Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Lanfear et son nouvel ami. (M'sieur l'Vagabond)

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Lanfear

Créature

Après des péripéties qui seront évoquées dans d'autres aventures, Lanfear, toujours avec son fameux "costume", tout de cuir fait, avait atterri à l'asile psychiatrique de Seikusu. Elle refusait qu'on lui retire sa combinaison, la couvrant bien peu avec des bordures en forme de toiles d'araignées. Et à vrai dire, les calmants ne la maintenait pas assez longtemps inconsciente pour la lui retirer. Les flics se sont donc contentés de la déposer aux mains des psychiatres et des infirmiers avant de s'en laver les mains. C'était une folle furieuse pour eux, une dangereuse criminelle. Les infirmiers lui ont donc fait revêtir la tenue des internés par-dessus sa combinaison, la rendant déjà plus décente.

Tous les jours, enfermée dans une pièce sans fenêtre, on venait la voir, l'interroger. Mais la belle ne supportait plus la captivité depuis sa libération impromptue quelques semaines plus tôt. Elle chérissait son indépendance, et manquait de tuer chacun des infirmiers qui venait la voir. Comme Kyô l'avait dit, il fallait qu'elle soit elle-même. Que personne ne lui dicte ce qu'elle devait faire. Elle devait être forte et libre. Elle rejetait toute compassion ou autres sentiments factices que lui montrait les psychiatres. Elle cherchait à les égorger avec une cuillère en plastique, à les énucléer, à les mordre et à déchirer des lambeaux de chair. Elle devenait folle à rester enfermée. Les jours passaient, Lanfear ne tenait plus en place. Elle manquait de s'échapper à chaque fois lorsque la porte de sa cellule s'ouvrait, bousculant le visiteur pour se faufiler par la sortie.

Un jour, ayant marre de ce petit jeu, l'un des infirmiers lui injecta un calmant -même si au lieu des deux heures ça ne faisait effet que deux minutes- et en profita pour lui faire enfiler la camisole de force (ça serait cool comme ça  :P) et l'attacher à une chaise. Les bras croisés sous sa poitrine, la faisant ressortir un peu plus, Lanfear cria lorsqu'elle se réveilla. Elle sautilla avec sa chaise, écrasant au passage le pied de son visiteur. Elle gronda, sourdement. Le félin en elle s'agitait aussi. Elle cracha à la figure du psychiatre qui la suivait, et balança ses pieds dans son tibia. Mais elle ne pouvait faire grand chose d'autre, sinon mordre la main qui lui donnait à manger ou recracher l'eau et les médicaments.

Elle ne s'épuisait pas à lutter, après deux semaines enfermée. Elle épuisait plutôt ses tourmenteurs. La vision de ces tenues blanches lui rappelait les scientifiques. Elle ne les haïssait que plus fort. Elle se mit à penser à Kyô également. Le dieu était un point fixe dans son univers, mais il n'était pas là à présent. Il avait plus important à faire, et la blondinette psychopathe devait s'en sortir sans sa divine aide.
Lanfear est aussi Katell Carlton et Sohleyn Khuprus et Tétishéri et Théa.

Lone Wanderer

Re : Lanfear et son nouvel ami. (M'sieur l'Vagabond)

Réponse 1 samedi 05 mai 2012, 23:45:36

C'était un coup du sort. Comme d'habitude. Alors qu'il ne faisait qu'une simple course, un transport dans les rues de Seikusu, le voilà à attendre patiemment à l'asile qu'on le paie pour avoir fait le livreur.

Assis sur un banc du hall, près de l'accueil, un médecin passe devant lui. L'un d'eux vide ses poches sur la table non-loin pour espérer trouver une pièce. Il a beau chercher, retourner son pantalon, impossible d'en dénicher une. Bon prince, le Vagabond n'hésite pas à lui tendre une pièce. L'autre refuse, d'abord, par politesse. Le marcheur lui dit qu'il en a plein, que c'est son employeur qui donne de la monnaie pour les boissons, ce genre de mensonges idiots. Il ne sait pas trop pourquoi il fait ça, mais il est conscient que tout ce qui arrive dans sa vie a un but.

Le praticien fini par accepter, glisse le disque d'argent dans la fente, tape sur le pavé numérique, et une canette fraîche tombe avec fracas dans le box inférieur. Il le récupère, sourit, remercie son généreux donateur encore une fois, avant de s'éloigner.

Sur la table, une carte plastifiée est restée. Un pass. Avec un nom, une photo, un code-barres. De quoi déjouer certains sas de sécurité.

C'est le Signe qu'il attendait.

« Tenez, monsieur. Votre chèque, avec le reçu de livraison. »

Le Vagabond prend la carte à la volée, récupère son paiement et son bon. Il demande ensuite poliment à la secrétaire où se trouvent les toilettes. On lui indique un couloir. Il y file, avec sa sacoche contenant son Monde.

Avant les cabinets, il bifurque, puis tombe sur une porte électroniquement verrouillée. Il passe dans le boîtier la carte nouvellement obtenue. Bingo, ça s'ouvre. Il s'avance d'un pas décidé dans les couloirs, carte ostensiblement tenue dans sa main agitée, histoire que personne qui ne le croise ne se pose de question sur la présence d'un inconnu ici. Il s'enfonce dans les quartiers médicaux, fini par trouver les vestiaires. Il n'aura aucun mal à trouver l'uniforme adéquat au lieu, et à se grimer en médecin ou en infirmier (il ne sait pas trop). Seul détail qui le trahit : Sa grosse besace qu'il ne lâche pas un instant.


Maintenant, il faut voir ce que le Destin a prévu pour lui.


Il s'envole dans les couloirs, sans destination précise. Il sait que la fatalité le rappellera à elle. Il n'aura pas à attendre longtemps. Dans une petite pièce, un tableau blanc griffonné à la hâte avec le nom des patients et des instructions. Devant, un infirmier prépare des injections et des doses de pilules. Le Vagabond déguisé en docteur entre. Le numéro d'une salle est balisé d'un triangle rouge. Les consignes à son égard sont mélangées, écrites sans soin.

« Il est l'heure de sa piqûre. »

L'infirmier lève les yeux, surpris. Il n'a jamais vu ce médecin qui, pourtant, se permet de lui parler comme si ils se connaissaient, que la relation supérieur/subordonné était établie.

« Oui docteur, mais l'infirmier Tetsuhiko vient de partir la faire. »

Le Vagabond repère un plan des chambres. Il repère le chemin d'un clin d'oeil, et y file sans demander son reste, devant l'employé interloqué de ce fantôme inconnu qui vient d'apparaître pour disparaître.


Il entre dans la salle. Dedans, une jeune fille, solidement attachée, et un infirmier à côté. La demoiselle semble un peu kaputt. Ils s'y étaient mis à trois, il y a quelques heures, pour faire infuser dans son sang un peu d'un produit qui annihilerait la volonté d'un troupeau de taureau pour trois jours. Une après-midi plus tard, elle était déjà à moitié active. Tetsuhiko appréhendait de devoir l'approcher pour réitérer l'expérience.

