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Envie d'Exotisme (Le Prince) ~

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Filomena Cathreen Blanche

Créature

Envie d'Exotisme (Le Prince) ~

vendredi 22 mars 2013, 15:49:24

Ces derniers temps n'avaient pas été de tout repos. Mais au moins, Filomena avait pu avancer son bouquin. L'intrigue principale en était à son point culminant, et les intrigues secondaires avançaient bien. Mais elle était arrivée à un moment où elle avait besoin d'aller visiter un peu le musée. Elle avait en effet à décrire un temple de style égyptien, à très forte influence antique. Mais l'unique façon d'être le plus précise possible, c'était d'aller en personne voir ce qu'elle pouvait décrire. Armée de son éternel carnet, d'un petit crayon et d'un appareil photo, elle quitta l'appartement en fin de soirée.

Elle profitait de ce que le musée était ouvert jusqu'à une heure du matin pour y aller en soirée. D'une part, c'était beaucoup plus agréable. L'ambiance était bien plus prenante. Et puis, d'autre part, la scène de son livre se passait justement en soirée. Donc la luminosité serait idéale.

Pour l'occasion, et comme le musée le préconisait, elle s'était déguisée. Elle avait enfilé une jolie robe de lin dont la jupe droite s'arrêtait au-dessus de son genou. Une ceinture d'or ceignait ses hanches, et sa taille étroite était soulignée par la robe cintrée. Un décolleté arrondi, surligné par un collier pectoral de pure tradition antique, couvrait sa poitrine. La robe était à manche très courtes, qui s'arrêtaient aux épaules. Enfin, pour terminer le déguisement, elle avait opté pour une perruque brune digne des plus grande reine égyptienne, ornée de bijoux et de pierres, et une paire de sandalettes de cuir à talon léger, avec des lacets montant jusqu'aux mollets pour les maintenir contre ses pieds.

Elle avait, bien entendu, un grand imperméable pour la protéger du vent et de la légère bruine qui tombait en ce début de soirée. En arrivant au musée, elle eut la surprise d'y être accueillie par un personnel en tenue d'époque victorienne. Son manteau lui fut délicatement retiré, et posé sur un porte manteau avec un petit ticket contenant un nombre, dont elle eut le double à conserver. Elle le glissa dans son sac, avec le carnet, le téléphone, le crayon et l'appareil photo. Et ses autres petits trucs féminins, du genre maquillage, parfum, etc.

Elle descendit immédiatement à la galerie égyptienne, et flâna un long moment. Ses doigts s'activaient, crayonnant des esquisses sur son petit carnet, recopiant avec assurance les hiéroglyphes qu'elle déchiffrait, et tentant de comprendre certains autres qui lui étaient inconnus. Elle s'arrêta un long moment devant une momie d'un prince égyptien inconnu. Cette momie était arrivée récemment au musée.

La rousse, cachée sous sa perruque brune, était une irréductible curieuse. Elle lu avec attention ce qui était écrit sur la petite plaque. Elle reporta ensuite son regard écarlate sur la vitrine, et souffla, songeuse :

« Qui es-tu, noble prince ? »

Le Prince

Re : Envie d'Exotisme (Le Prince) ~

Réponse 1 vendredi 22 mars 2013, 18:27:23

- Je suis le Prince de vos songes...

La voix spectrale s'était adressée à elle non pas depuis derrière la vitre - la momie étant toujours parfaitement déssechée, présentée à la verticale dans son sarcophage - mais depuis le côté de sa tête, non loin de son oreille. Un rire poli avait suivit presque tout de suite après et l'homme avait rossi avant de s'incliner poliment pour saluer l'européenne. Un vieil homme à l'air sympathique, au crâne dégarni et au vieux costume de velours se présentait à la jeune femme, comme un peu gêné de sa petite farce bon enfant.

- Pardonnez mon audace, je vous en prie. C'était simplement très tentant ! Acceptez mes excuses, mademoiselle, et permettez moi de me présenter : je suis le professeur Shu Tanaka et c'est moi qui suis à l'origine de la découverte du Prince ici présent.

Le vieil homme adressa à la jeune femme grimée en égyptienne un sourire aimable tout en désignant la vitrine derrière laquelle le corps depuis bien longtemps inanimé dormait. Il jugea la demoiselle d'un rapide coup d'oeil, s'amusant de son déguisement. Son regard n'avait rien de désagréable ni même de pervers. Non, c'était une oeillade tranquille et simple. Le professeur Tanaka s'approcha un peu plus de la momie.

