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Lionne Kairns

E.S.P.er

Ceci n'est pas un One Shot (1)

dimanche 01 septembre 2013, 20:55:37


2041, Boston University.

Professeur de Lettres, ce n'est pas une sinécure. Surtout dans une université qui accueillait les élèves des quartiers sensibles en grande majorité. Et ça, Siân Oliver le savait très bien. Néanmoins, elle persistait alors que nombre de ses collègues avaient abandonné. La nouvelle loi Chapman 2032, qui obligeait les jeunes à s'instruire jusqu'à l'âge de vingt-trois ans, permettait aux élèves de partir avec un meilleur bagage pour la vie active. Siân y croyait fermement. Elle-même, âgée de vingt-cinq ans, avait apprécié cette loi qui avait été votée alors qu'elle n'avait que seize ans.

Elle avait quitté les bancs de l'université deux ans plus tôt, et s'estimait heureuse d'avoir pu bénéficier d'un enseignement de qualité jusque là. Prenant pour mentor son professeur de sciences, elle s'efforçait d'être ouverte et tolérante, patiente et juste, sévère mais compréhensive. Mutée au début de l'année dans cette petite université dite de caïds, elle voulait croire en l'avenir des jeunes qu'elle avait en classe. Elle voulait leur montrer qu'il n'y avait pas que des profs qui se désintéressaient d'eux parce qu'ils étaient "des brutes".

Ce matin-là, avant d'aller en classe, elle avait eu le plaisir d'avoir un mot d'un élève de sa classe la remerciant de son dévouement. C'est dont heureuse qu'elle franchit les portes d'une salle qui serait qualifiée de désaffectée en temps normal.

Les dix-huit élèves de sa classe étaient là, assis, à bavarder. Et à fumer. Certains avaient des armes avec eux, d'autres de la drogue. L'important n'était pas là. Depuis le début de l'année, ils étaient attentifs à son cours. Peut-être que le discours qu'elle leur avait tenu en début d'année, expliquant ses motivations, portait ses fruits. Ou peut-être qu'ils venaient juste se rincer l'oeil.

Parce qu'il est vrai que Siân Oliver était sublime. Toute en courbes et en vallées, elle avait de quoi éveiller la libido de nombreux hommes. De plus, elle portait ce fameux tailleur qui affinait sa taille et dévoilait un décolleté bien rempli, souligné par la chemise blanche dont les boutons sautaient parfois. Sa jupe, stricte, soulignait les courbes de ses hanches, et s'arrêtait à mi-cuisse, dévoilant la naissance d'un porte-jarretelles et de bas. Séduisante, dans l'uniforme réglementaire (cf la loi Jefferson 2028), elle ne se rendait pas compte de l'effet qu'elle faisait aux loubards des rues de Boston.

Posant son sac près du bureau, Siân souhait le bonjour à ses élèves, de deux ans plus jeune qu'elle, et commença son cours avec une leçon sur Shakespear.
« Modifié: lundi 02 septembre 2013, 00:08:28 par Lionne Kairns »
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Lionne Kairns

E.S.P.er

Re : Ceci n'est pas un One Shot (1)

Réponse 1 lundi 02 septembre 2013, 00:08:19

Un cours sur Shakespear, c'est sûr que ça devait les ennuyer. Siân, cependant, tentait de rendre le cours attractif. Sa voix était forte, elle portait. Ses gestes étaient passionnés. Elle aimait son boulot. Elle aimait la littérature. Elle voulait faire ressentir cette passion à ses élèves.

Après l'arrivée en classe des élèves, l'un d'eux s'était fait remarquer en jurant à voix haute. Siân était passée dessus, se contentant de le fixer du regard un moment. Elle avait ensuite fait comme si elle n'avait pas entendu, et avait commencé son cours. Bien vite, la passionnante histoire de Shakespear, et ses fabuleuses oeuvres de tragédie lui firent oublier le petit incident du début du cours. Elle avait le regard brillant, derrière ses lunettes rectangles, et des mèches rebelles s'échappaient de son chignon strict.

Quand la cloche sonna, elle avait un petit sourire aux lèvres. Quelques uns, au moins, avaient suivi son cours avec attention. Certainement pas ceux du dernier rang, qu'elle avait entendu bavarder tout le temps du cours. Mais ceux des premiers rangs avaient semblé subjugués. Par le charme de l'enseignante ou bien par le contenu du cours ? On serait bien en peine de le savoir...

Les élèves sortaient tous. Ou presque. S'étant assise sur sa chaise, Siân leva la tête après un sifflement. L'un des gars du fond de la classe bloquait la sortie. Le regard de la brune parcouru rapidement la classe, et nota qu'il était le dernier. Elle haussa un sourcil surpris quand il commença à parler, mais l'écouta sans l'interrompre. Il se faisait d'elle une image bien perverse apparemment. Ravalant des protestations véhémentes, elle soupira.

« Ce qui me pousse à enseigner dans une université à mauvaise réputation ? L'envie de vous faire partager l'amour de la littérature. Ou au moins, de vous faire découvrir le monde fantastique qu'est celui des Lettres. »

Volontairement, elle avait passé sous silence les allusions du cubain. Elle avait du mal à -ne serait-ce qu'envisager- parler des choses du domaine intime avec quelqu'un d'autre que sa meilleure amie. Oui, elle avait vingt-cinq ans. Non, elle n'était plus vierge. Mais elle n'était pas dévergondée. Elle était sûre d'elle, mais un peu "prude" parfois. Notamment quand on commençait de façon aussi cavalière et crue.

« Je ne suis pas professeur de Langues, pour cette discipline, c'est le professeur James Stanton qu'il faut voir. »

Pour un peu, il pourrait croire qu'elle se fiche de lui. Or, c'est tout le contraire. Elle s'efforce de ne pas voir ses allusions, de pêcher dans son discours quelque chose de neutre et de laisser de côté ce qui est égrillard. Mais elle ne pouvait empêcher son regard de détailler son élève un peu plus que nécessaire.

« Vous n'avez pas de cours, à présent ? Votre professeur risque de vous attendre. Vous voulez peut-être un mot d'excuse ? Si vous avez des questions sur mon cours, il est normal que j'y réponde, et je pourrais plaider en votre faveur auprès de votre professeur. »

La brune détourna ensuite le regard, réunissant ses notes de cours pour les ranger. Elle s'efforçait aussi de se souvenir du nom du cubain. Elle avait pourtant une bonne mémoire, mais il faut croire qu'il la troublait plus qu'elle ne voulait l'avouer. Elle ne s'attendait pas du tout à le voir rester, surtout pour lui parler comme il l'avait fait...
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Lionne Kairns

E.S.P.er

Re : Ceci n'est pas un One Shot (1)

Réponse 2 lundi 02 septembre 2013, 01:23:55

L'apparent détachement de la jolie brune sembla étonner son élève. C'est le moins qu'on puisse dire. Il sembla incrédule, comme si elle était la première à ne pas tomber dans ses rets après qu'il eut joué son numéro de tombeur. Non, elle n'avait pas saisi les sous-entendu. Elle n'avait pas voulu. Ce ne serait pas correct. On lui avait toujours appris à se comporter sagement. Les vieilles habitudes ont la peau dure, car même en plein "ghetto" elle s'efforçait de garder une attitude digne et sage.

Elle afficha un sourire neutre. Ce genre de sourire qui erre naturellement sur les lèvres. Et elle écouta. Encore. Décidément, il tenait vraiment à rester. Si elle avait été ingénue, elle aurait pensé que son cours l'avait intrigué, intéressé. Mais elle ne l'était pas, ingénue. Elle savait -au fond- pourquoi il était resté. Elle ne voulait juste pas le reconnaître. Elle ne voulait pas s'avouer que la situation de nombre de ses collègues féminines se répétait. Se faire draguer par un de ses élèves était quelque chose qu'elle ne voulait pas envisager. Et pourtant...

Elle serra les dents aux mots du cubain. Diego. Oui, Diego c'était son nom. Elle se souvenait maintenant l'avoir lu dans les registres. Diego. Dieu que ces deux syllabes étaient agréable à prononcer. Elle chassa vite ces pensées de sa tête, et se concentra sur le reste de ses mots. Elle n'aimait pas la tournure que ça prenait. Elle ne voulait pas aimer la suite des événements. Elle voulait s'hérisser, s'indigner. Elle était sa professeur. Elle était chez elle ici, autant que lui. Peut-être qu'elle n'avait pas grandi là, mais elle s'y était installée deux ans plus tôt.

Mais l'indignation mourut avant d'avoir éclaté. Le regard bleu nuit de la professeur de lettre suivit l'avancée de Diego sans qu'elle ne bouge. Siân ne voulait surtout pas créer de conflits. Elle se demandait comment aurait réagi son mentor. Mais l'imaginer se faire draguer par un loubard, ça ne marchait pas. Le ventripotent professeur de sciences n'aurait pas eu ce cas de figure. Il n'aurait pas sentit sur sa personne le regard brûlant d'un de ses étudiants. Il n'aurait pas imaginé les scènes qui venaient alors spontanément à l'esprit de la belle Siân.

Immédiatement, elle se ressaisit. Elle était l'enseignante ici. Il n'était qu'un élève. Pourquoi lui parlait-il ainsi ? Pour qui se prenait-il ?

La mention du regard qu'elle avait glissé sur lui un peu plus tôt porta ses fruits. Elle se troubla, et la réplique qu'elle s'apprêtait à lancer mourut avant même d'avoir eu l'occasion de naître. Elle garda les lèvres entrouvertes, ne sachant que répondre, l'observant franchir les derniers pas qui le séparait d'elle. Siân avait perdu une manche. Rester sans voix face à un étudiant de ce calibre, c'était la pire chose qu'un honnête enseignant pouvait envisager. Pourtant, l'esprit de la belle brune restait inactif. Improductif.