« Infirmier Tetsuhiko ?
-Oui, docteur ?
-Je vais le faire. »

Il lui arrache presque la seringue des mains. Il considère un instant la captive groggy... puis l'infirmier. Celui-ci lui a tourné le dos. Il n'hésite pas un instant, et plante l'aiguille dans la jugulaire de l'employé. Quelques gouttes seulement injectées dans son sang, et celui-ci s'écroule au bout de quelques secondes. Le tube de verre est posé sur la table, puis le Vagabond se retourne vers Lanfear.


« Alors c'est toi, celle que le Destin m'ordonne d'aider... Ces sangles sont bien laides sur ton corps. Je pourrais te les retirer et t'aider à aller loin. Mais ce ne sera pas gratuit. On est d'accord ? »

Il s'assure que personne n'est dans le couloir, puis referme la porte, et sort sa dague favorite de sa manche.

Lanfear

Créature

Re : Lanfear et son nouvel ami. (M'sieur l'Vagabond)

Réponse 2 mardi 22 mai 2012, 00:48:18

Non, non, et non. Lanfear ne voulait pas faire comme les messieurs en blancs l'ordonnait. Campée sur ses jambes, les mains entravées par la camisole, elle ne bougeait pas. Elle ne voulait pas qu'on la change de cellule, qu'on aille lui faire passer d'autres tests sous prétexte que la prise de sang était hors du commun, elle refusait de se plier aux ordres. Elle mordait le premier qui passait trop près, donnait des coups de pieds, ruait comme un cheval, bref Lanfear était résolu à ne pas plier. Parfois, même, elle hurlait si fort que les infirmiers avaient de légers saignements aux oreilles. A tel point qu'il finirent par lui administrer, de force, un tranquillisant à dose suffisante pour calmer tout un troupeau de gros bestiaux. Sensé faire effet au moins trois jours, vu la puissance du truc. Mais Lanfear a vite éliminé le sédatif, et une après-midi à peine après injection, elle montrait déjà de nouvelles velléités de rébellion.

La tête oscillant de droite à gauche, tremblante sur sa chaise, Lanfear fait de gros efforts pour lutter contre l'indolence du produit qui coule dans ses veines. D'ailleurs, une fine pellicule de sueur couvre le haut de son front. Sueur également due à la superposition de la camisole sur sa fine combinaison de cuir en-dessous. Celle-là même qui donne des allures de toile d'araignée à son décolleté. Le cuir, plus le coton bien épais... C'est compréhensible qu'elle ait chaud. Mais dans un sens, ça aide à l'élimination des toxines.

Avec un grognement fort peu élégant, la blondinette s'anime soudain tend tout ses muscles, essayant de faire sauter les sangles de la camisole et celles qui la retienne sur la chaise. Les voix dans la pièce l'agace. L'injection faite en milieu de matinée avait mis K.O certaines zones de son encéphale, et elle avait l'impression d'avoir la tête sur le point d'exploser. Une bonne gueule de bois, pour quiconque connaît les symptômes, mais c'est tout nouveau pour elle. L'une des infirmière avait une voix nasillardes qui résonnait comme un grincement aux oreilles de la psychopathe. Ce qui eut pour conséquence de lui faire montrer les dents, tel un chien. La pauvre femme sortit précipitamment et laissa entrer celui qui l'avait piquée ce matin. Lanfear voulut lui jeter un regard incendiaire, mais ses paupières étaient encore lourde, comme sa tête, et elle se contenta de grogner à nouveau.

Elle bande encore une fois ses muscles lorsqu'il s'approche, et réussit à lui décocher un coup de pied dans le tibia. En réponse, sa tête vole sur le côté après une gifle retentissante. Le brouillard regagne un peu de terrain dans l'esprit de la blondinette. Elle ne le voit pas sortir la seringue et la préparer. Par contre, elle entends la porte qui s'ouvre une nouvelle fois, avec ce petit déclic caractéristique de la sécurité qui s'enclenche lorsqu'elle se referme. Une autre voix s'élève dans la pièce. Réunissant toutes ses forces pour relever sa tête et ouvrir les yeux, Lanfear détaille rapidement et sommairement le nouvel arrivant. Son visage ne lui dit rien. Mais il porte la blouse blanche des hommes qui l'ont séquestrée.

Sa tête retombe légèrement contre sa poitrine alors qu'elle serre les poings pour tenter une énième fois de briser les sangles. Mais, pas con, ils les ont renforcées. Elle leur a déjà bousillée trois camisoles et six chaises de détention. Elle se fige toutefois à l'entente du bruit sourd qui signale la chute du corps de l'infirmier. Hagarde, elle relève la tête et jette un œil surpris sur le docteur. Elle le fixe, mobilisant toute sa volonté pour ne pas loucher, et l'écoute attentivement. En fait, elle ne capte pas grand chose. Juste les mots-clés, l'essentiel. "Destin", "Aider", "Sangles", "Pas Gratuit". Elle se racle la gorge et réponds, d'une voix lointaine mais décidée :

- Lanfear veut sortir d'ici.

Et Lanfear à faim. Mais elle se contente de sa première phrase, et secoue la tête pour s'éclaircir les idées. Ses cheveux, coupés court à son évasion des laboratoires, avaient poussés depuis. Ils atteignaient un point juste en-dessous de la ligne de ses épaules. Et, grâce aux bons soins des infirmiers, ils étaient emmêlés et certaines mèches se collaient à son front avec la sueur.

L'éclat du métal de la dague que le docteur sorti attira l’œil de la psychopathe sanglée. Elle sautille avec sa chaise pour se rapprocher de lui, s'il a vraiment l'intention de l'aider.

Au même instant, à quelques couloirs de là, un rapport venant de la police de Seikusu atterrit sur le bureau du directeur de l'asile. Ce colis-même qu'à apporté l'inconnu. Il mentionne que l'ADN de la jeune femme correspond à celui retrouvé dans les dossiers des chercheurs atrocement assassinés, et qu'elle pourrait être la responsable de ces carnages.
Lanfear est aussi Katell Carlton et Sohleyn Khuprus et Tétishéri et Théa.

Lone Wanderer

Re : Lanfear et son nouvel ami. (M'sieur l'Vagabond)

Réponse 3 jeudi 28 juin 2012, 13:59:47

« Lanfear... C'est ainsi que tu t'appelles. Enchanté. Tu peux m'appeler Vagabond ».

Le bien-nommé passe derrière elle, s'accroupit, et effectue des gestes précis, épurés et lents pour la détacher de toutes ses entraves. La lame brise les mailles sans jamais mettre en danger la peau de sa nouvelle compagnonne, et elle peut finalement bouger, mouvoir ses membres, se dresser comme elle le veut.
Mais quelque chose l'en empêche : Aussitôt sa liberté acquise, la dague échoue sous sa gorge. C'est le vagabond qui la menace, lui qui vient pourtant la libérer.

« Maintenant, tu m'obéis.  Le temps que nous soyons loin d'ici, hors de danger, et tout les deux libres, tu devras faire ce que je te dis sans broncher. Si nous échouons dans notre cavale, ce sera ta faute. Si je devais te tuer pour m'enfuir, je n'hésiterais pas. Alors on reste soudés. Oui ? »

Et sans attendre de réponse, il range son arme, et se traîne devant elle. Il prend ses bras et l'aide à se lever. Il a peur que la drogue qu'on lui injecte, et son inactivité latente depuis plusieurs jours, ne la rende quelque peu inapte à pouvoir bouger sans assistance. Même si elle devait le repousser, il reviendrait à la charge : Sa fierté féline ne pourra lui rendre l'efficacité totale de ses jambes immédiatement, quoiqu'elle en pense.

