Plan de Terra > Prison Eternum

Auprès de mon arbre je vivais heureux... [PV Kyô]

(1/8) > >>

Enora:
_Allez avance, bordel, avance !

Enora titubait, traînant la patte, encore toute endormie par les calmants et autres sédatifs qu'on lui injectait continuellement depuis sa capture. La riposte des gardes fut rapide et efficace : d'un mouvement du poignet, ils la firent basculer sur le dos et la traînèrent comme un vieux sac jusqu'à l'entrée de sa cellule, où ils la jetèrent. Gémissant au contact du sol, la ESP.er réussit finalement à monter sur l'un des deux lits à la force de ses bras, lit sur lequel elle s'allongea. Elle avait la bouche pâteuse et si mal au crâne...
Les gardiens n'avaient pas même pris la peine de lui donner les vêtements carcéraux, ils lui avaient juste ôté ses armes.
Quelle connerie... Tout ça pour une histoire de combat... Le problème quand on est aussi réputée pour tuer un peu tout le monde, c'est que le nom vient vite aux oreilles de Hommes de lois, du coup, il suffit d'un peu de malchance... Et Enora n'était pas réputée pour être très chanceuse.

Tout avait pourtant bien commencé : une petite présomptueuse avait osé essayer de piquer l'homme que la jeune femme avait mis sous sa coupe pour la soirée, cette petite salope s'était enorgueilli et avait carrément défié Enora en combat "d'égale à égale", pour voir si elle était réellement digne de sa réputation... Est-ce que c'était sa faute si cette bécasse maniait aussi bien une arme blanche qu'une poule, un couteau ? Et était-ce de sa faute si cette grognasse s'était d'elle-même empalée sur sa lame ? Au moins... elle se serait faite empaler, peut-être pas par ce qu'elle aurait souhaité mais...!
Enora eut un rire pour elle-même, elle adorait voir ce genre de personne crever pour leurs bêtises, après tout, c'est eux qui le cherchaient... jamais elle.
Non, tout cela avait été plaisant, réellement plaisant...
Le problème c'est qu'il y avait une putain de flic là... Dans ce même bar et que, évidemment, quand elle avait entendu le nom d'Enora, quand elle l'avait vu tuer cette bonne femme... Bien sûr, ça a conforté tout ce qu'elle avait pu entendre sur cette folle meurtrière, cette "Dame Cruauté", ce qu'elle avait fait à son oncle, à ces hommes... On ne fait pas justice soi-même, à ce qu'il paraît.
Alors, hop, sédatif, arrestation, et maintenant... cette cellule... Une liste de meurtre longue comme le bras, des faits de tortures, de crimes odieux... Ah ! Oui, on ne s’ennuierait pas au procès...

Enora ferma les yeux, sa tête était si lourde, si lourde...

Lorsqu'elle s'éveilla, le soleil était déjà haut dans le ciel. Il devait être près de midi. Se redressant, elle constata avec joie que son mal de crâne et son engourdissement étaient partis. Souriant cruellement, elle regarda tendrement les barreaux de sa cellule...

_A nous deux...!

Mobilisant ses pouvoirs, elle les envoya exploser contre lesdits barreaux... sur lesquels ils rebondirent pour venir la cueillir au ventre avec un craquement sinistre. Elle hurla de douleur au moment de l'impact, alors que sa tête venait heurter le mur du fond. Étendue sur le sol, elle passa une main sur le haut de son ventre : elle s'était brisée deux côtes.

_Oh c'est pas vrai... Ha !

Fermant ses yeux, elle réussit à les remettre en place par la force de son pouvoir. Vraisemblablement, elle n'avait rien d'abimer, comme organes... Mobilisant encore ses forces, et faisant fi de sa douleur, elle ressouda ensemble ses os.
Elle poussa un long soupir. Au même moment, un gardien passa devant sa cellule, goguenard :

_He, ma belle, ils sont beaux nos barreaux, n'est-ce pas ? Amuse-toi bien avec eux, ils sont équipés contre tes petits sorts... Amuse-toi, après tu testeras le mien !

Il eut un grand éclat de rire avant de passer son chemin, évitant de fait le crachat que lui destinait Enora. Quelle pourriture... !

