Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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On tourne un nouveau Pirates des Caraïbes, non ? [Giv' Baltazar]

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Soledad Castejón

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  • FicheChalant

    Description
    Célèbre danseuse de flamenco.
    Tout feu, tout flamme.
Voilà déjà trois jours que Soledad était sur cette île, perdue au milieu de nulle part, entourée d’un grand océan désert de toute chose. Ridiculement petite, elle avait néanmoins tout de paradisiaque : une seule plage de sable blanc et fin, le soleil qui tapait sur le crâne toute la journée, des cocotiers qui bordaient la plage et se faufilaient un peu vers l’intérieur de l’île, et pour seule mélodie le bruit des vagues s’écrasant sur la plage…Elle avait tout ce qu’il fallait pour voyager un peu et se détendre loin du monde, loin de tout. Mais ce n’était pas vraiment ce que recherchait la danseuse à ce moment même. Elle ne savait pas par quelle magie ou autre truc vaudou elle était arrivée sur ce trou perdu, seule au monde, à devoir se débrouiller pour trouver de la nourriture et à boire. Heureusement pour elle, d’avoir regardé certaines émissions que je ne nommerai pas ici, l’avait aidé à survivre durant ses quelques jours passés ici. Ce n’était guère très glorieux, car sans couteau, elle ne pouvait pas faire grand-chose. Elle avait réussi à trouver des branchages, les emmagasiner autour de grosses pierres, comme chez les scout, et grâce à sa transformation en créature de feu, elle eut de quoi se réchauffer durant la nuit. Oui, parce que, lorsque le ciel se couvre de son voile sombre, on se les caille un peu beaucoup. Surtout que la demoiselle n’était vêtue que d’un simple haut blanc et d’une longue jupe violette et ceinturée. Presque comme une bohémienne. Et encore. Soledad avait déchiré le bas de sa jupe pour se déplacer plus facilement et s’en servir comme d’un oreiller ou panser certaines plaies légères. Elle était pieds nus et quelques blessures et brûlures les ornaient désormais.

La nuit dernière était terrible. Le ciel s’était couvert de gros nuages gris et grondait. Une tempête…Un vent terrifiant accompagné d’une pluie démentielle. Et Soledad n’avait rien pour se protéger. La jeune femme s’était retirée vers l’intérieur de l’île, se basant au pied d’un énorme arbre, le bois creusé sûrement par des animaux. Légèrement abritée, elle prenait néanmoins la pluie. Tremblante et frigorifiée, assise là, elle arriva tout de même à trouver le sommeil, trop fatiguée de tout cela. La vie d’aventurier n’était apparemment pas faite pour elle. Et la tempête souffla toute la nuit. Au petit matin, le soleil tapait déjà fort et séchait lentement ce petit bout de femme trempée. Ce qui réveillait la demoiselle fut une grosse tarentule qui grimpait le long de son bras, lui chatouillant la peau. Elle hurla, gigotant de partout pour se défaire de la bestiole, et en frissonna lorsque celle-ci partit se réfugier dans des branches plus loin. Brrr, dégoûtant. La danseuse retourna sur ses talons de la vieille pour aller sur la plage. Moins de risques de trouver de grosses araignées répugnantes.

Et lorsqu’elle fut sur la plage, ses yeux s’écarquillèrent de surprise. Sur le sable, un grand bateau, comme le Black Pearl mais sans les voiles noires, était accosté là. C’est un rêve ? Dites-moi sérieusement. Elle ne croyait pas cela possible. Mais où était-elle tombée ? Elle restait à la lisière de la jungle, collée à un arbre, observant un peu la scène. Des hommes descendaient du vaisseau et posaient pieds à terre. Enfin, dans le sable plutôt. De loin, elle ne voyait pas grand-chose, mais leur accoutrement lui rappelait bizarrement ceux d’une série de films célères. Ah ! Mais c’était cela ! Elle devait être sur un plateau de tournage ! Cela ne pouvait être QUE ça. Pourtant, Soledad regarda autour d’elle et il n’y avait pas de micro, ni de caméra ou quoique ce soit d’autres. Peut-être une vue en hauteur ? Ses yeux scrutèrent alors le ciel, lorsqu’elle sentit le contact de grandes mains entourer sa taille. Hop, se sentant soulevée, elle en perdit la voix de surprise sur le coup. La danseuse se retrouva sur l’épaule d’un homme bien plus grand qu’elle, sûrement un de ses marins. Elle tapa franchement avec ses poings dans son dos pour qu’il la repose à terre.

- Déjame ! Póngame al suelo ahora !

Elle aura beau hurler, elle pensait bien que l’homme ne comprendrait sûrement pas. Et ne le ferait pas aussi, aux vues de son sourire carnassier et malsain. De loin, il appela d’autres de ses camarades d’une voix grasse et vraisemblablement embrumée par l’alcool. Mince, Soledad n’était vraiment pas rassurée sur ce qu’allait être la suite des évènements, ne voyant rien d’autre que le dos de cet homme et la vision de la jungle qui s’éloignait d’elle.

- Hé ! Les gars, ramenez-vous ! J’nous ai trouvé le plus beau des trésors !

Combien ils étaient ? La danseuse ne savait pas, mais elle tapait de plus en plus fort sur le dos de celui qui l’emportait. Un cri perçant sortit de ses lèvres lorsqu’elle sentit d’autres grandes mains parcourir son corps : sur ses jambes dénudées, ses mains. L’un d’entre eux, gloussant d’avoir trouvé une femme, passa sa main sous la jupe de la jeune femme, offrant la vue sur ses fesses, y donnant une claque. Un autre vint capturer le visage de la belle entre ses doigts, pressant sur ses joues.

- Mignonne en plus de ça…

Il relâcha sa tête, alors qu’il voyait le visage de Soledad prendre une teinte rouge écarlate. Elle s’empourprait de rage, de colère qui lui tiraillait les entrailles. Elle ne savait que trop bien ce qu’ils allaient faire d’elle, et un haut-le-cœur lui prit la gorge quand elle y pensa. Mais si elle devait se concentrer pour ne pas se transformer en créature de feu. L’instinct de survie pourrait la prendre et alors son corps consumerait ceux des alentours, de ces hommes. Elle n’avait jamais fait cela avant pour se défendre, mais s’il fallait faire pour sortir de ce pétrin, qu’il en soit ainsi…


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Le Boléro Bleu

Humain(e)

Re : On tourne un nouveau Pirates des Caraïbes, non ? [Giv' Baltazar]

Réponse 1 mercredi 13 février 2013, 20:51:55

La tempête qu'avait essuyé le Boléro Bleu avait bien faillis nous faire chavirer. C'était bien là le plus grand danger des océans, après le kraken et le scorbute : les tempêtes déchaînés par tous les diables. Elle avait surgit comme une catin attiré par l'argent : sournoisement, sans qu'on le voit arriver, surgissant soudainement lorsque tout était en place pour nous déposseder de nos biens. Nous étions en train de fêter une belle prise en pleine mer : un navire marchand, plusieurs trésors, bijoux et de quoi nous rassasier dans un banquet. Mais à cause de la tempête, une grande partie de la cargaison était passée par dessus bord. Les hommes étaient encore sous l'effet de l'alcool, bien qu'après les remous, certains se soient allongés dans la cale pour extirper les dernières goutes de rhum qu'ils avaient ingurgité. Nous avions établis un plan de route avec notre cartographe, avant de prendre le cap vers une île abandonnée, où on pouvait trouver fruits et de l'eau douce. Je mettais réfugier dans mes quartiers afin de décuver, j'avais un peu abusé de l'hydromel pour être en forme et commander les hommes correctement. Le maître d'équipage était mieux placé que moi.

