" Prend garde à toi, toi qui a reçu la marque de l'étoile à six branches. Prend garde à toi car ils viennent pour toi. Tu peux courir, tu peux te cacher, ta mort tu retarderas. Car les Endless Assasin's en ont après toi. "
Extrait de "La Complainte des Victimes", auteur inconnu.
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Les Endless Assassin's forme un groupe solidaire de six tueurs. Chacun possède son propre caractère, sa propre technique de combat, ses propres origines et sa propre histoire. Pour moi qui ait suivi leurs aventures pendant de longues années, il serait maladroit de ne pas les présenter un par un. Car après tout, si la populace les connaît sous le nom de leur groupe, il n'en reste pas moins qu'il s'agit bien de six personnes différentes. On peut venter le nom d'un pays, d'une armée, mais pour rendre véritablement hommage il s'agit de parler de chaque membre d'un groupe, d'une fratrie, d'une famille. Car c'est ce qu'ils sont les uns pour les autres. Tous dépouillés de familles, d'amis, de lieux de vies, ils se sont retrouvés et ont créé leur propre famille. Les Endless Assassin's sont tous frères et sœurs, de véritables amis, et avant tout, de redoutables guerriers.
Par où commencer, ah oui, Adélythe. Ah, Adélythe. Elle est la plus jeune de ce groupe. Une belle jeune femme mais n'ayant rien d'humain. Elle est une Terranide, et contrairement à beaucoup de ses confrères, elle est née libre dans un petit village proche de Zon'Da. D'apparence vous n'y verrez qu'une jeune femme de petite taille, au corps fin et aux muscles à peine dessinés. Je me souviens qu'elle portait généralement des tenues assez osées. Généralement elle se baladait avec un simple bandeau couvrant sa moyenne poitrine. Je me la figure encore courir autour du feu de camp, ses petites chausses aux pieds, le feu faisant briller ses jambes peu couverte par les simples shorts qu'elle avait l'habitude de porter. Et son visage, c'était encore le plus énigmatique, si fin aux grands yeux emplis d'une immense pupille noire. Je me rappelle la première fois où ses pupilles se sont rétrécies au point de n'être plus qu'une simple fente au milieu de ses yeux. C'est ce jour là que j'ai compris qu'elle était une Terranide. Mais pas comme les autres, de son héritage à moitié bestial, il ne restait rien d'elle, hormis ses yeux. Sa queue lui avait été arrachée étant jeune, ainsi que ses oreilles. Elle cachait les cicatrices sur son crane en coiffant constamment ses épais cheveux noirs en deux grosses couettes.
J'étais né à Nexus, et j'avais plus l'habitude de voir les Terranides enchaînés que libre comme l'air. Je fus au début effrayé, après tout on m'avait toujours dit de me méfier d'eux comme de la peste. Mais, apprenant à la connaître, ma peur se transforma en compassion, puis en admiration. Son histoire est des plus horribles, véritable témoignage de la folie de notre monde. Elle naquit dans un petit village proche de Zon'Da comme je l'ai déjà mentionné et les premières années de sa vie furent à l'image de beaucoup d'autres, innocentes, naïves et paisibles. Ceci dura jusqu'à ses 12 ans, lorsqu'un groupe de chasseurs hardis bravèrent les terres de glaces et vinrent jusqu'à son village. Ils brûlèrent tous, tuèrent les plus vieux et ceux qui leur résistaient. Le reste fut capturé vivant. Après un long voyage, elle fut vendue et séparée de ses parents qu'elle ne revit jamais à un riche marchand de Nexus qui en fit un simple animal de compagnie pour sa fille. Adélythe fut, pendant trois ans la créature de cette fille nommée Melina. Une jeune femme horrible, égocentrique, lunatique et sadique. C'est elle qui fit couper la queue et les oreilles d'Adélythe pour commencer une collection. Lorsqu'elle n'était pas le souffre douleur de la fille du marchand, elle devenait l'objet sexuel du marchand lui même, de son fils, et de tout invité dans leur maison.
Sa vie fut sauvée en quelque sorte lorsque, lassée par son jouet, Melina demanda à son père de la revendre au profit d'une autre. Adélythe fut alors vendue pour quelques pièces à un organisateur de combat entre Terranides. C'est dans cette petite arène de poussière, aux murs maculés de sang, qu'elle devint une guerrière. Ses premiers combats ne furent pas faciles, mais tout valait mieux que supporter les tortures et les viols de la famille marchande. Animée par la haine et la colère de ces trois dernières années, Adélythe fut victorieuse, et encore victorieuse, et encore victorieuse... Lorsqu'elle eut 18 ans, bien qu'étant toujours considérée comme un monstre, l'opinion publique la respectait, car elle était l'une des meilleures combattantes des fosses de combat de Nexus. Son dernier combat fut celui de son évasion. Le vieux marchand qui plusieurs années auparavant l'avait acheté puis revendu vint assister à ce spectacle sanglant, clamant haut et fort qu'Adélythe avait été entraînée chez lui avant d'entrer dans les fosses. Honteux de l'avoir revendu un jour, il voulait de nouveau s'accaparer celle qui, avec ses victoires, était devenue si populaire. Tout ceci par orgueil, vanité et hubris. Le marchand paria pour elle une importante somme, et la victoire de la Terranide ne le rendit que plus riche encore. Si riche qu'il demanda à la racheter. Le marché eut lieu, et Adélythe retourna docilement dans la maison de son ancien maître. Ce fut une nuit de sang, de larmes et de cris. Elle tua d'abord le marchand qui tenta de la violer comme il le faisait à l'époque. Elle passa ensuite à sa femme et ses enfants. Mais parmi eux elle garda Melina pour la fin à qui elle fit endurer mille supplices. Avant que le soleil ne se lève, elle et tous les esclaves de la maison avait fuit.
