A trop se précipiter, parfois, on pouvait faire foirer les choses, et on pouvait le regretter par la suite. Mais l'inverse était aussi vrai. Parfois, à aller trop lentement, on pouvait louper des trucs, laisser passer des choses qui, au final, auraient pu vous être bénéfiques. Mais comme le dit le vieux proverbe : on n'a pas toujours ce qu'on veut. Et on ne peut pas prévoir non plus toutes les possibilités sur telle ou telle chose. Sinon, la vie ne serait pas amusante, non ? Brèfle. Il était vrai que dans leur cas, faudrait qu'ils trouvent le juste milieu entre les deux. S'ils allaient trop lentement, et bien, ils risquaient de se faire prendre par un élève qui viendrait à les surprendre. Quoi que, peut-être que le petit pervers se tairait et resterait là à les regarder et à s'astiquer le manche. C'était possible après tout. Et s'ils allaient trop rapidement ... bin, ça ne serait pas aussi plaisant, aussi agréable que s'ils prenaient leur temps. Donc, à trouver le juste milieu pour que ça soit agréable.
Les mains de Mik quittèrent leur position pour venir s'attaquer au chemiser de Naoya, plus précisément, à ses boutons qui devenaient gênants. Et hop, un premier bouton venait d'être enlevé. Et hop, un second rejoignit le premier. L'infirmière se demandait toujours si c'était une bonne idée. Après tout, elle connaissait à peine Mik. Et qui plus est, elle ne savait même pas quel âge il avait. Si on les surprenait et que ça venait aux oreilles du directeur, elle pourrait être accusée de détournement de mineurs, si jamais il en était effectivement un. Dans le cas contraire, peut-être que la sentence serait moins grave. Rester optimiste, fallait qu'elle le reste. Sinon, ils risquaient réellement de se faire choper.
Naoya chassa cette idée bien loin de sa tête quand le dernier bouton fut enlevé. Les mains de Mik avaient commencé à voyager sur le corps de la jeune femme. Du fait qu'il s'était rapproché un peu plus de l'infirmière, leurs deux peaux étaient rentrées en contact. Sûrement aussi que ça serait le cas bien plus tard, sauf s'ils stoppaient là leurs pérégrinations, mais ça m'étonnerait qu'ils s'arrêtent en si bon chemin. Ils avaient, très certainement, dépassé le point de non retour. Après cette petite balade, les mains de Mik s'étaient posées sur celles de Naoya, histoire qu'elles quittent son dos, même pour peu de temps. Et hop, voilà que ses mains étaient revenues au niveau du cou, des épaules de l'infirmière, histoire de faire glisser ce morceau de tissu qui l'ennuyait. Au moins, maintenant, il aurait le passage libre et n'aurait plus besoin de soulever son chemisier. Quoi que, il lui restait toujours son soutien-gorge, et possible qu'il y reste encore pendant un moment.
Ce qu'il était advenu de son chemisier ? Sûrement qu'il avait suivi le même chemin que le polo de Mik. Sûrement qu'il l'avait rejoint au sol, ou quelque part dans le coin. De toute manière, c'était pas comme si le local faisait deux cent mètres carré. Hein, et puis, son chemisier n'avait pas non plus des jambes, donc Naoya arriverait facilement à lui mettre la main dessus. Et hop, en quelques secondes, voilà que l'infirmière se retrouvait le dos sur le matelas d'un des lits de l'infirmière. Bon, il était vrait que ces lits là n'étaient pas des plus confortables, et n'étaient pas aussi grands que des lits normaux mais bon, c'était sûrement mieux que de se faire bisouter à même le sol ... Ou bien sur son bureau. Bon, il était rangé mais y'avait quand même quelques trucs qui traînaient dessus. Donc, à éviter, surtout si c'était pour mettre le bordel dans ses papiers.
Dans un élan d'affection, voilà que Mik avait débuté la séance papouilles. Tout plein de petits bisous par-ci, par-là. C'était agréable, y'avait pas à dire. Sûrement qu'il n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. Et à dire vrai, Naoya ne le voudrait pas, donc, hein, autant qu'il en profite puisqu'elle semblait être très réceptive à toutes ces petites attentions. Tandis qu'il revenait vers son visage, Naoya en profita pour repositionner, durant leur baiser, ses mains dans son dos. Une nouvelle fois, elle avait effleuré ce qui semblait être une brûlure, ou un truc dans le genre. Mais comme dit, elle n'irait pas lui poser la question. Parfois, vaut mieux s'abstenir de poser des questions, sous peine de faire, justement, de la peine alors qu'on ne le veut pas forcément.