Elle ne sembla sortir de son hébétement que lorsqu'il la toucha physiquement. Ses doigts, qui se glissèrent dans le chignon de la brune pour la maintenir, réveillèrent l'enseignante. Que c'était-il passé pour qu'elle perde ainsi ses moyens ? Pour qu'elle perde le contrôle ? Elle voulut se rebeller, inverser la situation. mais une nouvelle fois, il l'a prit de court. Penché ainsi sur elle, il était en position de force. De dominant.

Elle cilla. Elle ne baissa pas les yeux, mais elle cilla. Un simple battement de cil, qui pouvait cependant être interprété de bien des manières. Faiblesse ? Acquiescement ? Technique de charme ? Et pourtant, ce n'était rien de tout ça. Ou du moins, elle ne le pensait pas.

Sa tête bascula en arrière sous l'impulsion du cubain sans qu'elle n'y oppose de résistance. Ses lèvres, qui s'étaient refermées quand il avait posé la main sur elle, s'entrouvrirent à nouveau. Son souffle s'accéléra. Serait-elle sensible aux charmes de Diego ? Absolument. Les lèvres qu'il posa contre sa peau la laissèrent frémissante. Malgré tout, elle tentait de garder un semblant de cohérence dans ses pensées. Elle bloqua sur le mot fantasme, avant de reconnaître que oui, elle avait peut-être eu quelques pensées de la sorte.

Cette révélation la poussa à se reprendre.

Ce qui était en train de se produire était impensable. C'était interdit. Les relations professeur-élève devaient rester strictement professionnelle. Et puis, ce ne serait pas correct. N'est-ce pas ?

Le souffle qu'elle retenait -sans s'en être aperçue- depuis qu'il avait posé ses lèvres sur sa peau -légèrement hâlée- se relâcha. Elle retrouva un semblant de velléité de résister.

« Diego. »

Elle eut l'impression que le nom venait d'être prononcé comme une supplique. Immédiatement, elle raffermit sa voix.

« Diego. »*

C'était mieux déjà. Elle s'empressa alors de parler, avant qu'il ne la perturbe de nouveau.

« Veuillez-vous éloigner. »

Elle ponctua ses mots d'un mouvement de tête qui était censé l'écarter. Rompre le contact charnel.

« Ce n'est pas... Ce n'est pas correct. Vous ne pouvez pas vous conduire ainsi. »

Garder le vouvoiement lui permettait de mettre une distance entre eux. Au moins verbale.

Elle leva les mains pour se débarrasser de l'emprise du cubain, et recula son siège. Elle se leva, légèrement tremblante, avant de poser sur son élève un regard qu'elle voulait assuré.

« Je vais oublier ce qui vient de se passer, et de votre côté, vous allez sagement vous rendre à votre prochain cours et ne plus réitérer ces gestes qui portent atteinte à la décence. »

Siân semblait déplacée ainsi, se drapant dans son honneur, au milieu d'une université emplie de criminels et de délinquants. Mais elle espérait que sa bonne tenue inciterait les autres à se montrer respectueux.

Pour cacher le tremblement de ses mains, la brune tira sur sa chemise. Elle ne voulait pas reconnaître l'effet qu'il avait sur elle. Elle essayait de rester digne et professionnelle.
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Lionne Kairns

E.S.P.er

Re : Ceci n'est pas un One Shot (1)

Réponse 3 lundi 02 septembre 2013, 02:43:29

Si Siân Oliver avait pensé avoir reprit le contrôle de la situation, elle s'était bien trompée. Loin de calmer les ardeurs du cubain, elle les attisa. Elle le sut avant même qu'il ne reprenne la parole. Elle le regretta aussitôt. Mais la marche arrière n'était pas une manœuvre qu'elle pourrait effectuer. D'abord parce qu'elle avait sa fierté, malgré tout, et ensuite, parce que Diego ne s'apaiserait certainement pas. La belle avait pourtant essayer d'être conciliante mais ferme.

Il était railleur. Sûr de lui. Insupportablement attirant. Un mauvais garçon. Elle ne pouvait que prier pour qu'il se ressaisisse. Qu'il comprenne que ce n'était pas quelque chose à faire. Mais, si elle priait, Dieu faisait la sourde oreille. Elle ouvrit la bouche pour le convier à arrêter les frais maintenant et à sortir quand il souleva son haut. Une personne, avec une télécommande, aurait fait un "arrêt sur image" que ça n'aurait pas été plus flagrant. Figée, Siân ne pouvait détacher son regard du torse sculpté qu'il dévoilait. Ses yeux s'arrêtaient sur les tatouages, soulignaient la courbe de ses muscles... Son souffle s'était coincé dans sa gorge.

Ah ! Ils riraient bien, ses autres élèves, s'ils la voyaient ainsi. Démunie, sans voix, complètement subjuguée par un ex-détenu. Son autorité en prendrait un sacré coup, et elle en prendrait pour son grade. Mais elle n'y pouvait rien. Son esprit se montrait bien indocile aujourd'hui.

Elle releva le regard quand il reprit la parole, ne se formalisant même pas du fantasme avoué du cubain. Elle aurait pourtant voulu dire que Non, il n'était pas question qu'il satisfasse à ses bas-instincts dans cette salle de classe, avec elle. Que Non, elle ne voulait pas de lui. Mais quand il la toucha de nouveau, ces mots moururent sur ses lèvres. Son dos heurtant peu délicatement le tableau noir, elle laissa échapper un hoquet de stupeur.

Il se montrait si audacieux, si sûr de lui... Siân aurait rendu les armes depuis longtemps si sa conscience professionnelle ne la tiraillait pas pour qu'elle mette un terme à cette situation embarrassante. Elle déglutit, résistant à l'envie de fermer les yeux et de se laisser aller.

« Non. »

Un simple souffle. Elle voulait lutter contre lui. Contre l'attirance magnétique qu'il exerçait sur elle. Contre cette main qui poussait l'une des siennes à venir découvrir ce qu'il cachait dans son pantalon. Contre ces lèvres qui exploraient son cou.

« Non. »

Un soupir qui sonnait comme une supplique. Qui avouait à demi-mot qu'elle était presque conquise.

« Je... »

Je quoi, d'ailleurs ? Je ne veux pas ? Je te veux ?

Siân elle-même ne savait plus où elle en était. Le cou, c'était son point faible. Et l'attitude assurée du jeune homme, couplée à son charme enjôleur de mauvais garçon, était la clé qui libérait un fatras d'idées fort peu catholiques de son esprit. La clé qui libérait son trouble. La clé qui laissait la nature reprendre le cours des choses.

Une femme était faite pour se reproduire. Elle choisissait le mâle en fonction de la testostérone qu'il dégageait. De la prestance qu'il avait. Une femme se dirigeait toujours vers les hommes sûrs d'eux. Les plus forts. Pour être certaine d'avoir une descendance solide. Pour perpétuer la race avec de bons gènes.

La femme, en Siân, réclamait ceci. Elle réclamait Diego. Son corps en frémissait. Son esprit s'embrasait. Sans qu'elle ne calcule ce qu'elle faisait, la main sur laquelle il avait glissé la sienne se montra aventureuse. La raison semblait rendre les armes, soufflée par la passion. Par l'instinct de base.

« Oui, s'entendit-elle répondre. »

Oui, elle était électrisée par le cubain. Oui, elle voulait qu'il la prenne sans ménagement, qu'il la domine comme le mâle qu'il était. Oui, elle se montra impudique en caressant la virilité de Diego à travers le tissu de son pantalon.

Le corps échauffé, l'esprit troublé, Siân Oliver perdait le contrôle. Elle perdait la maîtrise des événements. Elle oubliait la salle de classe, la porte ouverte, l'université... Elle s'enflammait comme jamais encore, arquant le bassin en un geste presque mécanique, instinctif, pour se coller à son élève.

Son élève... Elle eut un sursaut de lucidité.

« Non ! »

Non, elle ne pouvait pas le laisser faire. Non, elle ne pouvait pas se laisser aller. Elle devait garder son rôle d'enseignante. Ne pas se livrer à Diego comme la dernière des catins.

Dans un soubresaut, elle tenta de remonter sa main, de repousser le viril cubain, de ne pas ressentir sous la pulpe de ses doigts la chaleur de sa peau et la fermeté de ses muscles. L'autre main, restée libre, remonta se caler contre les épaules de l'impudent.

« Je ne peux pas... Tu dois... Vous devez sortir. Vous écarter. Allez en cours. Vous le devez. »

Le souffle court, l'esprit fiévreux, la voix précipitée... Tout en elle indiquait qu'elle aurait voulu que ça aille plus loin. Mais une conscience d'honnête enseignante et de femme respectable la poussait à refuser. A tenter de lutter.

« Sortez, Diego... Sortez... »

Malgré l'espoir qu'elle avait de garder un ton ferme, sa voix trembla sur le dernier mot.
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Lionne Kairns

E.S.P.er

Re : Ceci n'est pas un One Shot (1)

Réponse 4 lundi 02 septembre 2013, 03:55:39

Elle qui espérait que la raison ferait renoncer le cubain, elle s'était grandement trompée. Si elle, elle était sensible à cet argument, lui, il ne l'était pas du tout. Le bref espoir qu'elle avait eu, en le sentant s'écarter sans rechigner, s'évanouit comme il reprenait brusquement la parole. Le ton séducteur qui avait murmuré quelques mots à son oreille s'était mué en un grognement agacé. Elle ne voulait pourtant que faire les choses bien. Ne pas franchir les limites qu'autorisait la décence...