Un bruit. La porte s'ouvre. Un infirmier avec un bloc-note tombe sur la scène, pantois. Un corps est à terre, et un médecin étrange a libérée la dangereuse prisonnière – qui ne se débat pas. Dans sa tête, les rouages se mettent en place. Mais il manque une pièce. La situation paraît plus qu'absurde. Il a un temps de flottement avant que le vagabond ne prenne les choses en main.
Il lâche Lanfear, et se précipite sur le pauvre hère. Son poing s'envole au-dessus de sa tête pendant son bond, et une fois à porter de coup, il s'abat sur son crâne comme un météore. Un horrible craquement retentit dans la pièce et l'aide-soignant s'écroule sans plus de cérémonie, complètement groggy. Encore plus efficace que leurs seringues.

Il prend la main de Lanfear, et la traîne avec lui. Direction les couloirs.

Le plan d'évacuation du bâtiment qu'il a étudié un peu plus tôt lui revient en tête. Mémoire visuelle assez performante, couplée à un sens de l'orientation hors du commun ; le contraire aurait été étonnant pour un homme dont le voyage est sa profession, et bien plus encore. Il monte deux escaliers de métal, passe une porte avec sa carte magnétique, et s'engage ensuite dans un long couloir bordé de diverses portes. Alors qu'ils le remontent à pas rapide, une troupe fera de même dans le sens opposé. Cette dernière n'a pas l'air très commode : Personnel médical à l'air renfrogné et gardes de sécurité, du style de ceux qu'on appelle pour les grosses crises nerveuses collectives de patients instables. Ni une ni deux, le vagabond ouvre la première salle à sa droite, y pénètre en emmenant avec lui la lionne, et referme. Une chaise pour bloquer la porte, empêcher la poignée d'être abaissée.

Il ne sait pas si ils ont été vu. Tout a été très rapide, et comme d'habitude, il a su réagir avec une célérité remarquable. Mais la tenue de Lanfear ne passe pas inaperçu... C'est là qu'il se dit qu'il aurait dû la grimer en l'un de ses bourreaux. Mais vu son état psychologique et les traumatismes qu'elle a dû subir ici, pas sûr qu'elle aurait accepté.

Ils sont dans une salle de détente. Une grande pièce avec nombre de tables et de chaises fixées au sol, aux fenêtres solidement grillagées. En regardant en-dehors, il constate qu'ils sont au premier étage du bâtiment, comme il le pensait.

« Tu vois ? Ça, c'est la liberté. Je ne t'ai pas menti. »

On frappe à la porte. « Ouvrez, ouvrez ! » disent-ils. Ils essayent d'actionner la poignée qui reste désespérément bloquée. Leurs invectives se font plus fortes ; ils les accompagnent même de menaces : « Ouvrez, ou on défonce la porte ! Qui est là ?! Ouvrez ! »...

Le Vagabond envisage aussitôt le combat.

« Ils sont 7, si je ne me trompe pas... Il faut s'occuper des trois en noir en premier. A moins que tu n'aies une solution pour ces fenêtres ? Mais la chute pourrait être rude. Bref, c'est toi qui voit. »

Dans le doute, il a ressorti sa dague. Il est prêt à n'importe quelle éventualité que choisira la captive de l'asile. Si le Destin l'a mené à elle, c'est qu'il doit faire quelque chose pour elle. Et il le fera jusqu'au bout.

Lanfear

Créature

Re : Lanfear et son nouvel ami. (M'sieur l'Vagabond)

Réponse 4 jeudi 28 juin 2012, 21:15:26

Gardant les yeux ouverts avec détermination, Lanfear hoche la tête, montrant qu'elle avait intégré son nom. Elle ne bouge pas d'un poil, bien que sa tête dodeline parfois, et attends que ses membres soient déliés. Patiemment. Elle décroise enfin les bras avec un plaisir non dissimulé. Elle s'apprêtait aussi à se redresser, mais le contact de l'acier contre sa gorge l'en dissuada momentanément. Son regard s'éclaira un bref moment, la sortant de sa torpeur, et elle sentit les poils de sa nuque se hérisser. Elle n'aimait pas qu'on la menace. Heureusement, le Vagabond se justifia juste après, et son instinct de survie s'apaisa. Il était toujours dans le camp des gentils.

Elle commence donc à se lever, mais ses muscles inactifs durant tant de jours refusèrent d'obéir à ses ordres. La main secourable du Vagabond se présenta. Main qu'elle repoussa une fois. Deux fois. Et au final, accepta l'inévitable. Elle ne pourrait aller bien loin sans aide. Alors autant accepter celle qu'il lui proposait. Elle n'avait aucune raison de se méfier en plus, il venait de la libérer et de lui faire comprendre qu'il voulait réussir la fuite. Avec ou sans elle. Elle préférait la seconde solution.

Seulement voilà. Déjà un obstacle, avant même d'être sortis de la pièce. Un infirmier entre, l'air de rien. Il lève les yeux de son bloc-note et aperçoit Lanfear et le Vagabond. Le temps que les connexions neuronales se fassent, le sauveur de la blondinette agissait. Agrippant la table pour ne pas flancher, la demoiselle fait quelques pas seules, forçant ses jambes à lui obéir coûte que coûte. Elle ne veut pas être un poids pour l'homme habillé comme un médecin mais qui pourtant l'a sauvée. Elle sourit en entendant le craquement du crâne de l'infirmier et laisse docilement sa main au Vagabond. Le suivant dans les couloirs sans dire mot car serrant les dents pour se forcer à avancer. Sa volonté est gigantesque car cet établissement lui rappelle par trop de mauvais souvenirs le lieu où elle a grandi.

En face d'eux, un groupe d'hommes. Lanfear, comme son compagnon, sont la cible de ces hommes. L'alerte a dû être donnée. A la suite de son mystérieux sauveur, la demoiselle -qui sent ses sens plus alertes- se rue dans la salle qu'il ouvre avant de la refermer et de bloquer la porte. Immédiatement, son regard est attiré par la lueur du jour à travers la fenêtre grillagée. Mais déjà l'on tambourine à la porte. Son compagnon pense à se battre. Ou à sauter. Lanfear, elle... Elle a certains tics involontaires. Crispation de la mâchoire, tête qui s'incline brièvement sur le côté... Comme si elle luttait contre quelque chose en elle. Quelque chose qui voulait sortir au grand jour.

- Lanfear veut... Elle veut...

Lanfear voulait sortir. Mais quelque chose en elle aussi. La jeune femme serra les poings, les dents, et voûta ses épaules. La substance qui lui était injectée chaque jours l'avait affaiblie, mais ça avait aussi calmé sa fureur un temps. Mais maintenant, ça voulait sortir. Lanfear résistait, car elle ignorait ce que c'était. Elle pensait à quelque chose de mauvais, que lui avait fait les chercheurs durant toutes ces années. Quelque chose que la liberté attirait au plus haut point.

