Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Marine

E.S.P.er

Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 15 mardi 30 novembre 2010, 22:33:32

Le baiser était chaste et doux. Marine n’avait aucune mauvaise intention. Elle voulait chercher à le réconforter un peu. Pourtant, lorsqu’elle sentit la main de Kamui venir se poser sur sa joue, elle fut surprise par cette douceur. Elle n’avait jamais connu ça. C’était la première que quelqu’un témoignait de douceur envers elle. Les larmes qui coulaient pour lui, se mirent à couler pour elle aussi. Des larmes que le jeune homme effaça avec délicatesse mais il ne pouvait les empêcher de couler.

Elle appuya un peu plus ses lèvres contre la sienne mais n’alla pas plus loin. Le baiser restait virginal. Pour elle c’était une première. Les hommes qui l’avaient embrassé, avaient abusé d’elle et forcé. La douceur d’un tel contact était surprenante mais agréable et troublante. Cela ne fit que s’accentuer quand l’autre main vint se poser sur sa hanche. Cela aurait du l’effrayer mais la douceur était telle qu’elle ne chercha nullement à se défendre ou à s’enfuir. Elle resta contre Kamui, ne voulant rien faire pour rompre ce doux moment.

Malheureusement tout à une fin et c’est lui qui mit fin à tout à tout ça, à cet élan de tendresse et de douceur, ce moment d’échange où chacun voulait réconforter l’autre, où le temps semblait suspendu. Il se dégagea doucement d’elle tout en la relâchant. Ses yeux plongés dans les siens. C’est alors qu’il s’excusa pour ce qui venait de se passer entre eux, juste avant de se lever et de la remercier pour ce moment. Il l’avait remise sur ses pieds avant de doucement la serrer contre lui et de s’en aller vers le feu et le lapin rôti.

La jeune femme ne dit rien, le laissant s’en aller et prendre la distance qu’il souhaitait. Elle avait l’impression qu’il la fuyait. Même si elle lui avait fat du bien comme il se plaisait à le dire, il voulait quand même s’écarter d’elle. Elle regretta ce moment tendre mais ne souhaitait pas le bousculer. D’ailleurs, elle-même ne savait pas très bien quoi penser ou ressentir. Elle le connaissait si bien et tellement peu. Elle avait vu sa vie dans son esprit. Il se percevait comme un monstre horrible, semeur de mort mais elle ne le voyait nullement comme ça. Tout le monde faisait des erreurs et quand on est immortel, la vie devait être bien compliquée. Au final, l’éternité était plus une malédiction qu’un avantage, surtout quand on est seul.

Sa compassion ne fit que croitre envers Kamui. Marine l’observa alors qu’il s’occupait de découper un morceau de lapin qu’il lui apporta avec galanterie.


« Merci, c’est gentil ! »

Cependant, il ne s’attarda pas et repartit aussitôt vers le lac proche. Il se plongea la tête dans l’eau ce qui était étonnant pour la demoiselle qui n’en connaissait pas les raisons. Marine jeta un coup d’œil à son assiette. Le fumé était plaisant mais elle n’avait pas envie de manger seule. Elle l’avait fait toute sa vue durant. Là, elle avait envie de partager. D’un pas vif, elle le rejoignit, l’assiette à la main, se posa de nouveau au sol. Elle lui tendit alors l’assiette :
 
« On partage ? »

Elle afficha un beau sourire pour tenter de le convaincre car même si elle avait très faim, elle ne voulait pas manger seule, elle voulait partager, partager avec lui !

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Serenos I Aeslingr

Humain(e)

  • -
  • Messages: 2462


  • FicheChalant

    Description
    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 16 mercredi 08 décembre 2010, 03:20:49

