Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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La Voie de l'Unique [VAL.]

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Lynn

La Voie de l'Unique [VAL.]

vendredi 14 janvier 2011, 18:05:32

« Je suis le seigneur ton dieu. Tu n’adoreras pas d’autres dieux que moi. » Exode 20 : 2 , 3

†Nom†
??

†Prénom†
Lynn

†Surnom †
La Voix de l’Unique

†Age†
18 ans

†Sexe†
Féminin

†Race †
??

†Orientation sexuelle †
Hétérosexuelle

†Description physique†

« Haïr, c’est se haïr un peu. Commence d’abord par t’aimer toi-même. L’amour des autres ne sera alors qu’une conséquence et non un objectif.
Homélie 7 : 7

       Lorsqu’on voit Lynn, notre regard commence d’abord par se fixer sur ses yeux. Le reste est trop banal pour mériter une première attention. Donc, c’est par les yeux que nous commencerons la description.
       Ils sont d’une couleur argent semblable à la lueur de la pleine lune, moucheté de petites taches sombres. Une pupille noire plantée au milieu de ces deux orbes les anime et les rend vivants. D’une couleur clair, ses yeux sont très sensibles à la luminosité et à leur environnement, prenant volontiers la teinte des lueurs environnantes. Mais c’est surtout le vif argent qui semble circuler dans l’anneau formé par son iris qui fait que c’est la première chose que l’on remarque chez la jeune fille. C’est d’ailleurs ainsi que l’on devine immédiatement quel genre de personne elle est, car son regard est dénué d’artifice. Il transmet avec la plus grande clarté les émotions de la jeune fille qui n’oscillent souvent qu’entre l’amour, la tendresse et l’affection.

       Une fois ceci fait, on s’attarde un peu sur le reste du visage. Fin, sans angles, ni signes distinctifs, il n’a rien de remarquable – en bien ou en mal - qui puisse empêcher l’observateur de se priver une seule seconde du spectacle de ses yeux. Mais lorsqu’on s’est suffisamment repu de ses mires, le regard descend sur elle, passant sur son cou mince et… sans doute très fragile. Arrivé à sa poitrine, la jeune fille a plutôt tendance à essayer de la soustraire à notre regard, pourtant, elle n’a rien à cacher de si extraordinaire. Des seins ronds, pas trop gros. Enfin… Pas assez pour que ça soit vulgaire, dieu merci.

       Le regard descend encore. Toujours pas de défaut pour l’instant, nos yeux glissent tous seuls sur la peau albâtre sans s’accrocher sur le moindre grain de beauté ou bourrelet disgracieux. Si bien, que l’on arrive bientôt à sa taille. Ici non plus, pas de réelle originalité, à part une beauté qui joue plus sur la perfection que sur l’exotisme. Des fesses rebondies et rendus fermes par la magie de la jeunesse. Ses jambes ne seront surement pas la petite distinction que l’on espère presque. Longilignes, douces et pâles, elles ne détonent en rien du reste du corps, dont nous avons d’ailleurs fini la description.

       Il y aura beaucoup moins à dire de son style vestimentaire puisqu’elle s’habille avec ce qu’elle peut. Elle ne choisit donc pas ses vêtements qui sont souvent des dons de partisans. Elle peut arbitrairement être habillée d’une jolie robe, bien qu’un peu vieille, que lui aurait donné une bourgeoise, ou bien des vêtements un peu plus abimés. Ce n’est pas elle qui décide de cela.
       La seule chose qui reste constant dans sa garde-robe est une fleur en tissu bleu, agrémentée de dentelle qu’elle porte entrelacée dans ses cheveux. Elle s’enveloppe aussi d’une cape blanche lorsqu’elle est en compagnie de ses fidèles.