Livrée à elle même dans le grand monde, elle se sentit tout d'abord perdue. Ses seules expériences étant une enfance insouciante, une jeunesse maltraitée et violée, une adolescence ensanglantée. Quel genre d'avenir pouvait avoir une fille comme elle. C'est plus par force des choses que par envie qu'elle se retrouva rassemblée dans une petite troupe de mercenaire. Elle prit bien soin de leur cacher sa véritable naissance. Elle fit ses armes avec eux, n'améliorant qu'encore plus des compétences de guerrières déjà bien évoluées. Elle avait 21 ans lorsqu'elle quitta ce groupe à la faveur d'un autre, puis un autre, et encore un autre... A 23 ans, elle occupait un poste de milicien pour un petit noble des Contrées du Chaos. Le château était attaqué par un baron voisin et depuis des semaines le siège faisait rage. Mais il y eut une nuit où cinq combattants réussirent à s'infiltrer. En une heure à peine, ces cinq démons avaient anéantis toutes les troupes du château à l’exception d'Adélythe. Blessée, animée par la rage et un fort instinct de survie, elle survécu aux cinq monstres avant de sombrer dans l'inconscience. A son réveil, elle eut la surprise d'être allongée dans un lit de paille, ses blessures avait été bandées et ses plaies recousues. Il ne fallut pas bien longtemps pour qu'elle apprenne qu'elle se trouvait dans le campement de l'armée ennemie et plus précisément aux mains des Endless Assassin's. Pas étonnant que les cinq guerriers ait réussi à tuer autant de monde en si peu de temps si il s'agissait d'eux. Sa nature sauvage, ses années de souffrances furent au début un poids lorsqu'elle comprit que les Endless Assassin's voulaient qu'elle les rejoigne. Mais elle se fit petit à petit à l'idée. Les linceuls du temps œuvrèrent et firent bientôt d'Adélythe un membre irremplaçable de cette troupe de tueurs.
Ah Adélythe ! Combien fus-je horrifié d'entendre son histoire et combien fut-je surpris de voir quelle femme forte, heureuse et joyeuse elle avait réussie à devenir grâce à eux. Elle était dans leur groupe cette petite touche enfantine, un peu comme si elle rattrapait les années qu'on lui avait enlevé lors de sa captivité. Si bien remise de ces années qu'elle me prit une nuit dans son lit. Une nuit voluptueuse que j'ai passé dans les bras, non pas d'une femme esclave, mais d'une femme épanouie. Sans compter qu'au sein des Endless Assassin's, elle avait tout à fait sa place ! Sa nature Terranide et semi féline lui donnait une vitesse et une agilité à couper le souffle. Elle maniait ses tonfas comme personne, et rare furent ceux qui osèrent s'avancer vers elle lorsqu'elle se transformait entièrement en un magnifique puma.
Elle fut la dernière à rejoindre le groupe.
Adélythe, la femme féline. 58 victoires dont 49 morts et 9 abandons, toujours invaincue.
Extrait des Registres des fosses de combat de Nexus
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Mew a toujours été un mystère pour moi. Constamment enveloppé dans ses longs manteaux noirs ou bleus nuit. Il ne parlait que très peu et n'avait pas le physique encourageant. Je me souviendrais toujours sa chevelure si fine, et d'un bleu étrange. Il avait une peau blanche comme la lune, des traits fins et avait presque constamment les yeux fermés. Il était même très, voir trop effrayant parfois, de voir à quel point il arrivait à tout deviner, se diriger, ou simplement agir, sans avoir à ouvrir les yeux. Il les ouvrait tellement peu que je me souviens plus de leur couleur, si tant est que je l'ai vu un jour. Il n'était pas méchant, au contraire, il était certainement le plus calme et reposant. Il parlait peu, et toujours à voix basse. Rien ne semblait vraiment l'intéresser, ni même le préoccuper. Il avait en quelque sorte l'esprit lunaire, totalement tourné vers autre chose. Mais il était toujours prêt à se battre, et il le faisait bien, tuant à tour de bras avec sa faux, comme si il moissonnait un simple champ. Toujours le premier au combat, prêt à risquer sa vie pour ses cinq amis du groupe et ce, sans jamais se plaindre. Et il y eut de rares fois, où il fit preuve d'humour, et la chose chez lui était tellement inattendu et toujours si bien tournée, qu'il arrivait à donner le fou rire à tout le monde.
L'histoire de Mew est moins violente mais tout autant tragique. Il était né E.S.P.er. dans un clan des Contrées du Chaos. Son clan comptait de nombreux E.S.P.er. comme lui dont les pouvoirs tournaient tous autour du même élément, la mort. En effet, depuis des générations, son clan vénérait la mort, ses aspects, ses représentations, ses Dieux. Tout petit déjà Mew fut idolâtré par ses aînées. Sa mère mourut en couche, signe qu'il était destiné à devenir un grand manipulateur de mort. Il grandit sous la tutelle de son père, Béorden, un E.S.P.er puissant et fanatique qui l'éduqua au combat, à la magie de son pouvoir et le berça de rituels démoniaques, de sacrifices d'hommes et d'animaux. Pendant tout son enfant ainsi que son adolescence, ces entraînements et ces préceptes le suivirent partout, si bien que cet environnement devint pour lui la norme. Lors de son seizième anniversaire, âge de la majorité dans son clan, on lui donna une faux, arme de la mort par excellence, et on l'envoya en chasse. La mission était simple, rependre la mort car telle était son souhait. Mew tua, sans sourciller, ses premières victimes. Dès lors il fut pris dans un engrenage sordide et violent, massacrant des centaines de personnes au fil des ans. Il était tellement animé qu'il devint l'un des plus grands fanatiques de son clan. On le voyait déjà devenir chef, on prétendait qu'il était l'esprit de la mort incarné. Mais tout s'arrêta...
Lors d'une chasse, alors âgé de 22 ans, il rencontra un homme, un guerrier. Celui ci combattit bec et ongles, il se défendit si bien que Mew décida que son heure n'était pas venu. Les membres de son clan ne furent pas du même avis et attaquèrent le guerrier déjà blessé par Mew. Il eut beau protester, hurler, rien n'y fit. Quelques minutes plus tard, ses frères d'armes gisaient morts au sol, tués par sa propre faux, sa propre main. Lui qui était un semeur de mort venait de sauver une vie. Lentement son univers se brisa. Par soucis de survivre plus que par amitié, le guerrier emmena Mew avec lui, lui expliquant qu'il y avait beaucoup d'autres choses à voir dans le monde. Ce périple dura un an. Une année difficile ou Mew continua de tuer, où le guerrier tenta maintes fois de le stopper. Leur amitié fut naissante, et bientôt totale. Les deux hommes s'entendirent si bien qu'ils devinrent amants. Cette année là fut pour Mew une renaissance, il découvrit l'amour, la vie, l'humour, la joie, le bien être. L'impact de cette vie avec son amour fut si grand qu'il finit par juger les lois de son clan comme étant grotesque et dépassée. Il se jura de ne plus jamais y retourner.
