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Bianca, ou comment être désespérément naïve. (Abandonné)

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Hiro:

Aran, tout simplement.


Prenant alors ma main, pour probablement s'appuyer sur moi, et ainsi pouvoir marcher sans tomber… Elle n'avait que quelques jours d'expérience dans un corps d'une vingtaine d'année, s'en était particulièrement étrange, car j'en avais déjà entendu parler de ces femmes qui naissent, pour les Dieux, avec un corps de jeune femme, mais qui ont l'innocence et la naïveté des enfants, mais je n'en avais jamais vu de mes propres yeux, et je devais avouer que s'était déroutant…


Je ne devais pas perdre de vue mon but premier: Lui ramener Bianca…


Suivi de la jeune femme, je tournai le coin d'une rue peu achalandée, quoiqu'en plein milieux de la nuit, il n'y avait jamais âme qui vive dans les rues, plusieurs étant endormis dans leur chaumière, d'autres, un peu plus fêtards, étaient encore dans les bars ou les discothèques. D'un seul coup d'œil, je pouvais connaître les résidents de chaque maison de la rue, un autre pouvoir que m'avait accordé mon bienfaiteur.

La troisième maison à notre gauche représentait tout ce que je recherchais d'une famille pour l'instant, c'est-à-dire absente. Comme je connais la famille à l'aide de mes pouvoirs, je trouvai aisément la clef qui était cachée sous le pot de fleur et entrai à l'intérieur. D'un seul coup, avant que nous entrions, toutes les photos des personnes résidant dans cette maison avaient laissé la place à des photos de moi, ou enfin, des photos de mon corps en compagnie de ceux qui avaient déjà été mes proches, jadis. Travailler pour Lui m'avait rendu l'un des plus puissants anges qu'il y avait sur Terre comme dans les cieux. Allant directement à la cuisine, car de tous les problèmes qu'elle pouvait avoir, la faim était la plus urgente à régler.


Tenez, je crois qu'il me reste du riz aux légumes quelque part par là… Le voilà!


Pourquoi prendre soin d'elle ainsi? Il fallait qu'elle soit présentable pour Lui, mais je devais d'abord m'attirer sa sympathie et sa confiance, quoique je croie l'avoir déjà gagnée. Je fis alors réchauffer le riz dans une poêle et vint le mettre dans l'assiette, que j'avais préalablement sortie auparavant, pendant qu'elle s'asseyait à la table. Allant porter assiette et ustensile à la damoiselle, je la priai de m'excusai puis me retirai dans la salle de bains.


Le robinet fit affluer l'eau dans mes mains. Eau que je me lançai au visage afin de me réveiller un peu, puis regardai mon reflet dans le miroir… Celui-ci se déforma, pour devenir ce que je suis en réalité et non une simple illusion, puis sortit du miroir, se mettant à faire les cent pas. Moi, je le regardais faire, toujours dans ma façade humaine. Une voix non humaine sortit de la bouche de l'ange

Tu veux bien me dire ce que tu fais, Aran? Gagne sa confiance et amène-la Lui!


Je sais, mais c'est difficile, une femme aussi belle entre les mains de ce Dieu…


Ce n'est pas un Dieu ordinaire, Il est le Nôtre! Occupes toi de la femme et amène lui, de toute façon, une fois que tout sera en place, je reprendrai possession du corps et Lui emmènerai la fille


Tu crois qu'il va lui faire du mal?


Il aurait le droit de le faire, tu le sais, elle Lui appartient. Suffit les questions, maintenant au boulot!   

J'ouvris alors les yeux. Pour un ange dans mon genre, faire rencontrer mon côté humain et mon côté angélique est plus que sain, car il me permet de mettre tout au point, et surtout, de mettre mes sentiments de côtés et donc pouvoir faire mon job adéquatement. Il va sans dire que ce genre "discussion" que j'ai avec moi-même se passe dans ma tête, et donc que personne ne peut entendre, c'est un peu comme penser, mais avec les images moins floues.


Je retournai alors dans la cuisine avec une bouteille d'alcool servant à désinfecter les blessures et une éponge en coton. La laissant continuer à se restaurer, j'appliquai un peu de désinfectant sur les égratignures de la jeune femme…

Il faudra que vous alliez faire votre toilette un peu, restée allonger dans un parking ainsi est un excellent moyen pour se salir, et déchirer votre robe au passage…

Arzhela:
Je souris doucement,
suivant mon adorable guide dans des rues inconnues.
Pas que les rues d'ailleurs.
Tout m'est inconnu ici.
Et il fait froid dehors !
Si froid que je me croirais glacée.
Moi qui avait l'habitude de douces chaleurs depuis une semaine...

