Bac à sable > One Shot
Bianca, ou comment être désespérément naïve. (Abandonné)
Arzhela:
Image Originale.
Bianca, pureté divine.
Tel est le nom sous lequel je suis connue.
J'ai une semaine.
Mais mon esprit contient la connaissance d'une jeune femme de vingt ans.
J'ai été crée dans le but de servir mon Dieu.
Dionysos.
Aussi appelé Bacchus.
Mon Dieu.
Je suis sa Servante pour aussi longtemps qu'il voudra.
Mais il faut déjà qu'il vienne me chercher.
Car je me suis réveillée dans un étrange endroit.
Le sol était en béton, et des véhicules étranges défilaient dessus.
L'air est pollué.
Il y a une semaine,
lors de ma création,
j'étais dans un endroit verdoyant.
Un paysage enchanteur.
Rempli d'oiseaux multicolores,
autour d'un lac mystique,
et absolument paradisiaque.
J'y ai passé les quatre premiers jours.
Puis on est venu me chercher.
On m'a emmenée, lavée, pomponner, vêtue, coiffée.
Comme pour un mariage.
Pour un mariage d'ailleurs.
J'étais la dernière fiancée en date du Seigneur Dionysos.
J'allais me marier,
me donner à lui,
et le servir jusqu'à ce qu'il se lasse.
Mais, alors que j'étais à l'autel
-monument de pierre recouverte de lierre et de roses-
un éclair sombre à déchiré le ciel si pur du jardin enchanteur.
Un vent violent a projeté mes compagnes tout autour de moi.
Je me trouvais dans l'œil d'une tornade.
Je ne comprenais pas ce qui se passais.
Soudain, un trou s'ouvrit sous mes pieds,
et je disparus à travers le sol.
Pour me retrouver là,
dans cet endroit sombre et froid,
malodorant et mal entretenu,
ou la nature chatoyante n'était plus qu'un lointain souvenir.
Mes si beaux cheveux d'or étaient maintenant emmêlés,
salis par la poussière et l'humidité,
plus jaune passé que miel.
Fermant les yeux un instant,
je fis mentalement l'état des lieux de mon apparence.
Ma robe faite de soie d'or et de jade,
agrémentée de fleurs et de feuilles piquées dans mon décolleté,
n'était plus aussi magnifique.
Le tissu précieux était déchiré en plusieurs endroits,
laissant apercevoir la peau de mon ventre nu et mon dos.
Ma peau d'albâtre était d'ailleurs striée de rouge,
Des égratignures, plus ou moins profondes,
des bleus,
des traces de poussières également.
J'étais dans un sale état.
Ma robe dévoilait maintenant un décolleté avantageux.
Ou, plutôt que dévoiler,
elle était sur le point de libérer ma poitrine de son carcan de tissu.
Le bas de la robe m'arrivait à mi-cuisse.
Mais, recroquevillée comme je l'étais,
sur un sol dur, froid et inhospitalier,
je m'en fichais complètement.
J'entendis mon ventre grogner de protestation.
J'avais fin.
Et soif.
Mais il fallait que j'attende mon Dieu.
Il le fallait, n'est-ce pas ?
Il viendra, cela j'en sûre.
Il me sauvera de ce monde horrible.
On s'unira et je m'offrirais toute entière à lui jusqu'à ce qu'il n'aime plus.
J'étais sa Servante dévouée.
Toutes les connaissances sur les moyens de le Servir avec grâce,
volupté et de manière à le satisfaite,
je les avais.
Dans une mémoire qui se déclencherait au moment opportun.
Des gestes particuliers qui déclenchent un flash.
Et je sais ce que je dois faire.
Mais j'attends qu'il viennent.
Mon visage fin garde cette expression d'espoir.
Et mes deux orbes céruléennes scrutaient l'obscurité.
Je me trouvais dans un parking.
Mais j'ignorais ce que ça voulait dire.
Et je m'en fichais...
J'attends mon Dieu...
Je ne sais même pas à quoi il ressemble d'ailleurs.
On dit qu'il prend parfois la forme d'un Satyr...
Ou d'un homme aux cheveux bruns.
Mais je le reconnaîtrais forcément.
Un Dieu doit avoir un puissant charisme.
