Entretien particulier..

J’avais rendez-vous avec la directrice. L’un des surveillants me fit entrer, me donnant une tape dans le dos avant de refermer la porte derrière moi. Me Bousculant, me faisant valser en avant, dans un étrange ballet où mon frêle corps avait virevolté au gré du vent, j’étais à présent contre elle, je n’étais pas tombé loin de là, mais elle m’avait à priori retenu.

« Que ?!... »

Les mots s’étranglèrent dans ma gorge, comme stoppé en pleine ascension par une main invisible.
Ainsi positionné, le corps de la somptueuse directrice emprisonnait aussi certainement qu’une cage de fer le mien qui ne pouvait se mouvoir, nos corps s’emboîtaient avec panache, s’épousaient, la poitrine voluptueuse et généreuse de madamed s’écrasant sur mon torse saillant, il me semblait même que dans mon investigation corporelle, je pouvais découvrir qu’elle ne portait pas de soutien-gorge, mais pour ce détail, je ne peux rien garantir, mes chances de succès sont de 50 %...
Nos visages étaient si près l’un de l’autre que mon œil se perdait dans les méandres, et, autres profondeurs des siens, un grand trouble m’agitait même, mes lèvres s’étaient entrouvertes sous le coup de la surprise, une sorte de tension était palpable, mes joues reprirent cette légère teinte rosée, je crois que je diminue un peu les faits, sans virer au rouge cramoisi, je ne pense pas que je pus dissimuler en cet instant mon émoi…
Me comportant comme un gamin immature selon moi, je détournais le regard, vaincu dans ma dignité, rompant l’échange qui s’était produit, j’attribuais ces rougeurs à cette chaleur étouffante qui pouvait faire tourner la tête de n’importe quel homme ? Mais faisait-il chaud seulement ou était-ce cette brève couverture humaine ? La question qui s’emparait de mon esprit était la suivante, étais-je heureux de ce partage ? Je me reculais bien vite, et, cela ne dura pas plus de quelques secondes, une minute tout au plus !

« Je pardonnez.. moi, je.. Je suis Ryuka Fea, le nouvel étudiant, je.. je suis confus. »

S’asseyant, détournant le regard de cette vamp, il ne voulait voir la réaction de la femme…

Shizuru était en train de remplir un dossier très important, qui prenait en compte le nouvel approvisionnement du lycée en nourriture. La société qui s'en occupait les traitait comme des porcs, et les élèves méritaient une meilleure nourriture, remontant sa paire de lunettes sur son nez, un tic qu'elle avait depuis longtemps, en tout cas tous l'avaient toujours connue ainsi, elle se mit a classer ses dossiers et a écrire une lettre, lorsqu'elle eut finit elle se leva et s'appreta a donner la lettre a sa secrétaire pour une rédaction par ordinateur, quand un jeune homme entra dans le bureau et la percuta, celui ci avait l'air passablement déboussolé. Autant le rappeller a l'ordre pour lui rappeller la réalité...

"Ca ira pour cette fois jeune homme, installez vous, nous allons discuter de votre dossier."

Elle se retourna et s'arrêta quelques millièmes de secondes, rien de très remarquable, avant de continuer son chemin, tout en souriant...Le subsconscient qu'Aphrodite avait crée pour la directrice avait été absorbé dans une partie de son esprit, a présent celle qui restait dans ce corps n'était plus la directrice...Mais une personne qui avait senti venir le puceau pommé depuis un autre monde.

Elle portait un chemisier et une veste assortie avec une juppe sérrée laissant voir collants et talons hauts. Elle s'assit derrière le bureau, croisa les jambes

"Quelle sotte je fais, le dossier...Patientez un moment voulez vous?"

Fit Aphrodite en se levant et en passant derrière l'élève avant de se baisser pour chercher dans les étagères les plus basses le dit dossier, laissant au petit nouveau une belle vue sur son arien train qui se dandinait a sa recherche.