Les idées se bousculaient dans sa tête, et ce n’était pas peu de le dire. Comme il n’arrivait pas à respirer calmement, il immergeait sa tête dans l’eau pour en évacuer tout l’air avant de ressortir sa tête pour prendre une grande inspiration et de l’y replonger pour recommencer son manège et ainsi se calmer. Il pensait de manière confuse. Bon, c’est vrai, Marine lui faisait un certain effet, à la fois physique et émotionnel, mais tout de même, ce n’était pas pour autant qu’il en était tombé amoureux! Et d’ailleurs, il se répéta ces sages paroles plusieurs fois et en vint à la conclusion qu’il n’était effectivement pas amoureux de la jeune femme, mais qu’elle lui avait apporté un certain soutien émotionnel alors qu’il venait de tout perdre. Sa tendresse subite ne démontrait rien d’autre qu’une profonde sympathie qu’elle ne pouvait exprimer autrement, il n’y avait pas de quoi monter sur ses grands chevaux. Il se força donc à se détendre et calmement, il parvint à analyser les choses, sans l’empressement auquel l’expérience le poussait. Les femmes n’étaient pas toutes les mêmes et Mélisende en était la preuve; ce n’était qu’une sorcière prête à tout pour arriver à ses fins, et les choses s’étaient déroulées si vite que l’esprit de Kamui n’avait pas fait la part des choses, et il s’était vautré dans un piège dont il aurait pourtant pu comprendre toutes les subtilités s’il s’était permis un moment de réflexion. Il finit par cesser totalement de se préoccuper de ses pensées parasites et il laissa entrer le calme en lui. « Tout va bien, mon vieux, t’as pas à t’en faire. Le pire est passé. » s’encouragea-t-il, et il étira un sourire en songeant qu’il n’arrivait même pas à se remonter le moral à lui-même, alors, comment arrivait-il à remonter le moral des autres? Alors qu’il fixait son reflet dans le blanc des yeux, Marine s’était approchée de lui et il tomba dans l’eau quand elle lui tendit le plat.

-WAAAAAH! Cria-t-il en entrant en contact avec l’eau glacée.

Frigorifié d’un coup brusque, il manqua d’immédiatement revenir à la surface avant de constater avec surprise qu’il se sentait étrangement calme et serein. Il regarda le ciel au travers du rideau d’eau et il sourit. L’eau froide venait d’un coup brusque lui remettre toutes les idées en place. C’était un étrange sentiment; il avait l’impression que, maintenant, plus rien ne pouvait le troubler. Il se laissa flotter un moment à mi-chemin entre l’air libre et la fraîcheur des profondeurs avant de nager un peu pour se placer à l’horizontale. Lorsque ses bottes rencontrèrent le fond de l’eau, il se rendit compte qu’il était dur. Il écarquilla les yeux de surprise, mais son besoin d’air se faisait de plus en plus impérieux et il se propulsa d’un coup brusque hors de l’eau, suivi un amas de gouttelettes cristallines. Il s’immobilisa un instant sur ses pieds, sur la berge… avant de se laisser tomber sur le dos. Il regarda Marine ensuite. L’inquiétude qu’il lisait sur son beau visage lui arracha malgré lui un large sourire.

-Ne me fais plus jamais peur comme cela, Marine… Tu as failli me faire faire une crise cardiaque! La taquina-t-il, lui effleurant doucement la main des doigts. Mais cela serait un plaisir de manger ce repas avec toi.

Il souriait avec une joie très mal dissimulée. Il ne comprenait pas lui-même pourquoi il était si revigoré, mais il avait l’impression d’avoir avalé une des concoctions énergisantes que Mélisende lui donnait lorsqu’il revenait, affreusement fatigué, d’un voyage éreintant. Il fit doucement léviter la nourriture jusqu’à sa main, puis il déposa l’assiette sur ses genoux. Il en coupa un morceau, puis il l’assaisonna avec quelques sauces qu’il avait concoctées avec les herbes qu’il avait cueillies plus tôt pendant que la jeune femme dormait. Il en prit une petite bouchée pour prouver qu’il n’avait pas empoissonné la nourriture puis il tendit la viande vers les lèvres de sa compagne. Malgré les gouttes d'eau qui perlaient sur son visage, il n'arrivait même pas à avoir froid.

-Goûtez et dîtes m’en des nouvelles.

Marine

E.S.P.er

Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 17 lundi 13 décembre 2010, 15:43:04

Marine n’avait pas eu l’impression de venir en silence vers Kamui. Mais, visiblement, elle s’était trompée vu qu’il poussa un cri avant de faire un vol-plané dans l’eau froide du lac, éclaboussant la jeune femme.

« Oh non ! Kamui ! »

Elle se mit à genoux sur la berge et fouilla l’eau du regard en essayant de l’apercevoir. Chaque seconde qui passait voyait son inquiétude augmenter de manière exponentielle. La jeune femme rousse s’apprêtait à sauter dans le lac pour aller le chercher quand, enfin, il refit surface. Elle poussa un soupir de soulagement.

« Je n’ai pas voulu vous faire peur mais vous, ne restez plus jamais aussi longtemps sous l’eau ! Vous aussi vous m’avez fait peur »

C’était étrange de s’inquiéter pour quelqu’un. C’était d’ailleurs la première fois que cela lui arrivait. Elle avait eu de la peine pour ses compagnes d’esclavage, elle aurait voulu les aider mais aucun des sentiments qu’elle avait pu avoir n’avaient de communes mesures avec celui qu’elle avait ressenti à cet instant en croyant que Kamui venait de sombrer dans l’abîme lacustre.

