Quand la chasseresse devient proie. [Pv Thanatos]

Enfin finit, je vais pourvoir me reposer. Si je pensais cela, c'était tout simplement que je venais d'accomplir un de mes objectifs, à savoir, tuer un groupe d'esclavagistes qui faisait fortune en attrapent et revendant des terranides qui vivaient paisiblement et sans rien demander à personne dans les grandes landes et forets des terres sauvages. J'avais pris en chasse ce groupe quand, alors que j'allais me reposer dans un village justement terranide, je l'avais trouvé presque désert et seul quelques vieillards et blessés grave étaient encore présents. Après que j'eusse gagné leurs confiances en leurs expliquant que je n'étais pas une adversaire et le leurs prouvant en leurs montrant la marque d'esclave qui m'avait été faite pendant ma période de captivité, ces derniers m'annoncèrent que leur village venait de subir une attaque la veille et que tous les jeunes hommes et femmes avaient été amenés. Bien sûr, sans plus attendre, j'avais poursuivi les esclavagiste et après une demi-journée de marche intensive, car j'avais laissé ma monture dans le village, j'avais enfin retrouvé le groupe. Pourquoi j'avais laissé mon cheval au village, tout simplement parce que nous étions dans un milieu forestier très dense et pour ce que je voulais faire, un cheval m'aurait encombré.

Les esclavagistes donc, ils étaient nombreux, près d'une cinquantaine et traînaient, enchaîné, le même nombreux de terranides. D'après les conversations que je surpris pendant que j'étudiais cette procession, il contait continuer ainsi jusqu'au bord de la forêt où les entendaient des confrères qui gardaient les charrettes-prisons où ils enfermeraient leurs prisonniers. Vous vous en doutez, je ne contais pas les laisser faire et pendant la première nuit, ils durent subir mes flèches qui venaient irrémédiablement se planter dans leurs corps. Bien sûr, dès ma première flèche, la moitié d'entre eux c'étaient enfoncés dans la forêt avec des torches dans le but de punir ce qu'ils pensaient être un petit groupe de terranides venant libérer les leurs. Ils moururent tous sans savoir d'où venait leurs morts, même l'E.S.per qui lançait des éclairs en tout sens dès qu'il pensait avoir vu une chose mourut sans me voir. Et pour ceux qui étaient restés surveiller les prisonniers, c'est la deuxième nuit qui trouvèrent la mort, car une fois les deux sentinelles tuaient par deux dagues lançaient alors que j'étais à la lisière de leurs feux, il fut simple de tuer les endormies.

Une fois les esclavagistes tuaient donc, j'avais libéré les esclaves en les escortant jusqu'à leurs villages et sans plus de choses, avait repris mon cheval et mettaient enfoncé dans la forêt. Alors certes j'aurai pu rester dans le village pour me reposer car je n'avais pas dormi pendant trois jours, mais l'idée de rester avec plein de gens qui voudraient à tout pris me parler ou juste me voir mettait impossible. Pourquoi, tout simplement car j'aime la solitude, voilà pourquoi j'avais quitté le village dès les habitants à bon port. Après ma fuite du village, j'avais chevauché aux pas jusqu'au soir ou j'avais fini par tomber sur un joli petit lac à l'eau claire, décidant de me poser là pour la nuit, j'avais bichonné mon cheval et avait fini par me déshabiller complètement pour aller me laver dans le lac. Me laissant aller, je faisais la blanche et commençais à somnoler, laissant mon corps nu se faire caresser par la légère brise du soir. Ce moment était pour moi un pur délice et alors que je pensais gouter à une bonne soirée et nuit, un mouvement de mon cheval me mit immédiatement en alerte. En effet, ma fidèle monture avait arrêté de brouter et ne boucher plus, ayant les oreilles tendues vers le haut, chez mon cheval, cela signalait un danger. Je restais donc moi aussi l'oreille aux aguets et commençais à me rapprocher lentement de mes armes qui étaient sur le bord de l'eau car là, je n'avais qu'une dague en main. Eh oui, quoique je fasse, je reste toujours armé.   

