Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > Complexe d'études secondaires et supérieures

Rentré houleuse [PV- - Elsa]

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Elsa:
L'hôpital, comme beaucoup de personnes, était un endroit qu'Elsa n'appréciait guère. Aujourd'hui était son premier jour de classe et elle n'assisterai pas aux cours, car elle s'était cogné la tête sur l'asphalte à cause de sa curiosité. Elle aurait voulu faire bonne impression, mais à présent elle avait honte, honte d'être si fragile, honte d'être celle qu'elle est, une idiote curieuse. Il était difficile à présent de ce faire des amis, du moins aujourd'hui car elle était enfermée dans un hôpital qui sentait le désinfectant et l'alcool à plein nez. Elle se demandait bien si tous les jours étaient ainsi à Seikusu, et si elle arriverait à étudier dans cette ville.

Un docteur arriva enfin, comme l'avait promis une infirmière, il s'approcha d'elle et la salua, elle ne répondit pas, elle n'avait pas envie de parler finalement. Il commença à l'examiner, tandis que cette dernière était perdue dans ses pensées. Lui demandant d'exécuter des actions avec ses yeux, et de bouger ses membre, il sembla à Elsa qu'elle avait tout réussi, elle sourit légèrement puis le docteur lui annonça qu'elle resterai à l'hôpital jusqu'au soir pour être en observation, et qu'à la moindre nausée elle devait prévenir une infirmière. En même temps il n'était pas difficile d'avoir des nausée, entre cette forte odeur de désinfectant et le sang aux alentours, il allait falloir qu'elle se retienne si elle voulait sortir au plus vite de ce lieu blanc et stérile.

Une infirmière l'invita à la suivre, et elle marcha à côté d'elle lentement, maintenant en plein possession de ses capacité motrices. Une chambre blanche et bien stérile l'attendait, un lit blanc, des murs blancs, des portes et fenêtres blanches, elle commençait déjà à avoir la nausée à cause de la blancheur et de la stérilité des lieux. Mais obligée de se tenir tranquille pour quitter les lieux rapidement, elle s'allongea dans le lit et resta ainsi, l'infirmière s'en étant allé, elle n'avait plus qu'à attendre. Un coup d'œil à la pendule lui indiqua qu'il était dix heures trente, et qu'elle devrait rester ici jusqu'à vingt heures, ce qui la déprima fortement. Elle alluma le poste de télévision, mais le japonais était trop rapide pour elle, alors elle zappa jusqu'à trouver un dessin animé ou les personnages parlent lentement. Un sourire s'immisça sur son visage et bien obligée elle décida de prendre son mal en patience jusqu'à ce qu'on la laisse sortir de cet hôpital.

Ses pensées se mirent alors à aller vers ce dénommé Oklan qui était avec elle dans l'ambulance et qui était l'auteur du coup de coude par ailleurs. Elle se demandait ce qu'il avait bien pu faire en descendant de l'ambulance, si on l'avait ausculté, si il était réparti chez lui, ou bien si il était encore ici. Elle n'avait pas de chance, elle n'avait rien à voir dans cette bagarre et était clouée au lit à cause de ça. Doucement, une larme vint couler sur sa joue, une mélancolie soudaine lui rappela sa vie calme et sans histoire en Polynésie, et lui rappela qu'avant elle n'avait jamais d'ennuis.

Oklan:
Le Yakuza n'eut pas le temps de consommer entièrement sa cigarette que déjà Fuji arriva à l'hôpital avec un autre mec du clan et sa moto. Oklan repéra sont bruit unique à 100 mètre de la. Il aimait toujours autant écouter rugir son bolide qu'il avait crée lui même de toute pièce. Fuji descendis de sa moto et tendit le bouquet de fleur à Oklan. L'autre Yakuza le salua distinctement avant de monter avec Fuji, laissant la X-StorM à Oklan, c'est ainsi qu'il l'avait appelé. Il écrasa alors sa clope et demanda à l'acceuil la chambre de la fille. Après quelques instant de recherche elle lui donna le numéro 202 de l'aile Nord. Oklan monta par l'escalier, et arriva sans trop tarder à la chambre de la fille. La porte était ouverte, il passa lentement, frappant trois coups sur la porte. Oklan remarqua rapidement qu'une larme courait sur la joue de la fille et attendant un regard approbateur il fit le premier pas. Il avança près du lit et présentant les fleur et affirmant d'une voix douce.