- Elle... Sait pas ce qui se passe... Elle...

Elle s'écarta en trébuchant, se reculant vers la fenêtre. Son corps épuisé par tant de volonté céda. Tombant à genoux sur le sol, elle ressentit l'envie de vaincre l'envahir. Elle sentit son corps se tordre, ses muscles s'agencer différemment. Elle sentit ses os se déformer. Les vêtements qu'elle portait se déchirèrent. Du moins, ceux qui avaient été enfilés par-dessus sa petite combinaison qui ne cachait que le stricte minimum. Cette combinaison qu'elle croyait de cuir mais qui se déforma avec son corps. Lanfear secoua la tête. Sa chevelure blonde ébouriffée et pleine de noeuds flotta un instant autour de sa tête, comme la crinière d'un lion. Oui. C'est ça. Un lion. Son visage changea. Sa peau se couvrit de poils et la combinaison disparu sous l'épais pelage. Lanfear avait triplé de taille. Du moins, ce qui restait d'elle. Finalement, la combinaison craqua.

A la place de la demoiselle agenouillée se tenait un gigantesque lion au pelage sable avec des traces fluorescentes, turquoises. Ses paupières se relevèrent et deux perles céruléennes fluorescentes fixèrent le Vagabond un instant avant qu'elle ne détourne la tête, fixant son regard sur la porte. Un grognement s'échappa de sa gorge. Et vu l'attitude arquée de son corps, ça voulait dire On s'en occupe, et au saute après... Les babines retroussées d'un côté, on pourrait croire qu'elle sourit, vu comme ça.

Lorsque la porte lâche, c'est les trois hommes en noir qui entrèrent en premiers. Ceux dont il fallait se débarrasser. Un grognement plus tard et un coup de patte envoyait valdinguait l'un des hommes à travers le mur derrière elle. La puissance développée par son corps animal fit que le type passa littéralement à travers les blocs de béton. L'effet de surprise. Elle observa du coin de l'oeil un des hommes qui se glissait sur le côté de la salle. Un réflexe la fit se jeter sur l'homme. Sa queue de félin battant l'air, elle tomba sur l'homme avec tant de force qu'elle passa à travers le plancher. Et ils tombèrent. Mais la salle du dessous ressemblait plus à la grande salle d'une taverne qu'à une cellule psychiatrique.

La puissance du choc contre le plancher à non seulement créé un trou dedans, mais c'est tout le plancher qui se fissura, cédant bientôt sous le poids combiné des hommes et du Vagabond. Mais sitôt tombés, le plafond se révéla être normal. Un plafond de bois, dans une taverne en bois, banal.

Surprise, Lanfear se recula. Où était l'asile ? Où était-elle ?

La surprise aidant, la créature lâcha prise et son corps se convulsa brièvement avant de laisser place à une jeune femme presque nue, couverte d'égratignures à cause du passage à travers le sol. Sa peau se couvrit d'une chaire de poule alors même que la sueur la rendait luisante à la lueur des bougies et des lampes à huile. Elle chercha du regard le Vagabond. Elle chercha du regard la fenêtre de la liberté. Elle ne trouva que des visages masculins, furieux. Ils venaient d'interrompre une bataille en arrivant de nulle part.

- ... Vagabond ?
Lanfear est aussi Katell Carlton et Sohleyn Khuprus et Tétishéri et Théa.

Lone Wanderer

Re : Lanfear et son nouvel ami. (M'sieur l'Vagabond)

Réponse 5 vendredi 29 juin 2012, 10:50:20

Quelle allait être sa réponse ? Allait-elle être capable de se battre, ou du moins, de lui porter assistance dans son seul-contre-tous ? Oh que oui. Et plus que ça. La façon qu'a Lanfear de se transformer l'inquiète au début – C'était une syncope qu'elle nous fait, ou quoi ? –, et finalement, l'apeure. Quel bestiau ! Impressionnant... Et pas rassurant. Deux pas en arrière, poigne serrée sur sa dague. Il n'hésitera pas à instant à passer la félidée par le fil de sa lame si elle devait se montrer dangereuse envers sa propre vie.

Mais elle ne le sera pas. Elle ne le menace même pas. Elle reste focalisée sur la porte, jusqu'à ce que celle-ci cède. Et voilà une grande démonstration de mise à mort dans les règles. Ce qui était une poupée droguée et captive quelques minutes plus tôt est maintenant une dangereuse lionne dont chaque coup est une exécution pure et simple... Le Vagabond en est époustouflé, mais ressent quelque peu de culpabilité. Briser les chaînes d'un titan ; ouvrir une telle boîte de Pandore n'est pas chose anodine. Il se demande même si il n'a pas fait une erreur monumentale.

Il admire le ballet de la bête et de ses victimes, et se trouve finalement happé par le sol qui se dérobe alors qu'il approchait pour prêter main forte.


Allongé, sonné, le vagabond a les yeux qui brûlent. De la poussière plein le visage, et une blessure lancinante à l'épaule, il ne doit pas être bien fringuant en cet instant. Il dégage une planche couchée sur ses jambes, et s'assied.

Le décor a totalement changé, comme au théâtre, entre un tomber et un lever de rideaux. Acte 2, scène 1. Sauf qu'il n'a pas eu le script ! Et l'actrice principale a disparu.

Il parvient à se hisser sur ses jambes. Il la retrouve, la lionne,  qui a de nouveau forme humaine. Elle semble aussi perdue que lui, c'est au moins un point positif... Il se sent moins seul.
Tentative d'approche, mais un type le retient. Il semble vindicatif. Il lui demande ce qu'il vient faire ici, et tente aussitôt de l'attaquer. Le Vagabond se défend avec ses réflexes habituels, mais il n'est pas au mieux de sa forme, et c'est ainsi que l'un de ses assaillants pourra l'attraper par l'épaule et le tirer pour l'envoyer au sol, sur le dos, les quatre fers en l'air.


Quelques mètres plus loin.


« -Elle est avec vous ?
-Je t'en pose, des questions, connard ? »


L'un d'eux saisissait Lanfear par les cheveux, et la tirant vers lui.

« -J'la garde ! Elle est pour moi !
-Hé ! T'es pas là pour te vider les couilles ! »


Un coup de poing fuse. La lionne est projetée sur le côté, au même titre que celui qui la tenait quelques secondes plus tôt.
Une lame est sortie, une dague est lancée. Un type s'écrase au sol juste à côté de l'animorphe. Des cris. La baston a repris.

Bordel général dans la taverne. Ce n'est pas une simple rixe : Le sang coule, et c'est bien de mêlée à mort dont on parle. On ne se sert pas des chopines pour se donner des coups sur le crâne, mais plutôt des lames pour se trancher la carotyde.

Lanfear pourra tenter de fuir, la réalité de la baston la rattrape. Le même type que tout à l'heure, bien décidé à se taper sa captive (il faut dire : regardez sa tenue!), la reprend, main sous le cou, pour l'éloigner. Il ne fera pas un pas avec elle dans les bras qu'une épée s'abat sur lui, lui sectionnant la main – et entamant au passage la douce peau de la prisonnière, tranchant profondément la chair de son bras et de son ventre.

