Je suis fatiguée, hein, donc un peu d'indulgence...Et voici la tristement célèbre Cendre. Judea « Cendre » d'Equinoxis...
C'est une créature, une Askane, âgée entre la vingtaine et la trentaine.
C'est une femme, totalement hétérosexuelle.
Histoire : Le royaume d'Equinoxis... Lointaine et mystérieuse, connue pour son éternel ciel rouge orangé et son absence de contraste jour / nuit. Son air était tout aussi réputé pour être irrespirable car beaucoup trop de poussière venaient le polluer. En effet, ce royaume s'étendait sur des terres assez « sales » où chaque petite brise faisait voleter une multitude de micro-particules rocheuses et volcaniques. Ses habitants, les Askans s'y étaient accommodés, sinon Equinoxis ne se serait jamais autant développée. D'après les rares personnes s'étant aventurées ici, ses habitants n'étaient pas totalement à l'image de ce paysage accidenté et post-apocalyptique : bien qu'étranges, ils sont disciplinés, un brin froid mais leur apparence trahit un peu leur cadre de vie : la plupart ont des cheveux bruns, voir blonds cendrés pour certains, mais jamais plus clair, leur peau aussi est terne comme si une mince couche de poussière s'y était incrustée et leurs yeux sont soit aussi étincelants que les flammes, soit aussi dur et froid que la roche. Vous vous demandez sans doute pourquoi j'use du passé, non ? La réponse est si... évidente, dirons-nous.
Située dans les fins fonds des Contrées du Chaos, la fière Equinoxis se pensait intouchable, jusqu'à ce que la dangereuse Ashnard s'intéresse à elle. La vérité est que le royaume d'Equinoxis est une terre où se trouvent de nombreux artefacts magiques, une immense librairie contenant des ouvrages magiques et démoniaques ainsi que des mines produisant des minerais extrêmement rares, précieux et résistants aussi bien aux assauts physiques que magiques. Ashnard ne fit qu'une bouchée du regretté « Pays de Cendres » en prenant pour captifs tout ce qui pouvait leur être utile : hommes encore en âge de travailler et femmes de tout âge. Beaucoup moururent sous les mauvais traitements, mais il y en avait certains que la noblesse Ashnardienne ne voulait pas abîmer de trop : les membres de la noblesse d'Equinoxis. C'était histoire de les humilier encore plus, ainsi donc ils étaient des « esclaves de luxe ». Les hommes étaient réduits en simples domestiques, ce qui allait du vulgaire homme de chambre au cuisinier. Pour les femmes, c'était à peu près la même chose, sauf qu'on peut ajouter que beaucoup d'entre elles servirent de « dames de compagnie » pour rester poli (il en alla tristement de même pour un certain nombre d'enfants, autant fille que garçon).
En revanche, la reine d'Equinoxis restait un morceau de choix pour toute la noblesse. Les plus hauts placés se battaient pour savoir qui aurait le droit en premier à ses faveurs au lit, bien que celle-ci étaient bien évidemment très réticente. Finalement le roi d'Ashnard eut raison et ses sujets durent se rabattre sur un autre morceau de choix : sa fille, alors âgée d'une maigre quinzaine d'année. La pauvre, elle ne put rien faire contre ces hommes qui profitèrent pleinement d'elle. La noble Judea venait de perdre toute noblesse entre leurs mains... et ce n'était qu'un début. La princesse resta leur poupée de chiffon pendant de longs mois entre ses travaux de domestiques, et aussi elle ne revit plus jamais sa mère. Finalement, elle assassina l'homme à qui elle était assignée. Ainsi Judea put s'enfuir, après avoir retrouvé les joyaux de la couronne de sa mère qu'elle garda bien précieusement... en les avalant. Personne ne pourrait plus souiller ces pierres cendrées, dorénavant. La composition de ces pierres précieuses étant vraiment spéciale, cela lui donne des maux de ventre depuis qu'elle les a avalées. Et c'est aussi la source de ses « pouvoirs », mais on les évoquera un peu plus tard.
Pourchassée par des gardes, il était inconcevable qu'elle pouvait s'échapper de la sorte, surtout du premier coup. Sa course la força à se dissimuler derrière un porche de chez un forgeron. Sans gêne, elle alla fouiller chez celui-ci histoire de trouver des vêtements à sa taille, peu importe qu'ils soient masculins ou pas. Judea voulait passer inaperçu et seuls les hommes en ces terres peuvent passer inaperçu, d'où le désir de se travestir : elle se coupa les cheveux pour se faire une coupe à la garçonne, et elle banda sa faible poitrine ayant diminuée de volume après son régime alimentaire beaucoup plus strict suite à sa période d'esclavage. On eut dit un jeune garçon, préadolescent. Sa voix, déjà rauque en temps normal, ne pouvait pas trop la trahir. La voilà maintenant connue sous le nom de Deavon, un simple garçon cherchant du travail (et optionnellement cherchant un moyen de s'enfuir de ces terres inhospitalières).
