Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Alexeï Dayinski

Humain(e)

Sans ordonnance [PV Yûjin]

dimanche 22 janvier 2012, 16:23:53

Un peu avant 6 heures du matin. Les plus matinaux se levaient déjà pour être les premiers ayants droits des douches, laissant la grosse majorité du corps des étudiants internes au campus à l’étreinte puissante de Morphée. Deux catégories d’élèves parmi lesquelles je n’avais pas le privilège de compter, ma catégorie à moi étant celle bien moins enviable des étudiants qui s’enfermaient dans les chiottes en se demandant si l’enfer ne ressemblerait pas par hasard à un mal gastrique carabiné semblable à celui qu’on y-subissait, en témoignait mon ventre aux crades gargouillis. Avec moi étaient, une chasse d’eau qui devait résonner dans les couloirs silencieux toutes les trois minutes environ, et un rouleau de PQ qui ne cessait de s’amenuiser. Bientôt je serais dans la merde, aurait sans doute été une pensée de circonstance. La seule chose m’y-faisant un tant soit peu rire, c’était la tête de mort vivant que me tirais le miroir du lavabo quand je regardais par là. Tout semblait indiquer que j’avais mangé une saloperie la veille au soir. Un vendeur et une charrette aussi grinçants et crasseux l’un que l’autre, une sauce noirâtre et visqueuse en guise d’huile… j’aurais du le voir venir.

Mes mains à même mon estomac comme pour prévenir de son éventuel départ et mon dos courbé sur mes genoux et oscillant légèrement dans un procédé qui étrangement semblait atténuer la douleur, je demeurai ainsi depuis une bonne demi-heure. Parfois j’entendais un bruit venant des chambres : une personne se levant et remuant, pour quelques étirements matinaux, pour se réciter son vocabulaire d’anglais, ou pour une ouverture de pc portable à fins de rpisme pervers... Je me le demande encore. J’entendais le temps qui filait, tranquillement. La nuit entrait lentement dans sa phase finale, et moi, je ne bougeais pas de mon trône en mélamine. Je me contentais de souffrir dans une relative inertie. Et ce fut dans cette souffrance que me vint l’idée fugace comme quoi l’accouchement, ça devait pas être si terrible en comparaison. On aime sacraliser cette douleur, mais ce que j’en dis : c’est injuste pour la merde que j’avais dans l’anus que de la considérer comme inférieure à ces horreurs fripées de nouveaux nés. Il viendrait à l’idée d’aucun médecin de me pratiquer une césarienne annale, de me plonger les mains dans le cul et de me tendre ma merde visqueuse avec un sourire niais pour fêter ma maternité, non… D’un autre côté, celui qui s’avise de me faire une chose pareille je lui défonce la gueule je crois bien. Puis 6 heures passa, et j’entendis quelques réveils sonner. Il était temps pour moi de quitter ce siège devenu trop chaud : le bahut devait commencer à entrouvrir ses portes, et l’infirmerie pouvait être une solution intéressante à quelques uns de mes problèmes pensai-je. La distance qui me séparait d’elle n’était pas courte, et je doutais qu’elle fut déjà ouverte, mais je ne voyais pas vraiment quoi de mieux à faire.

Avec difficulté je regagnai ma chambre. Je m’y-vêtai hâtivement d’une simple chemise et d’un pantalon de soie, m’y-coiffai approximativement et y-récupérai quelques affaires, dont mon portefeuille et ma carte d’étudiant pour passer les éventuelles autorités. J’entassai bourrinement toutes les affaires de la journée et plus encore dans mon sac au cas où je dus postérieurement les récupérer en vitesse, ensuite quoi je partai, d’un pas lourd, et ne m’éloignant jamais guère des murs.

En sortant, il pleuvait. D’abord à ma plus grande déplaisance, puis à ma convenance lorsque je me dis que le froid de ces gouttes ferait le plus grand bien à mon estomac tourbillonnant. J’utilisai donc ce chemin, déboutonnant ma chemise pour tendre mon bas ventre aux nuages, et sentant le son de la pluie assez fort pour couvrir ma voix je tins pour propos :

– Hooouuaaahh ! Oui ! Oui ! Donne-moi le pouvoir ! Tadiadiadiaaaaaa !

Et puis je m’arrêtai. C’avait été un de ces pics d’euphorie qu’on ressent parfois sous forte pluie ou fort vent. Très intriguant phénomène d’ailleurs : quand la nature se met à gigoter elle le fait avec tellement plus d’ampleur que nous autres frêles humains. Sûrement comme ça qu’est né la religion. Je me reboutonnai et constatai l’irrigation de mes habits avec moins de réjouissance puis reprenai jusqu’au bâtiment de l’infirmerie d’un pas aussi pressé que je le pouvais supporter. Une fois que j’eus touché la porte je me permis un petit rire ravi et stupide, m’essorai les cheveux et les vêtements, m’essuyai les pieds et montai les marches qui se dressaient devant moi. Maintenant je grelottais. Tantôt me frottant, tantôt me tenant le ventre, je me remarquai la pénibilité et l’injustice profonde de mon sort en interpellant le plafond d’un regard de rage. Du moins ce que je prenais pour tel depuis ma position. Je suppose et j’espère que c’était ça, parce que s’il y-a un comble au ridicule c’est bien de l’être vis-à-vis d’un plafond sans l’ombre d’un jugement.

