Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > Refectoire

Recherche d'un nouveau logement ! [PV Yamagashi-sensei]

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Yamagashi Hitomi:
Enfin il réagit ! Il était temps, je commençai à avoir envie de me laisser glisser sous la table juste pour échapper à la honte d'être invisible. Tout le monde sait que Yamagashi-sensei aguiche, mais elle ne prend pas de vent. Oui, pour une fois je parle de moi à la troisième personne. En tous cas, même si je ne le drague pas, mon amour-propre est sauf.

" Et quelle serait cette proposition donc ?
- Un plan à trois. "

Du tac au tac, et avec le sourire.

" Désolée, je plaisantais. Pardon. "

Pas très adroit, mais depuis le temps que je le vois broyer du noir tout seul dans les couloirs je voulais essayer de le faire sourire.

" Enfin, c'est quand même une colocation à trois. L'appartement est juste à côté du lycée. Dix minutes à pieds, sans se presser. "

Je devrais lui parler du colocataire numéro deux, mais j'ai peur que les oreilles de Gabriel se mettent à siffler.

Rock:
Rock finit par réagir à la présence de l’enseignante lorsque celle-ci aborde le sujet qui lui posait problème depuis quelques jours. Evidemment, il se montra surprit par une telle annonce, et eut un petit moment de latence ou les doutes étaient présents sur la bonne fois de la jeune femme. Mais, il exagérait aussi, sans doute à cause de ses propres inquiétudes, et n’avait aucunes raisons de mettre en doute les propos de Yamagashi sensei. Ainsi, il chercha à en savoir plus sur ce qu’elle voulait dire en lui faisant une telle proposition. Mais, la première réponse qu’elle formula ne manqua pas de surprendre Rock.

- HEIN !

Lâcha t il à haute voix quand elle parla de plan à trois. Après tout, bien qu’il n’ait rien laissé paraître sur une quelconque attirance pour la jeune femme, et avec une telle beauté, il était difficile à croire qu’aucun homme ne la regarde avec désir quand ils l’aperçoivent, Rock restait tout de même un homme comme les autres, et donc avec des idées mal placées quand de tels sous entendus sont émis.

Il soupira tout de même un bon coup quand rapidement, la jeune demoiselle se reprit et dit qu’elle plaisantait. Evidemment, l’attitude de Rock, et sa tonalité de surprise assez haute avait tout de même attiré l’attention des personnes les plus proches qui les regardaient désormais en se demandant ce qu’il se passait. Mais, Rock en tout cas, se fichait bien sur le moment de ces regards, se contentant de se montrer soulager. Comme si l’idée d’un plan à trois l’avait mit mal à l’aise, ce qui était le cas en un sens, puisqu’on ne pouvait pas dire que le salariman avait un grand succès avec la gente féminine, ou du moins nourrissait ce genre de fantasmes.

Il l’écouta donc ensuite parler de façon plus sérieuse, en profitant pour reprendre son calme. Mais, au moins, il comprit tout de même la plaisanterie de la jeune femme quand elle évoqua une collocation à trois sans toutefois rentrer dans les détails au sujet des colocataires.

- Et si je venais à accepter, qui serait les deux autres colocataires ?

Demanda le jeune homme, qui se doutait tout de même à la façon dont elle lui avait fait la proposition initiale, qu’elle faisait probablement partie de celle-ci. Ainsi, il y avait une autre personne dont Rock n’avait pas d’idée sur le sexe. En effet, la plaisanterie était suffisamment vague pour ne laisser aucun d’indices sur ce point, comme l’explication sérieuse qui s’en suivie.

- Et à combien s’élèverait le loyer ?

Demanda t il ensuite dans une question qui aurait peut être put passer avant l’autre. Cependant, s’enquérir du montant du loyer plutôt que des personnes avec qui il allait être susceptible de vivre n’était pas très correcte ou l’aurait sans doute vraiment fait passer pour quelqu’un de renfermé sur lui-même ou qui ne s’intéressait qu’à lui. Il n’avait pas commenté le reste du descriptif que la prof avait fait sur la proximité de l’appartement, puisqu’il n’en avait pas jugé utile, puisque cela le renseignait déjà bien assez sur ce point, et était bien pratique au final une telle proximité.

