Asako découvre une nouvelle pièce ! [Princesse Alice Korvander]

Asako suit Alice et Laura du mieux qu'elle peut. Elle a des bonnes jambes, alors ce n'est pas difficile. Laura elle tire tout le monde vers l'entrée et elle tape au passage deux messieurs de HYDRA. Asako elle les regarde en passant, mais elle ne les reconnait pas. Asako pense qu'ils n'ont jamais dû jouer avec elle.

Courir avec le draps n'est pas facile, mais Asako fait de son mieux pour ne pas tomber. Et elle arrive assez bien à suivre. Laura elle sort en courant et elle désigne un bus à Alice et Asako. Ensuite elle les fait courire, mais une voiture elle tape sur Laura qui tombe par-terre avec plein de sang sur la figure. Alice elle crie, mais Asako ne comprend pas pourquoi. Laura elle est très forte. Elle peut avoir un pistolet qui lui fait boum-boum sur la tête et pas avoir mal, alors une voiture qui la tape c'est pas grave pour elle non ? Même si il lui faudra sûrement un bisou-pas-mal pour aller mieux.

D'ailleurs, Laura elle se relève et elle recommence à tirer Alice et Asako jusqu'au bus. Elles montent toutes les trois dedans. Mais Asako a bien vu que Laura elle a pas prit de ticket. Alors elle va vers le chauffeur pour en acheter.

- Monsieur chauffeur, Asako voudrais des tickets pour Alice, Laura et Asako !

- Heu... Bien sûr ma petite, pour aller où ?

- Asako sait pas. Il  y a des tickets pour aller partout ?

- Oui, avec le plein tarif.

- C'est quoi ?

- C'est pour aller partout, répond monsieur-chauffeur.

- Alors Asako veut ça.

Asako donne les tickets verts au monsieur-chauffeur et elle revient vers Alice et Laura avec des tickets bleus et des petites pièces. Elle met tout dans son sac et ensuite elle regarde Laura qui as encore du sang sur la figure pendant qu'elle parle à Alice. Alors Asako elle se lève sur la pointe de ses pieds parce que Laura est grande et elle lui fait un bisou sur la joue.

- Tiens, c'est un bisou-plus-mal. Comme ça Laura elle va mieux après, explique Asako en souriant.

Ensuite elle montre les tickets.

- Asako elle a pris les tickets pour aller partout avec le bus. Asako a fait juste ? Asako va aller où ensuite ? Chez Alice ou chez Laura ? Il y aura des livres là où elle va ? Asako doit trouver son livre préféré pour trouver le rendez-vous de mait...

Asako regarde Laura qui lui met la main sur la bouche avec des yeux pleins de surprise. Mais Laura elle explique qu'Asako ne doit pas dire à haute voix ce qu'elle doit faire. Ensuite Asako écoute Alice dire où elle va. Elle va chez Mélinda. Elle sait pas où c'est, mais Alice dit que c'est là où elle habite maintenant. Alors Asako se met à genoux par-terre et attend bien sagement, mais les gens ils font des gros yeux alors Alice et Laura elles font relever Asako et asseoir sur un siège.

- Asako doit pas se mettre aux pieds pour attendre ? Demande Asako toute surprise.

Asako a pas tout compris, mais ses deux nouvelles amies lui expliquent que dans le bus elle doit pas se mettre aux pieds pour attendre. Par contre elle entends que ça plaît à Mélinda. Elle se demande si "Mélinda" c'est un lieu ou une personne.

Décidemment, Alice était en train de plonger dans un monde totalement inconnu. Elle ne comprenait plus grand-chose à ce qui lui arrivait. Et, alors qu’elle avait une avalanche de questions à poser à la mystérieuse Laura, les pitreries d’Asako empêchaient toute question. Elle commença par aller acheter des tickets, puis surprit les deux femmes en embrassant Laura sur la joue, avant de se mettre à genoux, amenant les deux femmes à lui dire de s’asseoir. Alice ne savait vraiment pas comment gérer toute cette situation, et, pour ne rien arranger, Laura regardait fréquemment par la fenêtre, et, quand une personne la regardait un peu trop, en fixant ses blessures, elle se contentait de froncer les sourcils et de grommeler, amenant ainsi les curieux à s’écarter et à détourner le regard.

*Je n’y comprends plus rien, moi...*

Asako avait posé bon nombre de questions, et Alice lui avait répondu que le manoir de Mélinda comprenait beaucoup de livres, avant que cette dernière ne s’interroge sur le fait de ne pas devoir s’asseoir sur le sol.

« Est-ce que tu vois quelqu’un d’autre s’asseoir par terre, Asako ? s’enquit Alice. C’est risqué, et ce n’est pas confortable. Les sièges sont faits pour qu’on se pose dessus. Tu... Euh... Tu n’as qu’à regarder par la fenêtre, si tu veux t’occuper. »

Asako était une vraie gamine, avec quelques particularités spéciales. Laura, quant à elle, continuait à être nerveuse, sur la défensive.

« Comment connais-tu Oberyn ? demanda soudain Alice, en fronçant les sourcils. Pourquoi je ne suis pas au courant que j’ai changé de protecteur ?
 -  Le SHIELD n’a pas voulu te faire paniquer, toi ou ta copine vampire, en vous indiquant que vous étiez sous surveillance...
 -  Sous... ? Sous surveillance ?! Et c’est quoi, exactement, ce SHIELD ?
 -  Une organisation paramilitaire répondant de l’autorité des États-Unis et de l’OTAN, ainsi que de l’ONU, et qui surveille toutes les activités paranormales et méta-humaines survenant sur notre planète. Le SHIELD surveille Seikusu depuis plusieurs années, et ta copine vampirique les a rapidement interloqués. S’ils le voulaient, ils pourraient l’arrêter et l’enfermer pour de longues années, tu sais. Rapt, séquestration, sans parler des multiples infractions sexuelles... »

Toutes ces informations allaient un peu trop vite pour Alice. Elle avait dû entendre parler du SHIELD en regardant quelques reportages télévisés chez Mélinda, mais sans y faire attention plus que ça. La jeune femme secoua alors la tête.

« Mais ils me veulent quoi, ces... Ce SHIELD, là ?
 -  Te protéger. HYDRA n’est pas la seule organisation à rechercher des individus comme toi, moi, ou comme Asako. Des individus ayant des capacités spéciales, paranormales. Mais toi, Alice, ton sang te permet de contrôler les dragons. HYDRA voudrait te capturer, prélever ton sang, et te disséquer afin de pouvoir utiliser tes propriétés génétiques pour pouvoir contrôler une armée de dragons.
 -  Mais... Mais c’est impossible ! Ce n’est pas une capacité génétique, c’est une faveur divine qui est accordée par le Patriarche ! s’exclama Alice, de plus en plus perdue.
 -  Parle-moi fort, Alice... »

Comment était-elle supposée se calmer ?! Le cœur d’Alice tourbillonnait furieusement dans sa poitrine. Des gens cherchaient à la tuer, à la capturer, afin de poursuivre des chimères. Le SHIELD, l’HYDRA... Tout ça ressemblait à un mauvais scénario de film d’espionnage tekhan, sur de jeunes adolescentes poursuivies par des agences gouvernementales parce qu’elles disposaient de pouvoirs paranormaux intéressant l’armée dans le cadre de la lutte contre les Formiens.