Béorden, le père de Mew traqua son fils et ce guerrier et finit par les retrouver. A la faveur de la nuit, tandis que Mew dormait après une nuit d'ébats amoureux, et que son guerrier s'en était allé prendre un bain dans une rivière toute proche, Béorden attaqua. Il tua le guerrier et exposa son corps ensanglanté sur un arbre. Il était crucifié, la verge coupée, une feuille de papier clouée sur sa poitrine. Béorden avait laissé un message à son fils, lui intimant de rentrer au village où il subirait son châtiment. Mew enterra son amour sans pleurer, habitué par la mort. Il rentra chez lui où il était attendu par tous les guerriers. Il massacra tout le monde, les hommes et les femmes, les nouveaux nés et les presque morts, il ne laissa pas âme qui vive. Aucun ne fut assez fort pour s'opposer à lui. Avant de partir, il laissa de coté sa faux et prit celle de son père. Plus jamais cette arme ne ferait du mal à ceux qu'il aimait. Il brûla son village et ne revint jamais.
Il passa les années suivantes à errer, acceptant des contrats d'assassins. Alors qu'il approchait ses 26 ans on lui demanda d'aller régler son compte à un autre groupe de tueur, les Endless Assassin's. Mew affronta leur leader avec toute sa force et détermination, mais ce dernier finit par la vaincre. Mew s'attendait à mourir mais ces assassins là lui offrirent de vivre à leur coté. C'était la deuxième fois que quelqu'un lui proposait non pas de vivre dans le sentier de la mort, mais bien d'affronter la vie avec ardeur. En priant pour le guerrier de son cœur, il rejoignit les Endless Assassin's.
Et quel membre ! Son pouvoir était fascinant et effrayant. Lorsqu'il l'utilisait, un profond sentiment de fatigue s'abattait sur ses ennemis, comme si la mort se tenait sur leurs épaules. Il pouvait, d'un simple contact insuffler des maladies, des fièvres, des infections. Aucune capable de tuer, juste suffisante pour affaiblir. Le plus choquant fut quand, un jour, il tua un homme d'un simple regard. Maintenant que j'y pense c'est certainement pour cette raison qu'il n'ouvrait jamais les yeux. Il m'expliqua une fois qu'il ne pouvait utiliser ce pouvoir que très rarement, une fois par mois tout au plus. Au combat, il maniait la faux dans un mélange de grâce et de violence sans limite. Et même si cela me retourne encore aujourd'hui l'estomac, il faut avouer que le voir trancher des corps en deux avait une certaine poésie.
Il fut le cinquième à rejoindre le groupe.
" Mon fils, la mort t'as accueilli dès le berceau. Tu seras un semeur de mort, tu seras le plus grand d'entre nous. Mon fils, la mort elle même finira par te craindre !"
Béorden du Clan des Semeurs de Mort
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Dans cette galerie des monstres, Nylënn avait l'air assez banale. De tous les membres des Endless Assassin's elle était la seule parfaitement humaine. C'était juste elle, son arc, et un peu de magie. Et mon Dieu qu'elle était belle avec ses longs cheveux sombres tout en boucles et en reflets. Elle était assez grande et avait une silhouette fine, gracieuse. Des yeux bleus foncés un petit nez en pointe et des lèvres rosées et charnues. J'admirais tout particulièrement ses tenues assez légères en cuir souple, pratiques pour se déplacer, et couvrant peu de son corps. Si l'on me le demandais maintenant, je dois avouer que j'en suis aussitôt tombé amoureux, un amour de gamin. Sans compter que, de tous, elle était la plus souriante, la plus joyeuse et la plus douce. Toujours prête à donner un coup de main, aider les innocents, elle avait vraiment la main sur le cœur. Dans ce groupe de monstres, elle apparaissait vraiment comme une sainte.
Nylënn est née à Londres de parents militaires. Elle grandit en les voyant partir au combat, et revenir. Pendant des années elle fut triste et eut peur de ne pas les voir rentrer, mais les joies immenses qu'elle éprouvait à leur retour faisaient oublier les mois passées seules. Ce fut malgré tout une petite fille heureuse et épanouie, épaulée par un grand frère de 10 ans plus vieux qu'elle et des grands parents totalement dévoués. Une enfance sans soucis, jusqu'à ce que son frère entre lui aussi dans l'armée. Nommé Ryan, c'était un jeune homme très athlétique, fort et endurant. Bien déterminé à suivre les traces de ses parents, il passa les tests d'entrée des SAS et les réussit. A peu près à la même époque, les parents de Nylënn prirent leur retraites. Son père devint simple instructeur et sa mère obtint un poste dans la haute administration de la RAF. Les temps avait changé, désormais c'était Ryan que Nylënn voyait partir.
Lors de sa treizième année, la famille de Nylënn reçut un coup de téléphone de l’État Major, et le ciel s'obscurcit. Ryan était mort dans l'exercice de ses fonctions. Un enterrement militaire fut organisé bien que le corps du jeune homme n'est jamais été retrouvé. Un vide se créa dans le cœur de la jeune fille, qu'elle combla aussitôt avec une forte détermination. Pour quelles raisons exactement, elle même ne le savait pas, mais elle s'était jurée sur le cercueil vide de son frère de devenir un grand soldat. Dès lors, elle suivit un entraînement physique extrême, travailla doublement à tous ses cours. Avec le temps, cette ligne de conduite lui réussit si bien qu'elle devint une élève très brillante, avec des résultats parmi les tous meilleurs de toute la Grande Bretagne. Ses aptitudes au sport étaient sans égales et au cours de son cursus scolaire, nombreux furent les garçons ne rivalisant pas avec elle en terme de vitesse, d'endurance et pour certains, de force. Bien que les SAS n'admettent pas de femmes, elle eut le culot de présenter sa candidature. Après de nombreuses tentatives infructueuses, les organisateurs cédèrent. Ils voyaient en elle une simple femme voulant être traitée comme égale aux hommes. On disait d'elle, elle ne passera pas les premières sélections, elle va se décourager, etc... Mais elle réussit. Ses résultats étaient extraordinaires, pari les meilleurs jamais relevés. Ce n'est qu'après de longues heures de discussions entre les dirigeants et face aux talents indiscutables de Nylënn, qu'il la prirent parmi eux.
Devenue SAS les entraînements ne furent pas aisés, bien plus difficiles que les sélections. Mais elle ne se découragea pas, supporta les douleurs, les moqueries, la misogynie et même une tentative de viol. Elle devint SAS, spécialisées dans l'usage de fusil de précision, un sniper. Les missions commencèrent, et avec elles leurs lots de danger. Mais elle s'en sortit, non sans parfois quelques blessures. Pour elle, c'était le meilleure moyen qu'elle avait d'honorer la mémoire de son frère et faire la fierté de ses parents.