Yamagashi Hitomi:
Et s'il venait à... Au moins ma petite blague l'a fait réagir et sans sauter au plafond il s'intéresse à ce que je lui propose. Tailler une part de plus dans le loyer est bien sûr au programme depuis le début, mais il n'y a pas que ça. Pour la première fois ça ne me fend pas le cœur de poser les yeux sur cet homme. Au contraire j'ai le sourire. D'un autre côté je ne vais pas lui faire la tête moins de cinq minutes après mon trait d'esprit mal placé.

" Le loyer est d'environ 78 000 (771€), tout compris. Mais au début, toute seule avec mon salaire de prof remplaçante... "

C'était pas la joie ! Mais c'est déjà loin, tout ça. Heureusement ! Je ne vais pas lui tenir la jambe une heure sur le sujet. Mon regard dérive déjà sur mes souvenirs de l'évier plein à craquer, des chambres désespérément vides et du bordel noir que je laissais traîner à travers tout l'appartement.

" Bref ! Coupé en deux c'est déjà plus confortable, alors en trois ça sera encore mieux. L'appartement est assez grand, et il très récent donc jusqu'ici : pas mauvaise surprise. "

Et je pense que rajouter quelqu'un entre Gabriel et moi ne pourra pas faire de mal. On a tendance à vite monter sur nos grands chevaux. D'ailleurs il faut bien que je lève un coin du voile.

" Quant à savoir qui : déjà moi, comme vous vous en doutez. Et le deuxième colocataire est policier. Gabriel. Il est très... "

Il est très... Déjà il est très pas au courant que je suis en train de proposer à quelqu'un d'envahir les pièces communes de son chez-lui. Mais pour un célibataire endurci je dois bien reconnaître qu'il m'a surprise. Je m'attendais à beaucoup plus de bazar à ranger ou de paresse sur les tâches ménagères. Et ça me fait penser à un point que je vais forcément devoir clarifier, pour ne pas non plus piéger ce pauvre garçon. La question de nos conquêtes respectives. C'est que mine de rien notre appartement voit passer un peu de monde, le genre de visite qui fait grincer le lit. Et rien que d'y penser je commence à rougir, c'est quand même délicat d'aborder un tel sujet avec un inconnu, même dans cette ville.

" Il est très sympa. Enfin, je veux dire... Chacun sa chambre, mais forcément l'intimité déborde un peu dans les pièces communes. "

Surtout les décibels, et pour tout dire j'en suis assez souvent la source, dans ma chambre ou la sienne. Qu'est-ce qu'un garçon apparemment aussi bien  élevé que lui va penser de tout ça ? Qu'est-ce qu'il en pense déjà, vu ma maladresse à tourner autour du pot ? En parlant de maladresse, je récupère mon sourire avant qu'il n'ait définitivement mis les voiles, et je tends la main à ce jeune homme.

" Mais pardonnez-moi, quel cruche je fais ! Je ne me suis pas présentée. Yamagashi Hitomi. "

Rock:
Rock se fait à présent plus sociable, même s’il ne manque pas d’afficher sa surprise sur certains propos que tint la demoiselle en face de lui.  Au moins, il semble bien plus détendu qu’au début, et le fait qu’il voit peut être le bout du tunnel sur son problème actuel y était probablement pour beaucoup. Mais, il savait tout de même qu’il ne fallait pas trop se précipiter et se dire que cela allait se faire rapidement ou que cela pourrait durer suffisamment longtemps pour qu’il n’ait pas à se préoccuper de nouveau de ce problème de logement d’un moment, et entendez cela par quelques années au moins. En tout cas, tant qu’il ne trouve pas mieux, et dans le sens où il vienne à aimer une femme au point de se marier et emménager avec elle.

Mais, pour le moment s’était loin d’en être à ce stade là, alors autant ne pas y penser et se concentrer sur les informations qui l’intéressaient. Il posa donc les dites questions à la jeune femme en face de lui, qui ne perdit pas de temps pour y répondre, anticipant même d’autres questions qui auraient pu surgir.  Le jeune homme écouta donc avec un air assez satisfait, signe que ce que lui apprenait la demoiselle semblait lui convenir.

Comme il put s’en douter, elle était l’une des colocataires qu’aurait le jeune homme s’il acceptait la proposition de la jeune femme, et l’autre serait donc un homme. Il sembla perplexe quand il vit que la jeune femme hésita sur comment décrire ce Gabriel. Il se demanda donc s’il était au courant pour la recherche d’un troisième colocataire. Ou alors, s’était le fait qu’elle aborde le sujet et face une proposition à Rock sans que le jeune homme ne puisse avoir eu le temps d’être informé qui la gêner. Cependant, il fallait bien avouer que le fait que ces deux là étaient amants, ce qui par le rapprochement en vivant sous le même toit n’était pas si surprenant au final, ou qu’ils ne pouvaient pas s’encadrer l’un l’autre, n’était pas aussi l’une des causes de ce malaise qu’il ressentit dans la discussion.