Puis je me mis vaguement à fantasmer sur l’infirmière. Sur ce qu’elle pourrait être, et sur ce qu’elle ne devait surtout pas être. A un moment j’eus une vision d’Austin Powers, après laquelle plus rien ne me vint. Pas dur à comprendre.

Enfin j’y-parvins, dans le bon couloir, en face de la porte marquée de la bonne inscription. Je m’adossai au mur et glissa en position assise en laissant une grosse trace de mouillé. Intérieurement je souris, alors qu’extérieurement je me regardais les pieds avec absence. C’avait été une performance pour moi d’arriver jusqu’ici. Ensuite quoi je me relevai, et avançai pour frapper, quand j’entendis des bruits de vaisselle. J’ouvris, et… ce ne fut pas tout à fait l’archétype de la bonne petite infirmière nymphomane à quoi j’eus droit.

– Heu… bonjour mademoiselle. Je vois que vous êtes en plein rangement, veuillez m’excuser… Vous n’auriez rien contre les ghhh… les diarrhées virulentes des fois ?
Le rp est une espèce d'égocentrisme social où se joignent les délires de chacun : un réseau de frustrations, d'obsessions et de fantasmes, orné d'effets stylistiques et scénaristiques et de fautes d'aurtaugrafe.


Yûjin

Créature

Re : Sans ordonnance [PV Yûjin]

Réponse 1 mardi 07 février 2012, 14:51:37

J'étais plutôt préoccupé cette nuit-là, je n'avais pas dormi. Allongé sur mon lit, les mains derrière la tête, je scrutai le plafond d'un air songeur. C'était pas vraiment le bac en fin d'année qui me maintenait éveillé, ni même la bande de blaireaux qui avait juré de me refaire la gueule le lendemain. C'était pas non plus le fait que j'aie jadis été Daniel, et que je me sentais obligé de reprendre le combat d'une ancienne vie... Non, ce soir-là, ce qui me chiffonnait, c'était le vide de ma chambre.
Pas un vide niveau espace, ni même affectif, non, c'est juste qu'après avoir passé la soirée à vérifier et revérifier toutes mes planques, tous mes tiroirs, chaque étagère, chaque pot, j'ai fini par voir que j'avais plus une dose. Plus une seule pilule, pas un joint, toutes mes seringues vides. Aucune herbe, aucune poudre, aucun bonbon coloré aux effets bizarres. J'étais seul, dans ma chambre, à cours de weed. Bien sûr ouais, j'avais des relations dans le milieu, tout ça, mais j'étais à court de fric. Si Dieu était capable de changer l'eau en vin, pourquoi les Anges n'avaient pas un sort pour changer le sucre en coke?

Une idée me vint à l'esprit. Je me levai, pris ma douche, me maquillai et m'habillai, puis j'enfilai un manteau noir et sortis, une barre de céréales à la main. Il faisait plutôt frais, et il était encore tôt. Des nuages menaçants commençaient à recouvrir la ville alors que le soleil éclairait à peine l'horizon, dessinant un ciel de couleurs pastel. Je recouvrai ma tête d'une capuche et atteignait la grille du lycée alors que la pluie commençait à tomber. C'était fermé. Je fis alors quelques pas pour escalader le grillage et passer au-dessus, puis, alors que les trombes d'eau commençaient à s'abattre, je courrais vers l'infirmerie comme un dératé. Qu'est-ce que ça pouvait faire? Les internes se levaient à peine. Je passai les portes et grimpai l'escalier deux à deux. Puis je dérapai dans le couloir et me ruai vers la porte: l'infirmière n'était pas souvent au poste, mais elle arrivait tôt. Manque de bol, la porte était verrouillée. Dans la précipitation, la main sur la clenche, je l'avais prise en pleine poire.
J'y connaissais vraiment rien en crochetage, heureusement pour moi la magie blanche comprenait aussi quelques tours de passe-passe, en plus de la magie curative et la magie de combat. Je commençais donc à incanter en plaçant le bout de mon index sur la serrure:


"Aucune porte ne peut bloquer le chemin de la Vertu. Aucune voie ne sera condamnée à qui suivra la main de Dieu. Aucune serrure ne résistera à la volonté du Tout-Puissant."