Et bien, voilà, un corps splendide...

Une voix tonna dans l'espace. Impossible d'en connaitre la source, nul direction ne disait vrai, le Dieu trompait les sens de sa victime, celle qui serait sienne, si son implacable volonté, l'exigeait.

Un vent léger se leva, aillant pour effet de tendre les chairs de la jeune femme, nue, au bord du lac... La volonté se manifesta physiquement, d'abord en une brume légère, avant de devenir opaque, former des membres, et devenir une silhouette humaine. La beauté était son plus grand atout, il incarnait la rose parfaite et agréable dont il fallait éviter l'approche. Aguicheur, il plongea son regard aiguisé dans celui de la jeune femme armée, s'approchant d'elle, sans craindre de représailles, pas à pas...

Ses pieds nus se noyèrent dans l'eau froide, le voilà, à porté de l'arme... Il n'était vêtu que d'une toge, très légère, d'une couture plus qu'étrange, qui ne s'enveloppait qu'autour de son bassin et autour d'une épaule. Le tissu virevoltait au grès du vent, contribuant à cette hypnose que le Dieu exerçait sur sa victime. Ses lèvres humides s'illuminèrent, pétillant de milles feux.

Chaque marque sur ton corps est une histoire...

Sa main se dressa à hauteur de la poitrine de la jeune femme, du revers, il caressa le sommet de son sein droit, remontant jusqu'à sa nuque...

L'humanité n'a aucune limite...

Son expression s'adoucit...

Enfin une voix, mon adversaire était donc un humanoïde évolué, par contre, où était-il, voilà une question qui me restait sans réponse et pour cause, la voix qui ventait la beauté de mon corps semblait venir de partout, chose qui ne me rassurait pas le moins du monde. De cette voix, je ne pus être sûre que d'une chose, elle était masculine et j'avais beau scruter la forêt dans toutes les directions, impossible de trouver son possesseur. Ce n'est qu'au bout d'un petit moment qu'il apparut enfin, faisant lever un léger vent qui me fit frissonner presque autant que voir de la brume se former et prendre la forme du plus bel homme qui m'avait été donné de voir. Cet homme donc, un humain d'après ce que je pus en juger, fixait son regard dans le mien et ce que je lus dans ce dernier me fit une nouvelle fois frissonner car dans ce regard, j'avais pu lire la force, la puissance, mais aussi le danger. Cet homme était dangereux, bien plus que tout ce que j'avais pu croiser jusqu'à présent. Cet homme donc, seulement vêtue d'une toge, s'approcha de moi, me rejoignant dans l'eau tout en continuant de me fixer de son regard dans lequel je commençais à me perdre.

Ce fut son geste, plus que sa parole qui mit fin à l'hypnose qu'il semblait avoir sur moi, en effet, l'homme effectua l'action qu'il ne fallait jamais faire sur moi, il me toucha, caressant par cette action un de mes seins. C'est cela qui me ramena à la réalité du moment et qui me fit reprendre mes esprits et pour cause, je ne supporte pas qu'un homme me touche. Surtout que sa caresse continua jusqu'à ma nuque. C'est donc d'un geste rapide que je plaçais ma dague au niveau de son cœur, sans toutefois appuyer et que je prenais la parole.

-Je vous conseille de retirer votre main immédiatement, je ne supporte pas qu'un homme me touche et encore moins sans mon consentement.