« Okay, donc... Où est-ce que tu interviens, là-dedans, Laura ?
 -  L’HYDRA te poursuivait depuis plusieurs semaines... Le lycée Mishima est un foyer à méta-humains, et est étroitement surveillé par différentes factions. Oberyn s’en est rendu compte, car il avait repéré les voitures qui faisaient régulièrement le tour du lycée et du manoir de Mélinda. Il a pisté l’une de ses voitures, et a débarqué dans une cellule de l’HYDRA. Les agents du SHIELD l’ont rencontré à ce moment-là, et lui ont expliqué qu’ils comptaient s’assurer de ta protection, avec des éléments qui étaient déjà présents dans le lycée, et qui pourraient donc mieux te surveiller... Oberyn était assez réticent, alors, pour le convaincre, j’ai dû l’affronter en combat singulier.
 -  Tu... Tu as vaincu Oberyn ?! »

Laura haussa les épaules, comme sic et exploit surréaliste n’était pas grand-chose pour elle. Par ailleurs, toutes ses blessures avaient, comme par enchantement, disparu.

« Oh, il est talentueux... Mais oui, je l’ai vaincu. Maintenant, je veux te protéger, Alice... Et c’est pour ça qu’il va falloir qu’on quitte le bus. L’HYDRA nous a vu le prendre, et ils ne lâcheront pas l’affaire si facilement. Le prochain arrêt, c’est celui d’une station de métro. On y ira le plus vite possible. Les tickets d’Asako permettront de passer les guichets du métro. On fonce dans la première rame disponible, et on sème ces types avant qu’ils ne nous retrouvent. »

Laura parlait avec une précision militaire, et Alice hocha la tête, les joues légèrement rougies. La mystérieuse femme aux longues griffes se retourna alors vers Asako, et hocha la tête.

« Merci pour les tickets, Asako, ils nous seront très utiles. »

Alice et Laura, elles discutent beaucoup dans le bus de sujets qui ont l'air très très sérieux, mais surtout beaucoup trop compliqués pour Asako. Alors Asako elle regarde le paysage par la fenêtre du bus. Elle trouve que c'est très jolie d'avoir mis des plantes un peu partout, parce que dans l'ancien bunker où elle habitait avec Maîtresse, il n'y avait pas de plantes sauf dans la grande pièce pour faire pousser les légumes et recycler l'air.

Laura elle fait descendre Alice et Asako à la prochaine station, puis elle fait descendre sous le niveau du bus dans un tunnel où il y a un train !

- Hooooo ! Asako adore les trains ! S'exclama Asako toute ravie.

Laura lui dit que le train s'appelle un "métro", mais Asako secoue la tête.

- C'est sur des rails, alors c'est un train ! Asako sait ! Maîtresse lui a expliquée !

Laura elle fait un gros soupir et elle accepte de dire que c'est un train. Alors Asako est contente. Laura elle fait monter Alice et Asako dans le train et ensuite elles font une très très longue ballade avec le train en changeant plein de fois de wagons, en sortant et en rentrant dans des autres trains. Asako est très sage et reste bien assise à côté d'alice. Sauf une fois où il n'y a plus de place alors Asako est debout avec Alice et Laura. Et il y a vraiment beaucoup beaucoup de monde alors Asako est toute serrée contre Alice.

Mais elle sent quelque chose et elle se retourne pour voir un grand monsieur avec la peau toute brune et des cheveux tout noir.

- Dis monsieur, pourquoi tu touches les fesses à Asako avec ta main ? Demande Asako.

Asako ne sait pas ce qu'elle a fait, mais le monsieur il ouvre des grands yeux et il commence à parler très fort.

- Tu déconnes frangine ! J't'ai même pas touchée ! Arrête d'être mytho !

Asako elle tourne une regard plein de surprise vers Alice.

- Pourtant Asako a senti sa main sur ses fesses, Asako te le jure elle ment pas... Dit tout bas Asako à Alice.

Soudain Asako elle sent de nouveau la main, mais sur sa fleur intime à travers le drap. Elle se redresse un peu et elle soupire.

- Alice... Il touche la petite fleur à Asako... Soupire Asako tout bas en se tortillant.

Le roman d’espionnage continuait donc dans le métro. Seikusu était une ville avec un réseau ferroviaire assez complexe. Il n’égalait pas celui de Tokyo, mais était tout de même complexe. Le Japon avait investi dès le début du 20^ème siècle dans les lignes à chemin de fer, et les métros étaient donc fréquents, Seikusu ayant un système de lignes urbaines et suburbaines, ce qui faisait que Laura les déplaça entre les deux, les faisant trimballer à droite et à gauche. Rapide et nerveuse, elle allait parfois jusqu’à tenir Alice et Asako par la main pour les faire avancer plus rapidement, éberluant Alice.

*Elle exagère pas un peu, là ? Même moi, je suis incapable de dire où je suis, maintenant !*

Finalement, le trio se retrouva dans un métro bondé, qui partait d’un quartier d’affaires, et Alice et Asako se retrouvèrent serrées l’une contre l’autre, leurs seins venant se caresser brièvement, tandis que le métro filait dans l’obscurité de la ligne, quittant le centre-ville pour rejoindre les quartiers résidentiels, en hauteur, là où se situait le manoir de Mélinda. Épuisée par cette longue journée, Alice n’aspirait plus qu’à retourner chez Mélinda, et à se reposer, tout en réfléchissant aux implications de tout ce que cela signifiait... Ainsi que de se renseigner sur l’existence du SHIELD. Peut-être que Mélinda en savait plus ? Et elle irait sûrement tirer les oreilles à Oberyn pour ne pas l’avoir prévenu de tout ça ! Alice recevait tout dans la tronche !

Alors que le métro continuait à filer, Asako interpella soudain Alice, en lui disant qu’un homme était en train de la toucher. Surprise, la Princesse cligna des yeux, et vit un adulte qui était collé à eux, et qui accusa Asako de mentir, ce qui sembla la peiner. Il fallait dire que, avec son drap sur le corps, Asako était vraiment dans une tenue curieuse. C’était un miracle si aucun policier ne leur était tombé dessus ! La main de l’homme retourna ainsi palper son corps, amenant Asako à protester.

« Hey ! s’exclama Alice. Lâchez-là, espèce de pervers !
 -  Elle se balade à poil, et c’est moi le pervers ?! ironisa l’homme. T’inquiètes pas, chérie, tu y auras droit, toi aussi... »

L’homme continua à la peloter... Quand un coup de pied heurta son visage, et l’envoya heurter la vitre. Laura venait de se lever, et, alors que l’homme, surpris, tournait la tête, avec du sang s’échappant de son nez, Laura lui faucha les jambes, et fit jaillir ses griffes à hauteur de son cou, le bout venant se rapprocher très près de sa peau.

« Écoute-moi bien, gros tas de merde... La prochaine fois que tu tentes de te rapprocher des parties intimes d’une fille sans autorisation, tu iras sucer mes griffes, compris ?! »

Éberlué, l’homme regarda les griffes, yeux écarquillés.

« Tu m’as pété le nez, foutue tarée ! Au secours, elle veut m’égorger avec ses poignards ! »

Laura grogna, puis frappa l’homme avec le revers de la main, le sonnant pour le compte... Ce qui eut pour effet de déclencher un mouvement de recul des gens autour d’elles. Fort heureusement, au même moment, le métro s’arrêta à l’entrée d’une station.

« On descend, les filles... »

Le trio sortit sur le quai, tandis que les gens parlaient entre eux, et que plusieurs se rapprochaient de l’homme assommé. Laura ne prit pas le temps de faire la discussion, et rejoignit un ascenseur qui était en train de se fermer. Elle le bloqua rapidement en posant sa main entre le mur et la porte automatique de l’ascenseur, amenant les personnes à l’intérieur, une femme avec une poussette, et d’autres personnes, à pousser quelques hurlements paniqués.