Mais sa dernière mission tourna mal, des mauvais renseignements leur avait été donné. Au cours de cette nuit, son escadron fut décimé, et les quelques survivants furent éparpillés. Seule, en zone désertique, armée seulement d'un couteau et d'un flingue. Elle survécut grâce à son ingéniosité, sa rage de vivre et son entraînement. Pourtant, aussi forte soit-elle, il advint un moment où la situation se retourna contre elle, encerclée, fatiguée, blessée. Elle ferma un instant les yeux, souriante, prête à rejoindre son frère. Mais elle fut sauvée. Deux hommes et une femme, semblant venir d'un autre monde vinrent à sa rencontre. Ils la soignèrent, la mirent en sécurité et la protégèrent le temps qu'elle se remette. Ils étaient les Endless Assassin's, un groupe de mercenaire dont elle n'avait jamais entendu parler. Ils ne lui expliquèrent que peu de choses, des choses incompréhensibles et surréalistes. Et pourtant, elle décida de les suivre, à leur grande joie. Elle avait 21 ans lorsqu'elle rejoignit ce groupe et elle s'émerveilla de tout ce qu'elle découvrit dans ce nouveau monde, Terra.
Une femme puissante Nylënn, et bien qu'elle est troquée son sniper pour un arc, elle n'en restait pas moins une formidable tireuse. Jamais je crois n'a-t-on vu avoir autant de précision sur de si longues distances. Je ne vous ment pas en vous disant l'avoir vu couper une allumette en deux grâce à une flèche à 250 mètres de distance. Et quelle force, elle fabriqua elle même son arc. Un outil puissant si difficile à bander qu'à part elle ses compagnons je n'ai vu personne en être capable. C'était aussi une redoutable combattante à mains nues, douée en infiltration et en techniques de survie. Elle apprit aussi des rudiments de magie en arrivant sur Terra lui permettant d'utiliser la force des éléments dans ses flèches.
Elle fut la quatrième à rejoindre le groupe.
" On aura beau en parler pendant des heures, cette jeune femme a surclassé tous les candidats masculins. Ne pas la prendre serait une idiotie et un scandale dans notre société actuelle. Elle sera SAS, et elle sera excellente !"
Capitaine Ollis Bradburry, Recruteur des SAS
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De tous, le grand trublion était Sao ! Toujours un mot pour rire, toujours là pour faire le pitre, et ne prenant jamais rien au sérieux. Il énervait si bien ses compagnons que parfois des bagarres amicales éclataient entre eux. Il voyait tout d'un œil amusé et n'hésitait jamais à se moquer de ses ennemis. Mais le plus amusant était sa franchise. Certaines situation demandent parfois du tact, comme lorsque l'on doit travailler en compagnie de quelqu'un que l'on n'apprécie guère. Le bien pensant veut que l'on se taise et que l'on se concentre sur le travail. Sao aurait été du genre à balancer "Mais je ne veux pas travailler avec ce mange merde !" devant une assemblée médusée. Mais comment pouvait-on lui en vouloir ? Déjà il fallait osé, car il était solidement bâti. Il avait les muscles d'un véritable artiste martial, peu développée mais extrêmement saillants, durs et solides. Il se baladait souvent torse nu, exposant son torse musclé et ses cicatrices. Donc même si l'on lui voulait querelle on y réfléchissait à deux fois. Ses cheveux noirs en bataille, noués par un simple bandana rouge, son visage un peu minot et ses yeux noisettes faisaient quand même penser à un enfant à bien y réfléchir.
Lui est né dans les Contrées du Chaos, dans un recoin des Landes Dévastées selon ses dires. Et non il n'est pas humain. Lui même n'a jamais vraiment réussi à m'expliquer ses origines, mais il disait être l'un des derniers d'un race presque éteinte appelée les Colosses. C'était, selon ses dires, l'une des plus anciennes races de Terra, mais avec le temps, les guerres, le métissage, il ne restait presque plus rien d'eux. Il naquit simplement dans une petite plantation tenue par ses parents, son frère aîné, sa grand mère et un oncle. Très tôt déjà il se montra un petit garçon rebelle et tête brûlée qui préférait s'amuser et se battre plutôt que d'entretenir le peu de terre que sa famille possédait. Les Colosses étaient, selon les histoires de son oncle, un homme un peu fantasque et à l'imagination débordante, un peuple de guerrier répugnant utiliser les armes, qu'elles soient de fer, magiques, technologiques, à lancer, à distance ou à poings. Pour les Colosses, le combat à mains nues était la seule et unique forme de guerre. Et bien que ce soit certainement pour cette raison qu'il se firent exterminer avec le temps, Sao adhéra totalement à cette idéologie.
Mais ses parents refusèrent catégoriquement. Le temps n'était plus pour eux au combat, ni aux guerres et aux rêveries de gloire. Ce temps là pour les Colosses était passé et il fallait gagner sa croûte. Et tant bien que mal, Sao se résigna à cette vie, bien qu'il ne se priva jamais de jouer une bonne farce aux membres de sa famille. Et il en alla ainsi pendant plusieurs années, jusqu'à ce qu'un groupe de l'armée d'Ashnard n'arrive dans leur ferme pour collecter un impôt. Son père eut beau demander un peu plus de temps, rien n'y fit, et l'armée attaqua. Sur ordre de sa grand mère, le jeune Sao alors âgé de 11 ans se cacha au fond d'une cave alors que le combat faisait rage dehors. Il y resta enfermé une petite demi heure, mais en entendant les cris des membres de sa famille, des soldats, la lueur des flammes ravageant leur exploitation, cet instant lui sembla durer une éternité. Ce n'est que lorsque les cris cessèrent enfin qu'il osa, le visage embué de larmes, sortir à l'extérieur. Il trouva bientôt les corps des membres de sa famille, mort, brûlés vifs, enfermés dans leur maison. Tous sauf un, car là, au centre de leur petite cour, debout au milieu des dépouilles de soldats, les lueurs des flammes dansants sur sa peau terne et ridée, les mains et les pieds couverts de sang, sa natte de cheveux gris solidement noués en natte, se tenait sa grand mère, des larmes pleins les yeux.