Elle balaya la pièce des yeux : deux lits face à face, dans un coin, derrière un rideau, elle distinguait des toilettes avec un lavabo, une petite table de chevet, deux lampes au-dessus de chacun des lits, ainsi qu'une grande, au plafond, certainement reliée au système général d'extinction des feux.

_Eh bien c'est... cosy...

Elle s'allongea sur son matelas, fermant une nouvelle fois les yeux. La douleur de ses fractures précédentes était toujours là, mais elle commençait à se calmer, de toutes façons, elle avait l'habitude de la douleur... Elle sourit tendrement. Elle revoyait Gwenaëlle...

_Petite soeur... je ne mourrais pas, je te le jure, pas ici... Je t'aime...

Pour la seconde fois, elle sombra dans le sommeil.



_Hé, belle au bois dormant, réveille-toi !

L'injonction, brutale et sonore, tira la jeune femme de sa léthargie, elle se dressa sur ses pieds, s'approcha des barreaux.

_T'approches pas trop, princesse, tu risquerai d'entrer en contact avec le champ magnétique mis en place pour contrer tes pouvoirs. Bref. Ma belle, tu vas avoir un copain de cellule.

_Un ? Un copain ?

_Ouais, les cellules des hommes sont pleines, alors on va te le refourguer... Fais pas la tête, il nous restera toujours du temps, rien que toi et moi. Hahaha !

De même que l'autre chiure, il s'éloigna sans jeter un regard à la prisonnière.

_C'est pas vrai, bon sang...

Avec un grand cri elle balança ses poings sur les murs, avec une telle force qu'elle y creusa deux trous. De rage, elle se rendit dans la "salle de bain", tirant le rideau. Elle ôta son haut, scrutant son reflet dans le miroir. Ses yeux traduisaient sa panique, sa haine, sa folie... Un monstre. Elle rit. Se retournant, elle passa une main songeuse sur sa cicatrice, dans son dos... Un doux sourire se dessina sur ses lèvres. Mine de rien, elle regrettait ces quelques jours de torture qu'elle avait fait subir à son oncle et ces connards... C'était si... beau.
Entendant des pas dans le couloir, elle se rhabilla prestement et repassa dans la cellule. S'asseyant sur son lit, elle sentit quelque chose de dur sous ses fesses : ses cigarettes ! Joie ! Elle en alluma une, vrillant son regard bleu-vert vers la porte de la cellule, attendant que son compagnon d'infortune franchisse la porte.

Itami no Kyô:
"Et notre Divin fit alors un Sacrifice. Il extirpa de ses cuisses ses propres fémurs et les plaça au milieu du cercle qu'il avait tracé de Son propre sang."

Il sentit un coup derrière sa tête. Visiblement son "escorte" était agacée des citations qu'il leur servait toutes les deux minutes, citations tirées d'écrits qu'ils ne connaissaient pas. Une voix rude dans son dos lui demanda gentiment de fermer sa grande gueule et de continuer d'avancer. Ils étaient énervés car il les avait traités d'ignorants, et les ignorants sont hostiles. Les gardes avaient fini par conclure que le nouveau détenu était fou. Pieds et poings liés, il avançait dans le couloir sombre en devisant et en raillant les hommes qui le conduisaient à sa cellule. Il avait reconnu sur ses jolis bracelets des gravures qui scellaient son mana dans son corps. Au moins, il n'y avait plus de flamme sur son bras. Mais il n'y avait plus la possibilité de tout faire péter. S'il était là, c'est parce qu'il avait été trop sot pour faire fi de ses principes.

En plus, ce n'était pas vraiment sa faute. Comme s'il avait pu prévoir que la meute de dragons le suivrait à l'odeur après qu'il ait tué le patriarche? Comme s'il avait pu savoir d'avance que les bestioles le suivraient jusqu'à Tekhos? Bon, d'accord, au final l'incendie qui s'était déclaré, et les immeubles qui s'étaient écroulés, c'était sa faute. Mais il fallait bien s'en débarrasser de ces lézards là non? En plus elle était belle l'armée du bled, à intervenir seulement une fois qu'il avait rétamé le dernier dragon! Bon, c'était marrant quand même, la cohorte de soldats qui sortait de nulle part pour l'encercler alors que les bâtiments continuaient de se péter la gueule juste derrière. Vu l'arsenal déployé, la tentative de fuite se serait soldée par des tirs qui auraient détruit une grande majorité de ses cellules. Et à ce qu'on lui avait dit, quand un Dieu est réduit à l'état de petites cellules en suspension, il met plusieurs mois à guérir. C'était un peu chiant. Mais ce n'était pas dans ses habitudes de faire du mal aux demoiselles. Enfin pas aux Mortelles. Pas en faisant exprès. Alors il avait mis ses mains derrière la tête en souriant et en abdiquant devant cette bonne centaine de jolies filles surentrainées. Il n'avait pas prévu que l'interpellation soit aussi violente, mais on passera les fantasmes de Kyô sous silence pour cette fois.