- Pour répondre à votre question, il s'agit probablement du Prince régent d'une dynastie perdue, effacée de l'histoire. C'est un personnage très mystérieux autour duquel flottent nombre de légendes. Celle qui revient le plus souvent prétend qu'il reviendra un jour où l'autre à la vie... Si on lui offre des flammes assez intenses pour nourrir son âme.

L'air assez académique qu'avait adopté monsieur Shu durant son explication se dissipa finalement pour laisser place à son visage agréable, moins doctoral et solennel.

- Certains de mes assistants égyptiens refusaient même de l'exposer au soleil ! Ah, les croyances... Le monde n'est pas aussi fantastique que le laissent parfois penser les mythes et légendes.

Bien qu'il se voulut convaincant, on pouvait sentir que Tanaka n'était pas satisfait de sa propre tirade. Visiblement, l'homme aurait voulu un peu croire dans la part de mystère qui entourait son "enfant" momifié, ce Prince anonyme qui avait occupé une grande partie de sa vie pourtant longue. Discrètement, l'universitaire écrasa un soupir et s'inclina de nouveau.

- Veuillez m'excuser, je dois aller à la rencontre d'un groupe. Bonne visite, mademoiselle. Et bravo, votre costume semble sortir tout droit d'une des vitrines !

Et Tanaka de s'en aller tranquillement dans le couloir qui continuait sur plusieurs centaines de mètres, laissant la jeune femme face au mystérieux monarque. Allait elle encore communier avec ce mort sec et raidi depuis des siècles, ou s'en aller à son tour pour flâner à travers les rayonnages et autres vitrines exposant des bribes d'un passé depuis longtemps éteint ? Il ne tenait qu'à elle de choisir, après tout.

Filomena Cathreen Blanche

Créature

Re : Envie d'Exotisme (Le Prince) ~

Réponse 2 vendredi 22 mars 2013, 19:42:22

La voix surprit Fila, qui sursauta. Mais en se retournant, pour observer la personne qui venait de parler, elle eut un grand sourire.

« Ce n'est rien, vous êtes pardonné. Je suis enchantée de vous rencontrer professeur. Je m'appelle Filomena Blanche. »

Elle écouta soigneusement ses explications sur le Prince exposé ainsi, et un fin sourire flotta sur ses lèvres. Elle sortit alors son carnet, avec un regard interrogateur vers le professeur pour savoir si ça ne le dérangeait pas qu'elle note ce qu'il lui disait, avant de commencer à griffonner. Elle était très intéressée, et très intriguée.

« Je crois toujours à l'impossible, pour ma part. La vie est tout de suite plus amusante. »

Elle avait bien senti que lui n'y croyait pas, même s'il l'aurait voulu. Elle était compatissante malgré tout, et lui offrit un ravissant sourire.

« Merci beaucoup professeur. Bonne soirée à vous. »

Elle le salua d'un petit geste de la main avant de se retourner vers le mystérieux prince sans nom. Elle passa une main sur la vitrine qui les séparaient, et l'observa longuement. Elle voudrait tant connaître sa vie, son caractère, le voir vivant... Bien sûr, ce n'était pas possible. Ce n'était qu'une momie après tout. Mais l'esprit de la rousse fonctionnait à plein régime. Les idées pour son livres se multipliaient à grande vitesse, avant de s'estomper. Peu à peu, comme si elle rentrait en transe, la jeune femme se sentait "immergée" dans l'ambiance de la galerie. Elle ne pensait plus aux visiteurs qui risquaient de passer. Elle se sentait étrangement en affinité avec cette momie vieille de plusieurs millénaire.

Elle était tellement absorbée par sa contemplation, tellement fascinée, qu'elle baissa sa garde. Ce don qu'elle gardait soigneusement caché remua quelque peu en elle. Elle ne frémit même pas, absorbée qu'elle était à imaginer la vie qu'avait pu avoir le monarque, à pourquoi est-ce que, malgré la légende qui vantait son immortalité, il était finalement mort... Et sans qu'elle ne s'en rende compte, sa température corporelle augmenta. Cette boule de chaleur qu'elle avait en permanence dans le thorax se répandit dans tout son corps.