Je ne l'avais pas poignardé de suite car certes, cet homme était dangereux, mais pour le moment il ne s'était pas montré hostile. Hors, je n'avais pas pour habitude de tuer des gens sans véritables raisons. Sinon, je n'étais pas le moins du monde gênée d'être exposée ainsi à son regard. J'avais été pendant deux ans l'esclave sexuelle de tout un château alors la pudeur, elle avait vite disparu. Je regardais donc l'homme, attendant sa réaction et me préparant à frapper en cas de problème. Ma dague était prête à lui transpercer le cœur et je n'avais qu'à pousser un peu pour que cette dernière transperce le tissu et pénètre dans son corps. Le message était clair, il retirait sa main ou il trouvait la mort. Le fait qu'il soit apparu dans la brume ne m'avait pas fait peur, cependant j'étais méfiante. Pour moi, l'homme était un mage et si je suis bien une chose avec eux, c'est prudente car s'ils vous attaquent, les mages sont dévastateurs. Mais pour le moment, je pensais être suffisamment rapide pour réagir quoiqu'il fasse.

Thanatos était tout à fait capable de réagir promptement, de faire taire la volonté de la jeune femme, de dissiper toute lueur d'espoir... Son âme était chargée de désolation, l'ennui était son plus grand ennemi, à quoi bon en venir à de telles manières. C'était bon pour les êtres humains, excédés par la colère, l'agacement... Lui, nonchalant, agissait en douceur et faisait preuve de tact, même dans les pires moments.

Son regard se fit alors plus étincelant, savourant ce moment où la jeune femme nue, fit preuve d'audace, de courage et de détermination. Une femme aguerrie, une existence peut-être difficilement menée...

Sa sinistre présence rendait l'air désagréable, l'authentique parfum de la mort n'évoquait jamais le sang, ni l'odeur des corps putréfiés comme le voudrait la légende... La jeune fille présente l'affirmera. Elle donnait, à quiconque humerait son odeur, le sentiment d'errer dans l'au-delà sans y être physiquement... Le scintillement des étoiles sur la voute céleste avait disparu, signe de mauvais augure...

Tu peux tenter de me tuer, je n'ai pas de compte à rendre à la Mort, je l'incarne...

Un pas de plus, la larme força la chair de sa poitrine jusqu'à la rompre, le sang se répandit sur la main de la jeune fille, s'écoulant le long de son avant-bras jusqu'au coude, avant de tomber en gouttelette, se mêlant à l'eau douce du lac...

En poursuivant, tu n'auras qu'un flot de sang, rien de plus... Abandonne toi à ma volonté...

Ses lèvres vinrent atteler les siennes, tendrement...

Maintenant j'avais peur, cet homme, tel qu'il soit, n'était pas humain, ou en tout cas, il ne faisait pas partie des mortels car loin de craindre la morsure de mon arme. Il s'avança pour qu'elle pénètre sa peau, répandant par le fait même du sang qui finit par souiller le lac. Il disait incarner la mort et plus qu'autre chose, m'annonçant que j'aurais beau tenté de le tuer, je ne ferais que répandre encore plus de sang. Oui, ce que j'avais en fasse de moi commençait à me faire peur et ma réaction fut de détourner la tête lorsqu'il m'embrassa et de me ruer vers mes épées. Alors certes, cela était idiot, j'avais pu remarquer que les armes semblaient ne rien lui faire mais comme ma dague s'était cassée au moment où elle avait pénétré dans sa poitrine. Je voulais une autre arme pour me rassurer car je commençais légèrement à paniquer. J'avais déjà combattu contre d'autres créatures que des humains, mais aucune n'avait ignoré une blessure mortelle au cœur. Une fois mes deux épées courtes sortis de leurs fourreaux et dans mes mains, je me retournais vers l'homme qui avait provoqué la peur en moi et lui criait.

-Qu'es-tu espèce de monstre ? Un vampire, un esprit vivant dans cette forêt. Dans tous les cas, sache que je ne me soumets qu'à ma seule volonté et que je n'obéis qu'à cette dernière.

J'avais certes peur mais je n'avais pas perdu mon courage et comme je le disais, je n'allais pas lui obéir. Surtout que ses intentions à mon égard était plus que claire, il voulait mon corps, comme beaucoup d'hommes avant lui, hors, cela, je ne voulais pas lui fournir. Mon corps n'appartient qu'à moi et je ne voulais à aucun prix le lui donner. Voilà pourquoi je commençais à me rapprocher lentement de mon cheval qui était lui aussi paniqué. Je voulais prendre la fuite, quitte à laisser toutes mes affaires là et à me retrouver nue et sans plus aucune possession en pleine forêt. 

