Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > Refectoire

Déjeuner entre nouveaux (Roka) Fini ^^

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Yamagashi Hitomi:
Il a un doigté fou, ce type. Et je viens à peine de la rattraper qu'il est déjà plus aventureux que moi, plus indécent aussi. D'habitude j'arrive à discerner si c'est le désir ou la gêne qui me fait rougir. Aujourd'hui les deux sont trop étroitement liés.

" Je suis même certain que plusieurs d’entre eux ont eu le privilège de poser leurs mains ici… "

Je sens que ça peut être pas passer inaperçu. Mais je sens aussi une main forte se glisser son mon chemisier. Il me caresse avec légèreté, lançant de petites vagues de frissons qui ne faiblissent pas quand il presse un peu plus fermement. Roka me monte à la tête, il commence à faire chaud. ce n'est pas seulement ses caresse, c'est aussi la situation, et son pantalon qui se tend sous mes doigts.

" Juste quelques uns... Et vous devriez leur apprendre à ouvrir un soutien-gorge. "

Je devrais me retenir encore un peu mais c'est plus fort que moi. Ma main glisse un peu plus à l'intérieur de sa cuisses. À travers le vêtement je sens qu'il n'est pas moins excité que moi. Son sexe se tend lentement, et durcit peu à peu. Un vrai sportif, il part au quart de tour.

" Ce serait un peu plus fair-play... Vous avez déjà de beaux avantages sur eux. "

On va peut-être trop vite en besogne. Si ça continue le jeu va devenir trop sérieux pour un lieu public. Mais c'est aussi ce qui rend tout ça excitant. Nos bras se croisent sous la table, nous caresses restent lentes. Bien sûr nous sommes tout près l'un de l'autre, mais pas encore serrés. Les apparences souffrent mais elles tiennent, c'est nous qui allons céder. Moi tout du moins. Je dois être rouge comme une tomate, la foule qui nous entoure devient de plus en plus vague, son chahut plus indistinct et pourtant plus fort. Est-ce que je rêves ces regards furtifs fuient le mien ?

J'essaie de sourire à peu près innocemment, je pose même le coude sur la table pour caler mon menton dans ma paume ouverte. On doit déjà avoir un peu plus l'air de discuter. J'ai la chair de poule mais je ne suis pas encore excitée au point de ne plus me contrôler. D'ailleurs je fais revenir ma main un peu plus avant vers son genoux. je ne peux pas m'empêcher de me mordiller la lèvre en le regardant dans les yeux.

" Si... Quand vous connaîtrez un peu mieux vos élèves, je pourrais peut-être aussi leurs donner des conseils... Après tout c'est notre rôle de profs. "

Ce serait dommage de trop l'exciter, je ne veux pas non plus lui faire quitter la pièce avec le pantalon trop déformé. Parce que je ne compte pas quitter la salle sans l'embarquer avec moi devant tout le monde. Même ceux qui ne se doutent pas de ce qui se passe sous la table ont du voir l'attirance réciproque qu'il y a entre nous. Sans y céder devant tout le monde, ce n'est pas vraiment la peine de le cacher.

Roka:
Le jeune sportif ne quitte pas des yeux le visage de la belle qui vire au cramoisi. Cela l’amuse, de la mettre dans cette situation inconfortable, de la sentir se tortiller imperceptiblement. Il adore taquiner les gens. Plus jeune déjà, il faisait enrager son pauvre père (lorsqu’il avait l’occasion de le voir debout et sobre), et découvrit par la suite que cette espièglerie était une arme de séduction massive auprès de ses congénères féminines. Ouaip, il est typiquement le genre de mec qui vous fait tourner en bourrique lorsque vous lui demandez tout simplement l’heure, ou qui vous vanne sans arrêt pour finalement vous embrasser avec fougue lorsque vous êtes au bord des larmes. Et vous ne dites pas non. Vu sous cet angle, il est un individu abject et sûr de lui, qui se persuade que si la fille le rejette en bloc, c’est qu’elle est frustrée et indigne d’intérêt.

Il faut que je fasse attention, se dit-il. Yamagashi-Sensei est une femme à la sensualité et à la sexualité visiblement libérées, mais si elle devait choisir entre sa carrière et tirer un coup avec son collègue, il n’est pas certain qu’elle choisisse la seconde possibilité.