Mais elle s'y prenait bien mal. En le voyant retirer son haut subitement, elle ressentit un soupçon de frayeur. Un soupçon de désir aussi. Elle n'eut cependant pas le temps de s’appesantir sur ce qu'elle ressentait. La main du brun se glissa à nouveau dans ses cheveux, mais sans douceur. Elle n'eut pas le temps de glapir une protestation qu'il écrasait ses lèvres sur les siennes, sa main relâchant sa prise sur ses cheveux pour venir la maintenir et approfondir le baiser. Les yeux écarquillés, Siân ne s'attendait pas à se faire forcer de la sorte. Elle posa ses mains, protection dérisoire, contre le torse du cubain avec le vain espoir de le faire reculer. Elle voulut résister, mais ses sens s'embrasèrent.

Quand il cessa d'honorer ses lèvres des siennes, il garda toujours le contact, laissant la pulpe de son pouce frotter l'ourlet de sa bouche, comme pour ne pas la laisser oublier qu'il la maintenait. Qu'il était plus fort qu'elle. Qu'elle avait envie de lui.

Ses yeux -aux pupilles dilatées par le mélange de désir et de frayeur- se plongèrent dans ceux de Diego tandis qu'il assénait des phrases qui n'étaient pas loin de la vérité. Qui était peut-être le reflet exact de ce qu'elle ressentait.

Devait-elle encore lutter ? Sa raison le voudrait. Mais pas son corps. La voix chaude du criminel éveillait en elle des désirs inavouables. Son corps, plaqué contre le sien, démontrait sa supériorité. Sa puissance la faisait presque vibrer. Son souffle était court. Son coeur battait à tout rompre. Il devait le sentir, collé à Siân comme il l'était.

« Diego... Soupira-t-elle. »

Elle céda. La raison partit bouder alors que, dans un soupir, elle lui offrait sa reddition. Pas sa soumission. Mais elle rendait les armes. Elle ne voulait plus lutter contre les assauts du désir. Elle ne voulait plus résister à cet appel à la luxure. L'honnête et prude enseignante se cacha, laissant l'instinct de la femme parler.

Un hochement de tête assura à Diego sa victoire. Elle baissa brièvement les yeux, cilla, et les replongea dans les siens. Sa lèvre inférieure disparut partiellement sous l'agression de ses dents, blanches, comme elle se la mordillait. Elle ne répondit pas. Elle laissa son corps parler à sa place.

La tension de son corps disparut. Souplement, elle glissa contre l'ex-détenu, se laissant tomber à genoux. Sa jupe se retroussa légèrement, dévoilant un peu plus les bas et les porte-jarretelles qu'elle portait. Ses mains aussi glissèrent contre le corps du cubain, passant sur les pectoraux et les abdominaux bien dessinés, pour venir se fixer à la ceinture du pantalon.

Elle savait ce qu'il désirait. Elle avait comprit ce qu'il entendait qu'elle fasse. Et si son insupportable conscience savait que ce n'était pas raisonnable, que ça allait lui attirer des ennuis et de la culpabilité, elle voulait le faire.

Ses doigts parvinrent à défaire les liens qui maintenaient le pantalon sur les hanches du cubain. Elle le fit glisser, s'attaquant ensuite au sous-vêtement. Elle avait détourné le regard de celui de Diego. Elle était toute à sa tâche. Presque en transe. Avec douceur, ses doigts vinrent flatter la virilité dévoilée. Ils parcoururent le membre sur toute la longueur, avant de venir s'enrouler en cercle à la base.

Siân avait déjà eu l'occasion de faire quelques fellations. Elle ne s'estimait pas "douée" pour autant. Elle s'en tirait honorablement, mais se demandait soudain si ça allait plaire au brun. Presque timidement, elle honora le gland de quelques coups de langues, venant humidifier la peau douce et sensible, puis elle fit glisser sa langue sur la longueur de la hampe avant de venir emprisonner le gland entre ses lèvres en remontant, le faisant progressivement pénétrer plus loin jusqu'à ce qu'il bute, au terme d'un énième coulissement entre les lèvres gourmandes de la belle, contre sa gorge.

Elle prit alors l'initiative de forcer le rythme, caressant d'une main la base du membre et la partie qui ne bénéficiait pas de la caresse des lèvres de Siân, et venant de l'autre main s'appuyer sur une cuisse du criminel. Oh ! Il devait se sentir puissant à cet instant. Elle savait qu'elle n'aurait pas dû rendre les armes, mais si lui n'avait pas eu de relations sexuelles depuis son entrée en prison, elle n'était pas mieux lotie. Son corps réclamait les caresses d'un mâle, ce qu'il n'avait pas eu depuis des mois. Presque deux ans. Elle était, pour ainsi dire, en manque de ces sensations grisantes, et se livrait donc d'autant plus à la domination de Diego afin de satisfaire à son besoin de sensualité. De sexualité.

Sa langue ne restait pas inactive pendant que la virilité coulissait entre ses lèvres grenat. Elle se frottait contre le membre, s'y enroulait parfois, le caressait de la pointe, venait l'aspirer... Siân se retrouvait prise par la passion, conquise par Diego, et elle se livrait volontiers.
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Lionne Kairns

E.S.P.er

Re : Ceci n'est pas un One Shot (1)

Réponse 5 mardi 03 septembre 2013, 22:10:24

La jeune enseignante n'était plus vraiment maîtresse d'elle-même. L'abstinence de ces deux dernières années, couplée au désir que faisait naître Diego en elle, et le tout assorti à la sensation exaltante de l'interdit la rendait... Pas malléable, mais fortement influençable. La raison avait perdu la lutte, son corps s'exprimait à présent.

Obéissant sans le vouloir à son élève, Siân leva les yeux pour se faire prendre au piège des siens. Elle le laissait mener le rythme, l'accentuant, sa langue partant toujours à l'assaut de cette hampe fichée dans sa gorge. Oui, elle y mettait du sien. Elle se sentait s'humidifier à chaque léger coup de rein du cubain, son esprit imaginant les plus osés des scénarios.

Et puis il ne fut plus là. Elle sentit le membre glisser hors de sa bouche tandis qu'elle était relevée. Sa langue passa sur ses lèvres, comme pour ôter le surplus de salive qui menaçait de couler, et elle se retrouva le dos contre son bureau. Ses jambes s'écartant naturellement pour accueillir la silhouette du mâle entre elles. Il était collé à elle. Il pouvait sentir son souffle court, et la chaleur de sa peau. Et le voilà qui découvrait le corps de l'enseignante en déchirant ses vêtements. Les boutons du chemisier sautèrent quand il tira dessus. L'attache de son soutien-gorge, sur le devant, céda également.

Elle ressentait déjà bien la présence de sa virilité contre son intimité, à travers le tissu. Alors, quand il fit céder la jupe et le string, elle ne pouvait que ressentir encore mieux. Elle se sentit intérieurement flatté lorsqu'il découvrit son corps. L'expression de surprise ravie était des plus révélatrice concernant ce qu'il en pensait.

Il commença à torturer délicieusement sa poitrine, agaçant ses tétons avec ses lèvres, et soulignant le galbe avec ses mains puissantes. Elle laissa échapper de petits soupirs à peine rauque, arquant le dos comme pour s'offrir encore à ses lèvres, à ses mains... Ses hanches ondulaient doucement contre les siennes, l'invitant à aller plus loin encore. Et ses lèvres soupirèrent le nom du cubain.

« Diego... »

Il se redressa, laissant la jeune prof' un peu perdue dans le brouillard du désir qui s'était emparé d'elle, avant de se positionner à son entrée. Elle frémit, écartant un peu plus les cuisses, n'attendant que de l'accueillir en elle. Ça faisait si longtemps qu'elle n'avait pas sentit de sexe masculin la posséder qu'elle en était déjà bien lubrifiée. Haletante, elle ouvrit les yeux. Elle ne se souvenait pas de les avoir fermés.

Sans contrôler ses paroles, elle se plia aux exigences du brun. Elle n'avait pas envie qu'il s'arrête, rendu en si bon chemin. Elle en oublia même que ce serait sans doute aussi pénalisant pour lui que pour elle s'il ne la baisait pas, et capitula sans trop résister.

« Oui... Oui ! Anh ! Oui, j'en rêvais... »

Le petit gémissement dans sa phrase était dû à la virilité épaisse qui venait de prendre possession de son intimité. Qu'elle aimait cela ! Et dire qu'elle s'en était privée pendant deux années.. Pas volontairement, mais l'effet était le même. Elle serra les cuisses, comme pour le retenir en elle ainsi encore un moment, et son bassin vint onduler à nouveau, donnant un rythme de départ assez saccadé.

Les mains de Siân venaient de agripper aux hanches du cubain, et son chignon presque défait tombait sur sa nuque.

« J'aime ça... Oh oui... Diego... »

Elle soulevait son bassin, encore et encore, venant l'entrechoquer à celui de son élève.

« Prends-moi... Anh... Avec force... »

Qui aurait cru, en voyant la sage Siân en cours, qu'elle serait aussi sauvage ? Qu'elle serait aussi passionnée ? A voir son chignon stricte, on était en droit de se la croire bourgeoise coincée. Mais à présent que le plaisir montait, les joues pâles de l'enseignante se teintaient d'une délicate bouffée de chaleur, les rendant rosées. Ses lèvres, rougies par le baiser du cubain et par la fellation précédemment effectuée (ainsi que par les dents blanches qui n'arrêtaient pas de les mordiller), restaient entrouvertes pour laisser passer son souffle saccader et ses petits gémissements.