Elle avait détourné son visage rompant brutalement le baiser volé... Thanatos demeura ainsi, impassible, au bord de ce lac, bercé par la brise nocturne... Un air confiant, une volonté inébranlable, comme s'il fut doté du don de divination, qui lui assurait une lecture très claire de l'avenir. C'était évident, il n'avait rien à craindre et se moquait de la Vie...

Les bras le long du corps, l'être dédaigneux ne prêta que peu d'attention au son des armes dégainées, derrière lui. La confiance le rendait placide, serein.

Soudainement, un phénomène surnaturel se manifesta... Les arbres des forets devinrent denses et flous, tellement, que le panorama entier était ambigu, les couleurs s'effaçait pour ne laisser plus que les ténèbres... Le cheval prit de panique fuit loin de la guerrière, voué à errer sans fin, dans un monde à la profondeur insondable.

Il n'y avait plus que le lac, et le scintillement des étoiles, avec la Lune.

Les armes tenues fermement s'évaporèrent dans l'espace, apportant avec eux, le peu d'espoir que la jeune femme entretenait avec difficulté...

Des chaines venus de nul part, saisir les poignées et chevilles de la jeune fille, tendant ses membres vers l'extérieur. Thanatos n'avait pas encore jeté le moindre regard sur elle, toujours de dos, depuis que le contacte avait été rompu...

Il finit par s'approcher d'elle, après quelques minutes de réflexion, le bruit de l'eau troublé, par ses pas lents, emplissait l'atmosphère. Face à elle, il releva son visage et sourit... Ses deux mains se posèrent les cuisses de la jeune femme...

Il y a certaines volontés, dont tu peux te détacher... Je ne suis pas de ces volontés là.

Le dédain modelait l'expression de son visage...

Plus d'armes, plus de cheval, même plus de forêt dans là qu'elle fuir le monstre qui avait jeté son dévolu sur moi. Ce dernier, sans même se retourner ou bouger, avait fait disparaitre tout cela. Mais pire encore, sans même que je puisse me défendre, je m'étais retrouvée enchaînée. Effectivement, des chaînes sorties tout droit du néant avait enserré mes poignets et mes mains, pour finir par m'écarteler totalement, me réduisant ainsi à l'impuissance la plus totale. Et dans cet endroit qui n'était plus que néant d'où perçait plus que le lac et la voute céleste, mon bourreau s'avança finalement vers moi, à pas lent, comme s'il voulait que j'imagine tout ce qu'il pourrait me faire. Hors cela, je le savais déjà, il allait profiter de mon corps, le possédant contre ma volonté et pour son plaisir le plus absolue. Et enfin, quand il finit par arriver jusqu'à moi, je l'accueillis par un regard glacial et furieux, regard qui s'intensifia quand il posa ses mains sur mes cuisses. Je ne pouvais plus me défendre, mais je pouvais encore lui montrer toute ma haine.

-Certes, je ne peux me soustraire à votre volonté, vous me voulez et je ne peux plus rien faire pour vous en empêcher. Mais ne contez pas sur moi pour vous obéir quand même. Si vous voulez quelque chose de moi, il faudra me l'arracher. Je ne vous donnerais rien. Je suis peut-être votre prisonnière mais je ne suis pas encore esclave de votre volonté. Je n'obéis cas la mienne et rien ne viendra changer ce fait. Votre volonté, vous pouvez me l'imposer, mais jamais je ne mis abandonnerais.