À force d'enchaîner les petits boulots çà et là, Judea – ou plutôt Deavon – se fit des connaissances un peu partout. Plus d'un an après ses premiers jours de captivité à Ashnard, un homme manifestement brisé par les tâches de l'esclavage vint à elle. A priori, on ne pouvait pas avoir oublié le visage de la princesse d'Equinoxis. Cette rencontre marqua profondément celle-ci, et elle se mit en tête de s'enfuir avec cet homme avec qui elle se lia d'amitié, bien que lui la respectait toujours comme une noble à part entière. « Nous sommes tous sur le même bateau, alors ne faites pas dans les détails ! » furent les paroles de Judea à cet homme la respectant peut-être un peu de « trop ». À eux-deux, ils réussirent à s'échapper de la dictature d'Ashnard grâce à des charrettes de commerce pour s'enfuir vers des terres plus clémentes.
La route fut longue et pénible. Sans parler du fait que leur charrette se fit prendre en embuscade par une bande de loubards. Ils tuèrent les marchands mais Judea et son ami réussirent éliminer les quatre étranges. Ils n'étaient pas dangereux, ils devaient à peine savoir comment se battre, ce n'est pas un véritable exploit d'avoir su se défaire de tels brigands. En particulier quand on nous a enseigné dans notre enfance comment se battre... La princesse d'Equinoxis avait eut le droit à un entraînement au combat très rigoureux dans sa douce jeunesse, ainsi elle était capable de se débrouiller au corps à corps avec n'importe quelle arme. Ces « connaissances » ne lui furent d'aucune utilité jusqu'à maintenant, après tout, ce n'est pas comme si sa force pouvait rivaliser avec celle des puissants d'Ashnard...
Les deux créatures du « Pays de Cendres » durent se dépatouiller à pied, maintenant. Leur longue route les mena vers le couvent de l'Ordre, où ils furent recueillis comme des vagabonds égarés et en peine. Leur séjour se passa bien, en partie... Jusqu'à ce qu'on exécute le compagnon de Judea pour avoir proclamé ses idées impies. Au royaume d'Equinoxis, le concept de religion est devenu totalement obsolète depuis des millénaires et il est impensable pour une personne venant de là-bas de laisser une entité surnaturelle régir sa vie. Contrairement à son comparse, Judea réussit à garder silence bien que les propos des sœurs de l'Ordre lui paraissaient totalement aberrant, si ce n'est pire. On tenta de l'enrôler dans l'Ordre Immaculée mais elle déclina poliment cette invitation un peu forcée. À nouveau, Judea s'enfuit, seule cette fois-ci, bien assez vite pour qu'on ne se mette pas à la pourchasser pour son refus.
Comme ces nouvelles terres lui sont si étrangères... ici, le ciel est si... bleu ? Contrairement au « Pays de Cendres » ou le ciel était éternellement rouge... les créatures habitant ces contrées sont toutes aussi différentes. Mais soit, son ancien royaume n'est plus... et dire que si Ashnard ne s'était mêlée en rien dans cette histoire, elle serait reine d'Equinoxis... Le destin fait bien des choses. Judea avait 17 ans lorsqu'elle atterrit dans un village terranide, perdu dans les Terres Sauvages. Grâce à son apparence singulière, elle se fit accepter chez ces êtres aux attributs d'animaux et c'est ici qu'elle abandonna son nom de « Judea », la rattachant trop à son milieu d'origine, pour « Cendre ». Malgré ses gènes de noble, la princesse aidait à toutes les tâches qu'elle pouvait : l'agriculture, la chasse, la couture, entre autres. Très vite on remarqua ses talents pour la chasse, ainsi Cendre en devint presque une baroudeuse confirmée. Elle apprit très vite comment se repérer dans la nature et comment user de celle-ci pour trouver des pistes ou des proies. Il lui arriva cependant un terrible accident contre une créature semblable à un loup-garou ; c'est ainsi qu'elle perdit son œil gauche : en étant trop sûre d'elle. Cet accident lui apprit à ne jamais trop se fier à elle-même. On remarqua bien vite chez la jeune femme un excédent de... magie. On la confia aux « chamanes » du village qui confirmèrent qu'une étincelle de magie s’émanait d'elle. Ainsi, on remarqua bien vite que la jeune Cendre exerçait un certain contrôle sur... les cendres. Elle devint bien vite une source de fierté pour ce petit village de terranide, et cette admiration envers elle était continuellement croissante.