Elle avança à quatre pattes jusqu’à lui afin de partager l’assiette qu’elle n’avait pas lâché même sous l’inquiétude qui l’avait tenaillé. C’était un réflexe probablement. Elle lui abandonna l’assiette et le regarda faire avec curiosité. La cuisine n’était pas son point fort. Elle faisait juste le minimum vital. Un lapin cuit était bien suffisant. Inutile d’aller en faire plus, surtout qu’elle n’aurait pas su comment faire ou quoi faire pour le rendre succulent. Les cours de cuisine ne faisaient pas partis de sa formation de soldat.

Marine ouvrit la bouche alors qu’il lui tendait la nourriture et le lui prit délicatement avec ses dents. Le morceau était gouteux, savoureux, grillé comme il le fallait. C’était bien plus que de la viande c’était un vrai bonheur. Elle n’avait jamais mangé quelque chose d’aussi bon, d’aussi savoureux.


« Hummmm… c’est vraiment délicieux… je n’aurai jamais imaginé qu’un lapin puisse être aussi savoureux ! Vous êtres très doué dans la cuisine »

Elle afficha un grand sourire en achevant de savourer sa bouchée. La rouquine passa sa langue sur ses lèvres afin de collecter la sauce qui y restait. Hors de question d’en laisser. La jeune femme vit alors les gouttes d’eau perler sur le corps de son compagnon de repas.

« Oh mais… vous allez attraper froid ! Vous devriez vous changer ! »

Elle craignait pour sa santé à présent. Ce n’était vraiment pas commun chez elle. Elle se sentait différente avec lui, plus humaine, plus seulement un soldat ou une esclave sexuelle. Elle avait l’impression d’être un être humain à part entière.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Serenos I Aeslingr

Humain(e)

  • -
  • Messages: 2462


  • FicheChalant

    Description
    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 18 jeudi 23 décembre 2010, 05:49:55

Elle semblait avoir apprécié le repas. Le coeur de l'immortel se réchauffa immédiatement et il sourit.

-Vous êtes très doué en cuisine!

-Euh... eh bien... merci... dit-il avec incertitude.

Cela fit rougir le jeune homme, qui passa distraitement une main dans sa chevelure. Il n’était décidément pas du tout habitué aux compliments. En fait, se faire rabrouer à longueur de journée était un fait divers depuis sa séparation avec Mélisende. Tous ses proches amis lui ont tous répétés la même chose. « On te l’avait bien dit! Ne fais jamais confiance à une sorcière! » et en plus, ils avaient raison. La définition de « sorcière » désigne une personne qui a voué son âme au diable pour obtenir le pouvoir, et maintenant, il était coincé à avoir la trouille de tomber à nouveau sur elle, car il savait bien que, par amour pour sa fille, il serait bien incapable de la tuer. Comment pourrait-il ensuite expliquer à la gamine qu’il avait, de ses mains, mit fin aux jours de la personne qu’elle avait tant envie de rencontrer, sans même lui laisser la chance d’être une seule fois dans ses bras? Enfin, bon. En gros, il aimait bien qu’on le complimente, mais cela l’embarrassait. Il laissa néanmoins Marine savourer la nourriture qu’il avait préparée, puisqu’il l’avait fait exprès pour elle. Lui, il n’avait jamais vraiment eu besoin de manger, puisque les ombres lui apportaient naturellement les nutriments nécessaires à sa survie. Il lui sourit tendrement en la regardant manger, puis il refusa gentiment de se changer.

-Cela sèchera bien vite. De toute façon, il y a longtemps que je suis bien plus malade que je ne le parais.

Cela était la pure vérité. Depuis sa naissance, les ombres l’ont maintenu en vie, et ses pouvoirs également, mais s’il perdait ces deux attributs, il tomberait cruellement malade et probablement qu’il mourrait quelques mois plus tard, dans une longue agonie. Déjà, il se souvenait d’une époque où ses pouvoirs, lors de sa capture par les sbires d’Arthas, avaient été neutralisés et les ombres, bloquées par les rayons du soleil, avaient cessé de le protéger; il avait souffert jusqu’à ce que Mélisende le ramène avec elle sur son île. Bon dieu que cette femme l’avait marqué. Il ne s’est jamais senti aussi trahi de toute sa vie, et cela n’était pas uniquement dû à la trahison de cette femme, mais aussi du fait qu’elle n’a jamais été sincère avec lui. Enfin. Pendant deux mois, avant la naissance du petit rayon de lune qu’était Phèdre, il avait été privé de ses pouvoirs de volonté propre et ses ombres ne s’étaient plus manifestées pour le protéger, puisqu’il avait perdu le goût de vivre, il avait souffert de cette maladie, ce qui avait considérablement ralenti ses travaux.