Les doigts de Roka se font moins pressants et gourmant, mais c’est quasiment imperceptible. Il la sent frissonner sous ses caresses, voit ses joues mouchetées de tâches de rousseur s’empourprer. Lui-même s’emballe de plus en plus. Impossible de faire machine arrière, à présent. Sa respiration s’accélère.

" Juste quelques uns... Et vous devriez leur apprendre à ouvrir un soutien-gorge. "

Roka a un rictus. C’est vrai qu’il est assez fier de ses compétences en ouverture de soutien-gorge. En même temps, il a eu de quoi se faire la main… Mais il ne le lui dit pas, c’est le genre de phrases pédantes qui laissent un léger malaise dans la conversation, genre, « Je suis tellement canon que j’ai une nana différente dans mon pieu chaque soir, et tu es la prochaine ! ».
Cependant, elle aussi a l’air assez calée dans le domaine. D’ailleurs, il nota son « juste quelques uns ». Quand même ! Il n’ignore pas que beaucoup de professeurs ont des relations sexuelles avec leurs élèves, mais cela reste assez rare. Il avait toujours pensé être un des seuls professeurs ayant atteint ce degré de perversité. Alors, « quelques uns », c’est déjà beaucoup !
Finalement, il ne répond pas. Il a mis une seconde de trop pour réfléchir à sa réponse, et maintenant cela paraitrait étrange. De toute façon, la jolie rousse ajoute :

" Ce serait un peu plus fair-play... Vous avez déjà de beaux avantages sur eux. "


« Pas tant que ça. Le seul avantage que j’ai est de pouvoir flirter avec la sublime professeur que vous êtes en toute légalité ! »

Mais il poursuit, pour ne pas avoir l’air de forcer la fausse modestie :


« …Non, vous avez raison, je suis vraiment exceptionnel ! »

Il s’esclaffa doucement. Mais son rire part en vrille sur la fin, car la main de Yamagashi-Sensei se pose enfin sur son pénis qui se dresse peu à peu. Elle a sûrement du sentir la subite montée d’adrénaline du jeune homme, car elle retire sa main peu après, qui retourne se placer plus loin sur son genou.

Roka jette un regard circulaire : Tout le monde les regarde, ou fait mine de ne pas les regarder. Mais ils n’en perdent pas une seule miette. Peuvent-ils voir leurs mains s’enlacer, se chercher et se croiser ? Sans doute que non. Mais ils ont bien vu les spasmes qui les agitent de temps à autre, leurs épaules tremblantes, et leurs joues rosies par l’excitation. Impossible de rater leur petit manège.

La belle se mordille les lèvres tout en le regardant droit dans les yeux. La voix de la conscience du jeune homme essaie de se faire entendre derrière les battements de son cœur. Mais il n’a aucune envie de les écouter. Sa main gauche est toujours posée sur le buste opulent de Yamagashi-Sensei, mais elle s’immobilise. Sa main droite, qui pendait négligemment contre son flanc, remonte doucement, fait mine de se poser sur la table mais au dernier moment bifurque, et se pose sur la cuisse de la jeune femme.

Il prend soudain un air sérieux et son corps se penche très légèrement vers elle. Il lui dit, à voix basse, un peu hagard :

« Excusez-moi, je n’ai pas compris ce que vous venez de me dire. Ou je n’ai pas entendu, je ne sais pas. Je suis trop excité, j’ai très envie de vous. »

Cela a le mérite d’être clair. Il regarde vers la porte du réfectoire. Puis ses collègues ainsi que les élèves, qui détournent les yeux en un éclair. Il lorgne vers son pantalon de jogging. Difficile de louper l’énorme bosse qui vient de s’y former, même une taupe aveugle à cinq cent mètres de là la verrait… Pourquoi faut-il qu’il soit toujours si hâtif ? Son corps réagit toujours au quart de tour…

Yamagashi Hitomi:
Il faut vraiment qu'on s'arrache de là. Encore trente secondes et je l'enjambe sur sa chaise, si je ne me laisse pas glisser sous la table. Du calme, Hitomi ! Un peu de sang-froid ou vous risquez tous les deux de gros ennuis. Mais mon sang n'a aucune chance de refroidir : il bouillonne. Quand je peux me calmer alors que je sens ses mains sur moi. J'ai à peine sentit le dessert qu'il m'a promis que j'en salive, au sens propre, et pas de mes lèvres qui sont capables de parler. D'autant que sa deuxième main est à présent sur ma cuisse. Si ses doigts remontent trop dans la bonne direction je ne répond plus de rien.

