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Reflexions sur une demi-vie.

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Maxence Masden

Créature

Reflexions sur une demi-vie.

vendredi 27 août 2010, 02:13:34


L'odeur stagnante des poubelles. Cette odeur qui prends à la gorge, qui remplie les poumon d'elle même, comme si c'était une entité à part entière, dont on pouvait presque sentir la texture poisseuse sur sa langue. Le froid glacial de la soirée, si présent dans les courants d'air du quartier ne parvenaient pas à rafraichir cet endroit. Les mur irréguliers de constructions mitoyennes fait à la va vite faisait ressembler la ruelle à une suite de virage en épingles. Des contenaires, des cartons détrempés. Au sol, bouteilles cassées, préservatifs usagés, Une évacuation qui refoule...
Maxence sorti de la poche interieur de sa veste une pall mall qu'il alluma, afin de chasser l'odeur de ses poumons. Il prit une longue inspiration, et souffla lentement sa fumée vers le ciel.

Voilà deux mois qu'il n'était pas revenu ici. Deux mois depuis que « l'amoureux de la Toussaint » avait été tué. Ici même, après s'être occupé de sa dernière victime. Une prostituée, comme toute les autres. Louna. Elle l'avait bien aidé, il fallait lui reconnaître. Malgré elle. Bon dieu, ses pipes étaient divines... Et c'est pourtant grace à son épaule, gravé d'une profonde morsure, qu'il avait éprouvé le plus de jubilation.

Une fois les analyses faites, le schéma était simple. L'amoureux prenait contact avec les filles du coin sous sa forme humaine. Il couchait avec elle, ou il le pouvait. Il les marquait a coup de dent. Et la nuit de la pleine lune il revenait les voir pour les mordre à nouveau. Sous sa forme de lycan.
Louna avait servie d'appât; Louna y était restée. Maxence avait bien faillit faire de même. Nom de Dieu, s'il s'était attendu à ça...

C'était là, sans ce renfoncement que gisait Louna. Deux mois et on voyait encore les traces brunes de sang mal rincées. Maxence regarda le sol à nouveau. Dire qu'il aurait pu lui aussi finir là,  couché,  éventré, son sang venant se mêler à celui de la pute dans les égouts. Quand on y pense...

- Connerie... marmonna-t-il en donnant un coup de pieds dans une bouteille qui alla se briser contre une poubelle. C'est comme ça qu'il allait finir ? Après tout... C'est bien comme ça que ses collègues lui prédisait sa fin. Une fin de minable pour un minable.

Mais était-il pour autant plus heureux de s'en être sorti  ? A moitié mort, plusieurs jours d'inconscience à l'hôpital, avec entre l'épaule et le cou une nouvelle cicatrice sur le tableau abstrait de son épiderme. Le temps de se remettre, et ensuite à nouveau chargé par les supérieurs. Aucune félicitation pour avoir mis fin aux meurtres. Au contraire, on lui reprochait d'avoir mis en danger la vie d'autrui.
D'une pute, merde ! Ils n'avaient pas bougé le petit doigt pour elle. C'était lui qui avait reglé cette histoire ! Et il était sur que cette pauvre fille devait se sentir heureuse, là où elle était, d'avoir pu servir à arrêter ce massacre !

Retour a la maison au bout de deux semaines, immobilisation de 30 jours. Le temps d'une nouvelle Pleine lune. Le temps de comprendre qu'il s'en était encore moins bien sorti qu'il pensait. Il s'endort assommé par le scotch, il se réveillé dans son lit au milieu des lambeaux de ses draps et de son boxer, sa fenêtre fracassé, couvert du menton à la queue d'un sang qui n'est pas le sien, avec entre les dents des morceaux d'un truc qu'il ne se souvenait pas avoir jamais mangé. Reveillé par un appel en urgence de son superieur.

- Ton congé est fini Blanche-neige, on a un nouveau salopard sur les bras.

Il s'est parfaitement vu, arrivé sur la scène de crime, à grand renforts de flash lumineux, dévorer la gorge de cette gamine, une lycéenne qui rentrait trop tard d'une soirée trop arrosée. Il a vu son chemisier déchiré par le centre avec une lame si aiguisée qu'elle avait entamé le soutient-gorge et le ventre de la fille, et a immédiatement compris qu'il avait fait ça avec une griffe, plantée sur une mains au bout d'un bras couvert de fourrure grise, deux fois plus gros que la normale. Un bras qui était sensé lui appartenir, mais qu'il n'avait jamais vu ainsi.
Les marques de ses crocs pendant qu'il se penchait sur elle, les griffures de ses hanches pendant qu'il la saisissait comme un mannequin de paille et la pénétrait violemment. Le bruit de ses hurlements, le bruit de la chaire qui cède sous la pression de son sexe, et ses propres halètements de chien en rut...
- Ça y est, t'as pété tes derniers plombs, comme ils avaient dit.
Il avait accepté l'enquête. Il avait surtout enquête sur lui-même. Il n'était pas fiché au central malgré toutes ses mises à pieds. La semence abondante qui s'échappait de la fille ne lui causerait pour le coup aucun ennui.
Il était replongé dans le folklore, dans les romans de science fiction, dans les films, puisque la science tout coup affirmé qu'un loup-garou n'était qu'une légende. Il lui fallu se contenter de quelques règles.
Il était devenu un Lycan. Il allait devoir se surveiller à chaque pleine Lune.
Mais qu'est ce qu'un foutu Garou foutait ici ? Est-ce qu'il était une erreur de la nature , Est-ce que tout les serial killers étaient en fait des monstres de légendes ? Les vampires, ça existe ? Les anges, les démons ? Est ce qu'il allait maintenant se bruler le cul s'il touchait une petite cuillère en argent ?

