuis le début. J'essaye de sécher mes larmes, d'arrêter de pleurer, en vain. D'ailleurs, me rendre compte que mes larmes font partir la teinture de mes cheveux me donne juste envie de pleurer davantage. Ca et là, quelques tâches rousses apparaissent. Quelle camelote ! Je me suis laissée avoir, une fois de plus.

- Je m'appelle Cathleen Bakaar.

Puis je me mets à lui raconter tout depuis le début, d'une voix monocorde, parfois entrecoupée de de sanglots : mon amnésie de la soirée où mes parents ont été tués ; les années à l'Enklaster Aferus, ces chasseurs de démons, surtout de vampires, où j'ai vécu en recluse ; mon apprentissage de quelques tours de cartes, qui ont fait de moi une prestidigitatrice renommée dans le cercle de la Haute Noblesse ; cette soirée terrible où nous nous sommes retrouvés, mon frère et moi, dans le domaine d'un Duc Vampire, sans le savoir, et où j'ai été mordue ; les souvenirs que j'ai retrouvés, et qui m'ont anéantie ; mon emprisonnement dans une cellule sordide de l'EA, où l'on me jetait des baquets d'eau bénite, qu'on me faisait manger de l'ail cru, et où j'étais exposée au soleil toute la journée, et ce traitement pendant trois jours ; et puis, mon évasion, appuyée par mon frère, le matin même.

Ce n'était que ce matin, vraiment ? Je suis si épuisée par ces événements que je pensais qu'il s'était déjà écoulé des années. A présent, il sait tout, mais avant qu'il ne pose la moindre question, je me roule en boule sur le fauteuil, mon sac tout contre moi.

- Je vous en prie... Ne partez pas. Je vous paierai, je le jure. Mais je suis épuisée, j'ai besoin de dormir. Pourrons-nous voir les détails demain ?

Je doute de pouvoir dormir. J'ai peur pour Alastor. J'enfouis mon visage contre mon sac et recommence à pleurer. Je suis si inquiète pour mon frère ! Et je suis si terrifiée à l'idée que le vampire ne puisse me retrouver pour finir ce qu'il a commencé ! J'aurai peut-être du rester au Couvent ; même si j'étais maltraitée, j'étais en sécurité. J'aurai peut-être du me...

***

L'épuisement a eu raison de moi, et je me réveille en sursautant le matin. J'ai du mal à ouvrir les yeux tant j'ai pleuré la veille, et j'ai des courbatures partout. En levant la tête, je vois bien qu'il commence à faire jour à travers mes yeux gonflés, et je prends sur moi pour me lever, désorientée. Je renverse un peu d'eau d'une carafe posée sur la table dans un bol pour me rafraîchir le visage, et ensuite tamponner mes yeux pour les faire dégonfler. Je me sens seule, et misérable, et surtout inquiète pour Alastor. Je retourne m'effondrer sur le fauteuil, regardant le sol, et me balançant d'avant en arrière. Sans que je n'y puisse rien, je recommence à trembler, terrifiée par ma solitude, ayant oublié jusqu'à la présence du sorceleur de la veille. Toutes mes pensées sont seulement tournées vers mes terreurs et mon incapacité à faire quoi que ce soit par moi même. Comment vais-je m'en sortir, comment vais-je pouvoir retrouver Alastor ? Je vois que durant la nuit, la teinture noire à encore coulé, pour découvrir un peu plus de ma chevelure rousse... Je suis bonne à tout recommencer, et je devrai me motiver pour me lever et le faire... Seulement pour l'instant, j'ai juste besoin de ne rien faire.

Geralt de Riv

Humain(e)

Re : Un contrat inhabituel [PV]

Réponse 12 jeudi 05 août 2010, 20:44:08

La jeune femme lui raconta toute son histoire, du meurtre de ses parents jusqu'à son emprisonnement au couvent, en passant par son frère devenu chasseur de vampires. Au fur et à mesure du récit, même si le sorceleur ne l'interrompit en aucun cas, son intérêt s'accrut progressivement : Alors qu'il s'attendait à une banale histoire de jupons, la jeune femme lui dévoila une intrigue complexe, à laquelle étaient mêlés des personnages particulièrement dangereux.