Peu à peu, ses doigts devinrent bouillant, tandis que le reste de son corps restait à température élevée, mais du supportable pour les vêtements. Le temps passait, et la température de sa main augmentait toujours sans qu'elle ne s'en rende bien compte, tout à fait captivée, perdue dans ses pensées. Bientôt, le verre sous ses doigts commença à fondre. mais rendue où elle l'était, bien qu'elle se recula en sursautant, elle se dit que ça valait peut-être le coup de tenter. Imaginer réveiller cette momie...

Pour une fois, elle ne se contrôla pas. Elle reposa alors sa main contre la vitrine présentant des traces de fondue, et ferma les yeux. Plus la température augmentait, plus le verre fondait vite. Elle finit par creuser un trou à travers la vitrine, déclenchant une alarme.

Elle était allée trop loin pour reculer. Elle apposa sa main sur la momie du prince tandis qu'un cercle de flamme entourait sa silhouette, épargnant miraculeusement sa personne. Elle concentra tout son pouvoir dans sa main, et un geyser de flamme en jaillit. Sous la force des flammes qui sortirent de la paume de sa main, elle fut projetée en arrière sans que le jet ne cesse. Elle heurta un sarcophage vide, et s'effondra soudain sur le sol. Son pouvoir faiblit progressivement, et elle ressentit alors toute la fatigue que son utilisation causait.

Ses yeux ne voyaient que des flammes autour d'elle. Elle avait mit le feu à la galerie sans y prendre garde. Ce constat acheva de la sortir de la transe où elle était entrée.

« Mon dieu. Qu'ais-je fait ? »

Le Prince

Re : Envie d'Exotisme (Le Prince) ~

Réponse 3 samedi 23 mars 2013, 09:59:02

L'alarme incendie se mit à hurler dans les couloirs du musée, créant la panique. On entendit des cris d'effroi et les cavalcades des pas qui cherchaient la sortie. Les agents de la sécurité tentaient de rendre les sorties précipitées un peu moins anarchiques malgré l'empressement des visiteurs, hurlant des ordres au tout-venant. "Ça s'est déclaré dans la galerie de l'exposition égyptienne", pouvait on entendre. "Une bonne femme s'est enflammée !". Les badauds avaient pour la plupart pensé que la gaïjin déguisée s'était embrasée spontanément. Aussi curieux que cela pouvait paraître, cette éventualité déjà tordue leur semblait plus acceptable que la vérité que certains avaient eu sous les yeux : non, cette jeune femme ne pouvait décemment pas avoir déclenché le brasier de ses mains ! Pourtant, ils avaient été plusieurs à avoir assisté au puissant jet de flammes qui l'avait expédiée contre un sarcophage sans occupant.
Certains esprits cartésiens refusaient tout bonnement de croire ce qu'ils avaient sous les yeux.

Tandis que le cri de l'alarme continuait et que le personnel du musée cherchait à comprendre pourquoi le système de protection contre le feu ne se déclenchait pas, la belle se demandait ce qu'elle avait fait. Elle ne tarderait pas à le savoir, car la chaleur des flammes était de plus en plus concentrée, dirigée vers la vitrine éventrée du Prince Anonyme. Cela pouvait se ressentir, un peu comme si le vent s'était dirigé sur un seul point. Mais c'était annonciateur d'autre chose, déjà plus visuel. Le brasier sembla de plus en plus attiré vers le corps desséché. La fureur du feu rugissait et les flammes, comme aspirées dans l'ouverture de la vitrine en un tourbillon brûlant, se répandaient non plus sur l'ensemble de la galerie déjà bien amochée mais sur le seul cadavre du régent. Bientôt, les formes du cadavre disparurent et la structure de la vitre d'exposition s'embrasa, les vitres ayant préalablement fondues.

Lorsque la combustion eut atteint son paroxysme, que l'autel moderne du Prince n'était plus qu'un gigantesque foyer en fusion, le spectacle changea une dernière fois. Les flammes s'étendirent, se modelèrent pour prendre la silhouette d'un immense oiseau aux ailes déployées qui poussa très distinctement un cri aïgu évoquant celui de l'aigle. Et alors que le rapace devenait indistinct, les langues orangées et brûlantes retombèrent sur le couloir qu'elles avaient d'abord consommé. Pourtant, le spectacle était tout autre et sur le piédestal qu'était la base de la vitre, un corps humain en parfaite santé se dressait à présent. Un jeune homme nu au corps majestueux avait remplacé le cadavre décomposé, ses courbes musculeuses encore léchées par des reliquats de flammes. Comme si une langue attentive avait cherché à flatter son torse, son bas-ventre et quelques parcelles de ses jambes.
Le Prince était revenu des limbes.