Il crut noter un air inquiet de la part de Marine, et donc, il s’empressa de la rassurer.

-Ne vous inquiétez pas, cela n’est pas contagieux. En fait, cette maladie est provoquée par la puissance magique en moi. Puisqu’elle est trop puissante, mon corps devrait se détériorer, mais les Ombres l’empêchent de le faire.

Je lui adressai un sourire, mais malgré ce que je venais de dire, elle avait raison; avec ce truc trempé sur les épaules, il allait avoir très froid, et donc il retira son vêtement, puis il jeta sa cotte de maille. Après tout, il n’en avait plus vraiment besoin. Avec l’eau, la maille se détériorerait probablement, et il n’avait aucun moyen de la sécher. Il se contenterait de la vendre à un marchand de Nexus quand il y passera, puis il devrait piquer vers l’est pour ramener la jeune femme chez elle. Puisque son pouvoir était en grande majorité en état de latence, il ne pouvait pas y faire appel pour la renvoyer immédiatement chez elle, comme il le ferait normalement. Il la regarda néanmoins à nouveau et lui adressa un ravissant sourire avant de poser sa main sur la sienne, puis il attira la petite menotte de la rouquine pour la poser contre sa joue, fermant les yeux. Il aimait tellement la peau de cette femme, elle était un mélange de rudesse et de tendresse, des sentiments qu’on ne ressent que rarement au contact d’une femme dotée d’une telle beauté naturelle. Si elle n’était pas sexy ou charmeuse, elle avait une aura séduisante, un mélange pur et doux de férocité et compréhension. Une telle femme ne pouvait pourtant exister que dans les rêves!

-Vos mains connaissent l’effort…

Il prit la main entre les siennes et l’ouvrit, parcourant les lignes qui la marquaient de ses doigts fins et agiles d’une main faite pour tuer. Il sourit doucement et il caressa la ligne de vie et celle d’amour. Elles étaient incessamment coupée par une autre petite ligne ou alors elle se décollait pour continuer, ce qui signifiait, chez les voyantes, que des difficultés lui arriveraient. Il la regarda dans les yeux, l’air plus innocent qu’un enfant.

-Elles me plaisent…

Marine

E.S.P.er

Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 19 mercredi 29 décembre 2010, 17:06:21

Marine ne put s’empêcher de scruter l’homme de haut en bas. Il parlait de maladie. Pourtant, malgré des traits tirés et des yeux emplis de mélancolie, elle ne trouvait rien qui indiquait qu’il soit malade. Son regard dut alerter Kamui car le jeune homme se crut obligé de la rassurer. Pourtant, elle n’avait jamais pensé qu’il puisse être contagieux. Par contre, elle ne comprenait pas ce qu’il entendait par « ombres ». Cela était à mettre en relation avec sa pratique de la magie.

La jeune femme n’avait quasiment jamais entendu parler de la magie. Pour elle, il ne s’agissait que de vulgaires tours de passe-passe, ceux que réalisaient les magiciens sur Terre. Mais, ici, la magie était bien réelle et tout aussi palpable que l’air et l’eau. Même si elle avait lu dans son esprit, beaucoup de choses étaient incompréhensibles pour elle. La seule chose dont elle était certaine c’était que cet homme avait souffert terriblement.

Mais finalement, il se rangea à son avis et commença à se dévêtir, ôtant ses habits mouillés. Elle le regarda faire et ne put s’empêcher de contempler son torse musclé. Là, elle ne portait plus un intérêt médical à sa personne et lorsqu’elle s’en rendit compte, elle ne put s’empêcher de rougir un peu. C’est bien sûr le moment qu’il choisit pour la troubler davantage en se saisissant de sa main pour la porter à sa joue. Il semblait apprécier ce contact sans que la jeune femme ne comprenne pourquoi. Peut-être cherchait-il un réconfort ? Marine se dit soudain qu’il était bien mal tombé. Elle n’était pas le genre de personne à pouvoir remonter le moral de qui que se soit ou à adoucir sa peine. Du moins, c’était ce qu’elle pensait.

Malgré cette idée, elle ne chercha pas à dégager sa main. Elle le laissa faire. Si cela lui faisait un peu de bien, tant mieux ! Curieusement, elle appréciait aussi le contact de la peau de l’homme. Elle était fraîche et humide sous la sienne mais ce n’était pas désagréable. Au contraire, sous la fraicheur, elle sentait aussi une douce chaleur. Elle osait à peine bouger.