Effusion de sang. Une étagère s'écroule. Une chaise vole. Deux d'entre eux ont la bonne idée de se pointer avec des torches, pour tenter d'apeurer par le feu. Bien mal leur en pris : L'une des flammes fini par être perdue, et ira s'écraser sur une table. Un peu d'alcool prend immédiatement feu. Le choc d'un corps tombant dessus renverse la mixture de feu par terre, sur le plancher.
Dans quelques minutes, tout sera consumé et réduit en cendres. Mais ça, ils ne le savent pas.

Lanfear se sentira encore manipulée. D'abord, un voile brun et lourd s'abat sur elle, des pieds à la tête. Puis elle se sent soulevée. Happée par un esprit salvateur. Quelques secondes plus tard, ses yeux se découvrent.


Ils sont dans une remise. Une unique lanterne, posée sur un guéridon, éclaire la pièce. Le Vagabond, accroupit au sol, tient la blonde sur ses genoux. Il a abandonné la blouse, et a offert son manteau de chasseur de primes comme couverture à celle dont il est censé sauver la peau.

Il se permet d'écarter l'oripeau de cuir, pour observer les blessures.

« Oh, merde. »

Il a bien quelque chose pour soigner les coupures au doigt, mais ça ?... Tandis que son bras droit soutient la nuque de Lanfear, l'autre cherche dans sa sacoche de Mary Poppins quelque chose qui pourrait l'aider.

« Bon sang... »

Il regarde l'appareil imposant trônant sur son bras gauche. Il tape dessus avec son menton, à défaut d'avoir un bras libre. Et la localisation lui apparaît sur sa carte numérique.

« Nous sommes à Nexus... Je crois connaître cet endroit... C'est un complexe minier... Ou industriel... Quelque chose du genre. Cette taverne doit être à l'intérieur du complexe. Oh, bon sang... Allez, viens ! »

Lanfear est ballottée de nouveau. Son héros l'emmène au vent. Il sort de la remise, traverse la baston en rasant les murs, en catimini ; et il passe finalement la porte d'entrée, s'engageant dans une soirée calme et fraîche.

« Tiens le coup, petite. Je veux pas que tu crèves maintenant. »

Non, il ne veut pas : Il faut qu'elle lui paie le service qu'il vient de lui rendre. Et qu'elle lui rembourse le pressing, parce que les tâches de sang sur le cuir, bonjour.

Lanfear

Créature

Re : Lanfear et son nouvel ami. (M'sieur l'Vagabond)

Réponse 6 vendredi 29 juin 2012, 14:10:58

Le sol de l'auberge est sale et crasseux. L'intérieur est sombre malgré la lueur des bougies, et un peu enfumé. Mais finalement, Lanfear finit par voir le Vagabond. Elle est soulagée. Même si elle ne le connaît que depuis vingt petites minutes, environ, elle le connaît plus que ces inconnus qu'ils viennent de déranger. Et elle l'apprécie plus que les médecins qui se sont occupés d'elle durant son séjour à l'asile.

La bataille interrompue semble être oubliée. A la place, les hommes les plus avinés lorgnent sur la jeune femme dont la combinaison qui a cédé ne cache plus grand chose. Elle s'en fiche, elle n'est pas pudique. Mais les hommes, eux, ne s'en fichent pas. Ils sont hétéros. Et certains n'ont pas vu une jeunette depuis bien longtemps. C'est presque la bave aux lèvres que l'un d'eux s'en saisit, prenant à pleine main une grosse poignée de cheveux pour la tirer à lui. Encore un peu sonnée par le choc de leur descente aux enfers (de son point de vue) et par les drogues qui ne sont pas toutes éliminées de son organisme, Lanfear ne résiste guère. C'est une poupée de chiffon que l'homme garde contre lui. Son haleine pue l'alcool, et les souvenirs remontèrent d'une fois où l'un des scientifique est revenu d'une soirée pour s'emparer d'elle. Elle avait aussi senti son haleine. Et il lui avait fait mal. Vraiment. Il l'avait torturée. Et prise. Et ça, elle n'aime pas. Pas du tout.

Mais avant qu'elle ne puisse exécuter le moindre mouvement défensif, un coup de poing le fait lâcher prise et valdinguer, comme sa proie, sur le sol. Et de nouveau, c'est le capharnaüm. Lanfear cherche à se dégager du corps sur elle, et rampe un peu plus loin. C'est le chaos total. Elle ne voit pas du tout où elle va. Une main sur son cou la serre, presque à l'étouffer, pour la traîner un peu plus loin, sans doute vers la table de libre encore intacte derrière lui. Mais avant qu'il ne puisse atteindre son but, une épée lui tranche la main, et continua sa course sur le corps de la jeune femme. Son bras ainsi que son abdomen sont touchés.

Elle grimace. Sa picote dur quand même. Et ça saigne. Beaucoup. Pour pallier à cette perte de sang, et pour tenter de régénérer le corps, l'organisme commence à chauffer. Lentement, mais sûrement. Son sang s'écoule toujours. Et sa peau devient vraiment chaude. Avant même qu'elle ne puisse essayer de se lever, c'est l'obscurité. Elle a juste le temps de voir des flammes s'élever d'une des tables et commencer à enfumer la pièce que quelque chose est jeté sur elle. Elle ne pouvait pas se lever. En fait, elle était tellement affaiblie que le fait d'être portée ne la gêna pas. En fait, elle ne réalisa même pas l'incongruité de sa situation. Elle a même envie de s'accrocher à celui qui la porte, même en ignorant l'identité de celui-ci.

Heureusement, lorsque le cuir se soulève, c'est bien du Vagabond qu'il s'agit. La main valide de Lanfear s'agrippe à lui. Elle tremble un peu. Son organisme chauffe toujours et ça, il peut le sentir. Sa peau est presque brûlante, comme si elle était fiévreuse. Elle entends vaguement ce qu'il dit. Mais complexe minier, ça captiva son oreille. Elle chercha à se souvenir du pourquoi, mais pour le moment, rien ne venait. Elle se laissa porter sans faire de de tracas, s'agrippant toujours à lui pour se rassurer. Et elle lui faisait confiance. Après tout, il l'avait sortie de l'asile.

- Je... Vais pas... Crever...

Ah non ?

La blonde a la tête posée sur l'épaule du Vagabond. Elle est fatiguée. Elle a parlé à la première personne. Mais elle s'est souvenue. Complexe minier. Montagne. Peut-être volcan. Magma. Et ce dernier mot, il résonnait comme le chant d'une sirène au fond de son être. Elle chuchote quelques mots à l'oreille de son sauveur :

- J'ai... Besoin... De... Magma... Pas loin. Dans la montagne. C'est un volcan éteint. Mais je le sens... Le magma...