Je le reconnaîtrais...
N'est-ce pas ?
Hiro:
Il m’avait choisi, moi, son plus fidèle et son plus vieux serviteur, pour recouvrer le bien qu’il avait perdu… Bianca.
Cette épreuve, il la faisait vivre à tous les jouets avec lesquels Il s’amusait pendant quelques années, avant de s’en lasser et de les reléguer aux oubliettes, où la plupart du temps d’autres hommes, un peu dans mon style, s’amusent avec les rejets du Dieu. Mais un seul de ses serviteurs, un par jouet, avait le droit… non, le devoir de s’assurer que Son prochain amusement soit convenable… Et, pour la première fois, Il m’avait regardé droit dans les yeux et m’as dit de m’en occuper. Enfin, après toutes ces décennies à me prosterner devant Lui, Il m’offrait une chance de Lui prouver ma valeur… Moi, Son avatar sur Terre, je serai enfin récompensé! Par contre, j’avais moi aussi une mission, m’attirer sa sympathie, et l’amener à prouver sa valeur sans lui dévoiler mes intentions véritables, je me devais d’attirer sa confiance comme si je n’étais qu’un humain.
J’apparusse soudain d’un éclair dans un stationnement près de ma cible, mais assez éloigné pour ne pas qu’elle remarque ma présence… Malgré le temps que j’ai passé avec les mortels, je ne m’habituerai jamais à cette odeur… Celle si… caractéristique de cet endroit.
Lors de mon commencement à cette après-vie, j’étais un ange, tout simplement. Mais lorsque je Le rencontrai, je me trouvai un but alors pour la première fois. Tous les actes que j’ai faits pour lui m’ont valu la section de mes ailes, le haut conseil prétextant qu’on ne pouvait fraterniser avec un Dieu diabolique. Malgré la douleur, je puis vous dire que c’était un bonheur de ne plus sentir leur fardeau. On dit que lorsque l’on tue un homme, une partie de notre âme nous quitte, mais lorsque l’on élimine un ange, toute notre âme nous fuit… Dès lors, je fusse connu sous le nom d’Aran, l’ange déchu.
Bon, il était temps. Mon corps se muta, mes yeux rouges traversés d’une fente devinrent marrons, avec une simple pupille. Mes cheveux noirs jusqu’au milieu du dos devinrent bruns, assez courts. Mon teint pâle redevint basané. Bref, je redevenais humain, une propriété que mon Bienfaiteur m’avait offert pour ma totale dévotion.
Je me rapprochai alors vers la jeune femme recroquevillée sur elle même, posant une main sur son épaule.
Mademoiselle? Vous allez bien?
Il sera dur de la considérer plus qu’un simple jouet pour Lui, mais je me devais d’obéir à ses ordres, certains son nés pour diriger, je suis né pour créer ce qu’Il me demande de créer.
Arzhela:
J'étais immobile,
recroquevillée sur le sol.
J'avas froid bien sûr.
Mais si j'avais atterri là c'est que mon Dieu le voulait.
Je n'allais pas lui désobéir, ce serait contraire à ma fonction.
Le Servir du Mieux que je peux.
Et plus encore.
C'est LE Dieu.
Pas n'importe qui.
Si je lui désobéis, je n'aurais plus de raisons d'exister.
Alors pourquoi ais-je l'horrible sentiment qui me pousse à quitter cet endroit ?
Je me contient néanmoins.
Je reste prostrée, me réchauffant comme je le peux.
Soudain, une main sur mon épaule me surprit.
Sursautant, je levais les yeux vers l'individu auquel appartenait la main.
Un joli jeune homme.
Mais pas à la hauteur de mon Dieu.
Je plantais mon regard océan dans le sien, brun, et je lui souris doucement.
Un je-ne-sais quoi en lui me chiffonne.
Il a.. Comme une aura.
Il a cette impression de puissance...
Je ressents presque une infime partie de la présence de mon Dieu.
_ Je... Vais bien oui...
Est-ce que... Est-ce que vous LE Connaissez ?
Je levais vers lui un regard plein d'espoir, posant ma fine main sur la sienne,
toujours sur mon épaule, et lui souris avec gentillesse.
J'ai comme l'impression qu'il est proche de Lui.