Finalement, après quelques heures, nous avions rejoins la plage de l'île. Elle n'était pas très grand, même loin d'être une véritable île, comme on l'entendait : c'était une petite coque de noix posée en pleine mern, avec juste de quoi survivre. Bref, lorsque la plage fut à l'horizon, je donnai mes dernières instructions à l'équipage et retournai dans mes quartiers. Je pris le temps d'étudier seul un nouvel itinéraire pour débarquer sur l'île sans aucune juridiction la plus proche et permettre ainsi aux hommes d'aller se détendre. Après quelques minutes de réflexion, je pris le temps de remplir tranquillement ma gourde d'hydromel, avant d'entendre de l'agitation sur le pont. Curieux, je remontais après avoir finis.

Je retrouvai sur le pont les hommes attroupés autour d'une demoiselle habillée comme une bohémienne. Ils ricanaient et semblaient se délécter de la vue de cette femme qui semblait être pour eux un cadeau du ciel, pour les reconforter d'avoir essuyé la tempête la plus vigoureuse qu'on ait vu alors. Je voyais certains mettre les mains où ils ne devaient pas, mais la tigresse se défendait à coup de claque dans la figure. Je retenai un rire, jusqu'à ce que je vois l'un des hommes d'équipage tenir la demoiselle par les joues. Aussitôt, je hurlai à celui qui la tenait encore :


« Je ne croyais pas avoir parler de prendre des captives, monsieur Rokta ! J'avais parlé d'eau douce et de noix de coco ! »

Les hommes s'arrêtèrent aussitôt de rire, se tournant vers moi comme si j'allais leur trancher la tête à tout instant. Les bras croisés, je les observai avec attention, avant d'avancer vers eux. Le forband auquel je m'étais adressé relâcha la demoiselle en bredouillant :

« C'est... c'est une indigène, capitaine... Elle a exprimé l'envie de faire plasair à l'équipage, éreinté par la tempête, après que je lui ai conté notre histoire. »

Je regardai attentivement l'homme en question : ce n'était pas la première fois qu'il racontait ce genre d'histoire pour se protéger. Cela me déplaisait, surtout qu'il allait clairement à l'encontre de mes ordres en agissant ainsi avec une captive. Je lui souriais et dis doucement :

« Messieurs, quel est la règle numéro un de tout bon équipage ?
- L'honnêteté entre chacun des membres du bâtiment, capitaine !
»

Ils avaient dis cela tous en coeur. Pour des pirates, ils étaient disciplinés, car ils avaient vite compris que c'était indispensable à la survie en pleine mer que d'obéir à son supérieur. Je repris ensuite :

« Est-ce que le mensonge est un signe d'honnêteté, messieurs ?
- Non, capitaine !
»

Je passai entre les différents membres d'équipage, jusqu'à atteindre la demoiselle ainsi que son kidnappeur. L'ensemble de l'équipage s'écartait sur mon passage, sachant ce qui allait arriver dans quelques minutes.

« Alors, dîtes-moi, monsieur Rokta : quel est la punition pour les menteurs à bord d'un navire ? Hein ?
- M... mais, capitaine Baltazar... je ne voulais pas...
»

Je sortis une de mes dagues cachées dans ma chemise et l'enfonçait dans la hanche du membre d'équipage. Il grogna de douleur, les autres membres reculant, sentant la moutarde me monter au nez. Cela n'était arrivé que deux fois, depuis que j'étais le capitaine. Et cela avait tellement marqué les esprits que chacun, en me voyant sortir cette dague, tremblait de frayeur. Je retirai la lame de son ventre, il s'écroula à terre, à genou, tandis que je répétais :

« Quel est la punition pour les menteurs à bord d'un navire de pirate, Rokta ? Vous avez encore deux chances...
- On... le largue par dessus bord... en pleine mer.
- Et si on a accosté sur une île ?
- On le lâche sur l'île avec un pistolet et une seul balle.
»

Je claquai des doigts : l'ensemble de l'équipage attrapa le blessé, lui retira son épée, ses dagues et tout autre objet utile à la survie. Un autre arriva et me donna le pistolet, chargé d'une seule balle. Pas de poudre, pas de munitions, rien d'autre.

« Dans votre prochaine vie, Rokta, j'aimerai que vous soyez plus honnête avec vos semblabez. Je vous ai laissé trois chances, vous m'avez mentis par trois fois. A présent, il est temps de vous faire comprendre le sens du mot "honnêteté". Pour faire simple, vous allez mourrir à petit feu sur cette île infesté de bestioles qui se feront un plaisir de décortiquer votre vil carcasse une fois que vous vous serez tiré une balle en pleine tête avec ce pistolet. Vous voyez, ça ne coûte rien de plus, d'être honnête. »

L'équipage, loin d'être gêné par l'idée de se débarasser de lui, jeta l'homme par dessus bord, sur le plage. Nous avions eu le temps de faire le plein, nous laissions donc le navire prendre le large. Au loin, le mécréant nous regardait partir, à genou. Il ne valait guère qu'on ne s'attarde sur son cas, il ferait son propre examen de confiance. Je me tournai les autres membres d'équipage et hurlai, férocement :

« Et le prochain que je surprends encore à obliger une ou un captif se verra recevoir une balle entre les deux yeux, ou si je suis généreux, perdre juste un de ses yeux, est-ce que c'est clair, bande de molusque !
- Très clair, capitaine !
- Retournez à vos poste, cap nord/nord-ouest ! On rentre à la maison les gars !
»

L'équipage hurla son contentement et se mit à nouveau au travail : ranger les provisions, délaisser la grand voile et nettoyer les traces de notre fête improvisée qui aurait échappées à la tempête. Pour ma part, je détachais mon atout large pour lui poser sur les épaules et la couvrir. Je lui sourais doucement :

« Venez, je vais vous conduire dans mes quartiers, mademoiselle : vous y serez à l'abri jusqu'à ce qu'on arrive au prochain port. »

Je la guidai, les mains sur les épaules, à l'intérieur du pont. Mes quartiers étaient spacieux, en comparaison de la cale des équipages : la salle contenait un grand lit suffisant pour deux personnes, une table pour les repas, une autre pour la carte maritime, une bibliothèque avec quelques livres volés à certains marchands, une lampe à huile au plafond et pleins d'objets de décoration, comme des peau de bête ou des bijoux accrochés aux murs. Je l'invitai à s'installer sur le lit, puis je pris la peine de me débarasser de quelques objets : ma dague, mon pistolet entre autre, afin qu'elle se rassure. Finalement, je m'installais sur une chaise devant elle. Continuant à lui sourire, je lui dis :

« Excusez mes hommes : ceux sont des brutes, mais ils ne sont pas mauvais garçons, au fond. A passez du temps sur un tel bâtiment sans avoir une femme à caresser, un homme peu vite devenir fou. Mais rassurez-vous : ils ne viendront jamais ici. Maintenant, dîtes-moi ce que vous faisiez sur cette île abandonnée au milieu de l'océan. Je me doute que l'histoire de mon ancien camarade soit loin d'être la vérité, mh ? »

Je me penchai vers elle, l'écoutant attentivement. Il fallait déjà qu'elle se détende, après autant d'émotion, autrement, elle causerait un zizanie en pleine mer, je voulais éviter cela.
« Modifié: lundi 01 avril 2013, 02:14:58 par Giv Baltazar »
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Soledad Castejón

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    Description
    Célèbre danseuse de flamenco.
    Tout feu, tout flamme.
Ce n’est qu’un mauvais rêve. Soledad s’en était persuadée. On ne pouvait pas atterrir comme par magie dans un lieu inconnu, au beau milieu de nulle part. C’était digne d’un mauvais roman fantastique…Et si, si tout cela était vrai ? Après tout, l’andalouse pouvait désormais se transformer en un esprit de feu, elle qui ne croyait pas du tout en ces créatures que lui décrivait su abuela. Donc, ceci est la réalité ? Gloups. La jeune femme ravala bruyamment sa salive, le visage devenu un peu plus pâle. Ces hommes allaient lui passer clairement dessus. Il ne fallait pas se voiler la face. Mais quand ils commencèrent à la tripoter de partout, toujours posée sur l’épaule de l’un d’eux, son visage exprima une réelle colère, qu’elle savait qu’elle devait maîtriser. Sinon…En quelques secondes, elle pouvait provoquer un gigantesque brasier. Plus d’hommes qui la tripotent, plus de bateau non plus pour partir de cette île maudite, qui ne lui apporte que des malheurs jusqu’à maintenant.