« Haaa !
 -  Qu’est-ce que c’est ?! »

Laura ouvrit la porte, et laissa Alice et Asako la rejoindre, tandis que plusieurs personnes, autour du métro, les désignaient du doigt. Laura tapa ensuite sur le bouton de fermeture des portes, et observa les femmes. Alice leur fit un petit sourire poli, les joues toutes rouges, tandis qu’elles observèrent toutes Asako, toujours en serviette.

« Euh... Bonjour ? »

Laura soupira lentement.

L’ascenseur les libéra dans une petite galerie commerciale, et elle observa Asako.

« On va te trouver des vêtements, on ne pourra pas traverser la ville comme ça... »

L’artère commerciale comprenait une boutique de vêtements, ainsi qu’une boutique de sucreries, entre autres choses.

*Hum...*

Ayant une petite idée derrière la tête, Alice se mit à parler à Asako :

« Quand tu auras des vêtements, j’irais t’acheter des bonbons, d’accord ? »

Laura avait l’air contre, mais Alice fronça les sourcils, en mode « Princesse-insistante ». C’était pour elle un moyen de détendre Asako, car Alice n’oubliait pas que, outre leur fuite, elle avait aussi la charge de cette mystérieuse femme raisonnant comme une enfant... Et il n’y avait rien que les enfants n’appréciaient plus que des bonbons, non ?

Le monsieur il finit par parler mal à Alice aussi, alors Asako ne se sent pas contente. Mais Laura elle saute sur le monsieur et elle tape dessus pour le faire tomber et lui montrer des lames de couteau qui sortent de ses mains. Le monsieur crie un peu et Laura nous fait sortir du train. Les gens ont l'air très agité autour de nous et Asako ne comprend pas pourquoi. Laura elle tire Alice et Asako dans un ascenseur et elles arrivent toutes les trois dans un petit tunnel avec plein de grande vitres avec des choses de toutes les couleurs un peu partout.

- Hoooooo ! C'est joli ici ! S'exclame Asako en regardant toutes les belles choses.

Laura elle dit à Asako qu'elle va lui trouver des habits, mais Asako ne comprend pas. Elle a déjà des habits, ils sont juste tout mouillés.

- Asako n'a pas besoin d'habits, elle en a déjà et sinon elle a le drap ! Dit-elle pour expliquer à Laura et Alice.

Mais Alice et Laura elles disent que ça suffit pas, alors Laura elle fait entrer Asako dans un magasin avec tout plein de vêtements. Asako elle regarde ça sans comprendre. Puis elle attends. Laura elle a l'air de s'agacer qu'Asako ne regarde pas les habits, alors Asako baisse les yeux.

- Asako à vu les chiffres sur les étiquettes. Asako n'a pas assez de tickets vert pour échanger des habits. Et Asako aimerait avoir encore des tickets pour manger... Alors Asako préfère ne pas avoir d'habits que d'avoir faim... Explique Asako d'une petite voix.

Alice et Asako se regardent et l'une d'elles sort une petite carte toute noire et toute rigide et elle dit à Asako qu'elle va donner les tickets à sa place. Asako regarde la carte sans comprendre.

- Mais Asako ne sait pas choisir les habits ! Maîtresse a toujours choisi pour Asako...

Alice et Laura décident de choisir les habits à la place d'Asako et elle la font rentrer dans une petite cabine avec un rideau pour que Asako essaie des habits. Elles lui en donnent tout plein, mais Alice et Laura elles veuelent pas la meme chose pour mettre sur Asako. Pour finir, c'est Alice qui fait des gros yeux et qui choisit les habits pour Asako. Elle lui choisit même des habits qui vont dessous les habits ! Asako apprend que ça s'appelle un "soutien-gorge" et une "culotte" ! Laura elle prend les étiquettes et va échanger sa carte noire contre les habits. Même que la dame lui rend la carte noire après ! Asako se demande vraiment ce que c'est.

Ensuite Alice lui achète des bonbons ! Tout plein et de toutes les couleurs ! Au début, Asako ne sait pas ce que c'est, mais dès qu'elle croque dedans, Asako dit qu'elle adore parce que ça goûte le sucre !

Alors Asako mange ses bonbons avec un gros sourire sur les lèvres en suivant Alice et Laura ! Laura elle dit qu'Asako va devenir grosse et avoir des caries si Alice la fait obéir avec des bonbons.

- Alice, c'est quoi des caries ? Demande Asako avec sa petite voix curieuse.

Elle écoute la réponse en suivant Laura et Alice qui l'emmennent vers une grosse grille très, très grande avec un mur. Elles ouvrent la grille et Alice prend Asako par la main pour la faire monter sur un chemin qui grimpe beaucoup vers une sorte de gros bunker en pierre très bizarre avec plein de fenêtre et d'étages. Asako elle regarde ça en se demandant ce que c'est. En plus, elle sent un truc bizzare.

- Alice, ton chez toi il sent comme les gens sur qui Asako a soufflé quand ils bougent plus. Ça sent le tout mort ! Et ça sent tout partout ! Et puis aussi, ça sent très fort comme quand Maîtresse a fini de jouer avec Asako, ou aussi quand les monsieur en robe blanche ils ont finit de donner leur crème avec leurs bâtons tout rose. Et puis aussi des odeurs bizarres...

Asako continue à renifler mais elle sent qu'elle commence à avoir peur. L'endroit il est trop grand ! Et puis il sent aussi comme quand on puni Asako. Mais ça sent comme si on avait puni plein, plein d'Asako ici.

- Alice, Asako a peur... Dit Asako avec de l'eau qui commence à venir dans les yeux et en se cachant derrière Alice. Asako sent le sang ici aussi... Beaucoup de sang... Pleure Asako dans le dos de son amie.

Asako est une bonne fille, elle suit Alice, mais elle tremble tellement qu'elle croit qu'elle va tomber par-terre. Puis elle sent une autre odeur, plus proche...

Asako tourne la tête et voit une jolie petite fille toute blonde avec des yeux verts et une drole de robe jaune avec des lacets sur le devant. Mais elle sent la mort et le sang très, très fort et Asako sent ses larmes couler sur ses joues. Elle ne doit pas crier, elle sait qu'elle n'a pas le droit, mais elle secoue un peu l'épaule à Alice.

- Pitié Alice... Autorise Asako à souffler... Asako voit quelqu'un de très dangereux derrière elle... Pitié Alice... Autorise Asako... Demande Asako terrorisée en sentant l'odeur de sang qui entoure la jolie petite fille commencer à lui faire mal à la tête.

Elle a si peur qu'elle sent son pipi couler sur ses jambes parce qu'elle n'a pas réussi à le retenir. Mais elle n'a plus le droit de souffler si on ne lui dit pas. Et Asako est une bonne fille qui n'a plus la survie pour faire des bêtises. Elle veut qu'on lui autorise de se défendre parce qu'elle n'a pas le droit sinon. Et même si Asako doit mourir, elle est une bonne fille, alors elle obéit quand on lui interdit !

S’occuper d’Asako, c’était comme s’occuper d’un grand enfant. Parmi toutes les pièces manquantes du puzzle, il y avait la volonté de la fameuse Maîtresse d’Asako. Combien de temps pensait-elle qu’Asako tiendrait dehors avant de finir par faire des bêtises ? Alice ne comprenait décidemment pas grand-chose à ce qui était arrivé à cette jeune femme, et le fait qu’elle n’ait tué personne depuis qu’elle était arrivée à Seikusu relevait très probablement du miracle. Elle comprenait en tout cas mieux ce que Mélinda lui disait quand elle lui expliquait que les esclaves étaient souvent incultes, et que cette inculture était le ciment de toute forme de domination et de soumission forcée. Comment pouvoir s’épanouir dans un monde qu’on ne connaissait pas ? Fondamentalement, on se rapprochait et on obéissait à la personne qui, elle, savait comment le monde tournait. C’est pour cette raison, relativement simple, que les Terranides, souvent des créatures indigènes, étaient si faciles à dresser. Arrachés à leur élément naturel, ils se rapprochaient de la personne qui les dominait parce que l’alternative, être lâchés dans la nature, était impensable pour eux.