"Je sais que ce n'est rien pour se faire pardonner mais voici des roses. Elle sont là pour te rappeler que malgré leur grâce, aucune n'est aussi belle que toi."

Regardant Elsa dans les yeux, il prit la carafe d'eau et y plaça le bouquet dedans. Il prit ensuite la chaise et s'assit à coté du lit de la fille. Ne répondant point, il fallait qu'il trouve une façon de la faire réagir. Balayant du regard la salle, il remarqua la télé allumé. Un dessin animé était en train de passer. Oklan rigola alors en se tenant le ventre à cause de la douleur.

"HaHa Ha! Zayo et Nana! trop marrant ces deux là! Mon cousin le faisait regarder à son fils..."

Le rire s'éteint alors dans la bouche d'Oklan. Regardant sa bague et la faisant tourner il pensait longuement.

"Cette bague était à lui... Un jour je me suis retrouvé à ta place, sur un même lit d'hopital. J'étais dans le comas, toujours pour les mêmes causes... Il veilla sur moi pendant deux jours, à mon réveil j'avais cette bague à mon doigt. Tsuno... c'était son nom. Il me l'avait donné avant de partir me venger. A ce même réveil, Fuji, mon meilleur amis me fit entendre que mon couzin avait trouvé... la mort. C'est tout ce qui me reste de lui... Aujourd'hui je suis à sa place et tu est à la mienne. On ne se connait pas mais je ressent autant de haine que lui."

Oklan passa alors la bague au doigt d'Elsa, l'embrassant sur la gravure. Il passa lentement la main sur le tracé de la larme.

"J'espère seulement que je ne suis pas la cause de cette larme. Je n'aime pas faire pleurer une femme, le bonnheur est son plus beau bijou et il est vrai qu'elle le porte rarement. Je suis responsable de ce qui t'arrive, je ferait tout pour me faire pardonner..."

Oklan avait déjà tout le schémas en tête de ce fameux "pardon" comme il l'imaginait. Il se leva, embrassa le plat de sa main et vint l'apposer sur le front de la fille. Il commença alors par rejoindre la porte et son regard s'arrêta sur la fiche de santé. Il remarqua le prénom de la fiche et termina la discussion

"Adieu... Elsa"

Oklan fit alors un arrêt au niveau de la porte comme pour entendre une réaction de la part de la fille. Elle, à l'instar d'Oklan qui était dans le comas, avait la possibilité de faire changer les choses par de simple mots sinon, dans peu de temps, justice serait faite. D'une façon ou d'une autre...

Elsa:
Elsa se serait bien laissé aller à de long sanglots, elle se serait bien autorisé à pleurer jusqu’à son heure de sortie de l’hôpital, car cela faisait parfois du bien de tout extraire de son cœur par les larmes. Un autre vint perler sur sa joue et glisser vers son cou, la faisant frissonner. Son cœur était en train de se serrer à un point que sa poitrine lui faisait fortement mal, à un point que cela rendait difficile sa respiration. Les larmes ne coulaient pas, mais elle était en train de se mettre dans un état inquiétant. Elle se mordit les lèvres pour ne pas laisser s’échapper ce gémissement que l’on a lorsqu’on se retient de pleurer. Son ventre se tordait, elle ressentait un manque, elle languissait son père, sa vie calme, son île.

Avoir l’impression d’avoir raté quelque chose, d’avoir commis une erreur était douloureux, elle sentait le remord en elle, la jeune fille avait comme la sensation qu’elle avait été encore une fois stupide, d’abord au présent de s’être immiscé dans cette bagarre pour regarder, au passé pour être venu étudier à Seikusu, si loin de chez elle, et au futur d’avoir fait mauvaise impression au lycée. Tout cela lui paraissait irrattrapable, et elle pensait à présent qu’il était impossible de rester dans ce pays, elle avait une envie fulgurante de retourner chez elle. De plus, ce garçon qui l’avait heurté n’était pas resté à l’hôpital apparemment car elle ne l’avait pas vu débarquer dans sa chambre.