- GILIPOLLAS !

C’est alors qu’une voix plus grave retentit sur le pont du bateau. S’en suivit un long silence de la part des marins, un arrêt total dans l’exploration des formes de la demoiselle. Soledad s’en était même stoppée d’essayer de repousser ces hommes. À qui pouvait appartenir cette voix ? L’hispanique eut vite fait d’avoir une réponse à sa question, le marin qui la tenait prenant soin de la déposer au sol. De ses mains fines, elle le poussa violemment, alors que ses yeux noirs se posèrent enfin sur cet homme, qui avait réussi d’une simple parole à arrêter les pirates…L’espagnole ne dit aucun mot, restant muette, observant la scène, tout en faisant bien attention à qu’on ne la touche plus. Ce grand homme aux yeux gris était donc leur capitaine. Elle le regardait s’avancer vers elle et son kidnappeur, les autres hommes s’écartant devant lui. Un frisson de peur parcourut l’échine de la belle, qui se recula également, ne sachant pas exactement ce qu’il comptait faire. Était-il pire que ses matelots ? Allait-il la jeter en pâture pour les satisfaire ?

Ses yeux noirs ne le quittaient pas, aucun de ses mouvements n’était à épargner ou à ne pas épier. La jeune andalouse sursauta, faisant un bon arrière pour s’éloigner du capitaine. Le coup de poignard qu’il prodigua dans la hanche de son matelot la refroidit, son corps frêle tremblant légèrement. Mais en écoutant bien ses paroles, Soledad comprit que cet homme aux yeux gris ne faisait que punir un de ses hommes, pour avoir ramené une femme sur le bateau. Peut-être aussi pour l’avoir malmenée…L’espagnole ne savait plus trop quoi penser. Tout cela était si tiré par les cheveux, tout en étant réel, que cela la déstabilisait. Cela la perturbait tellement qu’elle en avait un léger vertige. Ou serait-ce une insolation ? Qui sait. Le reste de la scène tenait réellement d’une partie de film qu’elle avait déjà vu. Vous savez, avec ce Jack Sparrow qu’on laisse sur une île avec un pistolet et une balle. Eh bien, le même scénario se produisait devant ses yeux, pleins de surprise, ne sachant trop quoi faire, ni quoi dire…

Le bateau prit alors le large. La danseuse, de ses pieds nus et abîmés, se dirigea vers le bord du pavillon, voyant la silhouette de son kidnappeur s’éloigner, tout comme cette plage et cette île où elle avait séjourné ses derniers jours. Son esprit était tiraillé entre un « Bien fait ! » et de la pitié pour cet homme qui allait littéralement crever seul au monde…Soledad se figea de surprise lorsqu’elle sentit un lourd vêtement la recouvrir, posé sur ses épaules. Le capitaine le lui offrait gentiment, l’invitant ensuite à le suivre. Ses joues prenant une légère teinte carmin suite à son sourire qui la rassura, elle décida de le suivre, sans broncher. Que pouvait-elle faire d’autre après tout ? Elle se laissa donc guider jusqu’à ses quartiers. Ils étaient plutôt spacieux, et Soledad les inspectait du regard, sérieuse, ses mains tenant le vêtement offert refermé au niveau de sa poitrine menue. Le pirate l’invita à s’installer sur son lit, chose qu’elle fit, ses fesses sur les couvertures, un pied sous son derrière, l’autre pataugeant dans l’air. L’homme se défit de quelques apparats, en particulier ses armes, sûrement pour rassurer la jeune femme. Et cela fonctionnait, même si l’espagnole était toujours sur ses gardes. Un grand homme contre une frêle demoiselle, dans une chambre, et les idées perverses et lubriques flirtaient dans l’esprit encore pure de Soledad…

Cependant, c’est une chose qui n’arriva pas, au grand soulagement de l’andalouse qui soupira, un peu trop fortement peut-être pour exprimer son soulagement. Il l’interrogea sur le pourquoi du comment elle s’était retrouvée sur une telle île. Soledad ne comptait pas mentir, surtout pas devant un tel sourire charmeur…

- No lo sé…Pardon, je ne sais pas par quelle magie je me suis retrouvée là-bas…Je ne sais pas…

Son visage se fit triste. Un autre soupir passa la barrière de ses lèvres rosées, baissant ses yeux pour fixer le sol, qu’elle ne fixait pas vraiment. Hum…

- Dîtes-moi, Monsieur…Où sommes-nous, s’il-vous-plaît ? J’aimerais savoir…

Car si tout cela était réel, était-elle encore sur Terre ? Ou avait-elle remonté le temps ? Raaaah…Comment tout ça était possible ? Prenant sa tête entre ses mains, elle ne cessait de se torturer l’esprit pour trouver une explication à toutes ces choses aussi loufoques les unes que les autres…


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Le Boléro Bleu

Humain(e)

La demoiselle était restée passive, tout le long où je m'étais chargé de remettre mon équipage à sa place. Lorsque je l'amenais à ma cabine, elle ne se montra pas effrayée, ni choquée, mais au contraire, elle semblait être un peu rassurée. De même, le fait que je retire certaines de ses affaires la rassura davantage. Elle était toujours méfiante à mon égard. Rien de plus normal, face à un pirate. Nous voguions sous pavillon noir, mes camarades étaient des forbans de pure race, et mis à part quelques-uns, tous présentaient le désagréable visage d'un homme ne prenant pas soin de lui. Elle avait dû comprendre sur quel bâtiment elle se trouvait, donc même face au capitaine, elle se gardait de toute imprudence. Je m'installais près d'elle, soupirant en me voyant rester hors du lit. Elle devait avoir alors compris que je n'avais aucune mauvaise intention à son égard. Après tout, si j'avais eu l'envie, vu sa frêle carrure, j'aurais pu aisément profiter d'elle. Mon sourire était toujours là, pour la rassurer, alors qu'elle me répondait, d'abord dans une langue étrange qu'elle avait utilisée une fois à bord, puis dans une langue que je comprenais.

Elle parla de magie. Cela ne m'étonnait qu'à moitié. Elle sembla triste, alors qu'elle fixait le sol. Je plissai les lèvres : amnésique, peut-être ? Elle devait avoir été une esclave en route pour un port où elle aurait été revendue, mais le navire devait avoir fait naufrage non loin. C'était sans doute cela, l'explication la plus plausible. Je ne croyais qu'à moitié à ces histoires de magie, bien que je doive reconnaître l'existence de créatures légendaires, tels les sirènes, les hydres des mers et autres monstres de la nature. Elle me demanda à elle se trouvait, je repris mon sourire rassurant  et déclara :


« Vous êtes à bord du Boléro Bleu, fier navire voguant sous pavillon noir. Nous voguons actuellement... hum. »

Je me levai et me dirigeai vers ma carte maritime, cherchant notre emplacement approximatif. Après un rapide silence dû à plusieurs calculs, je m'en retournai à ma place en continuant :

« À quelques mille des côtes Terranide. Nous allons au port de Kartogua, à quelques lieux de la ville-état de Nexus. »

J'ignorai encore ce qu'il allait se passer une fois sur place. Après tout, j'ignorai même si elle n’était pas d'un autre territoire. Je me tournai vers une coupe de fruits, la lui montrant :

« Vous pouvez vous régaler avec ces quelques fruits. Nous n'avons malheureusement pas d'eau, mais nous avons un peu de vin, cela vous désaltérera sans trop vous faire monter les folies à l'esprit. »

Je me levai et prit une coupe avec une bouteille de ma réserve personnelle, normalement utilisée lorsque j'accueille des femmes à bord, pour les courtiser et profiter de la nuit en leur compagnie. Je tendis la coupe et déboucher la bouteille de vin, remplissant son verre.