J'entendis le mécanisme de la serrure se déverrouiller et j'entrai dans l'infirmerie en soupirant. Le simple fait d'ouvrir une putain de porte demandait une incantation pareille. Le fanatisme religieux s'ancrait même dans la magie blanche. J'orientai mes pensées vers Ikaruga, cet amour perdu d'une vie antérieure. Et je me rappelai l'ironie de mon pouvoir: moi qui haïssait Dieu et l'Ordre depuis qu'ils m'avaient pris tout ce que j'avais, je continuais d'utiliser une magie qui sacralisait ces idéaux abjectes.

Je ne perdis pas de temps et commençait à fouiller les placards. Jackpot! Première étagère, je trouve du Phénobarbital. Il faut en prendre par petites doses de ça. Je le fourre dans ma poche et passe à la suivante: Bingo, Benzédrine, de l'amphet', je prends! je continue de fouiner en déplaçant quelques boites et quelques ustensiles ça et là, et je finis par trouver du Librium. Je tends la main pour l'attraper quand soudain la porte s'ouvre, et un mec rentre. On se regarde, et puis:


"Heu… bonjour mademoiselle. Je vois que vous êtes en plein rangement, veuillez m’excuser… Vous n’auriez rien contre les ghhh… les diarrhées virulentes des fois?"

Je soupire. J'ai une gueule d'infirmière? Franchement c'est qui ce mec? J'attrape un bon vieux paquet de Smecta et lui lance à la gueule, et m'adresse à lui de ma voix grave:

"Dilue-ça dans un verre d'eau, et bois cul-sec. Si on te pose des questions, tu m'as jamais vu, pigé?"

Alexeï Dayinski

Humain(e)

Re : Sans ordonnance [PV Yûjin]

Réponse 2 jeudi 09 février 2012, 22:43:07

Les diarrhées existent, j’en suis désolé, et je l’étais encore plus sur place. Face à ce genre de cas le réflexe primaire est de compatir, ou au moins de faire tout comme, et on a beau prendre ces comportements à son égard comme broutilles hypocrites avec le recul ils sont assez appréciables dans le courant de l’action. Cette infirmière, avec une vulgarité innommable, soupira. Je la dérangeais, c’était naturel et je m’étais déjà excusé. Et maintenant l’ordre des choses voulait, à défaut d’exhiber ses seins (la vue de sa platitude thoracique l’excusait sur ce point), qu’elle procédât à quelques palpitations sensuelles et thérapeutiques d’apaisement rectal. Celle-ci était plus dans le jet de médicament hostile. Chose qu’elle maîtrisait : la trajectoire de la petite boîte cartonnée qu’elle m’envoya s’acheva sur mon nez, après quoi il retomba en douceur dans les paumes réunies de mes mains en contrebas. Cette grossièreté commençait à m’offusquer, et il n’y-avait que la vue des inscriptions « anti-diarrhéique » sur la face du paquet ainsi que ma lâcheté naturelle face à la perspective de conflit pour tempérer mes ardeurs.

– Dilue-ça dans un verre d'eau, et bois cul-sec. Si on te pose des questions, tu m'as jamais vu, pigé?

A l’audition de cette voix je ne pus que relever la tête et fixer bêtement la... personne.

– Euh...

Lors du traitement de l’information auquel je me prêtais, l’infirmière était devenue coup sur coup l’infirmier, puis le pilleur d’infirmerie sans foi ni loi. C’était ma veine. Un junkie ou un revendeur ? Dans les deux cas, ce n’était pas tout à fait le genre de personne à la compagnie duquel j’aimerais trop me faire voir. Que dire que faire ? Mes manières m’incitaient à la politesse ; mieux valait se mettre en bon terme avec la personne, et une pointe d’humour fin serait des plus bienvenue pour faire passer la soupe.

– ...Merci ami camarade ! Et moi qui pensais à mon malheur... Vous devez être rudement malade pour avoir besoin de tous ces...

Sans finir ma phrase je mis mes mains à la bouche, remarquant après coup que dans une situation pareille, si l’on était surpris on ne différencierait pas forcément bien le coupable de l’innocent, et qu’en cela un tel volume sonore n’était pas de la plus haute pertinence. Je fermai donc les valves buccales à double tour pour être sûr que même la plus grosse inspiration philosophique ne puisse s’en échapper, et écoutai le couloir avec méfiance.