Asako fonctionnait donc comme ça, avec une culture limitée, et un sens de la pudeur... Relativement inexistant. Nul doute que les trois femmes avaient laissé derrière elle tout un tas d’indices. Avec Asako, qui se baladait juste avec une serviette sur le corps, Laura et ses vêtements légèrement déchirés, elles n’étaient pas discrètes, et tous les clients regardaient. Quand elles entrèrent dans le magasin, Alice vit une caissière murmurer à une autre, probablement pour contacter des agents de sécurité, ou pour appeler la police, et Alice se dépêcha d’aller choisir des vêtements, quand Asako, d’une voix toute penaude, leur expliqua qu’elle ne savait pas quoi enfiler.

« Va dans la cabine d’essayage, Asako, on va choisir pour toi... »

Il faudrait sûrement lui récupérer sa robe par la suite, mais, pour l’heure, seul comptait le fait de vite l’habiller. Alice voyait en effet une porte s’ouvrir sur un homme assez costaud, en costume, qui croisa le regard de la caissière, avant de les regarder. Rougissant légèrement, elle se dépêcha d’aller choisir des vêtements, puis tendit les étiquettes à Laura.

« Va les payer, je vais aider Asako à les mettre... »

Alice fila alors dans la cabine, avec les vêtements. Elle avait opté pour une tenue de ville, avec un jean, et un simple chandail, de taille assez élevée, pour tenir compte de la poitrine d’Asako. Cependant, devant l’étonnement de cette dernière sur les sous-vêtements, Alice dut l’aider à les lui enfiler.

« Ce sont des sous-vêtements, lui expliqua-t-elle. Ils servent à protéger et à dissimuler tes parties intimes, ta poitrine et ton sexe. »

La Princesse aida ensuite Asako à mettre le jean, puis les deux femmes sortirent. Asako put ainsi voir Laura payer avec une carte bancaire, ce qui ne manqua pas de l’étonner, même si Alice n’avait pas le temps de lui expliquer. Chaque seconde qui passait voyait le risque de revoir cet HYDRA les retrouver.

Elles allèrent néanmoins acheter des bonbons, et, comme Alice s’y attendait, Asako se mit à les adorer. La tête blonde lui fit donc un petit sachet rempli de différents bonbons, et elles sortirent ensuite, un peu pressées par Laura, qui voulait se dépêcher de rejoindre l’antre de Mélinda. Le trio marcha donc, sortant de la galerie marchande, et elles rejoignirent ensuite le téléphérique, qui permettait de rejoindre la partie basse de la ville, à la partie haute. En chemin, Asako put donc voir toute la ville, qu’Alice lui présenta.

« Tu vois, Asako, ça, c’est Seikusu ! C’est la ville dans laquelle nous nous trouvons ! Au loin, on voit la mer... »

La vue était souvent assez belle, car le téléphérique se composait de grandes baies vitrées qui permettaient d’avoir une vue panoramique sur l’ensemble de la commune, permettant de voir la baie de Seikusu. L’appareil arriva ensuite à bon port, et elles avancèrent le long de rues propres et calmes. Il n’y avait plus beaucoup de commerces ici, mais une série de maisons et d’immeubles de bureaux.

Les trois jeunes femmes finirent par longer un long mur qui entourait la demeure de Mélinda, à la frontière de la ville. On pouvait en effet voir les arbres de la forêt, et elles longèrent donc ce long mur, jusqu’à voir une grille, qu’Alice ouvrit. Un chemin en lacet les accueillit ensuite, qui menait tout droit au manoir, un grand manoir victorien au milieu d’un vaste jardin bien entretenu. Mélinda vivait comme une châtelaine dans ce manoir, qui était, en superficie, encore plus grand que le Château royal des Korvander !

Alice s’avança donc, mais constata rapidement, au fur et à mesure qu’elles avançaient, qu’Asako était sur la défensive, observant avec inquiétude le manoir. Alors que Mélinda venait de sortir, Alice se retourna vers Asako.

« Asako... » commença-t-elle.

En voyant Mélinda, Asako voulait lui « souffler » dessus, ce qui amena Alice à écarquiller des yeux, tout en comprenant qu’Asako devait ressentir la nature vampirique de Mélinda.

« Asako, non ! Il ne faut pas souffler ! Tu n’as pas à avoir peur, c’est Mélinda, c’est mon amie !
 -  Euh... »

Etonnée, Mélinda fronçait les sourcils en regardant Laura, Asako, puis Alice... Alice qui lui tournait le dos, et qui avait posé chacune de ses mains sur les joues d’Asako.

« Tu as confiance en moi, Asako ? N’est-ce pas ? Je ne t’enverrais pas dans un lien dangereux, nous sommes amies ! Mélinda... C’est une vampire, mais... Elle ne te fera rien. Il faut bien qu’elle soit un peu menaçante pour effrayer les personnes qui te veulent du mal, Asako... Mais je te promets qu’elle ne te fera rien de mal ! Au contraire, elle t’offrira des gâteaux, et plein de bonbons ! »

Alice cherchait des arguments susceptibles de faire mouche, et de calmer Asako.

« Fais-moi confiance, ma belle...  Et ne souffle pas... Tu ne dois pas souffler, Asako, sauf quand ta vie est menacée... Et Mélinda ne t’a pas attaqué ! Elle va nous héberger, et prendre soin de nous, alors il faut être gentille avec elle... Dis-lui ‘‘bonjour’’, et dis-lui que tu t’appelles Asako ! Allez, Asako, fais-le ! »

Une enfant immature... Mais qui était capable d’incendier n’importe qui.

Asako sent les mains d'Alice se poser sur ses joues et lui faire tourner la tête pour qu'elle regarde Alice dans les yeux. Elle dit qu'Asako doit lui faire confiance et qu'elle ne l'a pas amenée dans un endroit dangereux. Elle dit aussi que la jolie petite fille blonde elle s'appelle Mélinda et qu'elle fait peur parce qu'elle doit effrayer les gens de HYDRA.

Mais Asako a quand même très peur et son pantalon est tout sale maintenant. Elle a fait une bêtise, mais elle a toujours peur. Même si la jolie petite fille a des gâteaux et des bonbons, Asako trouve qu'elle sent trop fort le sang et le tout mort. Ça lui pique le nez.

Asako essaie de se clamer, parce qu'Alice lui interdit encore de souffler. Elle dit qu'il faut être gentille avec Mélinda. Et puis Alice elle donne les ordres, un peu comme maîtresse, alors Asako elle obéit parce qu'elle est une bonne fille, même si elle a très peur.

- Bon... Bonjour... Snifff... Asako... Asako s'appelle... Asako Minami... Se présente Asako en reniflant beaucoup avec beaucoup de larmes sur les joues.

Mais quand la jolie fille elle s'approche, Asako n'arrive plus à se retenir et elle court se cacher derrière Alice et elle pleure dans son dos.

- Alice Asako a peur ! Pourquoi Maîtresse elle n'est pas là ? Asako ne comprends plus rien ! Asako veut rentrer chez Maîtresse et se cacher dans son panier ! Pleure Asako.

Asako a tellement peur qu'elle laisse les petites écailles d'or pousser sur sa peau pour avoir son armure qui brille sur le corps. Elle sent aussi les cornes pousser sur sa tête et derrière ses cheveux  parce que ça va avec les écailles. Et ses ongles deviennent des griffes aussi. Et puis elle replie les os de ses ailes qui poussent sur ses épaules en déchirant ses habits pendant que ses crocs poussent et que ses yeux se transforment aussi.