" Excusez-moi, je n’ai pas compris ce que vous venez de me dire. Ou je n’ai pas entendu, je ne sais pas. Je suis trop excité, j’ai très envie de vous. "

Ça c'est vraiment pas bon. Mais c'est si excitant de l'entendre. Monsieur l'exceptionnel, le sexy et musclé jeune prof de sport, qui attire les yeux et les envies de toutes les filles du lycée, perd déjà al tête pour moi. D'un côté on ne pourra en vouloir à l'autre pour un dérapage. D'un autre ça nous fera une belle jambe quand on se fera virer. J'entends d'ici un très autoritaire rond de cuir du conseil de discipline me demander ce qui m'a pris. Sur le coup je dirais que ce serait un bon exemple des fondements instinctifs de la pensée humaine pour les élèves de philo... Ou juste que j'étais chaude comme la braise et que j'avais envie de me faire grimper, pauvre con ! Mais pas par toi !

Comme je le pensais il y a une éternité et demi de frustration, c'est vraiment pas bon. Moi aussi je commence à perdre la boule. Il me faut vraiment beaucoup de volonté pour retirer ma main de sa cuisse. "Mon royaume pour un cheval" a dit quelqu'un, enfin je crois. Le mien pour un beau prof de sport, une table de restaurant scolaire et un bon public de trois cent élèves. Assommés par leurs cours, encore déçus par leurs plateau-repas, je suis sûre qu'ils ne demanderont pas mieux que suivre l'exemple juste pour se défouler. Quitte à se faire virer ce serait vraiment finir en beauté une si courte carrière.

Allez ! Un peu de sérieux !

" Il faut qu... "

Je m'interrompt toute seule. Même pas trois mots et ma voix part déjà beaucoup trop dans les aigus. Qu'est-ce que je voulais dire déjà ? Il faut que... ? Qu'on monte sur la table ? Non, ça c'est justement ce qu'on doit pas faire... On doit pas, mais je suis sûre qu'on en a autant envie l'un que l'autre. Donc il faut que... Qu'on sorte ! Oui, voilà ce que je voulais dire. Il faut qu'on sorte... votre grosse-Non ! Pas ça ! Enfin si, mais pas maintenant. On a dit sérieux.

" Il faut qu'on sorte d'ici. "

C'est la chose à faire, la seule. On s'arrache, on ferme la porte et... Et dehors c'est la cours, il y aura encore des gens partout ! C'est pas possible, ça ! Qu'est-ce qu'ils foutent tous ici, ces jeunes ? Ils peuvent pas sécher les cours comme tout le monde ?... Bon, autant gagner du temps et s'y mettre tout de suite. Non !

Je prends une grande inspiration et m'écarte avec ma chaise. Un frisson me parcoure de la pointe des cheveux aux ongles des orteils, comme si quelqu'un venait de me crier "Non mais ça va pas" dans les oreilles avec un mégaphone. Effectivement ça va pas, mais on a pas le choix. Alors que nous reprenons notre souffle nos regards se croisent. Et on se met à rire comme des idiots. La tension redescend un peu, juste ce qu'il faut pour retrouver un peu nos esprit. Juste ce qu'il faut, donc pas assez pour détendre la raideur qui déforme le pantalon de Roka.

Ça, on arrivera pas à le cacher. Mais on peut toujours essayer. Nous nous levons, prenant chacun notre plateau pour le tenir aussi bas que possible. Piètre camouflage, que je renforce d'un côté en marchant légèrement de travers. Mon dos cache, mes yeux effraient. Je passe pour une gentille prof, mais mes élèves savent que je ne me laisse pas toujours faire pour autant. les garçons qui seraient jaloux savent que se moquer ne leur apportera qu'un retour à la case "main droite". Et les filles, la plupart ne veulent pas se griller auprès de la première personne qui pourra les renseigner sur leur attirant prof de sport.

Au final on ne s'en tire pas si mal. Du moins, tout le monde attend que la porte se referme derrière nous pour éclater de rire...

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