L'homme me regardait avec dédain, comme si je n'étais rien de plus pour lui qu'un objet qu'il allait utiliser pour satisfaire ces envies. Et bien soit, qu'il pense cela de moi, mon corps était peut-être impuissant mais mon esprit lui était encore libre et tant que lui l'était, je contais luter pour que tout mon être le soit. Celui qui m'avait capturé était peut-être puissant, surement bien plus que je ne l'imaginais, mais je ne contais pas abandonner pour autant. Je suis et je resterais tout le temps une femme libre, même avec des chaînes. Maintenant, il me restait quand en apprendre le plus sur mon geôlier, il ne m'avait toujours pas dit ce qu'il était, surement un puissant magicien au vu de ce qu'il venait de faire.

-Puis-je au moins connaitre le nom de bourreau, ainsi que ce qu'il compte faire de moi une fois qu'il m'aura prise.

Effectivement, rien ne me garantissait qu'une fois son plaisir prit, l'homme n'allait pas me tuer.

Qu'est ce qu'un nom, qu'est ce qu'une identité, pour ce que j'incarne... Tu sais, qui je suis...

Il s'approcha d'avantage d'elle, son visage, lentement posé contre son abdomen. Ses mains s'étalèrent contre ses cuisses, exerçant un massage, avec des mouvements désordonnées. Le bout de son nez, au contact de la chair, il huma lentement le doux parfum qu'elle dégageait, celui de sa chair...

N'as-tu pas le sentiment de me connaitre ?... Tu me côtoies pourtant depuis longtemps...

Thanatos faisait allusion au danger, à la prise de risque. Il incarnait les peurs, l'effroi, toujours près des mortels, près à leur faucher la vie, à la moindre erreur...

Ses paupières étaient fermées et son expression douce, malgré la tension qui régnait dans la poitrine de la jeune femme. Sentir ce corps excité, alors que lui demeurait serein, un étonnant contraste, qu'il adorait provoquer.

Ses lèvres dérapèrent sensuellement sur sa peau, remontant le long du sentier qui séparait les deux seins, pour déposer de léger baiser contre sa nuque...

Les chaines descendirent d'un cran, la plaçant à sa hauteur. Son visage droit, le fin sourire esquissé, l'expression du Malin. Ses paupières se plissèrent contractant cette forte lueur pourpre dans son regard...

As-tu des désirs à assouvir ?...

Un léger vent se leva...

Je ne comprenais pas où voulait en venir mon geôlier, il disait que je savais qui il était, ou plutôt ce qu'il incarnait. Il disait aussi que je devais avoir l'impression de le connaître et que je côtoyais depuis longtemps. Cela me paraissait impossible, une personne comme lui, je suis sûre que je m'en souviendrais, même si je ne l'avais vu qu'une seule fois, hors là, il ne me disait rien. Et puis comment pouvait-il incarnait une chose, cela ne tenait pas debout, ses propos n'avait ni queue ni tête pour moi. Cet homme devait être fou, voilà tout, oui, j'avais du tomber sur un magicien fou.

En tout cas, je ne pouvais pas me plaindre de sa brutalité, tout simplement car il n'en faisait pas le moins du monde preuve. Posant ses mains sur mes cuisses, il commença un massage désordonnait sur ces dernières ce qui me fit le plus grand bien je dois l'admettre, de même, la caresse de ses lèvres sur mon corps me fit un frisson plus qu'agréable même si tout cela finit par un baiser sur ma nuque. J'eus quand même un petit sursaut lorsque les chaînes me placèrent à son niveau, peur de ce qui allait suivre, peut-être, même si je le savais pertinemment, je ne pouvais pas m'empêcher d'appréhender la suite, surtout qu'un bourreau tel que celui que j'avais en fasse, j'en avais jamais eu. Aucun magicien fou qui faisait preuve de douceur ne m'avait jamais capturé.

Il faut dire aussi que toutes les personnes qui m'avaient eu n'avait encore jamais fait preuve de douceur envers moi et quand l'homme me demanda quels désirs j'avais à assouvir, j'eus la surprise de voir plus d'une réponse me venir en tête. En effet, des désirs, j'en avais pleins, bien plus que je ne le pensais.