Asako n'aime pas ressembler à un monstre, mais le monstre est plus fort qu'elle, alors elle laisse la transformation faire. Mais Alice lui dit d'arrêter avec la voix qui donne des ordres. Et Asako sent très très profond chez elle que quelque chose veut obéir à Alice. Alors la transformation elle s'arrête sans qu'Asako ait décidé et Asako redevient Asako sans les écailles ni rien. Mais elle chougne moins en ouvrant des gros yeux très surpris.

- Comment tu as fait pour arrêter la transformation en Panzer Berühmtheit ? Demande Asako en continuant à renifler. Normalement il y a que Maîtresse qui y arrive...

« Alice, Laura, qu’est-ce que... ?
 -  Nous sommes poursuivies par des terroristes, et ton manoir est pour l’heure le meilleur endroit où nous pouvons réfugier Asako et Alice de ces gens.
 -  Q-Quoi ?! »

Alice capta un bout de la conversation entre Laura et Mélinda, la première essayant patiemment d’expliquer à la seconde ce qui s’apparentait à une véritable histoire de fous. Asako tremblait sur place, et arriva néanmoins à se présenter à Mélinda, qui ne savait plus où donner de la tête. Pour elle, Laura était une jeune élève très taciturne, renfermée sur elle-même. La voir ici était donc particulièrement étonnant, encore plus en la voyant avec des vêtements déchirés, hargneuse, en lui expliquant que des terroristes les traquaient, et que, visiblement, elle était au courant des petits secrets de Mélinda. Un public commençait, du reste, timidement à se former sur le palier du manoir, composé essentiellement d’autres lycéennes.

Mélinda s’approcha alors, mais Asako paniqua alors, et bondit dans le dos d’Alice... Puis Mélinda sentit son sang se mettre à changer, et serra les dents, faisant perler ses canines, ses griffes venant également se mettre à pousser.

« Alice ! Méfie-toi !
 -  Non, je... Asako ! »

Elle vit le corps d’Asako grandir et se transformer, commençant à se recouvrir d’écailles dorées. Sous les yeux ahuris des trois femmes, Asako était en train de se transformer en une dragonne, des ailes poussant dans son dos, les écailles déchirant tous ses vêtements. Mélinda se mit à paniquer en sentant ce sang massif et furieux, et sa main se saisit du poignet de la Princesse, afin de l’écarter, mais cette dernière se défit, et croisa son regard avec celui d’Asako.

« Arrête ça tout de suite, Asako ! Je t’ordonne de revenir à ton apparence normale ! Tout de suite ! »

Ce ton autoritaire sembla heurter quelque chose, car le corps d’Asako se mit à nouveau à changer, à rapetisser... Et, au milieu de vêtements rapiécés et déchirés, Asako revint à sa forme normale. Ses seins étaient de nouveau exposés, et son jean était en lambeaux, mais elle semblait surtout troublée de voir qu’Alice avait su la revenir à sa forme normale, la sortant de son apparence de Panzer-Barbecue, ou quelque chose comme ça (Alice ne parlait pas très bien l’allemand).

Mélinda, elle, la fixait avec des yeux écarquillés. Les situations où Mélinda ne savait plus quoi dire étaient suffisamment rares pour qu’on se permette de les consigner, et Alice se contenta de fixer Asako pendant de longues secondes, puis lui sourit :

« Je te l’ai dit, non ? J’ai du sang de Dragon dans les veines. Là d’où je viens, ma famille commande aux dragons dorés. Néanmoins... »

Elle se tapota les lèvres avec un doigt, en signe de réflexion.

« Notre contrôle ne s’étend que sur les dragons de Sylvandell. Les autres ne sont pas liés par notre pacte. Autrement dit, Asako, tu as des gènes sylvandines dans le corps ! Ce faisant, je suis à la fois ton amie et ta Princesse. »

Elle la regarda alors, poings sur les hanches, puis brandit un doigt devant elle :

« Alors, quand je te dis que tu ne crains rien, c’est non seulement ta meilleure amie qui te le dit, mais aussi ta Princesse, dont le rôle est de veiller sur toi. Tu as donc deux fois plus de raisons de me faire confiance. Et puis... »

Alice se rapprocha alors d’Asako, et murmura quelque chose dans le creux de son oreille :

« Mélinda a plein de bonbons chez elle, ainsi que de la crème chantilly. »

Comment amadouer un individu aussi immature et inquiet qu’Asako ? En lui parlant de manger !

« Alors, maintenant, tu vas me faire confiance, d’accord ? Ta Maîtresse n’est pas là, mais moi, je suis une Princesse... Ta Princesse. C’est... Euh... Comme si j’étais une sorte de Maîtresse, si tu veux. »

Elle avait son visage proche du sien, et laissa planer quelques secondes, avant de poursuivre :

« D’accord ? »

Asako baisse les yeux quand elle se fait gronder par Alice. Elle est désolée, mais la blonde lui fait vraiment très peur. Asako pensait qu'elle était très obéissante, mais peut-être qu'elle n'est pas une aussi bonne fille que ce qu'elle croyait, ce qui lui fait de la peine.

Elle ramène doucement les bouts de vêtements contre elle. Ça aussi ça lui fait de la peine. On lui a acheté les vêtement moins de deux heures avant et Asako les a déjà cassés. Asako a toujours eu très peu d'affaires et quand elle les casses, ça lui fait toujours de la peine.  Et Ce sont les vilaines filles qui cassent leurs affaires. Elle se penche pour ramasser les autres pendant que Alice parle.

- Oui Alice... Asako est désolée...

Elle écoute en ramassant ses bouts d'habits déchiré, toute triste. Alice lui dit qu'elle est aussi sa princesse, mais Asako ne comprends pas ce qu'elle veut dire. Alors Alice dit qu'elle est comme une sorte de maîtresse, mais Asako est encore plus perdue. Elle a compris que la madame Mélinda a des bonbons et de la crème quelque-chose, mais Asako ne comprends pas pourquoi on lui dit ça. Ce ne sont pas les bonbons d'Asako ni sa crème quelque-chose, puisqu'ils sont à Mélinda.

- Asako fait confiance à Alice... Mais elle ne comprends pas tout ce que Alice dit, c'est trop compliqué. Maîtresse, c'est maîtresse. Pourquoi Alice dit qu'elle est comme elle ? Maîtresse c'est celle qui s'occupe d'Asako depuis qu'elle est grande comme ça, dit Asako en montrant avec ses main la taille qu'elle faisait quand elle était bébé. Alice ne s'est pas occupée d'Asako quand elle était petite. Elle devait être aussi petite qu'Asako à l'époque. Alors Alice ne peut pas être Maîtresse, non ?

Asako explique bien. Maîtresse, c'est Maîtresse et personne d'autre.

- Mais Asako est désolée pour les habits... Dit Asako en tournant son regard tout désolée vers Laura. Laura va pas punir Asako trop fort ? Asako est un peu fatiguée pour les punitions... Si Laura veut bien donner un panier-dodo à Asako pour qu'elle se repose, elle sera en forme pour être punie plus tard, d'accord ? Demanda Asako avec espoir.

Parce que quand Asako casse, Asako sait qu'elle doit être punie. Même si elle est très triste de casser des fois ses affaires parce que Asako n'en a pas beaucoup.