Une intuition, un pressentiment.
En tout cas, ça n'était pas un simple humain comme il le paraissait.
Qui était-ce ?
_ Pardonnez-moi... Je suis impolie.
On m'appelle Bianca. Et vous monseigneur ?
Hiro:
Elle ne L’avait pas oublié, je crois même qu’elle avait senti un peu de lui en moi… C’était très mauvais, car elle pourrait facilement m’identifier à lui, et je devais rester sous le couvert de l’anonymat, sinon Il serait très en colère contre moi, et adieu les privilèges qu’Il m’avait accordés jusque là, je ne serais rien de plus qu’une de Ses âmes perdues qui L’avaient déçus. Je me devais donc de rester dans mon personnage, je pris alors mon manteau, puis le posai sur les épaules.
C’était la première fois qu’une de Ses femmes reconnaissaient un de Ses envoyés… Sur Terre, beaucoup d’entre eux, des envoyés des Dieux, étaient à la recherche de Leurs jouets, mais très peu étaient reconnus par les femmes comme étant des envoyés… Il suffisait généralement de manipuler leur jeune esprit, mais dans cette situation, je ne pouvais pas simplement la manipuler comme je voulais, car si je lui disais que je n’étais pas un envoyé, elle risquait de refuser de quitter cet endroit… Je devais me trouver un moyen pour qu’elle me suive
J’ignore qui est « le » et s’il est censé venir vous chercher, mais vous ne pouvez pas rester là, il fait beaucoup trop froid pour une jeune femme si peut habillée, dehors, venez avec moi, ma maison n’est pas loin d’ici, alors si quelqu’un se promène dans le coin, vous pourrez le reconnaître… Écoutez, vous semblez blessée, et affamée. Je peux vous aider.
Je lui souris, prenant sa main dans la mienne puis l’amenai à se lever… Il ne me restait plus qu’à espérer qu’elle veuille bien me suivre… Elle s’appelait Bianca, s’était alors bien elle que je cherchais. Bien que je sache très bien celle que je cherchais, une petite confirmation ne fait jamais de mal… Bianca semblait bien à l’aise avec l’idée que je sois là, à moins que ce ne soit qu’une façade et elle attend le moment propice pour fuir… Non, je ne vois pas comment elle pourrait désobéir à son Dieu, elle ne bougera pas de là avant de croire qu’elle a une chance de retrouver son Maître
Je suis Aran, Aran Itakatsi, et je suis là pour vous aider…
Arzhela:
Je me mord la lèvre inférieur.
Peut-être que je me trompe, qu'il n'est pas celui que je crois.
Je baisse doucement la tête, me demandant ce que voudrait mon Dieu.
Je réfléchis un instant, écoutant les paroles de l'homme.
Aran Itakatsi. M'aider ?
Oui, il pourrait m'aider.
Je relève la tête, les yeux légèrement écarquillés par l'appréhension,
et j'hoche la tête, timidement.
Je ne sais pas pourquoi, je lui faisais confiance.
Je n'opposais donc pas de résistance alors qu'il m'aidait à me relever.
Ma robe glissa sur mes épaules, dévoilant la rondeur de ma poitrine.
Je n'y fis pas attention, n'étant pas pudique.
Ma main resta dans la sienne alors que je lui souris à nouveau.
_ D'accord... Monseigneur Itakatsi.
Je... Vous suis... Vous êtes si bon...
Son manteau sur mes épaules me réchauffait,
oui,
mais il ne couvrait guère le devant de mon corsage qui tombait en lambeaux.
Ma peau d'albâtre apparaissait donc,
sans pudeur,
dans toute sa splendeur.
Mes courbes se dévoilaient aux regards impudiques.
Je frissonnais.
_ Vous aurez ma reconnaissance éternelle Monseigneur Itakatsi.
Je m'appuyais sur lui alors que mes pieds nus foulaient le sol de goudron froid.
Ô Dyonisos, est-ce une épreuve ?
Je la réussirais.
Je serais digne d'être ta femme.
Mais dis-moi...
Que faut-il que je fasse ?
Suivre cet homme sans doute.
Il a l'air bon.
Je me sens en sécurité.
Navigation
[#] Page suivante
Utiliser la version classique