« Anh... Diego... Viens.... Encore... »
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Lionne Kairns

E.S.P.er

Re : Ceci n'est pas un One Shot (1)

Réponse 6 mercredi 04 septembre 2013, 22:13:09

Siân ne se reconnaissait plus. Perdue dans les bourrasques du désir, elle n'obéissait qu'à ses instincts les plus primaires. Reproduction. Copulation. Elle gémissait contre lui, appréciant chaque coup de rein, qu'il soit brutal ou pas. Sa tête se renversa en arrière tandis que son corps s'arquait contre le sien.

« Oui.. Oui, ça me plaît ! »

Elle gémit un peu plus fort, avant de rouvrir les yeux quand les doigts du cubain vinrent agripper doucement son cou. Elle se sentit déglutir, elle le sentit se redresser. Le rythme changea, et elle fixa son regard dans le sien tandis qu'il insistait dans ses coups de reins. Plus profond. Plus puissant en terme de sensations. Elle s'adapta à ce rythme, appréciant d'autant plus les frissons qu'il provoquait en elle.

Son souffle était saccadé. Elle dû le moduler pour s'adapter, comme il venait de le demander, au rythme de ses pénétrations. Non, elle ne se reconnaissait pas. Le plaisir et le désir refoulé de ses deux dernières années devaient la rendre folle. Elle se voyait soumise au bon vouloir de Diego. Mais elle en était heureuse. Comblée.

Son regard ne se lassait pas du corps sculpté de son amant. Surtout, dans cette position, qu'elle avait de quoi se régaler. Elle soupira encore le nom du cubain, venant se cambrer contre lui dès lors qu'il commença à serrer les doigts enroulés autour de sa gorge. Elle se sentit partir encore plus haut dans les cimes du plaisir. Son souffle lui manquait par moment, mais elle le retrouvait bien vite dès qu'il relâchait la pression de ses doigts. Si Diego était proche de l'orgasme à chaque coup de rein, elle non plus n'en était pas loin. Ses gémissements étaient étouffés par la pression intermittente que le cubain exerçait sur sa gorge. Ses yeux se refermèrent alors qu'elle poussait un gémissement plus bruyant que les autres, remontant ses cuisses pour rapprocher l'homme de son corps.

Elle approuva sa suggestion -non, son affirmation- de venir la retrouver ainsi à chaque fin de cours. Elle souffla son assentiment dans le nom du cubain.

« Oh.. Diego... »

La pression de ses doigts se relâcha autour de son cou, et il vint frôler sa joue avec ces derniers. Elle se mordit la lèvre en prenant une inspiration peut-être un peu plus longue que les autres, gémissant un peu plus fort également en retour. Siân répondit naturellement au baiser, ouvrant bien volontiers ses lèvres pour le laisser glisser sa langue. La sienne répondit aux avances de sa jumelle, tandis que la jolie brune venait s'agripper de nouveau à son amant, brûlante tant le plaisir ultime était proche.

Une idée effleura brièvement son esprit. Celle des protections à utiliser. Mais elle s'évapora aussi vite qu'elle était venu quand la déferlante de plaisir arriva. Elle s'arqua un peu plus, gémissant son extase contre les lèvres de son élève, et planta même le bout de ses ongles dans le dos du cubain sous l'impact de sa jouissance. Elle rompit le baiser pour souffler, contre ses lèvres :

« Oh... Diego... »

Elle se sentit se contracter autour de sa hampe, lui provoquant sans doute des sensations appréciables. Elle haleta, se maintenant collée contre le jeune homme, avant de laisser couler quelques mots entre le grenat de ses lèvres :

« Viens... Où tu veux... Anh... Comme c'est bon ! »

Sa voix avait des accents rauques. Sensuels aussi. Invitant.

« Oui... Viens... »

Elle remonta sa main droite, venant la glisser dans la nuque de Diego pour se redresser légèrement, collant sa poitrine contre son torse, et venant lui mordiller le lobe de l'oreille tandis que ses doigts effleuraient la toison brune et courte de ses cheveux.

« Encore... »
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Re : Ceci n'est pas un One Shot (1)

Réponse 7 jeudi 05 septembre 2013, 15:17:55

Si, en cet instant, quelqu'un entrait dans la salle de classe, il ne reconnaîtrait pas la sage, jeune et jolie enseignante. Au diable Shakespeare, au diable la littérature. Ne comptait pour elle, en ce moment, que Diego. Diego qui la faisait sienne. Diego qui était si délicieusement mâle. Diego qui, dans sa fougue, la menait plus loin encore que le septième ciel.

Dans un état second, la brune à la chevelure défaite acquiesçait à chacune de ses paroles. Oui, elle était à lui. Oui, elle était sa chienne. Elle se fichait de la douceur. Elle voulait de la passion, comme il lui en donnait à présent. Elle voulait du sexe, sans se prendre la tête. Et Diego lui apportait cela. Elle en était comblée.

« Oui ! Je suis à toi ! Anh... »

Elle se cambra à nouveau dans son plaisir, se resserrant autour de lui, et reprit dans un gémissement :

« Je veux... Anh... Être ta chienne... Anh... »
 
Elle l'accrochait de ses doigts, plantés dans son dos, et venait même embrasser son cou. Elle le sentait approcher lui aussi de la jouissance. La sienne, à chaque fois qu'elle redescendait un peu, remontait de plus belle comme il la pénétrait toujours.

Au moment crucial, alors que Diego se figeait au plus profond de l'enseignante, elle fut prise d'un second orgasme, fulgurant. Moins puissant que le premier, mais dévastateur quand même. Elle perdit toute notion du temps, dans un grand cri, et laissa même ses dents effleurer la peau du coup du cubain sans lui faire mal.

« Anh... Diego ! »

Elle resta un moment contre lui, sans bouger, et sourit. Elle avait toujours le souffle court.

Son regard se leva vers le sien. Elle afficha un sourire malicieux, bien loin de la Siân effarouchée du début, et se décala, le délogeant de son fourreau de chair. Elle le repoussa doucement pour se glisser sur le sol. Elle se débarrassa de ses vêtements déchirés qui tombèrent au sol, et s'écarta du bureau.

Poussant l'ex-détenu pour qu'il s'asseoit sur la chaise, la brune Siân s'agenouilla devant lui. Un air gourmand sur le visage, elle prit délicatement en bouche le gland échauffé de Diego. Du bout des lèvres, elle commença a aspirer. Sa langue prit le relais quand elle fit pénétrer plus profondément l'organe reproducteur entre ses lèvres.

Elle émit de petits bruits de gorge par moment. Ses mains, loin d'être inactives, venaient flatter la peau de Diego. Elle reprit entièrement la verge entre ses lèvres et aspira de nouveau, nettoyant avec application l'objet de ses attentions.

Elle finit par le sortir d'entre ses lèvres, et se redressa. Elle s'empara d'un mouchoir et, d'un geste aussi élégant que possible, elle le passa entre ses cuisses pour rester à peu près propre.

Elle s'appuya ensuite légèrement contre le bureau, jetant le mouchoir dans la corbeille. Maintenant que le pic de plaisir était passé, elle reprenait un peu ses esprits. Ses joues rougirent en songeant à ce qu'elle venait de faire. Mais elle ne regrettait pas.

Avisant la porte restée ouverte elle écarquilla les yeux. Elle se décolla du bureau pour bondir et aller la refermer, soudain inquiète. Elle n'avait pas été discrète, loin de là. Et si quelqu'un les avait entendu ?

Mais en repensant aux instants magiques qu'elle venait de passer, elle ne parvenait pas à s'en vouloir.
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Re : Ceci n'est pas un One Shot (1)

Réponse 8 lundi 09 septembre 2013, 12:49:59

Maintenant que le plaisir redescendait, Siân avait des petits frissons. Tandis que Diego se rhabillait, elle revint vers le bureau et souleva ses affaires avec une moue perplexe. Ses vêtements étaient déchirés. Impossible de les remettre dans l'état. Alors comment allait-elle faire pour sortir de l'université ainsi ?

Diego sortit de la salle de classe en lui faisant signe de patienter. Ignorant ce qu'il avait en tête, la belle enseignante s'assit sur sa chaise -après avoir enfilé son string qui n'avait pas autant souffert qu'elle l'eut cru- en enroulant ses bras autour de son corps. Un filet d'air frais la faisait frissonner. Elle n'eut pas à attendre longtemps. Se relevant d'un bond lorsqu'il revint, elle s'apprêtait à lui demander ce qu'il était partit faire quand il lui lança des affaires pour qu'elle s'habille, assortis d'une petite tape sur son postérieur, comme un cavalier qui flatte la croupe de sa pouliche. Les mots qu'elle avait préparé restèrent donc dans sa gorge, et elle commença à s'habiller. Elle enfila d'abord ce qui ressemblait à un débardeur, très transparent et un peu court au niveau du ventre, puis un short en jean ultra court. C'était très... Impudique. Comme son soutien-gorge avait cassé, elle n'avait rien mis sous le débardeur. Et sa poitrine était peut-être même encore plus voyante que si elle était nue. Surtout avec ses tétons érigés par l'air frais (et un reste de désir...) de la salle de classe.

Elle releva la tête au son d'une voix qui coupa Diego dans sa phrase.

« Bon, bah je vais te laisser t’habiller, et j’me ti… »
« Salutation, terriens. »

Terriens ? Siân se retourna également pour oberver la... Le... La chose au fond de la classe qui avançait vers eux.