La situation était en train de se compliquer, et Alice ne l’avait pas vu venir, mais se le reprochait malgré tout. Asako avait visiblement des sens extralucides, mais la jeune Princesse était loin de se douter que son amie paniquerait autant à l’idée de croiser une vampire. Maintenant, il était clairement trop tard pour faire machine arrière, et il allait de nouveau falloir calmer Asako, qui se ratatina sur place. Elle commença par à dire à Alice qu’elle était désolée, mais qu’elle ne comprenait pas, car elle avait une seule Maîtresse… Et, dans ses explications, Alice comprit que, dans la bouche d’Asako, « Maîtresse » signifiait davantage « Mère autoritaire » que le sens premier qu’on aurait pu donner à ce mot. Elle se pinça les lèvres, tout en cherchant comment lui expliquer cette subtilité, et ce qu’elle avait voulu lui dire.

Asako se retourna alors vers Laura, la mine basse, en demandant à ne pas être punie trop fort pour avoir déchiré les vêtements.

« Je n’ai pas l’intention de te punir, Asako… » nuança Laura rapidement.

Alice intervint alors, en se déplaçant, afin que son regard vienne croiser celui de la femme.

« Tu ne dormiras pas dans un panier, Asako ! Tu dormiras dans un lit ! »

Sur ce point, elle était catégorique, et Mélinda se racla alors bruyamment les lèvres, amenant Alice à la regarder.

« Est-ce que quelqu’un pourrait avoir la décence de m’expliquer ce qui se passe ici ?! »

Alice se retourna vers elle, et hocha la tête, puis parla rapidement :

« Nous sommes poursuivies par une organisation terroriste, Mélinda…
 -  L’HYDRA, expliqua Laura. Des sales types qui mènent des expériences sur les mutants, entre autre chose. Je suis un clone d’un mutant conçu par l’HYDRA, et Asako est une autre expérience de l’HYDRA, qui a été utilisée à partir de gènes de dragons dorés venant de Sylvandell. »

Mélinda la regarda, en se demandant si cette dernière n’était pas devenue folle.

« Hein ?!
 -  Oh, allez, Mélinda, ne sois pas aussi nunuche ! s’exclama Alice, en soupirant.
 -  Pardon ?! »

Les yeux écarquillés de Mélinda attestaient clairement de sa surprise. Il était rare qu’on lui parle ainsi, et, quand Alice le faisait, c’est généralement qu’elle était agacée. La soumise Princesse se transformait alors en une véritable tête brûlée, une vraie Korvander.

« Il y a des méchants sur Terre qui nous veulent du mal ! Laura a apparemment été chargée de ma protection par Oberyn, un mystère qu’il faudra que j’éclaircisse en temps voulu... En attendant, on a besoin de toi pour héberger Asako,  qui est traquée par ces sales types, et qui est totalement perdue. »

Mélinda cligna des yeux à plusieurs reprises, assimilant toutes ces informations.

« Je crois que vous allez avoir une longue explication à me fournir, les filles... Mais soit, ma maison est ouverte à tous ceux qui en ont besoin, après tout. »

La vampire n’était néanmoins guère rassurée à l’idée d’héberger chez elle une femme capable de tout faire flamber. Alice, rassurée, se retourna alors vers Asako, et joignit ses mains dans la sienne.

« Asako... Je ne suis pas ta Maîtresse, en effet. Je suis ton amie, mais aussi... Hum... Comment t’expliquer ça.... Tu sais ce qu’est l’autorité ? C’est le fait de pouvoir dire à quelqu’un ce qu’il doit faire. Tu vois, quand ta Maîtresse te dit de te coucher, ou de faire des exercices, elle exerce sur toi son autorité. Tu comprends ? »

Ne lui laissant pas vraiment le temps de répondre, elle reprit :

« Moi, je dispose sur toi d’une autre forme d’autorité, parce que tu as des gènes de dragon dans le corps, et que je commande à certains dragons. C’est pour ça que je me rapproche de ta Maîtresse, mais sans prétendre en être une... Car, fondamentalement, je reste ton amie, et, en tant que telle, je veillerai sur toi, et je ne te punirais jamais. »

La Princesse prit alors Asako dans ses bras, la serrant à hauteur de son cou.

« Tu ne dormiras pas dans un panier, Asako, mais dans un lit, parce que tu es un être humain, pas un animal... Et on ne te punira pas pour avoir déchiré tes vêtements, ce n’est rien, ma chérie. »

Alice l’embrassa doucement sur la joue, puis, en sachant très bien que les enfants avaient, plus que tout, peur d’être abandonnés, elle reprit ensuite, en souriant :

« Et je dormirais aussi avec toi... Tu vois, je ne vais pas t’abandonner, Asako, mais, en retour, tu dois me promettre de ne pas te transformer... Sauf si je te le demande, d’accord ? Si je ne te demande rien, tu restes la gentille Asako que tu es ! »

La Princesse espérait bien avoir été claire...

Asako est très surprise, Alice lui dit de dormir dans le lit plutôt que dans le panier. Asako sait dormir dans les lits, mais elle préfère les paniers. Les paniers c'est plus petit et plus serré, mais Asako se sent plus en sécurité dans un panier. Dans un lit, il y a la place pour plein de monde et c'est là que les gens ils font des choses à Asako. Asako ne déteste pas, ce n'est pas toujours désagréable, mais Asako n'aime pas toujours les gens qui lui font des choses. Et puis un lit ça sert aussi à faire des tests à Asako. Personne n'a jamais fait de tests à Asako dans son panier.

La jolie fille qui sent dangereux, elle a l'air toute perdue quand Alice et Laura lui expliquent plein de choses avec des mots tout compliqués. Asako ne comprends rien non plus, alors elle compatis pour celle qui sent dangereux.

Et puis Alice lui demande si elle sait ce que c'est l'autorité, mais elle ne lui laisse pas répondre, elle lui explique avant. Asako comprends des choses, mais certaines parties lui semblent bizzares. Mais elle comprend que Alice c'est son amie et qu'elle a un peu d'autorité sur elle, comme Maîtresse mais en moins grand.

Asako se laisse prendre dans les bras. Elle aime bien les câlins d'Alice. C'est tout doux et tout chaud.

- D'accords Alice, Asako ne se transformera plus... Soupire Asako.

Asako lève les yeux vers Alice.

- Merci Alice, Dit Asako en serrant Alice contre elle, mais pas trop fort pour pas lui faire mal. Merci aussi Laura d'être une amie à Asako. Asako est contente d'être ton amie.

Et puis Asako elle se tourne vers la jolie fille qui sent dangereux.

- Et puis désolée d'avoir mal réagi... Tu sens beaucoup, beaucoup le danger, alors Asako a eu peur. Tu as presque la même odeur que monsieur le comte Von Nefarius qui voulait tout le temps que les messieurs en blouse blanche le laisse manger le cœur à Asako... Dit Asako pour s'expliquer. Il a toujours fait très peur à Asako. Et puis les messieurs en blouse blanche ils l'aimaient pas non plus parce qu'il volait toujours le sang d'Asako dans les flacons pour les tests. Alors Asako se faisait piquer souvent pour avoir plus de sang avec ce que monsieur le comte Von Nefarius volait.

Asako se met à trembler en se souvenant.

- J'espère que monsieur le compte Von Nefarius il va pas poursuivre Asako. Il est très fort, il fait très peur et Asako a pas le droit de lui souffler dessus. Mais Asako sait un gros secret ! Maîtresse lui a dit qu'il déteste un truc qui s'appelle "le soleil" ! Mais Asako sait pas ce que c'est "le soleil".