Elle s'appelait Sona, et du temps de sa jeunesse avait été une véritable guerrière émérite du peuple des Colosses. Mais l'évolution de la société fit qu'elle n'eut jamais vraiment à utiliser ses compétences. Elle garda ses forces cachées pendant des décennies, sa vieillesse certainement fit qu'elle ne pu sauver les membres de sa famille. Pour Sao, cette vision apocalyptique, les corps de ses parents, les cadavres des soldats et Sona debout au milieu de cet enfer, fut décisive. Sona l'emmena avec lui le lendemain non sanas avoir enterré les corps de la famille et réciter quelques prières. Plus de lieu d'attaches pour eux, seulement l'errance. Ils se mirent alors à voyager sans but, trajet durant lequel Sona apprenait tout ce qu'elle savait à son petit-fils autant au niveau des arts du combat que de la culture générale. Au fur et à mesure des années, aux cotés de son petits fils qui semblait devenir un véritable surdoué du combat, Sona retrouvait une seconde jeunesse. Bien qu'ayant passé la soixantaine, elle en faisait presque 20 de moins.
Leur voyage dura longtemps, ponctué de rires, d'amusement, de combats et de violence. Sao appris à se montrer impitoyable dès lors qu'il serrait les poings pour se battre, mais à faire preuve de gentillesse, de joie et d'humour le reste du temps. Bien que gardant en mémoire sa famille, il aima par dessus tout sa grand mère. Ce fut elle, au delà de faire de lui un guerrier, qui l'encouragea à engager la conversation avec une superbe et jeune marchande de vêtements lorsqu'il eut 15 ans. Fort des conseils de sa grand mère il y alla et connut sa première nuit d'amour. C'est elle aussi qui fut compréhensive lorsqu'il fut charmé par un homme plus vieux que lui, un marin approchant la trentaine. Bien qu'il trouva ça étrange elle lui expliqua que le désir pour un autre être humain ne devait pas se borner aux barrières du sexe. Il n'hésita pas et goûta à l'homosexualité. Et par dessus tout, elle l'encouragea à se battre, plus pour l'amusement, le spectacle et l'honneur que pour la violence. Mais ce bonheur ne dura qu'un temps.
Sona succomba comme elle l'avait toujours espéré, sous les mains d'un autre guerrier. C'était un combattant usant de magie venu de Nexus, un chasseur de prime les ayant chassé pour mettre fin à leur périple parsemée de vols, larcins en tout genre et quelques meurtres. En homme honorable, il affronta Sona à mains nues et sans magie. Il gagna cependant, bien que Sona fut à ce moment plus forte qu'elle ne l'avait jamais été. Avant de succomber elle rassura Sao, lui expliquant que c'était la meilleure mort qui soit pour une guerrière et que les dernières années passées avec lui avait été les plus amusantes et les plus belles de sa vie. Ce dernier, avant qu'elle ne pousse son dernier souffle, lui promis de devenir un si excellent guerrier, qu'aucune arme, aucune magie ne pourrait jamais le vaincre. Elle ferma les yeux et se laissa aller paisiblement. Le chasseur de prime alla pour tuer Sao à son tour, mais lorsque celui ci s'inclina face à lui, des larmes aux yeux, le remerciant d'avoir offert une si belle mort à sa grand mère, le chasseur n'eut pas le cœur à finir son travail.
Il aida Sao à l'enterrer et lui donna un éloge funèbre des plus touchant venant d'un parfait étranger. Il proposa même à Sao de l'emmener avec lui et de l'entraîner pour se faire pardonner. Mais, un sourire aux lèvres, le jeune homme décida de continuer seul son aventure. Il vagabonda partout, s'entraînant seul ou avec d'autres guerriers, mentors et instructeurs qu'il croisait. Il ponctua le tout d'un grand nombre de vols, de crimes et de quelques meurtres. Puis vins un jour où il rencontra un étrange duo. Il suffisait de les voir pour se douter qu'ils étaient d'une autre trempe. Et bien qu'il fut devenu plus fort que ne l'était sa grand mère en quelques années, il compris aussitôt qu'il faisait face à son plus grand challenge jusqu’alors. Sao était fort, très fort, et il alliait à ça une vitesse d'attaque surprenante et la souplesse extraordinaire d'un grand artiste martial. Sans compter qu'il maîtrisait alors une gamme d'environ dix arts martiaux différents. L'homme de ce duo fut celui qui l'affronta, et comme le guerrier qui avait mis fin aux jours de sa mère autrefois, cet homme là décida de se battre à mains nues. Et Sao fut vaincu. Au sol, à bout de souffle et maudissant la faiblesse et les douleurs de son corps, il demanda à l'inconnu de mettre fin à sa vie. Celui ci refusa, expliquant à Sao qu'un combattant comme lui ne méritait pas de mourir ainsi le nez dans la poussière, mais de vivre une longue vie afin de pouvoir accomplir mille exploits. C'est avec une grande curiosité et admiratif de l'honneur de ces deux personnes qu'il rejoignit leur groupe, pour ne plus le quitter, ils s'appelaient les Endless Assassin's.
Sao, de par sa nature de colosse avait une force mystérieusement plus élevée que celle des êtres humains. Et avec les années d'entraînements, il devint monstrueusement fort. Je le vis un jour pousser un bloc de pierre plus grand que lui à une main sans avoir à trop forcer. Il était rapide dans ses gestes de combat et était souple et agile. Il n'avait aucun pouvoir mais une très grande maîtrise de son énergie intérieure. Je le vis même parfois être touché de plein fouet par des flèches ou des épées sans pourtant être blessé grâce à l'extrême contrôle qu'il avait de son corps. Et si je devais ici même dresser la liste des arts martial qu'il connaissait lorsque le je l'ai connu, je n'aurais certainement pas assez d'encre pour tous les noter.
Il fut le troisième à rejoindre le groupe.
"Ce type là est apparu de nulle part et a abattu ces 20 soldats d'Ashnard. Il les a écrasé de ses propres mains, enfonçant leur armure comme si il avait tapé dans du beurre. Et à ma grand honte, face à ce spectacle affreux, je n'ai pu m'empêcher de fuir lorsqu'il a fait un jeu de mot en arrachant la tête d'un soldat d'un coup de pied."