« Vos mains connaissent l’effort… »

La rouquine ne sut quoi répondre. Elle ne savait pas si c’était un compliment ou juste un constat. Quoiqu’il en soit, il se mit à observer la main qu’il avait décollée de sa joue. Kami la regardait comme une diseuse de bonne aventure. Elle n’aimait pas ça. Ce n’était pas tant que parce que c’était totalement pipeau ce genre de chose mais bien parce qu’elle craignait trop que  se soit vrai. Marine le regarda faire, un peu inquiète de l’issu.

« Elles me plaisent… »

Les yeux de Kamui vinrent se perdre dans les siens. La jeune femme avait presque l’impression de se voir dans un miroir. Il avait souffert, et souffrait toujours, comme elle. La rousse se sentait étrangement attirée par cet homme dont elle savait tout ou presque parce qu’il avait voulu être totalement honnête avec elle. Il avait voulu lui faire comprendre qu’elle n’avait rien à redouter de lui. C’était étrange de vouloir être aussi honnête avec quelqu’un. D’habitude, ce genre de comportements ne venait qu’avec le temps, avec beaucoup de temps. Pourquoi alors était-ce venu aussi rapidement ? Elle l’ignorait totalement. Pourtant, elle se sentait étrangement bien avec lui, calme, apaisée, protégée. Un sentiment bien étrange pour une jeune femme qui n’avait connue que la douleur et la souffrance jusqu’à ce jour. Sans vraiment savoir ce qu’elle faisait, avec uns spontanéité presque animale, elle se pencha vers lui et l’embrassa.

C’était le second baiser qu’elle lui donnait mais celui-ci était légèrement différent du premier. Il était plus appuyé et allait plus loin qu’un simple baiser de réconfort. Il contenait les prémices d’un amour possible.


Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Serenos I Aeslingr

Humain(e)

  • -
  • Messages: 2462


  • FicheChalant

    Description
    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 20 mardi 04 janvier 2011, 09:43:57

Ils se regardèrent longtemps. Aucun d’eux n’aurait pu dire combien de temps, mais ils ne dévièrent pas leurs regards pendant un long moment. Ce que Kamui voyait dans les yeux de Marine, ce n’était pas ce regard lubrique qui faisait de Mélisende une femme facile (oui, il ne la respecte pas, et alors? ^^) mais un regard plein de tendresse, qui ne veut aucun mal à celui qui s’y plonge, mais qui le réconfortait et qui le rassurait. Malgré lui, il s’approcha d’elle puis il lui ouvrit les bras, bras où elle s’enfouit pour parvenir à l’embrasser sur les lèvres. Il la serra bien fort alors qu’il se laissait tomber sur le sol, alors qu’un de ses mains remonta son dos à toute vitesse pour venir s’emparer de l’arrière de son crâne en s’infiltrant dans son épaisse chevelure rousse et la garder contre lui, l’embrassant avec toute la passion d’une vie de misère et de solitude refoulée au fond de lui-même depuis tant d’années. Ses bras la serraient désespérément et il se surprit à penser que s’il la renvoyait chez elle et qu’elle lui refusait le privilège de la suivre, il allait faire une crise cardiaque. Il caressa doucement le dos de sa belle, savourant le grain de sa peau alors qu’il faisait glisser sa main perdue dans ses cheveux sur sa nuque. Après ce baiser, il raffermit sa prise sur elle et il embrassa la peau dénudée de la gorge de la rouquine, ses yeux de chirurgien y ayant découvert une impressionnante quantité de fibres nerveuses qui lui signalèrent que cette partie de son anatomie était très sensible aux caresses des lèvres et des mains.

Il s’arrêta néanmoins en sentant qu’il allait étrangement trop loin. Ils ne se connaissaient qu’à peine, et même s’il avait vu un échantillon de sa personnalité, il savait qu’elle avait énormément été marquée dans ses rapports avec les hommes par les maltraitances de Don et il ne voulait pas rajouter à sa souffrance. Il la regarda dans les yeux, doucement, et il l’embrassa une nouvelle fois, tout doucement, mais de sa propre initiative. C’était un baiser doux, rassurant, comme celui qu’on donnerait à une enfant en peine, mais avec un petit quelque chose de plus, soit la chaude caresse d’une langue douce contre la sienne. Il ne savait pas vraiment s’y prendre avec les femmes de la Terre, mais il faisait au mieux. Avec elle, il se sentait si bien, si serein, si calme, qu’il croyait que son cœur allait cesser de battre alors qu’il se débattait à plein régime tant il était heureux. Il aimait Marine. Au fond de lui, il le savait déjà. Il venait de la rencontrer, il venait de vivre une toute première expérience avec elle, mais il était déjà amoureux d’elle. C’était incompréhensible, il n’arrivait qu’à peine à croire à une telle… sottise, c’est le mot exact.