-Oui, j'ai plusieurs désirs, en premier, j'aimerais que vous me relâchiez et que vous me laissiez tranquille, j'aimerais aussi que tous ceux qui ont profité de moi contre ma volonté périssent de ma main. J'aimerais aussi que la marque d'esclave qui m'a été faite au fer rouge disparaisse. Bien sûr, tous ces désirs, vous ne pouvez pas les satisfaire, surtout pas le premier j'imagine, enfin celui-là, vous ne le voulez pas. J'aimerais aussi que vous répondiez vraiment à mes questions en me disant qui vous êtes et ce que vous comptez faire de moi après. Enfin, pour répondre à votre question dans le sens dans lequel vous l'entendiez, mon seul désir est que vous ne me fassiez pas de mal et que vous continuez à être doux.

Pourquoi je lui avais dit que je voulais qu'il continu à être doux, tout simplement car c'était vrai. Je n'avais jamais connu la douceur dont pouvais faire preuve un homme, hors pour le moment, je dois admettre que cela me plaisait, en tout cas, c'était agréable et quitte à me faire prendre, autant que j'en souffre le moins possible.

Il m'est impossible, pour le moment, de satisfaire ton premier souhait... Néanmoins, pour ce que tu représenteras plus tard, pour moi, je veux bien exaucer les autres...



Des cris de désespoir emplirent soudainement l'atmosphère, des âmes matérielles, en détresses, progressant vers eux, d'une marche macabre... La jeune femme les reconnaissait tous...

Voici, les esclavagistes barbares qui ont abusés de toi... Ton souhait a précipité l'heure de leur mort, certains l'étaient déjà... Je les ais pourvu de chair et sang, ils sont sensibles à la douleur et craignent, la Mort.

Les chaines se détachèrent, et une lame, sublime, ornée de gravures de toute beauté, arma sa main...

... Tue-les, tous... Chaque cicatrice s'effacera au fil des morts...

Thanatos, clos ses paupières, avant de se décaler d'un pas, laissant le champ libre à la jeune femme...

... Détache-toi, de tes plus sombres souvenirs... Va, entreprends la voie du Carnage, je t'offre le Renouveau~

Les esclavagistes se ruèrent vers la jeune femme armée, tentant de sauver, leur seconde misérable vie...

Bien sûr et comme je le pensais, il ne voulait pas me relâcher, de cela, je n'en étais pas étonné, par contre, la suite, je ne m'y attendais vraiment pas et la plus pure des surprises marquât mon visage. En effet, dans un demi-sourire, celui qui me retenait prisonnière fit apparaitre tous ceux qui, un jour, avait abusé de moi contre ma volonté. La suite me surprit encore plus car mon geôlier fit disparaitre les chaînes qui m'entravaient et m'arma même d'une épée comme je n'en avais encore jamais vu. Cette dernière était d'une beauté à couper le souffle mais plus que cela, elle était parfaitement équilibrée et passant une main sur la lame, je pus vérifier qu'elle était aussi parfaitement tranchante.

Tout cela me paraissait irréaliste, comment cet homme pouvait-il faire cela, je voulais bien croire que ses pouvoirs étaient immense mais à ce point, ce n'était pas possible, je devais rêver, c'était la seule explication logique qui me venait à l'esprit. Pourtant, cette déduction ne dissipa pas toute la scène, pourtant quand on rêve et que l'on s'en aperçoit, on se réveille non ? Tout cela était bizarre mais je n'eus pas le temps de réfléchir plus à la chose car les apparitions qui étaient les exactes répliques de tous mes tortionnaires m'attaquèrent et mes réflexes guerriers prirent le pas sur mes réflexions.