« Pour votre sécurité, vous allez sans doute rester dans mes quartiers jusqu'à ce que nous arrivions. Cela prendra sans doute pas mal de temps, sans doute une semaine, voire deux. Je pourrai vous proposer de sortir en ma compagnie la nuit venue, mais sinon, cela serait risquer de vous montrer à mes hommes. »

Je constatai qu'elle avait les pieds abîmés par la plage de sable fin, sans doute. Je me mis à genou devant elle, prit l'un de ses pieds et les observa quelques secondes :

« Ma pauvre, vous devez avoir souffert longtemps sur cette plage, toute seule. Mais rassurez-vous : Givitrius va s'occuper de votre confort. Et vous, quelle est votre nom, mademoiselle ? »
« Modifié: lundi 22 avril 2013, 09:47:44 par Giv Baltazar »
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Soledad Castejón

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    Description
    Célèbre danseuse de flamenco.
    Tout feu, tout flamme.
L’explication était là. Il n’y avait que cette possibilité d’un autre monde dans l’esprit de la belle. Soledad avait posé la question à cet homme, où ils se trouvaient. Un pavillon noir ? Oui, l’espagnole ne s’était pas trompée. Tous ces marins étaient des pirates, tous des bougres. Ou presque, car son capitaine, à part la sentence qu’il avait réservé à l’un de ses matelots à cause de son comportement, il semblait plutôt correct et restait délicat envers la jeune femme. Mais cela restait des pirates quand même. Un peu comme Jack Sparrow et Will Turner ? C’était assez dingue tout de même tout cette histoire. Qui pouvait croire qu’il existait encore ce type d’hommes, voguant sur les flots pour trouver des trésors et affronter la déesse Mer avec entrain et gaité ? Cela fit sourire la jeune femme un instant, trouvant cela de plus en plus fou. Mais le grand homme la sortit de ses rêveries. Le capitaine vint alors lui répondre quand la danseuse lui demanda en quelle contrée ils étaient.

- Terranide ? Kartogua ? Nexus ? Qu’est-ce que tout ceci ? …Mierda…

C’était certain désormais : Soledad n’était plus sur Terre, mais dans un autre monde qu’elle ne connaissait pas. La nouvelle ne lui fit pas si peur que cela, dans le fond. Au moins, elle n’errait pas seule et peut-être que ce capitaine pourrait bien l’aider à retourner chez elle et en un seul morceau. Enfin, à ce qu’il dit, en un seul morceau à condition de rester dans cette chambre, ou de ne sortir de ses quartiers en sa compagnie. Vu comment les matelots s’étaient comportés quand ils ont découvert l’espagnole, celle-ci ne pensait sérieusement pas sortir seule dans un premier temps. En tout cas, pas en plein jour, aux yeux de tous.

Le grand homme, d’un regard et sourire charmeurs, s’approcha de la danseuse avec une corbeille de fruits et un verre de vin. Légèrement surprise, la demoiselle accepta l’alcool volontiers avec le sourire, chopant une pomme et une banane au passage, tout en les déposant sur le lit. Elle mourrait de soif mais ne trempa qu’un instant ses lèvres dans le breuvage carmin, car n’ayant pas l’habitude de l’alcool à part de la sangria maison, elle ne voulait pas finir pompette et que cet homme en profite. Malgré sa prévenance, elle restait méfiante. Qui ne le serait pas ? Avec envie, elle éplucha rapidement la peau de sa banane, pour pouvoir n’en déguster que le fruit. Soledad croqua un bon morceau dans la banane pelée, poussant un gémissement de plaisir de pouvoir enfin se mettre quelque chose sous la dent, autre que des racines.

Dégustant son fruit, l’espagnole ne remarqua pas le grand homme s’approcher d’elle. C’est avec une grande surprise et dans un sursaut, qu’elle le vit juste devant elle. Il se prit délicatement l’un des pieds de l’hispanique et l’observa sous toutes les vues. Il est vrai qu’elle avait marché pieds nus durant tout son séjour sur cette île déserte. Elle avait bien arraché des pans de sa longue jupe pour les bander, mais le sable se faufilant dans le tissu lui frottait tellement la peau que cela lui avait créé de nouvelles plaies. Aujourd’hui, ses pieds étaient bien abîmés, brûlés par le sable blanc, et écorchés par les branches sur lesquelles elle a marché.

Soledad l’observa longuement de ses grands yeux noirs. Un instant, cette scène lui apparaissait telle que celle dans un célèbre film d’animation, où une jeune demoiselle se voit chausser une pantoufle de vair par un grand prince, et devient une princesse. Secouant légèrement la tête, elle reprit ses esprits, l’écoutant se présenter, lui qui se présenta enfin et jura qu’il s’occuperait du confort de la demoiselle. Le feu légèrement aux joues, elle se mit à sourire doucement, se présentant également.

- Soledad Castejón…Mais appelez-moi Sol.

En posant de nouveau ses yeux sur ses pieds, Soledad se mit à soupirer longuement. La tristesse se lisait sur son visage. Dans l’était actuel des choses, et surtout aux vues de ses blessures, l’andalouse ne pourrait pas rechausser ses chaussons de flamenco avant un certain moment. La danse n’était pas possible dans cet état-là…Pourtant, c’est sa raison de vivre, danser. Taper des talons pour prouver son courage, onduler au fil des chants et des accords de guitare. Un autre soupir s’échappa de sa petite bouche, relevant son visage pour faire face à Givitrius, et penser à autre chose qu’au flamenco.

- Je n’aurais jamais cru que des gens comme vous…Des pirates existaient encore…
« Modifié: vendredi 04 août 2023, 16:07:03 par Anéa »


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Le Boléro Bleu

Humain(e)

Givitrius était satisfait de voir que la demoiselle se détendait. Elle ne semblez cependant pas connaître les différents noms que Givitrius lui donnait. De toute évidence, la pauvre enfant devait être amnésique. C'était la seule explication logique pour le pirate qui, bien qu'il croyait en la magie, n'imaginait pas un autre monde. Peut-être même venait-elle de contrée plus lointaine, transportée au hasard des flots ? En tout les cas, elle prit rapidement le verre ainsi que quelques fruits. Elle mangea la banane en poussant un gémissement de satisfaction qui fit sourire un peu plus le capitaine du navire. Elle était bel et bien affamée. Heureusement pour elle, Givitrius n'aimait pas que les femmes meurent de faim dans une cale ou tout autre.