Mélinda avait l’impression qu’Alice et Laura avaient dû fumer quelque chose de fort avant de venir ici... Et, si elle n’avait pas vu Asako se transformer, ni sentit son sang de dragonne, elle aurait effectivement pensé qu’on se payait sa tête. Mais la vampire, malgré son apparence, était une femme plusieurs fois centenaire, ce qui faisait qu’elle réfléchissait très vite. Il y avait quelque chose de louche ici... Que ce soit le fait de voir Laura Kinney, cette timide et belle lycéenne, en savoir autant sur elle, ou tout simplement de voir Asako, une femme dont Mélinda n’avait jamais entendu jusqu’à présent, manquer de se transformer en dragon. Néanmoins, il allait y avoir des explications à donner.

Asako, penaude, jura de ne plus se transformer, avant de faire un câlin à Alice, puis de se retourner vers Mélinda, où elle s’excusa... Avant de parler d’un homme que Mélinda connaissait... Victor von Nefarius, un puissant seigneur-vampire ashnardien, qui avait ses propres sectes sur Terre, notamment par le biais de l’un de ses fils, Robert Nefarius. Les Nefarius étaient un puissant clan vampirique ashnardien, un clan très cruel et très violent, versé dans des arts sombres, mais qui avaient, au sein de l’Empire, une solide influence. C’était un très vieux clan, composé d’individus puissants, des mages-vampires comme Robert Nefarius. Entre ce nom dans la bouche d’Asako surprit Mélinda, qui fronça les sourcils, geste qui n’échappa guère à Alice.

La Princesse, elle, était ravie de voir que les choses allaient mieux, mais, quand Asako parla de Nefarius, et des sévices que la jeune Asako avait visiblement subie, elle sentit son cœur se serrer. Laura, elle, resta imperturbable, la colère pointant notamment en elle. Elle aussi, elle avait été un cobaye d’expérience, un rat de laboratoire entre les mains d’HYDRA. Mélinda se pinça les lèvres, puis Asako expliqua alors que la faiblesse de Nefarius était le soleil... Sauf qu’elle ignorait ce qu’était le soleil.

Une transition parfaite pour Alice, qui s’éclaircit la gorge, et choisit, non pas de lancer la discussion sur Nefarius, mais plutôt sur le soleil.

« Lève la tête, Asako... Tu vois cette grosse boule lumineuse au loin ? C’est ça, le soleil... C’est une gigantesque, immense, boule de feu qui flotte dans l’espace, à des millions de kilomètres de nous ! On appelle ça une ‘‘étoile’’. Si elle paraît si petite, c’est parce qu’elle est très éloignée de nous, mais, tu vois, si on devait comparer, face à la surface totale du Soleil, la Terre est minuscule. C’est... Euh... »

Baissant les yeux, elle trouva rapidement deux cailloux, un petit, et un gros, et les souleva.

« Pour comparer, si ce petit caillou devait être de la taille de la Terre, ce gros, là, serait de la taille du Soleil.
 -  Et certains vampires sont sensibles aux rayonnements ultraviolets émis par le Soleil... Généralement ceux qui sont versés dans l’art de la magie noire, comme les Nefarius. Mais ce n’est pas mon cas, Asako. Tu vois ? Je suis dehors, sous la lumière du jour, et je ne fonds pas sur place... Mais oui, les Nefarius sont des individus extrêmement méchants, ma petite. »

Prenant des risques, Mélinda se rapprocha d’Asako, et posa ses mains sur ses épaules... Et lui fit alors un câlin, en déposant un bisou sur sa joue.

« Mais moi, je suis gentille... Je suis de la même race que Lord Nefarius, mais je ne suis pas du tout comme lui. Ici, dans mon manoir, tu es à l’abri, Asako. Plus personne ne te fera de mal, j’y veillerais. Et, si tu ne me crois pas, tu peux demander à Alice, elle te dira que je suis une personne de confiance. »

C’était plutôt paradoxal, émanant d’une esclavagiste... Mais Alice savait que Mélinda avait ses facettes. Elle était perverse et, à bien des égards, cruelle, mais elle n’était pas mauvaise. Il lui arrivait fréquemment de forcer les gens, de les violer, mais elle savait aussi quand il ne fallait rien tenter, et rester calme. Elle était un ensemble de paradoxes, avec lesquels Alice avait appris à gérer. Laura se déplaça alors.

« Je vais tout vous expliquer, Mélinda... Alice, de ton côté, je pense que tu devrais rester avec Asako, il y a des tas de choses à lui dire et à lui montrer... »

Alice acquiesça. Elle aussi, elle avait des questions, mais, pour l’heure, elle devait s’occuper d’Asako. Elle glissa ses mains dans celles de la jeune fille, et lui sourit ensuite.

« Alors, que souhaites-tu voir, Asako ? Notre chambre ? La piscine ? La salle à manger ? Le jardin ? Le manoir de Mélinda est très grand, il y a plein de choses à faire ! Ou alors, je peux te parler du Soleil... Je suppose que, pour toi, ça ne doit pas être simple à comprendre... »

D’une manière ou d’une autre, Alice sentait déjà qu’elle allait avoir besoin de faire la professeur avec Asako...

Il fallait bien la former, cette petite !

Asako lève la tête, mais ses yeux lui font mal quand elle regarde la grosse ampoule au plafond bleu. Elle brille trop fort pour elle.

- Le soleil, c'est un autre nom pour les ampoules à lumière ? Demanda Asako à Alice.

Alice lui explique en lui montrant des cailloux que le soleil c'est une grosse boule de feu qu'on appelle un étoile. Mais Asako n'est pas bien sûre de comprendre tout.

- Les ampoules c'est des boules de feu ? Mais pourquoi on les appelle aussi des étoiles ? Et puis c'est pas logique. Les étoiles elle éclairent beaucoup moins et elles sont beaucoup plus petites... Explique Asako.

La jolie fille qui sent dangereux elle prend la parole pour dire un truc avec du violet et le soleil, mais Asako ne comprends pas. Elle parle aussi de magie noire, mais ça Asako elle connaît. Mais on lui a dit qu'il fallait pas qu'elle en parle. Et comme c'est Maîtresse qui lui a dit, alors Asako elle se tait.

Mais la jolie fille qui sent dangereux elle vient tout proche et Asako elle devient toute immobile. Elle a promis de ne pas souffler et de ne pas se transformer, mais c'est dur pour elle de réussir. Elle lui fais un câlin et un bisou, alors Asako se détend un peu. Et puis elle lui dit qu'elle est en sécurité chez elle, et ça, ça fait plaisir à Asako. Mais elle devra quand même retrouver Maîtresse plus tard.

Laura elle veut expliquer des choses à la jolie fille qui sent dangereux après, mais Alice elle demande à Asako ce qu'elle veut faire. Alors Asako elle est toute perdue.

- Heu... Asako fera ce que tu voudras ? Asako ne sait pas ce qu'elle veut. Et puis les gens disent toujours qu'Asako ne sait pas ce qui est bien pour elle, alors Asako laisse les autres décider pour elle. Sauf quand elle a un ordre de Maîtresse, Alors là, Asako réfléchis beaucoup, beaucoup pour que Maîtresse elle soit contente. Mais quand il n'y a pas Maîtresse, Asako ne sait pas quoi faire... Avoue Asako. Tu veux jouer Alice ? Asako sait jouer avec les cartes. Ou alors Asako peut jouer à être la chienne de tout le monde. On lui a déjà demandé une fois.

Asako, ne sachant pas trop quoi faire, proposa alors des jeux... Les cartes, et le jeu de la chienne. Alice rougit légèrement en entendant ça, et répondit assez rapidement, convaincue que laisser Asako jouer à ses jeux ne produira rien de bon.

« Euh... Non. Je vais plutôt... Viens, on va visiter ! »

Elle se retourna, et serra la main d’Asako dans la sienne, puis rentra dans le manoir.