Désormais le sorceleur comprenait mieux les tenants et aboutissants de l'affaire. Il avait entendu parler de cette caste de l'Ordre, chassant les vampires et basé à Enklaster Aferu. Des prêtes guerriers émérites, usant de magie et de reliques sacrées pour accomplir leur tâche avec plus ou moins de succès.
Et surtout, l'Ordre finançant entièrement le couvent, ils proposaient leur service gratuitement à la population apeurée.


(De la foutue concurrence déloyale !) pensa ironiquement le tueur de monstre

Mais quand elle lui parla des traitements que ces prétendus chasseurs de vampire lui avaient fait subir après qu'elle ait été mordue, Geralt poussa un juron dédaigneux. Décidément l'Ordre n'arriverait jamais à se dépêtrer de ses stupides superstitions qui les maintenaient tous autant qu'ils étaient, dans les fanges de l'obscurantisme ! Ou alors c'était un ordre directe du père supérieure désireux se venger, ce qui ne valait guère mieux.

Cathleen le supplia de rester et ajouta avoir grand besoin de dormir. Geralt se contenta de hocher la tête silencieusement, plongé dans ses pensées : Une orpheline, Un père supérieur, des chasseurs de démons de l'Ordre, un Duc Vampire .. Son nouveau contrat s'avérait des plus étonnant et dangereux !
Quand il releva la tête vers la prestidigitatrice, celle-ci s'était endormi profondément sur le fauteuil. L'épuisement avait fini par avoir raison d'elle.  Le sorceleur se leva, prit la couverture posé sur le lit et couvrit la jeune femme : Il aurait été dommage que sa nouvelle cliente attrape froid.

Le chasseur de monstre vint s'asseoir à nouveau en face d'elle, et la dévisagea longuement. Le récit de Cathleen n'avait pas répondu à toutes ses questions : Elle n'avait nullement mentionné être une utilisatrice de magie. Or, lors de leur fuite de Nexus, ils n'avaient pas été téléportés de la chambre de la taverne jusqu'à la rue par miracle. La prestidigitatrice avait prononcé des mots étranges juste avant que cela ne se passe. Apparemment, elle n'avait pas du tout conscience de ce pouvoir...

En tailleur, le fourreau de son épée entre les bras, Geralt entra en méditation. Mais le sourire en coin trahissant son excitation ne s'effaça pas pour autant.


***

Au matin, Geralt ouvrit doucement les yeux quand la jeune femme se réveilla en sursaut. Apparemment, elle avait mal dormit et ne s'était pas vraiment remise de la cavalcade de la veille. Ce dernier la regarda s'asperger le visage d'eau. A l'évidence, elle avait également oublié la présence du tueur de monstre.

Geralt se rappela à elle en se relevant, avant de prendre la parole :


- Nous partirons au plus tôt. Il ne vaut mieux ne pas rester trop longtemps au même endroit.

Sans lui laisser le temps de répondre, il sortit de la chambre et s'absenta quelques instants. Puis il revint chargé d'un plateau repas qu'il avait commandé à l'aubergiste. Il le posa sur le seul meuble de la pièce puis s'empara d'un quignon de pain et mordit dedans.
Venant s'appuyer contre le mur opposé à la jeune femme, il attendit d'avoir avalé avant de reprendre la parole :

- Hier, vous m'avez dit que vous deviez retrouvez votre frère dans trois jours. Deux désormais. Vous êtes vous donné rendez vous quelque part ?