Il prit une profonde inspiration et relâcha tout dans un soupir satisfait avant de darder son regard aquilin d'un doré hypnotique sur la femme qui l'avait involontairement libérée. Un petit sourire en coin vissé sur les lèvres -comme pour signifier qu'elle lui plaisait, il descendit de son socle et fit quelques pas vers elle, se penchant pour saisir son menton entre deux doigts.


- Tu seras dûment récompensée pour avoir réveillé ton Prince, esclave, dit il dans un japonais à peine hésitant. Je t'autoriserai à t'occuper de ma queue royale et à déguster mon nectar. Ne suis-je pas généreux ?

Un sourire un peu plus large plus tard, il la repoussait en arrière comme si elle avait été insignifiante. Le monarque accomplit quelques pas dans la galerie, s'intéressant à des objets qui lui étaient contemporains avant de les laisser tomber à terre. Des fortunes s'éclatèrent ainsi sur les dallages du sol noircis par les flammes avant qu'il ne daigne s'adresser de nouveau à l'étrangère.

- Où et quand sommes nous, esclave ? Réponds.

Ni son ton ni le regard impérieux qu'il lui lança ne laissait le choix : mieux valait lui obéir, semblait il.

Filomena Cathreen Blanche

Créature

Re : Envie d'Exotisme (Le Prince) ~

Réponse 4 lundi 25 mars 2013, 16:31:27

Le spectacle qui se déroulait sous ses yeux fascina et terrifia Filomena. En fin de compte, la légende disait vrai. Le gentil professeur pourrait y croire, puisque ça se réalisait. Mais en même temps.. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait fait ce geste. Quelque chose en elle l'avait poussée à ça, mais pourquoi ? Elle l'ignorait, et se demandait à présent ce qu'elle avait bien pu déclencher.

La raison lui revenait peu à peu, et c'est finalement la frayeur qui vint l'habiter. Et si des gens l'avaient vue ? Et si ce qu'elle avait fait signait son arrêt de mort ? Et si... Et si... Et si...

Mais son angoisse n'eut pas le temps de la faire se relever et s'enfuir, puisque le brasier était à présent à son maximum au niveau chaleur. Elle le ressentait, sans le subir de plein fouet. Sa petite capacité était bien utile. Et elle fut à nouveau fascinée par le spectacle. Les flammes dessinèrent bientôt un gigantesque oiseau fait de flamme. Comment ne pas vouloir comprendre une telle splendeur ? Le cri qui poussa n'alarma pas la belle, qui continua d'observer. Dos au sarcophage vide qu'elle venait de percuter, assise sur le sol un peu n'importe comment, la rousse ne cessait d'être étonnée du phénomène qui se déroulait devant ses yeux.

L'oiseau de feu finit par se confondre avec les flammes, qui retombèrent. Mais elles avaient effectué leur travail. A leur place, il n'y avait plus de momie. Il y avait un superbe spécimen masculin. La réalité de ce qu'elle venait de faire la percuta alors de plein fouet. Elle avait réveillé le Prince. Comme si le feu qui l'animait avait pris possession de son esprit, en reconnaissant la toute-puissance que la momie possédait sur cet élément.

Son regard capta alors celui de l’Égyptien pour ne plus le lâcher, tandis qu'il s'approchait. Et tandis qu'il prononçait ses premiers mots, elle fut frappée de stupeur. Ce n'était pas un dialecte ancien qu'il parlait, mais bel et bien le japonais. Elle cilla, comprenant ensuite l'impact de ses paroles... Esclave ? La flamme qui l'animait, celle qu'elle cherchait à masquer au plus profond de son être depuis des années, marqua son contentement. Mais l'esprit de Filomena était en désaccord. Ce concept n'avait plus lieu d'être, de nos jours.

Elle ne répondit pas. Ce n'était de toute façon qu'une question de rhétorique qu'il avait posé. Elle était de toute façon hypnotisée par le charme qu'il dégageait, et regretta légèrement lorsqu'il la repoussa. Puis les regrets s'effacèrent, alors qu'elle tentait de rester lucide et de ne pas céder à la peur ou à l'emprise que sa prestance avait sur elle. Il semblait examiner la pièce, et elle profita de ce répit pour se redresser, péniblement, en ôtant les débris de verres qui souillaient sa robe. Elle l'épousseta aussi, avant qu'il ne s'adresse de nouveau à elle.