Il y avait des tas de questions. Et peut-être que sous ces tas d'ordures se trouvait des réponses. Là où tout avait commencé pour lui.

- Connerie, répéta-t-il en envoyant voler d'une pichenette sa cigarette consumée qui alla exploser en une gerbe de braises contre un mur. C'est trop romantique tout ça. « Le début de tout ». Il se voyait mal incarner un jeune apprenti au début d'une quête mystérieuse dans les « abyssales obscurités » du monde. Pas à plus de trente balais, pas avec une bouteille de Jack Daniels par jour dans le sang, les cheveux blancs, et deux fantômes qu'il trainait derrière lui comme des boulets rivés à ses pieds. Des fantômes qui, dans une autre vie, l'avait appelé « papa », et « chéri ».

Plongé dans ses pensées, il s'alluma instinctivement une nouvelle cigarette, et observa longuement la lune dont les quartiers se remplissaient progressivement. Dans quelques jours, il allait devoir dormir à nouveau avec ses chaînes. L'idée lui hérissait déjà les cheveux sur sa nuque.

Esmeralda der Adels

Humain(e)

Re : Reflexions sur une demi-vie.

Réponse 1 mercredi 01 septembre 2010, 21:25:36

Sceptique.
Esmeralda était sceptique. Pour le première fois, elle avait investie dans une galerie d'Art contemporain, par amitié avec une des galeriste, par désir de se cultiver d'art et d'or, et par envie de changer un peu. Les réunions frauduleuses avec les quelques personnes capables de gérer une entreprise l'avait réduite à néant ; marre des costume-cravate, marre de l'odeur des cigares et des billets froissés. Aujourd'hui, elle avait décidée d'admirer des toiles, des oeuvres, s'imprégnant de l'odeur bienfaisante de la gouache, de la colle, et du fixatif. Tout de suite, elle avait acceptée - la galeriste était à croquer - et s'était engagée comme mécéne pour cette saison. Ainsi, elle s'occuperait financiérement de la galerie, et en recevrait un pourcentage qui n'en serait pas moindre.
Notamment le droit de s'envoyer en l'air avec celle avec qui elle avait signée le contrat dans le salon de cette dernière. Malheureusement, elle avait envie de fumer. Sans doute était-ce cela qui gâchait son plaisir à admirer des oeuvres de Damien Hirst ( http://clemdeblignieres.com/blog/wp-content/uploads/image/hirstshark.jpg et http://artforprofits.files.wordpress.com/2008/09/the-dream-by-damien-hirst1.jpg ).

Elle n'était pas convaincue qu'elle adorait l'art contemporain. Certes, les performances étaient spectaculaire, mais elle se refusait à croire que l'art n'était que du spectacle. Sinon, elle ne recommencerait plus jamais ce genre d'affaires.
Elle fronça les sourcils, postée devant le requin maintenu dans le liquide. Sans doute attendait-elle qu'il s'agite. Elle soupira, et sortit de la galerie aussi gracieusement et silencieusement qu'elle put. Ce soir là, elle portait une robe se soirée assez chic et moulante, la mettant délicieusement en valeur, et une étoffe en soie autour de la taille. Ses cheveux étaient maintenus grâce à des pinces noires, et ses yeux étaient cernés de khol.
Elle se trouvait belle, et à l'aise.
C'est ainsi qu'elle sortit dans la rue, fouillant dans ses poches. " J'ai oublié mes cigarettes, pesta t'elle intérieurement. " Elle trottina dans les rues, ruelles, cherchant une âme charitable, ou tout du moins généreuse, afin de l'aider à obtenir du tabac. Elle remarqua une silhouette, au loin, et s'empressa de s'en approcher.


- Auriez-vous une cigarette pour moi ? demanda t'elle à l'homme aux cheveux blancs.

Maxence Masden

Créature

Re : Reflexions sur une demi-vie.

Réponse 2 mercredi 01 septembre 2010, 22:11:22

Aucune idée de ce qu'il revait chercher, d'où, de comment chercher. Pour la première fois depuis qu'il était flic, Maxence était perdu. Il ne savait pas par quel bout commencer cette « enquête ». L'Amoureux n'était pas fiché au central, ni à l'état civil. Il n'existait tout bonnement pas. Allait-il devoir planquer dans le secteur jusqu'à noël ?
Il s'apprêta à partir, jetant son mégot et s'en coincant une nouvelle au bord des lèvres lorsque...