Après une frape verticale qui coupa la main de celui qui tentait de me saisir, j'assénais un puissant coup au niveau du coup qui une comme effet de le décapiter, créant ainsi une gerbe de sang qui souilla mon corps nu. Ensuite, poussant un cri de vengeance, je laissais la rage et la colère m'envahir et profitais totalement de l'occasion. Je ne savais pas si tout cela était réel ou non mais je me laissais aller à l'euphorie et la joie malsaine de détruire tout ce qui m'avait fait du mal. A chaque fois que je tuais un homme, je pouvais sentir l'une des cicatrices qu'il m'avait laissé disparaitre et cela m'apportait une énergie nouvelle qui me poussait à tuer les autres avec encore plus de rapidité et de rage. Pour un observateur extérieur à l'action, cela devait être un spectacle à la fois surprenant, magnifique, mais aussi horrible.

Mais au bout de quelques minutes, le spectacle prit fin alors que je décapitais le premier homme qui avait abusé de moi, celui qui avait fait de moi une esclave et qui avait pris ma virginité en me torturant de la plus horrible des manières. Celui-là, je pris mon temps pour le tuer, lui infligeant à chaque frape une blessure non mortelle, mais qui provoquait une douleur atroce. Le plaisir malsain que je prenais à le faire souffrir pouvait se voir sur mon visage et c'est quand ce plaisir fut à son paroxysme qu'enfin je lui tranchais la tête, ce qui eut pour effet d'effacer ma marque d'esclave. 

Une fois cette dernière action faite, je me retournais vers l'homme qui m'avait permis d'assouvir ma vengeance tout en commençant à reprendre mes esprits. La tension et la rage qui m'avaient pris pendant le combat retombaient et mes réflexions au sujet de cet homme reprenaient. Qui était-il ? En tout cas, il n'était pas du tout ce que j'avais cru précédemment, il n'avait rien d'un magicien fou, prenant cela en compte, j'essayais dans déduire une explication logique. Peut-être que ses paroles que j'avais crues sans queue ni tête avaient en fait un sens. Il disait qu'il incarnait la mort et que je le côtoyais depuis longtemps. C'est en réfléchissant sur ces paroles et en prenant en compte ce qu'il venait de faire que la lumière se fit dans mon esprit. Cet homme était la mort personnifiait, ou en tout cas un dieu qui avait un rapport avec cette dernière. Cela me paraissait fou, mais c'était la seule explication qui me venait à l'esprit.

-Vous êtes un dieu n'est-ce pas ?

Ce fut la seule chose que je pus dire.

Le Dieu de la mort, observait la scène, sereinement... La teinte pale de sa peau douce, se mariait merveilleusement bien, à la lueur de l'astre lunaire. La guerrière se rua vers ces âmes infectes, revenues de l'au delà. En proie à la frénésie, elle ne cessa de déchiqueter les corps jusqu'à, qu'ils rendent tous leur dernier soupir... Le corps nue de la jeune femme était d'une beauté rare, fort et pleins de charmes. Une rose écarlate aux épines acérées... Évidemment qu'une telle créature, pouvait susciter un fort intérêt chez les esclavagistes, pouvait-on, donc, à une époque aussi trouble que celle-ci, sincèrement leur en vouloir ?... Qui n'aurait pas été subjugué par les charmes de cette femme... Elle avait le pouvoir d'éveiller les plus sombres vices...

C'est cela, un Dieu.

Le dédaigneux redressa légèrement la tête, tout en étirant son fin sourire...

Mortelle, tu es désormais mienne et ce, à jamais... Mon ombre est un refuge pour tous les enfants oubliés de ce monde...

Marquant une pause...

Je n'ai ni besoin de marque, ni besoin, d'engagement signé par le sang... Reconnais simplement mon existence, songe à moi, dans tes moments de solitude...

Nonchalant, doux, dans tout ces faits et gestes. Une attitude qu'il développa au fil des siècles, il n'éprouvait ni rage, ni colère, son expression attendrissante, mais opaque, ne laissait cependant rien voir. Il s'approcha d'elle, une nouvelle fois, ses mains se plaisaient toujours à la toucher, elles se posèrent au niveau du bassin.

Prends rapidement ta décision...

Le dernier sceau, marqué au fer rouge... Ce mit soudainement à rougir, brulant cellule par cellule...

... Avant de finir en cendre...

Le temps était compté...