Elle ouvrit la bouche, et la réponse sortit toute seule. Comme si elle ne se contrôlait plus. Son être voulait être agréable aux yeux du Prince, même si une petite partie de son esprit n'appréciait guère d'être traitée d'esclave.

« Vous êtes à Seïkusu, en l'an 2013 après la naissance d'un certain Jésus-Christ. Il me semble que ça doit faire plus de cinq mille ans que vous êtes.. Que l'on vous a momifié... Prince. »

Elle avait hésité à ajouter ce dernier titre. C'était le nom sous lequel elle le connaissait, mais elle avait failli rajouter un petit adjectif possessif qui aurait fait trop... Soumise. "Mon Prince", ce serait accepter le rôle qu'il lui destinait. Esclave. Et puis quoi encore ? Certes, il était séduisant. Certes, il était puissant. Certes, sa flamme intérieure brûlait de se mettre à son service. Mais quand même ! Elle espérait un petit peu de respect. Ne dit-on pas que c'était dans l'Egypte antique que les femmes avaient eu le plus grand respect ?

« Comment... J'ai du mal à saisir. C'est bien moi qui.. Qui vous ai ramené dans ce monde ? »

Pendant qu'ils discutaient ainsi, le musée s'organisait. Plusieurs gardiens, armés, descendaient vers la galerie égyptienne. Des camions de pompiers venaient de s'arrêter devant le musée, accompagnés d'ambulances et de la police locale. Sous peu, ils interviendraient sans doute.

Le Prince

Re : Envie d'Exotisme (Le Prince) ~

Réponse 5 lundi 25 mars 2013, 18:32:30

Le Prince avait écouté parler la femme d'une oreille distraite, préférant davantage s'intéresser à la recherche de quelques bijoux et vêtements qui seraient un peu plus à même de convenir à son rang. La nudité n'était pas un tabou pour cet homme qui ne reconnaissait nulle autre loi que la sienne, mais le monarque impudique aimait particulièrement à montrer par ses atours qui il pouvait être. La puissance d'un règne, selon lui, se voyait surtout à la splendeur des attributs de celui qui en était à la tête. Ainsi, comment le Prince aurait il put se contenter d'être nu devant une simple paysanne à la peau blanche ? Au moins s'adressait elle à lui avec la déférence que le régent immortel était en droit d'attendre, ce qui était un bon point pour elle. Ses seins généreux bien mis en avant par le décolleté attirant de la robe en avaient été un autre. Le retour du Prince parmi les vivants avait cela de bon qu'il avait mis sur sa route une femme digne d'être saillie par l'immortel, qui saurait rapidement consommer cette appétissante petite offrande à sa grandeur.
Alors qu'il s'était emparé de quelques bijoux royaux dans des vitrines situées à quelques pas de sa propre vitrine - du moins de ce qu'il en restait, le Prince marqua un temps d'arrêt et fixa de son oeil prédateur et impérial la demoiselle.


- Cinq mille ans, dis tu ? Je suis curieux de voir cette nouvelle ère. Qui est donc ce Christ dont tu as parlé, esclave ? Est il un roi aussi grand que moi pour que tu évoque sa naissance en ma présence ?

Si une existence devait servir de point de repère dans le temps, pourquoi n'avait on pas usé de la sienne ? Voilà qui intriguait le Prince millénaire. Peu importait le temps qui pouvait avoir passé, les empires qui s'étaient dressés : pour lui, seul son nom méritait d'être encore évoqué. Après avoir dépouillé une momie de quelques attributs, le Prince prononça quelques mots dans un dialecte ancien et les parures reprirent leur aspect d'antan, l'or brillant de nouveau de mille feux, son scintillement souligné par celui des pierres précieuses incrustées là. Il revint vers l'européenne, déposant son trésor tout à côté avant de tout bonnement la dévêtir. La robe quitta dans une caresse ses courbes graciles et ses sous-vêtements (si tant est qu'elle en portât) disparurent de la même façon. Seule resta la perruque, et la main puissante du Prince qui s'était refermée sur sa croupe un geste de possession absolue. Il la tâtait comme si elle avait été un animal, une marchandise dont il estimait la fraîcheur. Et la verge qui buta contre la jambe de la jeune femme était un bon indicateur de satisfaction, bien que sa bandaison se montrait encore tranquille. Elle aurait tout le temps d'en accroître le volume, comme le promettait le doigt qui se faufila de ses fesses à son entre-jambes sur lequel il courut un instant avant de se retirer, avare de caresses.