« Sors de ce costume gamin, t’as l’air complètement débile. »
« Oooh ! Mais humainement parlant, je n’ai rien d’un gamin, Mr. Diego. Je suis même plus vieux que vous. Beaucoup plus ! Bien que je sois un des plus jeunes scientifiques primés sur ma planète natale ! »

Incapable de prononcer le moindre mot, Siân observait la scène comme si elle était une personne extérieure à ce qui se déroulait sous ses yeux.

Elle observa Diego qui s'avançait vers la créature, essayant de tirer sur ce qu'il pensait être un masque. Sauf que non, ce n'était pas un masque. Et la créature sembla pleurer alors que son visage se déformait. Un accès de pitié saisit Siân, sans qu'elle ne sache pourquoi.

« Que… Comment !? Il se transforme ou quoi? »
« Brillante observation, monsieur Diego ! Je ne suis pas étonné, venant de la part d’un noble de la planète Terre ! Ne vous préoccupez pas de mon actuelle expression faciale, nous, les Galaktopikutrukinprononssab-lejessépakoiec-rirjimprovisela exprimons notre excitation non sexuelle de cette manière ! »

La stupeur clouait l'enseignante sur place. Son esprit réfléchissait par contre à la vitesse de la lumière. Qui était cette chose ? Qu'était-elle plutôt ? Un alien, un vrai ? C'était franchement hallucinant.

« Quoi… Mais… Euh… BON ! Supposons qu’tu m’dises la vérité, face de cul, pourquoi t’as un costard sur toi ! Et puis pourquoi tu me considères comme un noble !? »
« Aurais-je eut tort ? Je ne sais point, je pensais que la magnifique forteresse à l’architecture typiquement humaine où vous aviez séjourné ces 39 derniers Glabok… Euh je veux dire ces 18 derniers mois, était votre palais princier. Comme il est coutume pour les rois sur Terre. Quant au costume, eh bien c’est pour me fondre dans la masse ! Bien sûr jusqu’à présent, j’étais déguisé en chaise. Ma race est très douée dans le domaine du camouflage ! »

Se rendant compte qu'elle retenait son souffle, la brune se remit à respirer, clignant des yeux. Elle se pinça, vérifiant qu'elle ne rêvait pas. Mais non, ce n'était pas un rêve. Elle resta où elle était, laissant Diego près de la créature.

« Te… Quoi !? Te fondre dans la masse !? Mais tu ressembles à un putain de cliché d’film avec un costard en plus sur le dos ! »
« Je ne vois pas la différence. Nous sommes morphologiquement très proches. Les humains et les Galaktopikutrukinprononssab-lejessépakoiec-rirjimprovisela possèdent tous deux bras, jambes, torse et visage, nous sommes très semblables !  En tous cas, je suis très heureux et excité de voir que vous avez choisi Madame Siân comme matrice pour votre future progéniture ! Nous la suivions également depuis quelques temps, son impressionnante culture facilitera grandement nos recherches sur votre espèce primitive ! Est-il courant de faire des comparaisons avec des animaux lors d’une fécondation entre humains ? Les femelles de votre espèce expriment-elles souvent le désir de devenir des canidés durant l’acte sexuel ? L’excitation buccale préalable est-elle obligatoire ? »
« Euh... »

Vraiment, tout ceci était des plus étrange. Siân se croyait presque dans la quatrième dimension. Quand Diego se tourna vers elle, aussi désemparé, elle ne sut que dire. Alors elle improvisa :

« Galaktopi-quoi ? Vous venez de quelle planète ? »

Oui, répondre à une question par une autre c'est mal. Mais dans la situation actuelle, Siân n'avait pas vraiment d'autres idées.

« Galaktopikutrukinprononssab-lejessépakoiec-rirjimprovisela. Et nous sommes originaire de la planète Delta V de la constellation de la Grande Ourse, mais nous vivons actuellement sur Alpha Centauri Bb, comme vous l'appelez, et qui est en orbite autour de l'étoile Alpha Centauri B de la constellation du Centaure. Mais nous préférons l'appeler Gardla. D'ailleurs, vous allez sûrement la visiter, vu qu'on vous a choisi comme l'un des six couples témoins de la planète Terre pour nos observations sur la reproduction humaine. »

Haussant un sourcil, la belle Siân était à deux doigts de s'évanouir. Mais la mention "couple témoin" la réveilla tout à fait.

« Quoi ? »

L'alien sourit, dévoilant une unique rangée de dents cubiques sur la mâchoire inférieure, et sa langue verdâtre s'agita de haut en bas, laissant des traînées de bave fluorescentes tomber sur le carrelage de la salle de classe.

« Oui, Madame Siân. Je sais que votre ravissement vous empêche de me remercier correctement, alors je vais vous épargner. Allons-y ! »

Et il claqua des doigts.

Un rayon pourpre traversa les vitres, englobant les trois individus. Siân, sans qu'elle ne puisse clairement penser, se sentit se disperser. Genre, vraiment. Ses molécules se séparèrent, et se dématérialisèrent. Son regard perçut que la même chose arrivait à Diego et à l'alien. Et puis d'un coup, "Pouf". Elle se rematérialisa dans une espèce de chambre complètement stérile, et dénuée de tout. Une sorte de cellule en fait.

« Sérieusement ? »

Elle hallucinait. Ce ne pouvait être que ça.

« Vous aimez ? C'est le style que nous avons observé dans le palais de Monsieur Diego. C'est digne de nobles de la Terre, non ? »

Perdue, Siân se raccrocha à l'ex-détenu pour ne pas vaciller.
« Modifié: vendredi 13 septembre 2013, 16:49:05 par Lionne Kairns »
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Re : Ceci n'est pas un One Shot (1)

Réponse 9 vendredi 13 septembre 2013, 19:06:16

Siân ne croyait pas vraiment à la scène qu'elle avait sous les yeux. Mais, sans preuve du contraire, elle était bien obligée d'admettre que ça paraissait réel. Et peut-être même vraisemblable. Intelligente, elle avait cherché toutes les failles qu'il pouvait y avoir dans le discours de l'alien. Et elle n'en avait trouvé aucune. Alors elle devait admettre que ce qu'elle voyait était sûrement la réalité.

Appuyée contre le cubain, la belle enseignante assimilait lentement la situation, laissant l'homme diriger la discussion. Elle appréciait de le sentir contre elle. Elle n'aurait pas voulu être seule face à une situation de ce genre.

Peu à peu, elle reprit ses moyens. Elle se concentra sur le bruit de sa respiration, et sur la chaleur que lui prodiguait son amant pour lutter contre l'aspect froid et maussade de la chambre qui était sûrement une cellule de prison.

Penser à ça la rasséréna d'ailleurs. L'intru avait beau être alien, et posséder une technologie qui la dépassait, il était assez ignorant des choses de la vie sur Terre. Et, comme il le disait, il voulait apprendre. C'était synonyme de paix, en quelque sorte, non ?

Elle ne pensait pas, en tout cas, qu'il leur veuille du mal. Il était tout sauf offensif. Et même si son aspect était peu engageant, trop exotique pour une terrienne, il semblait avoir à coeur leur confort à elle et à Diego.

« Vous avez gagné. Je ne sais pas ce que vous voulez, mais tant que moi et... Siân retournons sur Terre indemnes à la fin de vos tests, je marche. »
« Les autres couples témoins n’ont pas eu votre rapidité d’esprit Monsieur Diego, voilà qui m’enchante ! Permettez-moi donc d’être votre interrogateur pour nos premières questions. Mon nom est Klapitipopayakacunamatatitop. Mais vous pouvez m’appeler Klapitipopayakacunamatatitopekatukitotanpinkalokassossoko. »
« Ce… C’est pas plus court… En général, on donne un alias plus court. »

Elle reprit le cours de la conversation entre Diego et Klapitipo-machin chose, plus sereine et apte à réfléchir correctement.

« Je ne comprends pas. C’est absolument illogique. Dans ce cas, appelez-moi comme bon vous Kalipote. Je veux dire, comme bon vous chante. Bon ! Passons aux questions ! Vous savez, chez nous, il est perçu comme très désirable d’avoir une femelle capable de boire votre substance reproductrice, en effet, nos femelles ont statistiquement plus de chances de porter une descendance en buvant notre semence, mais celle-ci étant mêlée à notre urine par une jonction de la vessie et des organes reproducteurs, elles trouvent cela trop sale ! »

Réprimant une grimace, Siân plaignit sincèrement les femelles Galaktopik-chose. Au lieu de cela, donc, elle se surprit à remarquer :

« Vous savez, chez nous, boire la.. Euh.. Semence d'un homme, ce n'est pas pour être certaine d'être fécondée. En fait, c'est assimilé à un... C'est plus pour faire plaisir au mâle qu'à but reproductif. C'est une sorte de.... Une espèce de parade qui séduit le mâle et qui peut aussi donner lieu à un plaisir de la femelle. »

Voilà qu'elle parlait comme une scientifique maintenant, d'un sujet qu'elle n'aimait pourtant pas aborder en public.

« Vraiment ? »
« Oui. Et.. Je ne sais pas comment vos femelles sont euf... Biologiquement formée, mais je peux comprendre qu'elles trouvent que la semence mêlée à l'urine soit sale. Chez nous, il existe des pratiques de cette nature où les femelles aime boire de l'urine. Les hommes aussi d'ailleurs. On appelle ça... euh... De l'urophilie je crois. Mais c'est considéré comme une déviance par beaucoup. Vous devriez communiquer avec vos femelles, et peut-être trouver une alternative... »

Elle eut l'impression d'être rouge. Gênée de parler de ce sujet, elle discourait pourtant dessus avec légereté.