†Caractère†

« Ceux qui t’entourent ne méritent rien de moins que ton amour inconditionnel. » Homélie 1 : 1

       Dire que Lynn est gentille est presque du domaine du risible. Ce petit brin de fille fera absolument tout ce qui est en son pouvoir pour vous rendre heureux. Mais, je vous vois venir… Non, elle ne deviendra pas votre esclave sexuelle parce que vous lui affirmez que cela vous rendrait heureux. Lynn cherche votre bonheur et non votre plaisir. Elle tentera de vous comprendre, et vous aimera avant même que vous n’ouvriez la bouche.
       Autant le dire, vous n’avez jamais rencontré une personnalité comme la sienne, car elle est prête à se laisser battre pour vous ou ne serait-ce qu’à se laisser humilier si elle sent que cela à une chance d’alimenter votre dignité et votre confiance en vous. Vous pouvez même l’insulter ou la frapper, cela ne fera que lui inspirer de la peine et se sentira d’autant plus motivée à vous aider.

« Le pardon est la finalité de la compréhension. » Homélie 3 : 15

       Cependant, Lynn ne peut pas aider le monde entier à elle toute seule. Elle le sait et essaye donc de transmettre son amour pour son prochain. Par la notion de Dieu unique, elle réunit les gens autour d’un culte basé sur la charité et le bien. Elle enseigne comme il est simple de faire taire sa raison et ses envies pour n’écouter que sa conscience. C’est un mode de vie difficile, mais totalement transcendant. Pas de honte, pas de remord. Une liberté nouvelle.

       Au-delà de ça, Lynn connait la nature humaine, même si elle peut sembler naïve. Elle sait parfaitement qu’elle ne changera pas le monde. Ce n’est pas une fanatique qui ira vous vendre sa religion comme une missionnaire exaltée. La jeune fille respect l’opinion de chacun et ne vous harcèlera pas avec son soi-disant Dieu unique. D’ailleurs, elle n’a rien d’une bonne sœur, considérant que les dogmes existent parce que les institutions religieuse estiment que les gens sont trop stupides pour adopter leur propre mode de vie en accord avec les vertus qu’elles défendent. Elle considère le sexe, non pas comme une abomination du diable ou un acte impur, mais comme l’acte d’amour ultime.

†Histoire†

« Ceux qui sont venus pour haïr doivent partir, car, avec leur haine, ils ne trahissent qu’eux-mêmes. » Homélie 5 : 1

       Le père Manssine ajusta son col blanc, puis, glissa une dernière fois la main sur son crâne pour le recouvrir de ses rares cheveux, et ainsi le dissimuler. Peine perdu pour ce sexagénaire dont la jeunesse d’antan n’était plus qu’un souvenir lointain. Aujourd’hui, il n’y avait plus qu’un vieil ecclésiaste un peu bedonnant, à la figure parsemée de taches de vin.
       Le père se pencha pour embrasser une sainte relique de l’ordre immaculée et sortit de la sacristie par une porte en bois bien huilé qui n’émit aucune protestation. Il arriva immédiatement dans l’église, sur le bras du transept. Comme à son habitude, l’immense structure était plongée dans un silence religieux. Pourtant, le moindre son était répercuté sur les imposants murs de pierres grises, et c’était justement pour cela que les fidèles redoublaient d’effort pour rester discret. Dans le cas contraire, ils risquaient de se faire fusiller du regard par ceux qui récitaient mentalement leur dévotion.

       Le père jeta un regard circulaire, couvrant la totalité de l’espace, de la nef jusqu’au chœur. Il n’y avait personne bien évidemment. La messe était finie depuis plusieurs heures et le soleil allait bientôt se coucher. Et puis, il faut dire aussi que la foi du saint ordre immaculé ne touchait pas toutes les âmes de Nexus. Certains étaient encore très attachés à leur culte païen. Si ça ne tenait qu’à lui, il aurait déjà envoyé la très sainte inquisition pour ramener ces pécheurs dans le droit chemin. C’est en plein milieu de ce constat, qu’il aperçut une jeune fille assise au deuxième rang. La pieuse créature avait les yeux fermés et semblait plongée dans une intense mais silencieuse prière. Le curé aimait beaucoup les brebis de dieu. Surtout lorsqu’elles sont jeunes, appétissantes et… qu’elles se débattent. Délicieuse enfant…