Après qu'il lui ait observé les pieds, il la regarda, remarquant les petites joues roses de l'hispanique. Son charme naturel marchait, comme à son habitude. Comme il n'aimait pas forcer les femmes, il préférait les séduire. Certaines restaient à bord du navire quelque temps, même après avoir débarqué, jusqu'à ce que Givitrius juge qu'il fut trop dangereux pour elles de rester à bord. Le capitaine se leva et s'installa à côté d'elle, avec une certaine proximité, sans la bousculer pour autant, l'observant toujours :


« Soledad... c'est un nom magnifique pour une jeune fleur des îles comme vous. »

Elle sembla partir dans ses pensées, soupirant par deux fois avant de s'adresser à lui. Elle lui avoua qu'elle n'imaginait pas que les pirates existaient toujours. Givitrius fit une mine surprise, avant de lui répondre :

« Pourtant, nous sommes encore nombreux à voguer sur les mers. Nous sommes même régulièrement attaqués par les navires de guerre du Nexus. Si vous avez oublié notre existence, je peux vous affirmer qu'il n'en est rien de la couronne qui tente désespérément de nous voir couler par le fond. Mais rassurez-vous : nous voguons actuellement sur des routes neutres, rarement surveillées. Aucune chance que notre navire subisse une attaque. »

Il prit lui-même une pomme dans laquelle il croqua. Les fruits n'étaient pas forcement frais, mais le sucré et les vitamines restaient préservés par un procédé magique, seul moyen connu de conserver les aliments en pleine mer, sans avoir la technologie de Tekhos. Et puis, la magie avait d'autres avantages, surtout sur un navire pirate et contre des armadas de bâtiments blindées, dignes de la technologie du pays. En tous les cas, la préservation de la nourriture était la première utilisation de la magie en pleine mer, ce qui faisait que les fruits étaient bons, malgré le temps passé en mer.

« Mais si vous ne connaissez pas le continent Terranide ou le Nexus, de quelle contrée venez-vous ? Les mers réservent encore des surprises, peut-être pourrez-vous me parler de votre pays. Est-ce un royaume prospère ? Riche ? »

Givitrius était un pirate, après tout. L'or et les femmes étaient ce qui l'intéressait le plus. Actuellement, il avait la demoiselle dans sa chambre, dans son lit, et s'il pouvait en apprendre sur l'endroit d'où elle venait, cela serait un avantage pour le forban qui aurait, par delà les mers, un territoire à lui. En tout cas, c'était un moyen de faire la conversation. En même temps qu'il lui parlait, il passait sa main dans les cheveux de la demoiselle, la fixant droit dans ses magnifiques yeux, son autre main derrière elle pour s'approcher davantage et la passer sur son épaule une fois qu'il se serait bien rapproché d'elle.
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Soledad Castejón

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Il n’y avait pas à dire. Givitrius savait y faire avec ces dames. Ses yeux gris semblaient plutôt froids mais son fin sourire adoucissait l’ensemble de son visage, et devait en faire tomber plus d’une. Soledad n’avait pas l’habitude des hommes, non. Alors quand il lui prit les pieds pour en observer les brûlures, le feu lui monta légèrement aux joues. Il s’installa ensuite juste à côté d’elle. Joues un peu plus rouges. Et, histoire d’achever l’espagnole, un compliment. Bim, une vraie petite tomate, qui ne savait pas vraiment quoi répondre à cela. Si, un sourire un peu mal à l’aise.

Quand elle lui avoua qu’elle ne croyait plus en ces histoires de pirates qui parcourent les mers, du moins, dans ce modèle-là, à l’ancienne, il eût un air bien surpris. Chose qui surprit également l’andalouse qui arqua un sourcil d’incompréhension. Il lui expliqua très clairement que d’autres corsaires parcouraient les mers dans ce monde que Soledad ne connaissait pas. Les pirates, nombreux encore ? Oh. La jeune femme s’attendait alors à ce que ce bateau soit attaqué de près ou de loin dans la seconde qui venait. Un frisson lui parcourut l’échine, qui la fit redresser légèrement. Mais le capitaine tranquillisa la demoiselle, intimant qu’aucun navire ne viendrait les attaquer dans cette partie de l’océan. Un soupir s’échappa d’entre ses lèvres, rassurée à cette idée qu’ils feraient un voyage sans encombre.

Mais au fond, passer une semaine, voire deux, comme Givitrius lui disait, ne l’enchantait pas vraiment. Rester une quinzaine de jours dans les quartiers du capitaine, à ne rien faire sauf attendre, et attendre encore. Il avait de quoi se mettre un canon de pistolet contre la tempe et tirer. Même si elle n’avait pas le mal de mer, les basculements du navire lui provoquaient quelques bouleversements au niveau de l’estomac. On pouvait l’entendre à ces petits grognements qu’il émettait. À moins que ce ne soit à cause du fruit qu’elle vient de manger, et que son estomac réclamait d’autres délices frugaux. Et apparemment, l’homme n’avait pas entendu. Ouf ! En tout cas, il avait l’air plutôt très intéressé par ce que l’hispanique pouvait révéler de son pays. Un pirate en somme, pensa la jeune femme. Un sourire illumina le visage de l’andalouse.

- Je viens d’un pays qu’on nomme Espagne. Autrefois, c’était un des cinq pays les plus puissants de mon monde. Où les pirates existaient encore. Le royaume espagnol était très riche en or et pierres précieuses. Aujourd’hui, il reste un pays riche, oui. L’Espagne est très portée sur les traditions et les gens de mon pays adorent faire la fête. Moi, je suis une dans…

Soledad s’arrêta net. Le capitaine du Boléro Bleu s’était encore plus rapproché d’elle, l’effleurant simplement de son corps. Mais pas que. Une de ses grandes mains vint se poser sur l’épaule frêle de la danseuse. Une autre laissa ses doigts filer entre les épis de jais de l’andalouse. Attendez un peu, replantons le décor. Un navire, des pirates, une seule femme à bord, dans des vêtements dignes de vieux chiffons à cause du temps passé sur l’île, tout aussi faible à cause de ce dur séjour, dans des quartiers privés, de plus du capitaine, assise sur un lit, et lui commençant à se rapprocher dangereusement d’elle. Une seconde. Il lui fallut une seule seconde pour s’imaginer Givitrius en train de l’allonger sur son lit pour la violer. D’un geste brusque, son épaule sursauta pour faire retirer cette main qui la tenait. Lentement, elle s’éloigna de lui, laissant une distance entre eux, arrivant au coin de la couche. Elle releva le visage, les sourcils froncés, pas vraiment rassurée. Même si cet homme l’avait sauvé d’entre les griffes des matelots, et s’il l’avait accueilli volontiers dans ses quartiers privés pour la nourrir et qu’elle puisse se reposer, il n’en restait pas moins un homme comme un autre, avec des désirs et des pulsions. Elle restait méfiante. Très méfiante.

- Que faîtes-vous ?


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Le Boléro Bleu

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La belle demoiselle se laissait approchée, peut-être sans savoir, alors qu'elle parlait de son pays natal. C'était un pays où vivaient les pirates à l'époque de son âge d'or. Il est resté riche, mais les paroles de l'Andalouse laissaient songer qu'il n'y avait plus autant de pirates qu'avant. Elle commença à parler des traditions lorsqu'elle s'interrompit en regardant la main du capitaine se poser sur son épaule. Dans un sursaut, elle écarta la main, ce qui n'enleva pas pour autant le sourire au pirate qui en fit un sourire plus grand encore : elle n'était pas du genre à se laisser séduire facilement, de toute évidence. C'était un défi encore plus grand pour Givitrius.

« Que faites-vous ? »

Ses yeux montraient sa méfiance. Le capitaine du Boléro Bleu lui souriait toujours, écartant ses mains de façon nette, les montrant comme un voleur prouvait son innocence. Un petit rire échappa de ses lèvres alors qu'il répondait :

« Je voulais vous détendre, vous mettre à l'aise. Désolé si je vous ai brusqué, chère demoiselle. On me connait pour mes massages dans tout le port du Nexus et environ. Je me disais que je pouvais vous en faire profiter. Mais je comprends que vous soyez encore choquée de ce qui s'est passé. »

Il se leva hors du lit et s'éloigna avant d'aller vers la porte. Il avait une bonne technique avec les demoiselles comme celle-ci : elle avait beau se méfiait, il lui avait évité un triste sort aux mains de ses hommes. Il voulait la faire se sentir redevable, ou tout du moins coupable de se refuser à lui, surtout après qu'il se soit montré courtois et agréable avec elle. Il ouvrit doucement la porte en se tournant vers elle, tenant une clé dans ses mains.