Mon ventre gargouilla.
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Yûjin

Créature

Re : Sans ordonnance [PV Yûjin]

Réponse 3 mercredi 21 mars 2012, 18:07:58

Il me vouvoyait? Il m'appelait camarade? Je n'avais aucune idée d'où il sortait ce mec-là, mais il avait dû mettre le paquet sur les anxiolytiques. A moins qu'il n'ait jamais assisté à un vol, et qu'il ne savait plus où se foutre. Génial, en plus c'était un enfant de chœur... Remarquez, si mes souvenirs sont exacts, je suis mal placé pour dire ça. Et puis d'un coup, il fermait sa gueule. Ça me faisait un bien fou, sur le coup, il avait sans doute compris qu'il était de trop, et qu'il devrait partir avant de se prendre un pain.
C'est en entendant les pas dans l'escalier que je compris que j'avais fait fausse route. Dommage. Et au vu des pas empressés et du nombre de personnes qui chuchotaient, c'était sûrement pas l'infirmière. Putain, une réunion des timbrés anonymes, à un moment pareil... Le ventre du type gargouillait, une stratégie s'improvisa alors dans mon esprit:


"Magne-toi le cul d'ouvrir ton truc et de te sortir un verre, tu me serviras d'alibi! Dis un mot sur ce que tu m'as vu faire et j'te brise le nez."

Je sortais en laissant la porte ouverte, allant au-devant des problèmes, pour accueillir l'infirmière avec la bonne excuse du "j'vous attendais, c'était urgent". Manque de bol, c'était pas elle. Grosse poisse, c'était la bande de blaireaux dont je vous avais parlé plus tôt, ils avaient dû me voir depuis les fenêtres de l'internat. Et le meneur de ces animaux attardés tenait en main une chaîne de vélo avec un sourire typique du débile profond qui se sent supérieur.

"Salut le goth! Tu t'souviens, on t'as dit que le maquillage, c'était un truc de gonzesse! Alors comme t'es une petite pédale, j'ai pensé qu'il fallait te mettre une chaîne!"

Quand je disais blaireaux, j'étais loin du compte... Non seulement ils étaient huit, confiants et pathétiques, mais en plus le pseudo-chef avait un humour à faire pleurer un clown. Ils étaient groupés, et l'escalier était juste derrière eux. Et vu qu'ils étaient aussi cons que Biff Tannen et sa bande, ouais, franchement, j'étais tenté.
Je leur fit donc un cadeau. Oui, je suis gentil. Comme il me rappelait un personnage culte, je lui offrais une scène culte. Vous devinez laquelle?


"Pédale? JE...SUIS...YÛJIN!"


Là, je lui collais un magnifique coup de botte dans le ventre. Il recula de deux pas, se sentit tomber, lâcha sa chaîne, s'agrippa à ses compères qui dévalèrent les marches, avec et surtout à cause de lui. Arrivés en bas, ils se relevèrent, tous malheureusement, et s'enfuirent en claudiquant en se massant diverses parties de leur anatomie. Vraiment des merdes... Tout souriant, je revenais à l'infirmerie et fermais la porte derrière moi. Franchement, il aurait pu y penser ce... Machin là, le type à la diarrhée. Je soupirais, et le fusillait de mon regard perçant.

"Fausse alerte. Mais j'aimerais bien me casser avant que l'infirmière revienne tu vois? Alors file-moi un coup de main."

Alexeï Dayinski

Humain(e)

Re : Sans ordonnance [PV Yûjin]

Réponse 4 vendredi 23 mars 2012, 20:36:15

Ce n’était pas une vue de l’esprit, il y-avait bien du monde dans les escaliers, et le pillard l’avait aussi remarqué. J’en dénombrais plusieurs, faute de chiffre plus précis, plutôt jeunes sans doute mais c’était le genre de chose qu’on jugeait mieux à l’œil qu’à l’oreille.  Une bande de loubards m’ayant suivie étant le pire cas de figure qui me venait, dans tous les cas on pouvait dire qu’ils étaient plutôt indésirables à la présente situation. De deux choses l’une : soit on jouait la carte hasardeuse du silence de mort le temps de leur passage, en espérant qu’ils ne se dirigeaient pas précisément en ces lieux, et que mon estomac ne se ferait pas trop remarquer pendant ce temps ; soit je filais sans dire au revoir, dénonçais sans scrupule le pillard s’il s’agissait de personnel et qu’il nous prenait à la sortie au risque de m’en prendre une plus tard, m’en prenait directement une dans le cas de la bande de loubards, et laissait en plus suffisamment de traces de mon passage pour ne pas me laisser l’esprit tranquille.

– Magne-toi le cul d'ouvrir ton truc et de te sortir un verre, tu me serviras d'alibi! Dis un mot sur ce que tu m'as vu faire et j'te brise le nez.

Sitôt quoi il ouvrit la porte et sortit au devant des problèmes sans même la refermer. Qu’est-ce que je pouvais faire face à ça ? Rien de très précis sans doute, alors je pris un gobelet à proximité du robinet, le remplis et y-jetai un cachet. Je jouais son jeu, au pire des cas je retournais ma veste et le balançais, avec mes bruits gastriques pour étayer ma position de victime des circonstances. A l’arrivée des visiteurs je me mis tout de même dans un coin d’ombre, histoire de me garder toutes les options possibles.

