Un carnage, un carnage pur et simple s'étalait devant mes yeux. Des maisons en flammes, des femmes en train de pleurer leurs enfants ou leurs maris, des enfants qui essayaient de misérablement se cacher, des hommes aux regards vides qui réalisaient qu'ils avaient tout perdu et au milieu de cette vision d'apocalypse un rire. Un rire qui n'avait rien d'humain mais qui était pourtant émit pas une créature humanoïde, une créature qui était en plus considérée comme représentante du bien, un modèle de gentillesse et de douceur. Pourtant, il n'y avait rien de doux ou de bien dans ce massacre perpétrait pas le Noctis qui habitait mon corps d'elfe. C'était lui qui poussait ce rire démentiel par intermédiaire de ma gorge qu'il contrôlait totalement, comme le reste de mon corps d'ailleurs. Je le sentais se réjouir de tout le mal qu'il avait fait et même si j'avais l'habitude de tout cela, je ne pouvais qu'être frappé d'horreur. D'ailleurs, comment ne pas l'être quand un enfant se faisait tuer par son père zombifié sous les yeux de sa mère. Voilà le genre de spectacle auquel j'étais forcée d'assister depuis la moitié de la nuit, car cette horreur avait débuté quelques heures auparavant.
Pour bien vous faire comprendre pourquoi nous en étions arrivé là, je vais revenir quelques temps à arrière. Toujours à la recherche d'informations sur mon démon intérieur, j'avais décidé de me mettre en route vers le royaume d'Ashnard. J'y étais allée qu'assez rarement et souvent, pour ne pas dire tout le temps, j'avais été dérangé, là-bas, tout le monde appartient à l'empereur Mordred et même une puissante sorcière doit se soumettre à lui. Je n'aime pas l'esclavage ni le servage et me considère comme n'ayant qu'un seul maître, moi-même, cependant, voulant éviter les problèmes, j'avais toujours quitté le pays précipitamment. Cette fois-ci, je contais aller jusqu'au bout de mes recherches, quitte à me mettre tout l'empire sur le dos. Mais quel rapport avec la destruction de ce village de terranides me demanderiez-vous ? Et bien avant de traverser les contrées du chaos, il me fallait bien des vivres et pour trouver des vivres, il fallait que je passe par un village. L'approche des terranides s'étaient fait sans aucun problème, d'une certaine manière, je leur ressemble, je suis comme eux, pas humaine et cela facilite grandement les relations avec eux. Je n'avais donc eu aucun mal à faire mes achats et à partir. Malheureusement, je n'avais pas prévue une chose, ce petit village était le seul à des dizaines de dizaines de kilomètres à la ronde et donc, par la force des choses, dès la nuit tombée, le Noctis retournât à ce dit village et effectuât son carnage.
Heureusement, toute chose à une fin et le massacre de l'esprit maléfique prit fin avec la venue du jour. Dès les premiers rayons de soleil, je reprenais le contrôle et comme d'habitude dans ce genre de situation, j'essayais de réparer les choses comme je le pouvais. Malheureusement, je n'avais pas le pouvoir de tout arranger, je pouvais reconstruire en un éclair ce qui avait été détruit, mais je ne pouvais ramener à la vie ce que j'avais indirectement tué. Enfin, je pouvais déjà éliminer les zombis créaient par le monstre qui me possédait toutes les nuits. Ensuite, j'essaierais d'aider les survivants, choses qui allaient sûrement s'avérer le plus difficile, ces derniers allant sûrement me fuir comme la peste. Créant deux flammes dans mes mains, j'en lançais une sur le non-mort le plus proche et le regardais bruler avec plaisir. Détruire ces horreurs apaisaient un peu la colère que j'avais envers le Noctis mais aussi envers moi-même, car je n'oubliais pas que c'était à cause de moi que ce dernier était libre de nuire.