« Je vais vous laisser profiter du confort de ma chambre. Je fermerai à clé pour éviter qu'un imbécile tente de vous importuner en douce. Rassurez-vous. Je reviendrai un peu plus tard, voire si tout est à votre convenance. »

Aussitôt sorti, le capitaine du navire ferma la porte à clé, mettant celle-ci dans sa poche. La plupart des matelots, sentant leur chef de bonne humeur, n'hésitèrent pas à le charrier bruyamment :

« Alors chef, elle vous a jeté ?

- Vous en faites pas, on arrivera vite au port où vous pourrez vous faire plaisir avec quelques catins dont vous raffolez !

- Cessez vos sornettes et continuez votre travail, bandes de bois sans soif ! Et que ça saute ! »



---- QUELQUES HEURES PLUS TARD ----


Il faisait bien nuit, en pleine mer, et le vent soufflait tranquillement. Pas un signe de nuage. Seul debout, le timonier, le second du capitaine et Givitrius veillaient à la tranquillité des matelots qui dormaient comme des biens heureux. Tapant sur l'épaule de Kibs, sont bras droits et fidèle lieutenant, le capitaine déclara :

« La lune est étincelante, ce soir. Pas un nuage, ni un pet de vent contraire. Je vais aller voir la petite souris et lui proposer de sortir un peu de son trou, le temps que les rufians dorment. Je te charge de la surveillance. »

Le capitaine arriva jusqu'à sa cabine où il toqua à la porte, déclara :

« Mademoiselle ? C'est Givitrius. Je vais rentrer. »

Il lui laissa le temps d'éviter de se retrouver dans une tenue gênante, puis insérera la clé dans la serrure pour ensuite ouvrir la porte, restant dans l'embrasure. Son petit sourire aux lèvres, il déclara à l'andalouse :

« L'équipage dort à point fermé. Et le temps semble clément avec nous. Vous voulez prendre un peu l'air ? Il y a une belle lune brillante ce soir, on peut l'admirer sans retenue. »

Il se décala un peu pour laisser la demoiselle passer, restant dans ses pas, derrière elle, la laissant s'épanouir au gré de l'envie, le pont étant bien grand et le navire lui-même suffisamment spacieux pour qu'elle trouve une place où se dégourdir les jambes.
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Soledad Castejón

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Il s’était approché trop près de l’andalouse, se permettant même de lui passer la main sur l’épaule. Soledad lui était reconnaissante de l’avoir sorti d’affaire, de l’avoir pris à même son bateau et de l’avoir sauvé d’entre les mains de ses matelots, mais cela ne l’autorisait pas à de telles familiarités avec la demoiselle. Cela l’irritait, fronçant les sourcils, comme pour le mettre en garde, tout en lui demandant ce qu’il faisait. Car, après tout, elle pouvait se méprendre sur ses attentions. Mais là, elle ne pensait pas se tromper. Il avait beau sourire, faire son charmeur, la danseuse se méfiait de lui. Son petit rire, montrant ses mains tel un voleur avouant sa faute, rien ne rassurait la jeune femme. Connu pour ses massages sur le port de Nexus ? Mais bien sûr. Avec des putes oui. Mais on ne la fait pas à Soledad. Elle était bien loin d’être une fille facile comme il semblait avoir l’habitude de mettre dans sa couche.

Quand Givitrius se leva et s’éloigna de la jeune femme, elle ne dit rien. Elle n’allait nullement le retenir pour qu’il reste avec elle. Surtout pas après ce qu’il venait de faire. Il allait la laisser tranquille dans ses quartiers pour qu’elle puisse se remettre de ses émotions, et pour se reposer. Sol acquiesça d’un hochement de tête, en le voyant disparaître derrière la porte. Un léger cliquetis de la serrure et la voilà enfermée seule dans la chambre.

Son premier réflexe fut de s’approcher de la porte juste fermée, y collant son oreille pour écouter les moindres paroles des matelots. Mais elle n’entendit que le capitaine du Boléro Bleu donnait des ordres à ses matelots. Un soupir s’échappa de ses lèvres. Maintenant, elle devait attendre tout en se reposant ? Mh, non. Discrètement, sans faire trop de bruit pour ne pas attirer l’attention, elle se mit à fouiller les quartiers. Dans les tiroirs, elle trouva des outils de navigation qui ne l’intéressaient pas. Dans l’un d’entre eux, elle récupéra une dague. Ca pourrait servir, qui sait ? Arrachant un pan de sa jupe déjà bien abîmée, elle enroula la lame dans le tissu et l’accrocha au rebord de sa petite culotte, sous sa jupe. Parcourant la pièce, elle s’arrêta devant la bibliothèque du capitaine. Si elle lisait quelques uns de ses bouquins, peut-être qu’elle comprendrait où elle était tombée. Alors elle en prit trois, plus ou moins grands, plus ou moins épais, et partit s’installer sur le lit de Givitrius. Les titres ne lui disaient rien, du moins, rien de bien connus sur Terre. Elle en feuilleta des pages, baillant. Ses yeux se fermaient lentement, ses paupières de plus en plus lourdes. Son escapade sur cette île déserte l’avait fortement épuisée. Et elle plongea dans les bras de Morphée.

Un profond sommeil dont elle fut extirpée plusieurs heures après par des cognements. Givitrius tapa à la porte pour prévenir la demoiselle qu’il allait entrer. Mince ! Elle se leva prestement, les cheveux ébouriffés et la marque de l’oreiller sur la joue, mais tant pis. Soledad s’approcha de la porte quand elle entendit le verrou se défaire. Le capitaine était venu la chercher pour qu’elle se dégourdisse les jambes. Passant son visage dans l’entrebâillement de la porte, elle sourit doucement.

- D’accord…

Doucement, elle passa devant lui, ouvrant la marche. Dehors, il faisait nuit. Levant la tête, elle observa le ciel. Pas un nuage. Les étoiles parsemaient cette toile sombre, la Lune les accompagnant. Un léger vent vint soulever la chevelure de jais, en bataille, de l’andalouse. Elle avançait doucement sur le pont, tranquillement, sans se précipiter. Ses yeux scrutaient tout. Sur le bateau, encore debout, seuls deux hommes, à part le capitaine, étaient là. Soledad était légèrement rassurée par la chose, mais elle restait méfiante tout de même.

- Ah. Madre de…

Ses pieds la faisaient souffrir. Malgré la fraîcheur à l’extérieur, le bois légèrement humide sur le pont par quelques vagues, les brûlures sur ses petons lui tiraillaient la peau. Tantôt elle s’appuyait sur ses talons, tantôt c’était sur la pointe des pieds qu’elle avançait. De cette façon, on aurait presque pu croire qu’elle dansait. Penser à autre chose pour oublier son mal. Mis à part le souci de ses pieds blessés, cette sortie lui faisait du bien. Pendant deux semaines, elle allait devoir s’habituer à ne sortir que le soir, quand tous les matelots dormiraient, au risque d’avoir quelques soucis…
« Modifié: lundi 22 juillet 2013, 14:57:39 par Soledad Cascajo »


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Le Boléro Bleu

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Lorsqu'il entrouvrit la porte, le capitaine du Boléro Bleu s'amusa de voir que la demoiselle avait les cheveux totalement ébouriffés, et le regard encore légèrement endormi. Elle n'avait pas craint d'être surprise dans son sommeil, c'était un progrès. Et au moins, les vagues ne semblaient pas la gêner outre mesure. Certaines personnes avaient vite fait d'avoir le mal de mer une fois à bord d'un navire, et ceux qui résistaient étaient malade dès qu'ils se réveillaient. Mais elle semblait supporter la chose plus facilement que beaucoup d'autres. Cela était un plaisir pour Givitrius, d'autant qu'il n'aimait pas tellement ramasser le vomi dans sa propre cabine.