Une autre coula sur sa joue au moment où quelqu’un frappa à la porte, et alors que toutes ses pensées et ses désir allaient vers Oklan, ce dernier franchit la porte. Son souffle se coupa et elle sentit son cœur se tordre encore plus en même temps que ses joue rougissaient. Elle avait honte de lui apparaître en pleine crise de mélancolie, mais cela n’avait pas l’air de déranger le jeune homme qui était entré muni d’un bouquet de somptueuses roses rouges qu’il commenta et plaça dans un vase. Elsa l’écoutait vaguement, ce qui l’importait était de ce calmer, pour pouvoir lui parler. Il s’assit et raconta une histoire qu’elle saisit plus que le commentaire sur les fleurs, et elle regarda le jeune homme passer une bague à son doigt.

L’action qu’il venait de commettre émut encore plus la jeune fille et elle n’arrivait décidément pas à calmer ces convulsions  invisible pour lui mais douloureuses pour elle. Elle passa ses doigts sur l’anneau et n’arriva pas à sourire, ni à répondre quoi que se soit. Elle le vit se lever, embrasser son front d’une façon quelque peu étrange, et sortir en prononçant quelques mots, puis son prénom. Il était clair qu’il voulait la faire réagir, qu’il voulait entendre sa voix, qu’il voulait qu’elle le rappelle. Mais que voulait-elle vraiment ? Elle décida d’être honnête avec elle-même et ce qu’elle voulait vraiment était que cet homme vienne s’asseoir près d’elle, éteigne cette foutue télé et continue à lui parler, et qu’il lui reprenne la main comme il l’avait fait dans l’ambulance.

« Attend, reste. »

Seulement deux mots réussirent à sortir de sa bouche, d’une voix faible et pincée car les sanglots refoulés avaient tendance à couper la voix. Elle devait ajouter au chose car ces verbes à l’impératif ne lui paraissaient pas très polis, surtout que ce garçon voulait se faire pardonner de quelque chose qu’Elsa lui avait déjà pardonné, et qu’il était attentionné à souhait. Elle le regarda et essaya de sourire, ce qui lui était difficile vu son état intérieur, mais un sourire timide réussit à s’immiscer sur son visage crispé et elle ajouta, d’une voix toujours pincée :

« Merci pour les roses, elle sont bien plus belles que moi. »

Oklan:
Oklan s'apprétait à passer la porte, n'entendant aucun sons sortir de la bouche d'Elsa. Alors qu'il commença à faire le premier pas, une légère voix retentit.

"Attend, reste."

Le Yakuza s'arrêta net. Il se tourna en regardant la fille qui lui demandait de rester à ses cotés. C'était sans doute mieux ainsi car les projets du hors la lois n'était pas très "amicaux" si l'on pouvait dire et surtout très dangereux. Il hésita alors avant d'être réconforté par un tendre sourire, certes timide mais Elsa devait très certainement souffrir intérieurement. Elle ajouta rapidement.

"Merci pour les roses, elle sont bien plus belles que moi."

Le Yakuza sourit alors à son tour avant de se repositionner sur la chaise. Ces mots étaient celle d'une fille en manque de confiance et de repère. Oklan remarqua très vite que son Japonais n'était pas parfait et que son bronzage, d'ailleurs rare, n'était pas celui des filles japonaises dont le teint se rapprochait des crèmes de laitier. Elle était étendues sur son lit, ses longs cheveux blancs tombant pas dessus ses épaules sur sa poitrine, comme à un être de lumière. Pour enchérir sur la discussion, Oklan ne put s'empêcher

"Lorsqu'on est pareil à un ange, toute les roses du monde ne suffisent pas à égaler cette beauté."

Il joignit alors ses deux mains à celle d'Elsa, comme pour la réchauffer et baissa le son de la télé avant de reprendre.

"Tu n'est pas d'ici... Les fille d'ici ne sont pas aussi belle que toi et ton Japonai n'est pas parfait. D'où viens tu?"