Vu qu'il n'avait pas les quelques soixante millions de pièces d'or nécessaires aux réparations et pour les familles des victimes, et qu'il avait refusé d'obtempérer en taisant tout simplement son nom, on n'avait pas attendu longtemps pour le coller 250 ans au trou, sans procès.

Ils atteignaient sa nouvelle cellule. Un des gardes sortit une clé et la tourna dans la cellule, alors que deux autres lui mettaient une lame sous la gorge. Il y avait deux autres gardes aussi, pointant leurs arbalètes au travers des barreaux. La cellule était déjà prise? Le garde adressa un sourire à Kyô en ouvrant la grille.

"Ta nouvelle colocataire t'attends!"

Le Dieu eut un haussement de sourcils. Il allait être enfermé avec une femme, et il n'était même pas capable de se faire des bandelettes pour voiler le haut de son corps. Bonjour la pudeur. Mais bon, il ne rechignait pas, et avança avec la mine triste d'un prisonnier, alors qu'il exultait de joie intérieurement. Il n'osait pas tourner la tête pour regarder à l'intérieur avant d'entrer. Il s'arrêta sur le seuil, regardant la codétenue. Ouf, elle est pas moche! Un nouveau coup derrière la tête avec un "allez avance!", et il était forcé d'entrer, de s'approcher. Pas moche du tout en fait! La porte se refermait derrière lui, il tourna la tête par-dessus son épaule et regarda celui qui aimait bien le frapper, avec un sourire narquois.

"Ah je vois, le gros connard là c'était juste pour le trajet, ensuite on me laisse avec la lady?"

Le concerné renforça sa prise sur son arme, déglutissant et fronçant les sourcils. Selon lui, le nouveau ne tiendrait pas longtemps.

"T'aurais au moins pu me détacher les pieds, gros babouin!"

Le type vira au rouge, et ses collègues l'emmenèrent. On entendit leurs pas s'éloigner, il s'adossa aux barreaux et leva deux doigts en V en guise de salut à la jeune femme. Il soutint son regard, les yeux dans les yeux. Des yeux vairons! Jackpot! Il brisa le silence qui venait à peine de s'abattre avec un "Yo!" espiègle pour accompagner son geste.

Enora:
L'énergumène qui allait lui servir de compagnon de cellule était... pathétique. Maigrelet, torse nu, à l'allure nonchalante, il ne semblait n'avoir aucune manière en vérité. Par contre, il avait très certainement une grande estime de lui. Une espèce de séducteur. Un dragueur des plages au sourire freedent.
Enora le scrutait d'un oeil à la fois moqueur et méprisant. D'ailleurs, cela ne manqua pas. Il lâcha un "yo" avec un sourire pseudo séduisant, et faisant ce signe qui lui avait toujours échappé, avec ses doigts.
Il était réellement présomptueux, il avait suffi de l'entendre parler aux gardes pour s'en rendre compte, au-delà de sa dégaine. Il... répugnait Enora.
Levant un sourcil d'un air vaguement interrogatif, elle sourit grandement, une idée naissant dans son esprit : elle ne pouvait approcher des grilles, ni lancer quoi que ce soit dessus, en revanche, elle pouvait utiliser son pouvoir à l'intérieur des murs... D'un geste de la main et grâce à son pouvoir, elle fit décoller l'inconnu, le posa sur le lit en face de celui de la ESP.er :

_Ca, c'est ton lit. Moi c'est Enora et je suis pas du genre sympa et rigolote, encore moins avec les fanfarons dans ton genre, que les choses soient claires. Si tu m'emmerdes un peu trop, je te brise tous les membres et te noue les intestins entre eux. Je parle au sens propre et pas au figuré. Clair ?