Il caressa doucement la joue de cette femme qui faisait « battre » le cœur glacé que sa poitrine cachait sous un amas de chair que la vie avait quitté depuis des années, brisant de ce fait ce baiser qu’il venait de lui offrir. Il n’arrivait pas à croire qu’il soit encore une fois sous l’emprise de cet amour qui n’avait jamais rien fait d’autre que lui apporter de plus en plus d’ennuis. Il se perdit un long moment dans les beaux yeux de Marine. Comme il aurait aimé ne pas être immortel à ce moment-là, abandonner tout ce qui faisait de lui-même l’être qu’il était pour donner tout le reste de sa vie à cette femme, quitte à devenir son chevalier servant pour le reste de ses jours. Son regard se décala des siens pour descendre doucement le long de son cou et de ses épaules pour revenir vers son buste. Il décida de faire taire sa conscience qui lui rappelait sans cesse que, comparé à lui, elle n’était encore qu’une enfant, une enfant qui avait besoin d’être rassurée et cajolée après les terribles épreuves qu’elle venait de subir, s’abandonnant plutôt à son raisonnement. Elle était une jeune femme mature pour sa race et elle voyait en lui l’humain qu’il n’était pas avec son regard doux.

-Marine…

Il voulut l’embrasser une nouvelle fois, mais il se ravisa au dernier moment, la faisant doucement reculer, sans pour autant la forcer à le faire. Il avait simplement besoin qu’elle le regarde dans les yeux. Sa main quitta la joue de la rouquine pour replacer une mèche de cheveux roux qui était tombée sur son beau visage et un sourire étira doucement ses lèvres. Elle était belle, et pas seulement parce qu’elle avait des atouts physiques. En elle, il voyait une énorme gentillesse, une patience et une compréhension que nulle ne pouvait se vanter d’avoir, une compassion qui n’avait rien à voir avec de la pitié. Il savait qu’il pouvait avoir confiance en elle, même s’il venait tout juste de la rencontrer. Il l’attira ensuite à lui, l’incitant à poser sa tête contre son torse où aucun battement n’était audible. Elle devait comprendre la réalité de sa situation; il n’était pas un prince charmant sorti d’un monde féérique, il n’était pas humain comme elle et même qu’il était probablement l’un des pires prédateurs de ce monde; même les vampires s’éclipseraient s’il s’abandonnait à sa faim du sang, sa faim de la vie, il était un monstre, un monstre qui éprouvait pour elle des sentiments contre nature, un monstre de la nuit qui serait peut-être une menace pour sa pérennité.

Il la fit doucement reculer, malgré la tristesse et le désir qui habitait son regard. Il avait si mal de la repousser, de la faire reculer, de ruiner leurs efforts respectifs à néants. Malgré sa tentative de vivre avec sa différence et essayer de la séduire, c’était définitif; il n’y arrivait pas. Il n’arrivait pas à outrepasser son scrupule; l’âge, la race, le mode de vie, la personnalité, l’époque, tous les séparaient et les empêchaient d’être un jour ensemble. Il baissa honteusement la tête. Comment avait-il pu avoir cette audace et oser ensuite la repousser? N’était-ce pas ce qu’il désirait, au fond de lui-même? Être aimé d’elle? Elle lui offrait pourtant ce qu’il désirait, et néanmoins, il n’arrivait pas à se faire à l’idée qu’il y avait peut-être quelque chose qui leur permettrait d’être ensemble.

-Je suis navré… tellement navré… supplia-t-il, impuissant.

Il se défit d’elle et il retourna au campement, en proie d’une vive douleur. Ses dents étaient si serrées qu’il en avait mal et ses ongles s’enfonçaient dans sa chair alors qu’il s’éloignait toujours de Marine. Il devait la faire rentrer chez elle avant de perdre le contrôle. Il ne devait et ne pouvait pas se laisser à nouveau aller à cette sorte de folie. L’amour entre un Immortel et une Mortelle était tout simplement impossible, peu importe la volonté qu’il pourrait bien y mettre.

[oui, je sais, il sait pas ce qu'il veut xD]

Marine

E.S.P.er

Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 21 dimanche 06 février 2011, 14:17:06

Le baiser léger devint bien plus intense. Kamui se laissa basculer en arrière, entrainant la jeune femme dans son sillage. Marine ne se laissa pourtant pas perturber plus que ça par ce geste, accrochée aux lèvres masculines, elle suivit son mouvement et laissa son corps épouser celui de l’homme. Le baiser se faisait intense, profond, à lui en faire perdre la tête. La main de son compagnon maintenait sa tête contre la sienne. Ses propres mains allèrent se perdre dans les cheveux sombres aux mèches blanches de l’immortel.