Cathleen Bakaar

Humain(e)

Re : Un contrat inhabituel [PV]

Réponse 13 dimanche 08 août 2010, 15:24:10

Je sursautais en entendant la voix grave 'un homme. C'est comme si je me réveillais soudain complètement, que les souvenirs de la veille me revenaient brusquement en mémoire. Je n'eus même pas le temps de réagir qu'il me laissait déjà seule. J'eus peur qu'il ne m'abandonne... Mais j'avais décidé de l ui faire confiance : je lui confiai ma vie, quand même, ce n'était pas rien ! Sans perdre une seconde, je troquais les vêtements dans lesquels j'avais dormi pour des vêtements propres et identiques aux précédents. Ma garde robe n'était pas très variée... Il faudrait peut-être que j'y remédie ! Geralt entra au moment où je finissais de mouiller mes cheveux pour faire partir la teinture précédente, leur faisant retrouver leur rousseur flamboyante naturelle. La nourriture, sur le plateau, semblait m'appeler, et me rappelait que je n'avais pas mangé hier, de toute la journée. Je finis pourtant ce que j'avais commencé, renversant une bouteille d'encre dans mes cheveux, étalant le noir à l'aide de mon peigne, et une fois fini, je me tournais vers le Sorceleur en secouant la tête, en réponse à sa question.

- Non... Alastor et moi avons convenu de fuir trois jours avant de commencer à nous chercher... Nous ignorions comment l'Ordre va nous traquer... Et nous n'avons pas vraiment eu le temps de parler d'un plan plus solide...

Ce n'était sans doute pas la meilleure façon de faire, c'est vrai... Je m'approche du plateau pour y prendre un fruit et un verre d'eau, avant de regagner le fauteuil où j'ai dormi. Je ne quitte pas le terrifiant Geralt des yeux - avec un peu de chance, il fera aussi peur à mes poursuivants... Et je me souviens qu'il m'a précisé ne pas travailler gratuitement... J'ouvre mon sac, où Alastor a planqué trois bourses pleines de cinq cents pièces d'or. J'en prends une, retire quelques pièces qui me serviront à moi et je me lève pour lui donner la bourse :

- Je ne connais pas vos pris, Messire Sorceleur. Mais voici 485 pièces d'or... J'espère que cela sera suffisant pour couvrir vos frais, me garantir vos services, et... supporter ma peureuse personne..." ajoutai-je avec un maigre sourire.

Je pose la pochette de cuir sur la table, devant lui, et reprend du raisin. Baissant la tête, je lui avoue :

- Vous savez, je ne sortais du Couvent que pour acheter mes cartes, et je le faisais le moins souvent possible, usant mes jeux jusqu'à la corde s'il le fallait. Le monde extérieur me terrifie. Mais j'ai décidé de vous faire confiance...

Geralt de Riv

Humain(e)

Re : Un contrat inhabituel [PV]

Réponse 14 lundi 23 août 2010, 22:56:25

-   Rien n’est jamais simple … Maugréa Geralt quand Cathleen lui fit savoir que son frère et elle ne s’étaient donnés aucun point de rendez-vous : Ils étaient bien avancés !

Alors que le sorceleur se coupait une tranche de lard, la prestidigitatrice fouilla dans son sac et en sortit une grosse bourse de cuir. Lorsqu’elle lui annonça le salaire qu’elle lui proposait, le tueur de monstre avala de travers le morceau de viande qu’il mâchonnait. D’un pas quelque peu raide, il se dirigea vers le buffet et se servit un grand verre d’eau qu’il but d’un trait, en espérant ne pas avoir d’un seul coup perdu toute crédibilité.

Après avoir retrouvé sa respiration, il essaya d’utiliser son ironie habituelle pour vainement cacher sa surprise :

-   Vous ne m’aviez pas dit que vous étiez également poursuivit pour le cambriolage de la banque de Nexus !

Geralt jeta un regard en coin suspicieux au sac de la jeune femme, comme si une bête féroce allait en jaillir pour le mordre.

-   Je ne sais pas combien vous transportez là-dedans mais gardez le bien cacher : Certains seraient prêt prendre à vendre leur mère pour la moitié de ce que vous m’avez payé.