« Il est aussi simple de retrouver le droit chemin que d’en sortir. » Homélie 4 : 1

       Le père Manssine s’approcha de sa supposé fidèle, glissant à pas feutrés sur le sol de marbre. A mesure qu’il s’approchait, de nouveaux détails sur son apparence étaient visibles. C’était une roturière, au vue de la simplicité de ses vêtements ; une robe noire un peu délavée qui remontait jusqu’à son cou gracile, l’enjolivant de quelques dentelles. Elle aurait presque parue un peu sinistre, si elle n’avait pas été pourvue d’un visage aussi doux. Dire qu’elle était belle ne rendait aucunement justice à l’aura de gentillesse, de douceur et de candeur qu’elle dégageait. Même la plus obscure des âmes ne pouvait pas ne pas se sentir toucher par une œuvre aussi pure du tout-puissant. C’est pour cette raison, que le père se permit un sourire vicieux…

       L’homme d’église s’assit en silence à côté de la jeune fille. Une petite ride apparut alors sur le front de cette dernière, signe qu’elle avait senti la présence. Elle ouvrit de grands yeux argents et les posa sur celui qui avait prit place à côté d’elle. Son regard n’avait rien d’effrayant ou de repoussant comme celui d’un aveugle. D’ailleurs, ces yeux étaient pourvus d’une pupille et leurs mouvements rapides confirmaient qu’ils étaient tout à fait fonctionnels. Comme son visage, le regard de la jeune fille était d’une douceur presque palpable. Il berçait d’amour tous ceux sur qui il était fixé, comme s’il ne voyait qu’une pureté comparable à la sienne. Ces mires de vif-argent avaient la décence de se fixer dans ceux du père Manssine au lieu de s’aventurer sur les laideurs de son visage, comme le faisaient beaucoup de ses interlocuteurs. La jeune fille esquissa ensuite un sourire, et ce, même si elle ne le connaissait pas. Un sourire qui était tellement chargé d’affection, qu’il trouva un écho sur la bouche du curé qui s’étira malgré lui, lui faisant oublier ses sombres projets. Ou presque…

       - Quelles réponses cherchez-vous si intensément dans le temple du seigneur, ma fille ? Demanda l’homme d’église d’une voix profonde et calme.

       -Je n’ai pas toujours besoin de quelque chose pour ressentir le besoin de communier avec Lui, répondait-elle d’une voix douce, parfaitement accordée à sa physionomie.

       -Voila des paroles qui me remplissent de joie. Peu de gens comprennent que la prière ne sert pas uniquement à quémander. Mais, je ne pense pas vous avoir déjà vu lors de mes messes.

       -J’ai assisté à certaines. Vous êtes un bon orateur…

       -Mais ?

       -Je… Disons que… ça n’a pas parlé à mon âme, répondit-elle avec hésitation.

« Les dogmes religieux sont superflus car ils forcent l’ignorant à suivre une voie qu’il ne comprend pas. Le cœur seul à le pouvoir d’indiquer le chemin de la vertu. » Homélie 1 : 4

       Ah ! Comme le pressentait le père Manssine, cette femme n’était rien d’autre qu’un détracteur de la sacro sainte foi. Une pécheresse qui salit cette église bénit par son immonde présence. Mais il allait la purifier. Pour elle-même, pour le seigneur et pour l’ordre immaculée, son seul représentant sur terra.

       -Je vois, répondit l’ecclésiaste avec un sourire compréhensif. J’ai bien peur que vous ne soyez perdu. D’ailleurs d’où venez-vous ?