– Salut le goth! Tu t'souviens, on t'as dit que le maquillage, c'était un truc de gonzesse! Alors comme t'es une petite pédale, j'ai pensé qu'il fallait te mettre une chaîne!

Des loubards, il fallait que ce fût ça, et à la vue de la grosse chaîne que traînait leur boss ils étaient bien là pour en découdre, seulement peut-être m’étais-je trompé sur la personne. Étrangement ça ne me surprenait pas trop qu’un type comme ce gothique pilleur n’eût réussi à s'attirer ce genre d’emmerde. Plus qu’à espérer qu’une fois qu’ils l’auraient massacré ils s’en retourneraient et n’auraient pas idée de finir son travail à l’infirmerie. Déjà je sortais le cash de mon portefeuille en prévision de la suite.

– Pédale? JE...SUIS...YÛJIN!

S’ensuivit que la petite frappe à la chaîne se prit un coup de pied dans le gras du bide et qu’il fut repoussé, lui plus sa clique qui se tenaient mutuellement (par solidarité sans doute), jusqu’à ce que tous ne tombassent dans les escaliers. J’étais sous le choc : déjà pour le renversement de situation inattendu, et aussi pour le show que se tapait ce Yûjin à se prendre pour… un type qui ne lui ressemblait pas beaucoup physiologiquement c’était peu de le dire. Et avec le boucan qu’il en avait fait la bande de loubards énervés en bas de l’escalier risquait d’être bien vite le cadet de nos soucis. Pourtant c’était presque serein qu’il revint à l’infirmerie et ferma précautionneusement la porte, comme pour tranquillement reprendre là où il en était resté.

– Enchanté… Yûjin, moi c’est Alexeï. C’était plutôt impressionnant.
– Fausse alerte. Mais j'aimerais bien me casser avant que l'infirmière revienne tu vois? Alors file-moi un coup de main.

Fausse alerte qu’il disait… il en avait de bonnes lui. On entendait déjà s’ameuter depuis la cour et peut-être n’avait-on pas une minute avant que n’arrivât quelque gardien de nuit. L’heure n’était plus à la tergiversation, je devais tout de suite choisir entre me faire un ami potentiel ou un ennemi assuré de ce Léonidas en herbe, et la scène tout juste passée m’orientait beaucoup dans mon choix. J’avais remis mon portefeuille en poche, pris sitôt une lingette sur le bureau, essuyai quelques endroits où j’avais pu laisser emprunte comme le dernier des scélérats, et embarqua le gobelet où j’avais pu laisser un peu d'ADN. Prévision maximale : pour un vol de ce genre on ne manquerait pas d’appeler la police. A ce stade pour moi c’était quitte ou double.

– Je déplore que cette menace soit présentement dépassée. Il faut partir, maintenant, loin et vite. Et à moins que vous n’ayez de quoi vous trouver un alibi en béton il faudra aussi faire sortir les blousons de cuir : si on les trouve on les suspectera du vol et ils se déchargeront sur vous. Face à la menace carcérale je doute que les nôtres ou quelques billets puissent suffire à les faire taire.

Plus j’y-pensais et plus je sentais que se sortir de ce pétrin n’allait pas être simple.
Le rp est une espèce d'égocentrisme social où se joignent les délires de chacun : un réseau de frustrations, d'obsessions et de fantasmes, orné d'effets stylistiques et scénaristiques et de fautes d'aurtaugrafe.


Yûjin

Créature

Re : Sans ordonnance [PV Yûjin]

Réponse 5 dimanche 08 avril 2012, 15:09:45

J'étais tranquille, en fait, à propos de ces gars. Comme ils étaient tous partis, aucun n'irait me balancer. Personne ne savait ce que je foutais là, et ils n'iraient pas crier sur tous les toits qu'un seul type les avait éclatés d'un unique coup, surtout s'il s'agissait de moi. Mais j'avais toujours un problème de taille, et ce problème se tenait juste devant moi. Ce type était propre sur lui, et il avait l'air honnête. Trop honnête. Parfois, les gens honnêtes sont capables de vous tromper, pour servir leur idéal bidon, comme quoi il y a le bien et le mal, c'est tout, et qu'ils sont forcément toujours du côté du bien. Donc il avait raison sur quelque chose, c'est que je ne voulais pas m'éterniser ici. Cependant, il était hors de question que je le perde de vue en sortant, pour qu'il aille me dénoncer, qu'il se fasse dénoncer, et qu'il ne se plaigne bêtement des circonstances atténuantes. Il me fallait quelque chose contre lui, personne dans l'univers n'avait la conscience tranquille. J'avais besoin de savoir une chose importante à propos de lui, pour m'assurer qu'il garde la bouche bien fermée. Un évènement de son passé, quelque chose qu'il avait fait de mal, un passage humiliant de son existence... Daniel aurait été capable d'entrer dans son esprit et de casser ses barrières mentales, mais pour moi, il faudrait incanter. Et l'incantation de ce sort était plutôt difficile à placer, surtout s'il comprenait où je veux en venir. Réciter quelque chose sans s'interrompre ni lâcher sa cible des yeux, ça incite à la méfiance, surtout dans une ville aussi étrange que Seikusu. Il me fallait lui tenir la bride à l'ancienne.