Sans attendre de réponse, elle lui sourit, écrasa sa cigarette sur son pantalon de cuir et s'engouffra une nouvelle fois par le rideau, dans la salle d'eau. Posant ses mains sur les rebords du lavabo, elle releva sa tête pour observer son visage dans le miroir.

# Pourquoi ce genre d'insupportables personnages tombent-ils toujours sur moi...? #

Soupirant, elle retira son kimono, se retournant une seconde fois pour scruter sa cicatrice. Elle était douloureuse, aujourd'hui, et ses pouvoirs étaient inefficaces sur cette estafilade. Bougeant doucement son omoplate, elle grimaça. Sans doute une mauvaise chute.
Ignorant totalement son colocataire, elle repassa dans la cellule, son kimono à la main. S'asseyant sur son lit, tirant une nouvelle clope qu'elle alluma, elle entreprit d'ôter ses bottes. Torse nu, oubliant toujours l'effet qu'elle pouvait produire sur les hommes, elle retira bientôt son pantalon, finissant complètement nue. Sans un mot, elle se glissa sous les draps et, tirant de longues bouffées sur sa cigarette, elle passa sa main libre sous sa tête, ferma les yeux pour se plonger dans ses pensées.


[Je te rappelle que 'Nora n'a pas "conscience" de son corps autrement que comme objet de combat et, à l'occasion, comme moyen d'avoir du plaisir avec un autre corps. Toute notion de réelle séduction physique lui est plus ou moins étrangère]

Itami no Kyô:
Il avait des yeux tout ronds. Visiblement, elle ne l'aimait pas. C'est clair que pour le coup des membres et des intestins, il avait connu pire. Mais bon, en gros elle hésiterait pas à essayer de le tuer, même si c'était impossible. Il mettait sa mauvaise hueur sur le compte de l'enfermement. Après tout, il ne savait pas depuis combien de temps elle était là, et l'arrivée d'un homme viendrait sûrement déranger son quotidien de criminelle en cage. Elle se leva et se glissa de l'autre côté du rideau, on entendait de l'eau couler. Donc par là, ça devait faire office de salle de bain. Il parcourait la pièce des yeux. Même son placard à balais était plus accueillant. Et... Merde, personne ne savait qu'il était là, ni ses fidèles, ni tonton Arès, ni Onii-chan! Il regarda le lit de sa nouvelle colocataire. Un paquet de clopes! Il en tira une du paquet, l'alluma et reposa le tout juste avant qu'elle ne ressorte. Elle terminait de se désaper juste sous ses yeux: il n'en perdait pas une miette, mais se posait des questions. Est-ce qu'elle se moquait de sa présence ou voulait-elle juste le mettre au défi de faire quoi que ce soit? Il resta passif, et elle s'engouffra sous ses draps. Lui se recula sur son propre lit pour s'adosser au mur, ramenant ses genoux à son menton. Il se décida lui aussi à faire les présentations:

"Désolé si j'ai été grossier. Je m'appelle Kyô, je viens de prendre 250 ans sans procès. Les gens normaux s'en foutent, ils finissent par crever avant 40 ans. Moi en sortant j'aurais pas pris une ride..."

Tant qu'on y était, on pouvait sympathiser non? Elle ne réagissait même pas, lui tournant le dos. Il tira une autre bouffée sur sa clope, puis attrapa la chaîne qui attachait ses chevilles et tira. Les maillons se brisèrent et il les laissa tomber au pied de son lit. Il continua, histoire de nouer le dialogue:

"En plus bon, c'est pas vraiment ma faute. Ok, c'est vrai que j'ai rasé une bonne partie de Tekhos, mais c'était jamais que deux trois immeubles! En plus j'en avais même pas fait exprès!"

Il écarta les bras pour rompre le lien entre ses poignets et voilà, il était libre de tous mouvements. Il en profita pour s'étirer un peu et regarda ses bracelets. Ils allaient être durs à enlever, et ces saloperies le privaient toujours de son pouvoir. Il jura et bailla, puis il se lava, et tapota l'épaule d'Enora:

"Allez, je sens ton aura somnolente depuis que je suis là, tu vas quand même pas me faire croire que tu passes ta vie à piquer du nez? Hé, Enora-chan! Tu dors pas! T'es là pour quoi?"