En entrant dans une maison,
je fus surprise de voir l'endroit.
Cela ressemblait un peu aux simples chaumières,
mais tout était étrange à l'intérieur.
Où étaient les chandelles ?
Et le poele ?
Je m'assis sur une chaise, sans mot dire,
attendant que le gentil Monseigneur Aran revienne.
Et lorsqu'il revint,
mon ventre gronda de bonheur en sentant le délicieux fumet.
Je l'excusais bien volontier,
on était chez lui après tout,
et mangeais avec appétit ce qu'il m'avait apporté.

Un vrai délice pour mon ventre vide.
Lorsqu'il revint, j'étais en train de finir.
Je tressaillis sous le picotement du coton qu'il appliqua sur mes blessures.
Ses paroles étaient douées de bon sens.
J'hochais la tête.

_ Vous avez raison...
Mais je n'ai pas cherché à atterrir dans ce parking vous savez...
C'est un accident...
On m'a retirée à Lui..
J'allais me Marier...
Et un Tourbillon m'a emportée ici..
Dans ce... Parking...

Je frémis au souvenir de ce tourbillon, avant de finir l'assiette.
Je soupirais de plaisir en sentant mon ventre pleins à présent,
et levais un regard d'une pureté absolu vers cet être charmant.

_ Vous sauriez me ramener ?
Peut-être ne connaissez-vous pas ce lieu...
C'est un endroit magique !
On m'y a créé,
il y a une semaine...
Je sais tout de l'amour..
Pour Lui.
Mais je ne saurais vous indiquer ce lieu.
Je ne sais pas où c'est...

Mon regard, mes deux perles céruléennes,
se voilèrent de tristesse.
J'étais perdue ici.

Hiro:

Je feintai l'incompréhension, faisant semblant de ne pas savoir de quoi elle parlait, mais je savais pertinemment bien; le tourbillon, l'épreuve de la solitude… Beaucoup avaient échoué ce test, car elles n'avaient pas su se détacher de leur Dieu, pour faire confiance à un être humain, ou ce qu'il en ressemblait.

Je ne sais pas de quoi vous parlez, mais je suis bien sûr qu'on va pouvoir trouver un moyen pour vous ramener chez vous… Vous dites que vous n'avez qu'une semaine? C'est étrange, vous avez pourtant le corps d'une femme d'une vingtaine d'années…

Je jouais tout bonnement la comédie, celle d'un homme qui ne connaît rien à l'aura magique, et ces choses, et qui n'y croit pas… Mais je savais pertinemment bien tout ce qu'elle m'avait dit, Il m’en avait informé personnellement… Ce qui me prouvait encore plus la confiance qu'Il portait en moi… Il aurait été tellement facile de lui expliquer la vérité, que j'étais un envoyé pour la ramener vers Lui… Mais Il m'interdisait totalement de ne serait-ce que prononcer son nom, chose que je ne m'étais jamais permis de faire d'ailleurs…

Je crois que le plus important pour le moment, c'est de prendre soin de vous, ensuite nous irons vous ramener à la maison…Venez avec moi.

Je l'emmenai alors dans la salle de bains, prenant serviette et vêtements propres, que j'avais pris dans la garde-robe de la plus jeune résidente, une femme d'environ vingt-cinq ans, et les déposai sur le comptoir, près d'elle. Je fis alors couler l'eau dans le bain, mettant un peu de savon moussant… Pourquoi? Aucune idée. Probablement mon côté humain qui semblait vouloir reprendre le dessus.

Voilà, je crois que ce sera bien pour vous, après avoir passé je ne sais combien de temps, au froid, dans ce parking… Si vous avez besoin de moi pour quelque chose, ne vous gênez surtout pas… Puis-je vous être utile?

Arzhela:
_ Oui, c'est normal.
J'ai été créée pour pleinement satisfaire mon Dieu.
Je ne pourrais être autrement que prête,
pour avoir des relations avec lui.

Je paraissais si certaine de mes affirmations.
Mais je fronçais les sourcils, soudain.
Prendre soin de moi ?
Mais... Comment ?
Mon Dieu pourra prendre soin de moi.
Et je prendrais soin de lui.
Je n'avais pas pensé, jusqu'alors,
à prendre soin de moi.