- Auriez-vous une cigarette pour moi ?

Il se retourna.
Une femme. Très belle femme. Une sacré beauté même, se dit-il. Peut-être à cause de sa robe, qui n'aurait pas dépareillée à une soirée d'ambassade. Couplée à sa chevelure discrète mais travaillée, aux abords de cette ruelle, elle avait tout d'un ange qui s'est égaré aux ordures.
Il alluma la cigarette qu'il avait aux lèvres et la lui tendis machinalement.

- Vous inquiétez pas, j'ai rien... je suis flic, dit-il sans réfléchir, comme si le fait de travailler dans la police l'immunisait de toutes les maladies, de tout les vices.

C'est mal barré dans mon cas, se dit-il, repensant aux injonctions qu'il avait sur le dos, et au sang qu'il avait sur les mains. Malgré lui.

- Je suis étonné de voir qu'on organise des soirées chic dans ce secteur, marmonna-t-il en s'approchant, avant de se retourner et de regarder la ruelle. C'est un sale coin ici. Il y a eu une agression. J'espère que vous êtes accompagnée ?

Esmeralda der Adels

Humain(e)

Re : Reflexions sur une demi-vie.

Réponse 3 dimanche 05 septembre 2010, 11:07:05


La jeune femme attrapa la cigarette entre le pouce et l'index, et la posa entre ses lèvres, doucement. La sensation de la cigarette sur sa bouche était douce, apaisante. Elle trouvait qu'elle fumait trop, c'était problématique, et elle n'aimait pas tant que ça l'odeur du tabac. Elle préférait l'encens. Son parfum était d'ailleurs un subtil mélange d'encens et de tabac, qui ne semblait pas vulgaire ni agressif.
Elle passa sa main sur son front, lassée. Elle n'avait aucune envie de se remettre en question. Elle tira une longue bouffée sur sa cigarette, inspira violemment le tabac, qui ranima ses poumons. Ses joues devinrent roses, un moment, et elle sourit. Elle se sentait mieux.
Elle osa un sourire, délicieuse, et haussa un sourcil en l'entendant parler.


- Je ne suis pas vraiment dans le coin, articula t'elle.

Elle possédait un certain accent à l'origine inconnue.


- Je gambade depuis quelques minutes pour trouver une personne qui m'offrirait une cigarette.

Elle passa sa main dans ses cheveux. Cet homme était étrange d'apparence, mais son aspect atypique était amusant, voir attirant. Elle aimait beaucoup les personnes qui ne ressemblaient pas au commun des mortels.

- Je sors d'un vernissage d'une exposition d'art contemporain et conceptuel. Il me faut une cigarette.

Nouveau sourire.

Maxence Masden

Créature

Re : Reflexions sur une demi-vie.

Réponse 4 lundi 06 septembre 2010, 00:27:15

- Une expo d'art.... dans ce quartier paumé... c'est ça qu'on appelle le Trash Art j'imagine...

Maxence tira sur sa cigarette. Une expo d'art.. un vernissage chicos, à en juger par la robe saillante de la jeune femme...

- Pourtant les vernissages sont sensés n'être prévu que pour se faire voir. Votre absence va se faire remarquer... faire le tour des grandes tables...

Billy aimait beaucoup l'art. Dans une autre vie, il se souvint qu'elle l'avait trainé de force dans d'innombrables vernissages pendant qu'une baby sitter gardait la petite.

- Ma femme adorait ça... confia-t-il en soufflant sa fumée vers le ciel. Elle espérait que la gamine partagerait bientôt sa passion en grandissant... Qu'elle peigne, qu'elle sculpte...


Une galerie rempli de robes de soirées et de costumes, le verre à la main, à essayer de remplir un peu son carnet d'adresse, se faire présenter à untel. Pas très différents des soirées de la Police... Monsieur l'inspecteur, laissez-moi vous présenter... Monsieur le commissaire, voici ce jeune agent prometteur dont je vous avais parlé...
c'était la même chose. On présentait le galériste untel à l'artiste untel autre... Il regardait d'un oeil désespéré ces échanges de politesse tandis que Billy lui commentait chaque œuvre, qu'elle se faisait un honneur de voir chacun leur tour, deux fois de suite parfois.
Maxence souris légèrement à ces souvenirs, regardant le ciel étoilé se perdre dans les volutes de sa clope.

- Vous êtes artiste, amatrice d'art engagée ? Mécène, peut-être ?
Au vue de la qualité de sa robe et de sa prestance, il penchait plutôt pour ce dernier point. Va vous falloir une sacrée excuse dans tout les cas.... héhéhé... s'il vous FAUT une cigarette, je peut supposer que les œuvres exposées ne sont pas à votre goût...


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