"Alexeï, hein? J'ai pas des masses confiance en toi. Je vais pas te lâcher. Mais t'as raison sur un point, ici c'est une zone dangereuse, on devrait s'en aller."

Je plaquais soudain ma main sur son ventre et incantait un sort mineur, le base de la base de la magie curative, le truc tout pourri qui nécessitait quand même la perte de temps d'invoquer cette putain de magie blanche. Dire que Daniel était l'un des Anges les plus puissants de l'Ordre... Et que je reviendrai en tant que Yû pour détruire cet Ordre qui m'avait tout donné pour prendre mon cœur et mon âme. J'étais encore trop faible pour l'heure.

"Les maux de notre corps sont le reflet de notre humanité. La crainte de la Mort est la source de notre Vie. Dieu, en sa miséricorde, guérira ton corps de ce mal qui t’oppresse!"

Une lumière se créa sous la peau d'Alexeï, et fut perceptible à travers ses vêtements, et entre mes doigts. Guérir des diarrhées était un véritable jeu d'enfant pour un Ange. Du moins, si cet Ange avait toujours ses ailes. Je lançais un regard à ce mec, qui lui suggérait de la boucler et de ne pas poser de questions, sous peine d'avoir mal ailleurs. Et je tenais à lui montrer que ce n'était pas un acte de gentillesse.

"Je tiens pas à me trimballer un fardeau obsédé par l'envie de trouver des chiottes. Maintenant, on file."

Alexeï Dayinski

Humain(e)

Re : Sans ordonnance [PV Yûjin]

Réponse 6 mardi 10 avril 2012, 09:29:03

Ca ne serait pas simple. Et pourvu que ce gars ait de la ressource, parce que si je décidais de prendre le parti d’un boulet pas fichu de mener ses entreprises sinistres à bien ça faisait de moi le plus gros pigeon imbécile de la terre, et dans sa merde. Et pourvu que je ne sois trop boulet moi-même. A l’oreille les racailles n’avaient pas attendus que je ne termine mes grandes préparations pour débarrasser le plancher, ce qui pouvait à la fois être une solution et un problème. Une bande de grandes gueules pareille ça pouvait se remarquer, et pour peu que les enquêteurs tombent sur quelqu’un qui les aurait vus entrer ou sortir, qu’ils les cherchent assez et ils les trouveraient. Et avec eux, lui. Et avec lui, moi peut-être bien. Combien coûteront les juges pour mineurs pour conserver blancheur à mon casier ? Faire trucider les racailles ? Si je pouvais jurer, je dirais… que je venais d’avoir l’idée la plus conne de la semaine. Enfin, j’avais mieux à faire dans l’immédiat que de tergiverser là-dessus.

– Alexeï, hein? J'ai pas des masses confiance en toi. Je vais pas te lâcher. Mais t'as raison sur un point, ici c'est une zone dangereuse, on devrait s'en aller.
– J’approuve du tout au tout.

Sitôt Yûjin posa sa patte sur mon estomac encore chantonnant et se mit à incanter des bondieuseries grotesques.

– Les maux de notre corps sont le reflet de notre humanité. La crainte de la Mort est la source de notre Vie. Dieu, en sa miséricorde, guérira ton corps de ce mal qui t’oppresse!

J’en étais à tourner les yeux de désolation, à me dire que j’étais tombé sur un siphonné du bocal et à regretter de ne l’avoir planté d’entrée, quand me vint au coin de l’œil une lueur blanche. De ces machins qu’on voit dans les films, de ces lueurs opaques et qui se diffusent doucement, souvent associées aux magies curatives ou autres magies positives. Si seulement elle s’émettait de sa main, j’aurais pu le railler pour vieux trucages, mais quand la lumière nous sortait du bide comme de rien on était obligé d’admettre qu’il se passait quelque chose de plutôt rare. Outre les considérations métaphysiques je me disais qu’un truc comme ça devait affoler les compteurs Geiger pire qu’Hiroshima. Au fond j’avais déjà touché à un monde parallèle, et sûrement n’étais-je pas le seul voyageur planaire du quartier, n’empêche que ça restait plutôt impressionnant. Surtout que, je venais de le noter, ma diarrhée s’était envolée.