       -Je ne sais pas mon père, avoua la jeune fille. Mes derniers souvenirs remontent à trois ans. J’ai sans doute eu un accident, mais je ne suis pas perdu pour autant. Je sais précisément ce que je dois faire. Je dois répandre Sa bienveillance en vivant selon les règles qu’Il me dicte. Personne n’est perdu lorsqu’il voue sa vie à panser celles des autres.

       -Tu ne sauveras pas le monde à toi toute seule. Tu vas au devant de grandes souffrances, cracha le père Manssine, sans le vouloir.

       -Je sais mon père, rétorqua-t-elle d’une petite voix, consciente qu’elle avait fait une bêtise en parlant de cela à l’ecclésiaste.

« La souffrance est le prix de l’échec. Tu ne peux l’éviter, mais essayer sera le prix de ton salut. » Homélie 4 : 3

       -Peut-être pourrions-nous débattre théologie en toute intimité ? proposa Messine en tentant de masquer son excitation. Ma retraite est juste à côté de l’église.

       La jeune fille, auparavant un peu penaude, adopta pour un sourire éclatant devant la proposition du prêtre et accepta de bon cœur. Ravie de pouvoir converser avec un homme aussi proche du seigneur que l’était le père Manssine. Elle commença donc à le suivre sans se douter des véritables desseins de son futur violeur. En effet, l’homme essuya d’une main, rendue maladroite par l’excitation, la sueur qui perlait sur son crâne dégarni. Il pensait déjà à la façon dont il allait la mettre hors d’état de nuire… puis, ce qu’il allait faire de son corps réduit à l’impuissance.

        Cependant, alors que le vieil homme entretenait son excitation en s’imaginant les différents scénarios possibles… il oublia ses pensées… Pas toutes, seulement celles qu’il venait juste d’avoir. C’était une sensation étrange. Il était incapable de dire ce à quoi il pensait il y a peine une seconde, et ce phénomène continua, dévorant ses réflexions avant même qu’il ne leurs donne une substance. Puis, une sensation apparut, d’abord dans le creux de son ventre. Une pression froide qui se libéra dans tout son corps, venant hérisser le duvet sur nuque ; Le stress. Il avait oublié quelque chose. Le père ne savait absolument pas de quoi il s’agissait, mais il devait absolument remettre à plus tard ses projets. Il y avait une chose qu’il devait faire coûte que coûte, et qui dépendait de sa survie, mais le plus angoissant est qu’il ne savait pas quoi. C’était juste une sensation…

       -Navrée ma fille des affaires urgentes m’attendent, Dit-il précipitamment avant de prendre congé de son invité stupéfaite.

       Il ne lui laissa pas le temps de répondre et se précipita sur la porte en bois. Lorsqu’elle claqua derrière lui et qu’il retrouva l’ambiance feutrée de la sacristie, le prêtre se détendit. Il venait d’oublier son angoisse, comme lorsqu’on retrouve ses clés de maison après les avoir cherché en paniquant. Son soulagement fut une bénédiction. Il avait oublié ce qu’il devait faire et… il avait aussi oublié la jeune fille avec qu’il avait pourtant discuté pendant dix minutes. Jeune fille qui sortit de l’église, déçue, et inquiète pour le curé, espérant que son affaire préoccupante n’était pas d’une trop grande gravité.

       Dehors la nuit tombait. La petite éminence, sur laquelle était bâtie l’église, permettait de voir le soleil se noyer lentement dans les eaux diaprées de l’horizon, comme un océan d’or en fusion accueillant l’astre diurne dans une fanfare de couleurs. Au nord, sous un amas de nuage gris, une frise de lumière vacillait encore, irisant de rouge l’étroite bande de ciel enchâssée entre cet ilot de jour et les premiers hérauts d’un très lointain orage. La nuit allait sans doute être humide…

       La petite brune, fraichement sortie de l’église, observa un instant le merveilleux spectacle de la nature, sans bouger, totalement hypnotisé par cette œuvre d’art naturelle. Elle ne put bouger que lorsque le soleil eut totalement disparu, laissant les prémices de la nuit la rappeler à ses affaires. La jeune femme dévala les marches en pierre et s’enfonça dans les ruelles de la ville.