Imir, simple forgeron de l'Empire d'Ashnard
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Je n'ai jamais vraiment échangé de mot avec Jamden, car de tous elle était la plus renfermée. Et pourtant je n'arrivais jamais vraiment à détourner mon regard d'elle tellement sa beauté parfois me laissait sans voix. Elle n'était pas très grande et menue, une silhouette sans fioriture, peu de forme hormis une petite poitrine et de jolies hanches. Pour surplomber son corps à la peau pâle, la nature l'avait gâté d'une longue chevelure d'un noir de jais noués en couettes. On pouvait remarquer, les quelques fois où je la vis un peu plus dénudée, d'étranges et fines cicatrices zébrant ses épaules, ses bras, son bassin et ses jambes. Mais plus que tout c'était ses yeux qui parfois me faisait froid dans le dos. Le droit était vert, un joli vert émeraude et agréable. L'autre était rouge, bien plus que le sang, il avait une teinte peu naturelle, mécanique. Elle restait le plus souvent muette, souriait peu et tuer semblait pour elle aussi facile que respirer. Elle le faisait sans hésitation, sans plaisir, sans remords. A dire vrai j'eus souvent l'impression qu'elle n'était animée par aucun sentiment mais je me trompais. Une fois je la vis rire d'une pitrerie de Sao et je la vis pleurer à la vue d'un enfant mort. Elle était simplement très peu démonstrative, elle apprenait lentement à ressentir de nouveau des sentiments.
C'est dans la ville du futur, la grande métropole technologique, Tekhos Metropolis que Jamden vit le jour. Elle était la simple fille d'un couple d'ingénieurs en robotique dont le génie avait apporté à la ville et son empire beaucoup de choses. Ses premières années furent totalement insouciantes, son adolescence aussi. C'était une jeune femme pleine de vie, rêveuse, fleur bleue et un peu naïve. A l'instar de ses parents, elle consacra ses études à la robotique et devint une excellente élève, douée et travailleuse. Son rêve étant à l'époque de devenir l'une des plus grandes ingénieurs de la métropole à l'instar de sa mère.
Elle aurait réussi si, le jour de son 17e anniversaire, un malheur ne s'abattit pas sur elle. Jamden se trouva en quelque sorte au mauvais endroit au mauvais moment. Le jour où, suite à l'explosion d'un véhicule, une réaction en chaîne se produisit sur l'un des ponts de la ville. Jamden, à ce moment là dans une voiture avec des amies fut écrasée dans l'accident, tuant ses amies sur le coup. Son état était critique mais elle fut extirpée en vie du véhicule. Son corps était cependant abîmé, très abîmé et sans chance de guérison. Si rien n'était fait elle risquait l'amputation de tous ses membres et de très sévères lésions cérébrales. Mais c'était sans compter le génie de sa mère, qui, avec l'aide son mari, redonnèrent vie à leur fille.
Ils remplacèrent ses bras et jambes par des membres robotiques, plusieurs de ses vertèbres subirent aussi le même traitement ainsi que quelques côtes, une partie de son crâne et son œil gauche. La partie de son cerveau qui avait été endommagé fut retiré et remplacé par un cerveau biomécanique qui fut relié à ce qui restait de son cerveau initial. Elle posséda alors un corps révolutionnaire. Ses os artificiels étaient faits de vibranium, un métal extrêmement solide et pratiquement incassable. Ses muscles étaient fait de fibre d'aluminium, souple et résistant par lesquels couraient des circuits électriques et hydrauliques très précis. Le plus extraordinaire restait encore son cerveau bio mécanique. Il interagissait de façon naturelle avec la partie humaine de son cerveau, entièrement connectées entre elles. Cet alliage parfait entre l'esprit humain et mécanique lui donna dès lors une intelligence hors du commun et une mémoire presque infinie. Mais la plus grande chose dans son nouveau corps était les nanites circulant dans son sang. Des robots de la taille d'un atome capable de plusieurs choses, comme cicatriser ses blessures plus rapidement, soigner ses maladies, et plus ingénieux encore travailler sur ses parties robotisées afin qu'elle grandissent en même temps que le reste de son corps.
Mais les dommages de l'accident étaient trop importants si bien que lorsqu'elle s'éveilla enfin de ses multiples opérations, elle n'éprouvait plus rien. Elle avait toujours sa mémoire mais n'éprouvait plus ni joie, ni tristesse, ni amour, ni haine, ni haine, rien. Jamden était devenue une coquille vide, si elle avait la chance de n'être qu'à moitié une machine, son esprit semblait l'être totalement devenu. A 70 % humaine, elle continua de vieillir ainsi que son corps, les nanites veillant à ce que ses parties non organiques suivent le rythme. Ses parents, bien que triste, durent réapprendre à leur fille à vivre en société et cela ne s'avéra pas facile. Ses merveilleuses capacités firent bientôt l'objet de la convoitise des dirigeantes de Thekos. Contre l'avis de sa mère elle fut séparée de ses parents et entraînées pour devenir la première combattante de son genre. Elle n'était pas un robot, pas même un cyborg, elle était plus que ça. Sans sentiments elle suivit simplement les ordres, son rêve de devenir ingénieur n'avait plus d'intérêt pour elle, plus rien n'en avait d'ailleurs. C'est comme pour tromper le temps qu'elle se mit à s'entraîner. Armée d'un Katana en adamantium, elle réussit rapidement tous les tests qu'on lui imposa.
Elle entra dans les rangs de l'armée de Thekos à 19 ans et dirigea d'emblée une petite garnison. Mais sa carrière militaire fut de courte durée. Un seulement plus tard, une puissante attaque ébranla la métropole du futur lorsqu'une armée de robots renégats entama une révolution. Quelques milliers de robots, d'ordinaire utilisés pour le travail où la protection se souleva. On blâma plus tard un simple virus qui s'était propagé dans leur unité centrale et qui fut éradiqué, mais les dégâts furent nombreux. La guerre ne dura que quelques semaines mais elle emporta bon nombre de gens, dont les parents de Jamden. Pour la première fois depuis son réveil elle versa une larme et éprouva une grande tristesse. Il lui fallut un drame pour retrouver le chemin des sentiments. Se souvenant de qui elle était pour la première fois depuis trois ans, elle posa son sabre au sol et se laissa encercler par un groupe de robots. Prête à mourir elle fut cependant sauvée, un guerrier, un mercenaire engagé à la hâte pour participer à la guerre la secourut. Il détruisit les robots en un instant et reposa le sabre entre les mains de Jamden. Cet étranger lui proposa de le suivre vers un chemin où elle pourrait retrouver son humanité. Jamden décida que plus rien ne l'attachait en cette ville, sa famille était partie, et le gouvernement l'avait utilisé comme une vulgaire machine de combat. Cet homme au moins lui laissait son libre arbitre. Elle le suivit.