– Hum… pu… Putain, si je peux. Et merci…

Lui me lançait un regard menaçant et l’air de vouloir commander. Décidément sa tête ne collait pas avec certaines de ses attitudes. Je dus me secouer la tête une demi-douzaine de fois pour remobiliser mes neurones ;  ce qui marcha peut-être, difficile à affirmer. Ce qui m’aida aussi furent les bruits de pas à volume croissant émergeant des escaliers.

– Je tiens pas à me trimballer un fardeau obsédé par l'envie de trouver des chiottes. Maintenant, on file.

J’eus un petit sourire, pas forcément de circonstance, mais on pouvait toujours trouver excuse à ce faire.

– Vous êtes personne sensée.

Les pas s’approchant dangereusement je gagnai la porte, tendis l’oreille vers le couloir quelques instants avant de m’engager, puis fit signe à Yûjin de verrouiller l’infirmerie, pourvu qu’il n’en ait pas forcé définitivement la serrure : si on découvrait le vol ce serait l’effervescence et on appellerait les flics, soient des choses dont on n’avait franchement pas besoin. Venant de la cage d’escalier on entendait une troupe de quatre ou cinq adultes, qui parlaient de se séparer par étages pour la fouille. On n’avait peut-être pas dix secondes. A droite une porte coupe-feu double, à dix mètres, fermée mais ouvrable de face ; je la gagnai et en pressai la barre par les paumes avec toute la minutie qu’il fallait pour étouffer au mieux ses bruissements, puis par le pied je l’entrouvris au minimum requis pour moins risquer le coup du grincement affligeant, et la passai. Le truc à éviter encore, le gros clac à la refermée. Dans ma poche, un vieux paquet de mouchoirs entamé ; j’en pris un, par lui j’en pris un autre et le fourrais en boule dans l’encoche du loquet de telle manière que le tissu ne dépasse que de mon côté. Mon cœur commençait à tambouriner plus fort que jamais alors que du monde parvenait au pas de l’étage.
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Yûjin

Créature

Re : Sans ordonnance [PV Yûjin]

Réponse 7 dimanche 29 avril 2012, 16:14:28

C'était sûr pour cette fois, vu la façon dont il avait manipulé la porte, soit il avait l'esprit vif, soit il avait l'habitude des combines douteuses. Mais il était encore trop tôt pour tirer des conclusions, et j'entendais déjà d'autres personnes qui arrivaient. Des profs? Non, pas à cette heure... Sûrement des surveillants qui avaient vu les autres sortir, et qui venaient constater les dégâts. A tous les coups, les loubards le balanceraient. Il regarda au bout du couloir. Juste une fenêtre, aucun tournant. A gauche, la salle de repos de l'Infirmière, à droite, la chambre pour les élèves en mauvais état. J'appuyai sur l'épaule d'Alexeï pour qu'il s'accroupisse, et posait mes mains sur mes chevilles. Je pensais pas avoir à utiliser autant ma magie au lycée. Surtout devant un témoin. Heureusement, l’incantation était rapide: le sort était de bas niveau, et il était réservé aux urgences.

"Privé de mes ailes, vous êtes mon dernier recours. Votre Grâce Divine repousse la Terre et me mène au Ciel."

Deux ailettes apparaissaient sur mes chevilles. Il s'agissait des Chevilles de Sainte Célèste, permettant de sauter haut, et de n'occasionner aucun dégât de chute. Daniel y avait eu recours lorsqu'il fut blessé en vol. J'attrapai ensuite mon compagnon infortune par le col et me ruai vers la fenêtre, la traversant d'un coup de pied. Nous arrivâmes sur le sol en un seul morceau, au milieu des bris de verre. Je le lâchai, et ne perdis pas mon temps.

"Cours, cours!"

Il me fallait retrouver les autres. S'ils ne me dénonçaient pas, ce seraient eux qui seraient jugés coupables, alors je devais leur mettre la main dessus, et les en dissuader au plus vite. Même si pour le moment, il fallait sortir au plus vite de la portée de nos poursuivants, sans quoi on serait grillés et identifiés. Putain de galère. Nous fîmes donc le tour de l'internat en courant comme des dingues, et nous mirent à l'abri de l'autre côté du bâtiment.

Alexeï Dayinski

Humain(e)

Re : Sans ordonnance [PV Yûjin]

Réponse 8 mardi 01 mai 2012, 20:21:20

Face à moi, à quelques centimètres à peine, la porte fermée en toute furtivité, et un mouchoir blanc en dépassant de la fente centrale duquel mes yeux ne décrochaient plus ; A côté de moi, Yûjin, dont j’avais presque oublié l’existence et qui me forçait à m’accroupir. J’étais fier. De cette fierté maladroite qui nous prend quand on vient de faire quelque chose dont on ne s’était pas cru capable, et qui a le sérieux défaut de nous déconcentrer alors même que l’on avait encore besoin de toute notre attention. Ce qui me remobilisa furent les nouveaux arrivants qui, de l’autre côté de la porte coupe-feu parlaient d’ouvrir l’infirmerie, « Juste pour vérifier ». Enfin, me remobiliser était un bien grand mot, car tout ce que je trouvai à faire était de lancer un regard inquiet à Yûjin, l’air de lui dire « C’est pas que je m’inquiète mais, vous auriez pas un nouveau tour pour vite nous faire décamper ? ».