« Le méchant n’est qu’une âme affligée. Apprends à écouter ses appels à l’aide, et, tu l’aimeras comme il devrait t’aimer. » Homélie 4 : 3

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       La nuit était tombée sur les bas-fonds de Nexus. Des fumeroles s’élevaient dans l’air comme autant de colonnes de vapeur s’échappant des cheminés ou bien du nez des passants. Les ombres passaient dans les ruelles, périodiquement éclairés par la lumière qui s’échappait des fenêtres des établissements alentours. Visages patibulaires, émaciés, vérolés ou à moitié morts ; Voila ce qu’on pouvait voir des passants qui avaient adoptés pour une marche pressée en raison de la pluie qui s’écrasait sur eux. Elle était fine mais insidieuse, s’infiltrant dans les loques et transformant les ruelles en gadoue.

       L’enfant marchait avec l’agilité née de l’habitude. Il esquiva flaques de boue – ou autre chose – ainsi que les adultes semblables à d’imposants piliers qu’il se contentait de contourner. Dans ses bras, il portait une petite fille bien plus jeune que lui. Elle avait tout à fait l’âge de marcher mais l’angle impossible que formait sa cheville avec sa jambe rendait cet exercice lent et difficile. La peau ne semblait pas tuméfier, aussi, il était très probable qu’il s’agisse d’une malformation de naissance ou d’une ancienne blessure qui n’avait pas été guérit. Ce qui n’était pas étonnant pour ces petits miséreux. Souvent orphelins, ils subsistaient en volant leur nourriture et étaient organisés en petites bandes de pickpocket menées d’une main de fer par les plus forts.

       -Tu m’emmènes où ? Demanda la gamine avec curiosité.

       -C’est une surprise ! Admonesta le garçon.

       La petite opta pour une mine dubitative mais ne fit aucun commentaire et se laissa transporter. A force de déambulations, les deux enfants s’enfonçaient dans les profondeurs de la ville. Ils arrivèrent sur d’anciennes ruines, du temps où la ville n’avait pas la même figure qu’aujourd’hui. Un des nombreux accès aux catacombes s’y trouvait, et menait vers un immense réseau de galléries qui formaient un labyrinthe anarchique. C’était le repère préféré des criminelles, mais aussi des espions, des dissidents et de tous ceux qui voulaient rester discrets.

       La petite fille fit une moue franchement inquiète lorsque son compagnon détacha une vieille grille de fer rouillé, libérant ainsi un accès grossièrement taillé dans la roche. Une fois sa besogne achevée, il reprit la petite fille dans ses bras et progressa dans le tunnel. Il faisait noir, mais heureusement le garçon avait pensé à apporter une bougie pour éclairer ses pas. Cette endroit était drôlement sinistre, surtout pour un enfant à l’imagination débordante, mais il était décidé à ne pas se laisser impressionner, que ce soit par le labyrinthe des catacombes, ou par cette mystérieuse « Voix de l’Unique ». Il en avait entendu parler alors qu’il laissait trainer ses oreilles dans les lieux de discussion publique. Ici, l’information était une denrée inestimable, et surtout, commercialisable. Mais pour une fois, les ragots l’avaient servi personnellement en lui indiquant où trouver la « Voix ».

       A force de piétiner les pierres noires comme l’obsidienne, aux arêtes tranchantes comme des lames de rasoir, le garçon arriva au bout de ses peines. Son ouïe, devenue affutée par le silence, capta des échos dont le sens était érodé par les multiples réverbérations qui se créaient dans ces tunnels. Il les suivit et déboucha sur une excavation donnant sur une salle éclairée. L’enfant se pencha pour jeter un coup d’œil et aperçut un spectacle des plus étranges. Il s’agissait d’une immense salle éclairée par une multitude de bougies maintenues en place grâce à la cire fondue qui les scellait à la roche. De grand stalactites de calcaire descendaient du plafond et coulaient sur les murs, les rendant luisant à la lueur vacillante des bougies. Au milieu une petite troupe était rassemblée. La plupart portait une capuche blanche qui cachait aisément leur visage dans cet endroit où il était si facile de créer des ombres. Ils étaient tous rassemblés autour d’une seule personne. Elle aussi, son visage était dissimulée derrière l’ombre d’une capuche d’un blanc immaculé.