Sa voix est faible, mais la lueur qui brille dans son regard noisette ne trompe pas. Elle est vivante. Elle a envie de le rester. Comme Kyô lui avait dit, il fallait qu'elle puisse s'affirmer. Qu'elle se batte pour vivre comme elle le sentait. Elle esquissa un sourire et renforça la prise de sa main valide autour de la nuque du Vagabond, lui indiquant d'un mouvement de tête où elle sentait l'afflux de magma. Droit devant. L'ombre de la montagne se dressait devant eux alors que la taverne flambait derrière eux. Des cris en provenaient. Mais la blondinette s'en fichait. Son corps bouillant réclamait le magma. Son esprit était entièrement focalisé sur la montagne devant eux. Une entrée s'agrandissait à mesure qu'ils s'approchaient.

Lanfear incita son porteur à franchir l'entrée. Une torche n'aurait pas été utile car, à peine l'entrée passée, il y avait un coude et ça descendait. Et au fond, une lueur. Du magma. De la lave en fusion. Le corps de la blondinette frissonna violemment. Oui, c'était par là. Elle chuchota encore le mot magma à l'oreille du Vagabond.

Enfin, ils arrivèrent dans une sorte de grande salle. Les parois semblaient briller de milles feux. Rubis, diamant, saphir... Plusieurs types de pierre précieuses étaient incrustées dans ces parois, renvoyant l'éclat de la lave qui bouillonnait dans un petit cratère continuant sans doute loin sous la paroi.

Mobilisant ses dernières forces, elle glisse de l'étreint du Vagabond. Le manteau de cuir glisse également sur son corps. Elle voulu le ramasser pour le rendre à son héros, mais elle tomba à genoux. Alors elle se traîna vers le magma rougeoyant. Sa peau semble aussi briller, luisante de sueur. Et même si le Vagabond craignait qu'elle se se brûle et meurt, la jeune femme se hissa à l'aide de ses bras dans un dernier effort pour se glisser dans le bain de magma comme n'importe qui le ferait pour un bain normal. Elle disparaît bientôt.

L'inquiétude à le temps de monter, mais quelques longues minutes après elle ressort. Sa chevelure emmêlée est comme au sortir d'un bain. Lisse, bien qu'avec encore un peu de noeuds. Son corps est comme régénéré. Les blessures se referment à vue d'oeil. Le sang disparaît dans le magma. Elle se redresse, les yeux fermés. Elle agrippe les bords du cratère, et cherche à se hisser pour sortir. Lentement, son corps émerge. Lentement, elle glisse au sol.

Haletante, elle ouvre les yeux et s'essuie le visage. Ses perles noisettes se fixent sur le Vagabond. Elle est fatiguée. Les blessures ne sont plus, mais la fatigue reste. Elle tends une main vers lui. Son corps absorbe le reste de magma. A nouveau, sa peau est propre et sèche. Ce qui restait de sa combinaison de cuir a disparu. Elle est entièrement nue, mais propre et indemne.

- Merci...

Non, on ne rêve pas. La jeune femme dépourvue du sens des conventions sociales vient de remercier son sauveur. Elle se tourne, face contre terre, et tente de se relever. Elle échoue trois fois. Au final, elle lève un regard embêté sur le Vagabond. Elle s'agrippe à lui, et se relève pour se maintenir contre lui, mais debout.

- Il... Faut sortir... Le magma... S'est réveillé... A cause de moi...

Elle incite alors l'homme à remonter. Au plus vite. Malgré son état de fatigue comme le montre son parler plus sensé, à base de "je".
Lanfear est aussi Katell Carlton et Sohleyn Khuprus et Tétishéri et Théa.

Lone Wanderer

Re : Lanfear et son nouvel ami. (M'sieur l'Vagabond)

Réponse 7 samedi 30 juin 2012, 00:33:17

Qu'on se le dise, ce n'est pas de la docilité si il lui obéit. C'est juste qu'il a envie de l'écouter, voilà tout.
La demoiselle remplace le GPS intégré dans son bracelet high-tech, et lui donne la route à suivre. Le Vagabond ne bronche pas et s'exécute, même si beaucoup de gens penseraient en cet instant que tout ça est une mauvaise idée. Porter une femme nue, sanglante, ayant la capacité incongrue de se transformer en un lion gigantesque, féroce et pas câlin du tout, pour la conduire au fin fond des couloirs creusés d'une mine, jusqu'à atteindre un four géant, un bassin rempli de lave en fusion où les vapeurs de soufre empestent jusqu'à filer la nausée... Quand on a un grain de logique et une pincée de présence d'esprit, on ne fait pas ça, non.

Mais lui s'en remet au temps qui passe. Il est comme la plume soulevée par le vent. Elle ne lutte pas, elle. Lui non plus. La vie n'est que la conscience de l'instant. Peu importe cet instant, il tient seulement à garder les yeux ouverts sur le théâtre de son existence.

Alors, il le fait. Jusqu'à la lave, oui.

La chaleur est étouffante. Il en sue déjà, le pauvre. Elle tente d'échapper à son emprise, et il la laisse faire. C'est seulement maintenant qu'il se rend compte de ce qu'elle veut faire. Plonger ? Là-dedans ? Hem. Dit comme ça, ça paraît un peu idiot, pardonne-moi petite ! Il taira sa réflexion. Il la laisse avancer avec appréhension jusqu'au flot de feu. Il serait tenté de lui donner son bras jusqu'à ce qu'elle plonge, mais il ne s'en sent pas capable. Il fondrait si il s'approchait plus.

Elle tombe. Il effectue un pas réflexe vers elle, mais se ravise. Il serre les dents. Il doit croire en elle, croire au destin. Non, ce n'est pas un bête suicide, ni un accès soudain de folie. Ca n'y ressemble pas. Garder la foi – jusqu'au bout.

Et puis la vue n'est pas désagréable : Lanfear se traîne à quatre pattes, quoi. Il serait tenté de lui coller une petite fessée, mais la lionne risquerait de se réveiller.
Et puis, c'est pas franchement le moment.

Elle disparaît.


Il n'a plus que ses yeux pour pleurer, et sa patience pour tenir. Le manteau est ramassé, et suspendu sur son sac en bandoulière. Les éclats des joyaux sur les murs l'attirent. Le Vagabond n'est pas du genre à perdre le nord.

« J'serais pas venu pour rien. »

Dague sortie de sa ceinture. Il s'approche d'un rubis, tente de caler la pointe dans une aspérité. Puis donne un coup de point sur la poignée, comme un marteau le ferait sur un burin. La pierre tombe, il la ramasse. Il recommence pour quelques autres, les rangeant systématiquement dans sa besace, avant qu'enfin...

Elle apparaît. Miracle !

Il abandonne aussitôt sa rapine et se précipite vers elle. Il attend qu'elle ne s'approche pour tenter de poser une main sur son épaule. Sa peau est chaude... Mais c'est supportable.

« Tu vas bien ? Tu... tu n'as plus rien... »

Prodigieux. Il se demande si ça marche avec tout le monde, ou simplement avec elle. Un sourire anime son visage.

« Je considérais comme hautement improbable le fait que tu sortes de là. Je suis content de te voir en vie... »

Elle est pathétique, mais amusante. Elle a une ténacité qui n'est pas pour lui déplaire. Ce n'est plus sa fierté qui la fait tomber et se relever indéfiniment : C'est bien l'envie féroce de continuer à se battre.
Elle lui fait part de ses inquiétudes. Le magma s'est réveillé ? C'est grave ? Bon ! Disons que oui. C'est elle la spécialiste, après tout...