Je ne sais pas si c’est ainsi qu’il le perçut, et peu importe. Il lança à nouveau une prière pompeuse, à quoi s’ensuivit qu’il lui poussa des ailes aux chevilles, qu’il m’agrippa au col et nous défenestra tout deux, pied en avant, dans une posture des plus vaillantes sans doute pour le court intervalle qu’il nous fallut pour franchir le verre. C’est du moins l’image que je m’en fais à postériori, car sur le coup je n’étais pas en état de penser à quoique ce soit d’aussi précis. L’expérience du vide, si appréhendable qu’elle fut n’était pas désagréable, et aurait pu même être la panacée si le stress et le dépourvu initiaux n’avaient pas été ce qu’ils étaient. Ca vous passait un shoot d’adrénaline glaçant et brûlant, une sensation d’extase et d’effroi à la fois, un fantôme au travers des tripes ainsi qu’un rappel très clair des formules de la gravitation universelle, si abstraites sur le papier, si concrètes au travers du vide. De là haut on avait un point de vue rare, qui aurait pu être intéressant à détailler si ne lui primait pas tant la vision du sol dont la vitesse d’approche ne cessait de croître. A la réception j’eus un coup de terreur à m’en fermer les yeux, suivi d’un soulagement de tous les diables, et d’une chute. Yûjin avait eu la mauvaise idée de me lâcher.

– Cours, cours!

Je me retournai, personne, puis eus l’image d’un Yûjin sprintant vers l’internat et s’éloignant de moi à toute vitesse. Ni une ni deux je m’élançai à sa poursuite, la volonté et le jus mis dans ma course égales à celles du flic qui poursuit le truand, comme si je voulais lui faire rendre justice de cette infâme cambriolage auraient pu penser un observateur. Là encore ça avait quelque chose d’assez récréatif : j’avais toujours préféré le sprint à la course de fond, et l’adrénaline ne désemplissait pas de mes veines. La pluie était toujours là, fraîche, forte, dissimulatrice, comme une bénédiction. En pensant aux vitres ruisselantes et opaques, on pouvait espérer échapper à un maximum de regards curieux, et c’était tant mieux. Puis je le rattrapais, à la faveur de son arrêt à l’arrière de l’internat. Le point noir de cette pluie était qu’on pouvait difficilement regagner nonchalamment celui-ci et prétendre ne pas l’avoir quitté, du moins non sans prendre de risques et laisser des traces. Alors que faire ? Le pointage de l’internat n’était pas toujours des plus minutieux, et pas mal de gens faisaient le mur ou partaient petit déjeuner en dehors des locaux. Un petit déjeuner… Quelque chose sur lequel je ne cracherais pas. Un sprint pareil ventre creux, c’était jamais une très bonne chose. Mais dans l’immédiat il fallait encore que l’autre se débarrasse de ses médicaments. De l’angle de l’index je lui toquais une poche, et reçus le son d’une capsule de comprimés à travers la trombe.

– Dites-moi, vous avez idée de ce que vous allez faire de votre stock ? Si vous voulez savoir ce que j’en pense, mieux vaudrait les éloigner du campus. Les fouilles, vous savez…

Quelle galère vraiment. Si on m’avait dit quelles mésaventures scabreuses j’allais subir en allant chercher un banal soin à l’infirmerie, sûrement que j’aurais serré les fesses et pris mon malheur avec philosophie. Sûr que ça pourrait faire un souvenir épique dans le cas improbable où on s’en sortirait sans casse, mais que valait vraiment ce genre de souvenir si on n’avait même pas le moyen de s’en vanter ? Et tout ça pour ce parfait inconnu envers qui je m’étais laissé intriguer. Il avait intérêt à avoir une putain d’histoire mythique à propos de ses invocations de magie blanche, ou ce que je supposais être comme tel.

Puis me vint l’association. Ces trucs magiques, c’était bien le genre de Terra. On allait supposer qu’il savait ce que c’était, ou qu'il n'allait pas trop faire l'incrédule.

– Si par hasard vous connaissiez un portail vers Terra dans les parages, il est peu probable que l’enquête ne pousse jusque là.
Le rp est une espèce d'égocentrisme social où se joignent les délires de chacun : un réseau de frustrations, d'obsessions et de fantasmes, orné d'effets stylistiques et scénaristiques et de fautes d'aurtaugrafe.



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