       Le garçon décida d’attendre à l’entrée, car cette réunion lui semblait louche et il ne savait pas ce qu’on allait lui faire s’il l’interrompait. Il s’assit donc contre la pierre, la petite fille dans ses bras et écouta sans un mot, la voix qui était bien plus nette qu’avant. C’était une voix de femme. Etrangement, elle lui inspirait confiance, car elle était douce et mélodieuse. Il fut même tenté de révéler sa présence à un moment, mais la peur des autres personnes était trop grande. Il attendit donc sagement et eut de plus en plus d’espoir au fur et à mesure qu’il entendait le discours qui lui parvenait de la pièce. Le garçon était trop jeune pour comprendre dans son ensemble ce qui se disait mais il était certain qu’il ne s’agissait pas d’une sorte de messe noire dédiée aux dieux obscurs, comme on pourrait s’y entendre dans ces catacombes sinistres. L’oratrice parlait d’amour, de charité et d’entraide. Il parlait aussi d’un certain dieu mais ses connaissances du panthéon n’était pas assez étendu pour savoir duquel elle parlait. Soudain, le bruissement des murmures et le martèlement du sol par une vingtaine de chaussures le sortit de sa quasi torpeur.

       Le garçon réagit instantanément et courut jusqu’à la petite fille pour la mettre à l’abri. Il trouva un coin d’ombre derrière un morceau de roche saillant. Il s’y blottit avec elle, n’osant même pas regarder ce qui se passait dans la salle. Les avaient-ils vus ? Les cherchaient-ils ? Et qu’est-ce qu’ils leur feraient s’ils les trouvaient ?
       Mais finalement, ses peurs restèrent injustifiées alors que le clapotis des pas sur la pierre passa près de sa cachette. Apparemment, personne ne cherchait à les débusquer. La procession d’hommes et de femmes encapuchonnés partait simplement, la réunion étant apparemment terminée. Le garçon risqua un coup d’œil discret, et vit, en effet, la dernière silhouette blanche qui disparaissait derrière un angle du tunnel.

       -Ne bouge pas, intima-t-il à la fillette.

       Celle-ci hocha la tête et le garçon sortit de sa cachette. Il vit alors une dernière forme encapuchonnée occupée à éteindre les bougies de ses mains fines. Les formes caractéristiques qu’adoptait son habit de cérémonie au niveau de la poitrine et de sa taille montraient qu’il s’agissait d’une femme. La « Voix » peut-être.

       -Vous êtes la Voix n’est-ce pas ? Demanda-t-il.

       Son ton se voulait assurée, mais il ne fit que parler fort et provoquer un écho qui retentie longuement dans la caverne. La silhouette blanche se retourna vers le garçon et attrapa les pans de sa capuche pour dévoiler son visage. La jeune femme était belle, avec de grands yeux d’argent qui prenaient docilement la couleur orangé des flammes, seule source de lumière ici. Cependant, elle avait l’air à la fois surprise et inquiète. Une inquiétude dont la source fut très rapidement révélée.

       -Que fais-tu là ? Les catacombes sont très dangereuses pour un enfant, le réprimanda-t-elle, d’une voix qui avait du mal à s’investir de la moindre sévérité.

       -J’ai besoin que vous veniez voir ma sœur. Elle ne peut pas marcher et je sais que vous pouvez faire quelque chose… J’ai de quoi payer.

