Excitée, Samara enfonçait son doigt dans le fondement d’Ishtar. Son cul avait tellement été utilisé qu’elle n’avait aucune difficulté à y glisser un simple doigt. Il s’agissait juste d’un accompagnement sexuel pendant qu’Ishtar prenait son repas. La dragonne semblait beaucoup se plaire à boire le sang de la fée, dont il était difficile de déterminer si elle souffrait uniquement, ou si elle ne ressentait pas autre chose. Samara savait combien les émotions et les sentiments pouvaient être contradictoires entre eux. On finit par ramener la fée, et les deux femmes échangèrent un long et sulfureux baiser. Cette dragonne, cette souveraine, était superbe. Étonnante, surtout. Samara ne s’était pas franchement attendue à ça en entrant dessus. Elle était aussi perverse que redoutable, aussi belle que dangereuse, aussi sauvage que sensuelle. Ashnard avait heurté une femme qui aurait pu être leur Impératrice, si elle ne restait pas sur son caillou volcanique. Il était évident que les Infernois ne se rendraient pas si facilement, et continueraient à se battre, même après la disparition de leur souveraine. Les Ashnardiens n’avaient pas pissé contre le vent, c’était contre un véritable ouragan. Le seul moyen de prendre Infernis ne se résumait pas à tuer sa souveraine, mais à massacrer tout le monde. Samara ne doutait pas qu’Ashnard, avec ses légions de démons et de monstres, en avait les moyens, mais ce serait du gâchis. C’était bien pour ça que Samara était là.
Le baiser se rompit un peu trop vite à son goût, même si elle était sexuellement rassasiée. Tout cela, c’était de la gourmandise. Ishtar appela ensuite ses servantes. Samara vit un curieux homme, très efféminé. Il lui apporta ses vêtements, complètement soumis. Sûrement un eunuque, ou quelqu’un de castré. Elle le regarda légèrement. Il était plutôt beau, mais il restait un mâle. Elle vit alors une batterie de superbes femmes entrer. Elles avaient des vêtements en latex très attirants, et l’Archimage comprit rapidement que les mannequins d’Ishtar étaient des mannequins vivants. Curieux... Mais pas inintéressant. Ishtar devait être une femme terriblement riche, pour s’offrir un tel luxe, et de tels fantasmes. Ishtar s’habilla de manière très sensuelle, et se retourna vers son invitée.
«
Vous êtes prête, Samara ? Il est tant de retrouver ces mâles de l'empire. »
Samara pencha la tête, et envoya un message télépathique aux deux démones qui l’avaient accompagné, afin qu’elles aillent prévenir le campement, et organiser une réunion. Ce fut rapide, le temps d’un battement de cils, et la queue de Samara se mit ensuite à remuer d’elle-même, venant caresser les joues du serviteur, tandis que les vêtements dé placèrent d’eux-mêmes, flottant dans les airs.
«
Patientez encore un peu, ma belle... Il existe encore des envies que je ne pouvais décemment pas soulager sur vous... »
Mais, sur un mâle, c’était autre chose. Sa queue vint lentement s’enrouler autour de son cou, pour éviter que sa tête ne bouge, et elle s’approcha, le bout de sa queue se mettant à glisser le long de son dos, se faufilant sous sa soubrette pour caresser sa peau douce et imberbe. On avait probablement du la travailler au laser, ou d’autres techniques similaires, avant de lui retirer tous ses poils. Les gants de Samara se remirent automatiquement autour de ses bras, et elle attrapa les cheveux de l’homme, afin de caler son intimité contre ses lèvres. Plissant alors les yeux, Samara força un peu, et se mit à uriner dans sa bouche. Elle urina assez longuement, pendant une bonne minute, un flux continuel de pisse s’enfonçant entre les lèvres de l’homme, sa main lui empoignant fermement les yeux.
«
Haaa... C’est si bon ! »
Elle continua encore un peu, remuant son bassin, puis libéra l’homme, sa queue revenant à sa position normale. Les derniers vêtements de Samara se mirent alors en place, et elle secoua ses cheveux, un léger sourire sur les lèvres. Elle embrassa brièvement Ishtar.
«
Vous avez de très bons récipients... Il est temps d’y aller. Mais ne vous attendez pas à croiser des Ashnardiens. C’est l’autre sexe qui nous accueillera. »
Les deux femmes quittèrent ainsi le palais, puis Inferis, la queue de Samara continuant à remuer de droite à gauche, comme d’habitude. Ishtar guida Samara, cette dernière étant encore un peu perdue dans cette grande ville souterraine. Elles retrouvèrent les rivières volcaniques, avec ces gisements, tellement précieux pour Ashnard. Elles sortirent donc, quittant les protections d’Inferis, pour avancer sur un sentier volcanique, en pierres noirâtres, se rapprochant des lignes ashnardiennes. Un grand camp. Elles n’allaient toutefois pas y rentrer, car on pouvait apercevoir, devant, une grande table. La scène était plutôt insolite, car l’endroit était assez venteux, mais les Ashnardiens tenaient à respecter les coutumes diplomatiques, et à faire cette négociation hors de leurs lignes, pour qu’on ne pense pas à un piège.