Heureusement pour elle, le sorceleur n’était pas de ses hommes là, même s’il aurait pu faire taire la jeune femme et voler tout son or en un claquement de doigt. Cependant il n’était pas non plus noble au point de ne lui faire payer que le strict minimum pour ses services, surtout au vu de la maigreur actuelle de sa bourse. Et des dangers qu’ils risquaient d’affronter.

Bref le tueur de monstre rangea soigneusement son dût, « amplement » mérité, en se demandant s’il n’avait jamais eu autant d’or sur lui en une fois. Puis la prestidigitatrice lui avoua qu’elle mettait son destin entre ses mains. Pour ce prix, il jouerait même les garde-enfants !

Tout en prenant ses armes et ses affaires, il lui répondit d’un ton presque enjoué :


-   Alors je ferais en sorte que vous ne le regrettiez pas ! Dans le cas contraire vous n’aurez qu’à me transformer en grenouille, magicienne !


Geralt lui ouvrit la porte, fit une révérence très exagéré et minauda d’un ton ironique:


-   Après vous votre sérénissime Altessssssse. …

Puis il referma la porte derrière la jeune femme après qu’elle eut pris ses affaires.


-   … Et appelez-moi donc Geralt.


***************


La magicienne et le sorceleur achetèrent de bons chevaux : Pour Geralt, cela leur permettrait de se déplacer rapidement et de s’enfuir tout aussi vite, et ils pouvaient largement se le permettre avec les réserves de la jeune femme.  Le tueur de monstre lâcha négligemment qu’ils allaient aller vers le Sud alors que le vendeur était encore à proximité. En fait, ils se dirigèrent vers l’ouest dès que le village fut hors de vue. Une ruse pour gêner d’éventuels poursuivants : Pas question de sous-estimer l’Ordre.

Evitant les grands axes, coupant parfois à travers champ, Geralt menait la marche. Cathleen montait son cheval en Amazone et semblait assez expérimenté, ce qui rassura le sorceleur. Néanmoins il ne força pas trop l’allure, ne connaissant pas les limites de la jeune femme.
Ils firent divers haltes dans des hameaux où le tueur de monstre avait des contacts. La magicienne put le voir discuter et négocier avec des herboristes, des taxidermistes et des alchimistes.  Geralt sortit régulièrement des pièces d’or tandis que ses contacts lui fournissaient plantes, potions et autres bizarreries. Dans un village plus grand, Geralt s’arrêta à une armurerie. Il s’acheta des protections pour les avant-bras mais fit la moue devant les épées que lui proposait le forgeron : Ces armes ne valaient pas celles des artisans de Nexus. Tant pis, cela attendrait..

Le soir tomba rapidement. Cathleen et Geralt avait parcouru de nombreux lieux en cette fin de journée et le sorceleur avait à plusieurs reprises brouillé les pistes. Il se retrouvait maintenant devant une cabane, à l’écart des routes, que les gardes-chasses utilisaient de temps en temps, lorsqu’ils étaient trop loin de Nexus pour rentrer avant la tombée de la nuit. L’intérieur était spartiate, mais il y avait un lit de paille, une cheminée, une réserve de bois et une source d’eau non loin.

Le sorceleur emmena les chevaux sous un abri à côté de la cabane puis il rejoignit Cathleen à l’intérieur. Il alluma un feu avec sa magie puis demanda à Cathleen de préparer le repas. Pas qu’il considérait que c’était un travail réservé aux femmes, mais il avait à faire : Il sortit ses achats de la journée, ainsi qu’un mortier. Il commença alors à préparer diverses potions avec les ingrédients qu’il avait sur la table. Il avait presque tout perdu lors de son combat contre le démon, mais la magicienne lui permettait de refaire son stock et même de préparer des élixirs puissants qui pourraient s’avérer utile dans un futur proche. Très utile.

Cependant il avait choisit cet endroit isolé pour une autre raison .. 

« Modifié: mercredi 01 septembre 2010, 20:54:09 par Geralt de Riv »


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