       Le garçon sortit alors une poignée de pièces de sa poche. La « Voix » était très impressionnée. Parmi la multitude de petites pièces de cuivre, il y avait au moins une dizaine de pièces d’argent et deux ou trois d’or. Pour un petit miséreux, c’était un trésor inestimable qu’il devait avoir amassé en plusieurs années. La jeune fille se mit alors à sourire devant les pièces chatoyantes. Pas par cupidité, mais par tendresse. Ce gamin devait véritablement aimer sa sœur pour avoir économiser tout cela pour elle. Ce genre de bon sentiment suffisait à réchauffer le cœur de la « Voix ». Le monde ne serait jamais perdu tant qu’elle verrait ces démonstrations d’amour.
       La dame s’approcha et referma le petit poing du garçon autour de son trésor. Elle passa ensuite une main autour de ses épaules et lui demanda de le conduire à sa sœur. Le garçon ne se fit pas prier et trottina jusqu’à la cachette où la petite restait sagement caché. La « Voix » s’accroupit devant elle et repoussa le pan de la robe déchiquetée qui cachait le pied meurtrie.

       -Elle s’est fait tabasser par les « grands » lorsque je n’avais pas pu payer mon mois, révéla-t-il d’une voix sans timbre. Si votre Dieu était aussi puissant que vous le dites, il n’aurait pas laissé faire ça.

       -Les parents ne sont plus responsables de leurs enfants lorsqu’ils ont grandis, répondit la « Voix », songeuse.

       -Mais il avait le pouvoir d’agir, non ?

       Cette fois la « Voix » ne répondit pas toute suite, car la réponse était délicate, surtout pour un enfant. Elle plongea alors dans son regard doux dans celui du petit garçon et lui fit un sourire contrit.

       -Il faut croire que non, sinon il ne mériterait pas d’être vénéré. C’est ça la foi.

       -Et vous ? Vous pouvez faire quelque chose pour ma sœur ?

       La « Voix » ne répondit pas, car elle ne savait pas. Ca n’avait jamais dépendu d’elle, mais elle n’avait rien à perdre en essayant. Sa main effleura la cheville de la petite et cette dernière eut un sursaut. Dans un bruit d’os déplacé, la cheville se remit en place, sans être accompagné d’un quelconque cri de douleur. Hésitante, elle tenta de bouger son pied et s’aperçut avec émerveillement qu’elle y arrivait sans aucun mal. Les deux enfants s’oublièrent alors pendant un instant, se jetant dans les bras de l’un l’autre. Ils riaient et exultaient. La « Voix » se leva avec un sourire accroché aux lèvres et s’enfonça dans le tunnel. Le garçon s’aperçut en premier du départ de sa bienfaitrice et la héla dans son dos, lui demandant au moins son nom. La femme en blanc se retourna et lui adressa un de ses sourires authentiques.

       -Je m’appelle Lynn.

†Synthèse de l’histoire†

<HRP> J’ai conscience que l’histoire est un peu longue, aussi, j’ai fait un petit résumé des points importants et de quelques précisions supplémentaires</HRP>

       Lynn ne se rappelle pas de sa vie avant ses 16 ans. Elle suppose qu’elle a du perdre la mémoire à la suite d’un accident même si c’est étrange que personne ne la reconnaisse et ne lui apprenne qui elle est. Par contre, Lynn a été investie d’une volonté et d’une conviction. Elle croit en un dieu unique et tente de propager un message de paix et d’amour. Mais peu importe finalement que les gens partagent sa foi tant qu’ils sont heureux.

       Lynn n’étant pas d’accord avec les pratique de la seule religion monothéiste qui existe sur Terra (à savoir l’ordre immaculée), elle a formé son propre culte. Ses adeptes ne sont pas légion et sont souvent des gens qu’elle a guéris ou qui s’intéressent à ses idées. Dans Nexus, une ville aussi corrompue, les gens qui se soucient de leurs prochains sont tout de même très rares et elle ne passe donc pas son temps entourée d’apôtres à perpétrer des miracles. Lynn se contente de survivre sans gêner personne et en aidant autant que possible tous ceux qu’elle croise. De ce côté-là, elle ne s’ennuie pas, car elle traine justement dans les bas-fonds où les nécessiteux sont les plus nombreux.
       Elle aide sans distinction et reçoit parfois des dons de gens aisés. Cela lui permet de survivre même si elle redistribue souvent ses « cadeaux ».