« Tu n'as pas ton mot à dire, tu te rappelles ? »

Et il la soulève de nouveau. Si jamais elle voulait 'marcher par elle-même', c'est raté. Elle est encore sous ses ordres, et il ne se prive pas d'utiliser les droits qu'il possède sur elle pour la porter. Il vérifie qu'il n'a rien laissé sur place, et remonte jusqu'à l'entrée en quatrième vitesse.

Une fois échappé, il se démène pour tenter de la couvrir avec son manteau de chasseur de prime, son objet fétiche, sans la faire tombée. Elle sera un peu ballottée, devra s'accrocher à son cou pour libérer l'un de ses bras, mais finalement, elle sera de nouveau en état de pudeur. Son corps est caché par le cuir usé.

Il reprend un rythme de marche plus rapide. Quelques minutes plus tard, ayant croisé un ouvrier pochtronné et titubant qui les remarqua à peine, le wanderer allait tenter de passer par l'entrée gardée, quand il aperçoit, au sol, une lourde trappe circulaire blindée. Il s'accroupit, pose Lanfear sur ses cuisses, retenant comme tout à l'heure sa tête avec son bras, et de l'autre, tente d'actionner le mécanisme pour l'ouvrir. Ca lui résiste d'abord, et puis ça cède. Il regarde que personne ne le voit aux alentours, soulève la porte de métal, et regarde à l'intérieur, à la faible lueur de la lune.

« Tiens bien mon manteau. Et accroche-toi à moi. »

Comme le ferait une maman de son gosse, il fait s'accrocher Lanfear devant lui. Concrètement, ils sont collés l'un à l'autre. Elle devra passer ses bras autour de son cou, et ses jambes qui ceinturent sa taille. Mh, sexy, comme position... C'est que ça donne des occasions de courir les routes pour aider la veuve et l'orphelin ! Il rentre dans le trou, ferme la trappe et s'engage ensuite dans la descente de l'échelle fixée au tunnel descendant.

C'est là qu'il ne faut pas avoir peur. Pour être sûr qu'elle ne lâche pas, le Vagabond garde une main contre son dos. Comment descend-il l'échelle alors, puisqu'il n'a qu'une seule main ? Et ben... Il lâche un barreau et saisit celui du dessous très vite. Oui, il y a un dixième de seconde de temps de flottement entre les deux, et si il rate le second appui, les deux compères sont marrons et descendent jusqu'en bas en chute libre. Génial, comme technique !

Mais il fait preuve d'une remarquable maîtrise et arrive en bas sans problème. Cette fois-ci, il tient Lanfear par les fesses (purement par intérêt de confort de transport pour elle, bien entendu), et remonte un long couloir au seule éclairage de sa lampe-torche électrique intégrée à son bracelet.


Une porte blindée plus loin, et les voilà qui arrivent dans une sorte de salon tout-confort. Nourriture, canapés, lits militaires contre un mur, un jeu de carte pas rangé sur une table, et si on cherche bien, on doit trouver un exemplaire du dernier « Playelf », avec en poster central Jennifer Bigtitsdelaforêtnoire.


Le Vagabond pose, couchée, Lanfear sur un sofa, et va s'asseoir sur un fauteau juste à côté, exténué.

«Abri anti-catastrophe, je suppose... La porte du fond doit conduire à une sortie, bien plus loin. Mais si ça te dérange pas, pause. »


C'est dans ces moments-là, en général, qu'il demande à son compagnon du jour de raconter son histoire. Surtout qu'elle doit en avoir, des choses à raconter... Mais... Est-elle disposée à parler ?
Long temps d'attente où il la regarde. Et finalement....

« Bon. J'espère qu'il ne t'arrivera plus rien désormais. »

Sourire, qui se veut rassurant. Une fois qu'ils seront sortis, sa part du contrat sera définitivement remplie. Du moins, il l'espère.

Lanfear

Créature

Re : Lanfear et son nouvel ami. (M'sieur l'Vagabond)

Réponse 8 dimanche 01 juillet 2012, 05:58:06

Oui, Lanfear était sortie. Oui, elle était vivante et complètement régénérée. Elle esquissa un sourire à l’adresse du Vagabond, et ne protesta pas quand il la souleva. Elle laissa échapper un vague Hum hum… et posa sa tête contre l’épaule de son compagnon, se laissant docilement porter. Vu le niveau de fatigue qu’elle avait atteint, à ne pas vouloir dormir, à lutter contre les sédatifs durant tout ces jours, c’était étonnant qu’elle ne s’endorme pas comme ça, bien au chaud contre le torse de l’homme, avec le rythme de son cœur qui la berçait, ses côtes qui s’abaissaient au rythme de sa respiration. Mais elle voulait pouvoir l’aider si jamais il arrivait quelque chose. Sa volonté était aussi dure que l’adamantium, et non elle ne connaissait pas les X-Men.

Le périple au sortir de la mine fut, heureusement, assez simple. Sa peau étant couverte par le cuir du manteau, elle n’avait pas froid. Elle restait cependant presque blottie contre lui, ses prunelles noisette observant le moindre détail au-dehors. Lorsqu’il fallut changer de position pour descendre, elle ne broncha pas et s’agrippa tel un koala autour du Vagabond, lui faisant entièrement confiance pour une raison qu’elle ignorait. Elle espérait ne pas le gêner. Après tout ce qu’il avait fait pour elle, c’était la moindre des choses.

En fait, elle commençait même à somnoler. Heureusement qu’il fallut bouger pour qu’il la dépose sur un canapé, car cette action la sortit de sa torpeur. Elle resta dans la position où le Vagabond l’avait posée, calant sa tête contre le creux de son bras, observant sans mot dire l’homme s’asseyant. Elle esquissa un nouveau sourire et lâcha un soupire satisfait. Ses muscles étaient endoloris. Malgré la cicatrisation expresse de ses plaies, elle n’était pas fraîche et pimpante comme au réveil. Elle avait les muscles épuisés et certaines rougeurs sur sa peau indiquaient qu’il y avait eu des plaies auparavant.

- Anti-atomique ou anti-éruption ?

Elle s’étira brièvement, poussant un nouveau soupire satisfait avant de reprendre sa position initiale, celle dans laquelle il l’avait laissée. Mais elle frissonna. Il n’y avait pas de courants d’air, non. C’est juste qu’elle préférait la chaleur pour dormir. Quitte à ce que ce soit un brasier brûlant ou un corps chaud, ou des couettes. Elle n’était pas à l’aise sans rien, juste sur le sofa.

- J’espère aussi. Je ne pourrais pas servir à grand-chose comme je suis fatiguée.

Oui, ça pouvait choquer les gens qui la connaissaient. Elle qui parlait toujours à la troisième personne du singulier d’ordinaire. Mais la fatigue éloignait les traumatismes, baissant la garde de Lanfear. Elle s’exprimait comme une personne normale. Elle avait une attitude normale. Elle était fatiguée quoi.

- Je peux te rejoindre pour dormir ? Ou l’inverse ? Je n’arrive pas à me reposer sinon… Trop… Froid.