Elle sortit doucement, scrutant les alentours, constatant qu'il n'y avait de présent que deux personnes outrent elle-même et son hôte. Le grand et fort bras droit, à la peau mâte, observait la demoiselle de manière indicible, sans montrer le moindre intérêt réel pour elle, tandis que le timonier, sourire aux lèvres, au même titre que son capitaine, sifflait en direction de la demoiselle, avant de s'adresser à son supérieur de manière complice. Givitrius la laisse se dégourdir les jambes quelques minutes, remarquant sa démarche étrange. Haussant un sourcil, il se rappelait qu'elle avait les pieds brûlés par le sable de l'île où elle était se trouvait quelque temps auparavant.

Givitrius la laisse profiter du lieu, avant de retourner dans sa cabine, prendre une chaise et l'amener jusqu'à la demoiselle. Il la posa sur le pont, le calme de la mer la laissant ainsi, immobile. En temps normal, les chaises étaient attachées au sol par des cordages, pour éviter qu'elles ne bougent durant les tempêtes. Mais avec le calme plat qui régnait alors, c'était inutile, voire superflu. Il fit un léger sourire à la demoiselle, avant de s'approcher du cordage permettant de rejoindre les hauteurs du grand mât, s'installa sur le garde-corps en bois en observant la femme.


« Alors ? Ce séjour en mer vous sied-il, mademoiselle ? Mis à part la mésaventure de ce matin, j'entends bien. »

Il attendit la réponse, avant d'observer la mer. Avec le calme qui régnait, la lune se reflétait dans l'immensité bleue, ses rayons éclairant parfaitement le ciel étoilé, sans pour autant cacher les petits astres brillants. Il fit signe d'approcher et montra le fond de l'océan : les petits points blancs se reflétaient dans la mer d'huile, donnant la sensation que quelque chose les regardait au fond de l'eau, comme des milliers d'yeux insistants. Sortit de nulle part, il demanda à la demoiselle :

« Votre présence ici est un grand mystère pour moi, Soledad. Vraiment. L'île où nous sommes allés était déserte, aucun signe de naufrage aux environs et, surtout, elle se trouve loin de toute route maritime. J'ai du mal encore à saisir comment vous êtes arrivées là, j'en viendrai même à penser que vous êtes magicienne, ou une sorcière. »

Il se pencha vers elle, gardant ce sourire étrange sur les lèvres, ses yeux la regardant comme s'il tentait de l'hypnotiser, les yeux légèrement entre-ouvert, sa main toujours accrochée au cordage, l'autre main posée sur la rambarde. Le vent faisait légèrement flotter les breloques attachées à son manteau, cliquetant au gré du souffle doux de la soirée.

« Dîtes-moi, Soledad, qui êtes vous ? »
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Soledad Castejón

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Re : On tourne un nouveau Pirates des Caraïbes, non ? [Giv' Baltazar]

Réponse 10 mercredi 04 septembre 2013, 16:39:14

Cette nuit était splendide. Le ciel clair, les étoiles à perte de vue, la Lune brillant de mille feux. Si elle n’était pas sur un bateau regorgeant de pirates, la jeune hispanique se sentirait presque comme dans un film. Cette vision était à la limite de la situation romantique des scénarios à l’eau de rose. Avec les pirates en plus. À vrai dire, ce silence n’était pas complètement au goût de l’andalouse. Il était à la fois apaisant et stressant. Enfin, presque silence, car l’on pouvait entendre les fines vagues taper sur la coque en bois du navire. Il y avait bien eu l’un des matelots encore présents sur le pont qui avait sifflé quand Soledad était sortie des quartiers du capitaine, mais elle avait préféré ne pas y prêter une quelconque attention. L’air frais de la nuit lui faisait du bien. Les ondulations du vent balayaient la chevelure de jais de l’espagnole, cette magnifique mer noire…Par chance, la danseuse n’avait pas le mal de mer. Les balades en mer étaient une petite habitude qu’elle avait prise avec son abuelo, longeant souvent les bords de Cadiz dans un petit canot. Bon, c’était ridicule de comparer une vieille bicoque à ce grand pavillon noir, mais au moins, cela permettait au capitaine d’avoir une invitée impromptue qui ne lui saccagerait pas le parquet de ses quartiers privés.

Perdue dans la contemplation de cette toile sombre aux épingles argentées, Soledad ne remarqua même pas la disparition furtive de Givitrius. Celui-ci avait quitté le pont quelques instants pour s’en aller dans sa chambre et revenir ensuite avec une chaise. Était-ce pour la jeune femme ? Apparemment. Alors, il avait remarqué que les pieds de la belle andalouse la faisaient souffrir ? Sûrement. En même temps, il aurait fallu être aveugle pour ne pas s’en apercevoir…Cette petite attention fit sourire l’hispanique, qui remercia simplement cet homme d’un hochement de tête. Mais pour l’instant, elle n’irait pas s’asseoir. Elle comptait bien profiter de l’air du soir pour se ressourcer au maximum, avant de se cloîtrer une nouvelle fois dans la chambre du capitaine. Tiens, Givitrius va devoir y retourner aussi, ne serait-ce que pour se reposer. Et dans ce cas-là, dormiraient-ils ensemble ? Soledad secoua vivement la tête pour chasser cette pensée obscène qui lui venait à l’esprit. C’était inconcevable ! Tant pis, elle dormirait autre part. Elle trouvera bien quelque chose…

Le grand homme vint se poser sur le garde-corps du pavillon noir, s’aidant du cordage pour ne pas tomber à l’eau. Il suffisait d’une maladresse et plouf ! Un homme à la mer ! Il se demandait si la jeune femme appréciait son voyage, même si celui-ci était forcé. Un sourire aux lèvres, elle prit le temps de lui répondre, tout en s’approchant de lui.

- Oui. C’est beaucoup plus sympathique que sur un paquebot. Merci encore de m’avoir gardé sur votre bateau. Ici, mh, comment dire…On se sent libre. C’est ça.

Après tout, ce sont des pirates. Les lois qui dirigent ce monde que Soledad ne connaît pas ne doivent pas vraiment s’appliquer à eux. Ils font ce qu’ils veulent. Ils voguent sur les océans, ils pillent, tuent sûrement, mais sont libres de faire ce qu’ils leur chantent. Et cette sensation de liberté, l’hispanique la sentait bouillonner dans le fin fond de ses tripes. La vie de pirates n’était qu’aventure. Un autre sourire franc vint se dessiner sur les lèvres rosées de l’espagnole. Au signe du capitaine, elle s’approcha de lui, au bord du bateau. La jeune femme s’avança jusqu’au rebord, y affalant ses bras et y posant la tête dessus. Elle se pencha doucement, les fesses légèrement en arrière pour observer le spectacle. La mer reflétait la sombre toile de la nuit. La lumière de la Lune était si belle. Les milliers d’étoiles se faisaient secouées par les vagues qui claquaient contre le bateau. Cela donnait la sensation que des lucioles dansaient en rythme. C’était si beau. L’andalouse se laissa hypnotisée par ce tableau d’encre et de paillettes, sereine. Avant que le capitaine ne vienne l’interrompre dans sa petite rêverie. Il pensait qu’elle était une magicienne, pire, une sorcière ? À cette révélation, la jeune femme ne put que pouffer de rire, passant sa main sur sa bouche pour se taire légèrement.