Cette escale de quelques années chez ces terranides fut ses années préférées. Cendre vivait bien, à sa faim, et dans une nouvelle communauté l'acceptant malgré ses différences, loin de ces foutus rites religieux qu'elle exécrait tant. Mais un jour, sans crier garde, une horde d'esclavagistes vinrent « s'occuper » du petit village. Les éléments inutiles furent éliminés. Les autres furent emportés vers Nexus dans le but à ce qu'on leur apprenne à devenir de bons esclaves. Dont Cendre. Son éducation se passa mal... elle était trop farouche. Plus jamais elle ne voulait être asservie à cause des diverses choses s'étant déroulées dans sa vie. Cendre ne trouva jamais de maître, déjà, son apparence singulière et originale ne lui donnait pas vraiment la côte auprès des nobles : elle n'était pas vraiment jolie, contrairement à toutes ces innocentes terranides bien dressées au visage d'ange, faciles à trouver. Rien chez elle n'était enviable, de plus, elle n'était plus vierge. Malgré ses compétences en combat, ses pouvoirs et ses connaissances sur la nature, la borgne n'était d'aucune utilité ni d'une quelconque valeur, et ses gênes de nobles n'étaient même pas vérifiés. On l'abandonna dans des égouts après l'avoir rouée de coups, ce fut ses derniers signes de dressage.
Tous pensaient que Cendre était morte. Le peu de gens qui passèrent ne firent pas attention à la jeune femme d'approximativement une vingtaine d'année, gisant là, à moitié morte. Pourtant, presque une journée après, elle se releva. Avec difficulté, certes, mais elle se releva, dévoilant une véritable envie de lutter et de vivre, de ne jamais baisser les bras. La borgne s'en alla de ces lieux puants, toujours avec discrétion afin de ne pas attirer d'autres ravisseurs. Elle comprenait, maintenant, de quoi était capable la Vie. Comment elle pouvait être cruelle. Mais cela ne lui donnait pas envie d'abandonner pour autant, au contraire, cela ravivait sa flamme, sa flamme de combattre.
Cendre commença à voler pour se faire de l'argent. Mais seulement celui des riches, avec une préférence pour celui des esclavagistes et celui des religieux. L'ancienne princesse restreignait au maximum son régime alimentaire pour s'acheter des vêtements autres que ses haillons. Petit à petit, elle commença à se construire un petit attirail de mercenaire, tout en se procurant d'abord des armes peu chères. Bien évidemment, à cause de son âge et de sa petite constitution physique, Cendre eut du mal à se trouver des petits boulots. Elle ne voulait plus faire les travaux d'une domestique, d'une femme de chambre ou n'importe quoi. Non, la borgne voulait se retrouver sur le terrain. Cela l'entraînerait à combattre, à affûter ses sens, à tout. Elle voulait se venger de ces religieux fanatiques ayant tuer son ami. Elle voulait aussi se venger de ces hommes ayant conquis son pays d'origine, tué son père, violé sa mère et elle-même. Sans parler de ces esclavagistes ayant asservi sa nouvelle communauté... Ce n'est pas comme si Cendre détestait tout le monde, mais elle est extrêmement rancunière comme fille. Puis elle pensa aussi, pendant un moment, qu'elle n'apportait que malheur sur son passage...
Les années passèrent et Cendre perçait dans le petit métier de mercenaire. Sa vingtaine était déjà bien entamée, elle devait avoir presque 25 ans maintenant. On la connaissait, furtivement, pour ses petites actions, par-ci par là. Par « petites actions » j'entends la mise à mort de quelques esclavagistes, nobles, religieux. Depuis le temps, elle s'était faite quelques connaissances bien utiles et ses « services » étaient assez prisés par des particuliers. Puis la borgne trouva des compagnons temporaires, avec lesquels elle partageait les mêmes ambitions. C'était assez amusant de voir le nombre de gens partageant son opinion, ma foi. Cependant, l'ancienne princesse travaille souvent en solo. Elle se sent plus sûre d'elle ainsi, sans pour autant négliger le fait qu'elle puisse avoir besoin d'aide.
Et voilà. Les années passent et Cendre est une mercenaire confirmée aux buts bien précis : tout d'abord, elle aimerait éliminer tout ce qui est religieux. La religion, c'est le mal, c'est malsain, surtout quand on la propage avec de belles paroles pour vous attendrir, pour mieux vous souiller avec ces fanatises. Ensuite, il y a l'esclavage ; Cendre souhaiterait en finir avec ça sur Terra même si elle sait très bien que seule elle n'arrivera pas à faire grand chose. Puis pourquoi pas, la borgne aimerait bien se venger de ce qu'Ashnard a fait à sa patrie. Enfin, elle aimerait reconquérir Equinoxis et ainsi bâtir une terre d'espoir et de justice, loin des dépravations et du fanatisme. Par désir de vengeance et de justice.