Lorsque leurs bouches se séparèrent, elle en fut déçue mais les lèvres de Kamui vinrent embrasser son cou si sensible, la faisant soupirer de plaisir. C’était la première fois qu’elle éprouvait du plaisir à ce qu’un homme la touche. Mais, malgré les mois d’enfer que lui avait fait vivre Don et ses acolytes, elle n’avait pas oublié les préceptes qui avaient guidé sa vie. Toujours vivre sans avoir de regrets. Cet homme lui faisait un bien fou même si elle ne le connaissait que depuis peu. Elle avait la sensation étrange qu’ils étaient destinés à se rencontrer. C’était idiot bien sûr. Elle n’avait jamais pensé comme ça avant mais elle ressentait ça au plus profond d’elle-même.

Soudain, le jeune homme cessa ses douces caresses pour venir se perdre dans ses yeux avant de venir l’embrasser de nouveau avec une douceur extrême qui la toucha profondément, dans son cœur et dans son âme meurtrie. Elle lui sourit. Le premier sourire qu’elle offrait de bon cœur et avec tendresse.


« Marine… »

La manière dont il prononça son nom était merveilleuse et lui mit du baume au cœur tout comme ses baisers et ses caresses. La jeune femme sentait qu’il était tiraillé, partagé dans son cœur. Avec un geste doux, il l’amena à poser son oreille sur son torse. Aucun battement n’y était audible. Elle fut un peu surprise mais elle savait déjà ça. Il lui avait permis de plonger dans son esprit, lui accordant une confiance infinie. Elle savait bien qu’ils étaient différents, complètements opposés même mais elle s’en moquait. La mortalité la rendait certainement moins réceptive à tout ce qui lui posait problème.

Il finit par la repousser, l’écarter de lui, visiblement à contrecœur. Marine n’avait pas envie de le voir s’éloigner d’elle mais elle ne pouvait l’obliger à rester contre sa volonté. Elle le laissa donc faire. Kamui semblait si mal, si désemparé.


« Je suis navré… tellement navré… »

Il se releva et l’abandonna, retournant vers le camp. Marine se sentit seule. Elle avait froid soudainement. Elle croisa ses bras sur sa poitrine pour se réchauffer mais c’était peine perdue, elle avait froid à l’intérieur et le seul qu’elle sentait pouvoir la réchauffer s’éloignait d’elle. Peut-être était-ce à elle de lui faire comprendre qu’il se trompait. Marine se releva et le suivit jusqu’au camp. Il lui tournait le dos.

« Je… je ne sais pas très bien quoi te dire… je ne suis pas douée pour parler. C’est vrai qu’on ne se connait pas et pourtant tu me connais mieux que n’importe qui. Tu sais tout de moi ou presque. Je ne sais pas pourquoi mais je sens au fond de moi quelque chose de particulier comme si on devait se rencontrer. Je sais que tu es immortel et pas moi. Je sais qu’énormément de choses nous séparent mais l’amour est universel. Peu importe l’âge, l’origine, la race, c’est un sentiment universel et on a le droit de le ressentir parce que c’est ce qui fait qu’on vit, qu’on existe. Je ne te demande pas de me vouer ton existence ou de passer le restant de ma vie à mes côtés. Accorde-moi juste le temps que tu mettras à me ramener sur Terre, je ne t’en demande pas plus. C’est peu mais je te jure que durant ce court laps de temps, je t’aimerai plus que tout. Ensuite, tu reprendras ton chemin et moi le mien. Au moins, nous n’aurons aucun regret ni l’un, ni l’autre et tu ne te sentiras aucune obligation envers moi. Aucune obligation et aucune culpabilité concernant mon jeune âge par rapport au tien ou par rapport à autre chose – elle s’approcha de lui et posa sa tête contre son dos – Juste un jour ou deux ensemble et des souvenirs heureux pour toute une vie ! »

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Serenos I Aeslingr

Humain(e)

  • -
  • Messages: 2462


  • FicheChalant

    Description
    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Une nouvelle esclave... ou pas [PV Marine]