- Tu n'es donc pas une de mes suivantes, pour ignorer que tu m'as ramené à la vie. Quoique.

Le doigt qui avait feint de revenir à des emplacements plus corrects entra en elle. Sans aucun ménagement, aucune préparation. Peu en importait au monarque, qui l'empalait à son bon vouloir, son autre main se plaquant sur le ventre de la jeune femme. Tout en parlant, le Prince fit évoluer l'intrus contre les parois intimes de sa proie pour l'attiser, l'exciter, faire sauter ses barrières morales. Il la doigtait ainsi, son membre collé à son postérieur, sa poigne décidée clamant qu'il n'y avait là aucune échappatoire. Sa voix était murmure, pourtant obsédante.

- Je sens cette braise que tu brides, esclave. Je sens la fureur du brasier qui te dévore les entrailles. La chaleur de ton sexe vaut bien celle qui m'a permis de fouler le monde des mortels à nouveau. Oui... C'est toi qui m'a ramené. Tu n'as vécu que pour ce jour, cette heure. Abandonne toi, soumets toi. Ton Prince te l'ordonne et tu sais que c'est dans l'ordre des choses.

Il ôta d'elle son doigt, le faisant remonter lentement contre son ventre, entre ses seins lourds, sur sa gorge et finalement sur ses lèvres, à la surface desquelles il joua. Comme un appât qui attendait d'être saisi.

- Les bijoux que j'ai déposé sont pour toi. La tenue qui sied à une de mes esclaves, la seule que je t'autorise. Tu ceindras ma taille de ta robe et ensuite, nous sortirons de ce temple.

Doucement, d'un pas à peine, le Prince s'écarta d'elle. Son discours, à aucun moment, n'avait laissé pensé que Filomena pouvait refuser ou se dresser contre lui. Le ressuscité ne l'envisageait même pas, mais sa réaction à un refus aurait été à la hauteur de sa prestance et de son assurance : démesurée. Pour l'heure, celle qu'il s'était choisie était visiblement dans ses bonnes grâces et avait à disposition une sorte de plastron rond à attacher au cou, qui couvrirait ses seins tout en les mettant en valeur et une simple ceinture constituée d'une chaîne d'or et d'une "boucle", en fait un bijou représentant un faucon stylisé aux ailes déployées. Un cache-sexe aussi léger qu'il devait être onéreux. Mais on ne discutait pas les ordres princiers et l'accoutrement sublimerait celle qui le porterait.
Tandis que les deux devisaient et se préparaient, les gardiens avaient eu le temps de s'organiser avec la police. Tous les accès avaient été bouclés, le musée évacué et la galerie égyptienne réduite à une seule sortie devant laquelle des hommes du SWAT s'étaient agglutinés en quelques minutes. Une rangée de boucliers anti-émeute empêchait toute évasion des deux personnes encore debout dans la galerie en ruines et derrière, quelques armes à feu avaient été pointées.
Bientôt, une voix amplifiée par un haut-parleur retentit.


- VOUS DEUX, LA-DEDANS ! SORTEZ, LES MAINS EN L'AIR ! LE MUSÉE EST CERNE, PYROMANES ! VOUS ETES EN ETAT D'ARRESTATION !

Celui qui devait être le capitaine n'eut pas le temps d'en dire plus, coupé dans son élan qu'il le fût par le mur de flammes qui s'était dressé en lieu et place de là où aurait dût se trouver une porte à cette sortie. Le Prince n'avait fait que lancer un regard, et le brasier était né. Il se reporta sur son esclave.

- Accepte ton destin, femme. Laisse rugir cet animal qui te dévore, laisse sa férocité s'exprimer. Il désigna la sortie d'un geste de bras, comme si elle avait été une épreuve à passer. Ton Prince te l'ordonne.

A elle de choisir, à cette heure, quelle direction donner à sa destinée. A elle d'ouvrir la voie du Prince vers ce nouveau millénaire, ou à elle de tenter de le repousser. Ce soir, dans ce musée cerné par les policiers et les pompiers prêts à intervenir, elle était maîtresse de la situation.


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