Physique : Cendre est une femme assez grande, elle atteint le mètre 75 aisément. Malgré sa constitution assez mince, elle reste assez musclée, même pas mal musclée, bien que du fait de sa « minceur » on puisse toujours voir ses côtes et d'autres de ses os sous sa peau. Et sans rigoler, elle a une force assez impressionnante ; de part sa race un peu particulière, ses muscles sont plus puissants et résistants. On peut aussi voir sa peau qui semble légèrement halée et en même temps terne, comme si une mince couche de poussière la couvrait en permanence. Sur tout son corps on peut voir des cicatrices, plus ou moins marquées, plus ou moins grosses. Son anatomie féminine ? L'Askane n'a pas une très grosse poitrine, du tout. Sa poitrine est très menue parce que Cendre est plutôt maigre, en fait. Ses fesses sont fermes et légèrement rebondies, plus musclées que tendres. Vous pouvez dire au revoir à la douceur des adolescentes ! Il reste d'autres détails, peu importants : tout comme les individus de sa race, Cendre ne possède pas d'ongle, mais des griffes noires, sur les doigts et les orteils. Elle possède aussi une queue reptilienne/draconique couleur sable/chaire/grisée d'environ 130 cm.
Maintenant, on passage au visage. Bon... elle n'est pas la plus belle fille qui existe, soyons-en certains. Néanmoins, elle réussit à garder un petit air jeune sur ses traits fins mais durcis par ce qu'elle a vécu le long de sa vie. Ce que l'on remarquera en premier ce sont ses yeux - enfin, son œil... - , oranges, aussi étincelants que le feu lui-même. La couleur de son œil a tendance à s'intensifier quand elle utilise ses pouvoirs. Il y a aussi ses oreilles, semblables à celles des elfes mais en plus grossières. Ses deux oreilles sont toutes deux percées de trois années d'argent. Il vaut mieux ne pas oublier de préciser que derrière ses lèvres fines et pâles se cachent des dents aiguisées. Et pour terminer, ses cheveux sont couper à la garçonne et ne sont pas souvent coiffés, pour être honnête. Ils ont une couleur qui résulte d'un étrange mélange entre le châtain, le roux, le gris et le blond cendré.
Caractère : Cendre est quelqu'un de bon, dans le fond, bien qu'elle n'aime pas toujours montrer ce côté d'elle en premier cas... En temps normal elle reste très distante et très professionnelle, mais cela ne veut pas dire qu'elle peut être une femme tout à fait charmante, au contraire. Elle reste très polie et très respectueuse envers autrui, peu importe la personne, du moment que ça n'est pas un fanatique religieux ou un esclavagiste...
La mercenaire vient d'un endroit reculé de Terra où la religion est un concept bien archaïque : cela fait longtemps que les Askans l'on dépassé, cherchant à « s'accomplir » plutôt par le biais de l'enrichissement personnel ( c'est à dire l'expérience du vécu, l'apprentissage, l'enrichissement culturel, intellectuel... ). La croyance en une entité supérieure est pour eux tout à fait grotesque et stupide car il est tout à fait impensable de laisser quelqu'un d'autre diriger sa vie, c'est ainsi que vint la haine de Cendre envers les Dieux.
La borgne est quelqu'un de très très très rancunier. Œil pour œil, dent pour dent. Cela lui conviendrait parfaitement... et généralement, quand elle a besoin de se venger, c'est assez violent. Et elle n'abandonne pas. Jamais. Que ça soit pour ça, ou pour tout. Cendre a une incroyable motivation dans la vie, elle est quelqu'un qui ne baisse jamais les bras même dans les situations désespérées. Sa rage de vivre et sa combativité sont assez surprenantes. Tout comme sa soif d'apprendre et d'en savoir plus.
Situation de départ : Pas vierge mais pas forcément très expérimentée. On va dire qu'elle a plutôt subi des rapports non consentants, en fait.
Autres : Après avoir avalé les joyaux de la couronne de son royaume, Cendre s'est vue contrôler les cendres. De plusieurs manières :
> Elle peut cracher des nuages de cendres ardentes. C'est moins impressionnant que de cracher du feu mais l'effet est le même, mais en moins important. Cela est tout de même assez compliqué qu'elle ne peut le faire que quelques fois par jour.
> Elle peut créer une sorte d'armure sur ses bras, toute faite en cendres ardentes agglutinées entre elles pour faire un complexe solide. Ses mains s'apparentent alors à des griffes et elles sont plus puissantes sous cette forme. Avec cette pseudo-armure, Cendre peut aussi produire des nuages de cendres ardentes et facilement inflammables.
> Avec beaucoup de concentration, elle peut changer toute matière organique d'origine végétale en cendre.
> Elle peut aussi utiliser la cendre pour créer des « voiles » de poussière, ce qui est pratique pour s'enfuir ou pour aveugler les adversaires.