« Vous êtes bien instruite mademoiselle Siân. Je suis sûr que monsieur Diego est fière d'avoir une telle femelle. Chez nous, les femelles sont très peu instruites. Elles sont dévouées à la reproduction et à l'élevage de nos descendants. Les miennes sont un peu cultivées, mais c'est bien parce que je les ai autorisées à apprendre quelques notions... »
« Vous.. Quoi ? »

Si l'alien lui paraissait presque sympathique jusque là, sa dernière tirade refroidit l'enseignante.

« Vous ne pouvez pas... Cette façon de penser, sur terre, est révolue depuis longtemps ! »
« Vraiment ? La dernière fois que nous sommes venu, c'était pourtant encore le cas. Et ce n'était pas il y a longtemps, c'était il y a tout juste 4238 Glabok... Soit à peu près 163 de vos années. C'est comme si c'était hier ! »

Incrédule, Siân ferma brièvement les yeux. Elle reprit son calme, et changea de sujet.

« C'est... Ce n'est pas important. Quelles sont vos autres questions ? »

Klapitipo-machin chose sortit un carnet qui devait facilement contenir une centaine de feuillet. Sur le premier feuillet, la brune put discerner des caractères qui lui étaient inconnus. Ils remplissaient le feuillet, et semblaient aussi courir au dos, ainsi que sur le reste des feuillets du carnet. Si c'était ça leurs questions, ils n'en avaient pas fini...

« Voyons... Ah oui ! De ce que nous avons observer chez d'autres couples témoins, certains mâles adorent prendre les femelles par l'orifice dédié aux matières fécales. Et vous, vous le faites ? Vous aimez ça ? Quel est le bénéfice, du point de vue reproducteur, tiré de cette pratique ? Et autrement ? »

Siân crut mourir de honte. Ses joues s'enflammèrent de plus belle, et elle bégaya légèrement avant de répondre :

« Euh.. Nous... Je... Personnellement, je n'ai jamais essayé cette pratique. Mais le bénéfice en est nul du point de vue reproducteur. J'imagine que c'est une alternative, pour les femmes ne désirant pas avoir de risque d'être fécondée, mais je ne peux pas vous renseigner sur ce sujet. Euh... D'autres questions ? »

Il continuait à pleurer. Il devait être sacrément excité puisque que le flot de ses larmes ne s'était pas tari depuis le début de leur conversation. "Pervers..." pensa brièvement l'enseignante.

« Et vous monsieur Diego ? Quel est votre réponse à ce propos ? Vous avez déjà pris une femme ainsi ? Vous avez aimé ? Aimez-vous être pris de cette manière également ? »
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Re : Ceci n'est pas un One Shot (1)

Réponse 10 samedi 14 septembre 2013, 01:11:07

« Ouais ahah, elle l’a jamais fait, mais putain moi oui. C’est bon, même si j’préfère quand même remplir une chatte ou une gorge. Et on m’a jamais enculé, plutôt crever ! »

Siân ne se faisait aucun doute sur l'expérience sexuelle variée de Diego, mais l'entendre le dire ainsi, ça la remua un peu. Pas de jalousie, ou de dégoût... En fait, elle tentait de forcer son esprit à rester concentrer sur la situation, et à ne pas s'imaginer avec son amant, sur le point de tester cette pratique dont elle ignorait pratiquement tout.

« Mhh, très bien, très bien. Quant à l’accouplement avec de multiples personnes que vous effectuez parfois, hum, quel est son but ? Savez vous qu’en divisant un groupe de femmes pour un seul homme, vous réduisez les chances de fécondation pour chacune d’entre elles ? Savez vous que plusieurs hommes sur une seule femme est également dangereux pour un individu seul souhaitant se reproduire, car l’éjaculat massif rend difficile l’association de parenté ? Ou bien est-ce une coutume de partage de sa femelle, comme nous le faisons fréquemment sur notre planète lors du Zboubpartooparty, notre jour de fête internationale ? »

Encore une fois, l'enseignant faillit s'indigner de la façon si légère qu'avait l'alien de traiter les femelles de sa race. Mais elle se retint à temps, préférant se serrer un peu plus contre le cubain. Il la rassurait, et les regards de l'alien qui louchait sur ses formes -mises en valeur (exposées même) par la tenue qu'elle portait- l'effrayait. Raison de plus, donc, pour profiter de la prestance et de la puissance virile que dégageait Diego.

« Euh ouais, on fait ça, mais c’est plus pour le plaisir sexuel, en fait… Vous en avez encore pour longtemps, on va devoir répondre à combien de questions !? »
« Oh très bien, très bien. Ahem, veuillez excuser ma demande, mais j’aurai également besoin que vous recréiez une scène d’accouplement terrienne typique par la suite. Ne vous en faîtes pas, ce ne sera pas dans l’immédiat ! Mais néanmoins, votre collaboration sera nécessaire. Pour ce qui est de quitter les lieux… »

"Oh putain", c'était la phrase qui hantait l'esprit de l'enseignante. Non pas qu'elle répugnait à le faire avec le cubain, loin de là. Mais être observée par des aliens du type de Klapitipo-machin chose, ça, non. Ce serait sûrement au-dessus de ses forces.

« Vous avez bien dit que vous nous renverriez dès que nous aurions fini votre expérience ou je ne sais quoi, n'est-ce pas ? »

Klapitipo-machin chose paru gêné. Il loucha, d'une façon totalement différente de quand il la regardait. Ses larmes devinrent moins nombreuses.

« Oui, je l'ai dit, en effet... »

Vu comment sa phrase traînait en longueur, l'enseignant craignait le pire.

Mais ce ne fut pas Klapitipo-machin chose qui termina sa phrase. Une voix, aux intonations mécaniques, la finit pour lui au travers d'une sorte de haut-parleur :

« Mais il faut pour ça que vous surviviez aux tests. Sur cinq cents couples témoins, aucun n'a survécu jusqu'à présent... »

A ces mots, Siân ouvrit de grands yeux.

« N'ayez pas peur... Ils sont juste morts d'épuisements... »

Ah ouais, juste morts d'épuisements... Pas rassurant. Du tout.

« Co-Comment ça ? »

Klapitipo-machin chose haussa les épaules, et changea de sujet :

« Nous verrons ça plus tard. Je vais vous laisser vous familiariser avec la chambre du noble monsieur Diego. Je reviendrais plus tard ! »

Et le voici qui se dandine, traverse la porte, et disparaît. Marquant un instant d'arrêt, la brune finit par bondir à sa suite, tendant les mains pour comprendre comment il avait pu traverser. Mais pour elle, la surface restait bel et bien tangible.

« Euh... »

Siân se retourna, s'appuyant dos au mur.

« Juste.. Parfait. »

A deux doigts de craquer, la brune allait retourner se blottir contre le cubain quand la voix métallique reprit :

« Profitez-en pour copuler, pour vous habituer à le faire sur le vaisseau... »

Siân étouffa un rire nerveux. Il plaisantait là, non ?

La belle observa Diego, perdue.

« Bon... Euh... Soit c'est un rêve sacrément réaliste... Soit c'est réel... »

Et dieu sait qu'elle aurait voulu que ce soit un rêve. Malheureusement, l'ouverture de la pièce couverte de barreau que voyait Siân, dans le dos de Diego, lui montrait ce qui ressemblait étrangement à une vue de l'espace sur toute une flotte de vaisseaux. Elle se figea alors, apercevant un énorme vaisseau en forme de.. Euh... De phallus érigé apparaître de nulle part et commencer à atomiser l'arrière de la flotte... Qui ressemblait étrangement à un sexe féminin...

« Euh... Diego ? Regarde derrière toi... »

A instant, les néons de la pièce se teintèrent de rouge et une alarme clama haut et fort :

« Hothot ! Hothot ! Hothot ! »

Magnifique. Une attaque en plus... De plus en plus surréaliste.
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Lionne Kairns

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Re : Ceci n'est pas un One Shot (1)

Réponse 11 samedi 14 septembre 2013, 17:50:52

« Va te faire foutre. »
« Donnée erronée. Le foutre humain n’a aucune chance de féconder une IA. Les échanges de plaisir non procréatifs sont proscrits sur le vaisseau. »

A force, Siân serait presque blasée. La situation ne prêtait pas à rire, mais maintenant que le choc initial semblait passé, c'était vraiment... Agaçant, en fait. L'enseignante leva les yeux au ciel, commençant à trouver que cette petite plaisanterie avait assez duré.

Quand l'alarme du vaisseau résonna dans la pièce, et que Siân indiqua à Diego de se retourner, la situation paru encore plus comique.

« Putain, j’ai maté des tonnes de nanars SF, mais ça, c’est vraiment trop fort. Siân, ma belle, je te propose qu’on se casse d’ici avant de finir désintégrés ! S’ils ont recréé ma cellule à l’exacte, je sais comment nous tirer de là. »

Elle était on ne peut plus d'accord avec ce qu'il proposait. Se décollant du mur, elle lui fit savoir son assentiment en revenant contre lui. Fuir, c'était une très bonne idée.

La brune sursauta quand il commença à déboutonner le mini-short (tellement petit que ça ressemblait à une culotte en jean). Il ne comptait tout de même pas prendre du bon temps avant ?

Heureusement, ce n'était pas le cas. Il se contenta de faire sauter le bouton du short.

« Désolé ! J’aurais bien pris un bouton de mon pantalon, mais il ferait pas l’affaire ! Allez, on va s’marrer. »

Elle le suivit, l'observant... Crocheter la serrure ? Oui, c'est ça. Et avec succès en plus. Pour un peu, elle en aurait applaudit.

« Putain, ça mérite pas des applaudissements, ça !? Reste bien à coté de moi. Eh, t’as qu’à m’tenir le bras si t’as peeeeur. »

Siân leva les yeux au ciel, légèrement amusée.