Tout en finissant sa phrase, Oklan attrapa la couverture pour couvrir Elsa afin qu'elle n'ait pas froid. Il l'amena jusqu'en dessous de sa poitrine en effleurant son ventre au passage. Il y posa sa main pour tendre le tissu et la réchauffer. avant qu'elle ne réponde il ajouta

"Si tu désire quelque chose fait le moi savoir... Je suis à ta disposition"

Elsa:
Un sourire vint à nouveau envahir le visage d'Elsa lorsque Oklan rebroussa chemin et vint s'assoir près d'elle, elle se sentait moins seule, et rassurée qu'il y ai quelqu'un qui veille sur elle. Son cœur était toujours figé à un rythme anormal, son ventre se tordait, mais plus modérément à présent, elle avait toujours cette boule dans la gorge, ce barre dans la poitrine qui l'oppressait à cause de sa retenue. S'empêcher de pleurer pour garder bonne allure était quelque chose de rude, car malgré l'air serein, dans son esprit tout se mélangeait et les mêmes pensées la hantaient, elle se sentait irrémédiablement seule à Seikusu, sans famille, sans attache, sans repères.

Le compliment que lui fit Oklan l'aida à se calmer, mais trop peu pour qu'elle puisse sourire sincèrement, il restait toujours ce pincement, cette crispation sur le visage, et dans ses yeux noisette on pouvait voir les larmes stagner sans tomber et ruisseler sur sa jouer. Elle resta muette, écoutant son interlocuteur, le laissant lui prendre doucement les mains, parler, rompre ce silence qu'elle ne pouvait plus supporter. Il se leva pour la couvrir et lors que ses mains effleurèrent son ventre, un frisson la parcourut des pieds à la tête et une larme réussit à s'échapper de ses yeux. Traitresse ! Cette larme venait d'avoir l'effet qu'elle ne souhaitait pas, plusieurs autres la suivirent comme une troupeau de mouton suivant celui qui s'égare.

La jeune fille baissa les yeux pour essayer de cacher son visage meurtrit par ces perles salées et par son effort d'étouffer les sanglots montrant de plus en plus d'insistance pour s'échapper.  Elle avait deux solutions : continuer à souffrir à l'intérieur à cause de ce trop plein d'émotion ou alors pleurer comme une madeleine pour tout évacuer et en être débarrassée. Sans avoir le temps d'y réfléchir, un sanglot s'échappa de force, puis un second, les larmes se mirent à ruisseler à la proportion d'un torrent. Sa poitrine convulsa d'une multitude de sanglots se bousculant pour s'exprimer et son cou s'inonda de tant de larmes stoppant leur chemin à cette endroit précis. Elle dit alors, d'une voix faible et pincée :

"Je suis désolé, j'avais prévu de pleurer avant que tu arrive, et il était trop tard pour changer d'avis."

Plusieurs longues minutes s'écoulèrent avant que la jeune femme ne réussisse à se calmer pour attraper un mouchoir posé sur la tablette de chevet proche du lit. Elle essuya ses yeux, ses joues et descendit jusqu'à son cou pour assécher le lac salé fabriqué par son chagrin. Puis elle releva la tête et sourit timidement au jeune homme, ne sachant quoi dire, se sentant faible et nulle d'avoir éclaté en sanglots devant lui, elle avait l'impression d'être la personne la plus faible au monde. Elle se rappela alors qu'il avait remarqué qu'elle n'était pas d'ici à cause de son japonais imparfait et à son teint improbable pour une japonaise, mis à part en faisant des UV. Elle dit alors, maintenant d'une voix plus sereine :

"Je viens de Polynésie Française, j'ai déménagé à Seikusu pour faire mes études."

Son regard se posa sur l'homme assis près d'elle, et elle ne savait que lui dire, elle se contenta de le regarder, espérant qu'il s'attèle à faire la conversation car elle n'avait pas envie d'entamer un sujet pour après dire des idioties comme elle a l'habitude de le faire. Son sourie timide réapparut et l'instant d'après, elle saisissait la télécommande pour éteindre ce foutu poste de télévision et se concentrer sur son visiteur, qui jusqu'à présent était le seul habitant de cette ville qui lui avait adressé la parole et avait montré de l'attention à son égard.

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