Jamden a toujours été extrêmement puissante. Son corps hautement technologique lui conférait une force et une vitesse hors du commun. Elle ne possédait aucune magie mais elle fit enchanter sa lame afin de pouvoir s'opposer à leur utilisateur. En effet, l'enchantement su sa lame lui permettait d'annuler les pouvoirs de ceux qu'elle touchait. Je la vis un jour trancher un esprit de feu en deux alors que pourtant ces créatures ne sont pas des êtres solides. Le plus surprenant était encore sa capacité à relier son cerveau bio mécanique à toutes formes de technologies numériques et de les pirater à sa guise. Combien de fois des ennemis les attaquèrent avec des robots, et combien furent-ils surpris en voyant ces robots se retourner contre eux.
Elle fut la deuxième à rejoindre le groupe.
"Sa mère ne sait même pas ce qu'elle a fabriqué. Une telle machine est bien au delà de tous ce que nous ayons produit jusqu'alors. Elle est inarrêtable et pourra toujours évoluer. C'est la meilleure machine de guerre jamais créée dans notre Empire...nous devons en profiter !"
Bruit de couloir du gouvernement de Thekos.
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De tous, Shamyaza était le plus impressionnant. Si les Endless Assassin's avaient été un édifice, il en aurait été les fondations. Jamais je n'ai rencontré d'hommes possédant un tel savoir, un tel charisme et une telle force d'esprit. Jamais je ne l'ai vu cédé, ni douter et encore moins avoir peur. Il avait à mes yeux l'âme d'un roi et la poigne d'un empereur. Tout faisait de lui un leader naturel. Et pourtant il était exempt d'autorité ou de tyrannie. Il y avait quelque chose de magnétique chez lui, quelque chose qui donnait envie de le suivre même si c'était pour faire face aux plus grands dangers. Il était souriant et agréable, il faisait preuve d'optimisme en toute situation et semblait faire ressortir ce qu'il y avait de meilleur chez les gens. Je n'oublierais sa haute stature, ses épaules carrées, ses cheveux sombres flottants en épis au vent. Je n'oublierais pas non plus ses yeux noirs qui semblaient tous savoir sur vous d'un simple regard. Ni non plus ses vêtements colorés qu'il aimait à porter pour apporter un peu de gaieté dans ce monde de mort et de carnage dans lequel lui et les autres vivaient.
Shamyaza est né sous le nom de Nidalas, et fut élevé durant ses premières années par sa mère. C'était une magicienne du nom d'Ilianna, spécialisée dans la magie blanche et la manipulation de la lumière, elle dispensait ses services de guérisseuse dans une petite bourgade proche de Nexus. Mais la naissance de Nidalas restait un mystère, qui pouvait bien être le père ? De tout l'entourage d'Ilianna, aucun n'aurait pu répondre à cette question et elle se garda bien de dévoiler la vérité. Mais leur village était ce genre de lieux où les gens ne posaient que peu de questions et s'acclimataient placidement aux changements. Bientôt la grossesse miraculeuse de la guérisseuse ne fit plus parler et Nidalas fut accueilli en ce village comme un citoyen à part entière et ce dès sa naissance.
Il eut une enfance sans tourment, apprenant la magie aux cotés de sa mère. Art pour lequel il possédait un certain génie. En réalité le jeune Nidalas était curieux de tout et dévorait toutes formes de savoir qui se présentaient à lui. D'un esprit supérieure, il n'avait que cinq ans lorsqu'il termina les études pour lesquelles d'autres enfants devaient atteindre dix ans. Du genre aventureux il apprit à se battre, à survivre en forêt et autres paysages, développant aux passages une base de connaissances immenses dans la faune et la flore. Lorsqu'il eut huit ans seulement il maîtrisait déjà une large gamme des sorts de soins de sa mère et commençait à plier la lumière à sa volonté. Ilianna ne pouvait être que fier de voir son fils réussir si promptement là où lui avait fallu des décennies pour maîtriser son art. Mais cette enfance en soit idyllique prit fin le jour exact de ses douze ans, lorsque son père revint.
C'était une créature de l'enfer, un monstre à apparence humaine, c'était un ange déchu et son nom était Shamyaza. Un être omniscient et omnipotent, capable de maîtriser les éléments et les ténèbres, un être capable de corrompre les âmes des mortels, un monstre immortel qui aurait put détruire des montagnes d'un coup de poing et faire le tour du monde en quelques minutes en courant. Lorsqu'il apparut dans leur vie, Ilianna le présenta à Nidalas comme son père, mais il suffisait de les voir pour le comprendre. Hormis peut-être le teint de peau qui était plus bronzé chez Nidalas et la forme du nez, ils étaient des copies conformes. Alors qu'il pleurait, il fut enlevé par Shamyaza sous les yeux de sa mère qui ne fit rien pour l'empêcher.
Il emmena son fils en Enfer, et l'installa dans ses quartiers du Palais Infernal. Shamyaza ne faisait pas partis des cercles des Dieux de l'Enfer et ne comptait même pas parmi leurs plus grands soldats. Mais sa longévité et ses actes à travers les millénaires lui conférèrent une place au sein du palais. Là-bas il expliqua à Nidalas les raisons de sa naissance. Shamyaza était un ange déchu, un être issu du mal et dont le vice était la luxure. Ainsi pendant plusieurs générations il charma bon nombre de femmes, les entraîna dans son lit et les tua. Jusqu'au jour où il jeta son dévolue sur une jeune et puissante magicienne, Ilianna. Et pour la première fois de sa vie, c'est le démon qui fut charmé. Dans une véritable union d'amour, ils créèrent la vie durant une nuit. Mais les autres démons et les hautes instances de l'Enfer ne virent pas cet amour d'un bon œil. Un châtiment fut prononcé, le jour de ses 12 ans, l'engeance de l'humaine et de l'ange déchu devra être conduit par son père en Enfer où il deviendra un artisan du chaos.
Nidalas fut donc entraîné par les guerriers les plus violents, il fut formé par les maîtres les plus perfides. Plusieurs fois, de façon presque quotidienne il était violenté par de jeunes démons, il fut torturé pour apprendre à ignorer la douleur, il fut obliger de tuer pour ne plus éprouver de remords, et fut soumis à des milliers d'autres exercices afin de faire de lui une bête. Ce père qu'il n'avait jamais connu, au milieu de cet Enfer, fut le seul qui, secrètement, venait soigner ses blessures, le réconforter, l'encourager. Par le biais d'un fils, il faisait sa rédemption. Ainsi pendant des années, Nidalas garda son humanité et supporta tous les sévices qu'il subissait. Dix ans passèrent, puis vingt, puis trente, et le jeune Nidalas ne semblait pas vieillir. Alors âgé de 42 ans c'est à peine si il semblait en avoir une quinzaine. Il n'était pas humain mais bien un croisement entre deux espèces, il était un Nephilim.