- Ja ja ! Non, je ne suis pas ce genre de personnes. Pour moi aussi, tout ceci révèle du mystère. J’étais chez moi, j’ai fermé les yeux, et je me suis réveillée sur cette île…

Mais lui dire tout cela ne le convaincra peut-être pas. La demoiselle pouvait très bien mentir, mais ce n’était pas le cas. Franchement, si elle savait utiliser la magie, peut-être qu’elle aurait déjà eu connaissance depuis longtemps de cet autre monde. Aussi, elle ne se serait pas retrouvée sur une île déserte, à se débrouiller seule durant quelques jours à la façon Koh-Lanta ! Givitrius restait curieux, même après la réponse de l’andalouse. Il se pencha vers elle, encore avec ce sourire charmeur, se demandant ce qu’était la jeune femme. Elle ne tourna pas autour du pot.

- Une danseuse.

C’est ce qu’elle faisait de sa vie sur Terre. Danser était sa raison de vivre. C’était sa façon à elle de transmettre des sentiments qui provenaient du plus profond d’elle-même. Le flamenco n’était pas très répandu dans le monde, vu comme une danse un peu désarticulée et brutale. Tout reposait essentiellement dans l’ondulation des mains et les coups de pieds au sol, tout ceci accompagné par une mélodie à la guitare sèche et un chant typiquement andalou. Se redressant, elle se retourna, sa chute de reins plaquée contre la rambarde, soupirant doucement, avant de fixer le capitaine de ses orbes noirs.

- Une grande danseuse reconnue dans mon monde…

Oups. Ca, peut-être qu’elle n’aurait pas du lui dire. Enfin, elle se gardait bien de lui dire qu’elle n’était pas une simple humaine. Son côté esprit du feu était une roue de secours s’il lui arrivait malheur. L’effet de surprise pourrait lui être utile plus tard. On ne sait jamais…


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Re : On tourne un nouveau Pirates des Caraïbes, non ? [Giv' Baltazar]

Réponse 11 dimanche 20 octobre 2013, 14:12:53

Givitrius, plus qu'intrigué par la demoiselle, ne se retenait pas de montrer son intérêt pour elle. Elle qui était bien méfiante au début du voyage s’était bien adoucie à mesure que le temps passait sur le navire, et qu'elle découvrait les beautés de la mer, le charme des flots et la douceur d'un voyage sur les eaux de l'océan. Elle se montrait fascinée par leur beauté, alors que tous deux admiraient le reflet de la voûte céleste sur les vagues de l'océan. Il n'y avait rien de plus beau et de plus grandiose pour le capitaine qui était entré aux ordres d'un pirate pour sa survie, et qui s'en découvrit une passion, un amour même. Il fallait l'avouer, la vie de pirate changeait de la vie dans les rues à voler les petites bourses et prendre les pommes aux étalages. C'était une vie d'aventure, de violence et de pillage certes, mais de nombreuses et incroyables aventures. La découverte des terres, de paysages exotiques, de plaisirs insoupçonnés au-delà des mers. Il ne connaissait personne à qui cela n'avait pas plu de vivre cet instant magique lorsqu'un terre est en vue et qu'on découvre avec joie la beauté et la richesse de celle-ci.

Les quelques secondes rêveuses de Givitrius, accrocher au garde-corps, le ramenèrent à son propre passé, ses propres sentiments lorsque, dans la nuit, il voyait la lune, sa beauté et sa pureté. Cette même beauté qui l'amenait parfois vers une femme dont les traits et l'éclat lui rappelaient celle de celle que certains peuples nommaient Diane. Son regard glissa de nouveau vers Soledad qui, elle aussi semblait admirer ce spectacle, penchée en avant, ses fesses relevées pour mieux voir. Un spectacle charmant, il fallait le dire. Mais plutôt que de la brusquer, Givitrius voulait la charmer, sans la forcer à quoi que ce soit. De toute manière, rares étaient celles qui résistaient au charme de l'aventure, le charme du pirate qu'il était. Lorsqu'il lui demanda si elle était une sorcière, elle pouffa de rire, niant totalement cette possibilité. Et Givitrius la croyait, gardant son sourire charmeur et net d'intention sur son visage. Finalement, s'appuyant les fesses sur la rambarde du pont, elle déclara qu'elle était une danseuse, et même une grande danseuse, connue dans le monde.

N'importe quel autre forban, entendant ça, songeait à une rançon pour cette icône mondiale, mais il avait vite compris qu'elle n'était pas de ce monde-ci. Car s'il y avait bien une chose qu'il avait appris à son contact, c'était qu'elle ne mentait pas. Soledad était clairement une femme forte, autoritaire et d'une honnêteté claire comme le cristal. Il se disait donc que, comme elle n'était pas connue à bord de ce navire, elle ne devait être connue que dans SON monde. Givitrius acquiesça doucement, avant de dire :


« Hé bien, je vous aurais bien invité à une petite danse au clair de lune, mais vos pieds semblent en assez mauvais état pour cela... »

Il se disait qu'il allait sans doute lui donner un autre aperçu de la vie de marin, et se frotta doucement la barbe du menton. Quand enfin une idée lui traversa l'esprit, il sauta du garde-corps sur le pont et tendit la main vers Soledad, avec un sourire doux :

« Venez, il y a autre chose que j'aimerai vous faire découvrir. »

Si elle hésitait, il aurait pris l'initiative de prendre délicatement sa main, avant de l'attirer dans tous les cas en direction du pont supérieur, où se trouvaient son bras droit et le timonier. Arrivant vers ces derniers, il dit doucement :

« On va prendre le large, les amis. Je vais m'occuper de la barre quelques instants. Royal, tu vas voir si les hommes sont bien calmes en bas. Bigorne, monte à la vigie. Elle doit dormir, un peu de compagnies lui fera du bien. »

Les deux hommes acquiescèrent. Le grand bien bâti à la peau mate descendit doucement sur le pont avant de disparaître dans les profondeurs du bâtiment, rejoignant l'équipage. Le timonier, quant à lui, fonça vers le garde-corps voisin et commença à monter en haut de la vigie. Givitrius prit la barre, puis, se référant aux étoiles et à la boussole, changea doucement de cap. Après quelques secondes, s'assurant qu'il avait le bon cap, il se tourna vers Soledad et lui fit signe de venir près de lui :

« Que diriez-vous de prendre la barre et de nous conduire vous-même à un endroit de rêve ? Vous allez voir, ça sera facile. »

Il restait là, prêt à lâcher la barre lorsqu'elle prendrait l'initiative. Il savait que peu d'hommes et de femmes avaient eu l'occasion de prendre la barre sur un navire si grand, que c'était un honneur et, en même temps, un plaisir. Comme prendre le contrôle d'une vie entière entre ses mains. Alors qu'elle prenait en main la chose, il restait derrière elle, une main assurant les directions, car la barre n'était pas ce qu'il y avait de plus simple à diriger. Il murmurait doucement à l'oreille de la demoiselle :

« Essayez de sentir le bateau vibrer dans vos doigts, d'entendre le bruit du bois grinçant dans votre coeur, et le son de la mer résonner dans votre tête. Vous allez voir, c'est... magique. »

Il restait là, observant l'horizon, ses mains touchant le bois de la barre et la hanche de Soledad, comme pour assurer les deux dans leur première fois respective. C'était la première fois qu'une femme touchait la barre, et sans doute était-ce la première fois que Soledad guidait un aussi grand navire. Il voulait être sûr que cette expérience reste gravée dans la mémoire de la demoiselle qui pour le moment s'en sortait bien.
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