N'étant pas du genre à demander de l'aide, il avait décidé de l'asticoter. Pour voir si elle lui briserait quand même les membres. Si elle pouvait en profiter pour casser ce qui restait de ses menottes, ça l'arrangeait.

"Tu portes jamais de sous-vêtements?"

Enora:
Non, en fait, elle aurait dû lui coudre la bouche.
Il ne s'arrêtait jamais de parler ?
Mais quel boulet ! Oh, le roi des chieurs !
Il n'arrêtait pas de déblatérer ses conneries, Enora se retourna vers le mur, avec le -très, très, très - faible espoir qu'il comprendrait qu'elle s'en moquait comme de l'an quarante, de ces histoires, et qu'elle voulait juste qu'on lui foute la paix. Mais apparemment il ne comprenait pas. Elle jeta sa clope consumée au pied de son lit sans même regarder. Elle entendait cliqueter les chaînes de... Kyô (quel foutu drôle de nom !), pour voir ce qu'il faisait elle jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule : elle l'avait peut-être un peu sous-estimé, il avait au moins pour lui sa force. De ce fait, elle constata que des runes étaient gravées dans le métal, bien que trop loin pour les voir distinctement, elle fit l'hypothèse que ses chaînes, à la manière des grilles de la geôle pour elle, étaient ensorcelées de façons à bloquer son ou ses pouvoirs...
Mine de rien, réfléchissant aux propos de l'indésirable, elle soupira d'un très léger soulagement : au moins ce n'était pas un humain.

Elle l'entendit soudain approcher, lui tapoter l'épaule. Faisant violemment volte-face elle planta son regard bicolore dans celui de son homologue.

_Tu portes jamais de sous-vêtements?

_Et tu ne sais pas te taire ? Ecoute, c'est simple, si tu n'arrives pas à fermer ta petite bouche de mignon petit trognon, je te soude les lèvres entre elles.

Se redressant dans son lit, elle balança les draps - fouettant au passage le visage de Kyô avec - et s'assit sur le bord. Avec un nouveau soupir, elle tira une cigarette de son...

_Tu m'as piqué une clope ?! Espèce de... Espèce de sale troll des cavernes, chiure de mouche ! bâtard ! Dégénéré de ta race !

Elle avait avancé sur Kyô, jusqu'à ce qu'il soit collé au mur, coincé entre ce dernier, et le corps nu d'Enora. Gonflant la poitrine de rage contenue, elle lui plaça les clopes sous le nez :

_Ca. C'est comme mon lit, mes fringues, et tout ce qui m'appartient : tu ne touches pas. Sauf autorisation de ma part. Tu es entravé par tes chaînes et, si je ne m'abuse, il n'y a que moi qui pourrais t'en libérer :

Pour illustrer son propos, faisant fi des lourdes attaches maintenant les lits dans le béton du sol, elle fit se tordre en une superbe torsade celui de Kyô.

_Donc. Si tu veux entrer dans mes faveurs pour obtenir ce que tu veux de moi, tu vas d'abord apprendre à te conduire comme quelqu'un de poli et de courtois... et surtout de discret. Est-ce que, cette fois, j'ai été assez claire !?

Face au silence de son interlocuteur, Enora sourit, saisissant la cigarette qu'elle avait commencé à sortir de son paquet, elle l'alluma sous le nez de Kyô.

_Maintenant. Si tu me le demandes gentiment et poliment, bien sûr que tu pourras me prendre une cigarette, à vrai dire, une fois que tu me l'auras demandé, tu pourras en prendre autant qu'il te plaira. Mais j'ai des principes, et les principes c'est important.
Tu es là pour 250ans, et je ne doute pas qu'après mon procès j'écope environ de la même peine, et je ne pense pas que les cellules se videront, alors apprenons à vivre ensemble. Quand bien même je meurs d'envie de te tuer...!

A son propre jeu de mots, Enora éclata de rire, soufflant sa fumée sur le visage de son codétenu. Enfin, elle se recula et retourna s'allonger sur son lit, regardant à travers la fenêtre, face à elle.

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

Utiliser la version classique