Sa nature de Nephilim lui octroyait une espérance de vie très longue, une affinité importante avec la magie ainsi que des particularités physiques bien au delà des limites humaines. Bientôt les démons virent en lui un outil de combat précieux et se mirent à le chérir. Lui continua de jouer le jeu que lui et son père avait entamé trente ans auparavant. Nidalas jouait les monstres là où il n'avait rien perdu de son humanité. Mais un jour la supercherie ne fit plus effet, l'un de ses instructeurs le surprit avec son père dans une conversation animée, joyeuse et ponctuée de rires. Nidalas fut enfermé et Shamyaza fut condamné. On obligea l'ange déchu à retourner sur Terre et tuer celle qu'il avait aimé, Ilianna afin qu'il redevienne un monstre. Si il n'obtempérait pas, c'est son fils qui serait exécuté. Par amour pour lui, Shamyaza retourna sur Terre et fit face à Ilianna.
La magicienne avait bien vieilli, mais ni son corps ni ses pouvoirs ne s'étaient amoindris, au contraire elle était au sommet de sa puissance. Elle comprit aussitôt en voyant revenir son ancien amant ce qui se tramait. Les larmes aux yeux, sachant l'un et l'autre qu'ils n'avaient pas le choix, ils se promirent que le survivant irait secourir Nidalas. Le combat fut titanesque mais la puissance de l'Ange Déchu l'emporta. C'est l'âme déchirée et transporta le corps de la seule femme qu'il ait jamais aimé qu'il retourna en Enfer. Afin d'anéantir encore plus cette famille, on présenta le corps d'Ilianna à Nidalas et lui fit croire que Shamyaza l'avait tué de son plein gré. Sans excuses et face à la colère de son fils, Shamyaza lui fit face dans une arène dont les gradins étaient pleines de suppôts des Dieux de l'Enfer. Ce combat fut bref, l'ange déchu n'opposant aucune résistance, et ce fut pendant celui ci que Nidalas, grâce à sa rage, découvrit tout son potentiel. Devenu omniscient, il vit la vérité dans l'esprit de son père. Ce dernier mourut, adressant un dernier sourire à son fils. Le même que mille fois tout deux échangèrent pendant ces années en Enfer.
Par rage, Nidalas détruisit cette arène et tua jusqu'au dernier monstre présents. Il prit ensuite la fuite et revint sur Terra. Pendant un temps anéanti il se rappela des belles années d'enfance avec sa mère et de ces moments où son père en Enfer lui montrait qu'il y avait toujours de l'espoir. Empoignant le bâton de son père et prenant son nom pour lui rendre hommage, il commença son périple. Pendant plusieurs autres dizaines d'années il eut une carrière de mercenaire et se fit connaître sous plusieurs noms. Ce n'est que lorsque, lors d'une bataille contre des robots à Thekos qu'il rencontra une jeune femme. Il vit dans son esprit qu'elle aussi avait été spoliée par le destin et voulut lui donner une seconde chance. Avec elle il créa un groupe, les Endless Assassin's.
Shamyaza était immensément puissant, usant avec simplicité des quatre éléments mais jouait aussi aisément avec la lumière et les ténèbres. Ses compétences physiques était au delà de tout sens commun. Bien que jamais omnipotent il avait une omniscience limitée, capable de sentir tout ce qui se passait autour de lui sur une courte distance et capable de lire les pensées d'une personne à la fois. Ses années de rudes entraînements firent de lui un combattant émérite, du genre qu'on ne voyait que rarement sur Terra. Je crois bien ne l'avoir jamais vu ne serait-ce qu'être blessé.
Il fut le créateur du groupe.
Monseigneur Lucifer a demandé à ce que le meurtrier Nidalas ne soit pas poursuivi et que cette histoire soit oubliée. Envoyé des démons à la poursuite d'un être qui en a tué un millier à lui seul dans l'arène serait folie.
Morghul, porte parole de Lucifer
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Je n'eus la chance que de passer deux années avec eux où je les suivit dans leurs aventures. Ensemble je les ai vu se battre, allez de contrats en contrats, de villes en villes, d'un champ de bataille à un autre. Pour beaucoup ils sont des monstres, de simples tueurs. Mais pour moi qui ait appris à les connaître, ils forment l'une des plus belles familles qu'il m'ait été donné de voir durant ma vie. Aujourd'hui ma vie s'étiole lentement. C'était il y quarante ans, quarante ans que tous ensemble ils me saluèrent de la main, des sourires aux lèvres, me souhaitant au revoir et beaucoup de courage pour mes recherches. Cela fait quarante ans, j'ai eu une femme depuis, trois enfants et suis un grand père plus que comblé. J'ai obtenu la gloire et des richesses et pourtant, rien n'a jamais pu combler ce vide qui s'est créé lorsque je les ai quitté. Aujourd'hui je me demande si ils vont bien, ce qu'ils sont devenus. Chaque jour j'adresse une simple prière muette à ce groupe de mercenaires pour que, où qu'ils soient, la joie règne entre eux.
Mémoires de Leapar Ore'Sam, Historien de Nexus.
Tome III : Le temps des voyages.
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Compte : Légion
Identité : Shamyaza
Âge : 88 ans
Sexe : Homme
Race : Nephilim
Sexualité : Hétéro / Expérimenté et très amateur.
Identité : Jamden
Âge : 27 ans
Sexe : Femme
Race : Humaine Cyborg
Sexualité : Hétéro / Aucune expériences et désintéressée.
Identité : Sao
Âge : 28 ans
Sexe : Homme
Race : Colosse
Sexualité : Bi / Quelques expériences et joueur.
Identité : Nylënn
Âge : 26 ans
Sexe : Femme
Race : Humaine
Sexualité : Lesbienne / Expérimentée et très amatrice.
Identité : Mew
Âge : 30 ans
Sexe : Homme
Race : E.S.P.er.
Sexualité : Homosexuel / Rares expériences et plus souvent par amour.
Identité : Adélythe
Âge : 25 ans
Sexe : Femme
Race : Terranide
Sexualité : Bi / Expérimentée mais traumatisée.
Compte : Doublette de Thenros.
Enjoy.