Toutefois, je le suivis.
Je lui faisais confiance,
pour quelque obscure raison.
Je sentais instinctivement que je pouvais me fier à lui.
Je ne manquais pas de le faire d'ailleurs,
le suivant docilement jusqu'à un pièce destinée au bains.

Je le regardais emplir le petit bassin avec de l'eau,
voyant une douce vapeur se former,
de la mousse faire surface,
et je gloussais.

_ Je.. Ne sais pas...
Pourriez-vous.. Me frotter le dos ?
Je crains de n'avoir jamais eu à le faire avant,
mes... Amies je crois... S'en chargeant toujours.

Je lui dédiais un sourire plein de ravissement,
et également interrogateur.
Puis je fis tomber au sol le reste de mes frusques,
les lambeaux de tissus ne résistant qu'à peine.
J'enjambais le bord du petit bassin,
et lorsque mon pied toucha l'eau, je souris.
Heureuse oui, car l'eau était à bonne température,
et car la mousse me chatouille un peu.

Je finis par m'asseoir,
commençant à frotter mes jambes et mes pieds endoloris,
remontant doucement sur mes cuisses,
et allant bientôt effleure le temple de ma féminité.

(navrée du retard, manque d'inspi)

Hiro:


Elle m’avait docilement suivie,  me faisant confiance à tout moment, comme si j’étais son unique espoir de pouvoir enfin rentrer chez elle, ce qui me fascina, c’est que si elle était tombée sur un être humain, tout bonnement, un bon samaritain qui n’aurait fait que son devoir de bon citoyen en l’aidant, sans but précis, si elle lui aurait obéit aussi docilement qu’elle l’avait fait avec moi. J’avais déjà entendu les rumeurs que les jeunes femmes qui étaient créées expressément pour les Dieux, dans les premiers jours de leur naissance étaient très naïves, et pouvaient croire tout ce qu’on leur disait… La manipulation de jeunes esprits peut devenir très important, surtout lorsqu’on a besoin d’une esclave qui fera tout ce dont on veut.

Cependant, ce n’était pas ma tâche, je devais m’assurer que personne à part mon maître ne mette la main dessus, et surtout m’assurer qu’elle soit présentable pour Lui….

Je détournai légèrement la tête alors qu’elle retira ses vêtements et glissa dans l’eau chaude et apaisante, me demandant de lui laver le dos. Hochant la tête, je retournai mes manches jusqu’au coude, histoire de ne pas avoir les manches de mon chandail mouillées. J’attrapai alors le savon, m’en enduit les mains, puis je me mis à frotter le dos de la jeune femme. Frottant avec vivacité, mais aussi douceur, je commençai par les épaules, descendant jusqu’à ses omoplates, les deux parties qui n’étaient pas immergées de son dos, puis je glissai mes mains de chaque côté de ses vertèbres, descendant jusqu’à ses reins.

Mes mains remontèrent en douceur, faisant fuir la mousse de la partie encore sèche de son dos, à l’aide de l’eau qui s’étaient accumulés entre les doigts, ou encore le peu qu’il y avait sur mes mains humides dû à l’immersion. La tendresse se fit plus intense, alors que mes mains appliquaient alors une pression légèrement plus grande sur son dos, massant chaque partie que celles-ci touchaient.

Soudain, je m’arrêtai, je devais aller jusqu’au bout, la tendresse et la lenteur ne m’amèneraient nulle part, surtout qu’Il m’avait donné un laps de temps bien précis, alors si je pouvais terminer la mission le plus vite possible, il en serait enchanté.

La baignoire était grande, assez grande pour que deux personnes de notre corpulence puissent se retrouver ensemble sans nécessairement être collés l’un à l’autre. Je retirai alors tous mes vêtements, sans aucune pudeur, je pris même quelques secondes pour admirer mon corps dans le miroir qui était accroché au mur… Le corps d’un humain est tellement plus beau que celui d’un ange, où toutes les cicatrices du monde sont sur notre corps, pour nous rappeler le mal que nous avions fait, lors de notre humanité. Le miens particulièrement, car il n’avait pas les cicatrices dans mon dos, à mes omoplates dû à la section de mes ailes…

Mes pieds touchèrent le fond du bain, immergé, puis je m’assis avec lenteur, laissant l’eau chaude envahir mon corps, mes jambes allant se placer d’une part et d’autre de la jeune femme.

Recommençant à caresser sa peau de mes deux mains, je ne pus m’empêcher de ressentir une énorme sensation de bien être présentement.

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