« Je crois que ce n'est pas le moment de faire le beau, Diego. »

Mais elle souriait. Il faisait baisser la tension que la scène pourrait engendrer. Encore heureux qu'il n'y pas les musiques stressantes qu'on trouve dans les films de ce genre habituellement...

« Alerte ! Le couple témoin de l’Hymenochambre 203 s’est échappé ! Veuillez quitter les Clitocanons et aller surveiller les Ovulonavettes. »

Sérieusement ? Et bien, les aliens commençaient à baisser dans l'estime de l'enseignante. Elle qui pensait qu'une civilisation technologiquement plus avancée serait également meilleure... Elle se trompait. Au contraire. Ils étaient pareils aux humains, mais en plus pervers. Magnifique.

« Bon, bon ! On y va, suis moi ! »

Oh oui, elle allait le suivre. Elle n'allait pas rester en arrière, avec des aliens pervers. Elle s'agrippa au bras du cubain, pour ne pas le perdre, et le suivit. Se mettre à courir avec un mini-short en jean qui n'a plus de bouton, ce n'est pas forcément une bonne idée. Mais Siân n'avait pas le choix. Elle se retint de sa main libre et suivit le rythme de son amant sans broncher.

« Si on trouve ces putains de navettes, c’est toi qui gère le pilotage ! J’serais capable de créer un accident explosif avec une bicyclette moi ! »

Elle sourit légèrement.

« D'a-D'accord ! »

Elle préféra s'en tenir là pour ne pas s'essoufler trop vite.

A une bifurcation du couloir, l'enseignante retint soudain le cubain pour le plaquer contre un mur, derrière un repli formé par une colonne. Quelques secondes après, une sorte de caméra volante armée de pattes et de pince passait dans le couloir où ils se trouvaient auparavant.

« Je crois qu'il va falloir faire gaffe à ces trucs-là... »

Elle vérifia discrètement qu'il n'y en avait pas d'autre, et invita son amant à reprendre leur course vers la liberté.

« Si-Si j'ai bien compris, il faut qu'on trouve... Les "lèvres" de ce vaisseau... C'est ça ? »

Si oui, elle pensait les avoir trouvé.

Avoir des plans dans un vaisseau, c'est utile pour les nouveaux de l'équipage, mais pour les fuyards aussi. Elle avait observé ce plan sur un mur à un moment au début de leur course, et s'en rappelait très clairement.

« Par ici ! »

Elle le tira vers la gauche, et emprunta un couloir plus étroit. Au bout de ce dernier, un néon illuminait une sorte de hangar à navette... Des navettes qui ressemblaient à des des putains d'ovules. Exactement. Et dire que Siân pensait  que c'était juste le nom qui était pervers...

Siân poussa sur ce qui semblait être la porte d'une des navettes, sans grand espoir que ça s'ouvre. Pourtant, comme si l'ovule réagissait normalement, la porte s'enfonça et se poussa sur le côté. La brune avait l'étrange sensation d'être un spermatozoïde pénétrant un ovule... Juste répugnant.

« Euh... Bon. Voyons voir. »

Elle s'installa à ce qui ressemblait à un tableau de commande, laissant Diego s'installer sur le siège à coté. Pas de ceinture à priori. Elle appuya sur un bouton qui ressemblait aux boutons "ON/OFF" des appareils terriens, et à sa grande surprise, la natte s'illumina  tandis que la porte regagnait sa place.

« Ovulonavette sécurisée. Prête à décoller. »

Bon. Parfait. Siân poussa une manette, pensant que sa élèverait la navette, mais au lieu de ça, elle se précipita en avant, raclant le sol, et fut éjectée par une ouverture qui s'ouvrit juste à temps.

« Ahan... Euh... Mauvaise manipulation... Mais nous voilà sortis. »

Elle se saisit de ce qui ressemblait à un volant, et put diriger la navette. Elle en profita pour s'éloigner de ce qui semblait être le vaisseau-mère des aliens pervers. Au moment où elle s'y attendait le moins, deux ceintures sortirent du siège où elle était assise et se croisèrent sur son torse pour la maintenir assise.

« Euh... Super. »

Elle tourna la tête, et s'aperçut que le siège où était Diego subissait le même sort. Et pendant ce temps-là, la navette s'éloignait de la scène de bataille.

« Bon... Euh... Une idée de la destination ? »

Au mot "Destination", un écran s'alluma et présenta une carte du coin de l'espace où ils étaient dans un rayon holographique. Le point clignotant qui s'éloignait des gros points rouges étaient apparemment la navette. Plus loin, un point bleu avec marqué "Station Spatiale du Mâle" en anglais (étrangement), ainsi qu'en caractères extra-terrestres, s'afficha.
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Lionne Kairns

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Re : Ceci n'est pas un One Shot (1)

Réponse 12 lundi 16 septembre 2013, 12:39:28

« T’as de la chance que ces sangles m’empêchent de bouger, où j’t’aurais collé une fessée pour avoir manqué d’nous tuer. M’enfin. »

Siân esquissa un sourire gêné. Elle n'était pas une pilote, surtout qu'elle ne connaissait pas l'engin. Mais finalement, à part le petit bug du départ, l'ovulonavette se conduisait assez facilement.

Elle laissa le cubain jouer avec la carte holographique, choisissant leur destination et la confirmant. A partir de là, l'enseignante n'eût plus rien à faire. La navette prit de la vitesse, et l'espace autour d'eux défila à vitesse grand V. Pour finalement s'arrêter.

Le regard de Siân fut fasciné par la station spatiale. Ces trois grandes sphères grouillaient de vie. Vraiment, elle se croirait dans un film de Science-Fiction. Et le rayon dématérialisant donnait encore plus de réalisme à ce film. Un fin sourire flottait sur ses lèvres, malgré le danger qu'impliquait la situation dans laquelle ils étaient.

« J’propose qu’on trouve un moyen de repartir après avoir un peu visité l’endroit. 'Faudra aussi envisager de trouver une piaule pour se reposer si on peut pas rentrer sur Terre aujourd’hui. Je descends, voir en premier, allez. »
« Mhmm. »

Elle le laissa quitter la navette en premier, ayant du mal à détacher son regard de la console de la navette qui affichait toujours une vue extérieure de la station.

« Uh… Y’a un truc qui va te plaire, Siân... »
« Ah bon ? »

La brune se leva à son tour, tentant de rattacher le haut de son short comme elle pouvait, avant de poser le pied sur le sol du hangar. Son regard happa d'abord celui de Diego, puis se déplaça lentement pour observer l'arrière-plan. Elle écarquilla les yeux en voyant ce dont il parlait. Deux... Pénis... Avec des jambes... Elle vacilla légèrement, posant sa main sur l'extérieur de la navette.

« Oh mon dieu... »

Son regard saisit aussi les deux lézards qui accompagnaient les bites sur pattes, et elle expira brusquement.

« Je suppose que je ne rêve pas, là non plus ? »

Elle tourna son regard vers le cubain quand la première bite, celle avec la touffe brune, parla :

« Vous allez être conduit en centre de désinfection, avant d'aller décliner vos identités au bureau des arrivées. Veuillez-nous suivre. »

Apparemment, ils ne leur voulaient pas de mal. Ils étaient juste leur comité d'accueil.

« Euh... Okay. »

Elle s'agrippa à nouveau à son amant, et suivit les deux gardiens-bites sous l'impulsion de la langue du lézard de "Touffe brune" qui lui fouetta doucement les mollets.

L'autre bite sur patte possédait une touffe blonde. Son lézard et celui de "Touffe brune" vinrent se placer derrière les deux terriens, comme pour vérifier qu'ils ne s'échappaient pas en route.

« Euh... Comment se fait-il que nous comprenions tous  ce qui se dit... ? »

La question n'effleura son esprit que maintenant, et c'était assez troublant. Peut-être ne faisaient-ils que rêver après tout...
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Re : Ceci n'est pas un One Shot (1)

Réponse 13 lundi 16 septembre 2013, 17:02:13

Oui, Siân tenait le coup. Difficilement, mais elle prenait sur elle. Elle ne voulait pas flancher.

La réponse à sa question sur le langage en lui-même ne vint pas de "Touffe Brune", mais de l'un des lézards derrière eux. De stupeur, l'enseignante se retrouva appuyée contre son amant, manquant de tomber. Mais son expression ne montra pas son trouble. Elle ne voulait pas les offenser non plus.

Shakespeare, un alien ? Un Galaktopi-chose ?

Tout l'univers de la terrienne s'effondrait. Si Shakespeare n'était pas ce qu'il paraissait être, d'autres grands hommes (ou aliens ?) pourraient n'être pas ce qu'ils sont réellement... Cette nouvelle remettait en question tout les enseignements de la belle, qui faillit perdre connaissance.

Elle tint le coup cependant, sentant contre elle la puissance et la chaleur réconfortante du cubain. Elle suivit le trajet des gardes-bites sans dire un mot de plus cependant. Au bureau des arrivées, toujours sous le choc de la révélation concernant Shakespeare, la brune n'écouta que distraitement les consignes du garde-bite de faction. Cependant, elle copia les gestes de Diego, lorsqu'il eut finit de signer et de poinçonner, d'un geste mécanique. Elle signa simplement "Siân", et perça deux trous.