Je fus surpris d’entendre cette voix suave, féminine, sensuelle, appel d’une sirène peut-être ?
L’air est chaud et moite, frappe mon visage, le percutant sans aucun répit, mes mèches brunes en bataille qui sont à l’origine de ma coiffure ébouriffée gesticulent, tournoient, virevoltent sous ce simple souffle, mes paupières se ferment, je pousse une profonde inspiration.
Plongé dans mes réflexions, je marquais un bref sursaut dans ma rencontre avec Madame Miko, elle pivota son regard sur moi, daignant perdre ses yeux dans les miens, je fus submergé, une bouffée de chaleur me prit, mes joues se colorièrent pour revêtir une teinte plus rosée que mon habitude. Cependant, en bon penseur que je suis, je préférais attribuer ses légères rougeurs à la chaleur écrasante qui régnait. Je ne me considère à vrai dire, pas comme un adolescent en mal d’amour ou quoique ce soit de ce genre là !
En vérité, avec un peu de chance, cela ne se remarquerait même pas, mon teint pâle habituel ne pouvait pas être détrôné pour si peu, mais il me fallait répondre ! Esquissant un sourire sur mes lèvres tentantes, je répondis de manière désinvolte, mais amicale à ce premier contact…

« Bien sûr . »

La suivant du regard, il eut le droit au spectacle de cette magnifique vue d’arrière-train ce qui accentua ses bouffées de chaleur et manifesta légèrement son ardeur qu’il occulta de ses mains.. Puis il  préférait s’enfoncer dans sa chaise, couvrant son regard d’une menotte, tandis que sa tignasse ébouriffée se chargerait de faire le reste, n’était-il pas trognon quand l’adolescent jouait les enfants ?

« Je.. Madame, pourquoi m’avez-vous convoqué ? »

Sans le vouloir, mais plus par provocation, mes mots pouvaient se faire agaçants, je m’étais exclamé ces paroles d’une manière indifférente. Peut-être la sortirais-je de ces gonds, avec un peu de chance, elle me crierait quelque chose d’intéressant à cet instant précis, je ne sais pour tout dire. Pour tout dire, je ne voulais pas qu’elle remarque ce que je ne m’expliquais pas au niveau de mon entre-jambe il fallait à toutprix sortir de cette salle et vite..

Et le poisson était férré...Que la vie était facile quand on était une femme!On menait vraiment le monde au bout d'une baguette...En même temps avec un appat pareil pour un poisson aussi chétif, pas étonnant qu'il ait mordu a l'hameçon, Aphrodite eut un sourire pervers qu'il ne put voir et se releva. Shizuru avait le dossier en main...Vraiment, pourquoi faisaient t'ils des étagères aussi basses ?Enfin, là n'était pas le problème. Elle aurait pu lui sauter dessus tout de suite, mais elle aurait alors été bien indigne de son titre de déesse de l'amour, elle allait faire ce qu'elle faisait le mieux, elle allait le pousser a bout petit a petit, par tout d'abord par ses charmes, mais également en déployant petit a petit son aura qui le pousserait a tomber un peu plus dans ses filets, en effet Ryuka n'aurait jamais la folie de prendre des initiatives si il était simplement excité a mort...Enfin.

La directrice s'assit sur sa chaise, elle croisa a nouveau les bras et lança a Ryuka sur un ton strict

"Un peu de patience je vous prie."

Même si le ton était des plus dur et des plus secs il y avait quelque chose dedans qui demandait a ce que l'élève se plonge a l'interieur...Qu'il y avait autre chose de caché derrière cette muraille de fer, un miel bien difficile a butiner pour lui.

"Vous êtes donc Mr Fea, le nouvel élève que nous allons peut être recevoir dans notre établissement. Malheureusement vos résultats sont assez bas par rapport a nos standards..."

Elle réajusta ses lunettes sur son nez avant de croiser les bras, soulevant sous ceux ci sa vaste poitrine

"Qu'est ce qui me persuaderait de vous prendre dans cet établissement?"

La question était claire, il allait devoir se vendre si il voulait rester, tout dépendrait du temps qu'il prendrait pour franchir ce test, il ne fallait pas qu'il aille trop vite, mais il ne fallait pas qu'il s'eternise non plus pour comprendre ce que Shizuru voulait vraiment.

-Hj-j'ai de gros gros blems de connexion, je garantit pas des réponses immédiates désolé, ça fait depuis hier que je veux répondre-Hj-