Samara avançait en première. Autour de la table, les montures des Ashnardiennes attendait. Il y avait un énorme cerbère dont du feu semblait continuellement brûler dans ses gueules aux dents immenses et tranchantes. Chaque tête avait deux yeux rouges saignants. Le cerbère était retenu à chaque tête par d’énormes chaînes en adamantium. Il était énorme, pour un cerbère, semblant tout droit sorti des Enfers. Outre le cerbère, il y avait également plusieurs araignées géantes, particulièrement repoussantes. Elles étaient noirâtres, et des guerrières se tenaient dessus. Il s’agissait de
séduisantes elfes noires, des Drow. Elles appartenaient à un clan qui était contrôlé par Ashnard. Les araignées restaient en retrait.
La table était rectangulaire. Samara s’avança, et fit les présentations à Ishtar, histoire qu’elle sache qui était qui. Sur un gros siège, au centre, il y avait
Nettila. La démone était habituellement ambassadrice à Tekhos, un poste difficile, mais, compte tenu de la circonstance, elle avait été rappelée par le Conseil pour représenter Ashnard. Elle était l’ambassadrice officielle d’Ashnard ici, sa signature représentant l’Empire. C’était donc une femme plutôt importante.
A sa droite, il y avait une magicienne,
Alextrasa, qui avait été l’une des formatrices de Samara. Elle adorait le feu, étant une pyromancienne de génie. A sa gauche, il y avait une autre démone, que Samara connaissait plutôt bien, car c’était elle qui était responsable de sa présence ici :
Kaileesha. La belle démone était une redoutable guerrière venant des profondeurs des Enfers, et qui servait l’un des plus influents conseillers impériaux, Emhyr Var Emreis, dont le frère était plutôt connu d’Ishtar, puisqu’il s’agissait du Maréchal Coehoorn. Kaileesha représentait donc directement Coehoorn. C’était une militaire.
Outre ces trois femmes, il y avait également, sur la table, plusieurs
succubes, dans de courtes tenues rouges. Elles s’allongeaient lascivement sur les rebords de la table. Le divertissement. Il y avait également des croissants, des petits pains chauds, et des boissons. Et, enfin, pour parfaire le tableau, sur une chaise, à côté de Kaileesha, il y avait une femme dans une belle tenue bleue :
Alice Korvander, Princesse de Sylvandell. Elle portait une belle petite tenue bleue, de robe noble qui la rendait très attirante. Elle était la fille de Tywill Korvander, et représentait Sylvandell. Assez nerveuse, évitant surtout de regarder derrière elle pour voir les abominables araignées, elle buvait son café. A côté d’elle, il y avait, dans une tenue très légère,
Nyla, sa garde du corps, un Commandeur.
Samara alla s’asseoir devant ces femmes, et, une fois les civilités passées, Nettila se mit à parler.
«
L’Empire vous présente officiellement ses excuses pour son agression. En vertu de nos accords, et, à titre de dédommagement, nous vous avons fourni mille esclaves. Comme vous avez déjà du le noter, ce sont des travailleurs endurcis. Je ne vous cache pas qu’il y a parmi eux quelques prisonniers, même si les barons ayant été chargés de collecter les esclaves nous ont assuré du contraire. »
C’était une manœuvre classique. Les succubes se déplaçaient lentement sur la table, offrant la vue de leurs fesses.
«
L’Empire, reprit Nettila,
souhaiterait pouvoir ainsi engager des relations constructives avec nous, et qui seraient profitables aux deux parties. »
La démone se tut alors. La Princesse observait toutes ces femmes rapidement, avec ses yeux. La pomme était très loin de l’arbre. Elle n’avait rien à voir avec Tywill, un homme qui, par sa forte carrure, était facilement reconnaissable. Elle était discrète, timide, semblant aussi fragile qu’une branche d’olivier. Le constat était troublant. C’était la première fois que Samara voyait ce fameux «
Joyau », et elle comprenait mieux pourquoi les Sylvandins affublaient leur Princesse d’un tel surnom. C’était à croire que les Dieux, frustrés de voir à quel point ils avaient physiquement loupé Tywill, avaient décidé de se rabattre sur sa fille. Elle serait, soit une potiche, soit une grande souveraine. Quand on avait une telle beauté, il n’y avait pas de juste milieu.