« Ouais non elle vient pas se prostituer, et moi non plus. On vient… Profiter. »
« Oh, quel dommage. Votre physique ravageur et exotique va sûrement vous valoir beaucoup d’offres très alléchantes de proxénètes du coin. Vous êtes sur la plus grande plate-forme de prostitution de la galaxie, après tout. Venez me voir si vous changez d’avis. Mais au fait, de quel lieu lointain et exotique venez vous ? »

Diego se tournant vers elle, Siân revint sur terre. Enfin, sur la station spatiale. Elle réfléchit brièvement, et souffla :

« De la Terre... »
« Vraiment ? Cette planète primitive a enfin découvert les voyages spatiaux ? »
« Euh... Non, pas vraiment. On est ici par hasard... »
« Bon. Tant pis. Allez, prenez la troisième porte sur votre droite, dans le couloir ici, et vous arriverez en salle de désinfection. Il ne faudrait pas que vous contaminiez les prostitués et les prostituées que vous allez rencontrer avec des virus venu de chez vous. Ensuite, vous n'aurez qu'à traverser la salle, et un téléporteur vous conduira au niveau 2 ou au niveau 3, selon ce que vous voudrez. Et n'hésitez pas à revenir me voir hein, je serais ravi de m'occuper de vous deux, mais surtout de toi, avec tes jolis globes rebondis. »

Sans rien répondre, mais rouge de gêne, Siân hochala tête et entraîna Diego avec elle dans son départ un peu précipité vers la direction indiquée.

Ils ne tardèrent pas à arriver à la porte mentionnée, et ils la franchirent.

« Quel endroit... Surprenant. En quoi va consister la décontamination à ton av- »

Avant même que la brune n'ait finit sa phrases, des pinces métalliques, étrangement délicates, vinrent leur ôter tous leurs vêtements, puis un jet de vapeur tiède (à ce qu'il semblait à Siân) venu du dessus les entoura. Une voix, encore métallique, scanda :

« Micro-robots repus. Virus éliminés. En avant pour le sondage. »

Le sondage ? Les yeux de la brune s'écarquillèrent, imaginant des sondages anaux, comme ceux dont parlent les films.

Ils n'eurent pas le choix, de toute manière, et le sol sur lequel ils étaient avança de lui-même.

Heureusement pour la belle, ce ne fut pas ce qu'elle imaginait. Une sonde était bel et bien là, mais elle les traversa sans provoquer la moindre douleur sinon des chatouillis. La sensation, lorsque la sonde descendit en eux avant de remonter, était fraîche. Si bien que les tétons de l'enseignante s'érigèrent.

Lorsque ce fut fini, une voix métallique lança :

« Décontamination terminée. »

Ils arrivèrent dans une pièce ou un bras robotique les habilla. Siân, elle, hérita d'une tunique quasi-transparente, cintrée à la taille par une grosse ceinture de cuir, et ses pieds furent chaussés dans des espèces de bottines galactiques à talons.

Elle se tourna vers Diego pour observer comment il était vêtu, tandis que le téléporteur dont leur avait parlé le garde-bite apparaissait devant eux.
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Lionne Kairns

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Re : Ceci n'est pas un One Shot (1)

Réponse 14 mardi 17 septembre 2013, 14:29:53

« Je crois que l’ensemble de la société alien veut que je me jette sur toi et te baise encore. »

Siân sourit.

« Vu la mentalité de cette société alien, ça ne m'étonnerais qu'à moitié. »

Elle admira elle-aussi le corps de Diego moulé dans sa tenue, sentant se réveiller le désir qu'elle éprouvait pour lui.

« Eh, tu penses que quand l’humanité rentrera dans cet espèce de cercle VIP des aliens avancés, elle deviendra aussi portée sur le cul ? »

Levant les yeux, Siân haussa les épaules.

« Peut-être. Elle sera sans doute moins porté sur la guerre, du coup, non ? »

Un petit sourire glissa contre ses lèvres tandis qu'elle se collait au cubain lorsqu'il activa le téléporteur. Le niveau 3, réservé à l'élite sans doute, était magnifique. Le regard de l'enseignante voulait tout voir, mais s'attarder sur chaque magnifique détail prendrait trop de temps. Elle tourna cependant une fois sur elle-même pour jeter un coup d'oeil global, se détachant pour cela de son amant.

« C'est magnifique, ici... »

La main de Diego vint se saisir de la sienne, la faisant revenir sur la terre ferme (ou plutôt, sur le sol de la station). Elle sourit doucement, et le suivit vers le hall de ce qui était un hôtel de luxe.

Encore une fois, elle fut éblouie par la beauté de l'endroit. Elle se croirait presque dans un hôtel terrien, mais avec pleins de gadgets futuristes.

« Bon, il va falloir qu’on se trouve une chambre, je pense. J’me sens crevé, et en plus de ça j’ai le mauvais pressentiment qu’on ne va pas trouver de l’aide tout de suite pour rentrer sur Terre… Putain, le retour sur Terre… J’ose même pas y penser. »

Rentrer sur Terre. Tout à coup, cette idée paraissait absurde à Siân. Elle se sentait bien, dans cet univers exotique. Si elle pouvait passer sa vie à explorer l'espace, elle le ferait. Le retour sur Terre, à un quotidien terne et sans attrait... C'était un peu démoralisant après toutes ces merveilles. Surtout après l'annonce comme quoi son idole, Shakespeare, était en réalité un alien obsédé...

« Mmhmh. »

En plus, trouver quelqu'un qui pourrait les renvoyer sur Terre, ça ne s'annonçait pas comme un jeu d'enfant.

« Bonjour ! Oh, des humains n’est-ce pas !? Je ne savais pas que votre race maîtrisait désormais les voyages intersidéraux ! »

Siân tourna la tête vers la voix, trouvant sous ses yeux un alien étonnamment humanoïde. Plus de bite ou de cliché d'extra-terrestre. Un semblant d'humain, légèrement plus petit. Avec des caractéristiques le faisant ressembler à un démon. Il faisait la taille de Siân, et le regard qu'il posait sur elle montrait un certain intérêt pour sa personne.

« Euh… Ouais, peu importe. Il nous faudrait une chambre, mais nous n’avons pas d’argent, donc j’aimerais savoir si vous… »
« Voyons, nous ne sommes plus au 3000ème cycle galactique ! La monnaie est une absurdité révolue, les sociétés civilisées n’utilisent que le troc et l’échange de service ! »

Sérieusement ? Siân trouvait ça trop beau pour être vrai.

« Siân, pour le coup, tu gères. »

L'enseignante écarquilla les yeux tandis que Diego lui lâchait la main.

« Que... Quoi ? »

Elle eut envie de lui lancer un "Lâcheur" bien senti, mais se retint. Prenant une grande inspiration, elle s'adressa à l'hôtelier.

« Et.. Euh... Quelle est la nature de ces échanges ? »

L'alien à l'allure de démon, dont le badge sur la ceinture indiquait qu'il s'appelait Othapalotrucmuche, sourit doucement, dévoilant deux rangées de dents aussi pointues que celles des requins.

« Habituellement, nous demandons à ce que les clients effectuent toutes les tâches ingrates de l'hôtel. Mais, vu que vous venez de la Terre, et que vous êtes vraiment délicieux, on peut s'arranger autrement... »
« Co-Comment ? »

Il prit son temps pour répondre, la lorgnant de haut en bas, avant de sourire de nouveau.

« Et bien... J'ai un neveux qui, bien qu'il soit à l'âge de féconder, n'a jamais pu trouver de femelle... »
« Vous... Vous ne voulez quand même pas que.. Que je... »
« Que vous soyez sa matrice ? Oh non... J'aimerais juste qu'il puisse s'initier à la fécondation avec vous... Ou avec votre compagnon, peu importe. Nous ne sommes pas porté sur un seul sexe vous savez... »

Haussant un sourcil, la brune ne sut que répondre.

« Euh... »

Elle se tourna vers Diego, dans l'espoir qu'il l'aide, mais l'hôtelier ne lui laissa pas le temps de réfléchir. Il la prit par la main, indiquant à Diego de les suivre, et s'enfonça dans un couloir qui semblait infini.

« Je vais vous présentez, venez. »

Siân n'eut pas le choix de toute manière, tirée par l'alien qui possédait plus de force qu'il n'en paraissait.

Il poussa une porte, et la poussa à l'intérieur de la pièce. Celle-ci contenait un unique lit, mais de taille XXL. Il faisait les trois quarts de la pièce. Le reste était occupé par une sorte de télé qui faisait toute la largeur du mur, et divers accessoires qui semblaient... Euh... Dédiés à la reproduction, à première vue, mais pas que.

« Ropalotrapitrucmuche ! Voici ta chance de t'initier à la fécondation ! »

Le Ropalo-machin ressemblait traits pour traits à Othapalo-machin. Comme des clones. Le premier, affalé sur le lit en train de se... Masturber à première vue, sursauta. De surprise, de peur ou de plaisir, le Ropalo-machin, qui s'astiquait la nouille (la ressemblance avec celle des humains était flagrante, bien qu'elle paraissait plus petite sur l'alien-démon) lâcha trois jets de... De semence, sans doute, mais d'un bleu fluorescent. L'un d'eux, volant au travers de la pièce atterri sur le corsage de Siân qui eut un mouvement de recul.

« Euh... »

A l'aide ? La brune commença à paniquer. Mais Othapalo-machin la retint, la poussa même vers son neveux. Siân trébucha sur le rebord du lit.

« Vous allez vous entendre à merveille ! Je vous laisse à présent. Revenez à l'accueil quand vous aurez fini ! Je vous donnerais une suite. »

Il poussa Diego dans la pièce également, et sortit. En verrouillant la porte. Sans préciser, évidemment, qu'il allait tout se mater grâce aux caméras qui surveillaient la pièce sous tout les angles.

« Euh... »

Décidément, elle avait une très grande conversation depuis quelques temps.
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