TERRE
Une longue journée banale avait commencée pour Mik, une journée de Week-end. Il s’était réveillé tôt pour se rendre au boulot, un garage où il fait de la peinture et du travail de carrosserie. Pas beaucoup de clients, certains pour qu’il répare une aile bossée, ou une petite égratignure à effacer… Rien de très excitant… En fait, depuis qu’il travaille à cet endroit, le défi le plus excitant qu’il eut à faire fût la peinture qu’il avait faite pour sa voiture, mais, habituellement, son travail consiste à quelques petites réparations et corrections mineures pour des vieux qui ont trop d’argent à perdre.
La journée s’était achevée et Mik était rentré chez lui. Soirée ordinaire, il avait préparé tranquillement le repas et avait fait la vaisselle, avant de se rendre compte que le frigo était vide et qu’il devrait donc aller au supermarché. Se disant qu’il devrait y aller ce soir pendant qu’il y pensait, demain matin ayant trop de chances qu’il oublie ou encore qu’il soit trop paresseux pour y aller. Il mit alors son manteau puis direction Supérette!
En chemin, Mik sentait qu’il y aurait quelque chose qui ne serait pas normal, un événement étrange, mais ce n’était qu’une simple sensation, si l’homme avait passé son temps à écouter ses sensations et ses instincts, il n’aurait jamais créé ses tours en verre qui règnent désormais en maîtresses sur tous les continents terriens. Mais l’instinct a aussi permit à l’homme d’échapper à un sort atroce à de nombreuses reprises, mais ça, Mik l’apprendrait bien assez tôt.
Le parking du supermarché était totalement vide… Mik espérait qu’il ne soit pas trop tard pour pouvoir y aller... Il passa donc la porte de l’établissement.
Un commis qui passait par là trouva très étrange que la porte automatique se soit ouvert toute seule, sans que « personne » ne se soit présenté devant…
TERRA
On n’aurait su dire ce qui s’était passé. La téléportation d’un monde vers un autre, c’est loin d’être comme dans les films; aucune lumière aveuglante, aucun sons ni rien, juste un changement radical de monde. En fait, on aurait plutôt dit que c’est le monde qui avait changé, et non la personne.
Mik avait entré dans une petite boutique avec de grandes cages, avec des hommes et femmes, ni humains, ni animaux, des espèces d’hybrides. Il s’était retrouvé dans l’établissement d’un marchand d’esclave…
-Bonjour! Comment puis-je vous aider? Vous chercher quelque chose en particulier? Il y a longtemps qu’un terrien n’a mis les pieds dans ma boutique!
Mik n’en revenait toujours pas, il n’avait même pas remarqué l’homme qui se tenait derrière un comptoir. Il décida donc de jouer les mecs qui savaient ce qu’il faisait. D’après l’allure des personnes qui étaient dans les cages, ce devait être un marchand d’esclave.
Mmmm… Ouais je me cherche quelque travailleur…
-Je n’ai pas une très grande sélection, mais elle est de très grande qualité!
Merci, j’ai vu tout ce qu’il y avait à voir apparemment, je vais revenir plus tard, dans quelques jours pour voir si vous avez de nouvelles recrues.
Le jeune homme se retourna puis sortit de la boutique pour se retrouver dans un monde tout droit sortit des comptes de fées de chevalerie et de vie médiévale, mélangé avec du fantastique, c’était très étrange.
Merde, dans quelle ville que je me suis retrouvé moi…
T’es à Nexus gros Bêta! Si tu te demandes sur quelle planète, C’est Terra!!
Celui qui lui avait répondu s’en allait en riant. Apparemment, il s’était moqué de lui, mais il avait, sans le savoir, aidé Mik à se rendre compte qu’il était vraiment très loin de chez lui… Un garde, qui avait remarqué que le jeune homme semblait perdu, vint le voir histoire de le tabasser un peu, pour l’amusement de tous. Coup de bâton dans les côtes, le faire se retourner comme une crêpe… Oui, Mik y avait goûté, mais le seul goût qu’il avait, excepté de son sang, c’était la vengeance. Il trainait toujours son pistolet sur lui, avec un ou deux chargeurs d’extra, au cas où, se promettant toujours de l’utiliser simplement en cas d’absolue nécessité. Mais il n’était pas chez lui, les armes à feu, ces rustres ne devaient pas connaître, et le meurtre devait être légal ici… Bref, Mik sortit le pistolet, pointa le corps de l’homme et appuya sur la gâchette.
Un bruit sourd vint causer le silence parmi la population. Certains s’écrièrent « Garde, un meurtrier! Il a utilisé une arme prohibé! Il mérite la mort! » Aïe, arme prohibé, mort… Mik compris alors qu’il était dans les gros ennuis. De plus que les gardes ne mirent pas de temps à arriver. Se disant qu’il ne pouvait pas plus être dans les ennuis, le jeune homme se défendit, créant une petite issue dans une ruelle. Il ne perdit pas de temps à courir dans les ruelles, regardant où il pourrait bien se cacher. En tournant le coin d’une rue, il vit une ouverture, probablement une fenêtre. Il ne perdit pas de seconde puis sauta à l’intérieur. Il faisait si noir là-dedans qu’aucun des gardes n’aurait pu le voir, ils passèrent donc devant, jetant un rapide coup d’œil à l’intérieur, sans plus. Mik était enfin soulagé, il en profita pour reprendre son souffle, se croyant seul…