Entreprenante ? Non. Aucune idée derrière la tête. Juste une froide logique. Il ne faut pas oublier qu’elle n’a pas été élevée comme n’importe qui.

- Et quand on se sera reposé… Tu t’en iras ?
Lanfear est aussi Katell Carlton et Sohleyn Khuprus et Tétishéri et Théa.

Lone Wanderer

Re : Lanfear et son nouvel ami. (M'sieur l'Vagabond)

Réponse 9 vendredi 21 septembre 2012, 10:19:21

« Ne me parle pas d'abri anti-atomique. »

Bref sourire amusé. Le Vagabond venait d'un endroit où l'atome était maître, et passa les 20 premières années de sa vie dans un cocon d'acier, enfermé avec une centaine de personnes à une centaine de mètres sous la terre, vivant comme les derniers hommes sur terre, pensant que le « là-haut » était plus qu'un désert aride, un pays autrefois glorieux et fier maintenant vide de toute civilisation. Au mieux, ils pouvaient espérer y trouver des bêtes féroces, ou dans les espoirs les plus fous, des humains irradiés qui ne sont plus que des fantômes immortels à la chair décharnée et à l'esprit rongé par les retombées nocives de la fission des plutoniums et uraniums en concentré explosif.

Cette pensée le fit d'ailleurs retomber un instant dans une sorte de triste nostalgie. Le sourire s'efface et laisse place au souvenir douloureux d'une enfance emprisonnée. Depuis, il sillonne les routes... Libre. Oui, il est libre, désormais. Et le passé ne compte pas : Ce n'est que quelques images dans la tête. Ce qui importe réellement, c'est de vivre le présent.


Le vagabond se levait, dressé de toute sa superbe. Ses sourcils se froncèrent alors qu'il considérait la bête qui n'était plus si terrible que ça... Toute vulnérable... et belle en plus. Ce n'est pas spécialement son genre de s'attarder sur les attraits d'un corps féminin des plus charmants, mais il faut admettre que Lanfear en est un spécimen exceptionnel.

« Tu as froid ? Attend. »

Une couverture. Il y a forcément ça dans le coin. Les étagères métalliques, à l'aspect rigide et militaire par leur conception simpliste, bon marché mais « conçue pour durer », comme on dit dans l'armée, contenait des tas de linges. Il s'accroupissait, fesses posées sur les talons et tête penchée en avant pour passer en revue les différentes étoffes, souvent blanches ou vertes. Il en sort enfin une, plus douce, pas pelucheuse, lisse à l'extrême. Il se relève pour la déplier entièrement, et constater que même les deux bras en l'air grands écartés, la chose traîne encore par terre. C'est assez épais à son goût.

La couette s'envole, plane au-dessus de Lanfear et s'échoue lentement sur elle, telle un parachute, son inertie ralentie par le vent s'engouffrant dessus. Elle la couvre très largement. L'homme arrange les bords, au niveau des pieds de sa libérée pour s'assurer qu'ils ne dépassent pas, ainsi que des épaules.

C'est à son tour. Il soulève son haut et le fait glisser, pour découvrir son torse, amalgame de statue grecque autant par sa forme que par sa blancheur. Il hésite un instant, puis retire finalement sa ceinture, bardée de pochettes où il trouve tout son nécessaire de survie de première importance, avant de faire glisser son pantalon tout aussi plein de bric-à-brac plus ou moins utile. Quasi nu, il est presque sur un pied d'égalité avec Lanfear. Il écarte la couverture du côté du dos de la lionne pour s'allonger près d'elle. Il l'entoure de ses bras et d'une jambe, sans gêne, ayant rabattu la couette sur lui.

« Je suis censé partir quand nous en aurons fini et que le contrat sera honoré. Pas avant. Cela dit, si tu as encore besoin de moi, tu pourras toujours me solliciter. Maintenant, dors. »


Lui ne dormira pas. Il est du genre à garder l'oeil ouvert quand son compagnon (ou sa compagne en l'occurrence...) les ferme.

Lanfear

Créature

Re : Lanfear et son nouvel ami. (M'sieur l'Vagabond)

Réponse 10 samedi 22 septembre 2012, 20:15:25

Ne pas mentionner abris anti-atomique. D'accord, noté. Lanfear hocha brièvement la tête. Elle ne dit plus un mot, l'observant calmement. Elle ne voulait pas le troubler, alors qu'il semblait perdu dans ses souvenirs. Elle lui était redevable de bien des choses. Elle ne tenait pas à subir son courroux, si elle le fâchait.

Quand il se releva, elle subit son regard sans broncher. Elle avait l'habitude. Elle n'en prenait pas ombrage. Puis elle hocha rapidement la tête lorsqu'il demanda si elle avait froid. Elle frissonnait, recroquevillée sur le canapé. Elle l'observe alors chercher une couverture dans les étagères, entourant ses genoux de ses bras en attendant qu'il en trouve une. Quand c'est le cas, elle ne bouge pas d'un pouce, frissonnant de plus belle quand elle sent le déplacement d'air dû à l'envol de la couverture. Elle frémit légèrement quand le tissus doux l'effleure, la recouvrant tout entière avec la légèreté d'une plume.

Elle ne bouge pas non plus quand son compagnon ajusta les bords de la couette, profitant de l'abris qu'elle formait. Elle sent sa chaleur corporelle imprégner doucement le tissus qui la rediffusa vers elle, et ferme les yeux avec un soupir satisfait. Elle apprécia d'autant plus de sentir le Vagabond venir se caler contre elle, dans son dos. Elle se lova contre lui, émettant une sorte de ronronnement appréciateur.

- D'accord. ...Merci.

Elle ferme à nouveau les yeux, redressant ses bras pour poser ses mains sur celles de l'homme, rassurée par sa présence et réchauffée par son contact.

Elle sombra bien vite dans un sommeil sans rêve. Elle était en sécurité, au chaud. Elle n'avait besoin de rien de plus pour être en paix, pour la première fois depuis des semaines.

Pendant son sommeil, la jeune femme bougea peu. Une fois, pour s'étirer de tout son long, se calant toujours contre l'homme derrière elle. Puis une autre fois, pour se retourner et caler son visage contre le torse du Vagabond. Une de ses jambes se faufila entre les siennes, et elle émit un petit soupir de contentement.

Lorsqu'elle s'éveilla, ce fut d'abord une sensation de bien-être qui la saisit. Elle était au chaud, le nez niché dans le cou du Vagabond, et elle se sentait détendue. Reposée. Elle ouvrit doucement les yeux, et sa main effleura doucement le torse de l'homme tandis qu'elle levait les yeux vers lui.

- Bonjour... Enfin, si c'est bien le jour.

Elle s'étira en étouffant un bâillement, restant tout contre son libérateur. Elle se sentait bien. Et même plus que bien. Lovée contre le Vagabond, elle eut l'impression que la chaleur montait subitement dans son corps. Cette chaleur avait un écho familier. Il lui semblait qu'elle avait déjà eu cette sensation. Ses doigts couraient distraitement sur le torse de l'homme, involontairement lascifs.
« Modifié: dimanche 23 septembre 2012, 02:44:32 par Lanfear »
Lanfear est aussi Katell Carlton et Sohleyn Khuprus et Tétishéri et Théa.


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