- S’est quelque chose de normal quand on vit à plusieurs. Et cela n’est pas si gênant sauf quand l’un prend le dessus sur les autres niveau possession des lieux !

Répondit le jeune homme calmement. Et visiblement, il n’avait pas comprit le sous entendu lier aux vies personnelles et conquêtes de chacun, puisqu’il ne faisait pour sa part référence qu’aux possessions personnelles de chacun qui pourraient se retrouver dans les lieux communs. En tout cas, s’est ce qu’il montra, puisqu’il pensa bien que trois célibataires dans un appartement, il en fallait peu pour qu’un, voir plusieurs ramène leur conquête à la maison, chose tout à fait normal donc, et qui ne le surprenait pas, d’où sa remarque suivante.

- Il y a donc quand même la mauvaise surprise sur l’isolation si je suis bien !

Dit-il avec le sourire pour évoquer le fait que chacun ramenait parfois, voir peut être souvent, les conquêtes à la maison plutôt qu’à l’hôtel pour ne pas déranger l’autre. Et bien sur, il ne pensait pas au fait que les deux autres couchent déjà ensemble ou non, cela ne changeait rien à la situation de toute façon.

- Inutile de vous excusez, je suis tout autant fautif sur ce point, puisque je ne me suis pas présenté non plus. Je m’appelle Rokuro Okajima, enchantée Mademoiselle Yamagashi.

Répondit-il en prenant la main qu’on lui tendit et la serrant fermement mais sans force, surtout pour ne pas lui faire mal plus qu’autre chose.

- Et partager un appartement qu’avec des hommes ne semble pas vous déranger. Enfin, il ne faut pas se fier aux apparences je suppose

Dit-il en plaisantant cette fois, et laissant plus ou moins entendre que cela l’intéressait donc. Il faisait référence à la perversité des hommes qu’on mettait plus souvent en avant que celle des femmes, surtout quand s’est pour être sous le même toit ou dans la même pièce. Mais, aussi un peu au côté machiste qui ferait que les hommes se reposeraient sur la demoiselle de la colocation pour s’occuper des diverses taches que l’appartement requérait.  Dans les parties communes au moins.

Yamagashi Hitomi:
" Enchantée également. "

Je souris peut-être un peu trop grand. Je ne sais pas quoi, mais il y avait quelque chose dans sa remarque sur l'isolation. Dans sa façon de la faire également. Il est soudain bien loin du fantôme triste qui arpentait les couloirs, avec un gros nuage noir au-dessus d'une nuée de corbeaux noirs volant en cercle au-dessus de sa tête. Ça doit être son petit sourire. Je sais, il m'en faut peu. Mais quand il arrête de faire la tête il est plutôt mignon. Il y a de quoi être surprise par le changement.

" Et partager un appartement qu’avec des hommes ne semble pas vous déranger. Enfin, il ne faut pas se fier aux apparences je suppose. "

Je rougis. Pas la peine de me voir dans une glace, je le sais. D'ailleurs je ne peu pas m'empêcher de baisser la tête avec un sourire gêné. Partager l'appartement avec deux hommes. En continuant sur la lancée que j'ai prise avec Gabriel, et surtout avec un homme un peu moins macho et peut-être plus affectueux, l'idée n'est certainement pas pour me déranger.

" Ne vous en faites pas pour moi, ça fait des années que je vis en colocation avec des hommes ou des femmes. "

Le plus drôle c'est que le premier homme avec qui j'ai habité se faisait passer pour une femme. Je suis tombée dans le panneau pendant des mois, comme tout le monde. Un stratagème pour rester auprès de belle de son cœur. Mais quand il a fallu le sortir de ses jupes pour en faire le mec capable de la reconquérir, on a pas été trop d'une demi Irlandaise et d'une championne universitaire d'arts martiaux. Ce qui m'amène à poser un coude sur la table pour appuyer ma tête penchée dans ma main, en scrutant le visage de Rokuro.

" Mais je suis curieuse. Qu'est-ce que vous vouliez dire en parlant de ne pas se fier aux apparences ? "

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