L’entrée était un élégant vestibule donnant sur une grande pièce avec un double escalier intérieur montant à l’étage. Entre les deux rangées de marches, il y avait une porte menant à la terrasse, avec la piscine. Sur la gauche, une grande porte menait à la grande salle à manger, et, à droite, il y avait d’autres séries de portes. Il y avait beaucoup de pièces dans le manoir. Un salon de détente, avec une énorme télévision, et un placard énorme comprenant toutes les consoles de jeux vidéos possibles et inimaginables. Les esclaves de Mélinda avaient accès à son compte bancaire, et on pouvait dire qu’elles se faisaient plaisir. On trouvait aussi des pièces plus exotiques, comme le club de strip-tease, ou encore la salle sadomasochiste... Mais ça, Alice ne comptait pas encore les montrer à Asako !

Au lieu de ça, elles avancèrent dans la grande salle à manger. C’était une très grande pièce, aussi grande qu’une salle de banquet royal, avec, en son centre, une longue table de banquet, entourée de fauteuils moelleux et rembourrés. Il y avait des coins apéritifs dans les angles de la pièce, et la pièce était éclairée par de grandes fenêtres avec de grands rideaux, des fenêtres qui faisaient bien plusieurs mètres de haut, et qui permettaient de voir la piscine, sur la droite.

« C’est ici qu’on mange tous les soirs ! Au fond, il y a la cuisine. Je vais voir s’ils n’ont pas un gâteau... Il faut bien ça pour nous remettre de toutes nos émotions ! »

On avait poursuivi Alice, elle avait fui à travers toute la ville... Ciel, elle avait encore du mal à croire à tout ce qu’elle avait dû faire ! La jeune femme n’était pas habituée à autant d’action. Cependant, avant d’aller voir dans la cuisine, Alice guida Asako vers une porte à droite, menant sur la piscine.

Il s’agissait en fait d’une terrasse au sein du manoir. Le manoir, en effet, était en forme de U, et, au centre de ce U, il y avait la terrasse, qui comprenait une série de transats, une piscine, et, sur la gauche, une petite aire de jeux, avec des baby-foots. Plusieurs filles étaient en train de se reposer dans la grande piscine, et deux autres jouaient au baby-foot.

« Ce sont toutes mes amies... Rassure-toi, elles sont très gentilles ! » susurra Alice dans le creux de l’oreille d’Asako.

Elle lui sourit, en se demandant si de nouvelles têtes ne risquaient pas d’intimider Asako... Puis une voix résonna à côté d’elles.

« Hey ! Salut, Alice ! Tu nous amènes une nouvelle copine pour Maîtresse ? »

La femme qui venait de parler était une lycéenne trempée, avec une serviette autour du cou, et avec qui Alice avait déjà fait l’amour dans la piscine... Niriko, une belle beauté.

« Euh ! Salut, Niriko ! Je te présente Asako, c’est... Une amie à moi ! Elle vient d’arriver, et elle ne connaît pas très bien le manoir... Et elle est assez timide, alors il faut être gentille avec elle ! »

Niriko sourit en se rapprochant, et fit un clin d’œil à Alice :

« Parce que je suis une vilaine fille, peut-être ? »

La lycéenne reporta ensuite son attention sur Asako, et lui fit un beau sourire :

« Bienvenue au manoir de Mélinda, Asako ! Je m’appelle Niriko... Et je suis sûre de ne t’avoir jamais vue au lycée, je n’aurais pas oublié un aussi beau visage... »

Asako voit Alice rougir et elle se demande pourquoi.

« Euh... Non. Je vais plutôt... Viens, on va visiter ! »

Asako fait "oui" avec la tête et se laisse prendre par la main pour suivre Alice.

- Au revoir Laura ! Dit Asako par-dessus son épaule en agitant la main pour la gentille Laura.

Asako suit Alice dans le bunker que Alice elle appelle "un manoir".

Elle voit que c'est un grand bunker avec plein, plein de pièces, mais les fenêtre elles sont beaucoup plus grande que dans les bunkers qu'Asako elle connaît. Alice lui montre des choses qu'Asako ne comprends pas. Mais comme Alice est là, alors Asako n'a pas peur. Elle l'amène vers une toute grande pièce Avec une grande table et d'autres plus petites un peu partout. Asako elle pense que ça ressemble à un réfectoire, mais elle comprends pas pourquoi tout est en bois alors que normalement ça devrait être en fer.

« C’est ici qu’on mange tous le soir ! Au fond, il y a la cuisine. Je vais voir s’ils n’ont pas un gâteau... Il faut bien ça pour nous remettre de toutes nos émotions ! »

- Un "gâteau" ? C'est quoi un "gâteau" Alice ? Demande Asako en mettant un doigt sur ses lèvres.

Asako se laisse tirer par la main et elle suit pendant que Alice elle sort par une autre porte que pour aller vers l'endroit qu'elle a dit que c'était la cuisine, ce qui fait qu'Asako ne comprends pas. Mais dehors il y a d'autres filles. Et il y a même un grand bassin avec des filles qui font des mouvements bizzares dedans et d'autres qui sont allongées ou assises autour et même des qui jouent avec une table qui a des poignées.

- Elle est grosse la baignoire chez ton amie ! Constate Asako en ouvrant les yeux très, très grand.

« Ce sont toutes mes amies... Rassure-toi, elles sont très gentilles ! » susurra Alice dans le creux de l’oreille d’Asako.

Asako hoche la tête, elle se demande comment Alice fait pour avoir autant d'amies. Et puis il y a une jolie fille qui vient parler à Alice.

« Hey ! Salut, Alice ! Tu nous amènes une nouvelle copine pour Maîtresse ? »

Asako regarde la fille avec les cheveux roux sans rien dire. On lui a toujours dit que les gens qui sont roux sont fait pour qu'on leur souffle dessus, mais Asako n'a pas le droit de souffler.

« Euh ! Salut, Niriko ! Je te présente Asako, c’est... Une amie à moi! Elle vient d’arriver, et elle ne connaît pas très bien le manoir... Et elle est assez timide, alors il faut être gentille avec elle ! »

La fille elle fait un clin d’œil à Alice, Asako se demande pourquoi.

« Parce que je suis une vilaine fille, peut-être ? »

Asako est très surprise. La fille rousse elle semble pas du tout dérangée d'être une vilaine fille. Elle se tourne pour parler à Asako.

« Bienvenue au manoir de Mélinda, Asako ! Je m’appelle Niriko... Et je suis sûre de ne t’avoir jamais vue au lycée, je n’aurais pas oublié un aussi beau visage... »

- Bonsoir, je m'appelle Asako Minami. Et Asako ne sait pas ce que c'est un lycée. Et Asako est une bonne fille ! Si Alice n'avait pas interdit, Asako devrait te souffler dessus. Les cheveux rouges ça veut dire que tu es inférieure on a appris à Asako. Mais Asako n'a jamais compris pourquoi. Asako obéit, comme ça elle a des biscuits et elle n'est pas punie. Tu devrais aussi être une bonne fille, c'est bien d'être une bonne fille. Et puis ta Maîtresse elle sera contente de toi. Explique très sérieusement Asako à la fille rousse. Asako aussi a eu une période où elle était vilaine. Mais elle a été bien dressée et maintenant elle est gentille et elle est heureuse avec Maîtresse. Tu seras aussi plus heureuse si tu es une gentille fille. Et puis tu auras des biscuits aussi je pense... Et si tu n'en a pas Asako te donneras les siens si tu décide de devenir gentille. Propose Asako.

Elle regarde ensuite la fille rousse parce que quelque-chose la dérange et elle trouve finalement quoi.

- Tu as pas fini de laver les cheveux dans la grosse baignoire. Tu devrais aller finir pour pouvoir être propre pour aller au dodo, explique Asako.