Réponse 22 dimanche 13 février 2011, 19:53:33

Les paroles. Elles étaient, depuis la nuit des temps, les plus cruelles armes des dames, car elles maîtrisaient toutes l’art de la diplomatie et de l’émotivité. Chaque mot prononcé par la belle demoiselle s’enfonçait dans le cœur du magicien. Lui qui voulait lui épargner la douleur et la peine se retrouvait à souffrir mille morts. Bien sûr qu’il voulait être avec elle, il donnerait n’importe quoi pour pouvoir la tenir dans ses bras, l’embrasser encore une fois, mais la douleur de la séparation serait si intense qu’il ne la laisserait pas repartir. Lui qui n’avait peur de rien, même pas des Ogres ou des Dragons, étaient cloué de frayeur face à une possible séparation avec une femme qu’il avait rencontré la veille. Elle lui disait qu’elle l’aimait. Si elle ne le disait pas directement, elle le laissait facilement sous-entendre. L’amour, c’était une véritable plaie, même quand il était partagé. Il aurait souhaité qu’elle n’insiste pas, qu’elle l’oublie, mais elle n’était pas du genre à faire ne telle chose. Lorsqu’elle entreprenait quelque chose, Marine, très visiblement, le terminait, envers et contre tous. C’était une qualité qu’il aimait beaucoup chez elle. Avec de telles ressources, elle rendrait n’importe quel homme heureux. Son cœur fondait dans sa poitrine lorsqu’elle était aussi près de lui et le désir de la prendre à son tour dans ses bras se faisait de plus en plus insistant, comme un enfant qui veut un bonbon.

-Je ne demanderais pas mieux que de pouvoir te rendre heureuse, mais…

Il se retourna pour lui faire face. Sans brusquerie, il leva la main et la posa sur la joue de Marine pour la caresser. Ses doigts effleuraient la douce peau de ces joues et son pouce venait caresser sa lèvre inférieure. Le débat faisant rage en lui, ses yeux se laissant absorber par ceux de la jeune femme. C’était là la seule magie, la vraie magie, celle qui brisait les cœurs comme elle les consolait, cette magie que l’on croyait voir dans les films à l’eau de rose alors qu’ils n’avaient tout bêtement rien à voir avec la réalité. Le jeune homme n’avait pas besoin de son pouvoir pour savoir qu’elle lui disait la vérité, et en plus, il s’en sentait flatté, et ce n’était pas peu dire. Comme s’ils étaient fait l’un pour l’autre. C’était aussi ce qu’il ressentait. Pour elle, il serait capable de créer encore une fois des champs d’iris à perte de vue, juste pour voir dans ses yeux l’émerveillement d’une magie pure et douce. Délaissant la joue de la jeune femme, il la fit reculer jusqu’à un grand arbre, près du feu de camp, et il la coinça là pour planter la regarder. Il s’approcha et posa ses lèvres contre les siennes. Il l’aimait. C’était aussi bête que cela, il la connaissait à peine faute d’avoir vécu à ses côtés, même s’il avait vu son passé et avait tiré ses propres conclusions à son sujet. C’était une manière très perverse de s’informer sur une personne, mais sur ce point, ils étaient presque égaux.

La tendresse d’un baiser peut être illustrée de bien des façons. Dans le cas de Marine et Kamui, il était à la fois teinté d’un amour sincère et d’un désespoir profond. Tous deux venaient de traverser une période terrible, des temps qui les ont rapprochés par-delà l’espace qui les séparaient, comme si ces souffrances étaient des épreuves mises sur leur route pour les rapprocher et enfin les contraindre, d’une certaine manière, à tomber amoureux l’un de l’autre. Enfin, c’était à peu près ainsi que Kamui le ressentait. L’amour le brûlait, encore une fois, et il se sentait consumé par sa puissance. Ca n’avait rien à voir avec ce qu’il avait ressenti pour Mélisende, c’était une toute autre chose. Le corps de Marine était certes très beau et agréable, mais c’était les douleurs qui avaient parsemé son existence, le bonheur occasionnel qu’elle avait eu et qu’elle avait appris à apprécier avant d’aimer autre chose. La rouquine ne le rejetterait pas. Il brisa alors leur baiser, à contrecoeur, se privant de ce sentiment profond de compréhension bien qu’il restât encore dans l’air.

-Si mes sentiments pour toi sont réciproques, je ne pourrai jamais te laisser vivre ta vie sans que j’en fasse partie.

C’était tout ce qu’il pouvait lui dire. Il l’aimait. Il ne pourrait pas la laisser partir comme cela, comme il laisse passer l’hiver et le printemps. Il l’embrassa à nouveau, mais avec fougue. Un cri du cœur qui déchirait son être le poussait maintenant à prouver à sa compagne qu’il l’aimait vraiment. Ses bras se repliaient, son corps se collait à celui de la jeune femme et ses lèvres dévoraient les siennes dans un baiser des plus fougueux.  Doucement, il l’allongea dans l’herbe tendre, près du feu de camp, puis il la libéra de son baiser. Il avait envie d’elle, mais il restait à savoir si elle avait aussi envie de lui.


Répondre
Tags :