†Situation de départ†

Vierge

†Autres†

« Tes erreurs se noient dans tes remords. La rédemption n’est jamais hors de portée. » Homélie 8 : 10

       Guérison : Son touché soigne les gens, pourtant elle ne fait appel à aucun pouvoir en particulier. Pas besoin de concentration, ni de puiser dans ses forces ou dans une hypothétique réserve de magie. Lynn pense que ce pouvoir ne fait pas parti d’elle et qu’il peut lui faire défaut à tout moment.

« Le mal n’existe pas. Ce terme n’est, en fait, associé à rien d’autre que l’échec du bien. » Homélie 10 : 7

       Faveur Divine : Appelé Chance par d’autre. Bien que Lynn fréquente en permanence les bas-quartier en quête de personnes défavorisées à aider, elle n’a jamais été battue au point d’en mourir, ni violée. Même si cela l’a sauvé de nombreuses fois, c’est un phénomène dont Lynn ne se rend pas compte. 
« Modifié: samedi 15 janvier 2011, 16:42:14 par Lynn »

Shylee Tsumo

Humain(e)

Re : La Voie de l'Unique

Réponse 1 vendredi 14 janvier 2011, 18:17:13

Bienvenue à toi ^^

J'aime bien ton vava ^^

Et j'aime bien ton histoire aussi ^^

Lynn

Re : La Voie de l'Unique

Réponse 2 vendredi 14 janvier 2011, 18:21:52

Tu l'as lu? ... Hé bien, merci ^^

Et merci pour le bienvenue.

Shylee Tsumo

Humain(e)

Re : La Voie de l'Unique

Réponse 3 vendredi 14 janvier 2011, 18:24:44

Les versets en italique m'intriguaient ^^

Et puis c'est bien écrit^^

Lynn

Re : La Voie de l'Unique

Réponse 4 vendredi 14 janvier 2011, 18:27:19

C'est gentil.

Calypso Wymfire

Créature

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  • Messages: 162


  • FicheChalant

    Description
    Vampire contre son gré.
    Les rats, c'est goûtu, à ce qu'il parait.

Re : La Voie de l'Unique

Réponse 5 vendredi 14 janvier 2011, 19:05:34

Et bien et bien ^^ J'aime beaucoup :3

Bienvenue ^^

PS: Je suis carrément hypnotisée par ton vava @.@

Lynn

Re : La Voie de l'Unique

Réponse 6 vendredi 14 janvier 2011, 22:10:13

Merci Chiboard

Makkura

Terranide

Re : La Voie de l'Unique

Réponse 7 vendredi 14 janvier 2011, 22:49:37

Bienvenue !

Jolie fiche et le résumé de l'histoire est une très bonne idée que j'apprécie. Joli vava en plus. :3

Lynn

Re : La Voie de l'Unique

Réponse 8 vendredi 14 janvier 2011, 22:55:23

Merci beaucoup.

J'ai pensé que tout le monde n'avait pas que ça à faire de prendre dix minutes pour lire une fiche.

Nava Kaul

Terranide

Re : La Voie de l'Unique

Réponse 9 samedi 15 janvier 2011, 10:20:31

La première lettre en couleur et le phrases d'inspiration bibliques, ça rappelle Kira, tiens (:

Sinon désolé du retard, validée et bienvenue!
Wish I was ocean size!

Lynn

Re : La Voie de l'Unique [VAL.]

Réponse 10 samedi 15 janvier 2011, 10:22:26

Hé bien, ce n'est pas elle ^^

Merci pour la validation.


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